Lois sur les armes autour du monde – sont-elles réel

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Lois sur les armes autour du monde – sont-elles réel
proTELL
Gesellschaft für ein freiheitliches Waffenrecht
Société pour un droit libéral sur les armes
Società per un diritto liberale sulle armi
04.09.2010
Lois sur les armes autour du monde – sont-elles réellement efficaces ?
Par Don. B. Kates, traduit de l’anglais par Richard Gasser et Pierre Gerber
Des sociétés paisibles n’ont pas besoin d’interdictions d’armes et dans des
sociétés violentes, de telles interdictions ne servent à rien. Nous vous invitons à jeter un coup d’œil aux faits que selon les adversaires des armes, nous
ne devrions pas connaître.
Suicides et meurtres en comparaison internationale
(Classés d’après le total le plus élevé de meurtres et de suicides)
Estonie
39.99
Russie
26.6
Lettonie
26.0
Lituanie
26.0
Finlande
22.11
15.3
9.2
7.5
27.3
3.3
Ukraine
20.6
Danemark
22.0
Autriche
22.3
Suisse
20.8
1.1
France
20.2
1.1
Belgique
USA
8.0
5.0
1.5
19.3
11.5
Suède
1.4
7.3
17.2
1.3
Allemagne
15.8
1.8
Luxembourg
15.1
2.1
Nouvelle-Zélande
13.9
Canada
12.9
Israël
7.3
Suicides
Meurtres
par 100‘000 habitants
1.9
1.2
1.2
Les Américains ont été informés de façon erronée sur la sévérité et l’efficacité des interdictions d’armes dans d’autres pays. L’affirmation « Les USA ont plus de liberté
concernant les armes et nettement moins de restrictions que toutes les autres nations
industrialisées » est entièrement fausse.
Cet honneur appartient à Israël qui affiche un taux de meurtres nettement plus bas
que les USA. Ceci malgré la grande disponibilité d’armes chez les habitants respectueux des lois, déclare le juge Abraham Tennenbaum en qualité d’ancien officier de
police et de professeur en criminologie.
Europe
Tout aussi trompeuse est l’impression qu’en Europe, il existe une législation uniforme
sur les armes ; celle-ci varie très fortement. Le Luxembourg interdit toute possession
d’armes par des particuliers. La France, la Belgique et l’Allemagne autorisent bien des
armes de poing, mais sont beaucoup plus restrictives que la plupart des Etats des
USA. En Autriche, tout citoyen respectueux des lois a le droit d’acquérir des armes
longues et environ 10% utilisent cette possibilité ; aux USA, ce chiffre s’élève à 16%.
Suisse
Les lois y ressemblent à celles d’Israël et la disponibilité des armes est comparable à
celle des USA ; l’acquisition d’armes est possible pour tout citoyen respectueux des
lois. En plus de cette liberté, tout membre de l’armée sans antécédents judiciaires reçoit une arme à feu qu’il conserve à domicile et avec laquelle il accomplit ses obligations militaires. Pour la plus grande partie, il s’agit du « fusil d’assaut 90 » qui tire
aussi bien en coup par coup que par rafales. Chez les officiers et les sous-officiers de
grade élevé, c’est le pistolet SIG Sauer P210 ou P220. En quittant l’armée, ils peuvent
acquérir leur arme personnelle.
Meurtres en Europe
Le taux des meurtres est relativement bas dans les Etats mentionnés dans le tableau.
Mais au Luxembourg, le taux est sensiblement plus élevé que dans les autres pays.
2.1 sur 100'000 habitants par rapport aux 1.2 en Israël et 1.1 en Suisse qui affiche le
taux le plus bas.
L’Europe de l’Ouest a toujours eu des taux de meurtres sensiblement plus bas que les
USA ; mais ceci n’a rien à voir avec des lois sur les armes plus sévères. Ces taux bas
existaient déjà avant l’introduction des lois. Ces taux bas existent également en Suisse
et en Autriche où les lois sont sensiblement plus libérales.
En Europe, les lois restrictives et les interdictions ont été introduites après la première
guerre mondiale et n’étaient pas destinées à combattre la criminalité. Elles étaient
provoquées par les violences politiques durant la période tumultueuse des années
1918 à 1939.
Quelles qu’aient été les raisons des interdictions et restrictions européennes, elles ont
lamentablement échoué. Elles n’ont protégé ni des meurtres, ni du terrorisme et ni des
problèmes de violence politique comme c’était le cas aux USA. Depuis la deuxième
guerre mondiale, les crimes en Europe ont sans cesse augmenté.
L’éminent historien Dr. C. Vann Woodward de l’université de Yale a essayé de répondre à la question « Pourquoi l’Europe a-t-elle tant de crimes violents en moins que les
USA ? ». Il écrit « Entre les guerres napoléoniennes et la première guerre mondiale,
35 millions d’Européens ont émigré aux USA. L’importance de l’Ouest comme soupape
de sécurité pour la société américaine a sans doute été surestimée. Mais il y a toujours
lieu de tenir compte de l’importance de l’Amérique comme soupape de sécurité pour
l’Europe et de l’effet de la fermeture de cette soupape après la première guerre mondiale ».
Suicides en Europe
Finalement, les restrictions et interdictions n’ont pas pu empêcher les taux de suicides
élevés qui ont toujours représenté pour l’Europe un problème plus important que pour
les USA. Si nous comparons les législations européennes sur les armes correspondantes avec les USA, nous constatons une étrange, mais régulière inefficacité.
Les adversaires des armes insistent toujours sur les suicides et les meurtres. Pendant
les 25 dernières années, le taux de suicides a augmenté aux USA tandis que le taux de
meurtres a baissé. Depuis peu, les adversaires des armes ont commencé à combiner
les taux. Ils cachent ainsi le fait que le taux de meurtres baisse et affichent de façon
exagérée les prétendus « frais sociaux pour la société » de la possession d’armes. Ils
agissent ainsi, surtout les quelques dernières années, pendant lesquelles le taux de
meurtres a diminué malgré une hausse de 100% du nombre d’armes à feu.
Dans la comparaison USA-Europe, on compare alors avec inconséquence les taux de
meurtres uniquement. Si les adversaires des armes indiquaient les chiffres totaux des suicides et des meurtres, ils contrediraient toute leur argumentation. Car il est alors démontré que les taux complets sont plus élevés en Europe
qu’aux USA.
Meurtres et suicides
Le graphique au début de l’article démontre par une comparaison internationale que
les taux des USA se retrouvent au milieu du classement et sont plus bas que dans 8
pays européens ; ils ne sont que légèrement plus élevés que dans les autres Etats. Le
taux le plus bas des 18 pays est affiché par Israël, pays avec la possession d’armes
par des particuliers la plus libérale même pour des adolescents.
A mon point de vue, une disponibilité limitée des armes à feu ne réduit ni suicides ni meurtres ; les statistiques démontrent que les pays avec une criminalité relativement basse n’ont pas besoin de lois plus sévères dont ils ne profitent pas.
Europe de l’Ouest
Indépendamment de leurs lois sur les armes, les Etats ouest-européens affichent des
chiffres plus ou moins comparables pour les suicides et les meurtres. Ceci ne peut pas
être uniquement ramené à de sévères restrictions pour les armes à feu. Les taux de
meurtres les plus élevés se retrouvent dans les pays avec des lois plus sévères tels
que le Luxembourg, le Danemark et l’Allemagne. Le taux de meurtres s’y élève à 2.73
sur 100'000 habitants, il est donc deux fois plus élevé que la moyenne de 1.26 pour la
Suisse, Israël et l’Autriche où les lois sont moins sévères.
Russie et les Etats baltes
Ici également, interdictions et lois sévères n’abaissent pas la criminalité ; par exemple
en Russie et ses anciens sujets Estonie, Lettonie, Lituanie et Ukraine. Dans l’ancienne
URSS, la possession d’armes par des particuliers était interdite.
Avec l’interdiction des armes, l’URSS introduisit en même temps une cartouche uniformisée pour les armes de poing (9x18 mm). Cette munition est trop courte et ne
peut donc pas être utilisée dans les armes de poing du standard européen 9 x 19 (9
mm Parabellum ou 9 mm Luger). Qui passait des armes de poing étrangeres en URSS
n’y trouvait pas la munition nécessaire. Mais malgré tout, le taux de meurtres dans
l’ancienne URSS était déjà plus élevé qu’aux USA.
Depuis la dissolution de l’Union Soviétique, le taux de meurtres en Russie et dans ses
anciennes républiques continue à être plus élevé qu’aux USA. Pendant l’interdiction en
Union Soviétique, les armes meurtrières étaient surtout des couteaux et des gourdins.
Bien qu’aujourd’hui, il est pour ainsi dire impossible pour un citoyen russe d’acquérir
légalement une arme, le taux de meurtres reste élevé. Les meurtres sont commis par
des criminels qui peuvent se procurer facilement et illégalement des armes à feu russes ou étrangères et la munition adaptée.
Violence dans n’importe quelle société
Des statistiques internationales démontrent que les interdictions d’armes sont émoussées. Dans chaque société, les personnes violentes sont une minorité et nous savons
que les citoyens sédentaires et respectueux des lois ne commettent pas de crimes violents.
Mais nous savons également que les criminels ne se préoccupent pas des lois et ne se
laissent pas interdire d’utiliser des instruments mortels pour leurs actes ignobles.
Il est évident et prouvé que dans toute société, la fréquence de crimes violents ne dépend pas de la disponibilité des armes, mais de facteurs culturels, socio-économiques
et institutionnels qui poussent les gens vers l’acte.
Le nombre de crimes violents dans une société dépend de la proportion
d’hommes violents dans la population. Ainsi, les sociétés paisibles n’ont pas
besoin d’interdictions d’armes et dans les sociétés violentes, de telles interdictions ne servent à rien.
Don B. Kates vit à San Francisco ; il est criminologue, professeur et avocat. Ses diverses publications ont paru entre autres sous le Pacific Research Institute et la Florida
State School of Criminology.
En 2010, publié de nouveau par la National Rifle Association (NRA), l’article a paru
pour la première fois en octobre 1997 dans le « The American Guardian ».
Cet article a été traduit en substance avec de légers allègements. Les sources des chiffres utilisés sont connues du service Internet de proTELL. Les personnes intéressées retrouveront
l’article dans la langue d’origine sur ce site Internet sous English-Publications