L`autre côté de la chambre

Transcription

du 12 septembre
BELGIQUE-BELGÏE
P.P.
4000 LIÈGE X
9/32
au 16 octobre
LE PARC & CHURCHILL
2003
cinémas
N ° 132
w w w. g r i g n o u x . b e
LE JOURNAL DES CINÉMAS
Bureau de dépôt
Liège X. Périodique
Les Inédits du
Cinéma. Paraît
toutes les six
semaines sauf août
C E N T R E
C U LT U R E L L E S
GRIGNOUX asbl
9 RUE SŒURS
DE HASQUE
4000 LIÈGE
Prix du scénario et
de la meilleure actrice
Cannes 2003
Mercredi 24 septembre à 20 h au PARC
AVANT-PREMIÈRE
en présence du réalisateur et de Marion Cotillard
Samedi 20 septembre à 20 h au PARC
un film d’Emilio Martinez Lazaro
CONCERT D’HÉLIOTROPE
suivi du film Together
L’autre côté de la chambre
Musique : Daft Punk
un film de
Carlos Saura
no 132 - du 12 septembre au 16 octobre 2003
Interstella 5555
Jeux d’enfants
2
Samedi 20 septembre à 20 h au PARC
Une soirée de musique et de cinéma à apprécier en famille
a canicule est-elle soluble dans le
cinéma ?
On comprend la crainte des agriculteurs, la grande frayeur des pompiers portugais ou des hôpitaux parisiens. Mais
quand les micros de la presse se tendent
vers les multiplexes afin qu’ils se lamentent sur la douloureuse désertification des
salles, on ne peut s’empêcher de sourire.
Si la diminution des entrées devait se
confirmer sur l’ensemble d’une année,
ce serait une grave erreur de l’imputer
aux seuls caprices de la météo. Quand
l’exploitation cinématographique commence à battre sérieusement de l’aile, il
n’est pas inutile d’explorer quelques pistes
de réflexion : la concurrence de plus en
plus agressive des autres média en général et du DVD en particulier, la qualité
des films (la spéculation sur l’idiotie du
public a peut-être une limite !), le prix
des places mais aussi celui des produits
annexes, l’absence d’un esprit festif, d’un
vent de créativité qui viendrait rompre
le rythme monotone de l’exploitation
traditionnelle.
De notre côté, nous n’avons certes pas
toutes les solutions pour répondre aux
attentes du public et surtout pour œuvrer
à la formation, à la fidélisation au grand
écran. Nous sommes seulement persuadés que nous devons être en permanence sur le grill et que notre travail doit être
constamment évalué.
Pour cette rentrée, on vous le dit sans
vergogne : cette programmation nous
paraît particulièrement bien équilibrée.
Jeux d’enfants, Bienvenue au gîte, L’autre
L
L’INÉDIT, LE JOURNAL DES MEMBRES
DES CINÉMAS LE PARC & CHURCHILL
gérés par le centre culturel « Les Grignoux » asbl
9 rue Sœurs de Hasque 4000 Liège
Tél. 04 222 27 78 · Fax 04 222 31 78
Programmation et infos :
http://www.grignoux.be
Programmation quotidienne sur répondeur :
04 343 24 67
courriel : [email protected]
Les inédits du cinéma n° 132
du 12 septembre au 16 octobre 2003
Tirage : 57 000 exemplaires
Equipe de rédaction :
Michel Condé · Dany Habran · Michaël Ismeni
Jean-Pierre Pécasse · Anne Vervier
Illustrateurs : Pierre Kroll · Jean-Claude Salémi
Pré-presse : Yves Schamp
Impression : Masset sa
Contact publicité : Les Grignoux · Christine Legros
[email protected]
Editeur responsable :
J.M. Hermand · 5 rue G. Rem 4000 Liège
Cinéma Le Parc · 22 rue Carpay Liège/Droixhe
Cinéma Churchill · 20 rue du Mouton Blanc Liège
Avec l’aide du Ministère de la Communauté
française, du Ministère de la Région Wallonne,
de la Ville de Liège
et le soutien
d’Europa Cinemas
MEDIA · PROGRAMME OF THE EUROPEAN UNION
côté de la chambre, Together et Les invasions barbares sont des œuvres populaires
qui jouent ouvertement la carte du divertissement, de l’émotion, du rire, de l’éclat
burlesque. Ce cinéma fédérateur mais
de très bonne qualité est indispensable
à notre survie économique et à notre
rayonnement auprès du grand public.
A côté, il y aura des cinématographies
plus rares venues du Tchad (Abouna), du
Kirghizstan (L’ange de l’épaule droite),
d’Argentine (El Bonaerense) ou d’Islande
(The Sea). L’avenir du cinéma ne peut se
concevoir sans une part de folie créatrice et d’expérimentation. Aussi, nous vous
recommandons chaleureusement
Interstella 5555 et L’arche russe.
La projection vers l’avant ne nous
empêche pas de rester fidèle à la mémoire vivante du cinéma : poursuite du cycle
consacré à François Truffaut, sorties des
Temps modernes de Chaplin et de L’ultime
razzia de Kubrick.
Tous ceux qui ont découvert le cycle
Tati en août ont pu se rendre compte à
quel point les grands classiques du cinéma ne peuvent trouver leur résonance
que sur un grand écran.
L’avenir du cinéma, c’est aussi la formation du jeune public. Arrêtez-vous en
page 12, et jetez un coup d’œil sur la
programmation 2003-2004 des matinées
scolaires. Vous verrez qu’il y a encore
moyen de décoiffer l’école et que le cinéma peut nourrir une pédagogie active et
novatrice.
Excellente rentrée !
EVÉN EMENTS
Samedi 20 septembre à 20 ht
au PARC (pp. 2-16)t
Mardi 23 septembre à 20 h 30t
au CHURCHILL (p. 13)t
PROJECTION UNIQUE
de Racines lointaines
suivie d’une rencontre
avec le réalisateur
Pierre-Yves Vandeweerd
Mercredi 24 septembret
à 20 h au PARC (p. 16)t
AVANT-PREMIÈRE
de Jeux d’enfants en présence
du réalisateur Yann Samuell
et de l’actrice Marion Cotillard
Lundi 6 octobre à 20 ht
au PARC (p. 13)t
AVANT-PREMIÈRE
de Abouna
suivie d’un débat organisé par
Equipe Tiers-Monde d’Oupeye
Jeudi 9 octobre à 20 ht
au PARC (p. 11)t
AVANT-PREMIÈRE
d’El Bola suivie d’une rencontre
avec les travailleurs(euses)
du Refuge pour femmes battues
HÉLIOTROPE
Quatuor classique dans sa genèse, Héliotrope, créé par quatre fous de cordes, a vite orienté ses archets
vers les chemins de traverse de la musique. Jazz-samba, ragtime et boogie ont ainsi télescopé dans leurs
compositions et leurs adaptations aussi bien Mozart, Schubert ou Scott Joplin et Gershwin, que les derniers
standards de la musique publicitaire, offrant à la « grande musique » un étonnant et salutaire lifting, et berçant
par le métissage de leurs notes, le rêve d’une musique où l’universel le dispute au clin d’œil.
Avec Christian et Eric Gerstmans, Etienne Capelle et Georges Siblik (violons et violoncelle).
Préventes : 7 ¤ (Parc, Churchill, Café du Parc) \ Le jour même : 8 ¤
Avec l’aide des Tournées Art & Vie de la Communauté française et les Services Culturels de la Province de Liège.
Rénovations au Parc, au Churchill et au Café du Parc
l’image des superbes fresques en
céramique réalisées par Joëlle Houbion
qui décorent la terrasse du café, nous avons
profité de l’été pour mener à bien différents travaux dans nos installations.
Les assidus du cinéma Le Parc, du
Café et des concerts d’été ont déjà pu
profiter de la nouvelle terrasse du café.
Au Churchill, les salles rouge et
bleue ont été entièrement restaurées :
nouvel écran, nouveaux sièges et nouveau tapis. Les halls d’entrée ont été
repeints et le tapis remplacé. Le coincafé a été remodelé.
Au Parc, un sas d’entrée a été
construit afin d’isoler phoniquement le
hall d’entrée, où le public attend la séance suivante, de la salle de cinéma. Enfin
une nouvelle sonorisation ravira vos
oreilles : nouveaux baffles à l’avant, à l’arrière et sur les côtés, nouveaux amplis et
toujours le son numérique SRD ! Le remplacement des sièges devrait se faire le
prochain été.
La galerie d’exposition du café sera
également modifiée dès que le planning
le permettra.
Tout en étant très attentifs à notre
projet de construction de salles place
Xavier Neujean, nous tenons donc à
maintenir nos salles à un niveau optimal.
Pour ceux qui étaient absents de Liège
en juillet, on rappellera que le groupe
Kinepolis a annoncé des travaux « importants » au Palace (6 écrans), sa fermeture provisoire pendant la durée des travaux et… la fermeture des salles Opéra (6
écrans) dès la réouverture du Palace ! (1)
On se réjouira de la volonté du groupe de maintenir des salles dans l’hyper-
A
centre et de rénover le Palace, qui en
avait besoin. Sans doute, aussi, le groupe
Kinepolis voit-il l’arrivée du mégacomplexe d’UGC s’éloigner d’au moins 5 ans,
de quoi amortir les nouveaux investissements.
Il est triste de voir les cinémas Opéra
(ouverts en décembre 1981) disparaître
mais bientôt un nouveau bâtiment (le
nôtre) sortira de terre.
D’ailleurs, à l’heure où vous lirez ce
journal, le nouveau Ministre de la
Culture, Monsieur Dupont, aura désigné, sur proposition d’un comité de
sélection, sept bureaux d’architectes qui
concourront en proposant une préesquisse des futurs cinémas. On aura
perdu 10 mois. Gageons que ce sera
finalement au bénéfice du projet.
(1) Le Palace, salle unique, a été créé en 1911,
transformé en 6 salles (1977), en 9 salles (1984) et
en 6 salles (1997). Cf. Histoire des cinémas à Liège,
Jean-Louis Lejaxhe, Noir Dessin Production
(1999).
Les programmes ERASMUS. Pour qui ? Pour quoi ?
Tu es inscrit à l’ULg, au moins en deuxième candi, alors pourquoi hésites-tu ? Tu dois te renseigner ! Comment ? D’abord le site
(http://www.ulg.ac.be/aeerni/socrates). Tu y découvriras les premières informations utiles : non seulement le règlement, mais aussi,
faculté par faculté, l’éventail d’Universités dans lesquelles tu peux être accueilli, et le prof à contacter. Avec un peu de débrouillardise, en
cliquant sur l’Université qui t’intéresse, tu en trouveras même le programme des cours ! Tu peux déjà être rassuré sur certains points : tu
signeras un contrat d’études (établi par Liège, ton Université d’accueil, et, bien sûr, toi-même) et sur cette base, ton séjour d’études (il
peut aller d’un trimestre à une année complète) fera partie intégrante de ton cursus et les examens que tu présenteras à l’étranger seront
validés à ton retour. Tu t’interroges forcément aussi sur un volet plus matériel, et plus particulièrement sur l’éternel problème financier.
Quelle aide peux-tu obtenir ? Ton cas est un peu particulier, et tu te demandes si tu es éligible pour cette belle aventure ? Tu trouveras
toutes ces réponses à notre service des relations internationales
(Place du XX Août, rez-de-chaussée, tout au fond à droite, Mlle D’Arripe ; tu peux aussi lui téléphoner
au 04 366 57 80). (Juliette Dor)
NB : Une projection exclusive de Jeux d’enfants est organisée en septembre au Parc à
destination des étudiants Erasmus.
3
Les invasions barbares
- le déclin continue
17 ans après Le déclin de l’empire américain, Denys Arcand retrouve ses bourgeois de Montréal
qui discutaient à bâtons rompus de la vie en général et de leur sexe en particulier. Le coup de cœur du
public et de la critique de Cannes 2003 qui a remporté le Prix du scénario et de la meilleure actrice
(Marie-Josée Croze)
l’hôpital, Rémy, le courailleux qui a
conjugué le verbe baiser à tous les
temps, se meurt. Son ex, Louise, qui ne
l’a jamais vraiment oublié, souhaite que
leur fils revienne à Montréal, se réconcilier avec lui. A contrecœur, Sébastien
vient de Londres pour sa mère et non
pour Rémy qu’il méprise pour ses infidélités de « socialiste voluptueux ».
Pourtant, dès son arrivée, il se démène
pour adoucir les derniers moments de
son père et rassembler autour de lui ses
vieux amis avec qui il refaisait le monde
dix-sept ans plus tôt.
« Sur un thème pouvant autoriser les
pires dérives lacrymales, maladie terminale et mort, Denys Arcand réussit un
film éminemment jouissif, à la fois hilarant, tendre, doux-amer et profondément dynamique. Ses personnages ont
atteint la cinquantaine et se livrent à un
bilan de leur vie, pour certains bilan définitif. Tous les engouements, les passions,
les idéologies d’autrefois sont passés au
crible, analysés sans complaisance et avec
énormément d’humour. Les personnages
rappellent qu’ils ont cédé dans leur jeunesse à tous les « ismes » possibles : de
l’existentialisme au maoïsme, en passant
par le marxisme-léninisme, le structuralisme, le surréalisme, l’indépendantisme,
le crétinisme, etc.
Si la mise en scène des Invasions barbares n’a rien de révolutionnaire (bonne
utilisation néanmoins des gros plans), les
dialogues brillent. Et on aurait tort de se
plaindre du côté très « bavard » du film.
Les bons mots pleuvent et n’apparaissent
jamais gratuits ni hors contexte. Ainsi
lorsque Rémy raconte comment, à son
époque maoïste, il se prit une sévère veste
A
face à une jeune Chinoise qu’il avait tenté
de séduire en lui faisant l’apologie de la
révolution culturelle, alors plein, raconte-t-il, “des certitudes véhiculées par JeanLuc Godard et Philippe Sollers”. Rires
assurés dans le public suivis d’applaudissements.
Les invasions barbares n’est jamais racoleur, ne sombre pas dans le mélo, nous
attendrit, nous fait monter l’émotion à
la gorge avant de nous libérer dans un
éclat de rire salvateur. Un excellent film
qui a mérité son Prix du scénario cannois et aurait même pu prétendre à
davantage. » (Philippe Serve, Critique
2003)
de Denys Arcand, Québec, 2003, 1 h 40
Avec Rémy Girard, Dorothée Berryman,
Marie-Josée Croze, Pierre Curzi, Yves Jacques,
Louise Portal, Dominique Michel, Stéphane
Rousseau, Yves Desgagnés, Roy Dupuis, Mitsou
Parc/Churchill
Le Prix du scénario obtenu par le film ne doit pas laisser croire que la mise
en scène est inexistante. Tout en faisant évoluer la lumière du fil des étapes de la fable
(du verdâtre cauchemardesque du début aux reflets mordorés du finale), Arcand a réussi
à construire une dynamique des plans autour d’un personnage central immobilisé sur
son lit. A Cannes, cet impeccable classicisme formel a été éclipsé par l’extraordinaire
émotion qui se dégage de ce portrait de groupe rejetant les facilités du pathos (j’ai
rarement vu autant de critiques en pleurs à la sortie d’une projection). Mais c’est Arcand
réalisateur qui fait de ces Invasions barbares, plus qu’un beau texte interprété avec
chaleur et justesse, un grand film. (Philippe Rouyer, Positif)
Bienvenue au gîte
Avec cette comédie de mœurs où les saveurs du terroir font bon ménage avec les situations
burlesques, Claude Duty interroge avec jubilation un de nos vieux démons : tout plaquer pour une vie
meilleure en Provence
ouple en proie au stress de la vie
urbaine, Caroline et Bertrand décident de tout quitter et de reprendre le
gîte de leur amie Sophie en Provence.
Une nouvelle vie commence : le soleil,
les cigales, les oliviers, les clients et les
villageois. D’abord, ils découvrent la joie
d’avoir tourné la page. Mais le gîte est
une sacrée entreprise. En plus des indécrottables fondus de randonnées, il doit
accueillir son lot de scouts, de toxicos à
la recherche de nouvelles vibrations et
même une ex-star du porno sur la voie
difficile de la rédemption.
En développant son récit sur un
thème aussi rebattu que celui du retour
à la nature, Claude Duty a évité toute
forme de manichéisme et de parti pris
définitif. Ce regard multiple, il le doit à
l’épaisseur de ses deux personnages principaux, le couple Caroline (Marina Foïs)
et Bertrand (Philippe Harel). Une fois
confrontée à ses responsabilités de propriétaire et gestionnaire du gîte, Caroline
va révéler son hyper activité. Habitée par
une forme d’hystérie intérieure, elle va
vouloir contrôler le moindre détail, obtenir la perfection dans tous les domaines,
et maximaliser les potentialités du gîte
mais aussi celles de la petite communauté villageoise qu’elle côtoie. Elle n’hésite pas à foncer tête baissée dans la résurrection d’une fête locale, une foire du
Moyen-Age costumée et résolument artisanale. Mais cette plongée en apnée dans
un tel tourbillon d’activités ne va pas forcément cadrer avec le rythme chaloupé
de la vie provençale.
L’angle d’attaque de Bertrand sera nettement moins pétaradant. Sous ses airs
de citadin fatigué, il accepte en toute
décontraction les aléas de la vie du gîte :
le feu de camp et ses ritournelles idiotes
sous les étoiles, la descente en canoë et
ses remous glacés, le parapente et ses
risques d’une météo pourrie… De plus,
l’alchimie de l’huile d’olive et ses nombreuses variétés finiraient par devenir une
véritable vocation.
Dans la foulée d’Une hirondelle a fait
le printemps, voici une comédie française
qui ose affronter la vie des champs avec
C
THEATRE
ARLEQUIN
3 rue Rutxhiel
2 heures de rire
TOUT, MAIS
PAS ÇA !
de Ray Cooney
Toutes dernières :
5, 6, 12, 13, 19, 26/09
Loc. Billetterie du Forum
12 Pont d’Avroy
04 223 18 18
FLAMENCO
Vendredi 19 septembre à 20 h
au Trianon • rue Surlet
Spectacle avec
La Rubia
et son cuadro
Paco Carmona (guitare)
Juan Gomez (chant)
El Cadú (cajón)
•
INFO & RÉSERVATION
04-246 46 60
0486-65 26 31
www.eltallerflamenco.net
un mélange de bonne humeur et de pertinence. En évitant aussi bien toute forme
d’optimisme béat que le regard condescendant et cynique, Claude Duty interroge finement nos tentations rousseauistes et explore les mille et une
manières d’apprivoiser un autre mode
de vie.
de Claude Duty, France, 2003, 1 h 45
Avec Marina Foïs, Philippe Harel, Julie Depardieu,
Annie Grégorio, Bulle Ogier
www.bienvenueaugite.com
Parc/Churchill
4
CYCLE TRUFFAUT
L’enfant sauvage
La sirène du Mississippi
n industriel réunionnais, Louis Mahé, décide
de se marier par petites annonces. Il rencontre
Julie, une femme superbe, différente de celle qu’il
avait vue en photo. Après le mariage, elle disparaît,
emportant au passage tout l’argent de Louis. Il la
retrouve par hasard en France, après avoir lancé un
détective à ses trousses. C’est une entraîneuse nommée Marion, et elle s’est substituée à la vraie Julie.
(…) La Sirène du Mississippi est un beau film sur
l’amour fou, sur la fuite en avant, qui mérite d’être
réestimé même s’il dénote quelque peu dans la carrière de Truffaut.
U
d’après Paul Bouniq-Mercier, Guide des films
de François Truffaut, France, 1970, 1 h 30
Avec François Truffaut, Jean-Pierre Cargol, Jean Dasté,
Claude Miller
Churchill
L’histoire d’Adèle H.
899. Claude, 19 ans, rencontre Anne, une jeune
Anglaise. Une pure amitié les unit et elle l’invite à
la rejoindre au pays de Galles où elle lui présente sa
sœur Muriel. Claude s’éprend de Muriel, mais sa mère
exige un an de séparation avant le mariage. Il rompt
avec elle peu après, et Anne devient sa maîtresse.
« Le film inverse le propos de Jules et Jim : deux
femmes aiment le même homme. Le film laisse la
même amertume, la même impression de vies ratées
et d’amours saccagées. Ici, chacun passe à côté du
bonheur par sa propre faute. Une œuvre grave et
passionnée. » (Claude Bouniq-Mercier, Guide des
films)
1
de François Truffaut, 1971, France, 2 h 12
Avec Jean-Pierre Léaud, Kika Markham, Stacey Tendeter
Churchill
Guernesey, Adèle Hugo, la fille du grand écrivain, s’éprend du lieutenant Pinson. Il la quitte.
En 1861, elle traverse l’Atlantique pour le rejoindre
à Halifax au Canada où il est en garnison. Il a oublié
Adèle. Elle le harcèle, allant jusqu’à annoncer leur
mariage dans un journal local, jusqu’à briser son
union avec la fille d’une juge. (…) Isabelle Adjani
est une grande comédienne et, comme telle, joue
le personnage d’Adèle H. ; hagarde, échevelée, elle
interprète sa folie. François Truffaut l’observe comme
un clinicien avec froideur et distance.
A
Claude Bouniq-Mercier, Guide des films
de François Truffaut, France, 1975, 1 h 36
Avec Isabelle Adjani, Bruce Robinson, Sylvia Marriott,
François Truffaut
Churchill
<··· prolongations
de François Truffaut, France, 1969, 2 h
Avec Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo, Michel Bouquet
Churchill
n 1879, un enfant est capturé dans une forêt de
l’Aveyron où il a toujours vécu. Il est recueilli par
le Dr Itard, persuadé qu’il est possible d’en faire un
homme normal. « On retrouve dans L’enfant sauvage un des thèmes favoris de François Truffaut, l’éducation. Volontairement, il a donné un ton austère à
son film par l’utilisation d’une superbe photo en
noir et blanc, et par une mise en scène des plus
sobres. (…) Derrière l’apparente froideur du film se
cache une sensibilité à fleur de peau ainsi qu’une
grande passion de Truffaut pour les enfants. C’est
ce qui fait de ce film un des plus beaux et des plus
émouvants de ce réalisateur. » (Paul Bouniq-Mercier,
Guide des films)
E
Les deux Anglaises
et le continent
Le mystère de la chambre jaune
Dirty Pretty Things
Ce jour-là
la suite de la tentative d’assassinat de la belle Mathilde, fille du
célèbre Professeur Stangerson, le jeune reporter Joseph Rouletabille,
accompagné de son ami et photographe Sainclair, se rend au château
du Glandier pour élucider le mystère. Qui est l’agresseur ? Quel est
son mobile ? Et surtout comment a-t-il pu s’échapper de la chambre
jaune qui était fermée de l’intérieur ? Le célèbre inspecteur Frédéric
Larsan soupçonne Robert Darzac, le fiancé de Mademoiselle
Stangerson… Une pléiade de personnages typés, campés par une troupe d’acteurs tous excellents ; un univers décalé, proche de la BD ; des
répliques inoubliables ; un rythme enlevé ; de l’humour, du suspense,
voilà quelques ingrédients qui font de cette adaptation des enquêtes littéraires de Joseph Rouletabille, une réussite enchanteresse.
e jour, Okwe est chauffeur de taxi à Londres. La nuit, Okwe est
employé dans un hôtel de Londres. Le jour et la nuit, Okwe, médecin nigérian, est en situation illégale à Londres. Ses quelques minutes
de repos par jour, il les passe sur le canapé de Senay, une Turque en
séjour surveillé, qui travaille illégalement comme femme de chambre
dans le même hôtel que lui. Okwe et Senay vont être emportés dans un
trafic d’organes humains, orchestré par Señor Juan (Sergi Lopez aussi
malsain que dans Harry un ami qui vous veut du bien), manager de l’hôtel dont l’une des chambres sert à l’occasion de bloc opératoire insalubre.
Stephen Frears nous apporte encore une fois la preuve de sa faculté de
jouer de la dramatisation et de l’émotion pour faire passer un message
politique d’une actualité malheureusement toujours brûlante.
L
de Bruno Podalydès, France/Belgique, 2003, 1 h 58
Avec Denis Podalydès, Pierre Arditi, Sabine Azema, Olivier Gourmet, Claude Rich
www.whynotproductions.fr/mystere/
Churchill
de Stephen Frears, Grande-Bretagne, 2002, 1 h 47, VO
Avec Chiwetel Ejiofor, Audrey Tautou, Sergi Lopez, Sophie Okonedo
www.go-underground.com/
Churchill
de Raoul Ruiz, France/Portugal/Suisse, 2003, 1 h 45
Avec Bernard Giraudeau, Elsa Zylberstein, Michel Piccoli, Jean-Luc Bideau
www.cejourla-lefilm.com/
Churchill
L
<··· prolongations
A
ivia (Elsa Zylberstein) est l’héritière d’une famille sur laquelle règne
un homme d’affaires à la situation financière difficile. Un jour, Livia
reçoit la visite d’Emil Pointpoirot, un dangereux psychopathe échappé
de l’asile voisin. Contre toute attente, celui-ci (Bernard Giraudeau, formidablement inattendu) épargne la jeune femme, reconnaît peut-être
en elle-même une semblable et entreprend, méticuleusement, comme
simplement poussé par sa stricte condition de fou, d’assassiner chacun
à leur tour les différents visiteurs.
« Critique sociale, drame gothique, comédie noire, slasher décalé, Ce
jour-là, dans la fatalité qu’induit son titre, déploie les artifices d’un
théâtre de l’humour macabre, d’une pièce grinçante au cours de la
laquelle les cadavres s’accumulent joyeusement et inexorablement. »
(d’après Jean-François Rauger, Le Monde)
A la petite semaine
Les égarés
Mariées mais pas trop
acques (Gérard Lanvin), la quarantaine bien avancée, sort de prison et retrouve ses amis dans un
bar où des petits truands du quartier ont leurs bonnes
habitudes. Son incarcération lui a donné le temps
de la réflexion et il semble décidé à ne plus jamais
remettre le couvert. C’est ainsi qu’il tente de persuader un de ses meilleurs potes, Francis (Jacques
Gamblin) de prendre également ses distances avec
les coups foireux et autres combines illicites. Mais il
faudra compter avec un troisième larron, Didier
(Clovis Cornillac), jeune chien fou qui a tout l’air de
ne pas être encombré par un surplus d’intelligence.
Sam Karmann signe une représentation juste et
jubilatoire d’une certaine pègre avec son langage,
ses méthodes, ses doutes et ses codes de conduite.
Un cinéma qui sent bon les vieilles recettes à la
Audiard…
E
n juin 1940, alors que les Allemands sont aux
portes de Paris, Odile, une jeune veuve institutrice, cède à la panique générale et fuit avec ses deux
enfants, Philippe et Cathy, sur les routes de l’exode. A la suite d’une attaque aérienne, le trio, qui a
tout perdu, rencontre Yvan, un étrange adolescent au
crâne rasé, attifé comme un clown. Tous les quatre
vont se retrouver dans une maison abandonnée, sans
électricité où, provisoirement coupés du monde,
obligés de se débrouiller pour survivre et livrés à
eux-mêmes, ils vont vivre une drôle de guerre.
« Tournant le dos aux conventions (notamment antiallemandes) sur cette période de l’Histoire au cinéma, Téchiné s’en tient à un suspense des pulsions
et des sentiments, qu’il conduit avec beaucoup de
finesse et d’élégance. » (Louis Guichard, Télérama)
A
d’André Téchiné, France, 2003, 1 h 35
Avec Emmanuelle Béart, Gaspard Ulliel,
Grégoire Leprince-Ringuet, Clémence Meyer, Samuel Labarthe
www.marsfilms.com/site/lesegares/
Churchill
de Catherine Corsini, France, 2003, 1 h 39
Avec Jane Birkin, Emilie Dequenne, Clovis Cornillac,
Jérémie Elkaïm, Pierre Richard, Amira Casar
Churchill
J
de Sam Karmann, France, 2003, 1 h 40
Avec Gérard Lanvin, Jacques Gamblin, Clovis Cornillac
www.marsfilms.com/site/semaine/
Churchill
vingt ans, Laurence (Emilie Dequenne) est toujours aussi prompte à tomber amoureuse.
Malheureusement, elle effraie ses prétendants par
son empressement. Résultat, elle est soit trompée,
soit quittée ! A la mort de sa mère, Laurence se met
en tête de retrouver Renée (Jane Birkin), sa grandmère, qu’elle n’a pas revue depuis l’enfance. Renée
ne manifeste aucun enthousiasme à la vue de sa
petite-fille… Sa naïveté fleur bleue l’agace profondément et Renée lui propose de la former à son art
de vivre; soit séduire un homme riche, l’épouser
dès que possible, s’en libérer rapidement, discrètement mais définitivement, empocher ensuite son
assurance vie, profiter égoïstement et… renouveler. Laurence accepte, mais le jeu n’est pas sans
risque pour ce duo infernal et pour les hommes
qu’elles vont croiser…
Les Triplettes de Belleville
hampion, qui vit avec Madame Souza et le bon
chien Bruno, ne rêve que du Tour de France.
Mais à la place de la caravane bariolée du Tour, le
gamin aux yeux tristes ne voit passer que les trains
grisâtres des banlieues. Ces yeux s’illuminent le jour
où Madame Souza lui offre un tricycle ! C’est le
début d’un entraînement acharné, scandé par les
coups de sifflet encourageants de la gouvernante
portugaise. Les années passent, le gamin rondouillard
s’est transformé en athlète filiforme aux mollets
impressionnants. Il participe au mythique Tour de
France ! Les cols sont épuisants, mais le pire est à
venir… Champion est kidnappé ! Madame Souza
part à sa recherche, arrive à Belleville, et se lie d’amitié avec un trio de vieilles dames : les Triplettes de
Belleville ! Ce gang improbable va tout faire pour
retrouver Champion.
C
de Sylvain Chomet, France/Belgique, 2003, 1 h 20
www.lestriplettesdebelleville.com/
Parc/Churchill
The Sea
Loin des brochures touristiques
ensoleillées, The Sea compose un
portrait rude et violent d’une petite
communauté de pêcheurs islandais.
Avec ses accents à la Festen, cette
tragicomédie éruptive est une
intrigante découverte d’un cinéma
encore peu connu
he Sea est le premier d’une série de trois films
islandais qui sortiront dans les prochains mois
sur nos écrans – suivront Stormy Weather de Solveig
Anspach (Haut les cœurs !) et Noi Albinoi de Dagur
Kari. Malgré d’évidentes différences d’approche, ces
films partagent des similitudes thématiques en dessinant les traits d’une certaine Islande, repliée sur
elle-même, conservatrice et hermétique aux changements et à l’altérité. Une Islande de pêcheurs de
baleines qui aurait oublié Björk et ses robes, en
quelque sorte.
The Sea a pour cadre un petit village de pêcheurs
justement, sur lequel règne Thordur, le propriétaire de
la conserverie de poisson, le plus gros employeur du
coin, mais qui à l’heure actuelle, est menacé par les
nouveaux quotas de pêche. C’est dans ce climat pessimiste qu’il invite ses enfants pour leur annoncer
une importante nouvelle les concernant. Haraldur
est l’aîné : patron-fantoche de l’usine de son père, il
est méprisé par sa femme et ses enfants ; Ragnheidur
habite à Reykjavik avec son mari et son fils, un adolescent taciturne ; enfin, Agust vit avec Françoise à
Paris où il est musicien alors que son père le croit
toujours aux études. Tout ce petit monde se retrouve chez le patriarche, où vivent également Kristin, la
seconde épouse de Thordur (sœur de la première,
décédée et mère des trois enfants sus-cités) ; Maria,
leur fille de 20 ans ; et l’ex-belle-mère, dont le cynisme n’a d’égal que l’impertinence.
Passées les premières embrassades, la tension
devient perceptible, et très vite, les rancœurs, les
jalousies et les méchancetés vont se réveiller à coup
de gueule, de poings et d’alcool. Ce n’est que le
début d’une nuit de folie où tout le village sombrera dans un chaos à l’issue tragique. Tout cela sous le
regard mi-étonné mi-effrayé de la pauvre Françoise
(Hélène De Fougerolles), la Française de service qui
n’y comprend rien, mais dont le point de vue distancié marque un contrepoint bienvenu dans l’hystérie ambiante.
Choc des cultures, choc des générations (le fils
ado de Ragnheidur est un des personnages les plus
intéressants même si un des plus discrets), choc des
mentalités, choc des sexes, The Sea ressemble à ces
volcans d’autant plus violents qu’ils sont restés longtemps endormis, et dont les éruptions balaient tout
sur leur passage.
T
de Baltasar Kormákur, Islande, 2002, 1 h 49, VO
Avec Gunnar Eyjólfsson, Hilmir Snær Gudnason, Gudrún S.
Gísladóttir, Hélène de Fougerolles
www.thesea.is
Churchill
L’arche
russe
(Russkij kovcheg)
En un long plan-séquence de 96
minutes, Alexandre Sokourov met en
scène une plongée dans l’histoire russe,
du règne du Pierre Le Grand à la
Révolution
e spectacle est à la hauteur de la surprise. Non
seulement trois siècles d’histoire défilent sous nos
yeux, mais les différentes époques sont convoquées
simultanément dans un paradigme saisissant qui est
d’abord une exaltation des pouvoirs du cinéma.
Celui-ci est défini ici, avec le plus grand à-propos,
comme un art à trois, et non deux dimensions, dont
la troisième transcende le temps et l’espace.
L’arche russe se compose d’un unique plan-séquence de 96 minutes, le plus long de l’histoire du cinéma, où le narrateur et une figure historique, le marquis de Custine (Sergueï Dreiden), monarchiste
convaincu, émigré après la Révolution, traversent
plusieurs siècles d’histoire – dont les règnes de Pierre
le Grand, de Catherine II, de Nicolas Ier et de Nicolas
II – et parcourent trente-trois salles du Musée de
l’Ermitage.
La performance réalisée par Alexandre Sokourov
n’a pourtant pas vocation à trouver place dans Le
Livre des records. Il s’agit d’abord de soumettre la
technique à une éthique qui serait celle du numérique, support inaltérable, susceptible de conserver
pour l’éternité la scène enregistrée par la caméra.
Dans le dossier de presse du film, le réalisateur
russe parle « d’un tournage à l’arraché et d’un pur
moment de nerf cinématographique ». Ce nerf est
celui du souvenir. « Tout le monde peut entrevoir le
futur, mais personne ne se souvient du passé », fait
remarquer l’un des personnages du film.
L’entreprise titanesque de L’arche russe est celle
d’une histoire reconstituée et d’une mémoire restituée dans son continu, sans l’artifice du montage.
Protagoniste à part entière du film, la caméra du
chef opérateur Tilman Büttner se glisse avec une
facilité déconcertante entre les différentes salles du
musées et ses peintures. Les mouvements de caméra et de dynamisme du cadrage compensent l’absence de montage et maintiennent en permanence
l’attention du spectateur.
Les mille acteurs et figurants convoqués pour cet
incroyable happening se succèdent sans temps mort,
avec une grâce déconcertante.
L
d’après Samuel Blumenfeld, Le Monde
d’Alexandre Sokourov, Russie, 2002, 1 h 36, VO
Avec Sergueï Dreiden, Maria Kuznetsova, Leonid Mozgovoy
www.russianark.spb.ru
Churchill
El
Bonaerense
Un petit truand sort de prison pour
intégrer la police de Buenos Aires. Une
radiographie juste et distanciée d’une
société argentine brutale, policière et
corrompue
5
L’ange
de l’épaule
droite
(Fararishtay kifti rost)
Venue du Tadjikistan, cette petite
perle débute en farce pour finir en
tragédie, au terme d’une leçon de
politique et d’humanité drôle et cruelle
errurier de son état, Zapa se fait entraîner par
son patron dans un casse foireux. Grâce à l’influence de son oncle, il sort de prison pour s’enrôler dans la police de Buenos Aires. Il commence son
intégration aux forces de l’ordre par le bas de l’échelle : un centre de formation où règne une discipline abrutissante. Petit à petit, sa vie s’organisera entre
son logement minable, sa liaison avec une instructrice et son affectation à un commissariat de quartier. Dans un premier temps, il subira les événements et s’immergera, à son corps défendant, dans
un monde gangrené par les arrangements, l’hypocrisie et la corruption.
« Filmée en caméra portée, en plans moyens ou
rapprochés, cette incursion intime dans le monde
clos de la police rappelle l’approche sensualiste de
Lucrecia Martel dans La Cienaga. Ici et là, un univers secret, sur lequel pèse on ne sait quelle immémoriale malédiction, nous est restitué à travers la
promiscuité de l’espace et des corps, la griserie du
pouvoir, l’appel lancinant du désir, le théâtre voluptueux et nauséeux à la fois de la matière, sur la
scène duquel la chair, la sueur et le sang établissent entre les hommes une troublante et honteuse
communion. (…)
El Bonaerense est tout sauf un film à thèse, mais
une œuvre terriblement incarnée, qui sonde sans
l’ombre d’une complaisance le mystère de l’âme
humaine à travers les oripeaux d’une chair soumise, par une société pervertie, à toutes les tentations
et à tous les excès.
Nulle surenchère pourtant dans ce film, et pas
davantage de personnages que la mise en scène aurait
pu aisément rendre monstrueux. Il n’y a ici, tout au
contraire, que des hommes, rien que des hommes,
avec leurs faiblesses et leur lâcheté, et cette question, posée au plus humble d’entre eux : jusqu’à quel
point notre conscience peut-elle s’accommoder de
l’injustice et de la cruauté du monde ? » (Jacques
Mandelbaum, Le Monde)
ans la galaxie mondiale du ciné, il est une petite étoile ravagée, solitaire et méconnue, qui
n’en brille pas moins d’un feu particulièrement intense. Cette étoile est celle du cinéma d’Asie centrale,
issu de ces républiques de l’ancienne Union
Soviétique devenues aujourd’hui indépendantes et
sur la ruine économique desquelles quelques rares
auteurs continuent vaille que vaille de maintenir,
très haute et très vive, la flamme du cinéma. Entre
tradition et modernité, communisme et libéralisme,
résistances identitaires et accélération de l’histoire, ces
cinématographies mettent souvent en scène, avec
une singulière âpreté poétique, des récits de formation à vocation d’autant plus universelle.
L’action du film se déroule dans un bourg du
Tadjikistan, Asht, et met en scène le retour d’un fils,
après dix années d’absence, auprès de sa mère mourante. Point n’est besoin de se jeter sur une encyclopédie pour savoir où se trouve exactement ce
pays ni en quoi consiste sa culture pour apprécier
cette histoire, dont la simplicité, la drôlerie et la
cruauté frappent, sans condition ni rémission, directement au cœur et à l’âme du spectateur.
Tout au plus précisera-t-on qu’Asht est le village
natal du cinéaste, et que celui-ci y a tourné avec une
bonne partie de sa famille au casting, notamment
sa mère et son propre frère, qui en interprètent les
rôles principaux. L’ange de l’épaule droite est un film
qui, entre prospection intime et chronique sociale,
oscille en permanence entre ces deux pôles électifs
de la dialectique socio-familiale que sont la fidélité
et la trahison.
A première vue, les rôles sont dès le départ clairement distribués. La mère, vieille femme simple et
digne, est en train de mourir sur sa terre, dans sa
maison. Le fils, petit truand brutal au visage taillé à
coups de serpe, a jadis quitté le village en laissant
de nombreuses dettes derrière lui, s’est installé à
Moscou et y a fait de la prison. Il revient au village
pour, froidement, y enterrer sa mère et vendre la
maison.
Le film, c’est son immense vertu, n’aura de cesse
d’infléchir cette situation manichéenne.
de Pablo Trapero, Argentine, 2002, 1 h 45, VO
Avec Jorge Roman Dario Levy, Mimi Arduh Hugo Anganuzzi,
Victor Hugo Carrizo
www.elbonaerensefilm.com
Churchill
de Djamshed Usmonov, Tadjikistan, 2002, 1 h 28, VO
Avec Uktomoi Miyasarova, Maruf Pulodzoda, Kova Tilavpur,
Mardonqul Qulbobo
Churchill
S
D
d’après Jacques Mandelbaum, Le Monde
6
L’autre côté de la chambre
(El otro lado de la cama)
Après le thriller et le fantastique, le cinéma espagnol donne son coup de corne salutaire au
vaudeville ; les turbulences du cœur ne se prennent pas la tête et chevauchent joyeusement la
sensualité des corps. Avec en bonus de savoureux moments de comédie musicale
eux couples. Sonia et Javier, Pedro et
Paula. Craquants, radieux, jouisseurs.
Ce sont les meilleurs amis du monde.
Un jour, Paula annonce à Pedro qu’elle
est tombée amoureuse d’un autre
homme. Elle se dit profondément désolée mais ils peuvent rester bons amis. Le
problème, c’est que ce nouvel amant
n’est pas si éloigné que ça. Il s’agit de
Javier, véritablement devenu prisonnier
de la toile d’araignée de ses mensonges.
D’un côté, il fait croire à une Paula impatiente qu’il lance des signaux de rupture
à Sonia. De l’autre, il tente de persuader
Pedro que Paula est partie avec un de
ses amis qui est homosexuel ; dans la
foulée, il remue ciel et terre pour que
Pedro refasse sa vie avec une autre partenaire. Mais celui-ci est l’homme d’une
seule femme. Il est amoureux, obstiné et
veut absolument être confronté avec
l’amant de Sonia.
Entre-temps de nouveaux personnages
entreront en piste : un détective hors du
commun persuadé que Marilyn Monroe
et Elvis Presley sont toujours bien en vie,
une troupe de théâtre d’avant-garde, une
psychopathe bavarde et toujours prête à
tomber profondément amoureuse, un
chauffeur de taxi trop ouvertement
macho pour être honnête.
On ne vous cachera rien en vous
disant que nous sommes dans une comédie qui surfe sur l’insoupçonnable légèreté de l’être. Contrairement à de nombreuses comédies made in France, El otro
lado de la cama n’encombre pas forcément les turpitudes sentimentales de discours moraux gluants et autres réflexions
existentielles foireuses.
Bien entendu, les situations du vaudeville engendrent leur cortège de mensonges, de faux-semblants, de trahisons
et surtout de quiproquos irrésistibles.
Mais la dynamique du film s’accroche
avant tout à l’instinct, à la sensualité de
personnages qui agissent d’abord avant
d’éventuellement réfléchir à une stratégie
d’avenir ou à une quelconque justification de leurs actes.
D
Ici, le parcours amoureux est avant
tout un parcours de corps en mouvement,
des corps sans complexes qui n’hésitent
pas à chanter et danser pour notre grand
ravissement. Avec un tel traitement des
situations romanesques, les lieux communs concernant la sexualité et les rôles
attribués à l’homme et à la femme fondent dans le kitch et le dérisoire.
d’Emilio Martinez Lazaro, Espagne, 2002,
1 h 54, VO
Avec Ernesto Alterio, Paz Vega, Natalia Verbeke,
Willy Toledo, Alberto Sen Juan, Maria Esteve
https://www.qtal.com/otrolado/
Parc/Churchill
Femmes au bord de la crise de nerfs
(Mujeres al borde de un ataque de nervios)
Fin des années 80, Pedro Almodóvar donne un coup de neuf à la comédie de boulevard, avec ce
qui est peut-être son premier chef-d’œuvre
epa, qui travaille dans un studio de
doublage de films à Madrid, se fait
quitter par son amant Ivan. Elle décide
de renoncer à son appartement, désormais trop grand, lorsqu’arrivent son amie
Candela qui lui demande de l’aide,
Carlos, le fils d’Ivan venu visiter l’appartement avec sa fiancée, l’épouse légitime d’Ivan qui a identifié Pepa comme
la maîtresse de son mari, et même la police ! Si bien que Pepa n’a plus guère le
temps de céder à sa crise de nerfs.
« Almodóvar emprunte à des
domaines très divers : le drame psychologique, mais aussi la comédie américaine, le théâtre de boulevard, les séries télévisuelles, l’actualité, ou la publicité. Le
tout est présenté sur un mode visuel très
P
particulier avec des effets plastiques assez
outrés : des cadrages géométriques, l’emploi fréquent du gros plan et des couleurs extrêmement vives (…).
Pour ce septième long métrage, Pedro
Almodóvar fait preuve d’une grande maîtrise de sa mise en scène (…). Ce sont
toujours ce qu’on est tenté d’appeler des
histoires de fous, mais là, cette impression de folie permanente repose sur un
scénario solidement construit (essentiellement sur les personnages, leur situation ou leur caractère), sur l’abondante
pratique de la parodie et non sur la
simple illustration d’un motif délirant en
soi. » (Marguerite Chabrol, Ciné-club
Normale Sup’)
de Pedro Almodóvar, Espagne, 1988, 1 h 30, VO
Avec Carmen Maura, Antonio Banderas,
Julieta Serrano, Rossy de Palma
Parc/Churchill
Salomé
Le dernier film de Carlos
Saura, « une fiction musicale »,
repose sur un principe qui lui
est cher et qu’il a déjà
brillamment développé dans
Noces de sang (1981) ou
Carmen (1983) : le mélange de
la fiction et du documentaire
pour observer la naissance de
l’Art, son mystère et sa beauté
ida Gomez répète un nouveau ballet.
Très vite la chorégraphie, la musique,
les décors prennent forme. Soudain on
découvre une silhouette sur une chaise
roulante… C’est Hérode, tétrarque de
Galilée. C’est son anniversaire. Hérode
exige que sa belle-fille danse pour lui,
quel qu’en soit le prix. Salomé refuse,
n’ayant d’yeux que pour un saint homme
qu’on appelle « le Baptiste ». Mais lorsque
ce dernier ignore ses tentatives de séduction, celle-ci, pleine de rage, finit par
obéir à son beau-père et exécute pour
lui une danse sensuelle et impudique.
Hérode s’approche, victorieux, mais
Salomé se rhabille. Elle ne demande
qu’une chose : la tête de Jean le Baptiste.
« Salomé se décompose en deux parties distinctes et complémentaires.
La première partie, didactique et plutôt documentaire mais se situant hors du
temps par son esthétique et sa géographie même (un huis clos dans une salle
de répétition aux éclairages divers), observe la création d’un ballet de flamenco
autour du mythe biblique de Salomé. Le
maître de ballet, la célèbre chorégraphe
et danseuse, ancienne Directrice du Ballet
National d’Espagne, Aida Gomez, ainsi
que le metteur en scène, sorte de double
de Saura lui-même, dirigent les répétitions, cherchent, expliquent leurs intentions aux danseurs. Nous sommes les
témoins privilégiés de ce travail méticu-
A
Samedi 20 septembre
à 17 h 15 au PARC
PROJECTION DE SALOMÉ
Prix réduit (3,5 ¤) pour les
écoles de danse, les danseurs
professionnels et les membres
de Danse Université.
Organisation : Conseil International
de la Danse Belgique – UNESCO.
Renseignements :
Jacqueline Richard, secrétaire générale
3/122 Parvis des Ecoliers 4020 Liège
Tél./fax : 04 221 18 80
Gsm. : 0486 31 69 87
Avec l’aide du Service de la Danse
de la Communauté française de
Belgique et des Services culturels
de la Province de Liège.
Avec le soutien de
l’Echevinat de
l’Instruction publique de
la Ville de Liège.
leux en gestation. Nous sommes au cœur
même de l’art, pas moins.
La deuxième partie du film est le ballet lui-même, dans la même salle intime
de répétions que précédemment mais
cette fois, sans paroles. L’on garde toutefois en nous, à ce stade, le souvenir de
cet échange verbal antérieur qui nous
permet donc d’appréhender le spectacle
qui se joue, avec plus d’acuité. » (d’après
Lydie Ferran, Objectif cinéma 2003)
de Carlos Saura, Espagne, 2002, 1 h 25, VO
Avec Aida Gomez, Per Arquillué, Peco Maura,
Carmen Vellena, Javier Toca
www.mk2.com/salome/home.html
Parc/Churchill
Un nouveau Russe
Pavel Lounguine revisite les 15 dernières années de la Russie
post-communiste. Ce thriller politique est aussi une tragédie
pessimiste qui ne ménage pas le Kremlin et dresse le portrait de
ces « oligarques » russes tout-puissants
our raconter l’ascension et la chute
de Platon Makowski – un jeune idéaliste qui abandonne, au moment de l’arrivée de Gorbatchev au pouvoir, ses
études scientifiques pour la voie douteuse du commerce illégal –, Pavel
Lounguine retrouve l’énergie des films
de gangsters Warner des années 1930.
L’effet produit est des plus étranges. Un
nouveau Russe est l’un des rares films
russes à tenter de décrire de manière aussi
ambitieuse la transition chaotique entre
le communisme et le capitalisme en
Russie, mais ce réalisme prend ici des
allures de fable.
P
Par un curieux effet de miroir, la
Russie postsoviétique se met à ressem-
bler dans le film de Lounguine à
l’Amérique de la Prohibition. Cette inspiration est bienvenue. Elle renvoie de
manière intelligente la Russie à une ère
de capitalisme sauvage où l’ascension par
le crime, plus que par la Bourse, est encore possible. (…)
Les errances de Platon Makowski possèdent une dimension toute symbolique.
Comme le dit Pavel Lounguine, Un nouveau Russe « est la tragédie d’un être surdoué qui incarne tout ce qu’il y a plus
créatif dans la nouvelle Russie et simultanément le pire pour ce pays qu’il privatise à son profit ». Platon Makowski
aurait pu être l’un des artisans du développement de son pays après la chute
du communisme. Il en sera au contraire un des fossoyeurs.
En cherchant à saisir la réalité d’une
époque et la raison des atermoiements
de son pays, Lounguine retrouve aussi
les secrets d’un cinéma américain que
l’on aurait cru perdus. Un nouveau Russe
ne se distingue pas seulement par son
acuité, il montre aussi que seule une
mythologie permet de saisir la vérité
d’une époque.
Samuel Blumenfeld, Le Monde
de Pavel Lounguine, Russie, 2003, 2 h 08, VO
Avec Vladimir Machkov, Maria Mironova,
Andreï Krasko
http://pyramidefilms.fr/un-nouveau-russe/
Parc/Churchill
un chouïa de vivaces · un soupçon de graminées
un peu de rien
La PÉPINIÈRE vous invite à ses journées
« Jardins graphiques et paresseux »
13-14 septembre de 10 à 18 h
OLNE · 23c Froidbermont
INFO · 0478 245 592 · www.schampyves.be
Hulk
Interstella 5555
Ang Lee (Tigre et dragon) se penche sur les traumatismes
intérieurs, les sentiments et la psychologie fragile de son gros
bonhomme vert ; en y introduisant la figure emblématique et
ambiguë du père-créateur
a lecture qu’Ang Lee nous offre du
énième super-héros Marvel adapté à
l’écran s’inscrit moins dans celle de Bryan
Singer (X-Men) que dans celle de Sam
Raimi ou de Tim Burton, dont les deux
superhéros, Spiderman et Batman, partageaient une certaine inadaptation –
quasi une « marque de fabrique » Marvel
– à une société dont ils devenaient, paradoxalement, les seuls sauveurs. Et qui
mieux, dans l’univers Marvel, incarne à
la perfection cette marginalisation que
Bruce Banner, qui se transforme en surhomme incontrôlable à la moindre émotion forte qu’un comportement social
« adapté » lui commanderait de refréner ?
L’approche du réalisateur est entièrement
conditionnée par la marginalité de son
héros, et c’est ce qui fait de ce Hulk une
L
7
Jeudi 18 septembre
à 20 h 30 au CHURCHILL
AVANT-PREMIÈRE
THE 5TORY OF THE 5ECRET 5TAR 5YSTEM
(Daft Punk & Leiji Matsumoto’s Interstella 5555)
Un projet attendu de longue date : la rencontre improbable
entre Daft Punk et le créateur d’Albator, Leiji Matsumoto. Au final,
un film animé entièrement musical, bourré de références, drôle et
mélancolique, visuellement réussi et qui n’hésite pas à attaquer
de front les pratiques de l’industrie du disque
Tous les spectateurs seront
invités après la projection
au Soundstation.café
pour une consommation
gratuite (soirée 7to1)
Ambiance Mangas
bonne réussite – sans épiloguer ici sur
l’utilisation judicieuse des split-screens
qui rappelle le découpage en vignettes
de la feuille de la BD originale.
Soumis à des rayons Gama, Bruce va
découvrir la bête qui sommeille en lui.
Parallèlement, alors qu’il croyait ses
parents morts, il apprend l’existence d’un
père toujours vivant, scientifique dont
les expériences passées sur la résistance
du corps humain ont modifié le patrimoine génétique, ainsi que celui de
Bruce. Et aujourd’hui, le père veut retrouver son fils. Ou plutôt, sa créature.
d’Ang Lee, USA, 2003, 2 h 18, VO
Avec Eric Bana, Jennifer Connelly, Sam Elliott,
Josh Lucas, Nick Nolte
www.thehulk.com
Churchill
Matrix Reloaded
(The Matrix Reloaded)
Film référentiel, discours philosophique, révolution visuelle,
méga-projet marketing avec jeu vidéo, dessin animé et film,
phénomène de société, trilogie déjà culte… A vous de trouver le
qualificatif adéquat
Cannes 2003, l’Interstella 5555 des
Daft Punk, présenté à la Quinzaine
des Réalisateurs, aura créé son effet de
surprise : même les fans craignaient que
cette adaptation animée de leur album
Discovery ne soit qu’une suite de clips
naïfs pétrie jusqu’à la gêne d’esthétique
Récré A2 ; or le Daft manga se présente
comme un autoportrait en mélancolie :
sous sa forme volontairement enfantine,
ce récit d’un groupe de pop galactique
A
enlevé par un producteur terrien pour
être remodelé en star band ultime jette
un rayon de lumière gelée sur leur face
sombre. En quelques lignes de synopsis,
Thomas Bangalter, Guy-Manuel de
Homem-Christo et leur coscénariste
Cédric Hervet, ont tout mis : leurs jouets
d’enfance, les spectres de Brian Wilson,
de Phil Spector, de Ziggy Stardust, la prophétie bien sentie d’un retour à la « puppetisation » des stars (les marionnettes
des Pop Star Academy), le récit de
mythologie de Frankenstein autour du
grand écart qui se creuse entre la création et une production qui ne prend plus
la peine de cacher les ficelles.
d’après Libération
de Kazuhisa Takenouchi, Japon, 2003, 1 h 07
Musique de Daft Punk
Conception graphique de Leiji Matsumoto
www.bacfilms.com/site/interstella/
Churchill
Confessions
d’un homme dangereux
(Confessions of a Dangerous Mind)
Sur un scénario écrit par Charlie Kaufman (Dans la peau de John Malkovich et Adaptation),
George Clooney fait d’épatants débuts derrière la caméra avec un singulier portrait d’un homme à la
double vie : vedette de petit écran et tueur pour la CIA !
ans la pénombre d’une chambre
d’hôtel qu’il n’ose plus quitter depuis
des semaines, un homme hagard tente
de recomposer les fragments de sa vie…
Quinze ans plus tôt, Chuck Barris lance
coup sur coup trois des émissions de jeux
les plus populaires de l’histoire de la télévision américaine. Après une longue série
d’échecs, il devient une immense vedette grâce à deux ou trois idées simples
consistant à flatter les instincts les plus
primaires du public, et à une absence de
scrupule qui va devenir le plus sûr garant
de réussite dans le monde de la télévision mondialisée.
Ça, c’est le côté pile, la façade
publique et tapageuse de cette construction humaine incroyablement trouble et
complexe nommée Chuck Barris. Car il
y a un côté face, une part d’ombre, voire
de ténèbres, derrière les apparences et
les sunlights. Dans son autre vie, secrète et inconnue de tous, même de sa
femme, Chuck Barris est devenu agent
de la CIA. Ainsi Chuck vit sur un volcan
d’adrénaline en fusion, il carbure plein
gaz à plein temps.
« Pour George Clooney désireux
depuis quelque temps déjà de se frotter
à la mise en scène, Confessions d’un
homme dangereux représentait une belle
D
a Matrice lance une attaque surprise
pour éliminer Neo et ses complices.
De dangereux virus ont été introduits
dans le système pour infecter l’Elu et le
neutraliser. Ejecté de la Matrice, Neo se
retrouve alors dans le vrai monde, sans
pouvoirs et incapable d’en sortir.
L
« Reloaded peut apparaître comme un
film au rythme cassé : mise en scène
spectaculaire et efficace servant un scénario alambiqué, aux multiples longueurs, pour un film dont la force réside, à l’instar du premier opus, dans la
perpétuelle indécision entre le sérieux
de ses diatribes philo et le délire specta-
culaire de ses scènes d’action, parmi les
plus prodigieuses jamais tournées.
Mais, replacé dans son contexte et
appréhendé pour ce qu’il est réellement,
c’est-à-dire la partie d’un tout, Reloaded
se pose comme la pierre angulaire d’un
projet philosophique aux ambitions révolutionnaires. Attendons désormais Matrix
Revolutions pour en mesurer l’ampleur. »
(d’après Yannick Dahan, Positif)
de Andy Wachowski & Larry Wachowski, USA,
2003, 2 h 20, VO
Avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne,
Carrie-Anne Moss, Hugo Weaving
www.whatisthematrix.com
Churchill
L’ultime razzia
(The Killing)
L’un des films les moins connus de Kubrick est pourtant un
chef-d’œuvre incontournable de sa filmographie. Ce grand film
noir, morose et pessimiste, à la narration déstructurée, à la photo
superbe et contrastée, au perfectionnisme pointilleux, marque en
effet, les prémices esthétiques et thématiques du cinéaste
epris de justice au casier chargé,
Johnny Clay rêve de lendemains
meilleurs. Aussi organise-t-il le hold-up
de la caisse d’un champ de courses, qu’a
conçu Marvin Unger, un vieux truand qui
veut prendre une retraite dorée. Le coup
devrait leur rapporter deux millions de
dollars à partager avec trois complices :
Mike O’Reilly, le barman de la buvette de
l’hippodrome, George Peatty, un des caissiers, et Randy Kennan, un policier. (…)
L’ultime razzia est la première œuvre
majeure de Kubrick, celle où s’affirment
son style, son écriture, son perfectionnisme, ses thèmes (…). « Film noir »
comme Le baiser du tueur, L’ultime razzia, nonobstant ses qualités de mise en
R
scène, de photographie fortement
contrastée et de direction d’acteur, surprend surtout par la perfection de sa
construction, diabolique architecture narrative basée sur la rupture de la continuité dramatique qui, loin de casser le
suspense, le relance au contraire tout en
enrichissant le thème kubrickien du plan
infaillible que divers facteurs, humains
ou non, mettent en échec.
Alain Garel, Guide des films
de Stanley Kubrick, USA, 1956, 1 h 29, VO
Avec Sterling Hayden, Coleen Gray,
Vince Edwards, Marie Windsor
Churchill
occasion d’exercer son sens de la structure (avec une matière de départ largement “éclatée”) et de la direction d’acteurs. C’était aussi, pour lui, l’occasion
d’exprimer le sens de l’humour à froid
et décalé que l’acteur aime pratiquer dans
la vie et qui trouve dans le film un prolongement festif. Car Clooney fait un
régal de la singulière histoire qu’il se
pique de nous narrer. Sous son autorité
déjà spectaculaire de réalisateur au poten-
tiel évident, Confessions d’un homme dangereux devient comme un grand jeu
certes dangereux, où l’humour se fait
volontiers très noir, mais où le maître
mot reste de bout en bout celui de plaisir. » (Louis Danvers, Le Vif/L’Express)
de George Clooney, USA, 2002, 1 h 53, VO
Avec Sam Rockwell, Drew Barrymore,
Julia Roberts, George Clooney, Matt Damon
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vendredi 12 septembre
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12:00 Mariées mais pas trop
12:10 Le mystère de la chambre…
12:05 A la petite semaine
14:00 Les égarés
14:30 Un nouveau Russe
14:00 Salomé
à l’occasion de la fête nationale chilienne
FONDA CHiLENA
15:45 Ce jour-là
17:30 Bienvenue au gîte
18:00 Les égarés
17:15 Dirty Pretty Things
18:00 Les temps modernes
20:00 L’autre côté de la chambre
19:45 The Sea
22:15 Les égarés
22:00 Matrix Reloaded
22:30 Ce jour-là
Avec le groupe chilien
AZULES ENCONTRADOS
samedi 13 septembre
Réservations indispensables : 04 221 39 51
14:00 Sinbad, la légende des sept…
14:15 Les enfants de la pluie
15:45 La sirène du Mississippi
16:15 Les égarés
16:00 Ce jour-là
18:00 Les Triplettes de Belleville
18:15 The Sea
20:15 Les égarés
20:30 Salomé
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dimanche 14 septembre
14:00 Les aventures de Porcinet
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lundi 15 septembre
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22:15 Femmes au bord de la crise…
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jeudi 18 septembre
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le bistrot est ouvert du lundi au vendredi dès 8 h 30 et le samedi dès 16 h
DU VENDREDI 19 SEPTEMBRE AU JEUDI 25 SEPTEMBRE
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12:15 The Sea
14:00 Les égarés
14:15 Salomé
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18:00 Salomé
18:15 Interstella 5555
17:45 Jeux d’enfants
17:30 Les égarés
20:15 Ce jour-là
19:45 Together
20:00 El Bonaerense
22:00 Hulk
14:00 Salomé
16:30 L’ange de l’épaule droite
samedi 20 septembre
samedi 27 septembre
16:00 L’enfant sauvage
17:15 Salomé
17:30 Les égarés
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17:30 11’09’’01 September 11
19:45 Les égarés
20:00 Ce jour-là
20:15 Les égarés
20:00 Concert d’HÉLIOTROPE
+ film Together
16:00 Salomé
17:45 Together
18:00 Les égarés
18:00 Together
18:00 Salomé
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19:45 The Sea
19:45 The Kid Stays in the Picture
20:00 El Bonaerense
22:15 Ce jour-là
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lundi 22 septembre
lundi 29 septembre
12:15 Les égarés
12:10 The Sea
12:05 Ce jour-là
12:15 Les égarés
14:00 Salomé
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18:30 Les égarés
18:00 Together
17:45 The Sea
20:00 Together
17:45 Ce jour-là
19:45 11’09’’01 September 11
22:15 The Sea
22:15 El Bonaerense
mardi 23 septembre
mardi 30 septembre
12:15 Salomé
12:05 Hulk
14:00 Les égarés
14:00 Les égarés
18:00 Together
20:15 Salomé
20:30 Racines lointaines
+ réalisateur P.Y. Vandeweerd
16:00 Ce jour-là
16:00 Together
17:15 Les deux Anglaises et le…
20:00 Les égarés
20:15 Together
20:00 Salomé
20:30 Les égarés
20:00 Ce jour-là
12:05 El Bonaerense
mercredi 1er octobre
mercredi 24 septembre
16:15 Salomé
15:00 Salomé
17:00 11’09’’01 September 11
17:45 Les égarés
18:00 Together
17:15 Hulk
19:45 Ce jour-là
22:15 Les égarés
21:45 11’09’’01 September 11
+ réalisateur et actrice
jeudi 25 septembre
jeudi 2 octobre
12:00 Ce jour-là
14:00 Les égarés
14:00 Ce jour-là
14:00 Salomé
16:00 Together
15:45 Salomé
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18:00 Ce jour-là
18:00 Les égarés
19:45 The Sea
20:00 Les égarés
20:15 Together
20:00 The Sea
22:15 El Bonaerense
9
DU VENDREDI 3 OCTOBRE AU JEUDI 9 OCTOBRE
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vendredi 3 octobre
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12:10 Salomé
16:00 Les invasions barbares
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22:15 Les égarés
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16:00 L’histoire d’Adèle H.
18:00 Les égarés
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samedi 4 octobre
dimanche 5 octobre
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jeudi 9 octobre
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samedi 11 octobre
dimanche 12 octobre
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jeudi 16 octobre
VOIX ET CHANTS DU MONDE
à Liège avec Dominique Fagard
Travail de la voix, chants polyphoniques,
chants de fête, chants sacrés…
3 formules :
• cours hedomadaires, le lundi de 20 à 22h,
dès le 15 septembre
• formation au concert, un dimanche par
mois, de 10 à 18 h, dès le 12 octobre
• Séances individuelles
Renseignements : Asbl De cœur à oreille T/F : 04 365 93 75
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Programmation, évènements,
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Dossiers pédagogiques,
programmation Ecran large sur tableau noir.
La sirène du Mississippi
10
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Film collectif, 2002, 2 h 10, VO
du dimanche 14 septembre
au mercredi 1er octobre
■ A LA PETITE SEMAINE
de S. Karmann, France, 2003, 1 h 43
du vendredi 12 septembre
au dimanche 21 septembre
p. 13
Churchill
p. 4
Churchill
■ ABOUNA
p. 13
de M. Haroun, Tchad, 2003, 1 h 25, VO
Lun 6 octobre à 20 h
Parc
du vendredi 10 octobre
au jeudi 16 octobre
Churchill
■ L’ANGE DE L’ÉPAULE DROITE
p. 5
de D. Usmonov, Tadjikistan, 2002, 1 h 28, VO
du samedi 27 septembre
au mardi 14 octobre
Churchill
■ L’ARCHE RUSSE
p. 5
d’A. Sokourov, Russie, 2002, 1 h 36, VO
Sam 11 octobre à 16 h 15
Churchill
Dim 12 octobre à 20 h
Churchill
Jeu 16 octobre à 12 h 10
Churchill
■ L’AUTRE CÔTÉ DE LA CHAMBRE
p. 6
d’E. Lazaro, Espagne, 2002, 1 h 54, VO
au jeudi 18 septembre
Parc
au jeudi 16 octobre
Churchill
■ LES AVENTURES DE PORCINET
de F. Glebas, USA, 2003, 1 h 15,
version française
Dim 14 septembre à 14 h
Dim 21 septembre à 14 h 15
Mer 24 septembre à 14 h
Dim 28 septembre à 14 h
Sam 4 octobre à 14 h
Mer 15 octobre à 14 h 15
■ BIENVENUE AU GÎTE
de C. Duty, France, 2003, 1 h 45
au jeudi 9 octobre
au jeudi 16 octobre
p. 14
Parc
Churchill
Churchill
Churchill
Parc
Churchill
Churchill
p. 3
Parc
Churchill
Parc
■ CE JOUR-LÀ
p. 4
de R. Ruiz, France/Portugal/Suisse, 2003, 1 h 45
au mercredi 15 octobre
Churchill
■ CONFESSIONS
D’UN HOMME DANGEREUX
de G. Clooney, USA, 2002, 1 h 53, VO
au jeudi 16 octobre
■ LES DEUX ANGLAISES
ET LE CONTINENT
de F. Truffaut, France, 1971, 2 h 12
Mar 30 septembre à 17 h 15
Mer 1er octobre à 12 h 10
p. 4
Churchill
Churchill
Churchill
■ DIRTY PRETTY THINGS
p. 4
de S. Frears, Grande-Bretagne, 2002, 1 h 47, VO
Churchill
■ LES ÉGARÉS
d’A. Téchiné, France, 2003, 1 h 35
au jeudi 16 octobre
p. 4
Churchill
■ EL BOLA
p. 11
d’A. Mañas, Espagne, 2003, 1 h 28, VO
Jeu 9 octobre à 20 h
Parc
Ven 10 octobre à 16 h 00
Churchill
Mar 14 octobre à 12 h 15
Churchill
Churchill
■ EL BONAERENSE
p. 5
de P. Trapero, Argentine, 2002, 1 h 45, VO
Churchill
■ L’ENFANT SAUVAGE
au mercredi 24 septembre
p. 4
Churchill
■ LES ENFANTS DE LA PLUIE
p. 14
de P. Leclerc, France/Corée du Sud, 2003, 1 h 26
Churchill
Parc
du samedi 4 octobre
Churchill
Sam 11 octobre à 14 h 15
Parc
Parc
Mer 15 octobre à 14 h 15
Parc
■ FEMMES AU BORD
p. 6
DE LA CRISE DE NERFS
de P. Almodovar, Espagne, 1988, 1 h 30, VO
Lun 15 septembre à 22 h 15
Churchill
Mer 17 septembre à 12 h 15
Churchill
Jeu 18 septembre à 20 h
Churchill
Ven 19 septembre à 22 h
Parc
Parc
au jeudi 9 octobre
Churchill
p. 7
■ L’HISTOIRE D’ADÈLE H.
du samedi 4 octobre
au jeudi 9 octobre
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■ HULK
d’Ang Lee, USA, 2003, 2 h 18, VO
p. 4
Churchill
p. 7
Churchill
■ INTERSTELLA 5555
p. 7
de K. Takenouchi, Japon, 2003, 1 h 07
du jeudi 18 septembre
au jeudi 16 octobre
Churchill
■ LES INVASIONS BARBARES
de D. Arcand, Québec, 2003, 1 h 40
au jeudi 9 octobre
au jeudi 16 octobre
• 1er niveau : 9-11 h
• 2e niveau : 11-13 h
• 3e niveau : 9-11 h
• 4e niveau : 11-13 h
■ MARIÉES MAIS PAS TROP
de C.Corsini, France, 2003, 1 h 39
au jeudi 16 octobre
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à partir de fin septembre
■ UN NOUVEAU RUSSE
p. 6
de P. Lounguine, Russie, 2003, 2 h 08, VO
au jeudi 2 octobre
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au jeudi 9 octobre
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au jeudi 16 octobre
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■ RACINES LOINTAINES
p. 13
de P.-Y. Vandeweerd, Belgique, 2002, 1 h 10
Mar 23 septembre à 20 h 30
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Possibilité d’obtenir un diplôme délivré
par la Société Dante Alighieri de Rome
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de B. Kormákur, Islande, 2002, 1 h 49, VO
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Inscriptions et renseignements :
Renseignements : 04 223 50 52
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■ TOGETHER
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de C. Kaige, Chine/Corée du Sud, 2002, 1 h 56,
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Sam 20 septembre à 20 h au Parc
+ Concert d’Héliotrope
du dimache 21 septembre
au jeudi 2 octobre
Parc
au jeudi 16 octobre
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■ LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE
p. 4
de S. Chomet, France/Belgique, 2003, 1 h 22
Sam 13 septembre à 18 h
Parc
Mar 16 septembre à 16 h
Parc
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au jeudi 2 octobre
Churchill
au mardi 14 octobre
Parc
■ SALOMÉ
p. 6
de C. Saura, Espagne, 2002, 1 h 25, VO
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au mardi 14 octobre
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Les jeudis de 14 à 16 h (selon
le rythme scolaire)
Rentrée le 11 sept. à 14 h
Local « Sainte-Marie » de l’U.C.P.
rue de L’Yser à Ans
(à côté de l’Eglise Sainte-Marie)
(parking et bus à proximité)
086 43 43 54
Fax : 086 36 76 68
p. 14
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■ LE MYSTÈRE DE LA CHAMBRE JAUNE p. 4
de B. Podalydès, France, 2003, 1 h 58
Churchill
L’ART ÉGYPTIEN
Christine Hardy
Churchill
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Churchill
p. 4
■ MATRIX RELOADED
p. 7
de A. & L. Wachowski , USA, 2003, 2 h 20, VO
Churchill
Saison 2003 - 2004
Membre des Conférenciers
Francophones de Belgique.
Licenciée et Agrégée en Histoire de
l’Art, Archéologie et Musicologie de
l’ULg
Churchill
■ LES TEMPS MODERNES
de C. Chaplin, USA, 1936, 1 h 25
p. 4
■ THE KID STAYS IN THE PICTURE
p. 13
de B. Morgen & N. Brustein, USA, 2002, 1 h 33,
VO
au mardi 14 octobre
Churchill
HISTOIRE
DE L’ART
COURS D’ITALIEN
Parc
■ JEUX D’ENFANTS
p. 16
de Y. Samuell, France/Belgique, 2003, 1 h 33, VO
du mercredi 24 septembre
au jeudi 2 octobre
Parc
au jeudi 9 octobre
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au jeudi 16 octobre
Parc
Cours d’
SOCIÉTÉ
DANTE
ALIGHIERI
DE LIÈGE
p. 3
■ LA SIRÈNE DU MISSISSIPPI
Sam 13 septembre à 15 h 45
Lun 15 septembre à 19 h 45
Les temps modernes
■ SINBAD, LA LÉGENDE DES SEPT MERS p. 14
de T. Johnson et P. Gilmore, USA, 2003, 1 h 25,
version française
Sam 13 septembre à 14 h
Parc
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Mer 8 octobre à 14 h
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Sam 11 octobre à 14 h
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Mer 15 octobre à 14 h
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Centre Yoga-Citadelle asbl
04 226 72 79
[email protected]
p. 7
Churchill
11
El Bola
« El Bola », c’est la bille, que Pablo, 12 ans, garde toujours en
poche. Du coup, ses copains l’appellent comme ça. Enfin, des
copains, Pablo n’en a pas vraiment… C’est un enfant solitaire,
coincé entre un père trop sévère, une mère soumise et le souvenir
d’un grand frère disparu. Autant dire que l’ambiance n’est pas à la
rigolade à la maison
n jour, un nouveau arrive dans la
classe de Pablo. Alfredo, bonnet
orange enfoncé sur la tête, a l’air aussi
fermé que Pablo. Ces deux-là vont faire
connaissance, partager leurs jeux (défis
stupides sur la voie ferrée…) et leurs
doutes (comment affronter la mort d’un
proche…). Petit à petit, Alfredo se rend
compte qu’il y a quelque chose qui ne
va pas chez Pablo : des absences injustifiées à l’école, des traces de coups… Les
deux garçons vont alors évoluer en parallèle vers le même but : Pablo, découvrant un autre modèle de famille chez
Alfredo, va trouver la force de se rebeller ;
Alfredo va chercher les moyens de venir
en aide à son ami…
U
brochure Ecran large sur tableau noir s’adresse
aux enseignants qui souhaitent découLvriranotamment
des films récents avec leurs élèves. Elle reprend l’en-
Nom
Prénom
semble de la programmation des films en matinées scoAdresse
laires de la saison 2003-04 : pour chacun des films
présentés, on y trouve une courte description du film
Code postal et localité
lui-même, de ses qualités cinématographiques ainsi que
Niveau d’enseignement : ❑ Maternel/primaire ❑ Secondaire
de son intérêt pédagogique
Cette brochure est envoyée gratuitement aux enseiJe souhaite recevoir la brochure Ecran large sur tableau noir 2003-04.
gnants. Si vous ne l’avez pas reçue, vous pouvez en obteVeuillez renvoyer ce talon complété à :
nir gratuitement un exemplaire en complétant le talon
Les Grignoux, 9 rue Sœurs de Hasque, 4000 Liège.
ci-contre :
Au Churchill, le matin. Projection à la demande des films
Prix de groupe (3,50 ¤) sur réservation uniquement
à l’affiche pour des groupes scolaires ou autres.
pour les séances prévues au Parc et au Churchill
Contact : Les Grignoux – Christine Legros – 04 222 27 78
(gratuité pour les accompagnants).
LES ÉCOLES DES F.P.S.
Choisir, décider, réussir
La formation,
c’est toute une vie !
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LE GROUPE
LES BALKANS
DE GRIVEGNÉE
propose deux ateliers :
– Danses de Bulgarie
et d’ex-Yougoslavie :
3 jeudis/mois (19-22 h)
– Chants slaves :
1 jeudi/mois (19-22 h)
Lieu :
Centre Provincial de la Jeunesse
189 rue Belvaux à Grivegnée
Infos : Pascale Lallemand 04.366.17.08 fax 04.343.82.51
[email protected]
LE JOURNAL
DU PARC/CHURCHILL
EST DISPONIBLE
À TOUT MOMENT
À LA FNAC
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04 223 13 74
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Rens. &
inscriptions
04 223 68 61
Humanités générales
Français : langue étrangère
Alphabétisation
Informatique
Relations publiques
• Auxiliaire polyvalent(e) des services
à domicile et en collectivités
• Infirmier(e) hospitalier(e)
• Formations continuées para-médicales
• Animateur(trice) socioculturel(le)
d’enfants de 3 à 12 ans
• Animateur(trice) sportif(ive) interculturel(le)
de prévention
• Formations continuées d’animateurs
20 rue Darchis
4000 Liège
• Traiteur-restaurateur-organisateur
de banquets-option diététique
Avec le soutien
du FSE
• Habillement-Ameublement-Artisanat
• Garnissage de siège
Pour son premier long métrage,
Achero Mañas fait montre d’un sacré
savoir-faire (les professionnels espagnols
ne s’y sont pas trompés ; ils lui ont décerné quatre Goya – l’équivalent des César).
D’abord, la progression dramatique du
récit est très judicieuse : on ne comprend
que petit à petit que le père de Pablo
n’est pas seulement très sévère mais aussi
maltraitant… Ensuite, la paire constituée
par Pablo et Alfredo est basée sur une
série de choses communes mais aussi sur
l’opposition des deux familles : autant la
famille de Pablo est traditionnelle (père
quincailler, appartement impeccable dans
les vieux quartiers…), autant celle
d’Alfredo est « moderne » (père tatoueur,
appartement bordélique dans un nouvel
immeuble…). Enfin, la justesse du regard
du réalisateur est remarquable : Achero
Jeudi 9 octobre
à 20 h au PARC
AVANT-PREMIÈRE
suivie d’une rencontre
avec les travailleuses et les
travailleurs du Refuge pour
femmes battues de Liège
Dans le cadre du
25e anniversaire du Collectif
contre les Violences Familiales
et l’Exclusion
Mañas prend les enfants au sérieux. On
est loin des comédies attendrissantes où
les enfants font des mots d’enfant. Il faut
dire que, dans ses courts métrages antérieurs, le réalisateur s’était déjà attaché
à décrire la violence dans laquelle vivent
certains enfants dans les banlieues espagnoles. De quoi aiguiser son regard et
parfaire sa direction d’acteurs.
En même temps, El Bola n’est pas un
film sur l’enfance maltraitée. C’est plutôt
un portrait de jeunes adolescents, peint
avec émotion et respect, doublé d’un discours simple et concret sur l’éducation,
sur la tolérance, sur la responsabilité
parentale, sur les droits des enfants. Une
œuvre profondément humaine, touchante et juste.
Anne Vervier
d’Achero Mañas, Espagne, 2003, 1 h 28, VO
Avec Juan José Ballesta, Pablo Galán, Alberto
Jimenez, Manuel Moron
www.lesfilmsdusafran.fr/Bola.htm
Parc/Churchill
e film d’Achero Mañas, El Bola, sera proposé en matinées scolaires à partir du mois
de novembre : par la richesse de ses thèmes,
par sa sensibilité, par l’âge de ses protagonistes, il saura toucher les enfants et les adolescents entre onze et quatorze ans environ.
Un dossier pédagogique sera réalisé sur ce
film : il proposera plusieurs animations autour
de ses principaux thèmes. Ces animations
pourront être facilement mises en œuvre par
l’enseignant dans sa classe après la projection.
L
Le Collectif contre les Violences Familiales et l’Exclusion (CVFE) est engagé
sur le chemin de la construction d’une société plus égalitaire qui donne à chaque
individu les mêmes droits et les mêmes devoirs. Entendre et répondre aux besoins des
femmes et leurs enfants victimes de violences, favoriser l’égalité socioprofessionnelle,
développer des projets de sensibilisation et de prévention… Voilà ce qui anime notre
association depuis 25 ans.
Notre choix pour aborder cette question des violences intrafamiliales et conjugales
s’est porté sur le film El Bola. A contre-pied des nombreux reportages/témoignages qui
entrent avec « rudesse » dans l’univers des femmes victimes de violences, El Bola rend
compte, tout en nuance, du caractère invisible que peuvent avoir ces violences familiales
et conjugales. Jusqu’à déstabiliser le spectateur dans les certitudes qu’il pourrait avoir,
parfois simplement par méconnaissance…
Au fil des minutes, le voile se lève sur ce qui fait de la famille du jeune El Bola, une
famille violente. Et si le metteur en scène a pris le parti de montrer la maltraitance du
jeune garçon, il aurait pu en être aussi de celle de sa mère ou encore de sa grand-mère :
Pablo est le révélateur d’un système de violences au sein d’une famille où règne la toute
puissance d’un père.
La famille de Pablo est une famille conventionnelle comme tant d’autres… Selon les
apparences, celles qui traditionnellement sont valorisées, chaque membre semble y avoir
une place : un papa commerçant que tout le monde connaît, le Monsieur du quartier;
une maman qui reste à la maison et s’occupe de la grand-mère; un enfant sans histoire
qui aide son père après l’école… Et pourtant, à l’exception du père, chacun d’eux vit
sans lien avec le monde extérieur : c’est l’isolement au milieu des autres. La crainte du
père est omniprésente. Le rôle de la mère est cantonné à une fonction stéréotypée. Il n’y a
aucune possibilité de dialogue et il n’existe aucun lieu pour gérer les conflits…Cette
famille aurait pu continuer à fonctionner longtemps de la sorte, en vase clos sous la
domination d’un homme, s’il n’y avait eu cette rencontre de Pablo avec une autre
famille, celle d’Alfredo… Et c’est toute l’humanité d’une famille, d’apparence marginale,
qui révèle alors le manque d’humanité de l’autre, apparemment normale.
Après la projection du film, le CVFE vous invite à partager l’expérience des
travailleuses et des travailleurs du Refuge liégeois pour femmes battues et leurs enfants.
Depuis 1983, plus de 1600 femmes et 1600 enfants y ont été hébergés.
CVFE asbl, 9 rue Sœurs de Hasque 4ooo Liège, [email protected], o4 221 6o 69
12
POUR LE SECONDAIRE
M. Batignole
au Parc
au Churchill
mercredi 1er octobre à 9 h 30
mardi 7 octobre à 10 h
jeudi 9 octobre à 10 h
mercredi 15 octobre à 9 h 30
jeudi 16 octobre à 9 h 30
mardi 21 octobre à 9 h 30
mardi 4 novembre à 9 h 30
mercredi 5 novembre à 9 h 30
lundi 10 novembre à 9 h
mercredi 12 novembre à 9 h
jeudi 20 novembre à 9 h 30
mardi 2 décembre à 9 h 30
jeudi 4 décembre à 9 h 30
Bowling for Columbine
Loulou et autres loups…
Balzac et la petite
tailleuse chinoise
Stupeur et tremblements lundi 13 octobre à 13 h 30
Bowling for Columbine lundi 20 octobre à 13 h 30
Le pianiste
Joue-la comme Beckham lundi 10 novembre à 13 h 30
Sweet Sixteen
lundi 17 novembre à 13 h 30
El Bola
Le mystère
de la chambre jaune
Amen.
lundi 1er décembre à 13 h 30
mardi 2 décembre à 13 h 30
lundi 5 janvier à 13 h 30
jeudi 8 janvier à 13 h 30
mardi 20 janvier à 13 h 30
mercredi 21 janvier à 9 h 30
mardi 3 février à 13 h 30
jeudi 5 février à 13 h 30
Elephant
Le chemin de la liberté
Lilya 4-Ever
POUR LE MATERNEL
films sont à l’affiche de la nouvelle saison d’Écran large sur
tableau noir. Une moitié environ est destinée aux enfants de maternelle et du
primaire, tandis que l’autre s’adresse plutôt aux adolescents et adolescentes du
secondaire.
Des animaux
fous, fous, fous
Comment faire ?
Le séances d’Écran large sur tableau noir
sont ouvertes à tous les groupes scolaires
accompagnés par leur enseignant : il n’y
a pas de minimum fixé.
Une réservation par téléphone au 04
222 27 78 est cependant indispensable :
elle nous permet de limiter le nombre
de spectateurs par salle et d’assurer un
accueil du public scolaire dans les
meilleures conditions possibles. Une
confirmation écrite sera envoyée par la
poste et rappellera la date, l’heure, le lieu
de la séance ainsi que le titre du film
choisi.
Il suffit ensuite de se rendre avec le
groupe au cinémas Le Parc ou Churchill
à la date fixée : le paiement se fait généralement à ce moment-là.
Accompagnement
pédagogique
L’initiation des jeunes spectateurs aux
médias audiovisuels est aujourd’hui une
nécessité reconnue par tous et est reprise dans les recommandations officielles
des programmes scolaires. C’est dans une
telle perspective qu’Écran large sur tableau
noir propose un choix de films de qualité susceptibles d’ouvrir aux jeunes spectateurs de nouveaux horizons cinématographiques mais aussi culturels, sociaux
ou historiques.
Chaque film du programme d’Écran
large sur tableau noir est accompagné d’un
dossier pédagogique qui est remis gratuitement aux enseignants qui assistent
aux matinées scolaires. Ils y trouveront
de nombreuses pistes d’exploitation qui
pourront être mises en œuvre dans la classe après la projection. En outre, ces dossiers contiennent généralement une fiche
de présentation ainsi que des consignes
d’observation qui pourront être remises
aux élèves avant la projection.
Les prix
Les prix sont volontairement modérés
afin de faciliter la participation la plus
large des élèves.
– Enseignement fondamental :
2,50 ¤ par élève.
– Enseignements secondaire et supérieur :
3 ¤.
Gratuit pour les enseignants accompagnants.
D’autres séances
Si les dates proposées dans la brochure
ne vous convenaient pas, il est généralement possible d’organiser une séance à la
demande en nous contactant au
04 222 27 78.
Il est également possible d’organiser
une projection en matinée scolaire d’un
film qui n’est pas à l’affiche du programme Écran large sur tableau noir pour
autant qu’un minimum d’élèves soit
réuni. Vous pouvez nous contacter à ce
propos au 04 222 27 78.
Enfin, tous les films projetés au Parc et
au Churchill (dont l’agenda est repris
dans les pages centrales de ce journal)
peuvent être vus par des groupes d’élèves
d’au moins dix personnes, accompagnés
d’un professeur en séances normales
d’après-midi en semaine, au tarif préférentiel de 3,50 ¤ (gratuit pour les professeurs accompagnants). Une réservation par téléphone (04 222 27 78) est
indispensable.
au Parc
au Churchill
Ghost World
mardi 2 mars à 13 h 30
mercredi 24 septembre à 10 h
jeudi 25 septembre à 13 h 30
lundi 29 septembre à 10 h
mardi 30 septembre à 10 h
Chaos
Loulou et autres loups… mardi 7 octobre à 10 h
mercredi 8 octobre à 10 h
mercredi 15 octobre à 10 h
jeudi 16 octobre à 10 h
The Magdalene Sisters
L’enfant
mercredi 10 décembre à 10 h
qui voulait être un ours jeudi 11 décembre à 13 h 30
mardi 16 décembre à 10 h
jeudi 18 décembre à 10 h
Au-delà de Gibraltar
mercredi 17 mars à 9 h 30
jeudi 18 mars à 13 h 30
Goshu, le violoncelliste
mercredi 7 janvier à 10 h
mardi 13 janvier à 10 h
jeudi 15 janvier à 10 h
Les autres filles
mercredi 31 mars à 10 h
Les étoiles filantes
lundi 9 février à 13 h 30
mercredi 11 février à 10 h
mardi 17 février à 10 h
jeudi 19 février à 10 h
Sindbad
lundi 1er mars à 13 h 30
mardi 9 mars à 10 h
mercredi 10 mars à 10 h
La prophétie
des grenouilles
mardi 30 mars à 10 h
jeudi 1er avril à 10 h
Prop et Berta
mardi 20 avril à 13 h 30
mercredi 21 avril à 10 h
mardi 27 avril à 10 h
jeudi 29 avril à 10 h
Des animaux fous, fous, fous
Voilà sept courts métrages d’animation qui mettent en scène des animaux bien sympathiques en proie à des aventures pleines de drôlerie, de burlesque et de poésie. Ces
courtes histoires s’adressent aux jeunes enfants du maternel à partir de trois ans environ : elles leur feront découvrir les étonnantes possibilités d’une technique aussi simple
que l’animation de marionnettes.
Loulou et autres loups…
Le grand méchant loup fait toujours peur aux petits enfants… Heureusement, les cinq
courts métrages qui composent ce programme destiné aux enfants à partir de quatre
ans environ ont pris le parti de l’humour et de la dérision : on retiendra en particulier
le dernier et le plus long où un jeune louveteau pas trop sûr de lui demande conseil
auprès d’un lapin farceur sur la manière de se comporter et de s’alimenter ! Ce conte
humoristique est servi par une animation graphique remarquable, directement inspirée de l’œuvre de l’illustrateur pour enfants Grégoire Solotareff. Une découverte à ne
pas manquer !
Monsieur Batignole
Paris, juillet 1942. Monsieur Batignole, charcutier de son état, assiste comme des milliers de ses concitoyens aux grandes rafles qui frappent la communauté juive et qui
conduiront ses membres à la mort. Ainsi, lorsqu’il croise sur sa route un jeune enfant
juif en fuite, il est confronté à un choix difficile.
Gérard Jugnot, acteur et réalisateur, pose à travers le portrait de ce petit bonhomme franchouillard et médiocre, mais qui va réagir de façon courageuse au moment
décisif, le problème de la responsabilité morale individuelle. Cette comédie dramatique séduira un large public d’enfants et d’adolescents (entre dix et quatorze ans).
Balzac et la petite tailleuse chinoise
À quoi peuvent donc bien rêver les petites tailleuses chinoises, perdues au fond des campagnes les plus reculées ? Le croira-t-on, elles rêvent des héroïnes de Balzac dont leur
parlent Ma et Luo, deux fils de médecins, de « dangereux intellectuels » envoyés en
rééducation à la campagne en pleine « révolution culturelle », à une époque où tous
les écrivains occidentaux étaient réputés « ennemis du peuple » et la possession de
leurs ouvrages interdite.
Mais que la littérature est belle quand elle est interdite ! Un hymne à la littérature
qui s’adresse à tous les adolescents et adolescentes à partir de treize ans environ.
Stupeur et tremblements
33
mercredi 10 décembre à 9 h 30
jeudi 11 décembre à 9 h 30
mercredi 28 janvier à 9 h 30
lundi 15 mars à 9 h 15
jeudi 1er avril à 9 h 30
mardi 20 avril à 10 h
mercredi 21 avril à 10 h
Pour suivre
Le programme destiné aux enfants de maternelle est particulièrement copieux cette
année. Parmi les titres, l’on retiendra notamment L’enfant qui voulait être un ours, un
dessin animé inspiré de contes esquimaux, Les étoiles filantes, quatre courts métrages
venus du nord de l’Europe, pleins de poésie et de sensibilité, La prophétie des grenouilles, la nouvelle réalisation de Jacques-Rémy Girerd, l’auteur particulièrement
apprécié de L’enfant au grelot, et enfin Prop et Berta qui a permis à Janis Cimermanis (l’auteur notamment de Munk, Lemmy et Cie) de passer au long métrage d’animation avec
ses poupées toujours aussi sympathiques et rigolotes.
POUR LE PRIMAIRE
Le Dictateur
L’âge de glace
Les enfants de la pluie
Osmosis Jones
La forteresse suspendue
Hop !
Mon oncle
au Parc
vendredi 14 novembre à 10 h
lundi 26 janvier à 13 h 30
au Churchill
mardi 18 novembre à 10 h
jeudi 20 novembre à 10 h
jeudi 27 novembre à 10 h
mardi 2 décembre à 10 h
jeudi 4 décembre à 10 h
lundi 19 janvier à 10 h
mardi 20 janvier à 10 h
mercredi 4 février à 10 h
jeudi 5 février à 10 h
À venir
Parmi les films à destination du primaire, on retiendra notamment un dessin animé
esthétiquement remarquable, Les enfants de la pluie, qui a les allures d’un conte poétique et philosophique, mais plein de dynamisme : il met en scène deux peuples de la
terre qui se livrent une guerre sans fin, les Pyross et les Hydross, les uns ne vivant que
grâce au soleil, et les autres ne trouvant leur bonheur qu’à la saison des pluies. Mais
l’amour bien sûr ne connaît pas de frontières.
On ne passera pas non plus à côté de la reprise sur copie restaurée du Dictateur
de Chaplin. Ce chef-d’œuvre du cinéma, qui dénonçait l’antisémitisme haineux et la
dictature de Hitler, n’a rien perdu de sa clairvoyance ni de son audace, et nous le
recommandons vivement à tous les jeunes spectateurs à partir de neuf ou dix ans bien
qu’il soit présenté en version originale sous-titrée : l’humour, la force et la profonde
humanité de Chaplin sauront certainement séduire les spectateurs d’aujourd’hui.
Au second semestre, nous recommanderons aux élèves (à partir de dix ans environ) et à leurs enseignants de ne pas passer à côté de Hop ! un film belge au ton décalé et impertinent, qui pose des questions essentielles sur notre société et notamment
sur l’accueil qu’elle réserve aux plus faibles et aux plus démunis.
Enfin, on ne négligera pas Mon oncle de Jacques Tati, un œuvre cinématographiquement remarquable qui, nous en faisons le pari, enchantera le jeune public (à partir de dix ans) par la finesse de son observation sociale ainsi que par son humour burlesque teinté de poésie.
Stupeur et tremblements
On retrouve dans ce film d’Alain Corneau toute l’ironie froide qui caractérise l’écriture
d’Amélie Nothomb (l’auteur du roman dont il s’inspire). À travers l’expérience désastreuse d’un premier emploi au Japon, le film évoque les difficultés que tout un chacun
peut éprouver face à un monde qu’il ne connaît pas, ainsi que plus largement les difficultés d’adaptation aux normes implicites qui régissent toute vie sociale : beaucoup
de jeunes spectateurs se retrouveront sans doute en tout ou en partie dans son personnage principal, sorte de Gaston Lagaffe au féminin.
Bowling for Columbine
Ce documentaire percutant et sarcastique sur la folie des armes aux États-Unis a été largement plébiscité depuis sa sortie. Il est à nouveau au programme des matinées scolaires à destination notamment des élèves du secondaire supérieur : un dossier pédagogique a été réalisé à son propos et sera comme d’habitude remis gratuitement aux
enseignants.
Et ensuite ?
Parmi les films proposés cette année, signalons notamment le nouveau film de Gus Van
Sant, Elephant, Palme d’Or au Festival de Cannes, qui revient lui aussi, mais par le
biais de la fiction, sur le fait divers tragique de Columbine. Ce film artistiquement
très abouti constituera certainement un intéressant contrepoint au documentaire de
Michael Moore.
Pour les plus jeunes (entre onze et quatorze ans environ), on remarquera notamment
la reprise du Dictateur de Chaplin, un classique incontournable et toujours d’actualité ainsi que El Bola, un film espagnol qui, sans misérabilisme, évoque des sujets difficiles comme celui des enfants battus.
Plus tard dans la saison, deux nouveaux films feront leur apparition dans le cadre
du cycle « masculin/féminin » entamé l’année passée : Lilya 4-Ever de Lukas Moodysson
qui décrit sans complaisance la traite des êtres humains, et The Magdalene Sisters, une
évocation cruelle du sort des filles mères dans l’Irlande catholique des années 60,
deux films qui s’adressent aux adolescent(e)s à partir de quinze ans environ.
Le mystère de la chambre jaune, adapté d’un classique de Gaston Leroux et habilement mis au goût du jour par Bruno Podalydès, et Le chemin de la liberté, qui raconte avec beaucoup d’humanité l’épopée de trois jeunes Aborigènes d’Australie, enlevées
à leurs familles par les autorités et décidées à traverser tout le pays pour les retrouver,
pourront quant à eux séduire un large public de douze ans à dix-huit ans (et au-delà !).
Abouna
Lundi 6 octobre
à 20 h au PARC
AVANT-PREMIÈRE
Deux gamins recherchent leur père dans l’attachant et
lumineux film du réalisateur tchadien Mahamat-Saleh Haroun.
Une nouvelle preuve que le septième art a encore un avenir en
Afrique
Suivie d’un débat et d’une
rencontre conviviale au Café
du Parc, organisés par ETMO
(Equipe Tiers-Monde d’Oupeye)
à l’occasion de son vingtième
anniversaire
Préventes et réservations
auprès de ETMO : 5 ¤
(dont 1 ¤ en soutien au CAB/KIVU)
Tél./fax : 04 278 28 90 et 04 264 66 56
e-mail :
[email protected]
[email protected].
’est l’histoire de deux frères, Amine
(8 ans) et Tahir (15 ans), marqués par
la soudaine disparition de leur père.
Celui-ci a quitté le foyer familial sans prévenir, suscitant l’indifférence affichée
d’une épouse pas loin de proclamer
« Bon débarras ! ». Les enfants, eux, ne
pourront faire comme si de rien n’était.
Sans explication quant au départ du
papa, ils se sentent injustement abandonnés, et entreprennent de retrouver
la trace du géniteur enfui à l’heure même
où il avait promis d’arbitrer leur match
de football avec les copains du village…
Dans une scène admirable, Amine et
Tahir, qui sont partis chercher leur père
en ville, entrent dans un cinéma et voient
celui qu’ils poursuivent apparaître sur
l’écran, dans le film qu’ils regardent !
Après la séance, ils voleront les bobines
et dérouleront la pellicule pour apercevoir
à nouveau les images du papa. Pris sur
le fait, ils se verront expédiés dans une
stricte école coranique… d’où ils n’auront de cesse de s’échapper pour
reprendre leur « mission ». On songe
d’évidence aux Quatre cents coups de
Truffaut, dont les échos affectifs sont
nombreux dans Abouna, autre exemple
touchant de la magie du cinéma considérée comme un baume soignant les
blessures de la vie familiale, dans un
monde aux règles parfois hypocrites et
souvent mal comprises par des enfants
en quête de vérité. (…)
13
Racines lointaines
Traversée poétique à la
recherche d’un ailleurs et
d’autres manières de penser, ce
film est aussi le récit d’un
amour inachevé, adressé à une
femme restée au pays
Mardi 23 septembre
à 20 h 30 au CHURCHILL
PROJECTION UNIQUE
Suivie d’une rencontre
avec le réalisateur
Pierre-Yves Vandeweerd
en collaboration avec
Wallonie Image Production
C
Louis Danvers, Le Vif/L’Express
de Mahamat-Saleh Haroun, Tchad, 2003, 1 h 21,
VO
Avec Aghidjo Mahamat Moussa,
Hamza Moctar Aguid, Mounira Khalil
www.mk2.com/abouna/abouna.html
Parc/Churchill
ETMO est une association de fait rassemblant des bénévoles soucieux de
promouvoir la justice et la solidarité en faveur des populations du Tiers-Monde.
Ses deux objectifs fondamentaux sont de sensibiliser la population locale d’Oupeye
aux problématiques liées au développement durable dans les pays du Sud et de
promouvoir la solidarité par des échanges avec un projet concret de développement dans
une région du Sud.
• Sensibiliser : quelles injustices notre société occidentale continue-t-elle à perpétuer
dans nos relations politiques, économiques, culturelles avec les populations des pays du
Sud et leurs gouvernants ? Des problématiques comme la « dette », la « spéculation
financière », le « respect de l’environnement », « l’exploitation des ressources », la
« connaissance et reconnaissance des cultures », les « relations Nord-Sud » font partie des
sujets de sensibilisation abordés. Les publics sont les jeunes dans les écoles, les
communautés chrétiennes, les mouvements jeunes et adultes… Conférences, expositions,
théâtre action, journées africaines, animations dans les écoles, participation à l’opération
11.11.11 au sein de la Commission Solidarité Oupeye sont quelques-unes des activités
animées par ETMO.
• Solidarité avec un projet concret : après avoir soutenu différentes régions du Sud,
suite à un voyage de certains membres de notre groupe au Sud-Kivu en 1990, ETMO
soutient un échange avec le Comité Anti-Bwaki (Bwaki = maladie de la malnutrition)
dans la région du Bushi, RDC. Le soutien financier apporté par la population d’Oupeye
est intégralement versé à ce Comité (CAB) via l’ONG « Entraide et Fraternité » qui
assure le suivi du projet. Des échanges par courriel et témoignages de membres du CAB
permettent d’informer concrètement les donateurs de l’avancement des différentes
réalisations du Comité : productions agricoles, lutte contre la malnutrition, adduction
d’eau, promotion de la femme, amélioration de la salubrité des villages, renforcement de
la prise de conscience citoyenne sont parmi les principales activités du CAB qui animent
plus de 20 comités de développement au profit de plus de 150 000 personnes.
Le bénéfice de la soirée sera intégralement versé au CAB via Entraide & Fraternité.
Merci à toutes et tous pour votre solidarité et votre participation à cette projection
d’Abouna.
11’09’’01
September 11
u départ, il y a un arbre que le réalisateur aperçoit de la fenêtre de son
appartement namurois. Un arbre comme
il en existe partout, mais qui se fondait
parmi les autres à chaque fois qu’il s’en
approchait. A force de le contempler, cet
arbre lui a rappelé un arbre vu en
Mauritanie. C’est donc en Afrique que
sa quête s’accomplira. Sur sa route, il a
rencontré des hommes et des femmes
qui lui ont fait part de leur perception
de cette quête, lui livrant une partie de
leur vision du monde et de l’existence.
Pour certains, son arbre était un signe
des génies, de l’invisible, ou un appel de
la Lumière. Pour d’autres, il était le symbole d’une histoire, d’une culture ou de
la fin d’une époque. Pour d’autres encore, il était un arbre que l’on ne voit que
lorsque l’on est perdu…
« Dans un premier temps, cet arbre
n’était pas pour moi représentatif d’une
métaphore particulière, c’était réellement
un arbre. (…) Ce n’est qu’à partir du
moment où je me suis mis en mouvement, que j’ai quitté une position de
A
sédentarité vers une forme de nomadisme, non seulement de la pensée, mais
également physique, que s’est révélé pour
moi le vrai moteur de cette recherche
qui est la quête d’un ailleurs. Comme
l’existence d’un espace situable géographiquement, mais en dehors du temps,
symbolisé par l’arbre devenant en
quelque sorte la quête elle-même, une
sorte de mouvement incessant, continu,
infini, vers d’autres représentations du
monde et de l’existence.
Face au désert, aux arbres, on se
retrouve dans un temps étranger, d’avant
le temps et d’après le temps tout à la fois.
Il en va de même face à certaines personnes qui dans des conditions tout à
fait extrêmes semblent traverser le temps.
On éprouve alors cette impression qu’il
existe quelque part quelque chose qui
se joue avec nous mais également sans
nous. » (d’après Pierre-Yves Vandeweerd)
de Pierre-Yves Vandeweerd, Belgique, 2002,
1 h 10
Churchill
The Kid Stays in the Picture
Grandeur, décadence et renaissance de Robert Evans. Acteur moyen au physique de rêve, Evans
sera l’un des producteurs les plus talentueux d’Hollywood avec Le Parrain, Rosemary’s Baby,
Chinatown, e.a. Ce documentaire ingénieux retrace le parcours étonnant de cet homme hors du
commun
roducteur légendaire du Parrain, de
Love Story, de Rosemary’s Baby et de
Marathon Man entre autres, millionnaire
à la veille de ses 25 ans, l’Américain
Robert Evans a vécu ce que beaucoup
ont rêvé de vivre. Sa vie est un roman :
ascension fulgurante, chute vertigineuse
et renaissance étonnante. Devenu acteur
après un plongeon dans la piscine du
Beverly Hills Hotel devant l’actrice
Norma Shearer, chef de la Paramount
dès 1966, la propulsant de la neuvième à
la première place du box-office des
grands studios américains, survivant à
tous les excès (cocaïne, sexe, dépression),
marié et divorcé cinq fois, il était matière idéale pour être le sujet central d’un
film.
P
our évoquer l’ampleur de l’onde de
choc du 11 septembre, pour témoigner de la résonance de l’événement dans
le monde entier, pour mieux saisir la
dimension humaine de cette tragédie,
pour que la réflexion accompagne l’émotion, pour donner la parole à chacun, un
film collectif. 11 réalisateurs d’origine et
de culture différentes. 11 regards sur les
événements tragiques survenus à New
York le 11 septembre 2001. 11 points de
vue engageant leur conscience individuelle. Une entière liberté d’expression.
« Regarder 11’09’’01 September 11 aide
à se rendre compte combien les attentats, et la manière dont ils ont été mis
en scène par les médias et les politiques,
ont composé un ensemble fixe, très strictement cadré et orienté, des représentations liées à l’événement et à ses suites.
Les grandes machines de communication, avec toute leur puissance d’impact
réagissant à l’unisson – sans d’ailleurs
avoir nul besoin de se concerter – ont
constitué une véritable imagerie sulpicienne. Les tours, les ruines, les pom-
P
piers, la ville moderne ont composé un
système de représentation et de croyance ne laissant nulle place, dans l’imaginaire collectif, au doute, au recul, à la
mise en perspective dans l’espace et dans
le temps.
En ce moment, sur toute la planète, la
relation au monde est gouvernée par la
polarisation géopolitique, la certitude du
bon droit, l’inégalité devant la douleur. A
l’occasion de cet événement exceptionnel, ces mécanismes ont joué avec une
puissance extrême. C’est, du coup, le
mérite immense du film d’en mettre en
crise le fonctionnement simplement en
accolant des points de vue personnels,
qui sont, eux, bien différents. » (Jean
Michel Frodon, Le Monde)
de Samira Makhmalbaf (Iran), Claude Lelouch
(France), Youssef Chahine (Egypte), Danis
Tanovic (Bosnie), Idrissa Ouedraogo (Burkina
Faso), Ken Loach (Grande-Bretagne), Alejandro
Gonzalez Iñarritu (Mexique), Amos Gitaï
(Israël), Mira Nair (Inde), Sean Penn (USA),
Shohei Imamura (Japon), 2002, 2 h 09, VO
www.bacfilms.com/september11/
Churchill
Adapté de son autobiographie, le
documentaire réalisé par Nanette
Brustein et Brett Morgen embarque le
spectateur pour un voyage intime dans
l’esprit de cette légende hollywoodienne qui aime dire : « Je me suis longtemps
cru immortel jusqu’à ce que je reçoive
des coups mortels… ».
En appelant leur film The Kid Stays in
the Picture (« le môme reste dans le
film »), célèbre phrase du grand Zanuck
qui voyait en Evans le futur Valentino,
qui lui apprit qu’un film à succès se résume en trois lignes et un blockbuster en
une, les réalisateurs marquent d’emblée
toute la symbolique qui traverse cette vie
excessive et passionnelle, peuplée de
cinéma, fantaisie, femmes, argent, paradis artificiels. Ils positionnent aussi leur
parti pris : appréhender les choses du
point de vue du producteur américain.
Ils font surtout revivre le plus habilement
du monde toute une époque qui fait toujours rêver, Evans en tête, grâce à un
montage ingénieux de séquences animées en trois dimensions, d’archives,
d’extraits de films. Au milieu de tout cela,
Mister Evans lui-même y va de quelques
petits commentaires éclairés.
Fabienne Bradfer, Le Soir
de Brett Morgen & Nanette Brustein, USA,
2002, 1 h 33, VO
Avec Robert Evans, Norma Shearer, Roman
Polanski, Dustin Hoffman, Francis Ford Coppola
www.kidstaysinthepicture.com/
Churchill
14
Les temps modernes (Modern Times)
Près de 70 ans après sa sortie, le regard de Chaplin est toujours aussi acerbe et visionnaire : son
attaque contre la société de consommation est toujours d’actualité. Un chef-d’œuvre en copie neuve à
conseiller dès 7 ans
i Les temps modernes est inoubliable,
c’est que le film aligne des scènes
d’anthologie magnifiques.
« Il y a celle de Charlot qui, ne pouvant suivre la cadence, est avalé par la
machine. Et puis, il y a cette attaque ultime du taylorisme que constitue la machine à manger, dont Charlot est le cobaye
– et le manipulateur car c’est lui qui l’actionne. Et puis il y a la fameuse scène du
drapeau tombé d’un camion, Charlot le
ramasse et la foule qui déboule au coin
de la rue, le prend pour un meneur de
la manifestation en train de brandir le
S
drapeau rouge. Les autorités américaines
en feront autant, voyant en Chaplin un
dangereux communiste. Fascistes et nazis
penseront exactement la même chose,
le film sera interdit en Italie et en
Allemagne. Il ne plaira pas non plus à
Moscou car on y verra une critique du
stakhanovisme. » (Fernand Denis, La Libre
Belgique)
de Charlie Chaplin, USA, 1936, 1 h 25
Avec Charlie Chaplin, Paulette Goddard,
Henry Bergman, Chester Conklin
A partir de 7 ans
www.mk2.com/chaplin/temps.html
Churchill
Les enfants de la pluie
L
es Pyross vivent dans un monde dominé par le feu, les Hydross dans un univers régi par l’eau. La pluie est aussi dangereuse pour les premiers que le feu l’est
pour les seconds. Alors quand finit la saison sèche, les Pyross se mettent à l’abri. Et
ceci avant de repartir en guerre contre
ceux que leur chef considère comme leurs
ennemis mortels. Dans Les enfants de la
pluie, aux images superbes et aux couleurs artistiquement contrastées, Philippe
Leclerc nous invite à partager une philosophie positive, pacifiste et propice au
métissage. Didier Lockwood signe la
musique de cette œuvre aux puissants
accents dramatiques, tenant à la fois de
la tragédie grecque et du film d’aventures,
avec un soupçon de référence aux mythes
de l’Atlantique ainsi qu’une touche sentimentale pour pimenter l’ensemble. Les
enfants de la pluie fait partie de ces dessins animés tous publics.
L’ A S S O C I AT I O N D E S É C O L E S D E D E V O I R S
en Province de Liège
recherche marraines et/ou
répétiteurs bénévoles
pour aide scolaire
dans le primaire et/ou le secondaire
7 rue Stéphany 4000 Liège
04 223 69 07
d’après Louis Danvers, Weekend/L’Express
B D • DESSIN•ILLUSTRATION
PEINTURE• TERRE • SCULPTURE
de Philippe Leclerc, France/Corée du Sud, 2003,
1 h 26
A partir de 9 ans
http://www.mk2.fr/enfants/
Parc/Churchill
pour ENFANTS, ADOS, ADULTES ateliers/cours toute
l'année et stages de vacances
• Atelier de campagne (Esneux): terre-poterie pour enfants
• Les Mille pattes (Laveu): garderie pour enfants tous les jours
après 4 h, à la carte.
Sinbad,
la légende des sept mers
A
VERSION
FRANçAISE
ccusé à tort d’avoir volé le Livre de
la Paix, l’audacieux et légendaire
Sinbad est chargé de retrouver et de restituer le précieux ouvrage, faute de quoi
son meilleur ami, Proteus, mourra.
L’aventurier refuse cette chance et opte
pour une croisière et un plan bronzette
aux îles Fidji. Pas si vite ! Car la belle fiancée de Proteus, Marina, s’est glissée à
10 rue d'harscamp 4020 Liège (Longdoz)
tél/fax 04 349 03 00
[email protected] www.ateliergraffiti.be
resp. : Nadine Fabry
bord du bateau de Sinbad pour veiller à
ce qu’il remplisse sa mission, et voici
notre marin confronté à un incroyable
déluge de dangers. D’autant qu’Eris,
déesse du chaos, s’acharne contre lui.
« Jetons une passerelle…
Pour les ados,
pour les parents,
nous abordons la littérature
générale. »
de Tim Johnson & Patrick Gilmore, USA,
2003, 1 h 30, version française
A partir de 5-6 ans
http://sinbad-themovie.com/
Parc/Churchill
Les aventures de Porcinet
T
andis que Porcinet met la dernière
main à son album spécial, celui où il
dessine tout ce qui compte pour lui, il
voit passer devant sa maison tous ses
amis. Ils sont en route pour une récolte
de miel. Porcinet bondit pour se joindre
à eux, mais ils refusent : il est « trop
petit ». Peiné, rejeté, Porcinet part seul
marcher au hasard des chemins. Mais
NOUVEAUTÉ ! Sculpture/terre pour adultes le vendredi soir !
11 rue des Carmes 4000 Liège
tél. 04 222 42 66 \ fax 04 221 23 95
VERSION
FRANçAISE
lorsque la récolte tourne mal, Winnie et
les autres viennent trouver refuge chez
Porcinet. Le petit cochon est absent. Ses
amis découvrent son journal et l’affection qu’il leur porte. Où est-il ?
de Francis Glebas, USA, 2003, 1 h 15,
version française
A partir de 3-4 ans
http://disney.go.com/disneypictures/piglet/
Parc/Churchill
NOS EXPOSITIONS
La Galerie de Wégimont
présente
au cinéma Churchill
Galerie du CAFÉ DU PARC
16 rue Carpay (Droixhe)
K
R
O
S
RENSEIGNEMENTS :
04 360 95 30 • 04 341 07 09 • 04 344 11 37
42 rue Fosse aux Raines 4020 Liège
Marc Detiffe
« Hanoi Dôi Moi »
La Galerie Périscope est accessible aux heures
d’ouverture du cinéma, tous les jours à partir de 14 h et midi en semaine. Les expositions à la Galerie Périscope sont organisées
en coproduction par l’asbl Périscope et l’asbl
Les Grignoux, avec l’aide du Ministère de la
Communauté française, de la Ville de Liège,
des Services culturels de la Province de Liège.
Ï
Ateliers de danse contemporaine
et de danse créative pour adultes
et enfants
La Galerie Périscope
20 rue du Mouton Blanc
4000 Liège
dans le cinéma Churchill
présente
les photographies de
du 12 septembre
au 20 novembre 2003
A
Les ateliers de dessin de
Giovanni
GELMI
du 18 septembre
au 3 décembre 2003
LIÈGE, pourquoi
tant d’histoire(s) ?
à l’occasion des Journées du Patrimoine,
l’asbl SOS Mémoire de Liège
expose ses combats
du 11 septembre
au 7 octobre 2003
Organisation : Centre Liégeois
d’Action Interculturelle.
Infos : 0496 42 89 96
Véronique Boseret
Adolescents • Adultes
Modèle vivant • Portrait
Nature morte • Paysage
CRAYON • FUSAIN • PASTEL • HUILE
Tél. 04 223 64 32
26 rue Forgeur 4000 Liège
Reprise des cours le lundi 15 septembre
THEATRE
DE
LA
PLACE
1983
2003
20
ANS!
18 spectacles, 7 créations
les grands classiques, les découvertes, le cabaret, la danse, le music-hall...
Abonnons-nous 04/342.00.00
avec l’aide de la Communauté Wallonie Bruxelles, la Ville de Liège, la Province de Liège, la Région Wallonne, la Loterie Nationale
Communauté
Wallonie Bruxelles
15
16
Jeux d’enfants
Il se verrait bien tyran. Elle se rêve flan aux abricots. Ils
n’échapperont pas à leur amour enragé et décoiffant construit sur
un jeu qui torpille inexorablement la graisse du quotidien. Un ovni
cinématographique qui nous renvoie aux meilleurs moments
d’Amélie Poulain et de Toto le héros
ne vie entière pour se dire « Je t’aime ». Quatre-vingts ans pour
démarrer une histoire d’amour… Et tout
ça à cause d’un jeu… Ou peut-être grâce
à un jeu. Sophie et Julien ont défini les
règles du jeu. Ils en sont, pour le restant
de leurs vies, les arbitres… et souvent les
victimes. « Cap ou pas cap ? »
« Cap ! Bien sûr » Ils sont cap de tout :
du meilleur comme du pire. Bafouer tous
les tabous, défier tous les interdits, braver
toutes les autorités, rire, se faire mal…
Cap de tout !… Sauf peut-être de
s’avouer qu’ils s’aiment.
Ce jeu commence avec un pari innocent : un pari afin d’oublier que maman
est gravement malade… afin d’oublier
que toute la classe te traite de sale Polak.
Et quelques paris plus tard, le jeu devient
ce qu’il y a de plus beau, de plus fort
dans la vie des deux enfants.
En rapprochant l’univers visuel de Jeux
d’enfants à celui du Fabuleux destin
d’Amélie Poulain, vous allez sans doute
vous méfier de cette présentation qui
sent l’odeur peu subtile du marketing.
U
Together
(Han ni zai yiki)
Samedi 20 septembre
à 20 h au PARC
A travers l’initiation affective et musicale d’un jeune prodige
du violon, Chen Kaige (Adieu ma concubine) met en scène les
contrastes qui secouent une société chinoise à la recherche de son
équilibre entre valeurs ancestrales des campagnes et
développement frénétique des grands centres urbains. Une œuvre
flamboyante, bouleversante, aux accents résolument populaires
Concert D’HELIOTROPE
suivi du film
TOGETHER
PRÉVENTES :
7 ¤ (Parc, Churchill, Café du Parc)
LE JOUR MÊME : 8 ¤
(voir page 2)
V
peut tout perdre pour récolter les fruits
d’une reconnaissance internationale.
Malgré sa volonté de tout sacrifier
pour atteindre la perfection musicale,
Xiaochun reste un jeune adolescent émotif et curieux de tout. Quand son père
lui impose un nouveau professeur qui
peut le propulser vers une carrière prestigieuse, il se rend compte à quel point il
Voilà une œuvre forte, solidement
charpentée, foisonnante, qui n’hésite pas
à jouer finement sur la corde sensible de
nos émotions. Toute la saveur du film
repose notamment sur la complicité charnelle et parfois équivoque qui existe entre
le père et le fils. Le premier, dans son
acharnement à maximaliser performances
et reconnaissances musicales de son rejeton est un personnage à la fois pathétique et burlesque. Guidé par cette
unique obsession, il se heurte impitoyablement à un monde complexe, à des
institutions fermées, à des relations
sociales tordues qu’il ne parvient pas à
décoder. Dans la foulée, il aura aussi des
difficultés à cerner l’itinéraire affectif de
son fils. D’ailleurs face aux efforts débridés et à l’agitation permanente de son
père, le jeune Xiaochun reste souvent
silencieux et timoré. Il a choisi de s’exprimer à travers la musique, un mode
d’expression qui lui permet de communiquer secrètement avec une mère vio-
ioloniste surdoué, le jeune Xiaochun
vit dans une petite ville de campagne
avec son père cuisinier, Liu Chang. Au
prix de nombreux sacrifices, ce dernier
décide de s’établir à Pékin afin de permettre à son fils de peaufiner sa formation musicale en fréquentant des maîtres
prestigieux. Xiaochun commence avec
les leçons privées de Monsieur Jiang, un
professeur aux méthodes peu académiques. Personnage fantasque, énigmatique, il semble accorder davantage d’attention aux repas de ses chats qu’à la
maîtrise du violon. Mais derrière cette
façade pétrie d’indolence, ce maître
accorde beaucoup d’importance à la ferveur, la passion, l’émotion qui doit guider
le jeu d’un mélomane plutôt que la seule
virtuosité technique.
loniste de haut vol qu’il n’a jamais
connue.
Personnage à part entière, la musique
rythme et transporte l’ensemble du récit.
Elle est cet absolu de chair et de sang
que le jeune Xiaochun doit maîtriser, et
c’est elle également qui annonce la couleur de ses états d’âme.
A la sortie du film, on pourra s’attendre à une levée de boucliers d’une
partie de la critique qui nous serinera
l’éternel couplet du « chantage aux bons
sentiments ». En ce qui nous concerne,
nous n’avons pas honte de nos émotions
face à des personnages hantés par la
recherche de la perfection et la reconnaissance artistique, déchirés par des
choix existentiels, et dont les destinées
font corps avec une partition musicale
étincelante et magnifique.
Dany Habran
de Chen Kaige, Chine/Corée du Sud, 2002,
1 h 56, VO
Avec Yun Tang, Peigi Liu, Hong Chen,
Zhiwen Wang, Chen Kaige
www.togethermovie.com/
Parc/Churchill
On vous dira seulement que le projet du
film et de son story-board détaillé (Yann
Samuell a commencé sa carrière comme
illustrateur) existaient bien avant la sortie du film de Jean-Pierre Jeunet. En
choisissant de développer un conte traversé par des jeux d’enfants, le réalisateur a accordé une importance particulière à la dimension graphique du film.
Et sa source d’inspiration est multiple ;
elle peut nous renvoyer au cinéma de
Tim Burton, de Jacques Tati, mais aussi à
des références plus anciennes telles
Chaplin ou Frank Capra.
Mais ce serait une erreur de limiter le
film à sa seule performance visuelle. Dans
le cadre de séquences sculptées avec précision, Yann Samuell nous livre des héros
en mouvement tout à fait imprévisibles.
A chaque fois qu’ils se passent le témoin
pour se lancer un nouveau défi (« Cap
ou pas cap ? »), le spectateur se demande dans quel sens les coups tordus, les
dérapages incontrôlés vont partir.
Par rapport aux héros de Jeunet,
Sophie (Marion Cotillard) et Julien
(Guillaume Canet) se mettent davanta-
Mercredi 24 septembre
à 20 h au PARC
AVANT-PREMIÈRE
en présence du réalisateur
Yann Samuell
et de Marion Cotillard
Préventes : 4,30 ¤ (prix unique)
ge en danger, en souffrance et nous
confient leur doute, la maturation de leurs
sentiments.
Les trouvailles scénaristiques, l’accumulation des gags, les effets spéciaux, la
virtuosité graphique n’étouffent jamais
la force d’émotion qui se dégage d’une
histoire d’amour étincelante et cruelle.
Cerise sur le gâteau. Une bonne partie du film a été tournée à Liège. Est-ce
un argument cinématographique ? En
tout cas, c’est un pur bonheur de découvrir les tours de Droixhe, la rue Carpay (et
oui, celle du cinéma Le Parc !)
l’Aquarium, les quais de la Meuse, nos
vrais bus du TEC, la rue Neuvice, poétisés par le regard de Yann Samuell et
magnifiés par l’amour braque de Sophie
et Julien.
Dany Habran
de Yann Samuell, France/Belgique, 2003, 1 h 33,
VO
Avec Guillaume Canet, Marion Cotillard,
Thibault Verhaeghe, Joséphine Lebas-Jolys,
Emmanuelle Grönvold, Gérard Watkins
www.marsfilms.com/site/jeux/
Parc/Churchill

L`autre côté de la chambre

Transcription

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PARAGRAPHE ARGUMENTE (10 points)

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A LOUER - Appartement Prix: 900

Conditions d`accueil des animaux de compagnie :