LF111 d`octobre 2014 - Didier Maurin Finance

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LF111 d`octobre 2014 - Didier Maurin Finance
LETTRE FINANCIÈRE
n°111
- Octobre 2014 -
1717février
2017
février 2017
Tout le monde se réveille en sursaut.
En effet, ce matin-là, à la télévision, à la radio, la nouvelle est tombée. Le Crédit
Agricole, la Caisse d'Epargne et le CIC sont en état de faillite potentielle et il va
falloir les renflouer. Or, Bruxelles a publié un communiqué de presse : il est
strictement interdit aux Etats d'intervenir car conformément à la législation en
vigueur depuis le 1er janvier 2016, c'est maintenant aux épargnants d'être
"sollicités".
Tout le monde est pris de panique et la colère gronde, car chacun essaie de
retirer son argent de sa banque mais François Hollande a donné l'ordre de
bloquer toute forme de retrait excédant 1500€ par mois.
Dès le 19 février, il prononce un discours à la télévision qui restera célèbre, car il
fait appel à la solidarité et au patriotisme de chacun pour sauver la France et
décide qu'une "contribution exceptionnelle" de 22% des avoirs en banque de
chaque foyer fiscal, au-delà de 30.000€, sera prélevée.
En effet, une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, sur les marchés
financiers mondiaux, c'est la panique car la dette de la France est
immédiatement attaquée.
Avec ses 2 250 milliards d'endettement officiel, la France est déclarée en faillite
car les économistes précisent qu'il est maintenant impossible à notre pays
d'honorer sa dette. On ne veut donc plus prêter à la France, sauf à un taux
d'intérêt de 17% qui est intenable financièrement, et le gouvernement décide
alors qu'il faut prendre l'argent là où il est.
A la télévision, les reportages se succèdent, et pour ce couple qui possédait
345.000€ à la banque, c'est un coup dur car la taxation va s'élever à 69.300€.
Naturellement, aux prochaines élections, ils voteront Front National.
Les nouvelles continuent.
On apprend que les banques étaient porteuses de dizaines de milliards de
dettes d'Etats à risque et que le système financier était en fait stupide depuis
longtemps.
Ainsi, on rappelle la crise des subprimes de 2007-2008 durant laquelle les Etats
s'étaient endettés, déjà, de plusieurs centaines de milliards afin de les injecter
dans les banques pour les sauver de la faillite. Mais on apprend aussi que
depuis, ces mêmes Etats avaient reporté ces mêmes centaines de milliards
d'endettement sur les banques.
Les commentaires des journalistes sont incisifs, précisant : "c'est comme si vous
prêtiez 100.000€ à votre voisin pour le sauver de la faillite et qu'il reporte
immédiatement cette dette sur lui-même !".
Et tout s'enchaîne, car une autre nouvelle arrive. Le "Fonds de Garantie des
Dépôts", qui devait garantir à tout épargnant 100.000€ par banque et par foyer
fiscal… vient lui-même d'être déclaré en faillite car il était tout simplement
financé par les banques elles-mêmes ??? De toute façon, cela ne change pas
grand-chose, car en fait, il ne possédait que 2000€ pour chaque 100.000€ qu'il
devait garantir ???...
Et les économistes d'enchaîner que de toute façon, quelque part, cette crise
était prévisible car après les "subprimes" et la faillite du hedge fund LTCM, on
avait assisté à la faillite de la banque Lehman Brothers à New-York et à celle de
la Northern Rock en Angleterre où
déjà, les gens faisaient la queue sur le
trottoir pour récupérer leur argent.
Puis ce fut la crise chypriote qui là
encore, aurait dû servir d'indicateur,
mais les Français constituent depuis
des siècles un peuple endormi habitué
à se réveiller en sursaut !
Le grand public découvre avec stupéfaction que des Etats endettés "à mort"
constituent un danger immense car ils ne peuvent plus rien garantir puisqu'ils
ont déjà beaucoup de mal à se financer eux-mêmes. Et ils découvrent aussi que
globalement, les grandes fortunes et les gens bien conseillés ne sont pas ou très
peu touchés par cette crise.
En effet, pour les expatriés ayant pris soin de bien localiser leur épargne et pour
ceux possédant de l'immobilier au niveau mondial, cette crise, c'est pour les
autres. Mieux, elle leur fait gagner de l'argent car la baisse de 27% de l'euro qui
s'en est suivie a revalorisé de 27% les investissements qu'ils possédaient dans
d'autres devises ! Quant à leurs crédits en euros, ils viennent de subir, eux, une
dévalorisation de 27% !
Ainsi, pour ce couple qui possédait 1.000.000€ de SCPI à crédit dont 800.000€ à
devoir encore à la banque + 500.000€ d'immobilier payé cash situé en
Allemagne, aux Etats-Unis, au
Brésil, en Roumanie, en Thaïlande
sans oublier des vignes et des
forêts, les résultats sont éloquents.
En effet, si "virtuellement" leur
crédit est passé de 800.000€ à
584.000€ avec la baisse de l'euro,
leur épargne, par contre, atteint
maintenant 635.000€ en lieu et
place
des
500.000€
qu'ils
possédaient auparavant ! Quant à
la crise, elle ne leur a pas coûté grand-chose, les 47 000€ qu'ils avaient laissé à la
banque ne subissant un prélèvement que de 3 740€.
Naturellement, tout ce que vous venez de lire est une fiction qui ne se produira
peut-être jamais.
Peut-être…
Mais tout juste est-il que la situation reste préoccupante.
En effet, si on prend en compte les chiffres réels de notre pays, car vous savez
qu'ils sont manipulés, on se rend compte que :
le chômage est à un niveau très important,
la croissance est très faible voire nulle,
les déficits sont énormes et la planche à billets une nécessité,
l'inflation des prix est réelle,
et la délinquance reste en forte hausse.
Pas étonnant que nos institutions essaient de truquer des chiffres que
finalement, nous percevons dans notre réalité quotidienne.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Certes, il y eut cette crise mondiale, mais elle commence à prendre fin ailleurs
alors pourquoi pas chez nous ?
La réponse, quelque part, réside dans notre histoire, car les Français n'ont
jamais eu aucune passion pour l'entreprise. Leur passion, elle est pour l'Etat, et
surtout cet Etat Providence à qui ils veulent tout demander. Seulement voilà,
dans un monde globalisé où la concurrence internationale reste vive, ne pas se
soucier des entreprises et les taxer tout azimut est suicidaire car elles n'ont
alors d'autre choix que de s'expatrier ou de péricliter sur place.
D'ailleurs, si nous regardions notre histoire de près, nous nous apercevrions que
le racket fiscal a déjà généré d'importantes crises et des dizaines de milliers de
morts, que ce soit au Moyen-Âge où nos rois dépensaient toujours plus que ce
qu'ils récoltaient pour financer guerres et banquets, ou lors de La Fronde sous
Louis XIV où la monarchie fut particulièrement mise en danger pour des raisons
fiscales.
Un jour, peut-être, notre pays n'aura d'autre choix que d'organiser un
référendum, comme en Islande à l'époque de sa faillite, pour demander au
peuple s'il veut continuer à rembourser
la dette ou bien si "on laisse tomber".
Rappelons alors que le peuple islandais
avait répondu non à ce référendum, et
que de nombreux créanciers, clients des
banques, avaient été ruinés.
Naturellement, il est vraisemblable que les Français répondraient comme les
Islandais !
Vous le savez, selon nous, il faut investir comme les multinationales, à savoir
chercher les actifs les plus porteurs dans les pays en forte croissance, et les
diversifier.
En France, de moins en moins d'investissements nous intéressent, exception
faite des SCPI de qualité réalisées notamment à crédit, des maisons de retraite
médicalisées haut de gamme, sans oublier les vignobles et les forêts.
Et vous trouverez davantage d'informations sur ces investissements en
consultant nos sites
w w w . d i d i e r m a u r i n f i n a n c e . f r et w w w . k a t l e y a - g e s t i o n . c h
Didier Maurin
La présente note d’information, en tenant compte des différentes tendances qui s’expriment dans le monde de l’économie ou dans la presse financière, a pour
but de vous informer et de vous faire partager mon analyse financière personnelle afin de vous permettre de faire vos choix et de prendre vos décisions dans les
meilleures conditions possibles. Gardez toutefois présent à l’esprit que les marchés financiers sont susceptibles de fluctuer à la hausse comme à la baisse, que
les performances passées ne préjugent pas des performances à venir, et qu’il n’est donc pas prudent ni raisonnable de concevoir un investissement sur les
marchés financiers et immobiliers comme un placement à court terme et/ou sans risque. N’omettez pas en outre de considérer qu’il importe de diversifier votre
patrimoine en tenant compte tout à la fois de vos propres objectifs et de la conjoncture du moment.
Source : lettre macroéconomique de David Ganozzi,
gérant de Fidelity Patrimoine – Fidelity Worldwide
Investment – 25 août 2014
Combien de croissance nous faut-il pour éviter la faillite ?
Hier, j'entamais une réflexion reposant sur la question suivante : l'Europe et la France
peuvent-elles retrouver une croissance digne de ce nom ?
Mais qu'est-ce qu'une croissance digne de ce nom ? Je vous proposais 3%, un niveau de
croissance que nous n'avons plus connu depuis le tout début des années 2000.
Dans sa Stratégie, Simone Wapler menait une réflexion parallèle : quel est le niveau de
croissance indispensable pour éviter à la France de faire faillite. Voici ce qu'elle en disait :
Notre pays est en faillite car l'arithmétique n'est pas la politique. L'arithmétique ne ment pas,
n'a pas besoin de mots bizarres comme inflation, déflation, dépression, croissance négative,
etc.
- 0% de croissance du PIB = croissance nulle = rien = zéro (même si Christine Lagarde a
certainement une autre expression plus jolie).
- Une dette égale au PIB = 100% du PIB
- Des intérêts de la dette d'environ 2% = pour les payer, il faut une croissance du PIB de 2%.
Jusqu'à présent notre pays empruntait :
- Pour rembourser la dette qui arrivait à échéance (les emprunts contractés il y a deux ans,
cinq ans, 10 ans,...)
- Pour financer le déficit
Maintenant, il va falloir emprunter pour payer les intérêts.
Donc nous sommes bien en faillite.
Une fois que vous avez compris cela, peu importent ce que font les marchés, vous devez
chercher comment mettre à l'abri votre épargne car l'ultime étape pour reculer le moment du
défaut sera de vous la confisquer.
Source : extrait de La Quotidienne de la Croissance - 21/08/2014
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