le divertissement inflight pour 41 millions de passagers

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le divertissement inflight pour 41 millions de passagers
FlyAndGo, vos envies de voyage au départ des aéroports du Grand Sud
PXCom (Bordeaux) : le divertissement inflight pour 41 millions
de passagers
flyandgo.fr/pxcom-bordeaux-divertissement-inflight-41-millions-de-passagers/
Christian GUILLARD
11/26/2016
En tout juste trois ans, la start-up bordelaise PXCom a déjà séduit une vingtaine de compagnies aériennes du
monde entier avec ses solutions de divertissement à bord des avions. Conjuguant ingénierie et marketing,
PXCom se développe aussi auprès d’autres types de transporteurs : compagnies ferroviaires, autocaristes,
croisiéristes et autres professionnels du tourisme. Quelles sont les clefs du succès de PXCom et ses
perspectives à moyen terme ? Entretien avec son PDG, Cyril Jean.
Les solutions digitales de PXCom entendent apporter à la fois du divertissement aux passagers et un revenu
supplémentaire aux compagnies aériennes. En deux mots, comment ça marche ?
Notre concept, c’est de créer un nouveau média et de le monétiser. Sur l’offre de divertissement à
bord des avions (films, musique, jeux), nous venons ajouter un service de guides touristiques
interactifs. Par exemple, sur un vol Paris – Berlin, le passager va pouvoir trouver les lieux
incontournables à visiter, les événements à ne pas manquer, les bonnes adresses pour le
shopping, les cafés, les restaurants… Avec en prime la possibilité de télécharger gratuitement le
guide en version PDF sur sa tablette ou son smartphone.
Et donc, pour les compagnies aériennes, c’est une nouvelle source de revenus ?
Certaines compagnies souhaitent des guides spécifiques et alors, nous les leur facturons. Mais
dans 80 % des cas, nous livrons un produit clé en mains qui ne leur coûte rien et qui peut
effectivement leur apporter un revenu supplémentaire. Les partenaires que nous intégrons dans
nos guides touristiques sont sûrs de toucher des passagers qui ont du temps, qui sont désireux de
trouver de l’information et qui sont prêts à dépenser pour agrémenter leur séjour. Cela se
monétise…
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Quelque 41 millions de passagers ont utilisé l’an dernier vos solutions digitales sur les vols d’une vingtaine de
compagnies, d’Iberia Express à Singapore Airlines en passant par Aeroflot, Air Canada, Ana, China Airlines,
Condor, Delta, Etihad, Eurowings, Norwegian, Oman Air, ThomasCook, XL Airways… Nul n’étant prophète en
son pays, vous n’êtes pas déçu de ne pas avoir Air France à votre palmarès ?
Nous sommes évidemment en discussion avec le groupe Air France-KLM. La situation pourrait
évoluer dans les mois à venir…
Le développement du WiFi à bord des avions ne va-t-il pas menacer votre activité ?
C’est une évolution que nous avions intégrée dès la conception de notre business plan. Internet
ne sera pas une menace pour nous mais une nouvelle opportunité. D’une part, nous allons
pouvoir prendre place sur les vols court et moyen-courrier des compagnies low cost avec une
offre adaptée pour mobiles. Et sur les vols long-courrier, il sera toujours plus confortable de surfer
via le système de divertissement embarqué que par une connexion internet dont le débit ne sera
pas des plus rapides. D’autre part, nous pourrons développer de nouveaux services interactifs en
temps réel comme la réservation de taxi ou de restaurant, l’achat d’une place de concert ou d’une
entrée dans un musée. Bien sûr, les passagers ne vont pas sortir leur carte de crédit et taper leur
code confidentiel au milieu de leur rangée mais ils pourront utiliser les nouveaux modes de
paiement de type PayPal. Cela va accroître significativement les possibilités de vente à bord.
Quelles sont les principales attentes des passagers en matière de divertissement à bord ?
Pour caricaturer un peu les choses, disons que les Américains souhaitent des retransmissions
sportives en direct, que les Asiatiques apprécient les publicités digitales pour les grandes
marques et que les Européens aiment commencer à découvrir durant le vol leur destination
finale.
Vous êtes implanté au sein de la technopole Montesquieu à Martillac, entre le vignoble bordelais et la forêt des
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Landes. C’est un bon environnement pour innover et aussi pour expérimenter vos technologies ?
Quand nous avons lancé PXCom avec mon associé Olivier Héliot, l’équipe de la technopole
Bordeaux Unitec nous a apporté un accompagnement formidable. Et nous avons aussi trouvé
localement quelques clients pour nos applications. Par exemple, la société Mémosine qui
propose des découvertes de la région bordelaise et de ses vignobles à bord de voitures médiaguidées. Mémosine a choisi notre solution PXPlorer pour permettre à ses clients excursionnistes
de construire et gérer leurs circuits touristiques.
Mais l’avion reste et restera votre cœur de métier ?
Oui car c’est le secteur le plus exigeant et c’est par lui que nous serons toujours à la pointe de
l’innovation. PXCom est d’ailleurs considéré désormais comme un acteur majeur du digital
« inflight ». Cela s’est confirmé à l’Apex Expo qui vient de se tenir à Singapour et où nous avons
présenté nos dernières innovations et contenus. Cet événement annuel fédère les compagnies
aériennes et l’industrie du divertissement à bord et nous y avons reçu le « Cool Awards 2016 ».
Ce prix décerné par nos pairs est une belle reconnaissance !
Vos perspectives à moyen terme ?
PXCom est encore en mode start-up, avec davantage de dépôts de brevets que de rentabilité !
Mais à l’horizon 2020, je pense que nous serons une trentaine de personnes avec un chiffre
d’affaires de l’ordre de 10 millions d’euros dont 90 % à l’international.
www.pxcom.aero.fr
Portrait Cyril Jean © PXCom
Photo à bord © Thinkstock
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Photo Memosine © DR
Droits d'auteur © 2015 - 2016 FlyAndGo
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