Installation classée - Demande présentée par la Communauté
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Installation classée - Demande présentée par la Communauté
MF/MB SEANCE DU 25 FÉVRIER 2002 2002/1005 - INSTALLATION CLASSÉE - DEMANDE PRÉSENTÉE PAR LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE LYON, EN VUE D'ÊTRE AUTORISÉE À EXPLOITER UNE NOUVELLE INSTALLATION D'INCINÉRATION DE BOUES DE STATIONS D'EPURATION ET UNE INSTALLATION DE RÉFRIGÉRATION-COMPRESSION DANS LE CADRE DE LA MODERNISATION DE LA STATION D'ÉPURATION DE PIERRE BÉNITE, SITUÉ CHEMIN DU BARRAGE (DIRECTION DE L'ADMINISTRATION GÉNÉRALE SERVICE POLICE ADMINISTRATIVE) Le Conseil Municipal, Vu le rapport en date du 7 février 2002 par lequel M. le Maire : A/- Expose ce qui suit : « La présente demande d’autorisation d’exploiter est établie par la Communauté urbaine, Direction de l’Eau, 20 rue du Lac à Lyon 3e, représentée par M. le Président de la Communauté urbaine de Lyon. Conformément à la Loi du 19 juillet 1976 modifiée, relative aux Installations Classées pour la protection de l’environnement, la Communauté urbaine de Lyon sollicite l’autorisation d’exploiter une nouvelle installation d’incinération de boues de stations d’épuration ainsi qu’une installation de réfrigération-compression dans le cadre de la modernisation de la station d’épuration de Pierre-Bénite. En application de l’article 8 du décret du 21 septembre 1977 modifié, le Conseil municipal est appelé à formuler son avis sur cette demande concurremment avec les Services Techniques et les autorités compétentes concernées. Conformément aux dispositions de l’arrêté préfectoral du 7 décembre 2001 pris à ce sujet, le Conseil d’arrondissement de Lyon 7e est concerné. A ce titre, il est appelé à émettre au préalable son avis. I - PRESENTATION DU PROJET L’usine d’incinération de la station d’épuration de Pierre-Bénite traitera les boues et les graisses produites par la station d’épuration de PierreBénite ainsi que les déchets des quatre autres stations d’épuration, dont Fontaines sur Saône, Meyzieu, Jonage et Neuville. Elle sera composée de 2 lignes d’incinération indépendantes et traitera environ 95.000 tonnes de boues par an. Cette nouvelle unité d’incinération remplacera l’unité existante et vétuste et doit permettre de maîtriser des critères d’optimisation, de fiabilité et de réduction des nuisances. Le site retenu est situé en dehors de contraintes 2002/1005 2 urbanistiques et historiques, dans un milieu industriel cerné par l’A7, l’A45 et la voie ferrée. II - ETUDE D'IMPACT 1. POLLUTION DE L’EAU : Les prélèvements en eau mensuels (eau de nappe et eau potable) sont estimés à environ 17.000 m3 en considérant le fonctionnement des deux lignes d’incinération. Le rejet des eaux de process s’effectuera au préalable après des traitements spécifiques, selon l’utilisation effectuée. C’est la station d’épuration de Pierre-Bénite qui sera chargée de traiter ces eaux de process en aval. 2. POLLUTION DE L’AIR : Les rejets atmosphériques se feront par une cheminée de 23,50 m, afin de faciliter la dispersion de ceux-ci. Ces fumées seront traitées avant rejet afin de limiter au maximum le risque de pollution et devront respecter les limites d’émissions imposées par l’arrêté du 10 octobre 1996, auquel s’ajoute le seuil de la Directive Européenne, du 4 décembre 2000 pour les oxydes d’azote. 3. GESTION DES DECHETS : Le traitement des fumées génère des cendres qui seront évacuées en décharge de Saint Romain en Gal et de Satolas. Des recherches sur la valorisation des cendres d’incinération de boues des stations d’épuration sont en cours. Deux axes de recherche se dégagent actuellement. Dans le premier cas, ces cendres pourraient être intégrées dans des bitumes pour la réalisation des revêtements routiers, mais elles pourraient être aussi mélangées dans la réalisation de bétons spécifiques. L’aboutissement de ces études permettra de faire les choix appropriés. 4. NUISANCES OLFACTIVES : L’installation actuelle ne dispose pas de dispositif de désodorisation contrairement à la nouvelle unité d’incinération. Les émissions olfactives seront donc extrêmement limitées grâce à ces nouvelles techniques. 5. NUISANCES SONORES : Les premières habitations sont distantes de 400 mètres. La future unité d’incinération sera plus éloignée de ces logements, que l’unité actuelle. Différentes techniques d’insonorisation seront mises en oeuvre afin de limiter toutes sources d’émissions sonores. Ce nouveau projet permettra d’améliorer la situation actuelle. III - ETUDE DES DANGERS 1. RISQUES LIES AUX PRODUITS CHIMIQUES : Les incompatibilités entre produits et/ou avec les contenants sont identifiées afin d’éviter tout risque d’erreur. 2002/1005 3 2. RISQUES D’INCENDIE : Les origines du risque incendie seraient principalement liées à un dysfonctionnement sur les lignes d’incinération. A cet effet, les fours disposent de sondes de température étagées correspondant chacune à une mesure de sécurité, capable de déclencher l’arrêt du four. L’ensemble des composantes de l’installation est équipé de systèmes de coupure automatique protégés et redondants, pour prévenir toutes défaillances. De plus le bâtiment d’incinération est construit avec des parois coupe-feu une heure. L’intervention du Service Incendie s’effectue dans les 10 minutes suivant la détection d’un incendie. 3. RISQUE EXPLOSION : C’est lors du redémarrage d’un four que le risque est le plus probable. Il est ainsi prévu d’évacuer le volume d’air résiduel contenu dans le four par injection d’un gaz d’inertage. 4. RISQUE DE POLLUTION DES EAUX : Un déconnecteur sera installé afin de prévenir tout retour d’eau au niveau du réseau d’eau de nappe. Le revêtement du site est étanche afin que soient collectées les eaux de lessivage/nettoyage pour acheminement en tête de la station d’épuration. IV - PREVENTION DES DANGERS : L’ensemble du site dispose de tous les moyens de lutte contre l’incendie. Le personnel sera formé à des consignes de sécurité liées aux nouvelles technologies mises en oeuvre dans ce projet. Une équipe de première intervention sera constituée sous la responsabilité d’un conseiller en prévention, chargé de l’analyse systématique des scénarios accidentogènes. Les locaux du Service Départemental Incendie Secours (SDIS) sont distants de deux kilomètres du site, ce qui garantit une intervention rapide. L'étude d'impact et des dangers, préalablement transmise à la DRIRE, par le demandeur, montre que toutes les précautions sont prises sur le site pour assurer au maximum la sécurité et la prévention des risques concernant les personnes et l’environnement. » B/- Propose, sous réserve des conclusions de l’enquête publique, et de l’accord favorable des communes concernées, d’émettre un avis favorable à la demande d’autorisation d’exploiter, une nouvelle installation d’incinération de boues de station d’épuration et une installation de réfrigérationcompression, à Pierre-Bénite, chemin du Barrage. Vu la loi du 19 juillet 1976 ; Vu l’article 8 du décret du 21 septembre 1977 ; 2002/1005 4 Vu l’arrêté préfectoral du 7 décembre 2001 ; Vu l’avis favorable émis le 7 février 2002 par le Conseil du 7e arrondissement ; Ouï l’avis de sa Commission Urbanisme – Développement Durable – Cadre de Vie et Environnement – Sécurité et Déplacements Urbains ; E M E T , sous réserve des conclusions de l’enquête publique, et de l’accord favorable des communes concernées, un avis favorable à la demande présentée par la Communauté urbaine en vue d’être autorisée à exploiter une nouvelle installation d’incinération de boues de station d’épuration et une installation de réfrigération-compression, à Pierre-Bénite, chemin du Barrage. (Et ont signé les membres présents) Pour extrait conforme, L’Adjoint délégué,