UN VALAISAN À LA CONQUÊTE DE L`EUROPE DE L`OR POUR
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UN VALAISAN À LA CONQUÊTE DE L`EUROPE DE L`OR POUR
10 SUCCÈS 2015 SWISSSKILLS Les apprentis valaisans ont brillé au concours national à Berne. L’un d’eux tentera de décrocher un titre européen à Göteborg. PIERRE MAYORAZ UN VALAISAN À LA CONQUÊTE DE L’EUROPE BRUNO PRAVATO MAÇON a terminé deuxième en 2014 dans la catégorie maçons. Le jeune Valaisan défendra donc les chances helvétiques lors des championnats d’Europe, les EuroSkills, qui auront lieu en décembre 2016 à Göteborg en Suède. Il répond à nos questions. premier lieu améliorer ma rapidité de travail. Au concours européen, on exige encore plus que lors de la finale nationale. Mieux vaut avoir le temps de la faire. Puis je dois aussi soigner les détails qui m’ont échappé lors des épreuves précédentes. Bruno Pravato, racontez-nous cette qualification… J’ai dû passer par plusieurs éliminatoires, dans le Jura, à Saint-Gall pour accéder à la finale à Berne où j’ai affronté cinq autres concurrents dont un Romand. Heureusement, je gère bien le stress inhérent à une telle épreuve. Il ne m’empêche pas d’organiser mon travail. Mieux, il me permet de sortir toutes mes compétences. Je garde donc un bon souvenir de ce concours. Et de ma qualification, bien sûr. Travaillez-vous actuellement en entreprise? Je suis les cours de l’Ecole technique de la construction à Fribourg. Je commence la troisième et dernière année en septembre. L’an dernier, j’ai quitté les bancs d’école pour des stages pratiques en entreprise. Qu’attendez-vous de Göteborg? Je vais en Suède pour gagner. Je veux devenir le meilleur d’Europe. Je n’ai pas d’autre objectif. Bruno Pravato. Il va en Suède pour gagner. DR Allez-vous préparer ce concours? Dès l’été prochain, je vais revenir sur les ouvrages que j’ai déjà réalisés dans le cadre des différentes éliminatoires auxquelles j’ai participé. Je dois en Conseilleriez-vous ce métier à un jeune en recherche d’apprentissage? Un diplôme de chef de chantier offre de nombreuses possibilités. On peut envisager une maîtrise fédérale d’entrepreneur, ce que je compte faire dans cinq ou six ans. Surtout, malgré le ralentissement de la construction, le chef de chantier diplômé n’a aucune peine à trouver du travail. D’ailleurs, mon entreprise formatrice me reprend dès la fin de l’école. DE L’OR POUR LUIS ALVES LUIS ALVES INSTALLATEUR EN CHAUFFAGE Bien que vainqueur des SwissSkills 2014, il ne défendra pas les couleurs de la Suisse aux championnats du monde des installateurs en chauffage, lors des WorldSkills Competitions,qui ont lieu au Brésil.La faute à son âge puisque ces épreuves n’acceptent pas les concurrents de plus de 22 ans. Or Luis Alves a 31 ans. Il raconte son parcours un peu atypique. Luis Alves, pas trop déçu de ne pas aller au Brésil? Je connaissais la règle du jeu avant de me rendre à la finale de Berne. Mais comme j’étais le meilleur de ma volée et que l’on m’a beaucoup encouragé, j’ai quand même tenu à participer à cette fête des métiers où l’on a l’occasion de montrer son savoirfaire. D’ailleurs les deux concurrents qui me suivent au classement ont aussi plus de 22 ans. Pourquoi ne pas avoir tenté votre chance avant? Je viens du Portugal. Je suis arrivé en Suisse à 19 ans. J’ai travaillé dans des restau-rants, sur les pistes, puis chez z mon employeur actuel qui a décidé de me garder. Je travaille pour lui depuis neuf ans. Dans mon pays natal, j’ai suivi le collège et, à l’atelier, j’ai appris la pratique. J’ai donc pu directement me présenter pour obtenir un CFC d’installateur sanitaire. Devenu contremaître dans l’entreprise, j’ai ensuite voulu me perfectionner et j’ai demandé emandé son classeur à un apprenti pour connaître le programme. J’ai alors suivi la troisième année d’installateur en chauffage avant de décrocher le CFC. Votre titre national vous a-t-il apporté quelque chose? De la fierté sans doute de par la reconnaissance d’un certain savoir-faire. Mais rien de particulier dans l’entreprise où j’occupe déjà un bon poste qui Luis Alves. Le meilleur apprenti installateur en chauffage de Suisse vient du Valais. L. DASSELBORNE me convient bien. En plus de mes deux CFC, j’ai aussi un diplôme qui me permet de faire des plans d’études de terrain et des eaux pour la lutte contre les incendies. Actuellement, je prépare un brevet fédéral d’installateur en chauffage. Je n’aurais sans doute pas eu le temps de me rendre au Brésil. l