ETUDE POUR LA MISE EN PLACE DU SYSTEME DE POMPAGE
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ETUDE POUR LA MISE EN PLACE DU SYSTEME DE POMPAGE
ETUDE POUR LA MISE EN PLACE DU SYSTEME DE POMPAGE SOLAIRE D’UN CHAMP DE NEUF HECTARE POUR UNE IRRIGATION GOUTTE A GOUTTE A SEHEBA AU TCHAD . Mémoire pour l’obtention du MASTER SPECIALISE EN GENIE ELECTRIQUE, ENERGETIQUE ET ENERGIES RENOUVELABLES……….. OPTION : ENERGIES RENOUVELABLES..................... Présenté par : LARY LIGRING Travaux dirigés par : Prénom NOM HENRI KOTTIN : Enseignant, Maitre de mémoire UTER : GENIE ENERGETIQUE ET INDUSTRIEL NICOLAS BAKARGUE KOUMAKOYE, Ing Energies Renouvelables, directeur de GEC-TCHAD, maitre de stage. Jury d’évaluation du stage : Membres et correcteurs: Dr. Sayon Sidibé Moussa Kadri SANI Promotion d’octobre [2011/2012] Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org CITATIONS . Pour assurer le Développement nous avons besoins de l’énergie, mais pour assurer le développement, faire reculer les frontières de la pauvreté et laisser héritage un environnement viable aux futures, nous besoins en de générations avons promouvoir les énergies renouvelables. i Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org DEDICACE A mon très cher et regretté papa, Ligring Deidjang Salomon, je dédie ce mémoire. ii Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org REMERCIEMENTS Par le présent canal, j’ai le plaisir de dire un sincère merci, à tous ceux qui ont contribué sous une forme quelconque à la réussite de ma formation et à la réalisation de ce mémoire. En particulier j’exprime ici, ma profonde gratitude à l’endroit de mon maître de mémoire, Henri KOTTIN Ingénieur Génie Energétique, Enseignant au 2iE, pour son accompagnement, ainsi qu’à mon maître de stage Nicolas Bakargué Koumakoy, Ingénieur Energéticien, Directeur de GEC-TCHAD pour sa disponibilité sans faille tout au long du processus d’élaboration de ce document. Je voudrais aussi, remercier : - Les responsables pédagogiques de la formation : Messieurs Yao AZOUMAH et Yézouma COULIBALY, Enseignants au 2iE ; - Les responsables et coordonnateurs de la formation à distance au 2iE, particulièrement Messieurs Koné TOFANGUY et Madame Ouédraogo Sylvie respectivement Chef du Service de la formation à distance et Coordonnateur de la filière du Master spécialisé M2 GEER ; - Les enseignants du 2iE pour leur tutorat très apprécié et leur esprit pédagogique ; - Aux camarades de la première promotion du Master II Spécialisé GEER, notamment Messieurs Dokaldé Francis et Kemnda Allarekingar pour leur assistance et encouragement ; - A tous mes amis et à toutes mes amies qui m’ont soutenu de diverses manières ; - Mon épouse Nine Clémentine pour son esprit d’écoute et d’attention, mes enfants Koumabeng Bienvenue, Labe Béatrice et Koumassen Dorcas, ma mère Mouri MARTHE, ainsi que mes frères et sœurs. iii Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org RESUME La disponibilité d’une source importante d’énergie solaire et la situation géographique de notre pays peut rendre l’application du pompage de l’eau par l’intermédiaire des pompes solaires photovoltaïques comme une solution très séduisante pour l’irrigation des surfaces agricoles et pour l’alimentation en eau potable en sites isolés. Le travail que nous présentons dans ce mémoire fait l’objet d’une étude d’un système de pompage photovoltaïque qui peut être utilisé pour l’irrigation goutte à goutte dans une région sahélienne. Le choix d’un système énergétique doit obéir et respecter certaines règles. Le système énergétique choisi doit démontrer au préalable sa compétitivité vis-à-vis d’autres systèmes pour le même service rendu. Sa crédibilité doit reposer sur des bases économiques et techniques. Le présent travail se propose l’analyse de la rentabilité économique d’une installation de pompage photovoltaïque par la méthode de la valeur actuelle nette (VAN) et du taux de rendement interne (TRI). Cette étude a permis de dimensionner, pour le site de Seheba, des modules photovoltaïques (26 modules de 265W et 12V), une pompe centrifuge PS4000 C-SJ17-4 de puissance 3.5KW et un château de stockage d’eau de capacité 90m . De cette analyse, découlera le choix sur l’investissement à effectuer, car l’analyse des coûts et de la rentabilité est un préalable incontournable avant toute décision d’investissement sur des équipements énergétiques que ce soit en énergie solaire ou en une autre énergie conventionnelle (diesel ou autres). L’opportunité de ce travail est double. Il permet d’avoir une idée précise sur les coûts d’investissement en connaissant les besoins de l’usager et le site d’implantation d’une part, et d’autre part optimiser l’installation photovoltaïque en fonction des divers éléments. Mots Clés : Energie solaire photovoltaïque, Pompage d’eau, Irrigation goutte à goutte, Analyse économique et Rentabilité. iv Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org ABSTRACT The availability of an important solar energy and the geographic situation of our country, offer the solution to supply water for irrigation and drinking in remote region. The object of this work is to study a photovoltaic system, of water pumping for irrigation in arid region. The choice of an energy system must obey and comply with certain rules. The selected energy system must show as a preliminary its competitiveness with respect to other systems for the same rendered service. Its credibility must rest on economic and technical bases. This work proposes the analysis of the economic profitability of a photovoltaic pumping plant by the method of Net Present Value (NPV) and Internal Rate of Return (IRR). The study allowed to design for the Seheba site, photovoltaic modules (26 modules of 12V, 265W), a centrifugal pump PS4000 C-SJ17-4 of 3.5KW and a storage tank of 90 m capacity. From this analysis, will rise the choice on the investment to carry out, because the analysis of the costs and profitability is a precondition impossible to circumvent before any decision of investment on energy equipment that is in solar energy or another conventional energy (diesel or different). This work appropriateness is double. It makes it possible to have a precise idea on the capital costs by knowing the needs for the user and the site of establishment, and on the other hand to optimize the photovoltaic installation according to the various elements. Key words: Solar energy photovoltaic, Water pumping, Drip irrigation, Economic analysis and Profitability. v Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org LISTE DES ABREVIATIONS GEC Global Engineering Company CF Cash-flow HMT Hauteur Manométrique Totale kW Kilo Watt kWh Kilo Watt heure. M2GEER Master 2 en Génie Energétique TRI Taux de Rentabilité Interne VAN Valeur Actuelle Nette W Watt 2iE Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement KVa kilo volt ampère I Intensité du courant. A Ampère m Mètre cube. Km kilomètre. mm millimètre. Vcc Volt courant continu. W Watt par mètre carré. m V Volt. U-I Tension-Courant. Ng Nombre de goutteurs par rampe. Lr Longueur de la rampe. Eg Espace entre les goutteurs. Dg Débit des goutteurs. Dr Débit d’une rampe. vi Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Ds Débit dʼun secteur. Ha hectares. Er Ecartement entre rampes. ls largeur dʼun secteur. Nrpr Nombre de rampe par porte rampe. Nprpr Nombre paire de rampe par porte rampe. Np Nombre de porte rampe par secteur. Ntr Nombre total de rampe par secteur. Ltr Longueur total dʼune rampe. Ntg Nombre total de goutteurs pas secteur. Ps Pluviométrie dʼun secteur. Ds Débit dʼun secteur. Ss Superficie dʼun secteur. Dt Débit total de la superficie. Dtj Débit total journalier. Dth Débit total horaire. m h Mètre cube par heure. Pc Puissance crête. Pc module Puissance crête du module. Dc Direct Courant (Courant Continu). PU Prix Unitaire. FCFA Francs CFA. vii Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org TABLES DES MATIERES CITATIONS ....................................................................................................................................... i DEDICACE ....................................................................................................................................... ii REMERCIEMENTS ....................................................................................................................... iii RESUME .......................................................................................................................................... iv ABSTRACT ....................................................................................................................................... v LISTE DES ABREVIATIONS ....................................................................................................... vi TABLES DES MATIERES ........................................................................................................... viii LISTE DES TABLEAUX ................................................................................................................. x LISTE DES FIGURES .................................................................................................................... xi I. INTRODUCTION .................................................................................................................... 1 II. OBJECTIFS DU TRAVAIL ................................................................................................... 4 1. Objectif général. ................................................................................................................................... 4 2. Objectifs spécifiques. ........................................................................................................................... 4 III. METHODES ET OUTILS. ................................................................................................. 5 3. Présentation du site. ............................................................................................................................. 5 4. Données collectées sur le site. .............................................................................................................. 7 5. Etude de faisabilité financière du projet. ............................................................................................ 11 IV. ETUDES TECHNICO-ECONOMIQUE. ........................................................................ 13 1. ETUDES TECHNIQUES .................................................................................................................. 13 A. SCHEMAS ET DESCRIPTION DU PRINCIPE. ......................................................................... 13 a) DEFINITION GENERALE DU SYSTEME DE POMPAGE D’eau. ...................................... 14 b) DEFINITION GENERALE DUNE IRRIGATION « GOUTTE-A-GOUTTE ». .................... 19 c) DEFINITION GENERALE D’UN GENERATEUR PHOTOVOLTAIQUE. ......................... 20 d) PRESENTATION DE LA METHODE DE DIMENSIONNEMENT. .................................... 22 viii Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org B. DETERMINATION DES BESOINS EN EAU. ........................................................................... 24 e) BESOINS EN EAU DES PLANTES A IRRIGUER ............................................................... 24 f) ETUDE DU STOCKAGE DE LʼEAU ..................................................................................... 28 g) DIMENSIONNEMENT DE LA CAPACITE DE STOCKAGE DE L’EAU .......................... 29 C. VI. h) CHOIX DE LA MOTOPOMPE (méthode graphique)............................................................. 30 i) DIMENSIONNEMENT DE LA MOTOPOMPE (METHODE ANALYTIQUE). .................. 31 D. DIMENSIONNEMENT DU CHAMP PHOTOVOLTAIQUE. .................................................... 33 E. INSTALLATION .......................................................................................................................... 36 F. MAINTENANCE DES SYSTEMES PHOTOVOLTAIQUES .................................................... 38 2. V. CHOIX ET DIMENSIONNEMENT DE LA MOTO-POMPE..................................................... 30 ETUDES ECONOMIQUES .............................................................................................................. 40 G. COUT DʼINVESTISSEMENT (voir tableau ci-dessous). ............................................................ 40 H. DEPENSES DʼEXPLOITATION. ................................................................................................ 41 I. ESTIMATION DES RECETTES ................................................................................................. 41 J. RENTABILITE FINANCIERE DU PROJET. ............................................................................. 41 RECOMMANDATIONS - PERSPECTIVES ..................................................................... 46 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................. 48 ix Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org LISTE DES TABLEAUX Table 1: Moyennes mensuelles interannuelles de l’évaporation sur bac classe A (1984-1990). .............................................................................................................................................26 Table 2: Cout d’investissement. ............................................................................................40 Table 3: Calcul de la VAN au taux d’actualisation de 10%. ..................................................42 Table 4: Calcul de la VAN aux taux d’actualisation de 32%. ................................................44 Table 5: Calcul de la VAN au taux d’actualisation de 33%. ..................................................45 Table 6: Caractéristiques du projet........................................................................................45 x Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org LISTE DES FIGURES Figure 1: Site du projet. ..........................................................................................................6 Figure 2: Site du projet. ..........................................................................................................6 Figure 3: Site du projet et village SEHEBA. ...........................................................................7 Figure 4: Générateur triphasé synchrone de 18.75KVA. .........................................................8 Figure 5: Forage de 42m de profondeur. .................................................................................9 Figure 6: château d’eau de 90m3de capacité en construction...................................................9 Figure 7: Plaque métallique pour la construction du château d’eau. ......................................10 Figure 8: Coordonnées géographiques et précipitation du site ...............................................11 Figure 9: Installation Type ....................................................................................................14 Figure 10: Schéma de principe du système de pompage d’eau. .............................................14 Figure 11: Caractéristiques du débit pour le pompage au fil du soleil et avec batterie............16 Figure 12: Pompe volumétrique. ...........................................................................................17 Figure 13: Pompe submersible centrifuge à étages multiples.................................................18 Figure 14: Choix d’une pompe selon la HMT et le débit demandé. .......................................19 Figure 15: Schéma de principe d’une irrigation goutte à goutte. ............................................20 Figure 16: Schéma de principe du générateur photovoltaïque................................................21 Figure 17: Caractéristique U-I d’un générateur photovoltaïque. ............................................22 Figure 18: Processus de transformation d’énergie. ................................................................23 Figure 19: Cycle d’évapotranspiration. .................................................................................24 Figure 20: Evaporation moyenne de N’Djamena Rg (Fort Lamy). ........................................25 xi Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 21: Plan parcellaire du site. ........................................................................................27 Figure 22: Graphe de la pompe choisie. ................................................................................31 Figure 23: Fonctionnement d’une motopompe en fonction de la variation de l’ensoleillement. .............................................................................................................................................32 Figure 24: Schéma de branchement. .....................................................................................34 Figure 25: Rendement quotidien en mois moyen du system. .................................................35 Figure 26: Installation type. ..................................................................................................36 Figure 27: distances minimales Est, Ouest, Nord et Sud........................................................37 Figure 28: Piquet de mise à la terre. ......................................................................................38 Figure 29: Signification et utilisation du TRI. .......................................................................46 xii Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org I. INTRODUCTION L’économie tchadienne est basée essentiellement sur l’agriculture, l’élevage et le secteur pétrolier qui vient d’être développé ces 10 dernières années par le gouvernement et ses partenaires pétroliers. Cette économie est caractérisée entre autres par un faible taux de croissance (passant de 14.3 % en 2010 à 2.8 % en 2011 mais sur la période 2012-2013 elle pourrait atteindre 5.1 % grâce à l’industrie pétrolière) ; et une balance commerciale largement déficitaire. Le taux de pauvreté est estimé à 55 % et monte à 87 % en milieu rural. Le Tchad est un pays à vocation agricole qui dispose d’une large étendue de terre cultivable. Le pays possède plus de 19 millions d’hectares de terres arables dont, 5.6 millions d’hectares sont irrigables. Seulement 10% de ce potentiel est actuellement cultivé. En dépit de cet important potentiel agricole, la production agricole nationale reste soumise à plusieurs contraintes : La majorité des agriculteurs tchadiens est constituée des petits producteurs travaillant le plus souvent uniquement avec des outils manuels. Le système de production agricole au Tchad est peu productif, car il est basé sur l’utilisation de la main-d’œuvre familiale et de moyens et techniques de production rudimentaires (houe, machette, charrue, etc.). En dehors de la filière cotonnière, il n’existe pas de filière intrants organisés. Les rendements moyens des cultures vivrières et de rente sont, plus faibles que ceux des pays voisins. Le secteur agricole est largement dépendant des aléas climatiques, faute d’une bonne maîtrise de la gestion de l’eau. Le pays a un climat de type sahélien avec un gradient pluviométrique qui augmente progressivement du Nord vers le Sud. La moyenne pluviométrique annuelle varie de 900 à plus 1 100 mm pour les régions les plus arrosées du Sud et à moins de 500 mm pour la bande sahélienne. Le sud du pays reçoit entre 600 et 1 200 mm de pluie par an, permettant le développement d’une végétation qui va de la savane à la forêt tropicale. La zone sahélienne, au centre du pays reçoit des précipitations annuelles allant de 300 à 600 mm, favorisant le développement d’une végétation qui varie entre la steppe et la savane. Le nord du Tchad, sa zone saharienne, est arrosé annuellement par une quantité de pluie inférieure à 300 mm 1 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Le pays ne dispose pas suffisamment d’infrastructures socio-économiques, capables d’impulser une croissance forte, durable et harmonieuse. Les infrastructures de base en matière d’énergie (centrales électriques), d’eau potable, de transport (routes, ponts, ports et aéroports, voies ferroviaires, gares routières), d’équipements sanitaires et hôteliers, y sont peu développées. Cette situation compromet la capacité productive et la compétitivité de l’économie nationale dont le niveau de performance est loin de générer des richesses substantielles à même d’améliorer le niveau de vie des populations laborieuses. En effet, sur le plan énergétique, la situation du pays est marquée par : - une prédominance des utilisations de la biomasse traditionnelle (bois de feu et charbon de bois), qui engendre un accroissement rapide de la demande en bois – énergie, du fait de la croissance démographique. - une faible capacité de production interne d’énergie électrique. Vue la faible production agricole pour une population tchadienne estimée à 11.2 million d’habitant, il y’a donc nécessité de mener des actions clés dans ce domaine. La question de la modernisation de l’agriculture et l’utilisation efficace des différentes sources d’énergies pour optimiser la production agricole est une priorité du gouvernement tchadien ainsi que celle de ma structure d’accueil. La structure où j’ai effectué mon stage (GEC-LTD) de fin d’étude est dans la recherche continuelle afin d’apporter des améliorations relatives à cette question. Raison pour laquelle, ce projet est une contribution considérable au travail qui est en train d’être fait et aidera à une augmentation de la production agricole dans l’optique d’assurer la satisfaction équitable des besoins de la population tant en milieu urbain que rural. Etant un pays du sahel et parcouru par le désert du Sahara, le Tchad se situe dans la zone d’ensoleillement supérieur de l’Afrique. Le nombre d’heures de cet ensoleillement par année varie de 2850 heures au sud à 3750 heures au nord du pays. L’intensité du rayonnement global varie en moyenne de 4,5 à 6,5 kWh/m2/j. Vu ce potentiel énergétique solaire, Le pompage solaire pour une utilisation goutte à goutte s’avère une solution adéquate pour augmenter la production agricole du pays. Cependant, il est à constater que le pompage d’eau 2 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org au Tchad se fait généralement dans le but de satisfaire les besoins des populations et du bétail en eau potable dans les régions ou aucun réseau de distribution d’eau n’est prévu ou parvenu. Pour ce faire un choix judicieux se porte sur les pompes manuelles. La présente étude dont le thème est « Etude pour la mise en place du système de pompage solaire d’un champ de neuf hectares pour une irrigation goutte à goutte à Seheba au Tchad» vise à proposer une solution économiquement viable pour augmenter la production agricole. L’étude vise également à partir de cet exemple pour analyser la possibilité de généraliser cette alternative de production agricole, puis de proposer une analyse institutionnelle pour la mise en œuvre d’une telle politique de production. Pour atteindre ce but, il sera nécessaire de recenser toutes les données techniques permettant d’évaluer le potentiel énergétique et le potentiel de production en eau (eau de surface, nappe souterraine) sur le site. Enfin, cette étude procédera à une analyse des possibilités de généralisation d’une forme d’irrigation d’appoint pour compenser les mauvaises saisons, pas plus pour rallonger la période de culture et multiplier le nombre de récoltes, en contraste avec les pays du nord dont le pourcentage des récoltes apportées par l’irrigation est très important (voir encadré 1). Dans le monde, 277 millions d’hectares sont irrigues (année 2002, source FAO) sur 1.4 milliard d’hectares de terre arables au total. Ils fournissent environ 1/3 de la production alimentaire mondiale. Trois pays (Inde, Chine, Etats Unis) représentent 50% des surfaces irriguées totales. 80% de la nourriture produite au Pakistan provient de terres irriguées, 70% pour la chine mais moins de 2% pour le Ghana, le Mozambique ou le Malawi. En France en 2000, 2.63 millions d’hectares de terres agricoles étaient irriguées. Encadré 1 : Contribution de l’irrigation au niveau mondial. 3 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Pour le Tchad, une forme d’irrigation avec pompage solaire à moindre coût s’impose, l’énergie solaire n’étant pas gratuite ! Tout système de récupération d’énergie solaire a un coût d’installation, des frais de surveillance, de maintenance et de renouvellement. Des études théoriques et expérimentales ont prouvé que le pompage d’eau solaire pour une irrigation «goutte à goutte» est le meilleur compromis pour développer l’agriculture dans les pays du sahel, du fait de l’économie d’eau que ce système d’irrigation apporte. Cependant, du fait qu’un système de pompage d’eau est constitué d’une multiplicité d’organes de fonctionnement, un dimensionnement correct de chacun des éléments constitutifs s’impose : définition des besoins réels en énergie, choix judicieux de la pompe, forme et capacité de stockage de l’énergie, dimensionnement et installation appropriés des cellules photovoltaïques, etc. II. OBJECTIFS DU TRAVAIL 1. Objectif général. Valoriser les périmètres agricoles du Tchad par la mise en place d’un système de pompage solaire pour une irrigation goutte à goutte, en vue d’améliorer la production agricole du pays. 2. Objectifs spécifiques. 2.2.1. Un site a été Identifié pour l’étude et la réalisation du collecte des données ; 2.2.2. Faire l’étude de faisabilité technique et financière du système de pompage solaire pour une irrigation goutte à goutte; 2.2.3. Faire l’analyse des possibilités de généralisation de cette méthode de production agricole ; 4 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org III. METHODES ET OUTILS. L’approche méthodologique consiste à visiter le site d’exploitation agricole du village SEHEBA situé à 35 km à la sortie sud de N’Djamena. On procédera à la collecte des données du site et on discutera avec les responsables en vue d’identifier les besoins complémentaires du site. Ce site servira de cadre pour la réalisation de l’étude de faisabilité technique et financière, et on procédera au dimensionnement des unités de production d’eau et à la vérification de sa capacité de stockage. Selon les résultats de cette étude qui reste spécifique au site du village de SEHEBA, des recommandations et perspectives seront faites pour la généralisation du projet dans tout le pays. Les grandes étapes de la méthodologie se présentent comme suit : - Visite du site de production agricole du village SEHEBA - Collecte de données et évaluation des demandes en eau; - Vérification de la capacité de stockage d’eau ; - Identification des technologies appropriées pour la production d’eau sur le site; - Dimensionnement des unités de production ; - Etude technico-financière ; - Recommandations et perspectives pour tout le Tchad. De façon plus détaillée l’étude se fera suivant les étapes ci-après: 3. Présentation du site. Le site est à proximité du village de SEHEBA situé à 35 Km au sud de NDJAMENA. C’est une étendue de terre plate cultivable de 9 hectares sans obstacle majeur, appartenant à LA COOPÉRATIVE AGRO PASTORALE DE BERE. La coopérative veut transformer cette étendue en verger et faire la culture maraîchère tout ceci à l'aide du pompage solaire et de l'irrigation goutte à goutte. 5 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Le village de SEHEBA est un village des éleveurs de bœufs, moutons et chèvres. Ce village regorge un potentiel inestimable de fumier qui peut être utilisé comme engrais. Figure 1: Site du projet. Figure 2: Site du projet. 6 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 3: Site du projet et village SEHEBA. 4. Données collectées sur le site. Elle est faite à travers des visites du site d’une part, pour collecter les données nécessaires au dimensionnement des équipements et d’autre part, pour échanger avec les responsables du site sur les perspectives de développement. Les données collectées se présentent comme suit : - Historique de la production agricole du site : C’est un nouveau site qui n’a pas encore produit. Par contre 1040 goyaviers ont été plantés à une distance de 6m l’un de l’autre. Ces plantes sont arrosées à l’aide des arrosoirs manuels. 7 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org - Besoins en eau du site Le site a besoin d’une quantité importante d’eau en vue d’arroser les différentes plantes : goyaviers, citronniers, manguiers, cultures maraîchères et les besoins domestiques. Il existe sur ce site un forage de 42 m de profondeur équipé d’une pompe électrique opérée par un générateur triphasé synchrone de 18.75 KVa et un château de 90m de capacité en construction. Figure 4: Générateur triphasé synchrone de 18.75KVA. 8 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 5: Forage de 42m de profondeur. Figure 6: château d’eau de 90m3de capacité en construction. 9 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 7: Plaque métallique pour la construction du château d’eau. Le forage et le château d’eau sont situés au milieu du site, à une distance de 21 m l’un de l’autre. - Besoins énergétiques du site et perspectives en termes d’extension des activités; Le site n’étant pas actuellement électrifiée, il n’existe pas d’expériences en termes d’utilisation d’équipements électriques qui pourraient donner de façon indicatives la demande actuelle en électricité de la ferme. On se réfèrera donc aux besoins exprimés par les responsables du site. Il yʼa par contre une perspective d’extension du site dans le future de 9 hectares. - Coordonnées géographique du site ; Le site du projet est situé à 35km de N’Djamena qui est dans la partie du sahel africain appelée le sahel des sédentaires qui reçoit des précipitations suffisamment abondantes pour permettre la mise en culture des terres. Les précipitations sont nulles pendant 5 mois de l'année de novembre à mars tandis que les mois de juillet et août sont bien arrosées avec respectivement 144 mm et 175 mm 10 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 8: Coordonnées géographiques et précipitation du site 5. Etude de faisabilité financière du projet. Il s’agit de collecter les coûts unitaires des équipements à acheter dans le cadre de ce projet et de calculer la VAN et le TRI afin d’apprécier la rentabilité financière du projet. Les données techniques suivantes sont utilisées : - Durée de vie des équipements ; - Le taux d’actualisation admis sur le marché (10%) ; - Les investissements à consentir sur l’ensemble de la durée de vie de l’unité de production et évaluée par année ; - Les recettes annuelles ; - Les dépenses d’exploitation par année. Formule 11 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org VAN = − + (1 + ) + (1 + ) + (1 + ) + ⋯+ (1 + ) Où : (i): taux d’actualisation (n) : durée de vie de l’investissement CF : Cash-flow à l’année j La VAN donne une première orientation sur la rentabilité de l’investissement. Le deuxième critère d’évaluation utilisé est le taux de rentabilité interne du projet (TRI). Le TRI est la valeur du taux d’actualisation pour laquelle la VAN est nulle. Il est le taux d’actualisation pour lequel l’Investissement C est égal à la somme des cash-flows actualisés générés par cet investissement. On le calcule par la formule suivante: En posant TRI=i, on a : −C + CF (1 + i) Soit -C+∑ CF (1 + i) + CF (1 + i) + ⋯ + CF (1 + i) =0 = 0. Dans la pratique on le détermine par interpolation linéaire entre les correspondants à une VAN négative et une VAN positive. 12 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org IV. ETUDES TECHNICO-ECONOMIQUE. 1. ETUDES TECHNIQUES A. SCHEMAS ET DESCRIPTION DU PRINCIPE. Les panneaux solaires photovoltaïques (1) produisent l’énergie électrique sous forme d’un courant continu qui est converti à travers un convertisseur statique (3) pour alimenter un groupe motopompe immergé ou flottant (4). Le groupe motopompe est compose d’un moteur a courant alternatif mono, bi ou triphasé ou à courant continu a commutation électronique qui est couplé à une pompe centrifuge à étages multiples ou à une pompe volumétrique ou autre suivant le débit recherché. La pompe centrifuge transmet l’énergie cinétique du moteur au fluide par un mouvement de rotation de roues à aubes alors que la pompe volumétrique transmet l’énergie du moteur par un mouvement hélicoïdale qui permet littéralement de propulser l’eau à la surface. Les systèmes proposés sont composés de modules photovoltaïques montes sur un châssis de support(2) incliné suivant la latitude du site afin d’optimiser la production photovoltaïque, ou rotatif suivant la course du soleil. Le dispositif est complété par le convertisseur statique (3) monté en surface et qui permet la conversion du courant continu produit par le champ solaire en courant alternatif ou continu pour alimenter le moteur couplé a la pompe (Fig2). 13 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 9: Installation Type Source : bibliographie 4. a) DEFINITION GENERALE DU SYSTEME DE POMPAGE D’eau. La différence entre un système de pompage solaire et un système de pompage classique est l’utilisation de panneaux photovoltaïques (14), d’un convertisseur (15) et d’une pompe adéquate (2) (voir fig3). Les pompes utilisées peuvent être de surfaces ou immergées selon la condition d’utilisation : Figure 10: Schéma de principe du système de pompage d’eau. 14 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Source : bibliographie 4. Le pompage photovoltaïque se présente fondamentalement de deux façons selon qu’elle fonctionne avec ou sans batterie. Alors que cette première utilise une batterie pour stocker l’électricité produite par les modules, le pompage sans batterie, plus communément appelée « pompage au fil du soleil », utilise un réservoir pour stocker l’eau jusqu’au moment de son utilisation. Le pompage avec batterie permet de s’affranchir des aléas du soleil et des problèmes d’adaptation entre générateur photovoltaïque et motopompe. L’utilisation de batteries comporte davantage de composants qui influent sur la fiabilité et le coût global du système. Les batteries sont fragiles et sont souvent les premiers éléments qui auront besoin d’être changés. Elles nécessitent en outre un entretien constant et un contrôle rigoureux de leur charge et décharge. Les contrôleurs utilisés pour régulariser la charge et la décharge des batteries vieillissent rapidement et peuvent s’avérer non fiables. Les batteries introduisent également un certain degré de perte de rendement d’environ 20% à 30 % de la production d’énergie. Le pompage au fil du soleil permet d’avoir un système photovoltaïque plus simple, plus fiable et moins coûteux qu’un système avec batterie. Le stockage se fait de manière hydraulique, l’eau étant pompée, lorsqu’il y a suffisamment d’ensoleillement, dans un réservoir au-dessus du sol. Elle est ensuite distribuée par gravité au besoin. Le réservoir peut souvent être construit localement et la capacité de stockage peut varier d’un à plusieurs jours. Ce réservoir ne requiert pas un entretien complexe et est facile à réparer localement. 15 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 11: Caractéristiques du débit pour le pompage au fil du soleil et avec batterie. Source : bibliographie 3. Compte tenu du coût additionnel du système avec batterie, des problèmes de maintenance des batteries et de l’obligation de les remplacer après 3 à 5 ans d’usage, la solution au fil du soleil est présentement préférée. Néanmoins, celle-ci présente certains inconvénients qu’il ne faut pas négliger : • Il est impossible de pomper au-dessous d’un certain niveau d’éclairement, la pompe ne pouvant être amorcée sous une certaine puissance fournie. Il y a donc perte d’énergie au début et à la fin de la journée. • Parce que le rendement des pompes diminue en dehors de leur puissance nominale de fonctionnement, le système nécessitera l’utilisation d’un adaptateur de charge. Ceci est particulièrement nécessaire pour les pompes volumétriques. • Le débit de la pompe ne sera pas constant et le rabattement du puits ou du forage peut être trop élevé durant certaines périodes de la journée. 16 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org LES TYPES DE POMPES Les pompes à eau sont habituellement classées selon leur principe de fonctionnement, soit de type volumétrique ou centrifuge. La pompe volumétrique: transmet l’énergie cinétique du moteur en mouvement de va-etvient permettant au fluide de vaincre la gravité par variations successives d’un volume raccordé alternativement à l’orifice d’aspiration et à l’orifice de refoulement. Les pompes volumétriques incluent les pompes à vis, les pompes à palettes, les pompes à piston et les pompes à diaphragme. Les deux derniers types sont utilisés dans les puits ou les forages profonds (plus de 100 mètres). L’entraînement est habituellement assuré par un arbre de transmission très long, à partir d’un moteur électrique monté en surface. Figure 12: Pompe volumétrique. Source : bibliographie 3. La pompe centrifuge : transmet l’énergie cinétique du moteur au fluide par un mouvement de rotation de roues à aubes ou d’ailettes. L’eau entre au centre de la pompe et est poussée vers l’extérieur et vers le haut grâce à la force centrifuge des aubages. Afin d’augmenter la pression, donc la hauteur de refoulement, plusieurs étages d’aubages peuvent être juxtaposés 17 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org sur le même arbre de transmission. Chaque étage fait passer l’eau à l’étage suivant en relevant la pression jusqu’à l’étage final, délivrant un volume d’eau à pression élevée (voir figure 6). Ces pompes incluent les pompes submersibles avec moteur de surface ou submergé, les pompes flottantes et les pompes rotatives à aspiration. Figure 13: Pompe submersible centrifuge à étages multiples. Source : bibliographie 3. Comparaisons entre les pompes centrifuges et les pompes volumétriques Le choix d’une pompe se portera sur sa capacité à répondre aux conditions variables du site. Le débit d’une pompe volumétrique est moins affecté par la variation de la HMT alors que la pompe centrifuge verra son débit diminuer rapidement à mesure que la HMT augmente. La hauteur de refoulement d’une pompe centrifuge est fonction du carré de la 18 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org vitesse du moteur. À mesure que la HMT augmente, le rendement de la pompe diminue très rapidement ; le moteur devrait tourner beaucoup plus rapidement pour fournir un même débit. Figure 14: Choix d’une pompe selon la HMT et le débit demandé. Source : bibliographie 3. b) DEFINITION GENERALE DUNE IRRIGATION « GOUTTE-A-GOUTTE ». L’irrigation «goutte à goutte» est appelée aussi «irrigation localisée ou microirrigation». On l’appelle irrigation par «infiltration» lorsqu’elle est réalisée au moyen de tuyaux filtrants enterrés. L’irrigation goutte à goutte se développe de plus en plus dans le but de palier a la rareté de l’eau. Elle se caractérise par un apport d’eau localisée, fréquent et continu utilisant des débits réduits à des faibles pressions. Seule la fraction du sol exploitée par les racines est continuellement humectée. Cela permet une réduction de l’évaporation, une meilleure conservation de la structure du sol et une réduction des mauvaises herbes. Ce 19 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org système permet aussi d’exploiter des champs à topographie et configuration irrégulières, des sols lourds qui se fissurent en été, ou des sols légers filtrants. La fréquence élevée des arrosages permet une dilution des sels présents dans la solution du sol sous le distributeur et un maintien des sels à la périphérie du bulbe humecté. Figure 15: Schéma de principe d’une irrigation goutte à goutte. c) DEFINITION GENERALE D’UN GENERATEUR PHOTOVOLTAIQUE. Un générateur photovoltaïque (PV) produit de l’électricité à partir du rayonnement solaire. Les cellules PV sont réalisées la plupart du temps dans un matériau semi-conducteur (le silicium, par exemple). Ce sont les photons de la lumière qui, en frappant la cellule, déplacent les électrons dans le matériau et génèrent ainsi une circulation continue des électrons : c’est le courant électrique (fig16). 20 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Dans la plage habituelle d’utilisation (plage à courant quasiment constante), une cellule PV peut être considérée comme un générateur de courant. Le courant généré dépend essentiellement de l’éclairement (W/m ) et de la température dʼéquilibre de la cellule PV (fonction de la température extérieure et de la vitesse de l’air ambiant). La tension est fonction des matériaux constitutifs de la cellule. Figure 16: Schéma de principe du générateur photovoltaïque. Source : bibliographie 4. Le fonctionnement d’une cellule peut être représenté par un réseau de courbes, qui indique l’évolution du courant généré par la cellule en fonction de la tension aux bornes de la cellule (fig10). Chaque courbe est fonction notamment de l’éclairement et de la température (extérieur ou de la cellule). Un panneau solaire est l’assemblage en série et en parallèle des cellules PV. Cet assemblage permet d’obtenir les tensions et les intensités souhaitées (par exemple, des panneaux de 12 Vcc, 24 Vcc ou plus). A titre indicatif, 72 cellules de 10.2 mm en silicium poly-cristallin assemblées en 8 séries parallèles de 14 cellules, constitueront un panneau capable de produire environ 120 W/m , soit environ 24V, 5 A. Ceci pour un éclairement solaire de 1000 W/m , une temperature ambiante de 25˚C et un spectre solaire de 1.5. 21 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 17: Caractéristique U-I d’un générateur photovoltaïque. Source : bibliographie 4. d) PRESENTATION DE LA METHODE DE DIMENSIONNEMENT. Deux principaux objectifs sont visés en ce qui concerne le dimensionnement de notre système solaire ici étudié: l’économie d’eau, et l’économie financière. Autrement dit, un système photovoltaïque, pour le pompage d’eau pour une irrigation «goutte à goutte» bien dimensionné doit pouvoir combler les besoins en quantité d’énergie qu’on en attend, tout en étant le moins couteux tant au moment de son installation que dans sa phase de production, et doit fonctionner pendant une période raisonnable garantissant son amortissement. C’est pourquoi, trois (3) phases ont été détectées pour parvenir a un dimensionnement optimal : Phase 1: Détermination des besoins en eau du champ à irriguer. 22 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Cette phase nécessite une connaissance du types de plantes à irriguer, de la nature des sols, du type d’irrigation goutte à goutte choisi et des conditions atmosphériques (vents, humidité, etc.) ; à cela, on associera toutes les pertes d’eau dues à l’évaporation lorsque le bassin de rétention est ouvert. Un choix sur l’autonomie recherchée doit être fait pour définir une capacité de stockage d’eau. Le débit recherché au niveau des goutteurs peut conditionner la hauteur de stockage. Phase 2 : Dimensionnement et choix du type de motopompe. Cela est fonction de la profondeur du forage, de la hauteur de stockage, du débit de pompage recherché, de son alimentation électrique en continu ou alternatif mono ou triphasé, etc. Phase 3 : Dimensionnement et montage du système PV. Ce dimensionnement tient compte (en gros) de la puissance nominale de la pompe majorée des différentes pertes (conversion de tension, régulation, etc.) et de l’ensoleillement du site. Son montage (orientation) dépend de sa position géographique (longitude). Figure 18: Processus de transformation d’énergie. Source : bibliographie 4. 23 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org B. DETERMINATION DES BESOINS EN EAU. e) BESOINS EN EAU DES PLANTES A IRRIGUER Pour une irrigation goutte à goutte, l’eau est déversée sur la plante le plus fréquemment possible ou en continu, et quotidiennement. Quant à la détermination de la quantité d’eau à apporter, on doit irriguer de sorte à compenser les pertes par évaporation et à prévenir la salinisation de la rhizosphère. Figure 19: Cycle d’évapotranspiration. Source : bibliographie 3. Les pertes par évapotranspiration dépendent des conditions météorologiques qui varient au fil du temps. Pour les déterminer, on peut observer les variables météorologiques 24 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org pertinentes (température, vent, humidité atmosphérique et ensoleillement), puis appliquer l’une des équations fonctionnelles ou formules permettant de calculer l’évapotranspiration potentielle. La formule de base utilisée pour déterminer le besoin en eau est l’équation de Penman donnant l’évapotranspiration de référenceET$ . ET$ = C%WXR + (1 − W)Xf(u)X(e, − e- ). Dans le cas de notre étude, nous avons choisie utilisée les données d’évapotranspiration de la zone de N’Djamena (Fort Lamy) de 1964 et de l’évaporation sur bac classe A (1984-1990) disponible au centre de recherches tchadiennes qui donne la moyenne de l’évaporation à environ 9mm/jour. Figure 20: Evaporation moyenne de N’Djamena Rg (Fort Lamy). 25 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Table 1: Moyennes mensuelles interannuelles de l’évaporation sur bac classe A (1984-1990). 26 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org EXIGENCES DE LA CULTURE La superficie de l’exploitation a été divisée en 8 secteurs d’arrosage comme l’indique le plan parcellaire ci-dessous. Figure 21: Plan parcellaire du site. 27 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org La superficie de l’exploitation est de 10.57ha. Sa longueur est de 340 m et sa largeur de 320m. L’étude a défini un nombre de secteur d’arrosage (Ns) de 8. Chaque secteur a une superficie de 1.2948ha dont la longueur L0 =156m et la largeur l0 =83m. Chaque ligne de plante sera irriguée a partir d’une rampe de longueur L2 =39m portant des gouteurs espacés de 3m (E3 ) et ayant un débit de 2 l/h à une pression de 1 bar. Le nombre de goutteurs par rampe N3 =L2 /E3 =39/3=13. Le débit de la rampe D2 =N3 × D3 = 13 × 2= 26 l/h. L’écartement entre rampes E2 =3m. Les rampes sont places de part et dʼautre de chaque porte rampes. La largeur du secteur l0 =83m. Le nombre paire de rampe par porte rampes N5252 =l0 /E2 =83/3=27.666=28 et le nombre de rampe par porte rampe N252= N5252X 2= 28 X 2= 56. Le nombre de porte rampe par secteur est N5 =2. Le nombre total de rampes par secteur N62 =N5252 X N5 == 56 X 2= 112. La longueur total de rampe par secteur d’arrosage est de L62 =N62 x L2 = 112 X 39= 4368m. Le nombre total de goutteurs par secteur N63 = N62 x N3 = 112 X 13=1456. Le débit horaire d’un secteur D0 = N63X D3 = 1456 x 2= 2912 l/h=291.2 m /h La pluviométrie horaire d’un secteur P0 = D0 /S0 =2912/12948= 0.225l/h=0.225mm/h. Ou S0=12948 m la superficie dʼun secteur. Le débit horaire de la superficie de l’exploitation est D6 = D0 XN0 = 2912X8 = 23296l/h f) ETUDE DU STOCKAGE DE LʼEAU Le stockage de l’eau dans le cadre d’une irrigation «goutte à goutte» est quasi obligatoire du fait des impératifs que cette forme d’irrigation suscite. Il permet un décalage entre la disponibilité de l'énergie solaire (midi) et les besoins en eau (matin, soir, nuit). On distingue de ce fait trois (3) principales raisons : 1-Lorsquʼon opte pour une irrigation «goutte à goutte», c’est que l’on a pour premier souci de réguler l’eau en évitant le gaspillage. Cela ne peut se faire que sʼil y a une rétention 28 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org préalable de l’eau pompée au fil du soleil, suivie d’un contrôle de son versement au pied de la plante. 2- La plupart des pompes délivrent un débit variable en fonction de l’ensoleillement. La présence d’un dispositif de rapport au niveau du sol, un contrôle plus ou moins précis du débit que l’on souhaite avoir au niveau des goutteurs. Par ailleurs, un compromis est à trouver concernant la dite hauteur de la cuve de stockage, car plus la cuve est haute, plus il va falloir utiliser une pompe de grande puissance pour tirer l’eau du forage jusqu’à elle. 3-Un dispositif de rétention est finalement nécessaire pour les périodes d’ensoleillement insuffisant. Une quantité d’eau supplémentaire doit être étudiée en fonction de l’autonomie recherchée. Le volume de stockage est souvent dimensionné entre 60% et 100% du volume moyen journalier de l'eau pompée. Mais les dimensions peuvent varier en fonction des situations. Le coût du réservoir peut être élevé (réservoir surélevé, tuyauterie). Les matériaux et les méthodes utilisés pour construire les réservoirs varient selon les qualifications locales et les matériaux disponibles. Les principaux matériaux utilisés dans la construction des réservoirs de stockage sont : - le ferrociment, - la maçonnerie ou les blocs de béton, - le béton renforcé avec du bambou, - le plastique, - le fer ou la tôle galvanisé. g) DIMENSIONNEMENT DE LA CAPACITE DE STOCKAGE DE L’EAU L’étude précédente a permis de déterminer le débit total horaire de l’exploitation qui est de D6? = D0 XN0 = 2912X8 = 23296l/h. 29 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Nous estimons que la pompe solaire qui sera choisie pour cette application fonctionnera de 9h à 16h avec son pompage maximal à 12h, ce qui nous donne 7h de fonctionnement par jour. Le débit total journalier de l’exploitation sera donc : de D6 = D6? X7 = ABC ? X7h = 163072l = 163,072m Dans notre cas présent, le réservoir a été dimensionné à 5m de hauteur et à une capacité de 90 m qui est approximativement 60% de la capacité journalière calculée à 163m . C. CHOIX ET DIMENSIONNEMENT DE LA MOTO-POMPE. Le dimensionnement de la motopompe peut se faire par les méthodes suivantes : graphiques (utilisée pour choisir la pompe) et analytiques(en se basant sur les calculs). h) CHOIX DE LA MOTOPOMPE (méthode graphique) Les études précédentes nous ont permis de déterminer un débit horaire de l’exploitation qui est Q=23,296m /h. Une pompe d’un débit de 24m /h sʼimpose pour cette exploitation. La pompe sera donc immergée à une profondeur de 20m, avec un ensoleillement de 800W⁄m (qui est celui du Tchad) pour alimenter un château de 90m . Plusieurs méthodes existent pour le choix de la pompe, nous avons utilisé celle des abaques pour choisir la pompe PS4000 C-SJ17-4 1 pce Système de pompe immergée comprenant contrôleur, moteur et extrémité de pompe sur le site www.lorentz.de. 30 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 22: Graphe de la pompe choisie. Source : www.lorentz.de i) DIMENSIONNEMENT DE LA MOTOPOMPE (METHODE ANALYTIQUE). La courbe qui caractérise le fonctionnement d’une motopompe en fonction de la variation de l’ensoleillement peut se rapprocher de la courbe ci-dessous : l’axe des ordonnées est gradué à droite en W et à gauche en %. L’amplitude du débit de la motopompe est indiquée à droite. 31 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 23: Fonctionnement d’une motopompe en fonction de la variation de l’ensoleillement. Source : bibliographie 4. La motopompe commence à débiter à partir d’une certaine puissance fournie par les modules solaires (ici sur le graphe environ 250 Watts). Le débit de la pompe, quasiment nul à cette puissance, augmentera proportionnellement avec l’ensoleillement pour atteindre le maximum à midi solaire. Remarquer l’influence des saisons ou de la météo. Le démarrage du fonctionnement de la motopompe est fonction du type de celle-ci, et de la profondeur de pompage. Etape 1 : Les calculs vont être effectués pour un système de pompage au fil du soleil avec une pompe centrifuge équipées d`un moteur a courant continu dont le rendement est ηF =0.85 et d’une pompe centrifuge de 164V et η5 =0.55 en fonctionnement optimal. Etape 2 : Le débit horaire maximale de la pompe sera le débit horaire de l’exploitation qui est QH,I = 24m /h. 32 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Etape 3 : Calcul Puissance hydraulique : Ph (kW) = 2,725 10 xQH,I x H H= 20m + 5m= 25m hauteur manométrique. Ph= 2,725 10 X 24 X 25 =1,635 KW Etape 4 : Calcul de la Puissance mécanique : Pm = Ph / η5 Pm= 1.635/0.55= 2.972 KW. Etape 5 : Calcul de la puissance électrique du moteur : Pe = Pm / ηF Pe= 2.972/0.85= 3.497 KW. Nous aurons donc a installé une pompe de puissance électrique égale à 3.497 KW, ce qui correspond bien à la pompe PS4000 C-SJ17-4 choisie précédemment. D. DIMENSIONNEMENT DU CHAMP PHOTOVOLTAIQUE. Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, le dimensionnement proprement dit, c’est-à-dire l’agencement série-parallèle des panneaux solaires se détermine conjointement avec le choix de la pompe pour qu’il yʼait compatibilité entre l’offre et la demande d’énergie. En effet, nous avons vu que la caractéristique tension et courant des modules photovoltaïques et de la pompe doivent être en corrélation. Si la corrélation n’est pas respectée, des éléments peuvent se retrouver en panne. Etape 6 : Calcul Puissance du générateur a 800 W/m2 compte tenu des pertes : Pg = Pe / 0,9= 3.497 / 0.9 = 3.885 KW. Etape 7 : Calcul Puissance crête du générateur : Pc = Pg / 0,8 Pc = Pg / 0,8 = 3.885 / 0.8 = 4.857 KW Etape 8 : Choix de la tension nominale imposée par la charge La tension de la pompe qui constitue ici la seule charge est V=164V Etape 9 : Calcul ns et n// et Pc installée Calcul de ns ns= 164/12= 13.66 qui peut être arrondi à 13. Calcul de n// 33 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org n//= J JK KLMNOPQ X = R STUV BU X =1.341 qui peut être arrondi à 2. .BB Le générateur photovoltaïque à être installé sera constitué de 26 modules de 265W et 12V dont deux branchements de 13 modules en série connecté en parallèles. Figure 24: Schéma de branchement. Source : www.lorentz.de 34 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Rendement quotidien en mois moyen du system de pompage Figure 25: Rendement quotidien en mois moyen du system. Source : www.lorentz.de 35 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org E. INSTALLATION Les travaux d'installation doivent être exécutés avec soin pour assurer le bon fonctionnement des systèmes et leur pérennité. Figure 26: Installation type. Source : www.lorentz.de L'orientation des panneaux et modules Le panneau doit être positionné de telle sorte que le rayonnement solaire soit utilisé au maximum, c'est à dire que les modules doivent être orientés vers l'équateur. Pour notre site, l’orientation des modules sera de 15° ce qui correspond aux coordonnées géographiques du site (12° Nord, 15° Est). Les ombres portées Le positionnement des panneaux sur le site doit être tel qu'aucune ombre n'atteigne les modules quel que soit la période de l'année (Végétation, maison, etc.). L'occultation d'une série de modules peut provenir de l'installation des panneaux (cas de plusieurs rangées). Les ombres portées doivent être évitées entre 9 h et 15 h solaire. La figure suivante indique les 36 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org distances minimales à respecter pour un ensemble d'obstacles au Nord, au Sud, à l'Est et à l'ouest du générateur solaire. Figure 27: distances minimales Est, Ouest, Nord et Sud. Source : bibliographie 3. Installation électrique Pendant l'exécution des raccordements électriques, les modules doivent être couverts à l'aide d'une toile, d'une bâche ou autre. On respectera la désignation des bornes et leur polarité. Après le montage des modules sur la structure, on procède au câblage des modules conformément aux notices d'installation du fournisseur. Il est important d'effectuer un bon serrage des câbles et des presse-étoupes et de s'assurer de la bonne étanchéité aux différents points d'entrée de câbles. Il est indispensable d'installer une mise à la terre pour le système photovoltaïque afin de le protéger contre toute surtension que pourrait occasionner la foudre. Eventuellement, il faudrait prévoir un paratonnerre pour les installations de forte puissance. 37 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Toutes les parties métalliques devront être reliées entre elles et un seul point sera relié à un piquet de mise à terre. Figure 28: Piquet de mise à la terre. Source : bibliographie 3. F. MAINTENANCE DES SYSTEMES PHOTOVOLTAIQUES La maintenance est l'ensemble des actions permettant de maintenir ou de rétablir un bien dans un état clairement spécifié ; bien maintenir c'est assurer ces opérations à un coût global minimal. Les principales activités de la maintenance sont - la prévention : visites, contrôles. - l'introduction : révisions, réparations. - l'amélioration : rénovations, modernisations. Il existe deux types de maintenance : * la maintenance préventive (systématique ou conditionnelle), 38 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org * la maintenance corrective (palliative : le dépannage ou curative : la réparation). Cette phase essentielle doit être intimement associée à l'exploitation des systèmes photovoltaïques. Un suivi est parfois mis en place pour assurer la garantie de bon fonctionnement et la garantie de résultat. Les systèmes de mesure ou comptage automatiques permettent un suivi à distance par transmission des données soit par téléphone, soit par satellite à des coûts abordables. On peut ainsi suivre des niveaux permettant de déclencher une intervention humaine sur place, ou une télécommande pour les systèmes les plus sophistiqués. Les systèmes photovoltaïques demandent un entretien et une maintenance très réduites. Au niveau des modules * Les modules doivent être nettoyés régulièrement (le soir ou tôt le matin au moins une fois par mois) à cause de la poussière. * Vérifier que le panneau solaire n'est pas à l'ombre même partiellement. * Si un module est défectueux, on procède à son remplacement par un module identique. Au niveau du convertisseur DC-DC * Il est bon de s'assurer de son bon fonctionnement de temps en temps (par exemple tous les 3 mois). * On effectue un échange standard si le régulateur est en panne, en attente d'une remise en état. Au niveau des récepteurs Parmi les récepteurs, c'est la pompe d'un système de pompage qui demande un peu plus d'entretien. Sa durée de vie est plus faible que pour les autres composants du système. * Un nettoyage régulier de la pompe est nécessaire. * En cas de panne il est préférable d'effectuer si possible un échange standard en attente d'une remise en état. 39 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org 2. ETUDES ECONOMIQUES L’analyse économique des solutions photovoltaïques prend de plus en plus de l'importance maintenant que cette technique atteint un stade de maturité suffisant pour aborder la compétition avec les solutions classiques (réseau interconnecté, diesel) et éprouvées d'électrification en zones rurales et isolées. Cette analyse économique est ainsi indispensable pour prendre des décisions d'investissement en toute connaissance de cause, pour pouvoir comparer les prévisions et la réalité des projets et programmes, pour pouvoir quantifier la rentabilité des services rendus par l'électricité photovoltaïque pour la collectivité et l'usager et donc, in fine, pour pouvoir motiver les décideurs et les utilisateurs potentiels. Il faut toutefois noter que dans cette analyse, il est difficile de prendre en compte tous les coûts : * Coûts sociaux : exode rural... * Coûts pour l’environnement: pollution... G. COUT DʼINVESTISSEMENT (voir tableau ci-dessous). N 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 DESIGNATION Fourniture des Panneaux de 185W, 36V, 5.5A Régulateur 30A Câbles 3x2.5mm2 (rouleau 100m) Châssis pour panneau Boites de dérivations Château de stockage d`eau Tuyauterie Gouteurs Pompes Forage Achat du chant Main d`aeuvre Achat des plantes Unité U U U FF U FF FF FF FF FF FF FF FF Qté 26 1 3 1 12 1 1 11648 1 1 1 1 11648 TOTAL P,U P,TOTAL 385,000 10,010,000 130,000 75,000 35,000 3,500 4,000,000 5,000,000 500 2,500,000 700,000 3,000,000 1,000,000 500 130,000 225,000 35,000 42,000 4,000,000 5,000,000 5,824,000 2,500,000 700,000 3,000,000 1,000,000 5,824,000 38,290,000 Table 2: Cout d’investissement. 40 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org H. DEPENSES DʼEXPLOITATION. Salaire du technicien qui sera recruté pour la gestion quotidienne de l’équipement : 80000 FCFA/mois. Ce qui fait une dépense totale de 960000 FCFA/an. Salaire du technicien qui sera recruté pour l’entretien des plantes: 80000 FCFA/mois. Ce qui fait une dépense totale de 960000 FCFA/an. Achat de fumiers : 500000FCFA/an. Nous estimons une dépense annuelle de 960 000 X 2 + 500 000= 2 420 000 FCFA/an. Cette dépense sera majorée de 500 000 FCFA/an à cause de la nécessite de transport pour livrer la production au marché de N’Djamena. Ce qui équivaut à une dépense annuelle de 2 920 000 FCFA/an à partir de la troisième année. I. ESTIMATION DES RECETTES Nous avons au total 11648 plantes qui commenceront à produire à partir de lʼan 3 et nous estimons une production minimale de 100 fruits par plantes. Ce qui nous donne une production de 100 X 11648 = 1164800. Une enquête sur la vente de fruits ici goyaviers, manguiers et citronniers a été mené au marché de Ndjamena pour déterminer avec exactitude le prix de vente moyen qui est de 25 FCFA par fruits. Ce qui nous donnera une recette annuelle de 25 FCFA X 1164800 = 29.120.000 FCFA/an. J. RENTABILITE FINANCIERE DU PROJET. Données de base: Investissement initial 38 290 000 FCFA. Dépenses d’exploitation pour les deux premières années : 2 420 000 FCFA/an. Dépenses d’exploitation à partir de la troisième année : 2 920 000 FCFA/an. Recettes à partir de la troisième année : 29 120 000 FCFA. 41 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Taux d’actualisation de 10%. Durée de vie de 10 ans. Calcul de la Valeur actuelle nette (VAN). L’évaluation d’un investissement par la valeur actuelle (VA) consiste à calculer les revenus futurs, c'est-à-dire les flux de trésorerie, attendus de cet investissement et à en faire la sommation. La valeur actuelle nette est l’un des principaux critères de choix des investissements. Elle permet de déduire des flux de revenus actualisés générés par l’investissement, les montants actualisés des investissements réalisés. Elle est donc la somme des flux nets de liquidité (ou flux nets de trésorerie) actualisés générés par cet investissement durant sa durée de vie. Elle est la richesse que génère cet investissement durant sa durée de vie ; c’est la rentabilité finale qu’il dégage au profit de son promoteur au-delà de la rentabilité que traduit le taux d’actualisation. AN S 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 COUT INVESTI(FCFA ) 38290000 RECETTE S (FCFA) 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 DEPENSE S (FCFA) 2420000 2420000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 VAN CASHFLOWS -38290000 -2420000 -2420000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 Taux d’actualisation ACTUALISATIO N 10% 1.000 0.909 0.826 0.751 0.683 0.621 0.564 0.513 0.467 0.424 0.386 0.1 CASHFLOWS ACTUALISES -38290000 -2200000 -2000000 19684447.78 17894952.53 16268138.66 14789216.97 13444742.7 12222493.36 11111357.6 10101234.18 73026583.79 Table 3: Calcul de la VAN au taux d’actualisation de 10%. 42 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org La règle de la VAN permet de sélectionner des investissements qui offrent à priori une rentabilité au moins égale à celle du marché. La relation entre la rentabilité d’un investissement et celle du marché est la suivante : une VAN positive correspond à un projet dont le taux de rentabilité est supérieur à celui du marché et la VAN est le surplus de résultat par rapport à la rentabilité attendue par les investisseurs ; en d’autre terme, il est plus profitable pour le détenteur du capital d’investir dans ce projet que de placer son argent au taux d’intérêt du marché financier. Ce projet enrichit son promoteur et son acceptation d’investissement est donc recommandée. Le Taux Interne de Rendement (TRI) Le Taux de Rendement Interne (TRI) ou Taux de Rentabilité Interne est le taux d’actualisation pour lequel la dépense d’investissement est égale à la somme des cash-flows générés par l’investissement. C’est le taux d’actualisation pour lequel la valeur actuelle nette est nulle. TRI = i tel que I0 = CF1(1+i)-1 + CF2(1+i)-2 +………+ CFn(1+i)-n TRI = I tel que VAN = 0 TRI = i tel que VAN = 0 TRI = i tel que - I0 + CFk(1+i)-k = 0 Le TRI est donc la solution à l’équation : - I0 + CF1(1+i)-1 + CF2(1+i)-2 +…+ CFk(1+i)-k +…+ CFn(1+i)-n = 0 La résolution d’une telle équation est très délicate Pour calculer le TRI d’un investissement, quatre méthodes sont utilisées : - calcul par essais successifs - calcul par interprétation graphique - calcul par interpolation linéaire - utilisation de la calculette programmable Nous optons pour le calcul par essais successifs et interpolation linéaire. 43 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Essais successifs La méthode consiste à choisir un taux d’actualisation et à calculer la VAN correspondante. Si la VAN est positive, on choisit un taux plus élevé et de nouveau on calcul la VAN. On obtient une VAN inférieure à la première. On continue ainsi jusqu’à avoir une VAN positive proche de zéro, puis une VAN négative proche de zéro. On procède alors soit à une interprétation graphique soit à une interpolation linéaire. Calcul de la VAN à un taux d`actualisation de 32% Taux d’actualisation AN S 0 COUT INVESTI(FCFA ) 38290000 RECETTE S (FCFA) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 DEPENSE S (FCFA) CASHFLOWS -38290000 ACTUALISATIO N 32% 1.000 2420000 -2420000 0.758 2420000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 VAN -2420000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 0.574 0.435 0.329 0.250 0.189 0.143 0.108 0.082 0.062 0.32 CASHFLOWS ACTUALISE S -38290000 1833333.333 1388888.889 11391462.84 8629896.089 6537800.068 4952878.839 3752180.939 2842561.317 2153455.543 1631405.715 379419.1252 Table 4: Calcul de la VAN aux taux d’actualisation de 32%. 44 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Calcul de la VAN aux taux d`actualisation de 33% ANS 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 COUT INVESTI(FCFA) 38290000 RECETTES (FCFA) DEPENSES (FCFA) 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 29120000 2420000 2420000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 2920000 VAN CASHFLOWS -38290000 -2420000 -2420000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 26200000 Taux d’actualisation ACTUALISATION 33% 1.000 0.752 0.565 0.425 0.320 0.240 0.181 0.136 0.102 0.077 0.058 0.33 CASH-FLOWS ACTUALISES -38290000 -1819548.872 -1368081.859 11136439.66 8373262.905 6295686.395 4733598.793 3559096.837 2676012.659 2012039.593 1512811.724 -1178682.162 Table 5: Calcul de la VAN au taux d’actualisation de 33%. Interpolation pour la détermination du TRI Taux 32% 33% 1% VAN 379419.1252 (1178682.162) (1558101.287) Table 6: Caractéristiques du projet. ∆taux= 33%-32%=1% ce qui donne ∆VAN=1558101.287. Pour ∆VAN=379419.1252 X VAS A. U UUT Y . T ∆taux= ? = 0.2435 Donc TRI= 32%+0.2435= 32.2435%. TRI= 32.2435% Signification et utilisation du TRI Le TRI établit pour un projet (un investissement donné) une distinction entre 2 catégories de taux : les taux d’actualisation inférieurs au TRI pour lesquels la VAN du projet est positive, les taux d’actualisation supérieurs au TRI pour lesquels la VAN est négative 45 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org Figure 29: Signification et utilisation du TRI. Nos calculs précédents donnent une VAN positive et un TRI supérieur au taux d’actualisation. Ce projet économiquement enrichi son investisseur. V. RECOMMANDATIONS - PERSPECTIVES Cette étude nous a permis d’analyser et de dimensionner les éléments constitutifs d’un système de pompage solaire PV d’un champ de neuf hectare pour une irrigation goutte à goutte à Seheba au Tchad. L’étude a conduit : A recenser les équipements et les travaux déjà existant sur le site, A calculer les besoins en eau du site, A choisir une pompe solaire et à dimensionner le générateur photovoltaïque, Et enfin à faire l’analyse économique du projet. L’étude montre que sur le plan technique, la production agricole par un système de pompage solaire pour une irrigation goutte à goutte est possible au Tchad. La rentabilité financière de ce projet au taux de 10% enrichit son investisseur, il sera nécessaire de mettre en 46 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org place des mesures d’accompagnement afin d’inciter de potentiels porteurs de projets à s’y investir. Un projet de cette nature présente donc un intérêt économique pour l’Etat tchadien, dans la mesure où non seulement il peut permettre de satisfaire les besoins en électricité car les panneaux peuvent aussi être dimensionné pour l’éclairage, mais aussi permet de faire accroître le taux d’accès à l’eau potable notamment en milieu rural et d’augmenter de façon substantielle la production agricole nationale grâce au développement de petites superficies agricoles irriguées. Il est donc opportun pour l’Etat tchadien de mettre en place les conditions nécessaires pour favoriser la rentabilité de ces projets et de susciter par conséquent l’intérêt du secteur privé à s’investir dans des projets de production agricole avec pompage solaire pour une irrigation goutte à goutte. Pour le détenteur de ce projet, les recommandations suivantes sont à respecter : Contrôler et entretenir régulièrement le système pour éviter le problème de colmatage. Maintenir l’eau d’irrigation propre en réalisant une bonne filtration. Superviser le système PV et la conduite du goutte à goutte par un technicien expérimenté. Apporter des quantités d’eau et de fertilisants qui répondent aux besoins de la plante en vue d’obtenir une augmentation de la production et de sa qualité. Le repérage et l’élimination des goutteurs obstrués sont lents et onéreux, c’est pourquoi il convient d’éliminer les causes d’obstructions par une filtration soignée, un traitement chimique préventif et un contrôle et un nettoyage régulier des filtres et du réseau. Pour l’état tchadien et les investisseurs privés, les recommandations suivantes sont à respecter : La promotion sur le plan national d’un tel projet pourrait permettre d’augmenter de manière conséquente la production agricole nationale en vue d’atteindre l’autosuffisance alimentaire. La subvention des prix de tous les équipements solaires en vue de les rendre disponible et accessible à to 47 Institut International d’Ingénierie Rue de la Science - 01 BP 594 - Ouagadougou 01 - BURKINA FASO Tél. : (+226) 50. 49. 28. 00 - Fax : (+226) 50. 49. 28. 01 - Mail : [email protected] - www.2ie-edu.org VI. BIBLIOGRAPHIE [1] Note de cours Solaire Photovoltaïque : 2010 Zacharie KOALAGA. [2] Bulletins Climatologiques Tchadien. 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