julie des loups

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julie des loups
Éditeur : Hachette
Collection : Le Livre de Poche Jeunesse
Genre : Contemporain
Nombre de pages : 192
Niveau conseillé : Collège
Difficulté de lecture : 2 à 3
JULIE DES LOUPS
Jean Craighead George (Traduit de l’anglais par Huguette Perrin)
Illustrations de couverture de Nathalie Novi
RÉSUMÉ :
Première partie : Voilà maintenant de nombreux jours que Miyax s’est perdue dans la partie la plus
septentrionale de l’Alaska. Elle, la fille adoptive de Matha, citoyenne des Etats-Unis, élève de l’école du Bureau
des Affaires indiennes à Barrow, mariée à treize ans à Daniel, a fui ce dernier dans l’espoir d’atteindre Point
Hope. De là, elle comptait se faire employer sur l’Étoile du Nord, un bateau qui la conduirait jusqu’à San
Francisco où elle irait vivre chez Amy, sa correspondante. Dans l’île de Nunivak, où Miyax est née, les plantes et
les oiseaux indiquent leur chemin aux égarés mais ici la vue est exactement la même dans toutes les directions.
Elle ne peut s’éloigner de la hutte qu’elle s’est construite à l’aide de mottes de gazon et dans laquelle elle a
déposé son sac de couchage et son tapis de sol en peau. Son unique matériel se compose d’aiguilles pour
réparer ses vêtements, d’allumettes, d’une casserole et d’un ulo, couteau aux mille usages. La jeune fille fixe son
attention sur les loups à qui elle espère faire comprendre qu’elle a faim. Kapugen, son père, un chasseur
esquimau qui a disparu avec son kayak dans la mer de Béring, lui avait dit qu’il était possible de se faire aider par
ces animaux. Elle s’adresse en esquimau et en anglais à celui qu’elle a baptisé Amaroq, le chef de la bande
composée de Silver, la mère de cinq louveteaux dont Kapu, de Jello, un loup sournois rejeté par les autres et de
Nails. Pour ressembler aux loups et s’en faire accepter, elle s’approche d’eux en avançant à quatre pattes. Ses
seules nourritures consistent en des graminées et du lichen. Un jour, Kapu, fouillant dans la gueule de Jello, lui
fait cracher la viande qu’il allait ingurgiter. Miyax s’en empare. Plus tard, elle partage avec les loups la dépouille
d’un caribou dont elle fume des morceaux pour s’en faire des réserves. En observant la migration des sternes qui
annonce l’hiver durant lequel le soleil se cachera totalement, Miyax repère la direction de la côte. Les loups ont
disparu. Deuxième partie : Miyax avait quatre ans à la mort de sa mère. Son père avait alors tout abandonné
pour aller vivre avec sa fille au camp de chasse aux phoques. Celle-ci se rappelle sa vie avec Kapugen, la
célébration de la fête de la vessie durant laquelle le chaman se mettait à danser ou le moment où les anciens
avaient acclamé l’apparition d’une baleine. Mais un jour, Martha, sa tante, avait emmené chez elle, à Mekoryuk, la
petite fille de neuf ans pour qu’elle aille à l’école avec les gussak (les visages pâles). C’est à cette époque que
Miyax devint Julie. Plus tard, on lui annonça que son père avait disparu. Elle apprit à lire et à écrire, à faire des
mathématiques et à parler anglais. M. Pollock, un actionnaire de la Reindeer Corporation de l’île, demanda à Julie
si elle voulait bien correspondre avec sa fille Amy restée à San Francisco. A treize ans, Julie, malheureuse chez
Martha, épouse Daniel, le fils de Naka, un ancien ami de Kapugen. Revenue à Barrow, elle coud des parkas pour
les touristes qui débarquent. Mais Daniel, qui est un arriéré, lui fait peur, c’est pourquoi elle s’enfuit. Troisième
partie : Le froid devient plus pénétrant. Miyax quitte son campement dévasté par Jello qui lui vole sa nourriture et
son sac avec son ulo, ses aiguilles et ses bottes. Miyax ne pourra survivre sans son matériel. A plusieurs
reprises, les loups vont aider la jeune fille. Jello est tué, sans doute par Amaroq, et à ses côtés se trouve le sac
volé. Kapu apporte à la jeune fille un cuissot de caribou. Avec la peau de l’animal qu’elle fait geler dans le lac, elle
confectionne un traîneau et des patins. Les loups la sauvent de l’attaque d’un grizzly. D’un avion, des chasseurs
tuent Amaroq. Kapu, blessé, est soigné par Miyax. Celle-ci finit par atteindre Kangik, petite ville située sur la baie
de Kuk, où elle découvre que son père est vivant. Le pluvier qu’elle avait adopté meurt. Miyax, ne sachant plus si
elle doit vivre en esquimau ou non, rejoindra finalement Kapugen et sa compagne gussak.
© EDDL Paris 01, 2010
PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE
I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions
La couverture : La quatrième de couverture informe à quel endroit se passe l’action. Où l’Alaska est-il
situé par rapport au Canada ? Il est signalé que l’Alaska a une superficie équivalente à trois fois la France
métropolitaine. La classe effectuera le calcul.
En cours de lecture, on comparera la description de l’héroïne (pp. 14 et 15) avec son visage en première
de couverture.
Feuilletage : La consultation de la table des matières apportera quelques éléments avant la lecture du
récit : En combien de parties est structuré le récit ? Quels personnages interviendront ? Quel animal ? On
mémorisera leurs noms.
La lecture de la biographie de Jean Craighead George montrera, en quelques dates, comment vie et
œuvre sont mêlées (Fille d’un entomologiste, elle a épousé un zoologiste, ce qui pourrait expliquer qu’elle ait
commencé à écrire sur des sujets d’histoire naturelle.).
II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes
En cours de lecture : Les lecteurs relèveront, au fur et à mesure des parties, les renseignements sur les
coutumes des anciens esquimaux et leurs significations. A titre d’exemples : Pp. 57 et 58, le jour où un garçon
attrapait son premier oiseau, il jeûnait toute la journée puis célébrait la fête de l’oiseau. Quand il tuait son premier
phoque, sa mère lui retirait ses anneaux montrant ainsi qu’il était devenu un homme. Pp. 89, à la fête de la
vessie, on rejette à la mer les vessies des phoques pour que les esprits entrent dans les corps des nouveaux-nés
et les protègent jusqu’à ce qu’ils soient chassés.
Malgré son jeune âge, quels travaux Julie fait-elle quand elle vit chez Martha (Pp. 99 et 100 : elle travaille
à la mission, fait le ménage, accueille les visiteurs, taille et coud des robes, est employée à l’hôpital.) ?
On notera tous les indices qui permettent de comprendre les changements de saisons proches dans
l’Alaska. A titre d’exemples : pp. 48, 61, 73, 74, 79, disparition des houppes cotonneuses des linaigrettes, arrivée
ou non des brouillards, position du soleil, migration des oiseaux, changement de couleur de la fourrure du renard.
Échanges / Argumentation et débats : P. 164, qu’exprime Miyax lorsqu’elle dit au totem d’Amoroq que
la chambre rose est rougie de son sang (Son projet de se rendre chez Amy lui semble impossible maintenant
qu’Amoroq a été tué par des hommes semblables à ceux vivant à San Francisco.) ? Les lecteurs noteront les
pensées contradictoires de Miyax concernant son avenir (pp. 164, 169, 173, 185, 187) ? Peut-elle vivre parmi les
cruels chasseurs de loups ou doit-elle retrouver les manières d’être des anciens esquimaux ? Finalement, quel
constat fait-elle (P. 188, l’heure de l’esquimau est révolue.) ? Quelle décision prend-elle à la fin du récit ?
L’attitude de Rose et de Judith est-elle justifiée (pp. 98 et 99) ? Que penser du fait que Julie jette
son i’noGo ? Les élèves échangeront sur ce point.
Activités en liaison avec la lecture : On situera sur une carte et sur un planisphère les lieux évoqués : la
chaîne de Brooks, l’océan Arctique, la mer de Chuckhee, la mer de Beaufort, la mer de Béring (pp. 12 et 13),
Barrow en Alaska, l’île de Nunivak, Point Hope, San Francisco (pp. 17, 18 et 19), Fairbanks (p. 65), etc.
En sciences, on expliquera les phénomènes relatifs à l’apparition du soleil : p. 17 (Le soleil ne se couchera
pas avant un mois.), p. 35 (Il fait à peu près aussi clair à minuit qu’à midi.), p. 77 (Le 24 août, le soleil s’attarde
pendant une heure au-dessus de l’horizon.) etc.
III. Dire / Quelques suggestions
Par groupes, les élèves prépareront la lecture à haute voix d’un passage qu’ils auront sélectionné. Ils
expliciteront les raisons de leur choix.
On s’essaiera à dire avec la prononciation que l’on imaginera, les textes en upick (par ex, pp. 15, 33, 159,
161).
IV. Écrire / Quelques propositions
Tout au long du récit, Miyax chante et improvise des paroles sur des airs qu’elle connaît ou invente. Les
lecteurs pourront, à leur tour, composer quelques courts textes en correspondance avec des épisodes qui les ont
touchés, en s’accompagnant de mélodies simples connues.
A la fin du roman, Miyax rebrousse chemin et revient vers Kapugen. Que va-t-elle devenir ? Va-t-elle,
comme le projetait la nouvelle femme de son père, apprendre à lire et écrire l’anglais à l’école de Kangik (p.
186) ? Va-t-elle finalement retrouver Amy ou organiser sa vie selon son rêve (voir p. 173) ? On imaginera une
quatrième partie dans laquelle on décrira la nouvelle vie la vie de Miyax.
© EDDL Paris 01, 2010