Lettre JC 2016 - Plateforme participative SRDEII
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Lettre JC 2016 - Plateforme participative SRDEII
Contribution au SRDEII de la Communauté de Communes de Berg et Coiron Contexte : La communauté de communes de Berg et Coiron a été créée en 2004. Elle compte 9 641 habitants, 14 communes dont 8 communes classées en zone de montagne. Les trois principales communes sont Villeneuve de Berg (3 023 habitants), Lavilledieu (2 055 habitants) et Lussas (1 120 habitants), les autres communes représentant 36% de la population. Traversée par la RN 102 qui relie Montélimar au Puy-en-Velay, elle est située à 20 km de la Vallée du Rhône, 30 minutes des échangeurs de Montélimar Nord ou Sud. C’est donc une communauté de communes (fortement) rurale (quelques 120 exploitations agricoles, générant 300emplois), avec une zone d’activité répertoriée comme stratégique sur le Sud Ardèche. Dominante déchets (traitement des déchets ultimes, transformation des déchets recyclable, traitement du verre…), carrière, casses automobiles. Cette zone, créée il ya plus de 40 ans, située en dehors des zones agricoles et habitables. 50 ha sont aménagés, ils accueillent 65 entreprises soit 350 emplois. 25 ha sont aménageables en ZAC), principalement propriété publique. C’est un territoire qui a également une vocation touristique affirmée : 10 500 lits touristiques, dont 5 500 marchands. Offre touristique tourisme vert, à proximité de Caverne du Pont d’Arc (x km). Pays d’Art et d’Histoire. Infrastructures nécessaires au développement économique Les infrastructures routières du Sud Ardèche constituent une des faiblesses du territoire pour le développement économique. La déviation du Teil inscrite au CPER devrait rapprocher la zone d’activité de Lavilledieu de la Vallée du Rhône et la rendre d’autant plus stratégique. Cependant, en dehors de la RN102 qui traverse la communauté de commune d’Est en Ouest, les communications vers le Sud et le Nord du territoire sont moins fluides. Le désenclavement de ces communes rurales passera par un meilleur accès au très haut débit et à la téléphonie mobile, désormais indispensable pour les activités touristiques mais également à l’arrivée de nouvelles populations et au développement du télétravail. Pour cela, il faut prioriser l’intervention du syndicat Ardèche Drôme Numérique sur les zones blanches et grises et nouer des partenariats avec les opérateurs de téléphonie mobile pour assurer une couverture universelle du territoire en 4G. Foncier immobilier d’entreprises Requalification et développement des zones d’activités : L’objectif de la communauté de communes est de rationnaliser et augmenter l’offre de foncier et d’immobilier économique en minimisant les conflits d’usage. La zone d’activité de Lavilledieu est idéalement placée, hors des terres agricoles et des zones urbanisées. Créée il y a 40 ans, une requalification est en cours. La Région doit continuer d’intervenir sur ce type d’opération en incluant la VRD mais également les aménagements paysagers, l’éclairage public et la 33 Grande Rue – 07170 Villeneuve de Berg Tél : 04-75-94-07-95 - Fax : 04-75-88-07-89 - [email protected] – www.bergetcoiron.fr sécurité. Ce type de règlement d’intervention doit aussi pouvoir s’appliquer également aux opérations d’extension et développement de zone. A compter de 2017, les EPCI auront compétence sur l’ensemble des zones d’activités économiques. La requalification des voiries sera à terme indispensable pour la maintien des activités existantes et le développement de nouvelles activités sur les zones d’activités de Lavilledieu (Persèdes), Villeneuvede-Berg (Lansas), St Jean le Centenier (Gare). Aides à l’immobilier d’entreprises Les EPCI sont désormais compétents en matière d’aide à l’immobilier d’entreprises. Il est cependant nécessaire que la Région s’engage par le biais d’une convention. C’est un point important pour les EPCI de pouvoir disposer d’outils pour l’accueil et le développement d’entreprises : pépinières, espace de coworking, ateliers relais, hôtels d’entreprises. Il est nécessaire de pouvoir investir dans de telles infrastructures avec la participation significative de la Région, mais également nécessaire de pouvoir animer ces infrastructures comme les pépinières et/ou espace de coworking. Le SRDEII doit permettre le soutien de la Région aussi bien sur le fonctionnement que sur l’investissement. Il conviendrait d’engager une réflexion qui dépasse le simple cadre de l’EPCI, pour éviter la multiplication de ce type de structures, pour qu’elles soient dimensionnées aux besoinx des porteurs de projets et pour éviter la concurrence entre EPCI. La façon la plus efficace et pertinente serait la création d’un schéma d’accueil et de développement des entreprises. Le périmètre du SCOT paraît être une bonne échelle. Se pose également la question de la coordination de cette réflexion et le rôle de la Région dans cette coordination. Enfin, ce type de réflexion pourra aboutir à des projets supra-intercommunaux. Nous en avons l’exemple sur l’Ardèche méridionale avec les 2 pépinières d’entreprises (L’Espélidou à Lachapellesous-Aubenas et Le Faisceau Sud au Teil). A nouveau se posera la question de la gouvernance de projets supra-intercommunaux. Aides aux entreprises Dans un contexte de baisse des dotations de l’Etat, la communauté de communes n’aura la possibilité d’intervenir en complément de la Région dans le cadre d’une convention qui limiterait très fortement sa participation. (participation de la Région d’autant plus importante que celle du Département est désormais impossible au regard de la Loi Notre). Innovation Le SRDEII donne les orientations relatives à l’aide à l’innovation. Il semble extrêmement important de pouvoir préciser la notion d’innovation. Pour les territoires ruraux, la notion d’innovation ne peut être la même que pour les grands centres urbains disposant de centres universitaires et de centres de recherche et développement. A côté du concept d’innovation technologique, il nous paraît important de pouvoir développer la notion d’innovation territoriale, c’est-à-dire de considérer comme innovant au niveau du territoire une réponse nouvelle (ou transférée dans un contexte nouveau) à une problématique et/ou à un besoin, en vue d’apporter une amélioration du bien-être et un développement local durable. Soutien à la filière des industries créatives, notamment des pôles images de la Région que sont Lyon (Pixels), Annecy (CITIA), Valence (Cartoucherie) et Lussas (Village documentaire). La communauté de communes, soutenue par la Région, crée un bâtiment pour permettre le développement de la filière du film documentaire à Lussas. Trois plateformes numériques doivent permettre la réalisation, la production et la diffusion de films documentaires vers des publics cibles. Le soutien de la Région durant la phase d’amorçage de projet est indispensable. (Citer Tënk ?) Faire de la transition énergétique une opportunité pour la communauté de communes : favoriser le développement de projets de production d’énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien) avec le maintien de fonds d’investissements régionaux (tels OSER) pour permettre à l’EPCI un codéveloppement dans ce type de projets. Formation La communauté de communes Berg et Coiron compte deux pôles de formation universitaire rattachés à l’Université Grenoble Alpes : le Master Création artistique Parcours Documentaire de création à Lussas, en lien avec l’association Ardèche Images, et à Mirabel, au Pradel, sur le Domaine Olivier de Serres les formations suivantes en lien avec le CERMOSEM : Licence professionnelle guide conférencier, Licence professionnelle métiers de la protection et de la gestion de l'environnement parcours gestionnaire des espaces naturels et de loisirs, Licence professionnelle protection et valorisation du patrimoine historique et culturel spécialité concepteur de produits touristiques patrimoniaux, Master Innovation et territoire - Parcours Tourisme, innovation, transition. L’enjeu est le maintien et le développement de ces deux cycles de formations supérieures présentes sur le territoire. Notamment la licence professionnelle « promoteur du patrimoine territorial » permet l’accueil et l’implantation de jeunes diplômés sur le Sud Ardèche. L’ouverture d’une option de formation de guide conférencier en septembre 2016 permet une professionnalisation des acteurs du tourisme et diversification de l’offre orientée vers le tourisme patrimonial, en lien avec l’espace de restitution de la caverne Pont d’Arc. Master II production et réalisation de films documentaire : directement en lien avec la structuration de la filière du film documentaire. C’est un des éléments du modèle économique (…). Par ailleurs, la mise en œuvre de MOOC pourrait palier à certains problèmes de mobilité de demandeurs d’emploi vers les grands centres urbains (transport et hébergement) après évaluation des besoins des entreprises locales. Tourisme : Dans la continuité de la stratégie départementale de développement touristique, la communauté de communes souhaite diversifier son offre avec la structuration d’une offre patrimoniale et d’une offre oeno-touristique via notamment les démarches de réseaux et de labellisation permettant de cibler une nouvelle clientèle pour le territoire. La diversification de l’offre par une offre de tourisme patrimonial est engagée avec 3 autres communautés de communes grâce à une labélisation « Pays d’Art et d’Histoire ». La Région devrait pouvoir poursuivre son engagement dans le soutien des actions mises en place par le Pays d’Art et d’Histoire du Vivarais méridional-Ardèche (qui regroupe les communautés de communes de Barres Coiron, Rhône Helvie, Du Rhône aux Gorges de l’Ardèche et Berg et Coiron) pour apporter une offre touristique complémentaire à la Caverne du Pont d’Arc, consolider l’offre touristique existante. De même, avec 8 autres EPCI d’Ardèche méridionale, et sous la maitrise d’ouvrage (conjointe) du Pays d’Ardèche méridionale (et de 2000 Vins d’Ardèche), la communauté de communes s’engage vers une labélisation « Vignobles et découvertes ». La mise en œuvre d’un programme d’actions nécessitera le soutien de la Région. Soutien à l’agriculture L’agriculture représente un pilier de l’économie de Berg et Coiron : près de 300 emplois, 7 millions d’Euros de chiffres d’affaires annuels pour les principales filières (viticulture, arboriculture, viande…), une meilleure résistance que le reste du département (évolution de la surface agricole utile, taille moyenne des exploitations…), un débouché pour bon nombre d’entreprises du territoire (entreprises d’approvisionnement, caves coopératives…)... 2 filières principales : la viticulture et l’élevage. Sur la base des besoins identifiés du secteur agricole, les élus de Berg et Coiron se sont fixé les priorités suivantes : - groupement d’employeurs – service de remplacement : poursuivre le soutien aux 2 associations, relance auprès des agriculteurs du territoire pour leur faire connaître le service ; - installation – transmission : lancer la mise en place d’un comité local d’installation. L’objectif de cette structure serait de faciliter la transmission d’exploitations et l’installation de nouvelles ; - pastoralisme : soutien à la filière en guidant les exploitants dans leur démarche de candidature à l’appel à projets Région – FEADER « mise en valeur des espaces pastoraux » ; - viticulture : soutien à la filière en s’impliquant dans la démarche régionale « vignobles et découvertes » ; - soutien aux circuits courts et aux filières locales. La Région a déjà soutenu la mise en place du groupement d’employeurs – service de remplacement à sa création en 2010. Concernant le soutien au pastoralisme, les éleveurs du territoire, soutenus par la communauté de communes et la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, rédigent actuellement une candidature à l’appel à projets Région – FEADER pour la « mise en valeur des espaces pastoraux » (mesure 07.61 du plan de développement rural 2014 – 2020). Concernant la viticulture, notre communauté de communes, en partenariat avec 8 autres et l’association 2000 Vins d’Ardèche, cherche à valoriser cette filière en candidatant au label régional « vignoble et découvertes ». L’engagement de la Région dans ces projets, ainsi que dans le soutien à des démarches vitales pour le maintien de l’activité agricole (installation – transmission d’exploitations, circuits courts, filières locales) … permettra à notre agriculture, et donc à notre économie, de rester dynamique et synonyme d’emplois.