Bolivar - Théâtre Forum Meyrin

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Bolivar - Théâtre Forum Meyrin
Dossier de presse
Théâtre
Bolivar :
fragments d’un rêve
D’après William Ospina
Mise en scène et adaptation Omar Porras
Teatro Malandro
© Julien Arango
Du mardi 28 septembre au dimanche 10 octobre 2010 à 20h30
(sauf les 3 et 10 octobre à 17h, relâche le 4)
1, place des Cinq-Continents
1217 Meyrin / www.forum-meyrin.ch
Relations Presse: Ushanga Elébé 022 989 34 00
[email protected]
Assistante: Camille Dubois
[email protected]
Distribution
Texte William Ospina
Adaptation et mise en scène Omar Porras
Assistante à la mise en scène Jane Piot
Composition et direction musicale Erick Bongcam
Interprétation Omar Porras, Carlos Gutierrez, Juanita Delgado, Zoraida Rojas, Erick
Bongcam, Elio Seliano Patiño, Yeison
Carrillo, Luis Carlos Celis, Andrés Rodriguez, Luis Eduardo Garzón
Création scénographie et accessoires Amélie Kiritzé-Topor
assistée par Julian Hoyos
Création costumes Adan Martinez
Postiches Herman Santa Cruz
Construction décor Carlos Gonzalez et Jean-Marc Bassoli
Accessoiristes Alveiro Riaño, Simon Rojas et
Laurent Boulanger
Direction technique Cécile Bickart
Régie plateau Jean-Marc Bassoli
Son Maxime Humbert
Lumière Mathias Roche
Habilleuses Marucha Castillo
Traduction de l’espagnol Tania Roelens
Production Teatro Malandro, Genève, Suisse
Coproduction Théâtre Forum Meyrin, Genève - Suisse, Teatro, Colon-Ministère de la
Culture - Colombie, Grec Festival,
Barcelone-Espagne, Espace Malraux, Chambéry - France,
Centre National de Création et de Diffusion Culturelles,
Châteauvallon - France (dans le cadre d’une résidence de création)
Avec l’appui de la Ville de Genève - Département de la culture
Avec le soutien de la République et Canton de Genève, de la Commune de Meyrin,
Pro Helvetia, Fondation Suisse pour la culture, Fondation Meyrinoise pour la Promotion Culturelle Sportive et Sociale et ALODHE, association théâtrale de Bogota Colombie.
Le Teatro Malandro est en résidence au Théâtre Forum Meyrin
Durée 1h40
Spectacle en espagnol surtitré en français
Ce spectacle s’inscrit dans l’abonnement commun
Théâtre Forum Meyrin / Théâtre de Carouge / Théâtre Le Châtelard
Théâtres partenaires du Théâtre Forum Meyrin
Théâtre de Carouge-Atelier de Genève
Théâtre du Chatelard
Les à-côté du spectacle
Le Teatro Malandro fête ses 20 ans!
Vendredi 1er octobre
Concert à l’issue de la représentation
A l’occasion de ses vingt ans, le Teatro Malandro vous invite à une aventure musicale:
un concert inédit avec les musiciens du spectacle Guacharaca Malandro. Une invitation au voyage et à la danse inspirées de la culture musicale folklorique colombienne:
la Llanera et le Vallenato.
Samedi 9 octobre à 17h
Genèse d’un projet théâtral
Dialogue entre Omar Porras et William Ospina
A travers Simon Bolivar, Omar Porras renoue avec ses racines culturelles en faisant
appel pour le texte à l’immense poète, romancier et essayiste colombien, William Ospina.
Les deux hommes, qui ont travaillé sur ce spectacle pendant plus d’un an, dialogueront
avec le public et raconteront comment l’on fait revivre une figure aussi légendaire que
celle du Libertador Simon Bolivar. A travers le verbe, mais aussi l’image et surtout des
rythmes inspirés des musiques traditionnelles colombiennes.
Durée 1h30 / Tarif Fr. 5.-
Le projet
Le projet Bolivar, par essence intime, incarne le rêve de tout exilé : réunir en un même
corps les deux points d’ancrage d’un seul individu, à savoir sa langue maternelle et
son histoire d’une part, son continent d’exil et sa culture d’adoption d’autre part. Une
association européoamérindienne qui nourrit ce monologue épico-musical en interrogeant la mémoire.
Ce projet est un écho à notre histoire contemporaine. Cette voix pour la liberté des
peuples opprimés raisonne aujourd’hui. L’histoire pour la libération de ces cultures
ancestrales se raconte à travers le récit des années d’exode d’un homme qui s’est engagé pour la conquête de la liberté.
Le parcours de cet homme est raconté à travers le prisme de l’auteur, essayiste et
journaliste William Ospina. Ce texte épico-musical est jalonné de textes d’auteurs, de
lettres, de discours politiques, de manifestes, de récits de guerre, d’images, de références personnelles, et d’expériences privées propre à l’homme Omar Porras.
En écho à cette voix fondatrice se fait entendre celles de nos contemporains, pareillement mobilisés par un souci d’équité et de juste fraternité.
« Une exigence d’ordre conceptuel est essentielle pour le montage de ce projet, dans
la mesure où elle représente l’incarnation d’un homme en tant que créateur d’un nouveau monde mais également des forces d’une époque. »
William Ospina
Le rêve de Bolivar
Le cri de libération qui retentit à Bogotà, le 20 juillet 1810 amorce la marche vers l’indépendance du peuple colombien.
En juillet 2010, la ville de Bogotà et l’ensemble de la Colombie ainsi que de nombreux
pays d’Amérique latine fêtent le bicentenaire de l’indépendance. En parallèle en 2010,
le Teatro Malandro, la compagnie suisse dirigée par Omar Porras, fête ses 20 ans
d’existence : vingt années d’expérience de pratique théâtrale qui ont donné forme à
l’élaboration d’une méthode rigoureuse du jeu de l’acteur, du jeu masqué et du travail
corporel. A l’occasion de tous ces événements, Omar Porras voudrait relier grâce à ce
nouveau projet son parcours théâtral en Europe avec l’histoire de son pays.
« Il y a deux cents ans un homme eut un rêve : celui de transformer en républiques des
nations saccagées par l’arrogance et la tyrannie. Du haut d’une cime, il vit la terre des
anciens empires d’Amérique, et leurs peuples enchaînés par l’ignorance et la soumission. L’infamie avait duré trop longtemps. Il emprunta à Rousseau ses mythes, à Napoléon ses gestes, à Voltaire son esprit critique, à Humboldt son amour de la nature,
à Montesquieu ses idées, aux révolutionnaires français leur radicalité, à Spinoza son
panthéisme, et animé de passion et de générosité, il convertit les cavaliers pauvres
des grandes plaines en centaures de la liberté. Son rêve semblait impossible : libérer
les nations, réformer les coutumes, donner forme et caractère à ceux qui avaient vécu
dans l’invisibilité et l’inexistence. Et le monde su alors que les terres qui avaient été
profanées par l’atrocité des conquistadors et la convoitise des commerçants connaîtraient désormais la fierté et la dignité.
Bolivar, le premier latino-américain, était un homme de paix. Il était un ami, il était un
Don Juan, il était un promeneur solitaire, un lecteur, un maître. Il pratiquait les arts
civils de l’amour et de la danse. Certes, l’histoire l’obligea à s’engager dans la guerre
et à être implacable, mais la guerre n’était que son instrument, et non son idéal. En
effet, son rêve libéral d’amour et d’amitié, de passions civiques, d’unité des nations,
de modernité et d’authenticité n’était possible que dans la paix. Et tandis que l’Europe
l’acclamait, tandis que Byron mourait pour lui dans les marécages de Missolonghi,
tandis que la république luttait pour frayer son chemin dans le monde entier, Bolivar,
parmi les plus indociles, semait un continent des graines de l’arbre de la liberté et
mourut avec l’idée que son rêve était sans doute une folie.
Aujourd’hui, deux cents ans plus tard, nombreux sont ceux qui prétendent l’incarner,
mais nul n’a pu encore égaler son éloquence, son élégance, sa lucidité, sa générosité ni
sa passion. Le rêve du promeneur solitaire est plus vivant que jamais dans ce continent
qui est la nation de toutes les races, de tous les dieux, de tous les arbres, de toutes les
eaux, de toutes les musiques. Bolivar continue à nous enseigner que, dans un monde
où le désert croît, seule la pluie de l’enthousiasme et le vin de la liberté peuvent faire
fleurir encore la promesse inscrite dans le coeur des êtres humains : la dignité des
créatures, les forêts intactes, les airs de musique, l’eau pure de l’avenir. »
William Ospina
Un poème épico-musical
Bolivar : fragments d’un rêve se développe comme un monologue dans lequel le personnage central – Simon Bolivar –, accompagné alternativement de musiciens et de
figurants, affronte une série de situations qui figureront de façon mythique les diverses vicissitudes de sa vie. Tous les dialogues s’articulent autour du protagoniste.
Les figurants et les acteurs incarnent des personnages et des forces de la nature. Les
musiciens définissent en même temps le rythme de l’action, le climat mental des événements et la saveur locale des situations.
A travers la référence au dernier voyage de Simon Bolivar qui remonte une dernière
fois le fleuve Magdalena, rejoignant la ville de Santa Marta sur la côte caraïbe de Colombie, des thèmes rythmiques et mélodiques parviennent à nos oreilles, telles des
variations autour des musiques traditionnelles des sites traversés.
La rencontre d’Omar Porras avec Erick Bongcam, compositeur colombien, est en ce
sens essentielle. Erick Bongcam, de par sa connaissance précise des musiques traditionnelles colombiennes, soutient le projet musical dans sa forme originale et dans
son lien à la musique folklorique.
La musique est en effet centrale et fondatrice. Colonne vertébrale, elle est le récit
même de ce projet. En écho aux musiques traditionnelles colombiennes, aux folklores, aux rites, aux croyances, aux chants et aux mélodies ancestrales le projet Bolivar
retrace le cours de l’histoire des peuples indigènes et de leurs racines.
Pour ce spectacle, Omar Porras a été inspiré par deux types de musiques traditionnelles colombiennes, représentatives quant à leur lien à la narration, à la mémoire
populaire et à la tradition de la transmission orale : la musique Vallenato et la musique
Llanera.
La musique Vallenato est une des musiques folkloriques essentielles. Cette musique
se développe autour de 4 rythmes (le paseo, le merengue, la puya et le son). Un chanteur, souvent accordéoniste, est accompagné par un percussionniste et un joueur de
guacharaca (morceau de canne à sucre, tube cannelé et évidé qui se joue frotté par un
pics de métal planté dans un manche en bois). Le chant rapporte des récits de la vie
quotidienne, les légendes anciennes, les mythes fondateurs, des aventures et mésaventures amoureuses, des joies et des peines. A chaque rythme choisi correspond un
type de mélodie à partir de laquelle se développe le thème chanté.
La musique Llanera est plus spécifique à la région de los Llanos orientales, limitrophe
avec le Venezuela (bassin des plus ferventes troupes de soldats ayant accompagné Bolivar). La musique llanera s’illustre par de longs poèmes épiques chantés/parlés par
un chanteur, qui est accompagné par un joueur de harpe, un joueur de cuadro (petite
guitare à 4 cordes) et un joueur de maracas.
L’idée d’aborder les thèmes musicaux de ce nouveau spectacle à partir de ces deux
cultures musicales permet d’approcher l’espace musical avec une richesse infinie.
Monologue épique ou récital théâtral, Bolivar : fragments d’un rêve est également le
fruit de rencontres musicales au centre des communautés où la force de la terre et de
ses racines raconte l’histoire des peuples et de leurs croyances.
Biographies
William Ospina
Texte
William Ospina, personnalité influente du monde littéraire colombien est né en 1954,
à Padua dans un village des Andes.
Etudiant en droit et sciences politiques de l’Université de Santiago de Cali, il se consacre dès 1975 au journalisme et à la littérature. Entre 1979 et 1981, il voyage à travers
l’Europe tant en Allemagne, en Belgique, en Italie, en Grèce, qu’en Espagne. En 1981,
il décide de retourner en Colombie et s’installe à Bogotà. En 1982 il reçoit le Premier
Prix national d’essai de l’Université de Nariño En 1986, il publie son premier recueil
de poèmes Hilo de Arena. De 1988 à 1989, il est rédacteur de l’ édition du dimanche du
journal La Prensa de Bogotá. Il écrit également différents essais sur Lord Byron, Edgar
Allan Poe, Léon Tolstoï, Charles Dickens, Emily Dickinson, Les Milles et une nuits, Alfonso Reyes, Estanislao Zuleta, la littérature arabe, etc.
En 1992 il obtient le premier Prix National de Poésie de l’Institut colombien de la
culture. Il est considéré comme un des poètes et des essayistes les plus engagés de ces
dernières générations.
Sa poésie et ses nombreux essais philosophiques et politiques traduisent son intérêt
et son sens critique au regard de l’histoire, du monde moderne et de la violence de la
société. Son premier roman Ursúa (2005) où il traite de l’histoire de Pero de Ursuà,
conquistador espagnol fondateur de la ville colombienne de Pamplona rapporte un
témoignage dramatique sur la colonisation et la conquête de l’Amazone. Ce roman a
reçu un très grand succès ainsi que le second volet El pais de la canela qui a reçu le prix
Romulo Gallegos, prix littéraire le plus prestigieux d’Amérique latine.
Omar Porras
Mise en scène
Metteur en scène et acteur suisso-colombien, directeur du Teatro Malandro créé à
Genève en 1990, Omar Porras a la particularité de mettre en scène des spectacles de
théâtre et d’opéra. Au sein du Teatro Malandro, centre de création, de formation et de
recherche il développe une démarche créative très personnelle, basée sur le mouvement. Sa technique théâtrale s’inspire à la fois de la tradition occidentale et orientale,
comme la biomécanique, le théâtre balinais, indien et japonais.
Nourri de culture sud-américaine et de connaissances des pratiques du jeu masqué du
monde entier, formé à la danse et à la musique, il a développé un type de théâtre qui se
rapporte à un «étrange et merveilleux voyage» : celui de la création d’un personnage
masqué, à travers une histoire riche et complexe, au service d’un texte écrit.
Ses spectacles regorgent d’une énergie qui galvanise et euphorise. Cette énergie est
produite par les acteurs eux-mêmes métamorphosés, transformés en créatures inventives, humaines et plus qu’humaines, qui rapportent des événements simples, drôles
ou tragiques, rendus extraordinaires et ultra théâtralisés par le truchement du masque et du geste.
Entouré par ses acteurs ainsi transformés, Omar Porras explore les grands mythes
commes les Bacchantes , Don Quichotte, Faust ou encore Don Juan en les abordant par
sa multi-culturalité, à la fois sud-américaine et européenne.
La rencontre de deux hommes
William Ospina et Omar Porras se rencontrent à Bogotà. Cette amitié née autour d’un
des spectacles d’Omar Porras est immédiate et saisissante. Très rapidement, le lien à
la terre natale nourrit leur relation et la connaissance commune de la culture européenne et de ses auteurs les unit durablement.
L’opportunité de poursuivre cette rencontre autour de la figure de Simon Bolivar s’est
naturellement imposée. Le champ libre offert à William Ospina autour de la rédaction
de ce projet atypique l’a intrigué. Réfléchir le thème de ce récit de vie autour de la
figure de Simon Bolivar et approfondir le champ de ses recherches avec et à partir de
la démarche théâtrale d’Omar Porras l’a grandement intéressé.
Lectures, recherches historiques, études secondaires, textes d’auteurs de références,
écrits politiques, philosophiques, etc. toutes les intuitions conduisent à approcher au
mieux le sujet, à le cerner et à en distinguer l’essence. Des discussions ininterrompues
à de nouvelles propositions, le texte est en train de s’écrire et de s’enrichir. Des aménagements, des ajouts, des modifications seront à envisager par la suite. Le regard
du dramaturge habitué du théâtre d’Omar Porras, Marco Sabbatini, va permettre une
synthèse et une structure. Très rapidement une proposition théâtrale va naître. Le
thème est riche ; les envies sont folles, la partition musicale toute à inventer…
L’Amérique Latine est là dans son essence, la force des musiciens est la magie. Le théâtre d’Omar Porras, son regard, son énergie et sa vision de l’homme Simon Bolivar et
de l’humanité en général permettent une proposition étonnante.
Renseignements et locations
Théâtre Forum Meyrin
Place des Cinq-Continents 1 / 1217 Meyrin
Du lu au ve de 14h à 18h
ou par téléphone au 022 989 34 34
Achat des billets en ligne sur
www.forum-meyrin.ch
Accès
En voiture: direction aéroport-Meyrin ;
sur la route de Meyrin, après l’aéroport,
prendre à droite avenue de Mategnin, ensuite avenue de Feuillasse, direction Forum
Meyrin puis suivre parking Centre commercial. Deux grands parkings gratuits à disposition
En tram: N°14 ou 16 arrêt Forumeyrin
En bus: N°57 arrêt Forumeyrin
Prix des billets
Plein tarif : Fr. 39.- / Fr. 32.Prix réduit : Fr. 30.- / Fr. 25.Prix étudiant, chômeur : Fr. 18.- / Fr. 15.Partenaire Chéquier culture
Les chèques culture sont acceptés à nos
guichets
Autres points de vente
Service culturel Migros
Rue du Prince 7, Genève
Du lu au ve de 10h à 18h
ou par téléphone 022 319 61 11
Migros Nyon-la-Combe
Rue de la Morâche 6, Nyon
Du lu au ve de 8h30 à 18h30 /
ve de 8h30 à 20h / sa de 8h à 17h
Sur place uniquement
Stand Info Balexert
Avenue Louis-Casaï 27, Genève
Lu, ma, me de 9h à 19h / je de 9h à 21h /
ve de 9h à 19h30 / sa de 8h30 à 18h
Sur place uniquement