Regression psycho-motrice
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Regression psycho-motrice
PRISE EN CHARGE KINÉSITHÉRAPIQUE EN GÉRIATIE REGRESSION PSYCHO-MOTRICE Yves ANANI Master en Kinésithérapie et Réadaptation 1 REGRESSION PSYCHO-MOTRICE PLAN Introduction 1. Description clinique 2. Physiopathologie du RPM 3. Evaluation du RPM 4. Approche thérapeutique 5. Conclusion 2 INTRODUCTION (1) Sous d’autres cieux: o Médecin de famille sollicité fréquemment pour 1ère chute ou chutes répétées Interrogatoire, peur de chute donc limitation des AVJ o Glissade dans le lit ou difficulté à passer de son lit au fauteuil Dans ces 2 cas, RPM ou DPM Entité sémiologique décrite par Pr Gaudet en1985 3 ITRODUCTION (2) Développée par le Pr PFITZENMEYER et équipe But: décrire entité, faire son évaluation et proposer une approche thérapeutique 4 DESCRIPTION CLINIQUE (1) deux formes cliniques de RPM appelée de nos jours syndrome de désadaptation PM: aiguë, début brutal suite à: Déclencheur physique (chute) déclencheur psycho-affectif (deuil, stress, modification environnement) progressive liée soit à: restriction d’activités physiques profond ralentissement psychomoteur (démences sous-corticales, 5 DESCRIPTION CLINIQUE (2) handicaps sensoriels mal compensés responsables d’un état de désafférentation) MANIFESTATIONS CLINIQUES 1ère forme: peur panique, sidération automatismes acquis 2ème forme: appauvrissement PM dû à sous-exploitation schémas moteurs automatiques (SMA), patient utilise donc SM erronés (marche précautionneuse) 6 DESCRIPTION CLINIQUE (3) CARACTERISTIQUES Trois dimensions: motrice, psycho-comportementale et fonctionnelle o Dimension motrice: rétropulsion tronc, perception subjective de la verticalité, peur vide antérieur, difficulté à l’antépulsion, hypertonie oppositionnelle, réflexes inadaptés (grasping), appuis paradoxaux. 7 DESCRIPTION CLINIQUE (4) o Dimension psycho-comportementale: se remarque surtout dans forme chronique – bradyphrénie (ralentissement idéatoire, apathie, manque d’initiative et indifférence) - troubles mnésiques et du langage - déficit des fonctions exécutives notamment de la planification et troubles visuo-constructifs (test horloge pathologique) 8 DESCRIPTION CLINIQUE (5) - anxiété déclenchée par toute tentative mobilisation ou verticalisation (staso-baso-phobie) o Dimension fonctionnelle - peur de tomber (perte moyens de contrôle) - Limitation dans activités et déplacements - Incapacités et altération qualité de vie => institutionnalisation - troubles de l’équilibre et de la marche, peur de chute 9 PHYSIOPATHOLOGIE (1) - Décompensation du système sous-cortico-frontal - Non mise en évidence d’une localisation neurologique centrale précise par données morphologiques par imagerie - plutôt une atteinte des systèmes de connexion sous-cortico- frontaux(altération des cornes frontales directement corrélée aux troubles posturaux et de la marche et aux troubles dysexécutifs) 10 PHYSIOPATHOLOGIE (2) - Littérature décrit existence d’affections chroniques prédisposantes: atteintes vasculaires cérébrales ( démence vasculaire sous- corticale) maladies neuro-dégénératives ( maladie de Parkinson, démence de type Alzheimer et démence frontale) hydrocéphalie normotensive facteurs de risque comme dépression et non utilisation facteurs aiguës: hypotension artérielle sévère, déshydratation, médicaments neuro, alitement prolongé.) 11 EVALUATION DU SYNDROME DE RPM Kinésithérapeute réalise: - TMM qui comporte 20 items en DD, assis, debout et lors de la marche. Un score <16/20 évoque une RPM - Tinetti, Timed get up and go, Fukuda, hand- grip et le test orthostatique - existence d’échelles pour évaluer la peur de chute et les répercutions sur les AVJ (ABC, FES) 12 APPROCHE THERAPEUTIQUE (1) ERGOTHERAPEUTE PSYCHOLOGUE ASSISTANT SOCIAL INFIRMIER MEDECIN KINESITHERAPEUTE DIETETICIENNE 13 APPROCHE THERAPEUTIQUE(2) - Revalidation précoce par un programme sur 1 à 10 semaines - Approche plus globale où kinésithérapeute, ergothérapeute, médecin et infirmier collaborent - Progrès basés sur la reprise de confiance suite à réussite de petites étapes par répétition des séances - Objectifs de la kinésithérapie: travailler la verticalisation à l’aide appareil de standing 14 APPROCHE THERAPEUTIQUE (3) travailler le vide antérieur corriger la compensation du tronc pour en obtenir antépulsion en réapprenant au patient à segmenter ses mouvements afin d’améliorer gestes fonctionnels tels que les transferts. travailler le transfert d’appui et la conscience de la verticalité stimuler l’équilibre proprioceptif sur des plateformes adaptées initier séances de groupe pour améliorer peur de chute 15 CONCLUSION Des signes cliniques suffisent au médecin pour l’orienter vers le diagnostic d’une RPM. La pec interdisciplinaire doit être précoce, incluant une évaluation gériatrique globale. La kinésithérapie et l’ergothérapie permettent de faire régresser dans un grand nombre de cas les symptômes et de restaurer ainsi l’autonomie et une meilleure qualité de vie au patient. Le pronostic de récupération est meilleur dans les formes aiguës que les progressives liées à une atteinte vasculaire de type ischémique chronique de la substance blanche. 16 MERCI POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION 17