la banque - Roularta
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www.trends.be 2013 PROVINCE DE LIÈGE Découvrez les 200 entreprises les plus performantes ÉCONOMIE ET FINANCES • 38 E ANNÉE • N°09 • € 5,50 • P509559 • 28 FÉVRIER 2013 LA BANQUE, NOUVELLE SIDÉRURGIE ? La moitié des banques belges vont encore réduire leurs effectifs dans les 6 mois > Internet, nouvelles réglementations : la complexité du métier augmente Peut-on toujours faire carrière en banque ? PLATS PRÉPARÉS Le secteur accuse le coup en Belgique LA MÉTÉO, tout un business ! IMAG E GL O BE Bizz STARTER : NUMERI’ZIK 80 Pour l’instant, Numeri’zik compte 80 clients, essentiellement des commerçants de proximité. LA RADIO SUR MESURE DES COMMERÇANTS Guillaume Tilleul est un homme de radio. Mais vous n’avez jamais entendu sa voix sur les ondes. Son truc, c’est la création de radios Internet (le site web de la RTBF utilise son logiciel), de radios d’entreprises et de radios personnalisables, via sa société Numeri’zik. Le concept ? Proposer aux commerçants et aux indépendants de créer pour leurs points de vente une identité sonore sur mesure. «Il s’agit d’un nouveau modèle de média, combinant radio et télévision», explique l’entrepreneur. Un média qui permet de sélectionner sa propre programmation musicale parmi une vingtaine de styles (jazz, pop, rock, classique...), ainsi que les publicités qui seront diffusées. «D’abord celles du commerçant lui-même, mais aussi d’autres annonces locales qui ont un rapport avec son secteur d’activité.» A cela s’ajoute la possibilité d’afficher sur l’écran les promotions du magasin, des flashs infos, un journal sportif, la météo, les horaires de transports en commun et une dizaine d’autres options disponibles. Le tout pour un prix mensuel de 49 à 199 euros. «J’ai des concurrents dans tous ces secteurs, mais aucune offre ne combinait tous ces paramètres», résume-t-il. Créée il y a à peine six mois, Numeri’zik grandit et occupe une dizaine de personnes. Essentiellement active dans la région de Tournai, la société compte se déployer en Wallonie et à Bruxelles, mais aussi dans le nord z MÉLANIE GEELKENS de la France. WWW.TRENDS.BE | 28 FÉVRIER 2013 63 GETTY BIZZ TECHNOLOGIES SMARTPHONES ET TABLET T ES Paradis artificiel Les smartphones et les tablettes sont devenus des objets si fonctionnels que tout le monde les utilise avec facilité, les enfants comme leurs grands-parents! Si la chose ne pose pas de problème dès l’adolescence, la question de l’accès des tout-petits à ces technologies est au cœur d’un vif débat qui vise à définir si oui ou non, smartphones et tablettes sont vraiment une bonne idée pour les marmots. Eléments de réponse... THOMAS DEBELLE ET BENOÎT DUPONT 64 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE ujourd’hui posséder un smartphone ou une tablette n’a vraiment plus rien d’exceptionnel. Il y en a pour tous les goûts, pour toutes les bourses et toutes les envies. Du modèle d’entrée de gamme qui assure le minimum syndical à la version complète façon «Terminator de la technologie» mobile et tactile, il est facile de trouver écran à sa main! Maintenant que le mar- A ché des adultes — la fourchette est large dans ce secteur et va de l’adolescence aux plus de 60 ans — est converti à l’usage, l’heure est venue pour les constructeurs de s’attaquer aux deux bastions que restent les seniors et les enfants. Si l’idée d’offrir une tablette aux premiers ne pose pas vraiment de cas de conscience, le fait de mettre un tel objet entre les mains des plus petits est un geste auquel il convient de réfléchir. L’enfance de l’art Sur un plan purement économique, proposer des tablettes ou des applications smartphones pour enfants est une excellente idée. Outre le fait qu’ils sont souvent à l’origine de l’impulsion d’achat, les parents acceptent d’équiper leur progéniture avec des objets «adaptés» qui évoquent ceux qu’ils utilisent en tant qu’adultes. Ainsi une récente étude menée par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) français,équivalent de notre Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA aussi) belge, confirme que selon 71% des parents interrogés, leur(s) enfant(s) de moins de 12 ans «utilise fréquemment ou de temps en temps» la tablette présente dans le foyer, et 43% le smartphone. «Cette étude met en lumière l’éducation au numérique, et par le numérique, des plus jeunes enfants, Une tablette «pour adultes» autorise une évolution au rythme de l’enfant, là où les tablettesjouets sont forcément plus limitées et donc vouées à devenir obsolètes. sionnelle pour le smartphone (43%, dont 16% d’utilisation fréquente)». Mais cette étude démontre aussi et surtout que l’intérêt des plus jeunes pour ces outils numériques est «souvent consciemment initié par les parents». Ainsi 38% des possesseurs de smartphone ou de tablette affirment avoir déjà acheté «au moins une fois une application spécialement conçue pour un enfant de moins de 12 ans», et 27% confirment l’avoir fait plusieurs fois. Parmi les applications les plus fréquentes, on trouve les jeux (84%), les applications éducatives (46%), et enfin les applications qui racontent des histoires (36%). «Ces nouveaux comportements n’inquiètent pas les pour enfants peut-on lire au fil de l’étude. Habitués de plus en plus tôt à utiliser tablettes et smartphones, ils intègrent dès leur plus jeune âge les nouvelles techniques d’information et de communication. Dans les foyers qui possèdent une tablette tactile, son usage est «fréquent dans presque un tiers des cas (30%)», et les enfants s’en servent aussi bien que des adultes. On observe également des taux intéressants de pratique fréquente ou occa- parents puisque 76% considèrent que c’est une bonne chose que les jeunes enfants se familiarisent, de plus en plus tôt, avec les nouveaux outils numériques», explique l’étude dans laquelle seuls 19% des parents voient tout cela d’un mauvais œil. Des tablettes sous le sapin Inévitablement, et vous l’aurez compris, au-delà des chiffres, tout le débat est là: est-il pertinent, d’un point de vue éducatif ou dans la construction psychomotrice d’un enfant, de le soumettre aux derniers outils numériques à la mode? Si l’on en croit les marchands de jouets (ou de produits destinés aux enfants), la réponse est oui, quand on voit le nombre de «tablettes» présentées à Noël et leur incroyable succès. Meep d’Oregon Scientific pour les 5-10 ans (150 euros), Ultra Power Touch de Lexibook pour les 6-11 ans (150 euros), LeapPad de Leapfrog pour les 4-9 ans (90 euros), ou encore Storio 2 de VTech pour les 3-9 ans (120 euros) ne sont que quelquesuns des exemples de jouets imitant ceux des adultes, mais dans des versions pensées pour nos têtes blondes. Alors que valent vraiment ces produits? Les avis divergent, allant du très réussi au monstrueusement mercantile. Pour nous, c’est plutôt la voie médiane qui prime. Si le Meep et l’Ultra Power Touch profitent d’atouts non négligeables (comme la présence d’Android 4.0), il ne faut s’attendre néanmoins à une ouverture d’exploitation totale. Les autres modèles font par contre triste mine face aux tablettes classiques comme l’iPad et le Galaxy Tab qui ne se destinent pas aux enfants. Au final ces produits colorés, sonores et proches d’une «vraie» tablette, comblent un vide en permettant aux plus jeunes d’accéder à un support tactile, tandis que les adultes offrent à leurs enfants une première approche de la technologie avec un objet adapté, sans être trop onéreux. On pourrait penser, un peu naïvement, que nous avons là le meilleur des deux mondes. Or c’est sans doute ailleurs qu’il faut aller le chercher... De l’intérêt des tablettes pour enfants Nous le voyons avec les tablettes classiques (Apple, Samsung, Microsoft, Archos, etc.), ce n’est pas forcément le support ou la fiche technique qui fait la pertinence de l’objet, mais le catalogue d’applications qu’il peut offrir. Un iPad sera bien plus pertinent pour un enfant que toutes les tablettes-jouets que nous pourrions lui présenter, dès lors que nous aurons pris soin de paramétrer la tablette WWW.TRENDS.BE | 28 FÉVRIER 2013 65 ≤ BIZZ TECHNOLOGIES 38 POUR CENT des possesseurs de smartphone ou de tablette affirment avoir déjà acheté «au moins une fois une application spécialement conçue pour un enfant de moins de 12 ans. 66 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE QUE VALENT CES PRODUITS? Si le Meep et l’Ultra Power Touch profitent d’atouts non négligeables, la gamme de tablettes élaborées pour les enfants fait triste mine face aux tablettes classiques comme l’iPad et le Galaxy Tab. PG pour éviter les problèmes (contrôle parental, accès non autorisé à Internet, etc.), et que nous aurons téléchargé des applications spécifiques. Si pendant longtemps, elles furent une denrée rare, de plus en plus de développeurs et d’éditeurs ont bien compris l’intérêt de s’adresser aux plus jeunes par le biais d’applications ludiques, éducatives, artistiques et férocement interactives. Ainsi une tablette adulte autorise une évolution constante au rythme de l’enfant, là où les tablettesjouets sont forcément plus limitées et donc vouées à devenir obsolètes plus ou moins rapidement. Certes le prix n’est pas le même, et certains auront plus de mal à confier une tablette à 700 euros à un bambin, mais sur la durée, l’investissement semble plus malin. Reste la question que nous posions plus haut, celle de la pertinence. Pour le psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron,«la tablette doit rester un jouet et ne pas devenir un outil d’apprentissage précoce. Contrairement à ce que l’on croit, les enfants ne sont pas spontanément attirés par ces écrans. L’enfant a envie de jouer aux mêmes jeux que les adultes, il calque ses gestes et attitudes sur les leurs. Si vous mettez une tablette dans sa chambre il n’y touchera pas, c’est quand il verra que ses parents s’y intéressent qu’il s’y intéressera, et une tablette ne le rendra pas plus intelligent. On éveillera davantage un tout-petit avec un jeu de cubes ou un ballon qu’avec un jeu sur écran». Voilà qui pourrait tordre le cou à bien des certitudes et autres affirmations commerciales! Quoi qu’il en soit, les spécialistes de la petite enfance, conscients de ne pas avoir le recul nécessaire pour énoncer un avis clair, étayé et tranché, s’accordent cependant sur plusieurs points. A commencer par la gestion de ces objets technologiques: «Une tablette ne rendra pas un enfant plus intelligent. On éveillera davantage un tout-petit avec un jeu de cubes ou un ballon qu’avec un jeu sur écran.» SERGE TISSERON, PSYCHIATRE ET PSYCHANALYSTE. «Les écrans font partie du monde dans lequel grandissent les enfants, explique le psychanalyste Thierry Roth. Je ne vois pas pourquoi ce serait plus mauvais qu’une autre activité. Il faut voir les applications qu’il y a dessus, si c’est éducatif ou abrutissant. En revanche, il ne faut pas les scotcher des heures et des heures devant cet écran et isoler l’enfant. Si les parents s’en servent pour avoir la paix, ça peut être nocif.» A l’heure où Fisher Price, chantre de la petite enfance, présentait lors du Consumer electronic show 2013 un étui pour iPhone ressemblant à s’y méprendre à un hochet avec anneaux pour se faire les dents, il convient donc aux parents d’être responsables. C’est à eux de gérer la manière dont l’enfant va et doit utiliser une tablette ou un smartphone. Plus celuici sera petit, plus la durée d’exposition devra être courte. Privilégier aussi les contenus adaptés, et partager avec son enfant l’activité est une approche préconisée par les spécialistes. Des conseils qui pourront aider les plus de 60% de parents qui ont plus de cinq applications pour enfants dans leur tablette ou leur smartphone... et les 60% d’enfants qui utilisent des applications ludo-éducatives plus de z quatre fois par semaine. PARTICIPEZ AVEC VOS COLLÈGUES AUX EUROPEAN COMPANY GAMES. LE PLUS GRAND ÉVÉNEMENT SPORTIF POUR LES SOCIÉTÉS EUROPÉENNES. ANVERS 20-21-22 SEPTEMBRE 10 SPORTS DIFFÉRENTS, TOUT LE MONDE PEUT Y PARTICIPER ! MOTIVEZ AUTANT DE COLLÈGUES QUE POSSIBLE ET INSCRIVEZ-VOUS IMMÉDIATEMENT ! www.europeancompanygames.com BIZZHARVARD BUSINESS REVIEW L E S E SPAC E S DE COWOR K ING , VIRTUEL S OU PHYSIQ UE S , ON T L A COT E La troisième vague du Aujourd’hui, les gens sont de plus en plus libres de travailler où et quand ils le souhaitent. Quelles sont les attentes des meilleurs d’entre eux visà-vis de l’entreprise? TAMMY JOHNS ET LYNDA GRATTON i vous cherchez à analyser trois décennies d’évolution du travail intellectuel regroupées au sein d’une carrière, pourquoi ne pas vous pencher sur celle de Heidi McCulloch? Diplômée en arts libéraux (Ndlr, une formation courante en Amérique du Nord et dont le but est de créer une connaissance générale du monde), elle a commencé sa carrière en marketing puis dans une agence de publicité. Plus tard, elle décide de se lancer en tant que consultante. Fonder une famille l’amène à prendre un peu de recul et à relever un nouveau défi: restaurer une vieille auberge pour la revendre. Quelques années plus tard, elle reprend son travail en agence pour devenir viceprésidente. Aujourd’hui, elle est à nouveau consultante. En juillet 2012, elle a créé un espace de travail collaboratif dans le centre de Toronto, qui regroupe des personnes exerçant des métiers créatifs ou intellectuels, appelés aussi «travailleurs du savoir». Il s’agit d’une oasis ouverte aux travailleurs pouvant accomplir leurs tâches n’importe où, mais privilégiant néanmoins les lieux où ils sont les plus productifs, à savoir en compagnie d’autres créatifs. Aux yeux d’un gestionnaire de carrières, le parcours de Heidi pourrait sembler chaotique. Mais pour nous qui observons depuis longtemps les tra68 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE GEETY S vailleurs et leurs rapports avec leur lieu de travail, cela reflète un véritable progrès. En étudiant les changements majeurs survenus depuis les années 1980, nous avons constaté que la «virtualisation» du travail du savoir a été marquée par trois vagues importantes, apparues pour différentes raisons et déferlant aujourd’hui encore. Heidi semble avoir surfé sur chacune d’elles. Dans cet article, nous reviendrons sur la genèse de chaque vague à l’heure de l’évolution des priorités des employés, des impératifs des employeurs et de l’émergence de nouvelles technologies de collaboration et de communication. Modèles professionnels évolutifs Vous souvenez-vous du jour où vous avez acheté et démarré votre premier ordinateur? Si vous avez plus de 50ans, vous vous en souviendrez parfaitement, car vous aviez déjà entamé votre vie d’adulte. Vous vous souviendrez aussi de vos premiers pas sur Internet. Auriezvous jamais imaginé travailler de chez vous plutôt que dans un bureau? C’est cette pensée qui a traversé l’esprit de quelques personnes, qui furent précisément à l’origine de la première vague qui a bouleversé le monde du travail. Première vague: free-lances virtuels. Le télétravail à grande échelle a travail virtuel fait son apparition au début des années 1980, avec l’émergence d’une «population free-lance» de travailleurs virtuels qui utilisaient les nouveaux réseaux de courriels. Grâce à ces nouvelles technologies, un employé qui aurait normalement dû travailler au sein d’une entreprise pouvait désormais monter la sienne. Cela a également permis aux talents marginalisés, comme les parents au foyer, les aidants, les retraités ou les étudiants, d’accéder au marché du travail. La création graphique, la rédaction de rapports, la traduction ou la transcription figuraient notamment parmi les services ainsi fournis. La «virtualisation» du travail a été marquée par trois vagues importantes, apparues dans les années 1980 et déferlant aujourd’hui encore. Les entreprises faisant appel à des freelances pour des tâches ne nécessitant pas forcément une collaboration en temps réel, les deux camps ont ainsi gagné en souplesse. Deuxième vague: collègues virtuels. Malgré ses avantages, la première vague exigeait certains compromis. Pour que les travailleurs profitent de la liberté offerte par un travail à distance, il leur fallait abandonner le contact formel avec l’entreprise et tout ce que cela comprenait, comme le remboursement des soins de santé, la retraite, l’ascension professionnelle, voire l’accès au matériel et à l’assistance technique. Beaucoup regrettaient la collégialité d’un groupe de travail stable et le sentiment d’appartenance à une mission plus vaste. Les entreprises déploraient également ce nouveau type d’engagement de la part des free-lances. Alors que les entreprises avaient déjà entamé leur phase de mondialisation, de plus en plus d’employés à temps plein devaient assurer des horaires inhabituels et travailler sur des projets impliquant des collègues et des clients internationaux. Une fois de plus, c’est la technologie qui a permis à chaque partie d’y trouver son compte, précipitant ainsi la deuxième vague. Cette dernière a élargi les possibilités offertes aux employés de travailler en tout lieu et à toute heure. Au départ, d’aucuns émettaient quelques réserves sur l’engagement et la productivité des travailleurs à distance par rapport à leurs collègues consignés dans leurs bureaux. De fait, le lancement précoce d’un programme de télétravail au sein d’une entreprise entraînait toujours son lot de défis, car les employés, les managers et les cadres supérieurs devaient forcément trouver de nouveaux moyens de diriger et d’évaluer les performances. Le travail virtuel répondant finalement aux attentes des employés comme des employeurs, le nombre de prestataires spécialisés travaillant à distance a enreWWW.TRENDS.BE | 28 FÉVRIER 2013 69 ≤ gistré une croissance exponentielle. Les infrastructures de bureaux perdent de l’intérêt et sont remplacées par une technologie personnelle plus intelligente et par le cloud computing. Les meilleurs éléments accordent de plus en plus d’importance à l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Certains vont même jusqu’à l’exiger. Troisième vague: collègues virtuels. Tandis que la deuxième vague connaît son plein essor, les entreprises s’aperçoivent que si la virtualisation peut s’avérer bénéfique sur de nombreux plans, elle n’offre pourtant plus les avantages inhérents aux bureaux traditionnels et considérés comme acquis. En quête de travail d’équipe, elles constatent qu’une trop grande séparation ou répartition du travail freine la collaboration naturelle. Cette course à l’innovation les fait passer à côté des idées résultant des rencontres fortuites et des conversations de couloir. La retraite des baby-boomers arrivant à grands pas, les entreprises s’attendent de leur côté à ce que les connaissances tacites ne soient plus transmises. Les travailleurs partagent ces inquiétudes: leur vie professionnelle est souvent dénuée de ce sentiment d’appartenance à une communauté et de la richesse d’une collaboration. Nombre d’entre eux déplorent leur manque de vie sociale. Paradoxalement, une nouvelle vague de travail virtualisé mondial et complexe apparaît à l’heure où plusieurs travailleurs se regroupent au sein d’espaces communs virtuels. Cette nouvelle technologie de la troisième vague entend essentiellement donner aux travailleurs le sentiment d’appartenir à un environnement commun. Mais les plateformes virtuelles s’arrêtent là. Nous y reviendrons, les entreprises et les collaborateurs investissent également dans le regroupement de collègues dans le monde réel. Le réseau urbain Lorsque Heidi a découvert le «réseau urbain», elle a tout de suite su que cela deviendrait son nouveau lieu de télétravail. Espaces ouverts dotés des dernières technologies au sein d’environnements créatifs, ces lieux marient confort et fonctionnalité, mais aussi la compagnie d’autres professionnels. 70 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE GEETY BIZZHARVARD BUSINESS REVIEW Nous pouvons constater une prolifération de ces espaces de travail spécialement conçus pour établir un lien et inspirer des personnes qui travaillent généralement seules. Aujourd’hui, il existe plus de 2.000espaces de coworking de par le monde, soit une augmentation de 250% sur deux ans. Et de nouveaux centres ouvrent leurs portes chaque jour. Certains sont créés par des entreprises pour leurs propres télétravailleurs. Il peut ainsi s’agir d’espaces réagencés à partir d’infrastructures existantes. Ils sont ouverts, informels, souvent modernes et offrent un contraste saisissant par rapport aux anciens modèles. Pour les entreprises, cet investissement se traduit par un plus grand engagement de la part des travailleurs mobiles et une innovation accrue. D’après le magazine Deskmag consacré aux espaces de coworking, les adeptes y retrouvent trois éléments importants: l’interaction, les horaires flexibles et un environnement encourageant les découvertes fortuites. Certains espaces s’organisent autour de certaines communautés spécifiques, de sorte que les développeurs web ou les concepteurs de jeu indépendants, les rédacteurs ou autres entrepreneurs sociaux puissent, par exemple, se retrouver en un même lieu. Mais ce concept ne se limite pas aux créatifs et autres inventeurs. Il convient surtout aux «créateurs», de plus en plus nombreux, qui ne peuvent, pour la plupart, réfléchir, fabriquer et concevoir dans un environnement partagé sans avoir accès à l’équipement d’un atelier. Contribuer au changement Les employeurs modernes doivent apprendre à surfer sur les trois vagues de virtualisation du travail. Lynda Gratton anime un groupe d’entreprises visionnaires qui étudient, ensemble, les possibilités et les défis associés à ces nouveaux modèles professionnels. A l’aune des efforts accomplis par ces entreprises et certaines de leurs consœurs, nous avons pu dégager cinq conseils. Donner priorité à la collaboration. Toute stratégie repose sur des objectifs clairs. En ce 21e siècle, une nouvelle approche du travail au sein d’une grande entreprise doit favoriser une meilleure collaboration, à savoir une capacité à innover mieux et plus rapidement. Tout en tenant compte des résultats commerciaux, les décisions en matière de conception doivent privilégier la bonne culture, l’origine des talents et le leadership à cultiver. Remanier les espaces. Les bureaux privés et les espaces ouverts cèdent leur place à des espaces de travail plus polyvalents, communautaires et transparents. Les entreprises considèrent même le réagencement de leur espace comme une occasion de revoir leurs méthodes de travail et leur modèle organisation- espaces communs. Mais les cadres qui occupaient les bureaux à proximité s’y retrouvaient eux aussi très souvent. Revoir le flux de travail pour attirer les télétravailleurs. La combinaison efficace d’employés spécialisés pour obtenir un résultat de qualité constitue toujours une gageure. Ce défi s’avère d’autant plus ardu lorsque des travailleurs virtuels et indépendants sont amenés à collaborer. Les entreprises doivent apprendre à répartir les projets et les tâches entre des spécialistes du monde entier. Pour que la valeur ajoutée obtenue par le travail des spécialistes mondiaux ne soit pas étouffée par une gestion maladroite, il est essentiel de bien comprendre les dépendances et de maîtriser leur intégration. Investir dans la technologie intuitive. Il est important de rester concentré sur les résultats professionnels escomptés. Ceux qui réussissent comptent sur une infrastructure informatique en constante évolution. Investir dans une technologie collaborative intuitive qui fera partie intégrante du flux de travail habituel constitue le chemin le plus sûr vers l’innovation et l’efficacité. Reconnaître les idiosyncrasies. La réussite de cette nouvelle vague de travail exige également que les employeurs encouragent les préférences de chacun en termes de travail afin de personnaliser leur approche, et ce, dans le but d’impliquer et de motiver les différentes per- Aujourd’hui, il existe plus de 2.000 espaces de coworking de par le monde, soit une augmentation de 250 % sur deux ans. nel. Une société de conseil a ainsi créé des espaces collaboratifs, car les bureaux restaient vides pendant que ses conseillers travaillaient chez les clients, à domicile ou sur la route. Etonnamment, ce remaniement a permis, outre la réduction des coûts, de moderniser la culture de l’entreprise. Les dirigeants attendaient des nouvelles recrues qu’elles évoluent dans ces sonnalités. C’est ainsi que le délicat équilibre entre pratiques optimales et adaptations pourra être atteint. Une approche globale en ressources humaines ne tient pas compte du fait que les envies et les besoins puissent évoluer tout au long de la carrière de chacun. La capacité d’adaptation aux aléas de la vie revêt une importance capitale pour les travailleurs. Nouveau travail pour un monde nouveau En comprenant bien la façon dont votre entreprise surfe sur chacune de ces trois vagues, vous concentrerez votre attention et vos ressources sur les défis et les possibilités qui s’offrent à vous. Vous pourrez ainsi prendre les bonnes décisions au regard de la technologie, des modèles professionnels, de la sélection et des pratiques en termes de ressources humaines. Même dans les entreprises qui surfent sur la troisième vague, les travailleurs et les dirigeants doivent toujours faire des compromis. Une technologie accessible en permanence et une appartenance à des équipes internationales peuvent creuser le déséquilibre entre vie privée et vie professionnelle. Le suivi des performances demeure ardu. Les managers craignent de ne pas pouvoir garder un œil sur leurs ouailles ni évaluer leur productivité. Certains employés doivent accepter des systèmes de surveillance à distance, jugés trop intrusifs, comme certains logiciels qui comptabilisent le nombre de frappes. Les employés regrettent encore ce «présentéisme» qui les pousse à faire acte de présence. Les entreprises, les employés et les free-lances acquièrent de l’expérience grâce aux systèmes de télétravail. Les développeurs continuent de répondre à leurs besoins. Tout porte à croire que nous pouvons tabler sur une belle progression dans ces domaines. Et puisque les modèles mis en place sont plus efficaces pour tous, ils contribueront à leur tour au remaniement des communautés au sein desquelles nous vivons. Dans cette troisième vague de virtualisation, nous cherchons à ne retenir que le meilleur de l’époque pré-mondialisation, où les membres des communautés étaient pleinement conscients de leur interdépendance professionnelle et où les rapports z humains étaient vraiment forts. Tammy Johns a été vice-présidente du service de l’innovation et des solutions pour le personnel chez ManpowerGroup. Elle est aujourd’hui PDG de Strategy and Talent Corporation. Lynda Gratton est professeur de management à la London Business School. WWW.TRENDS.BE | 28 FÉVRIER 2013 71 BIZZFINANCEMENT L E S B A NQ UE S NE SE CON T E N T E N T PA S D ’UN BON BU SINE SS PL A N POUR OCTROYER UN CRÉDIT Une garantie publique qui fait la différence Un dossier de crédit refusé pour cause d’insuffisance de garanties susceptibles d’être fournies à la banque est malheureusement chose courante. Les régions ont cependant mis en place de quoi pallier cette difficulté. « Sur le terrain... «Que les banques soient à présent plus prudentes, c’est un fait. Mais a-t-on posé la question de savoir s’il n’y avait pas eu 72 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE CRÉDITS Les banques disent manquer cruellement de bons dossiers. THINKSTOCK O n ne prête qu’aux riches», entend-on souvent. La formulation est bien sûr exagérée mais n’est peut-être pas totalement dénuée de fondement. Pour décrocher un crédit professionnel auprès d’une banque, un bon business plan ne suffit pas, pas plus d’ailleurs que la notoriété du demandeur. Quelle que soit l’institution, la question des garanties – en termes de volume et de qualité – se pose toujours avec la même acuité. «Au point même de constituer le premier motif de refus de crédits dans le chef des banques», pointe Philippe Godfroid, président de l’Union des classes moyennes. Un message reçu cinq sur cinq chez Sabine Laruelle, ministre fédérale des Indépendants, des PME et de l’Agriculture (MR) actuellement occupée à finaliser avec ses collègues des Finances et de la Justice la question du rééquilibrage du rapport de force entre les banques et les PME. «Oui, j’en ai marre de cette logique où les banques ont tous les droits et où les entreprises tous les devoirs, explique-t-elle. Autant je reconnais le côté indispensable des banques dans notre économie, autant je veux qu’elles se remettent à jouer le rôle qui devrait naturellement être le leur, se remettre à financer l’économie réelle tout en prenant une certaine part de risques!» Un dossier refusé, c’est bien souvent un investissement qui ne se concrétise pas, une entreprise qui ne se développe pas, des créations d’emplois qui n’aboutissent pas... PG ces dernières années une tendance à un certain excès dans l’autre sens où, concurrence oblige, certains avaient peutêtre été trop loin à la baisse tant sur le niveau des garanties que sur celui du pricing?», se demande prudemment un administrateur-gérant d’agences bancaires de l’est du pays. Les entreprises souffriraient-elles dès lors d’une sorte d’effet de retour de manivelle? «Quand la conjoncture est bonne, les perspectives le sont aussi. Et les entreprises sont alors plus enclines à demander un crédit pour financer un investissement de croissance, témoigne Bernard Jehin, membre du comité de direction de la Sowalfin. Et ce crédit, on l’obtient alors d’autant plus facilement que, bonne conjoncture oblige, la comptabilité est dans le vert, tant au niveau du résultat que du côté des ratios de solvabilité. Aujourd’hui, en temps de crise, les entreprises sont plus prudentes, réfléchissent plus, sont plus hésitantes. Leurs comptes et leurs perspectives peuvent être aussi moins bons, etc. Les banques nous disent manquer cruellement de bons dossiers!» Cela étant, crise ou pas, il se trouvera toujours des entreprises ne disposant pas de suffisamment de garanties à offrir aux banques pour appuyer leurs demandes de crédits, aussi bon le projet puisset-il être. Les pouvoirs publics sont conscients du problème. Ils ont aussi compris qu’un dossier refusé, c’est bien souvent un investissement qui ne se concrétise pas, une entreprise qui ne se développe pas, des créations d’emplois qui n’aboutissent pas, etc. Bref, à plus large échelle, les crédits refusés aux entreprises peuvent engendrer des conséquences préjudiciables au tissu économique... Régionalisation oblige, Bruxelles, la Flandre et la Wallonie ont chacune développé leur propre réponse, chacune à leur façon. A Bruxelles, le Fonds bruxellois de garantie se limite à fournir des garanties tandis qu’en Wallonie, la Sowalfin étend ses activités bien au-delà de ce seul élément. «Mais qu’on ne s’y méprenne pas, insiste Bernard Jehin (Sowalfin), nous ne sommes en rien une sorte de Notre Dame de Bon Secours, juste bonne à éponger la sinistralité des banques! Vous ne verrez jamais de publicité de notre part à la ‘The Voice’ du style ‘Passez à la Sowalfin, on va arranger votre dossier pour qu’il passe’ ou autre slogan de cet acabit! La banque est et reste BERNARD JEHIN, MEMBRE DU COMITÉ DE DIRECTION DE LA SOWALFIN «Qu’on ne s’y méprenne pas, nous ne sommes en rien une sorte de Notre Dame de Bon Secours, juste bonne à éponger la sinistralité des banques!» maîtresse du dossier de crédit. C’est elle qui connaît son client, et c’est elle qui juge de l’opportunité de nous soumettre ou non le dossier. Et, mieux encore que d’octroyer une garantie, nous intervenons également très régulièrement sous la forme d’un cofinancement du projet, aux côtés de la banque. Dans les faits, il s’agit alors d’un prêt subordonné (Ndlr, octroyé sans garanties), assimilé à des quasifonds propres. Cela permet de renforcer au passage la solvabilité de l’entreprise et donc la qualité intrinsèque du dossier de crédit». Cette forme de partenariat public/privé fonctionne bien puisque la sinistralité des dossiers montés en cofinancement avec les banques reste inférieure à 1%. Pour ce qui relève des garanties, la Sowalfin parvient à rester dans les clous de la dotation fixée en 2002 et versée chaque année par la Région wallonne, selon Bernard Jehin. «Les bonnes années, nous affectons les boni à un fonds de provisions pour sinistres et nous puisons sur celui-ci quand les temps sont plus difficiles.» Le rôle-clé du chargé de clientèle «Reste qu’introduire un dossier à la Sowalfin (ou l’un de ses satellites, telle la Socamut) ou au Fonds bruxellois de garantie engendre quand même une charge administrative certaine pour la banque. En deçà de certains montants, certaines institutions se refuseraient même d’y recourir au motif des coûts engendrés au regard des marges susceptibles d’être dégagées», explique Johan Ferretti, un ancien commercial de CBC Banque, aujourd’hui gérant d’une agence Centea à Verviers. «Avec les professionnels du chiffre, les banquiers sont pourtant les prescripteurs de nos produits, embraye Bernard Jehin. Et nous avons effectivement pointé que l’information fournie aux institutions ne percolait pas nécessairement jusqu’à l’échelon des directeurs d’agence ou chargés de clientèle, surtout pour ce qui concerne les formules portant sur de petits montants de crédit, celles qui intéressent en priorité les TPE et PME. Nous en avons tiré les conclusions et privilégions dès lors la communication bottom-up, en organisant régulièrement des roadshows avec ces gens de terrain. Ils découvrent ainsi, par exemple, des formules permettant d’octroyer des crédits (allant jusque 37.500 euros) où nous supportons jusqu’à 83 % du risque, même dans des secteurs aussi difficiles que l’horeca!» Faudrait-il dès lors considérer ces garanties publiques comme des formules miracles? «La couverture maximale des risques par des garanties ne peut pas devenir le critère par excellence d’acceptation ou de refus d’un crédit, conclut Johan Ferretti. Une banque responsable n’a effectivement pas pour vocation de financer un mauvais dossier au motif qu’elle est bien couverte en garanties. Ce complément de garanties doit, selon moi, être considéré comme le ‘petit plus’ qui fait la différence entre un dossier qui passe et un qui ne passe pas. A la base, le dossier doit donc être bon.» z JEAN-MARC DAMRY A Bruxelles: http://www.fondsbruxelloisdegarantie.be En Wallonie: http://www.sowalfin.be En Flandre: http://www.waarborgregeling.be WWW.TRENDS.BE | 28 FÉVRIER 2013 73 BIZZRESSOURCES HUMAINES J O U I S S A N C E P R I V É E D ’AVA N TA G E S P R O F E S S I O N N E L S Mon ordinateur? Cadeau du patron! Depuis 10 ans, Systemat fait du plan «PC privé» sa spécialité. C’est l’employeur qui finance (en grande partie), c’est l’employé qui profite à titre privé d’un matériel informatique souvent haut de gamme. Plus de 3.000 entreprises ont adopté le principe. PG L e plan «PC privé», qui de nos jours peut se muer en plan «tablette», «smartphone», voire en package combinant plusieurs produits, s’adresse directement aux patrons qui se posent les questions suivantes: comment remercier ou motiver ses employés, en attirer de nouveaux et éviter qu’ils s’en aillent trop vite sous des cieux plus attractifs? En leur octroyant, contre un avantage de toute nature ou une retenue sur salaire de 15 euros par mois maximum, du matériel informatique de niveau professionnel pour un usage privé. Après trois ans dans les mains de l’employé, le matériel est récupéré pour un euro symbolique, à moins que la société ne décide de renouveler l’opération avec une nouvelle gamme de produits. Systemat est le spécialiste belge de ce type de solutions sur mesure, et profite depuis 10 ans d’un cadre légal attractif pour les développer. Fiscalement, c’est effectivement intéressant pour toutes les parties, à commencer par l’employeur qui réduit sa base taxable grâce aux frais investis dans l’opération. «Systemat offre des packages aux PME, mais aussi et surtout aux grandes sociétés du Belux. Ce qui inclut une assistance téléphonique pour l’utilisation du matériel et des logiciels, la VINCENT SCHALLER, CHIEF COMMERCIAL OFFICER DE SYSTEMAT «L’employeur peut s’assurer de la convergence des outils et logiciels entre la maison et le bureau. Vous pouvez enfin contrôler davantage la tendance du ‘bring your own device’ en équipant tout le monde de la même façon.» maintenance des équipements, voire une séance d’initiation assurée par nos soins. Mais la demande se fait de plus en plus rare car les gens sont déjà familiarisés avec l’informatique. Nous visons un Epinglé Pierre Focant (CEO) et Vincent Schaller (CCO) ont repris il y a deux ans 93% des activités de Systemat. Le pôle «externalisation de la gestion des infrastructures informatiques» faisait partie du lot. Aujourd’hui, la société basée à Lasne emploie 350 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 125 millions d’euros. Bon an mal an, le plan «PC privé» de Systemat séduit entre 3.000 et 5.000 bénéficiaires, la plupart du temps de «très gros comptes», précise Vincent Schaller. Systemat profite d’une position dominante sur le marché belge, et ne craint ni une baisse d’attractivité de sa solution phare, ni une concurrence réduite à peau de chagrin. 74 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE niveau de service digne du B to B et faisons tout nous-mêmes, avec les 350 membres de notre personnel, à l’exception de la livraison des ordinateurs à domicile», explique Vincent Schaller, chief commercial officer de Systemat. Le plan a donc des allures d’opération séduction. D’autant que Systemat a ses entrées chez tous les acteurs du marché de l’informatique et peut clairement jouer sur les marques du moment: «Il y en a qui ont la cote. Apple, par exemple, a fait un bond de 10 à 60% dans nos commandes aux fournisseurs. Les tablettes conviennent très bien aux plans PC privéet sont des objets que l’on aime posséder aussi en famille. Ce côté hybride, mi-utile mi-agréable, a du succès», constate Vincent Schaller. L’employeur désireux d’offrir des solutions dehome workingà son personnel jettera un œil attentif au plan PC privé: «Vous dotez votre personnel de matériel de haute qualité, puisqu’au contraire des Media Markt et autres Vanden Borre, notre catalogue est professionnel. L’employeur peut, en outre, s’assurer de la convergence des outils et logiciels entre la maison et le bureau. Vous pouvez enfin contrôler davantage la tendance du bring your own device en équipant tout le monde de la même façon». La prise en main des aspects réglementaires du plan PC privé fait aussi partie de l’expertise que défend Systemat: «Nous prenons en charge le volet administratif, afin de rendre le plan PC privé le plus léger possible pour le client. Nous l’aidons aussi, si nécessaire, à rédiger une charte d’utilisation du matériel ou à créer un portail reprenant toutes les infos utiles. Bref, à part pour les ressources humaines, cela ne demande pas d’effort particulier. Nous savons que cela fait partie de l’intérêt qu’on nous porte». z OLIVIER STANDAERT powered by DÉVELOPPEZ VOTRE BUSINESS EN 2 JOURS ! INSCRIPTION GRATUITE ! WWW.ENTREPRENDRE2013.BE Financement & subsides Aide à la création Croissance & développement Marketing & E-commerce Franchise Comptabilité & Fiscalité OB54471 Rencontrez les institutions qui vous aideront à booster tous vos projets 10.000 visiteurs • 250 exposants • 140 conférences Avec le soutien de : En collaboration avec : Le salon de la franchise et des réseaux commerciaux BIZZZOOM Consommateur attend paiement mobile GSM, le paiement du futur ? Etant donné la pénétration de plus en plus grande des smartphones en Belgique, nombre d’acteurs veulent proposer leur solution de paiement mobile: banques, opérateurs, start-up technologiques en tête. Car le téléphone peut, en effet, servir à la fois de moyen de paiement et de terminal de paiement. Pour Gunter Uytterhoeven, head of marketing chez BNP Paribas Fortis, il ne fait aucun doute que le GSM servira de moyen de paiement dans le futur. «Il fait converger tous les moyens de paiements. Il permettra en effet les achats sur le Web, les paiements mobiles et même, prochainement, les paiements en magasins réels. Par ailleurs, le GSM apporte de nouvelles possibilités de sécurisation tels que le certificat sur le téléphone lui-même, le SMS, etc.» Mais pour l’instant, aucun système n’est parvenu à tirer son épingle du jeu. Faute de standard. En 2011 pourtant, les opérateurs et les banques belges planchaient sur un projet commun. Mais aujourd’hui, les discussions sont complètement à l’arrêt. Bancontact/Mister Cash vient d’annoncer son arrivée sur le paiement mobile... en 2014. Le spécialiste des transactions électroniques a présenté une application qui permettra aux consommateurs disposant d’une carte Bancontact et munis de smartphones d’effectuer des paiements entre eux. Pour que cela fonctionne, les possesseurs de téléphone devront disposer de l’application et se trouver l’un à côté de l’autre. Grâce à un QR code généré sur l’écran de celui qui recevra l’argent, le payeur n’aura qu’à scanner ce code avec son téléphone. La solution mobile qui sera développée en 2013 par Bancontact devrait être la plus «ouverte» puisqu’elle concernera les clients des principales grandes banques (90% du marché). 76 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE GETTY Bancontact sur mobile en 2014 [PIAS] BELGIUM CHRISTOPHE CHARLOT Les initiatives belges de peer to peer : KBC et Keytrade KBC a été la première banque à lancer le micro-paiement entre particuliers via application mobile. Son «scashing» fonctionne de façon semblable au projet d’appli mobile de Bancontact/Mister Cash mais ne concerne que les clients de KBC, entre eux. Plutôt limité ! Fin décembre, Keytrade a lancé KeyKash, destiné aux possesseurs d’un smartphone Android. Ils peuvent faire un paiement mobile à toute autre personne disposant de la même application. Le succès est, toutefois, encore confidentiel : un millier de transactions à peine pour un montant total de 5.000 euros. Le virement sur un numéro de téléphone En début de semaine, soit quelques jours à peine après l’annonce de Bancontact/Mister Cash, BNP Paribas Fortis dévoilait la nouvelle fonctionnalité Easy transfer de son appli mobile. Elle permet à tout client BNP Paribas Fortis doté de l’application d’effectuer un paiement sur n’importe quel numéro de téléphone. Le bénéficiaire ne doit pas être physiquement à proximité ni posséder un smartphone. Par contre, il devra, la première fois qu’il reçoit un paiement, lier son numéro de téléphone à son compte bancaire via le site d’Easy transfer. Bataille mondiale Le paiement mobile n’agite évidemment pas que les Belges. Aux USA, de nombreux spécialistes de la technologie proposent déjà des solutions : PayPal Here, Square, Groupon, etc. Des chaînes comme Starbucks ont d’ores et déjà adopté Square. Et de nouvelles solutions se préparent : Verizon, AT&T et Bank of America fourbissent également leurs armes. Tous veulent leur part du (futur) gâteau du paiement mobile : selon Gartner, les transactions mobiles représenteront 600 milliards de dollars en 2013 dans le monde. SMS: le (seul) paiement mobile à succès 5,6 MILLIONS de tickets de tram et de bus ont été payés via SMS en 2012 sur le réseau De Lijn. 70 POUR CENT des paiements en Belgique se font encore en espèces, d’après des chiffres avancés par Bancontact/Mister Cash. «Pour le moment, le seul véritable paiement mobile qui fonctionne est le paiement par SMS», nous glisse un observateur. Le consommateur peut, en effet, payer son ticket de bus De Lijn ou son parking dans certaines villes belges. Ce système de micropaiement est d’ores et déjà entré dans les mœurs. Depuis 2007, De Lijn a déjà vendu de cette manière pas moins de 10 millions de tickets de bus et de tram. WWW.TRENDS.BE | 28 FÉVRIER 2013 77 BIZZ EXPAT GETTY Anthony et Sylvie à Munich Servus!* *EXPRESSION TYPIQUEMENT MUNICHOISE POUR DIRE «BONJOUR» PG PROFIL 78 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE Qui? Anthony Van Luchem (47 ans) et Sylvie Craps (39 ans), et leurs trois fils (Antoine, Tom et Elliott). Où? Munich. Carrière? Anthony, qui a étudié le droit à Louvain, est vice president & general counsel de la société suédoise SCA Hygiene Products. Ses fonctions l’amènent à voyager souvent. Sylvie, qui a suivi une formation d’assistante de direction à Bruxelles, est le bras droit du directeur des RH au niveau mondial du réassureur allemand Munich RE. A l’étranger depuis ? En 2006, Anthony a eu l’occasion de travailler pour SCA à Munich. Fille d’un militaire de carrière, Sylvie avait vécu en Allemagne jusqu’à ses 18 ans. C’est donc en connaissance de cause qu’elle a démissionné de son poste d’assistante de direction chez Mobistar. Reviennent-ils souvent en Belgique? Quatre fois par an, pour de courtes durées. Salaire ? En net, Anthony gagne plus à Munich qu’en Belgique, mais remarque que les frais de logement et d’enseignement (ses deux aînés vont à l’école européenne) sont plus élevés. Le salaire brut de Sylvie est à peu près le même qu’en Belgique, mais il est beaucoup plus taxé. BENNY DEBRUYNE A la suédoise ou à l’allemande GE TTY La société suédoise d’Anthony n’est pas très hiérarchisée: tout le monde se tutoie et s’appelle par son prénom. Tout le contraire de la société bavaroise de Sylvie, où le du est proscrit. «Je reste Frau Craps et mon patron Herr Seemann, confirme Sylvie. Les titres sont extrêmement importants. Les règles sont faites pour être respectées, et l’heure de table est un mal nécessaire.» Les deux Belges trouvent leurs collègues bavarois assez distants: difficile de nouer des liens d’amitié dans ces conditions. «Ils sont aimables, mais ne les approchez pas de trop près: ils ne le permettraient pas.» Une intégration difficile Le couple avoue avoir du mal à entrer en contact avec la population bavaroise. «Les gens d’ici ont déjà des amis et ne cherchent pas à s’en faire de nouveaux. Un vrai Bavarois ne vous invitera jamais à manger chez lui. On ne vous donne pas la chance de vous sentir chez vous. Nous connaissons beaucoup de Néerlandais et quelques Allemands, mais nous n’avons pas noué de vraies amitiés. On rencontre parfois des Belges.» P H O TO NEWS L’inévitable Oktoberfest «Lors de l’Oktoberfest, tout devient possible, et les Bavarois se lient soudainement d’amitié avec vous. Trois semaines durant, on se rend au travail en dirndl et en lederhosen pour pouvoir aller directement aux festivités. Il y a un grand contraste, dans nos relations avec nos collègues, entre l’Oktoberfest et le reste de l’année, même si tout se passe aussi dans les règles et la discipline pendant la fête de la bière.» Au printemps et en été, les Munichois boivent souvent leur bière dans les Biergarten. «Un concept très chouette et convivial: on n’achète que sa boisson. On peut même apporter son casse-croûte et passer un bon moment à midi. La bière est l’aliment fondamental du Bavarois, car pour le reste, la cuisine bavaroise n’a rien d’extraordinaire, selon nous.» La région forte de l’Allemagne Une ville merveilleuse «Munich est une ville merveilleuse, entourée de montagnes et de lacs. On y passe des moments exquis. Il y a beaucoup de possibilités et peu de contraintes», résume le couple. «Certes, Munich est une ville riche, mais les gens ne se laissent pas imposer le matérialisme. On peut jouer le jeu, mais ce n’est pas obligatoire. Le Bavarois moyen vit pour lui-même et non pour ce que l’on pourrait penser de lui.» Bien que l’industrie automobile soit très importante – BMW est à Munich, Audi à Ingolstadt –, les Munichois se déplacent surtout en transports publics et à vélo. «Avec l’U-Bahn et le S-Bahn, la ville est facilement accessible de la périphérie. On ne peut en dire autant de la plupart des villes belges.» «La Bavière reste une région prospère de l’Allemagne, où l’on peut encore gagner beaucoup d’argent. L’économie est florissante, le chômage remarquablement bas. Je pense que les gens sont assez heureux et qu’ils ne ressentent pas beaucoup la crise. L’immobilier est inabordable, les bars et les restaurants sont pleins et les employeurs envoient des signaux positifs. La Bavière se considère aussi comme unique: à la radio, on entend dire’Nachrichten aus Bayern und dem Rest der Welt’ (nouvelles de Bavière et du reste du monde). Cela en dit long, non?» Sylvie s’étonne que les Munichois ne changent pas souvent d’entreprise. «Chez Munich RE, on trouve des quadras qui sont là depuis leur sortie d’école et ont l’intention d’y finir leur carrière. La rotation du personnel est très faible dans les entreprises.» WWW.TRENDS.BE | 28 FÉVRIER 2013 79 LE SEUL SALON BELGE DES CADEAUX D’AFFAIRES ET ARTICLES PROMOTIONNELS. 20 & 21 mars 2013 Tour & Taxis Bruxelles ORGANISÉ SIMULTANÉMENT AVEC powered by Un concept unique réunissant fabricantsspécialistes et distributeurs-conseillers en articles et vêtements promotionnels ,OV RQW GpMj FRQÀUPp OHXU SUpVHQFH Arpaco Business Gifts B&C Balmain Belgium’s Best Belgo Sweet Cacharel Cerruti 1881 ColliShop Professional Cottonic De Witte Lietaer International Textiles DesLoges Dippro Editions Oleffe Elevate Fare Foamworld Fruit of the Loom Gemaco Gildan Halfar Insignia Joytex Leatherman L’Exsellent LX Concept Magic Gift Marksman MCS Kick & Rush Mediaspecs Mondial Gifts Nebus Loyalty Present Company Pronel Samatex Samdam Belux Samsonite Senator Benelux SG Silva Slazenger Sobelpu SOL’S Sophie Muval South West Special Things Staedtler Stedman Stockmans Kalenders Sweets and more Vaco Gifts Van Bavel Gifts & Premiums V-Projects Zedd NV ENREGISTREMENT GRATUIT ZZZSURPJLIWVEH Une initiative de la BAPP, organisée par Roularta Events Fairs & Seminars et Advanced Fair JURIDIQUEBIZZ Partnerzz TH PG besoin pour faire apparaître cet avatar en 3D est d’un smartphone, une tablette ou, bientôt, des lunettes intelligentes.» World of waw a pour l’instant développé «Message Mike» comme modèle de démo. «Mais nous rencontrerions avec plaisir des bureaux de com’ ou d’événementiel qui nous permettraient de le transformer en un projet concret pour les entreprises et les marques.» [email protected] CK MESSAGE MIKE TO Tina Stroobandt, du bureau de com’ Jusbox, a lancé en début d’année un nouveau canal de communication, avec la participation de World of waw. «Il s’agit d’une sorte de porte-parole virtuel, disponible 24h/24 et 7j/7, qui fournirait des infos sur votre produit ou service dans quelque langue que ce soit.» La seule chose dont l’utilisateur aurait IN KS Application 3D cherche bureau de com’ créatif iPod ! iPhone ! iPad ! but... whoPaid ? Je souhaite mettre des smartphones et tablettes tactiles à disposition de mon personnel. Mais comment traiter ces avantages dans le cadre de l’administration salariale ? L a mise à disposition gratuite à un travail- luation forfaitaire pour l’avantage d’un leur d’un bien pouvant également être GSM/smartphone. Il en résulte que celui-ci, pouutilisé à des fins privées constitue un vant également être utilisé à des fins privées, sera avantage en nature soumis aux cotisations de évalué sur la base de sa valeur réelle (voir infra). sécurité sociale (13,07 % de cotisations person- En ce qui concerne les tablettes, l’ONSS les consinelles du travailleur et 35 % de cotisations patro- dère comme des PC. Par conséquent, si l’employeur met gratuitement à la disposition de ses nales) et à l’impôt. Pour un certain nombre d’avantages, l’ONSS travailleurs un iPad pouvant également être utilisé et le fisc acceptent une évaluation forfaitaire. à des fins privées, l’avantage pour le travailleur doit être évalué à 180 euros par Pour les ordinateurs ou encore an. une connexion à Internet, ? n tio es qu Vous avez une Le fisc ne considère pas les l’ONSS et le fisc adoptent le ail m eun Envoyez-nous tablettes tactiles comme des PC même point de vue en ce qui .be à expert@tendances mais plutôt comme des périphéconcerne l’évaluation de la valeur riques. Dès lors, l’avantage d’un forfaitaire servant de base au caliPad pouvant également être utilisé à des fins pricul des cotisations de sécurité sociale et des impôts (respectivement 180 et 60 vées doit être évalué sur la base de la valeur réelle. Si, en plus de l’iPad, l’employeur paie également euros par an). Leur point de vue diverge cependant quand la connexion à Internet, cet avantage doit être évalué de manière supplémentaire à 60 euros il s’agit de smartphones ou de tablettes. Un GSM/smartphone que l’employeur met gra- par an, tant pour l’ONSS que pour le fisc. tuitement à la disposition d’un travailleur, qui Il n’est pas toujours facile de déterminer la valeur réelle. En principe, il faut tenir compte de peut également utiliser ce téléphone à des l’enrichissement personnel dans le chef fins privées, constitue un avantage en du travailleur. Par exemple, la valeur nature. La valeur de l’avantage sur lequel d’achat que le travailleur aurait dû payer les cotisations sociales ordinaires dois’il avait acheté le bien lui-même, évenvent être calculées, est fixée à un forfait tuellement après correction basée sur mensuel de 12,50 euros ou, mais c’est le rapport entre l’usage à des fins proplus rare, à un forfait mensuel fixé sur fessionnelles et l’utilisation privée. Ce la base des coûts prouvés relatifs à trois PHILIPPE qui peut donner lieu à des discussions. mois de conversations privées. Le fait NORMAN, Une des questions fréquentes sur le qu’un smartphone permet de surfer sur «MANAGER sujet: le prix d’achat peut-il être réparti Internet n’augmente selon l’ONSS donc LEGAL sur plusieurs années (synchronisation pas la valeur forfaitaire. SOLUTIONS» avec la période d’amortissement) ? z Le fisc ne prévoit quant à lui pas d’évaCHEZ HDP WWW.TRENDS.BE | 28 FÉVRIER 2013 81 BIZZPUB & MARKETING L’IDÉE DE L A SE M A INE Quand le gratuit «booste» les ventes PHO TOS : PG C omment résister au rouleau compresseur de la concurrence quand on est un Petit Poucet dans son secteur et que les géants ne cessent de casser les prix? En terre suédoise, une quincaillerie de quartier a trouvé la solution originale qui pourrait très facilement être importée chez nous. Face aux Brico et autres Hubo du cru, la minuscule enseigne Malmö Hardware Store a en effet imaginé un concept marketing reposant sur la gratuité et sur une simple application Facebook qui a dopé son business en quelques semaines à peine. Ne pouvant rivaliser sur la vente de petites machines telles que foreuses, ponceuses et autres scies électriques, la petite quincaillerie de Malmö a inauguré une application baptisée ToolPool permettant à chacun de louer gratuitement du matériel de bricolage dans son magasin du centre-ville. Pour ce faire, les personnes intéressées devaient toutefois accepter de télécharger cette application sur leur profil Facebook. De la sorte, lorsqu’elles réservaient du matériel sur le calendrier pratique de la page ToolPool, tous leurs contacts étaient directement informés de l’existence de ce service gratuit. Et comme la plupart des personnes qui s’investissent dans de petits travaux domestiques ont généralement besoin de vis, de clous, de colle ou de peinture, c’est précisément sur la vente de ce «petit» matériel que le Malmö Hardware Store a finalement «boosté» son chiffre d’affaires. Lancée en décembre dernier, l’application a été utilisée par plus de 600 apprentis bricoleurs, augmentant de 25% les ventes de la quincaillerie puisque les statistiques ont révélé que quatre loueurs sur cinq ont profité de ce service gratuit pour effectuer des achats complémentaires sur place. Mieux: les internautes trop éloignés de Malmö ont même réclamé la location d’outils près de chez eux et le Petit Poucet du bricolage compte dès lors ouvrir des enseignes dans quatre autres villes de Suède. Pas mal... z Un candidat en or Plus d’un million et demi de vues en une semaine à peine, voilà le score enviable qu’affiche déjà Heineken sur YouTube avec un «simple» entretien d’embauche. Pas de bière ni de pub à proprement parler, mais une solide caméra cachée visant à dénicher la perle rare parmi les 1.734 candidats pour un poste à pourvoir au sein du département Evénements & Sponsoring de la société. Un entretien d’embauche qui ne ressemble évidemment à aucun autre puisqu’il est non seulement truffé de questions inattendues et de comportements décalés dans le chef de l’intervieweur, mais aussi d’autres perturbations plus tendancieuses comme un malaise soudain ou une alerte incendie. Au terme de cette étrange épreuve de recrutement, les trois derniers candidats retenus ont enfin été soumis au vote, en interne, de la «communauté Heineken», avant que le grand vainqueur ne soit désigné juste avant le match Juventus-Chelsea en novembre dernier! Bref, une manière intelligente de faire parler de la marque sans jamais évoquer le produit. z Ferrari n°1 Cabinet d’études spécialisé dans l’évaluation des marques, Brand Finance vient de rendre son verdict annuel sur les labels les plus influents du monde. Contre toute attente, ce ne sont pas les géants Coca-Cola, Apple, Google ni même Facebook qui décrochent la première place mais bien un constructeur automobile au chiffre d’affaires nettement inférieur. Car c’est Ferrari qui a été sacrée marque la plus influente de ce nouveau classement 2013. Un classement qui prend en compte d’autres aspects financiers comme les marges nettes ou le chiffre d’affaires moyen par client, mais également des paramètres qualitatifs comme l’attachement à la marque et la fidélité de ses clients. z FRÉDÉRIC BRÉBANT RETROUVEZ FRÉDÉRIC BRÉBANT CHAQUE JEUDI MATIN VERS 9H45 DANS L’ÉMISSION « LE GRAND MAG » DE JEAN-PIERRE HAUTIER SUR LA PREMIÈRE (RTBF RADIO) ET TOUTES LES VIDÉOS SUR TRENDS.BE 82 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE PHÉNOMÈNE RENCONTRE LE TRIOMPHE DE LA BARBE GIORGIO ARMANI, TITAN DE LA MODE SPÉCIAL LES TENDANCES ET LES LOOKS DE L’ÉTÉ www.levifweekend.be 2e CAHIER DU VIF/L’EXPRESS N°10 DU 8 AU 14 MARS 2013 LE VIF WEEKEND, EN VENTE CHAQUE SEMAINE AVEC LE VIF/L’EXPRESS ET FOCUS VIF En vente avec Le Vif/L’Express et Focus Vif OB55198 Suivez-nous sur www.levifweekend.be et dès le 7 mars 2013 A3.0 La nouvelle Audi A3 Sportback. Avec MMI Touch et tous les services innovants d’Audi Connect. 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