une classe tres animée - Cours Arts Plastiques

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une classe tres animée - Cours Arts Plastiques
UNE CLASSE TRES ANIMÉE
L'Opera didactica magna (1657), œuvre du fondateur de la pédagogie moderne Comenius,
inspire encore enseignants et élèves de l’école au 100 de l’avenue de la République à Paris,
11ème !
Dans le cadre du projet européen Comenius, les professeurs des écoles et leurs élèves
échangent leurs expériences au quotidien avec une école élémentaire autrichienne grâce à
un film d’animation de 3 minutes. Ce mini projet met en oeuvre les connaissances acquises
ou en cours d'acquisition en allemand.
Ici, les nouvelles technologies de l'information et de la communication sont au service de
l’amélioration de la réussite scolaire et de l’intégration des enfants en difficulté.
Yannick MINES- NOEL, Professeur des école
École primaire, 100 avenue de la République à Paris (75011)
Vous avez dit réussite scolaire en ZEP et en CLIN
L’école du 100 de l’avenue de la République est en Zone d’éducation prioritaire. Elle
comprend 14 classes dont une CLIN (classe d’initiation pour les enfants non francophones).
Deux classes sont concernées par le projet Comenius : un CM1 de 25 élèves, et un
CM1/CM2 de 19 élèves. Sur les 44 élèves de ce groupe, nombreux sont ceux qui ne parlent
pas le français à la maison.
L’école possède une douzaine d’ordinateurs en salle informatique. Les années précédentes
des aides éducateurs prenaient les élèves en demi groupes. Cette année, la majorité des
classes continue d’utiliser régulièrement les TICE, malgré la disparition des emplois jeunes.
La classe de CM1-CM2 dispose en fond de classe d’un Mac, de deux caméras vidéo
numériques et d’un téléviseur. La maîtresse autorise l’accès des élèves à son ordinateur
portable personnel. Dans sa classe, chaque ordinateur est reconnu par son prénom :
Angélique pour le portable, Justin Junior pour le Mac, Popaul pour le disque dur externe.
Rendre les élèves autonomes
Deux heures par semaine, les classes décloisonnent et travaillent en ateliers. L’un des
enseignants enseigne l’histoire, l’autre, la littérature et l’allemand.
En informatique, les deux enseignants utilisent alternativement la salle informatique et
l'ordinateur en fond de classe. Pour cela, chaque classe dispose d'une boîte de courriel
ouverte sur Voila et les élèves d'une boîte individuelle. Les enfants font leurs recherches en
salle informatique. Ils enregistrent leur travail dans leur boîte. Le tout est ensuite envoyé
dans la boîte commune de la classe afin de pouvoir travailler le reste de la semaine.
Pendant l’interclasse de cantine, les enfants des deux classes se retrouvent par petits
groupes en ateliers organisés, essentiellement dévolus aux films d’animation. Les
enseignants profitent de ce temps pour travailler à faible effectif afin d'apprendre aux élèves
à maîtriser les outils techniques. Ces ateliers sont destinés à rendre autonomes les enfants
face à la technique. Grâce à cette initiation, l'élaboration des films d’animation a lieu sur le
temps de classe à partir du 3ème trimestre.
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Pratiquer la pédagogie de projet
La pédagogie de projet s’appuie sur l’action. Pour les élèves, le but d’un projet est une
production (dans le cas de ces deux classes, la réalisation d’un film d’animation). Pour
l’enseignant, cette production n’est qu’un moyen d’atteindre des objectifs d’apprentissage.
Un projet suppose une répartition des tâches, une gestion bien organisée et des
concertations régulières.
Une démarche de projet passe obligatoirement par des activités de résolution de problèmes
et de nombreux tâtonnements.
Le projet COMENIUS
Il s’agit pour les élèves d’observer leur univers quotidien, de rechercher les ressources
culturelles de leur environnement (théâtres, musées, bâtiments ou autres), d’enquêter sur ce
qui les entoure et de communiquer cela, à leur façon, aux autres écoliers européens.
Par ce biais, les élèves sont amenés à regarder, écouter, enquêter, questionner, à faire part
de leurs impressions, à construire des scénarios, des dialogues, à comparer, trier, classer
des informations, à élaborer des résumés, à dessiner, à construire des maquettes, consulter
des documents historiques, lire des plans, comprendre une architecture, composer des
images et à utiliser des outils multimédias.
Le film d'animation
Vu par les élèves
«Il faut d'abord choisir un sujet. On cherche dans des livres ou sur Internet des documents
historiques. Puis, on écrit un scénario, c'est-à-dire ce que font les personnages. On dessine
le fond et les personnages. On met à part les éléments du décor qui vont bouger : des fleurs,
des arbres, des nuages, les bras, les jambes qui sont découpées.... On les colorie avec des
feutres, des crayons de couleur ou des pastels. Ensuite, on anime : on prend une caméra,
un pied ; on place les personnages, les éléments sur le fond. On scotche ce qui ne doit pas
bouger. On allume la caméra. On prend une photo. On bouge un peu les éléments. On
prend la photo... et ainsi de suite ! » .
Catherine, Laurène et Lisa
Vu par les enseignants
« La vidéo est un outil utile à toutes les matières. Par exemple, les durées et les fractions
posent moins de problème aux élèves des classes habitués à jongler avec les 5/25ème de
seconde. En effet, dans le film d’animation de la classe, chaque photo a une durée de
5/25ème de seconde.
Créer un film d’animation permet à l’enfant de s’exprimer par le dessin, de concevoir un
projet, d’anticiper le mouvement. Cela demande beaucoup de concentration, du soin et de la
rigueur au niveau individuel. De plus, on a besoin des énergies de chacun : le travail collectif
est indispensable. On est dans le concret. C’est un programme ambitieux qui demande un
travail de qualité, du beau travail. On n’est pas dans la facilité ! »
Le village des ombres : Schattendorff
Schattendorff est le nom du village des correspondants autrichiens. Il signifie en allemand Le
village des ombres. Ce nom sert de prétexte à un film conçu par les enfants grâce à des
silhouettes noires sur fond blanc. Pour réaliser ce film, Ambroise raconte : Nous avons
dessiné ce qui se trouve dans tous les villages : des maisons, une école, des écoliers, des
écolières, des voitures, des piétons, des cyclistes, des chats, des chiens, des arbres ... Puis,
on les a découpés et posés au fur et à mesure sur un fond blanc : une maison, deux
maisons, trois maisons, beaucoup de maisons ... Le film est en allemand. Il se fait sur
l'ordinateur avec les photos prises au fur et à mesure.
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Ce travail sert aussi à l’enseignement de la langue de Goethe. Les élèves développent leurs
compétences auditives en travaillant sur une bande son enregistrée par un professeur
allemand, Krista. Ils reproduisent les énoncés entendus en essayant de respecter les
schémas accentuels et intonatifs. L’enseignant profite de ces moments pour différencier des
points grammaticaux (le sujet inversé, la place du complément circonstanciel, les formes de
la phrase de type interrogatif...).
Le travail sur le film proprement dit ne commence qu’au milieu du deuxième trimestre après
une première initiation à l’allemand, principalement par le jeu. Par exemple, grâce à un jeu
de sept familles qu’ils ont fabriqué eux-mêmes, les enfants formulent des questions simples
et y répondent. (Hast Du ... Ich habe ...). Ils peuvent s'aider du vocabulaire affiché sur un mur
de la classe. Ils découvrent les différences existant au niveau culturel entre deux pays :
cursus scolaire, découpage du territoire ... En technologie, ils fabriquent Le jeu des Länder
(carte de l'Allemagne décalquée, reproduite sur une plaque de bois et découpée).
Le projet européen aide à la motivation pour les langues, donne du sens à la communication,
enrichit les relations. Il amène les élèves à se présenter, à décliner leurs goûts, à raconter
leurs pays, leurs cultures et à les comparer.
Les TICE
L'utilisation des outils
Dans les deux classes, les ordinateurs restent allumés toute la journée. Si les enfants
utilisent aussi le traitement de texte pour saisir leurs écrits, les TICE sont principalement
dévolus au film d’animation. Pour produire des films d’animation, il n’y a pas besoin de
beaucoup de matériel. Une caméra numérique et un ordinateur assez puissant pour utiliser
les logiciels de vidéo suffisent. Dès qu'un élève sait se servir d'un logiciel ou effectuer une
fonction de l'ordinateur, il est chargé d'apprendre à un camarade.
Il existe actuellement des logiciels gratuits qui sont des équivalents de Photoshop et qu’on
peut télécharger. Même chose pour des logiciels de montage.
Internet est beaucoup utilisé pour la recherche documentaire, en particulier en histoire sur le site de la
BNF (http://gallica.bnf.fr/).
Mises à jour, plug-in et aides en ligne sont à disposition pour les logiciels utilisés :
(http://www.zdnet.fr/telecharger/mac/fiche/0,39021720,11006698s,00.htm)
Photoshop ou Photoshop Elements, logiciels de retouche d’images (http://www.adobe.fr/),
(http://www.adobe.fr/products/photoshop/main.html)
Possibilité de télécharger Paint Shop Pro 4 (http:www.lehtml.com/biblio/paint.htm) ou The Gimp,
logiciel libre : (http://telecharger.01net.com/windows/Multimedia/creation_graphique/fiches/5245.html)
Dreamweaver2, logiciel de création de sites web, installé sur toutes les machines dans les écoles
élémentaires de la Ville de Paris
(http://www.ac-rouen.fr/lycees/maupassant/outils/htmls.html)
(http://www2.ac-rennes.fr/crdp/29/ie/aides/internet/dww/Interfadreamw/Interfadreamw.html)
(http://www.ac-nancy-metz.fr/enseign/SES/liens/Thema/bookmark/Dreamw2/Drw0.htm)
Windows Movie Maker avec XP sur PC ou iMovie, logiciel de montage sur Mac
(http://www.apple.com/fr/ilife/imovie/index.html)
Dossier réalisé par la professeure des écoles - édité sur le site du CRDP de Paris
http://crdp.ac-paris.fr/ pratiques pédagogiques/école- et les conseillers pédagogiques du
SCÉRÉN/CNDP et des Cahiers Pédagogiques pour la bibliographie.
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