ma vie avec les bouchons… - La Presse Pontissalienne

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ma vie avec les bouchons… - La Presse Pontissalienne
Mensuel d’information du Haut-Doubs
www.presse-pontissalienne.fr
JUILLET 2016
N° 201
2,60€
Dans le quotidien des usagers
et des riverains de la R.N. 57
MA VIE AVEC
LES BOUCHONS…
l’événement en p. 6 à 8
défi
p. 34
L’association pontissalienne
Apach’Évasion : Ils partent
à la conquête du Mont Blanc
p. 18 à 25
le dossier
Les plus beaux hébergements
Escapades de charme dans
le Haut-Doubs… et ailleurs
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Du 22juin a
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2 août incl
SOLDES
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64, RUE DE LA RÉPUBLIQUE - PONTARLIER
Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - [email protected]
2
RETOUR SUR INFO
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
Éditorial
Initiatives
Un bateau électrique sur le lac SaintPoint, une première pour le plan d’eau
du Haut-Doubs. Un nouveau projet de
complexe hôtelier au bord du même lac,
des créations de chambres d’hôtes de
charme, des investissements qui se poursuivent sur le secteur de Métabief… Non,
la situation du tourisme dans le HautDoubs n’est pas désespérée et même si
ces vingt dernières années le nombre
d’hôtels transformés en appartements
destinés à répondre à la soif immobilière
de notre secteur est inquiétant, il semble que l’hémorragie se calme. Certes,
le Doubs pointe à la 46ème place sur 100
des destinations touristiques françaises.
Notre département ne sera jamais le Var,
le Morbihan ou les Pyrénées-Orientales.
Certes il manque encore à notre secteur
des réflexes d’accueil pour pouvoir se
prévaloir d’être une vraie destination de
vacances. Comment accepter encore que
dans certains endroits on refuse de servir à manger à un touriste passé
14 heures ? Le Doubs, le Haut-Doubs en
particulier, a réellement une carte à jouer.
Dans un contexte pour le moins chahuté,
l’actualité n’aidant pas, le moment est
peut-être venu de (re)découvrir notre
région. Le Doubs naturellement, mais
aussi la Suisse toute proche et la Bourgogne qui ne fait désormais plus qu’une
avec la Franche-Comté. Un territoire entier
qui s’étale sous nos yeux sans même que
l’on y prête plus attention, ignorant tout
des richesses du Val de Travers, du HautJura, sans parler même de la région des
Mille Étangs ni de la côte chalonnaise
pourtant si proches également. Il est
donc temps de redécouvrir les pépites
de nos régions : balades, itinérance avec
sac à dos, baignade, gastronomie, patrimoine, toute cette “Franche-Bourgogne”
si riche, si variée. À quelques kilomètres
de chez soi, chaque escapade peut être
dépaysante à condition de préparer son
voyage, comme on le ferait pour un périple au long cours. Dans ce numéro, nous
montrons une nouvelle fois que notre
secteur à tant à offrir à celui qui veut bien
ouvrir ses yeux et ses oreilles. Cela passe
notamment par les initiatives courageuses
d’entrepreneurs privés qui continuent à
miser sur le tourisme. En investissant
localement, ils font vivre un territoire et
contribuent aussi à ce que ses habitants
en soient toujours plus fiers. Pour nous,
habitants du Haut-Doubs, ce sont autant
d’occasions de se réapproprier notre
région sous un nouvel angle. Belles découvertes à tous. n
Jean-François Hauser
est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie
B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX
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Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609
Dépôt légal : Juin 2016
Commission paritaire : 0217 I 79291
Crédits photos : La Presse Pontissalienne,
Archevêché, Festival Montperreux,
Les Augustins, Lynco, J. Renoux.
L’actualité bouge, les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés
dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de
l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois,
retrouvez la rubrique “Retour sur info”.
Feu vert pour
la pharmacie
de Doubs
Pontarlier : un taux de
fonctionnaires inférieur
à la moyenne
L
a capitale du Haut-Doubs est souvent citée
pour son dynamisme en matière d’emplois privés. C’est un fait. En ce qui
concerne l’emploi public, elle en est très peu
dépendante, à l’inverse de Besançon.
L’I.N.S.E.E. Bourgogne-Franche-Comté a réalisé pour la première fois une étude sur le nombre de fonctionnaires dans notre nouvelle
région. En prenant en compte toutes les fiches
de paie, l’institut nous apprend que 3 920
agents publics sont comptabilisés dans la zone
d’emploi de Pontarlier contre 34 800 à Besançon et 1 630 à Morteau. “Pontarlier pèse peu
dans l’emploi public régional (2 %). Son taux
d’administration est inférieur à la moyenne
régionale, avec 64 emplois publics pour 1 000
habitants, contre 112 emplois pour 1 000 habitants à Besançon” résume Madeline Bertrand,
chargée d’études à l’I.N.S.E.E. BourgogneFranche-Comté.
L’emploi public représente 19 % de l’emploi
total de ce territoire, soit trois points de moins
qu’en moyenne dans la région. La répartition
des effectifs de la fonction publique entre les
trois versants est assez équilibrée. Les collèges et lycées constituent le principal employeur
de la fonction publique d’État. Dans la fonction publique territoriale, la commune de Pontarlier emploie plus de 20 % des agents. Le
centre hospitalier intercommunal de HauteComté de Pontarlier, avec 1 090 agents, concentre 83 % des effectifs de la fonction publique
hospitalière. Trois familles de métiers regroupent près des deux tiers des emplois : l’éducation-formation-recherche, les soins, l’administration. Dans cette dernière, composée
essentiellement d’agents et d’adjoints administratifs, plus de la moitié des salariés relèvent de la fonction publique d’État. Les autres
personnes se répartissent de façon homogène
entre le versant territorial et hospitalier.
Globalement, le personnel est plutôt jeune :
plus de 26 % des agents ont moins de 35 ans.
Seulement 14 % sont âgés de 55 ans ou plus,
c’est le taux le plus faible des zones d’emploi
de la région. n
Le bassin de Pontarlier emploie 3 290 fonctionnaires,
dont 1 090 agents travaillant à l’hôpital.
La pharmacie de Doubs aura déménagé de ses
actuels locaux d’ici le printemps prochain
(photo archive L.P.P.).
ien N’Guyen et Thibault
Roussey peuvent pousser un gros ouf de soulagement. Après plusieurs
années d’efforts, leur projet
de transférer leur pharmacie
de Doubs de la rue de la
Chaussée à la rue de Besançon aboutit enfin. L’Agence
régionale de la santé (A.R.S.)
a finalement donné son feu
vert au transfert et à la création d’une toute nouvelle
pharmacie qui sera située en
face de la zone commerciale
de Doubs. “Les travaux débutent se réjouit Lien N’Guyen,
le gérant. L’ouverture de la
nouvelle pharmacie est prévue au printemps prochain
si tout se passe comme
prévu.” Le projet des deux
pharmaciens associés ne se
résume pas au simple transfert de la pharmacie. D’abord,
l’officine passera de 100 m2
actuels à 400. Ensuite, et
c’est la raison principale qui
a poussé l’A.R.S. a donné
L
son aval, ce projet de déménagement s’accompagne
d’un autre, plus ambitieux et
mené en collaboration avec
la mairie de Doubs, de créer
rue de Besançon un véritable centre médical et paramédical qui abriterait, outre
la pharmacie, un cabinet
médical et “sans doute un
cabinet infirmier notamment,
et peut-être une sage-femme,
nous le souhaiterions. Nous
commençons à étudier les
différentes candidatures des
professionnels de santé souhaitant venir s’y installer, le
projet intéresse pas mal de
monde” ajoute M. N’Guyen.
Avec son associé, ils investissent près de 2 millions
d’euros dans ce dossier. La
pharmacie de Doubs, où travaillent actuellement six personnes, embauchera d’autres professionnels. “Nous
devrions être une bonne
dizaine dans les nouveaux
locaux.” n
Des verrières sur les trottoirs de la Grande rue
e n’est pas un poisson d’avril
mais l’idée qui taraude l’imagination de Gérard Louvrier. À la
lecture du dossier consacré au commerce du centre-ville, cet habitant des
Granges-Narboz qui s’intéresse au
sujet depuis longtemps suggère de
reproduire le concept de toiture d’Hyper U à l’échelle de la Grande rue. S’il
a fait beaucoup causer, ce parking couvert contribue indéniablement à l’attractivité de la grande surface alimentaire. “C’est une solution de confort
qu’on ne retrouve pas en ville”, observe
Gérard Louvrier. Bien sûr, il ne s’agit
pas de transformer l’artère principale
de la cité pontissalienne en hall de gare,
mais plutôt d’installer deux verrières
stylisées qui couvriraient chaque trottoir sans masquer les façades. “C’est
C
une façon comme une autre de rendre
ses lettres de noblesse au centre-ville.
Cette Grande rue mérite d’être réoccupée. Avec cette idée, on n’a plus le
souci de la météo” poursuit le citoyen.
Pas sûr pour autant que la municipalité soit prête à investir encore dans
l’embellissement du centre-ville tout
comme on peut redouter l’avis de l’architecte des bâtiments historiques.
Mais bon, il y a 40 ans, quand certains
suggéraient l’idée d’aménager un rondpoint au pont des chèvres, personne
n’y croyait et pourtant…
Gérard Louvrier propose
d’installer des verrières de
chaque côté de la Grande rue.
4
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
ARCHÉOLOGIE
La bataille d’Alésia
“On ne veut plus s’attaquer
de front au problème d’Alésia”
La localisation d’Alésia
suscite toujours beaucoup
de controverse. Le très
médiatique historien Franck
Ferrand a rallumé la mèche
en défendant l’hypothèse
jurassienne soutenue par
l’association ArchéoJurasites
fidèle à André Berthier, le
découvreur du site de
Chaux-des-Crotenay dans
le Jura. Entretien avec
Jean Michel, secrétaire
général de l’association.
a Presse Pontissalienne : Pourquoi autant
de débats interminables sur Alésia ?
Jean Michel : La contestation débute vers
1860 suite à la décision de Napoléon
III de privilégier Alise-Sainte-Reine en
Côte-d’Or plutôt qu’Alaise. Il se réfère
à la toponymie, ce qui est déjà une
erreur. Le choix d’Alise en Bourgogne
va susciter une levée de boucliers des
scientifiques car l’endroit ne correspond pas aux descriptions de César et
des auteurs antiques qui localisent Alésia en Séquanie, c’est-à-dire en FrancheComté. Beaucoup d’érudits comtois
défendront la thèse d’Alaise et notamment Georges Colomb qui sera l’un des
plus actifs à plaider pour cette version.
Les fouilles effectuées à Alise-SainteReine ont néanmoins révélé la présence
au sommet du mont Auxois d’une ville gallo-romaine datant du IIème siècle
après J.C. Mais cela ne confirme en
rien l’option bourguignonne.
L
vont se compliquer .
L.P.P. : Pourquoi ?
J.M. : Son initiative provoque de vives
oppositions et notamment celle de
Lucien Lerat, le directeur de l’archéologie historique de Franche-Comté qui
va bloquer les autorisations de fouilles
en jouant de son réseau d’influence.
Derrière ces manœuvres, on retrouve
la querelle entre archivistes et archéologues. On peut même parler de conflit
majeur beaucoup plus prépondérant
que l’opposition entre Bourguignons
et Franc-Comtois qui est, à mon sens,
ridicule.
L.P.P. : André Berthier ne pourra donc pas procéder aux fouilles ?
J.M. : Il devra se contenter d’opérations
de sondages. Il fait quand même des
découvertes et met notamment à jour
une occupation gallo-romaine importante. Il a trouvé de la céramique qui
pourrait provenir d’un fanum galloromain commémoratif. En 1972, un
agriculteur de Syam le sollicite après
avoir découvert des cônes enterrés en
creusant une tranchée. Le sondage de
Berthier met à jour des pieux plantés
au centre des cônes. L’ensemble correspond assez bien aux ouvrages défensifs décrits par César. On peut vraiment parler de déni de l’administration
archéologique par rapport au travail
de Berthier ou d’autres chercheurs comme Louis-Abel Girardot.
L.P.P. : Comment se positionne l’association
ArchéoJurasites par rapport à André Berthier ?
L.P.P. : Il n’est pas encore question de Chaux- J.M. : Après son décès en 2000,
des-Crotenay ?
A.L.E.S.I.A., l’Association Lemme et
J.M. : Non. Archiviste paléographe, André Saine d’Intérêt Archéologique qu’il avait
Berthier qui était basé à Constantine créée est tombée de désuétude. Nous
s’est retrouvé au chômage après la guer- avons pris le relais avec le souci de trare d’Algérie. Pour s’occuper, il choisit vailler différemment, d’où le changede reprendre à son compte la localisa- ment de nom. Aujourd’hui, on s’intétion d’Alésia. Sa méthode est particu- resse plutôt au côté proto-historique,
pour savoir ce qu’il y
lièrement innovante. En 1962, il décrypavait sur place avant la
te les textes en mettant en évidence
des caractéristiques géographiques et “Une ville à bataille. On ne veut plus
s’attaquer de front au
topographiques qui vont lui servir à
caractère problème d’Alésia car il
établir le portrait-robot du site. De la
y a encore trop de blomême manière qu’on dresse un por- sacrée.”
cages. En première intentrait-robot d’un criminel. C’est un tration, on souhaite sauvevail très mathématique. Il va ensuite
garder le patrimoine
balayer tout le quart sud-est de la Franautour du site de Chauxce pour trouver le site qui correspond
des-Crotenay. Finalele plus fidèlement possible au portrait.
ment, on ne sait toujours
Sa prospection va aboutir à Chaux-despas de quoi il s’agit. Qu’a
Crotenay. Il se rend sur place en 1963
donc trouvé Berthier ?
et découvre des structures étonnantes.
C’est peut-être Alésia
Il réussit à convaincre sa hiérarchie de
mais on n’en est pas sûr.
l’intérêt de procéder à des fouilles en
On a pris le problème à
1964. C’est à partir de là que les choses
Vue sur le site
présumé par
André
Berthier de
la bataille
d’Alésia à
Chaux-desCrotenay
(photo J.
Renoux).
“L’opposition
entre
Bourguignons et
Francs-Comtois
est, à mon sens,
ridicule”, estime
Jean Michel,
secrétaire
général de
l’association
ArchéoJurasites.
l’envers. On soupçonne une énorme
présence protohistorique sur la zone
de Haute-Joux, probablement à caractère cultuel. Comme s’il y avait une ville à caractère sacrée. On peut aussi se
projeter après la bataille avec tout le
volet gallo-romain.
L.P.P. : Impossible de trouver des traces de la
bataille ?
J.M. : Les batailles antiques laissent
très peu de vestiges. Tout était récupéré, les corps brûlés, les fossés comblés. La probabilité de trouver quelque
chose est donc très faible. D’autant plus
que le site de Chaux-des-Crotenay n’a
pas trop besoin de fortifications car il
est déjà très bien protégé naturellement.
L.P.P. : Quels sont les rapports avec la commune de
Chaux-des-Crotenay ?
J.M. : On est très bien
soutenu. Pour preuve,
“Franck
en 2011, la commune
Ferrand
nous a mis à disposition le bâtiment de l’anest notre
cienne poste. C’est deveaiguillon
nu
la
maison
médiatique.” ArchéoJurasites qui
abrite une exposition
au rez-de-chaussée. On
organise chaque été des sorties thématiques. On reçoit environ 1 000 visiteurs par an. On recherche aussi l’appui d’universitaires pour faire
l’inventaire de nos archives stockées
dans cette maison.
d’une campagne “lidar”. C’est une technique de laser aéroportée qui met en
évidence des structures, des zones
d’ombre jusqu’à présent invisibles. Pour
mener une telle opération, il faudrait
150 000 euros. D’où l’idée de trouver
un groupe projet prêt à s’investir pour
recueillir des fonds. L’association s’est
aussi engagée dans une démarche volontariste de communication avec la création d’un site web qui autorise l’accès
à un certain nombre d’informations.
Toutes nos archives papier ont été
numérisées. En juillet-août, on reprend
le programme de visites sur le site.
L.P.P. : En quoi le Haut-Doubs peut-il se sentir concerné par vos actions ?
J.M. : On a beaucoup d’adhérents du
Haut-Doubs et même des Suisses dans
L.P.P. : L’association compte de nombreux L.P.P. : Avoir des autorisations de fouilles relè- l’association. C’est toujours intéressant
ve de l’illusoire ?
adhérents ?
je pense de savoir qu’à 40 km de PonJ.M. : À l’époque de Berthier, il y avait J.M. : Oui. Le seul espoir serait presque tarlier, se trouve peut-être un ensemble
entre 200 et 300 personnes. En 2011, de relancer le projet d’autoroute entre archéologique, des trésors protohistoArchéoJurasites comptait 500 membres Poligny et Genève pour justifier de riques assez exceptionnels et qui pourraient aussi avoir des ramifications
dont deux tiers de Franc-Comtois et le fouilles préventives.
jusque dans le Haut-Doubs.n
reste d’autres régions. Cette répartition correspond assez bien aux objec- L.P.P. : Vous devez apprécier les actions menées
tifs du président André Alix qui sou- récemment par Franck Ferrand en faveur d’une
Propos recueillis par F.C.
haite avoir un ancrage local sans qu’il Alésia jurassienne ?
soit exclusif. Après la célébration en J.M. : Évidemment. On peut considérer
Alésia-Chaux-des-Crotenay :
2012 du 50ème anniversaire de la décou- qu’il est l’aiguillon médiatique et qu’Arhistorique, réalité, actualité
verte de Berthier, ses archives ont été chéoJurasites représente le socle archéotransférées à ArchéoJurasites. On a a logique de ses prises de position.
Conférence de Jean Michel le lundonc récupéré 3 500 cartons de docudi 11 juillet à 20 h 30
ments, y compris le mobilier archéolo- L.P.P. : Quelle est votre stratégie ?
à la salle des fêtes
gique.
J.M. : D’abord protéger le site et ses
alentours. On milite pour le lancement
des Longevilles-Mont d’Or
PONTARLIER
SANTÉ
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
5
60 ans de la clinique Saint-Pierre
Capio conforte son positionnement à Pontarlier
Le développement de l’hôpital de jour, la création de nouvelles chambres
et la rénovation du salon-salle à manger participent d’une volonté d’ancrer
davantage encore la clinique Saint-Pierre dans l’offre de santé locale.
histoire de la clinique Saint-Pierre s’articule en trois périodes
bien distinctes. D’abord une
maternité transformée en clinique chirurgicale avant de s’orienter à partir
de 2005 vers un établissement de soins
de suite et de réadaptation. Et tout laisse à penser que l’avenir s’inscrive dans
la continuité. “Cette clinique reste dans
le mouvement. Les nouvelles activités
permettent de conforter l’avenir de l’établissement”, indique Valérie Fakhoury
qui assure la direction du pôle régional Est du groupe Capio. Lequel pôle
regroupe les cliniques Saint-Pierre à
Pontarlier, Saint-Vincent à Besançon
et Sainte-Odile à Haguenau.
L’
Les patients
accueillis à
l’hôpital de
jour de la clinique se voient
proposer des
activités physiques adaptées encadrées
par Maïté
Geoffray.
Chaque année, les établissements de
soins de suite Capio se retrouvent en
séminaire pour échanger sur de nouvelles offres d’activité. “L’hôpital de jour
résulte de ces réflexions. On propose de
nouvelles activités qui n’existaient pas
sur le secteur. Ce projet a aussi reçu une
forte impulsion de la tutelle”, précise
Marie-Hélène Bévalot, directrice de la
clinique Saint-Pierre.
Tout commence en septembre 2012 avec
l’ouverture du programme obésité dédié
aux personnes en surpoids qui participent à des cours de cuisine, des activités physiques : marche avec bâtons,
aquagym… “Depuis janvier, on accueille
aussi des patients en post-cancer. Après
les traitements, il est préconisé de
reprendre des activités physiques adaptées. Il s’agit par exemple d’étirements
ou de renforcements musculaires”,
explique Maïté Goeffray, professeur de
sport à l’hôpital de jour. “On est un site
expérimental sur cette activité post cancer”, complète la directrice.
Le troisième et dernier volet mis en place depuis juin concerne la prévention
récidive chute. Après des tests et des
évaluations, l’objectif est de permettre
aux personnes de retrouver de l’équilibre et de l’assurance pour améliorer
leur sécurité et leur santé. Les activités sont individuelles ou en groupe de
six personnes au maximum. “Les patients
sont toujours envoyés sur prescription
médicale. Les séances ont lieu sur une
ou plusieurs demi-journées et les programmes s’étalent sur 8 semaines”, poursuit Marie-Hélène Bévalot. L’équipe de
l’hôpital de jour associe des médecins,
infirmière, rééducateur sportif, psychologue, diététicienne, assistante sociale, ergothérapeute…
En 2015, Capio a engagé différents travaux notamment en aménageant trois
chambres doubles dans l’ancien bloc
opératoire. Ce qui porte la capacité d’accueil de l’établissement à 70 lits. Le
salon qui sert aussi de salle à manger
a fait l’objet d’une réhabilitation bien-
L’hôpital de
jour s’articule autour de
trois activités
dont un programme
dédié aux
personnes
en surpoids.
venue. “On fait appel à un prestataire
pour la préparation des repas.” Ces évolutions sont plutôt rassurantes. “Pontarlier est la seconde agglomération à
bénéficier de ces nouveaux programmes
d’activités en Bourgogne-Franche-Comté”, confirme Valérie Fakhoury. Ce dont
se félicite aussi Patrick Genre le maire invité lors de l’inauguration des travaux. “La clinique Henriet, comme beaucoup continuent à l’appeler, occupait
une place importante dans le paysage
local. Le premier dossier dont j’ai eu à
m’occuper en devenant maire en 1999
concernait le transfert de l’activité chirurgicale clinique-hôpital. Ces nouvelles
activités permettent d’élargir le spectre
de l’offre de soins sur le Haut-Doubs. Si
l’on ajoute les soins de suite, il y a une
vraie complémentarité avec l’hôpital.”
Le taux d’occupation de la clinique SaintPierre avoisine 95 % avec une durée
moyenne de séjour de 40 jours. Soit une
dizaine de jours de plus que la moyenne nationale. “La différence s’explique
car on accueille une population plus
âgée à Pontarlier. 85 % des patients viennent de l’hôpital”, complète la directrice. “Une population très gériatrique et
polypathologique. Les soins apportés
sont multiples avec beaucoup de nursing. La prise en charge est plus complexe alors que les marges financières
se réduisent. On doit faire preuve de
plus d’efficience”, constate Valérie
Fakhoury sans oublier le mentionner
que la clinique de Pontarlier dispose
aussi d’une unité de soins palliatifs qui
représente 10 % de l’activité. “On prodigue ce service sans avoir la rémunération.” À cela s’ajoute la contrainte
pour l’établissement d’être aussi sous
dépendance des disponibilités des
E.H.P.A.D. Toute la problématique de
la prise en charge du vieillissement. n
F.C.
L’ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
MA VIE AVEC LES BOUCHONS DE LA R.N. 57
Au cœur de toutes les conversations, le bouchon qu’on a pris communément l’habitude d’attribuer aux frontaliers ne pénalise pas seulement les pendulaires
mais impacte les populations et les entreprises riveraines, sans oublier les professionnels bloqués dans l’embouteillage. Éclairages.
l Vie locale
Une contrainte quotidienne
S’organiser pour
contourner le bouchon
“Ce bouchon a
bouleversé les
habitudes de
consommation
des habitants
et nous oblige
à toujours
anticiper les
déplacements
sur
Pontarlier”,
explique
Jean-François
Jodon.
Les Verrières-de-Joux et La Cluse-et-Mijoux sont en prise directe avec
l’embouteillage de fin d’après-midi sur la R.N. 57 qui fait désormais
partie prenante de la vie quotidienne et pose beaucoup de contraintes.
omment vit-on le bouchon ? En tant
qu’élu, c’est un immense problème
pour les rendez-vous en fin d’aprèsmidi à Pontarlier ou ailleurs. À la
C.C.G.P., on a beaucoup de commissions vers
18 heures ou 18 h 30. Aujourd’hui, il faut partir
presque 45 minutes à l’avance. On apprécie que
les bureaux aient été transférés chez Sbarro plutôt que de devoir aller jusqu’à la Belle Vie à Houtaud car cela rajoutait encore de la circulation
à vitesse réduite”, explique Jean-François Jodon,
le maire des Verrières-de-Joux.
Si le bouchon s’impose au quotidien, y compris
“C
“Les clients ne viennent
plus après 16 heures”, note
Dominique Rousselet de la
distillerie Les Fils d’Émile Pernot.
le samedi matin avec l’invasion des consommateurs suisses, le temps d’attente est plus variable
qu’avant. “On perçoit des changements d’habitudes chez les frontaliers. Ceux qui sont en horaires
libres essaient de sortir assez tôt pour ne pas se
retrouver coincés.” À partir de 16 heures, pour
une course rapide, certains n’hésitent pas à se
rendre dans les commerces des Hôpitaux-Neufs
ou sur Malbuisson ou Labergement-Sainte-Marie.
“Le soir, on a parfois l’impression de vivre en périphérie d’une grande ville avec les contraintes
mais sans les avantages. C’est dommage que les
commerces du centre-ville n’ouvrent pas entre
12 heures et 14 heures, suggère une habitante
qui regrette l’absence de pistes cyclables entre
Les Verrières, La Cluse et Pontarlier. Avec un
tel équipement, les jeunes pourraient aller en ville en toute sécurité, ce qui n’est pas le cas actuellement.” Elle cite l’exemple des Suisses qui ont
aménagé depuis belle lurette des liaisons douces
sitôt passé la frontière en direction du Val-deTravers et de Neuchâtel.
Si elle a été beaucoup décriée à La Cluse comme
ailleurs, la réforme des rythmes scolaires a permis d’avancer la sortie de l’école à 16 heures au
lieu de 16 h 30. Un vrai soulagement pour les
parents qui peuvent ainsi éviter le bouchon et
transporter sans trop stresser leurs enfants qui
participent à des activités culturelles ou sportives sur Pontarlier. Même topo pour les enseignants dont certains ont même refusé une mutation à l’école de La Cluse-et-Mijoux pour ne pas
avoir à gérer le problème du bouchon. “Quand
on réclamait un bus dans l’après-midi, les socié-
tés de transport refusaient de nous ramener audelà de 15 heures pour ne pas se retrouver bloquées au retour”, rappelle la directrice de l’école. Les sorties à la piscine sont toujours sportives
pour arriver à l’heure dans un sens ou dans l’autre.
Dans les clubs, on a aussi appris à vivre avec le
bouchon. À l’A.S du château de Joux, il n’est pas
rare de voir arriver les jeunes des Fourgs avec
du retard à l’entraînement du mercredi qui se
déroule de 16 h 30 à 17 h 30. Ils sont une dizaine ainsi à se voir régulièrement privés d’échauffement. “Il s’agit d’enfants entre 8 et 12 ans. C’est
difficile de repousser l’horaire car on n’est pas
sûr que tous les parents accepteraient de les amener plus tard”, analyse Luc Louvrier, le président du club. Philippe Nicod, son alter ego au
Ski-club des Verrières, s’est fait
“L’impression une raison. “C’est devenu tellement naturel qu’on fait avec. On
de vivre en
évite bien sûr d’aller s’entraîner
périphérie
du côté de Pontarlier. En été comd’une grande me en hiver, on peut de rendre
facilement sur les secteurs des
ville.”
Fourgs et le Larmont. Du coup,
on n’est pas trop pénalisé.”
Le monde économique subit aussi les affres du bouchon. “Le personnel prend à 7 h 15 le matin et
sort à 15 h 45. On a toujours un
transport en bus qui fait une tour-
née de ramassage sur le secteur de Pontarlier”,
souligne Raymond Brenet, le directeur de l’entreprise Sedis aux Verrières. Grâce à ces ajustements, l’outil de production n’est pas pénalisé, mais pas question de solliciter un transport
express en fin d’après-midi. À la distillerie Les
Fils d’Émile Pernot, on prend soin de prévenir
les visiteurs ou autocaristes que le retour sur
Pontarlier sera compliqué après 16 heures “En
plein été, on reçoit jusqu’à 200 personnes par jour.
Je suis persuadé qu’avec ce bouchon, on perd de
l’attractivité même si on peut difficilement mesurer le manque à gagner”, estime Dominique Rousselet. Le propos est un peu plus mitigé chez Masnada motocultures. “C’est clair que la clientèle
pontissalienne nous échappe à certaines heures.
Le fait d’être assez éloigné évite peut-être d’avoir
à gérer les badauds qu’on pourrait trouver en
ville. En revanche, d’un point de vue commercial,
on ne peut pas nier l’intérêt d’être implanté sur
un axe comme la R.N. 57, avec ou sans bouchon”,
complète le responsable du magasin. Qu’en estil chez Frimousse Coiffure ? “Cela n’est pas trop
perturbant. Certaines personnes ont tendance à
s’arrêter le soir et d’autres sont contraintes d’annuler. Sur le plan du travail, cela ne me dérange pas trop, même s’il faut savoir jongler avec les
rendez-vous”, note Charline Duboz qui tient ce
commerce situé au pied du fort de Joux. n
F.C.
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
l Commerce
Un lieu de passage
l Ambulances
7
Une perte économique
“Trop de bouchons tuent
“J’évite d’embaucher
l’effets bénéfique du bouchon” une personne habitant là”
Le Fournil du Larmont est situé sur un axe stratégique. Mais
lorsque le flux est trop longtemps interrompu, les automobilistes
ne s’arrêtent plus. Ils n’ont plus la patience…
esponsable du Fournil du Larmont à
Pontarlier, Philippe
Roy a le sens de la
formule. “Trop de bouchons
tuent les bouchons” dit-il amusé depuis son magasin situé
27, avenue de l’Armée de l’Est.
Son commerce est idéalement
placé devant la nationale.
Chaque jour, près de 22 000
véhicules transitent ici. Il ne
nie pas cette “chance” commerciale. “Mais lorsque le bouchon est trop important, les
gens ne s’arrêtent plus pour
R
ne pas perdre de temps. C’est
le cas vers 17 heures et s’il y a
accident ou un événement particulier” analyse-t-il. Lorsque
la route nationale a été coupée dans un sens de circulation il y a quelques années,
d’énormes bouchons se sont
formés. “Résultat : 30 % de perte de chiffre d’affaires” se souvient le boulanger.
D’après une étude menée en
interne avec des étudiants,
30 % de ses clients sont Pontissaliens, 30 autres % viennent de 10 km à la ronde et
La boulangerie du Fournil du Larmont
profite de son emplacement au bord
de la route à condition que le bouchon
ne soit pas trop imposant…
l Pompiers Adaptation
le reste sont des automobilistes de passage, dont de nombreux Bisontins.
Les jours les plus fluides
seraient, toujours selon le professionnel, le mercredi et le
jeudi. Les lundis et vendredis
sont à l’inverse les plus compliqués. Riveraine et clientèle de la boulangerie, cette Pontissalienne peste contre les
bouchons qui deviennent selon
elle, “imprévisibles.” Autant
dire que le trafic des frontaliers n’est pas l’unique responsable. Il suffit de jeter un
œil sur le nombre de poids
lourds, toujours plus important. “Un matin, vous pouvez
vous retrouver à l’arrêt sans
raison” dit-elle. Pas simple de
sortir de son domicile. “C’est
souvent du chacun pour soi
lorsque l’on est dans sa voiture. Mais depuis la mise en
place des feux aux Rosiers, ça
va mieux. C’est un peu plus
fluide” ajoute un autre.
Installé ici depuis 2008, le
gérant de la boulangerie-pâtisserie avoue réaliser de bonnes
ventes. L’emplacement est un
argument. La qualité des produits fait le reste. Bref, le goût
de bouchon n’est pas mauvais
pour tout le monde. n
Au-delà des pertes
économiques lorsque
ses véhicules sont à
l’arrêt, le gérant des
Ambulances
Pontissaliennes évite
d’embaucher des
personnes du secteur
de La Cluse.
uand elles ne sont
pas appelées pour
une urgence, les
ambulances doivent
respecter le code de la route.
Lorsque les ambulanciers
conduisent ou ramènent un
patient à l’hôpital ou à leur
domicile, ils font comme tout le
monde : ils patientent dans le
bouchon ou choisissent des chemins de traverse. Aucun passedroit. “C’est une catastrophe :
des trajets qui devraient durer
15 minutes nous prennent parfois 1 heure. On annule toute la
rentabilité” explique Éric Dubernat, gérant des ambulances Mortuaciennes et Pontissaliennes
basées à Doubs. Seuls les kilomètres à charge sont comptabilisés. Le temps passé dans la
voiture n’est pas rémunéré. “Au
lieu de faire trois courses, on
n’en fait qu’une” détaille le
Q
Les ambulanciers anticipent les bouchons
en partant plus tôt lorsqu’ils ne sont pas
en urgence. Un coût pour l’entreprise.
gérant. Les salariés dans les 11
véhicules, doivent s’adapter et
s’armer de patience quand ils
mettent le cap sur l’Est pontissalien.
Autre conséquence, la société
“évite d’embaucher des personnes
qui habiteraient le secteur de
La Cluse. On dit aux gens qui
viennent de l’extérieur de préférer le secteur de Sombacour.
En plus, c’est moins cher niveau
logement.” Les ambulanciers
doivent en effet être réactifs. Le
pire, “c’est l’hiver, commente un
professionnel. Il m’est arrivé de
passer par le col de la République et de venir à Pontarlier
par Sainte-Colombe.” A cette
“Comme une circulation
en milieu urbain”
Seuls les
kilomètres
sont payés
aux
ambulanciers.
Le temps
passé dans le
bouchon
n’est pas
comptabilisé.
Pas de contraintes particulières pour les soldats du feu de Pontarlier
qui redoublent toutefois de prudence en cas d’urgence sur cet axe.
ien n’arrête les pompiers. Si le bouchon de la route nationale peut les
freiner, ils s’adaptent et répondent
à l’urgence dans le laps de temps
imparti. Grâce au centre communal de La
Cluse-et-Mijoux et au centre de secours de
Pontarlier, ils maillent assez bien le territoire pour se déplacer sur un incendie ou un accident de la circulation. “10 à 20 minutes, c’est
le temps de déplacement accordé aux équipes
de pompiers pour intervenir en tout point du
département. Cette exigence détermine l’emplacement des différents centres de secours”,
indique le colonel Cellier au Service départemental d’incendie et de secours du Doubs
(S.D.I.S.). Le trafic routier a peu d’impact pour
les professionnels pontissaliens : “Nous n’avons
pas de contraintes particulières. Ce frein à la
circulation sur la nationale, nous le retrouvons en milieu urbain lorsque nous intervenons au centre-ville de Pontarlier” constate le
capitaine Daroque, du centre de secours de
Pontarlier où 50 hommes sont mobilisables.
La seule contrainte : si des sapeurs habitent
La Cluse. En cas d’urgence, ils peuvent mettre
un peu plus de temps pour se rendre à la caserne. Et encore, le centre communal de La Cluse prend le relais. Et ce cas de figure ne concerne que très peu de soldats du feu.
Autre chance, ils remontent souvent à l’envers le bouchon lorsqu’ils interviennent dans
le secteur de La Cluse ou de la frontière. “Et
en cas d’accident important nécessitant un
galère, il faut rajouter les 52
samedis et jours fériés suisses.
Ils apportent encore davantage de trafic.
Les contraintes ne s’arrêtent
pas ou peu durant l’année.
Lorsque les professionnels sont
en intervention d’urgence avec
sirènes retentissantes, cela se
passe bien, même “s’il faut redoubler de vigilance et de rigueur”
commente la société.
Un vrai casse-tête qui n’empêche toutefois pas la voiture
blanche floquée de la croix de
vie de transporter à l’heure son
patient à l’hôpital. Une question d’anticipation. Et de patience. n
R
L’impact économique
Chez le voisin, le bouchon coûte
1,6 milliard de francs par an
Depuis la caserne de Pontarlier,
les pompiers arrivent rapidement
dans le secteur de La Cluse,
bouchon ou pas.
transfert vers l’hôpital de Besançon, cela peut
se faire par hélicoptère. Donc plus de problème…” ajoute un pompier.
La dernière intervention d’envergure sur l’axe
remonte à l’incendie du bâtiment Decreuse
en juillet 2012. Cette fois-là, les pompiers
étaient à l’origine d’un immense embouteillage.
La nationale a été coupée pour permettre
d’éteindre le sinistre en toute sécurité. n
L
L’Office fédéral des routes en Suisse
a évalué le coût des embouteillages.
es Suisses sont, eux aussi,
toujours plus bloqués dans
les embouteillages. “Le
nombre d’heures d’embouteillage s’inscrit en hausse de 6 % en
2015, contre 5 % l’année précédente. Il s’agit d’un sommet historique inquiétant” indique l’association suisse des transports
routiers (A.S.T.A.G.).
Ces chiffres ne sont pas sortis
du chapeau. L’Office fédéral des
routes (O.F.R.O.U.) en Suisse a
publié jeudi 23 juin un rapport sur
le coût des embouteillages. Résultat : “Le coût du temps perdu
dans les embouteillages est
d’1,6 milliard de francs dont un
quart est imputable au trafic des
poids lourds” indique l’Office fédé-
ral. Les nouveaux calculs ont
montré que les coûts annuels du
temps passé dans les bouchons
ont grimpé de 1,1 à 1,25 milliard
de francs entre 2010 et 2014.
Pour être précis, les coûts du
temps perdu dans les bouchons
représentent 70 % de ces 1,6 milliard de francs. Les 30 % restants, eux, sont plutôt liés à l’énergie, à l’environnement et aux
accidents. C’est bien connu, le
temps, c’est de l’argent… n
8
L’ÉVÉNEMENT
l Transport
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
Un manque à gagner
R.N. 57 : le cauchemar
des transporteurs
Tout retard pris
sur le tronçon
PontarlierVallorbe est
difficile à
rattraper pour
le transport à
passagers.
Pour les professionnels du transport, tout embouteillage
rime avec temps de travail improductif, retard de livraison,
chauffeurs énervés, clients ou passagers mécontents.
rait d’union entre les carrières
du Haut-Doubs et les chantiers
suisses, la R.N. 57 fait un peu
figure de route des granulats. Pour
s’en convaincre, il suffit d’observer
l’importance du trafic de matériaux
sur cet axe routier. Un flux presque
incessant de camions qui partent lourdement chargés et d’autres qui remon-
T
tent à vide. Pour certaines entreprises
comme Marguet Sablières à Vuillecin, la Suisse représente de loin le
principal débouché en absorbant près
de 60 % des matériaux extraits dans
les carrières locales. “On fonctionne
avec une flotte de trente camions et
certains effectuent jusqu’à trois rotations par jour”, confirme Laurent
Grandgirard, le directeur technique.
À cette cadence, pas facile d’éviter le
traditionnel ralentissement de La
Cluse ou celui du Col des Roches car
l’entreprise intervient aussi sur le
Les
transporteurs
de matériaux
redoutent
d’être
bloqués dans
le bouchon
synonyme de
stress et de
manquer à
gagner.
État civil de juin 2016
NAISSANCES
27/05/16 – Garance de Clément MERCIER,
médecin généraliste et de Céline BERTHAUD, sage-femme.
27/05/16 – Mathéo de Benjamin MOREL,
artisan fumiste et de Virginie DAVID, employée
de banque.
28/05/16 – Ryad de Anouar HAMNAR, commercial et de Fatima-Zohra JAMIL, sans
profession.
28/05/16 – Tom de Cedric HINDERSCHID,
électricien et de Justine COMBE, secrétaire.
29/05/16 – Sümeyye de Yasin CEYLAN,
décolleteur et de Feliz AYDINLI, sans profession.
29/05/16 – Lina de Carl THIBAUDEAU, opérateur en horlogerie et de Cindy DAUMAS,
serveuse.
29/05/16 – Isis de Stephan CASCIARO, diagnosticien automobile et de Sonia MARION,
aide-soignante.
29/05/16 – Benjamin de Mickaël BENETRUY, chef d’équipe et de Pauline VIPREY,
infirmière.
29/05/16 – Hugo de Jimmy LANGUE, cuisinier et de Pauline COQUET, enseignante.
01/06/16 – Robin de Christophe GUERRIN,
constructeur naval et de Lucie LAMY, réflexologue.
30/05/16 – David de Paulo FERREIRA DIAS,
conducteur d’engins et de Catarina
MARQUES HILARIO, sans profession.
31/05/16 – Miya de Matthieu PASQUIER,
boucher charcutier et de Marion RIPART,
vendeuse.
31/05/16 – Sacha de Jean-Philippe BOURQUIN, ouvrier bâtiment et de Mathilde JACQUIER, sans profession.
31/05/16 – Inès de Oscar LUACES MENDEZ, artisan dans le bâtiment et de Lorraine LECAUX, employée en logistique.
01/06/16 – Sacha de Thomas MICHALET,
régleur commande numérique et de Justine GOSATTI, aide-soignante.
02/06/16 – Arthur de Vincent SALVI, menuisier agenceur et de Aline CHEVALIER, coiffeuse.
02/06/16 – Léo de Michaël DACLIN, cuisinier et de Alicia TOSI, sans profession.
02/06/16 – Armand de Stéphane LAMBERT,
contremaître et de Lucie MARAGET, agent
administratif.
02/06/16 – Louisa de Romain SOUDANI,
opérateur de production et de Joanna GRANDINETTI, analyste en assurance stérilité.
01/06/16 – Anaïs de Joao Tiago RODRIGUES
LOPES, maçon et de Veronica Carina CALISTO TEIXEIRA, assistante maternelle.
03/06/16 – Souleyman de Brahim BENSEDDIK, polisseur et de Naoual IBNOLHAJ,
sans profession.
04/06/16 – Maëlia de Mickaël LAMBERT,
menuisier ébéniste et de Karine CHANET,
assistante administrative.
04/06/16 – Enzo de Dimitri SPONEM, mécanicien outilleur et de Julie BOISSERIE, sans
profession.
04/06/16 – Evan de Florent ROGER, monteur régleur et de Julie GARNIER, ouvrière
en industrie.
04/06/16 – Almyn de Amer PRUSI, artisan
forestier et de Enisa DZAFOVIC, sans profession.
05/06/16 – Alix de Cyril CRAUSAZ, monteur en pneumatique et de Cindy VERDOT,
agent des services hospitaliers.
05/06/16 – Ethan de Arnaud NYDEGGER,
ingénieur et de Amandine FOURNIER, préparatrice en pharmacie.
05/06/16 – Léana de Maxime VOISARD,
technicien agricole et de Lucie DUMONT,
assistante maternelle.
07/06/16 – Agathe de Guillaume BONNET,
responsable qualité et de Amandine JEANNAUX, esthéticienne.
07/06/16 – Jules de Mathieu GUILLAUME,
technicien de maintenance et de Aline JACQUET, secrétaire.
07/06/16 – Marcel de Axel JOUANNET, ingénieur et de Mathilde BLANCO, professeur
des écoles.
07/06/16 – Lenny de Frédéric CLERC, vendeur et de Marina CHABOD, aide-soignante.
07/06/16 – Camille de Mickaël DELAGRANGE, paysagiste et de Céline BOISSENIN, opératrice horlogère.
08/06/16 – Julia de Benoit VALETTE, électricien et de Ophélie BRIDET, fleuriste.
08/06/16 – Dario de Alexandre ARRIGONI,
assembleur boites et Pauline GEORGEON,
aide-soignante.
08 /06/16 – Louis de Anthony DUVERNEUIL,
artisan en carrosserie et Angélique ROLLAND, conjoint collaborateur.
08/06/16 – Iyed de Kamel NAKOURI, maçon
et de Imen TERZAK, sans profession.
08/06/16 – Malone de Julien PATTON, horloger et de Elodie SANCEY-RICHARD, assistante maternelle.
09/06/16 – Noémie de Nicolas MICHARD,
horloger et de Marion LOIGET, infirmière.
09/06/16 – Lorenzo de Sébastien MARANDET, ouvrier et de Charlène ANDREY, ouvrière.
10/06/16 – Louison de Matthieu TISSOT,
maçon et de Isaline COTTON, enseignante.
10/06/16 – Rose de Sébastien PETITJEAN,
opérateur et de Sandra PESTELARD, secrétaire.
09/06/16 – Joséphine de Florian BULLIARD,
chef d’atelier et de Géraldine HOUVER,
orthophoniste.
11/06/16 – Eline de David MATRAT, électricien de maintenance et de Cindy NOEL,
coiffeuse.
10/06/16 – Yahya de Yassine BOUCHTI,
commercial et de Melissa HASANOVIC, étudiante.
11/06/16 – Eysan Nevra de Hilmi EROGLU,
plaquiste et de Selda KARAKURT, sans profession.
11/06/16 – Éloïse de Mickael COURTET,
agriculteur et de Céline COMTE, agricultrice.
11/06/16 – Margot de Louis FRANCHI, ingénieur mécanique et de Lorraine GUITTON,
ingénieur en construction.
11/06/16 – Nayla de Sidali ALIOUECHE,
régleur commande numérique et de Amina CHAMI, caissière.
11/06/16 – Jules de Laurent FAIVRE, agent
technique et de Laetitia CUENOT, aide médico-psychologique.
12/06/16 – Gabin de Guillaume BONNET,
chauffagiste et de Marine JEANNIN, architecte.
12/06/16 – Jules de Sylvain POIROT, chef
d’atelier et de Céline PARISSE, infirmière
puéricultrice.
12/06/16 – Gaëtan de Adrien LHOMME,
technico-commercial et de Céline GUIGNARD, technico-commerciale.
13/06/16 – Livia de Nicolas GAUCHER,
agent de production et de Aurélie RESLINGER, responsable magasin.
bassin neuchâtelois. “C’est parfois
problématique car un camion doit être
mis à l’arrêt 45 minutes au bout de
4 h 30 de route.” Le transporteur n’a
malheureusement pas trouvé la parade au bouchon tout comme il estime
assez complexe d’évaluer la perte
induite. “Une chose est sûre, c’est toujours du temps de camion mobilisé.
Les plus à plaindre sont les chauffeurs qui subissent ces embouteillages.
D’autant plus qu’ils se retrouvent à
peu près dans la même situation quand
ils sont sur les autoroutes suisses aux
heures de pointe. Faire PontarlierLausanne le matin, c’est chaud.”
Dans les sociétés de transport de passagers comme Keolis Monts Jura, on
ne se réjouit pas non plus de circuler
entre Pontarlier et Vallorbe. “Sur le
secteur de Jougne et la Ferrière, on a
souvent des cars qui restent bloqués
parfois jusqu’à 45 minutes dans la
circulation, notamment ceux qui effectuent du service scolaire. Keolis achemine aussi des travailleurs fronta-
13/06/16 – Jade de Nicolas BAATARD, ingénieur en génie électrique et de Aline ROUX,
sans profession.
13/06/16 – Méline de Laurent HENRIET,
commercial et de Emilie CHATELAIN, serveuse.
14/06/16 – William de Cyril STARCK, intérimaire et de Alumot ODEMAKINDE,
employée en libre-service.
14/06/16 – Théo de Nicolas ROGNON, technicien horloger et de Laure DEFORÊT, agent
des services hospitaliers.
14/06/16 – Béryl de Yann BRÉARD, libraire et de Anne-Gaëlle DUJARDIN, directrice de médiathèque.
14/06/16 – Jade de Etienne WATTRÉ, retraité et de Abrokové N’GUESSAN, coiffeuse.
14/06/16 – Zélie de Philippe TAMIGNIAUX,
ingénieur et de Anne-Karelle HOCQ, ingénieur.
14/06/16 – Axel de Xavier MARGUET, agriculteur et de Amélie ELISSON, employée
de mairie.
14/06/16 – Sophia de Gilles GAILLARD,
ingénieur en horlogerie et de Dong HAN,
caissière.
14/06/16 – Noé de Antoine ROUGEOT, coordinateur qualité et de Veronika DÖMÉNY,
sans profession.
14/06/16 – Julian de Guillaume RAYMOND,
informaticien et de Sarah ROTH, enseignante.
15/06/16 – Constance de Jean-François
PELLOUX, ingénieur et de Justine BONNET, horlogère.
16/06/16 – Filipé de Kevin SERRALHEIRORODRIGUES, couvreur zingueur et de Annabelle MALAVILLE, sans profession.
16/06/16 – Alice de Jérémy VIEILLE, ingénieur génie civil et de Lisa PATOZ, secrétaire médicale.
16/06/16 – Tristan de Rémy BAUD, magasinier et de Céline RICHARD, responsable
commerce.
17/06/16 – Théo de Ludovic TOURNIER,
gérant d’entreprise et de Laura COURLET,
hôtesse d’accueil.
17/06/16 – Lou de Charly PELLICIOLI, bûcheron et de Océane DORNIER, employée de
commerce.
17/06/16 – Erwan de Mickaël MOUGET,
vendeur et de Pauline GRAPPIN, auxiliaire
de vie.
18/06/16 – Daïssam de Didier CORNILLE,
boucher et de Manel BENABDELOUAHAB,
vendeuse.
liers vers des manufactures horlogères
de la Vallée de Joux. Ces bouchons
récurrents, c’est une situation très compliquée, économiquement désastreuse car on immobilise un véhicule et
un chauffeur, sans compter le mécontentement des clients”, explique
Monique Schirlin, responsable marketing à Kéolis Franche-Comté.
Que faire sinon se résigner ? Les liaisons en direction de Besançon sont
plus souples à gérer. Toujours plus
facile de rattraper un retard sur une
plus longue distance. “À la différence des sociétés de transport dans les
grandes métropoles, on ne peut pas
mettre deux cars pour le même service en faisant de l’interurbain. En systématisant les retards, les transports
publics perdent beaucoup d’attractivité au risque de voir les clients
reprendre leurs voitures, ce qui ne
réduira pas la longueur des bouchons”
ajoute la responsable. n
18/06/16 – Elina de Jérôme BURLET, chef
de projets et de Elodie BUFFARD, assistante maternelle.
18/06/16 – Côme de Teddy PELLETIER,
magasinier et de Maud FAIVRE, agent des
services hospitaliers.
18/06/16 – Octavie de Julien DORNIER,
opérateur commande numérique par calculateur et de Christine POURCELOT, infirmière.
19/06/16 – Roman de Charles BARBIER,
ouvrier intérimaire et de Roxane ROBBE,
vendeuse.
19/06/16 – Emilie de Mathieu VITTORI, technicien bureau d’étude et de Virginie MARCHESI, assistante dentaire.
19/06/16 – Barnabé de Antoine EGRET, infirmier et de Maïté MAGNENET, architecte
d’intérieur.
20/06/16 – Noe de Pierre-Yves JEANDEL,
mécanicien et de Fanny DEBOIS, travailleuse
sociale.
20/06/16 – Micaela de Dinis GOMES MARTINS, paysagiste et de Susana LOPES
BATISTA, commerciale.
21/06/16 – Romane de Jérémy TROUTET,
peintre et de Aurélia KOPP, assistante sociale.
21/06/16 – Éléa de Cédric PYANET, carrossier peintre et de Lucile DUBOZ, employée.
21/06/16 – Kylian de Laurent BORLE, ouvrier
qualifié et de Agathe DECLERCQ, employée
de restauration.
22/06/16 – Rémy de Romain EME, menuisier ébéniste et de Lolita GUZOWSKI,
employée station-service.
22/06/16 – Emrah de Cemil ÇAYLAK, ouvrier
en bâtiment et de Gamze GEDIK, sans profession.
22/06/16 – Hugo de Benoît PARROD, fromager et de Mathilde PONÇOT, infirmière.
23/06/16 – Théo de Julien MONGE-ROFFARELLO, bûcheron et de Aurélie TRUCHE,
préparatrice en pharmacie.
23/06/16 – Louise de Marc LE BIAN, responsable qualité et de Claire-Marie PITON,
infirmière.
24/06/16 – Eden de Aurélien AFFROUN,
agent de sécurité et de Auréline LEAL, hôtesse d’accueil.
24/06/16 – Téha de Mickaël ROLIN, ouvrier
et de Fannie STAB, assistante maternelle.
F.C.
11/06/16 – Frédéric FAIVRE, magasinier
cariste et Colette GABRY, sans profession.
18/06/16 – Julien CÔTE-DERNIER, ouvrier
et Alice BONHAURE, infirmière.
18/06/16 – Fabien SOUILLOT, sans profession et Cynthia THIERRET, pâtissière.
25/06/16 – Ghislain BELOT, chauffeur livreur
et Sarah ANGUENOT, aide-soignante.
DéCèS
27/05/16 – Michelle CHOUFFE, 83 ans,
retraitée, domiciliée à Vuillafans (Doubs),
veuve de Gilbert VICAIRE.
29/05/16 – Angelo SALVI, 72 ans, retraité,
domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de
Bernadette GOGUELY.
30/05/16 – Léon AYMONIER, 70 ans, retraité, domicilié à Chaffois (Doubs), époux de
Denise PERROT-MINOT.
01/06/16 – Marcelle BOS, 77 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire.
04/06/16 – Maurice CÔTE-COLISSON, retraité, domicilié à Grand’Combe-Châteleu
(Doubs), veuf de Hélène VIEILLE.
04/06/16 – Jacques LÉPINE, 81 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de
Gisèle COMTE.
04/06/16 – Paul ARNOUX, 81 ans, retraité,
domicilié à Gilley (Doubs), époux de Marcelle BOBILLIER.
06/06/16 – Bernard PIERRE, 74 ans, retraité, domicilié à Roses (Espagne), célibataire.
12/06/16 – Louise ROY, 94 ans, retraitée,
domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de
Pierre LECLERC.
14/06/16 – Marguerite PARNET, 93 ans,
retraitée, domiciliée à Les Fourgs (Doubs),
veuve de Marc MAIRE.
17/06/16 – Rolande CHENEVEZ, 93 ans,
retraitée, domiciliée à Villers-sous-Chalamont (Doubs), veuve de Louis JEUNET.
18/06/16 – Andrée PAGNIER, 81 ans, retraitée, domiciliée à Labergement-Sainte-Marie
(Doubs), épouse de Bernard AUTHIER.
19/06/16 – Robert LHOMME, 96 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de
Marie BOUVANT.
23/06/16 – Bernard GAUTHIER, 80 ans,
retraité, domicilié à Orchamps-Vennes
(Doubs), époux de Jeannine VUILLET.
23/06/16- Jacques IUNG, 94 ans, retraité,
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domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de
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PONTARLIER
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
AIDE ALIMENTAIRE
22 tonnes ramassées en 2015
“On a l’outil et on a les hommes”
La Banque alimentaire vient d’inaugurer ses nouveaux locaux
rue Jean-Mermoz. De quoi optimiser cette plateforme de collecte et distribution de produits frais au profit des plus démunis.
arie-Claude Boyer la responsable de l’antenne pontissalienne de la Banque
alimentaire a le sourire.
“On est ravi. Ces nouveaux
locaux sont plus fonctionnels. On est
mieux organisé pour le tri, la gestion
des stocks. On limite aussi les pertes
avec la chambre froide positive où l’on
entrepose les denrées les plus sensibles.”
Avec 200 m2 de surface de rangement
et un espace bureau lumineux et chauffé, les conditions se sont nettement
améliorées. Il est loin le temps du petit
local de la rue Montrieux où des garages
prêtés par la Ville dans l’ancienne
caserne des pompiers, rue du capitai-
M
ne Bulle. “On travaille depuis quatre
ans sur ce projet et on y est parvenu
grâce au soutien financier ou matériel
de nombreux partenaires : collectivités, députée, communautés de communes du Haut-Doubs, entreprises,
fournisseurs… Ce projet a aussi impulsé une nouvelle dynamique chez les
bénévoles qui n’ont pas hésité à s’investir dans les travaux. Aujourd’hui,
on a l’outil et on a les hommes.”
La Banque alimentaire a pris possession de ses locaux en novembre 2015.
En moins d’un an, le nombre de ses
adhérents a pratiquement doublé. Ils
sont près d’une trentaine aujourd’hui.
Plusieurs raisons à cela. “On a aug-
Les nouveaux
locaux sont
équipés d’une
chambre froide
positive,
un grand frigo
où sont
entreposés les
produits frais.
menté la ramasse journalière qui consiste à aller récupérer des produits frais
dans plusieurs grandes surfaces alimentaires : Leclerc, Géant, Lidl, Leader Price et Intermarché aux HôpitauxNeufs.” L’association est équipée d’un
nouvel utilitaire réfrigéré pour effectuer collecte puis livraisons auprès de
diverses associations solidaires comme le Petit Panier ou les Restos du
Cœur en contact direct avec le public.
“On souhaiterait élargir notre action
en milieu rural où l’on sait qu’il y a
aussi des gens en difficulté. Ces personnes sont plus difficiles à repérer
qu’en ville. On réfléchit avec la Croix
Rouge à la mise en place d’un camion
Tous les matins après la ramasse, les bénévoles effectuent le tri des
de distribution. Rien n’est encore valiproduits collectés avant distribution aux associations solidaires.
dé”, souligne Marie-Claude Boyer. La
responsable espère aussi trouver de
nouveaux “fournisseurs” locaux prêts de première nécessité. Elle s’approvi- ne, d’autres plus. Peu importe, c’est
à donner des produits alimentaires ou sionne aussi par le biais des centres l’engagement qui compte. La grande
de Besançon, Vesoul et Montbéliard messe de la Banque Alimentaire a touqui fonctionnent avec des centrales jours lieu le dernier week-end de
d’achat. “On arrive à collecter 22 tonnes novembre. 250 personnes se mobilide produits par an. C’est
sent alors pour assurer une collecte
assez performant pour une
dans une quinzaine de grandes sur“C’est faces du Haut-Doubs.
antenne comme la nôtre.
On touche aussi une aide l’engage- En quelques années, l’antenne ponde l’État. On parvient à
tissalienne a mûri. “On s’appuie aujourment qui d’hui sur un comité de pilotage. On est
couvrir les besoins mais
c’est irrégulier. Si on a ce
compte.” devenu plus professionnel, plus réacqu’il faut en produits secs,
tif. C’est important de pouvoir répondre
on manque parfois de prorapidement quand on gère des denrées
duits frais et de viande.”
périssables”, poursuit la responsable
Les bénévoles sont toutoujours heureuse de voir comment les
jours les bienvenus à la
lycées de Pontarlier motivent leurs
Banque alimentaire. Cerélèves à participer aux collectes. “On
tains interviennent une
ne se sent pas seul” dit-elle. n
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M.F.R. de Pontarlier :
osez l’alternance
L’établissement
accueille un nouveau
directeur, Jean-Baptiste Malivernay, prêt
à assurer les missions
éducatives et d’ouverture au monde des
professionnels qui lui
ont été confiées.
Ils
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a M.F.R. est aujourd’hui engagée sur une
bonne dynamique, il
nous appartient à moi et à toute l’équipe de poursuivre dans
ce sens”, annonce le nouveau
directeur nommé en remplacement de Catherine DonzelotTétaz. Franc-Comtois d’origine il a suivi un cursus
universitaire en S.T.A.P.S. avant
de partir enseigner le sport
dans une M.F.R. savoyarde,
proche d’Annecy. En 2009, il se
forme en interne au poste de
direction et prend les commandes en 2011 de la M.F.R.
de Montbrison où il restera jusqu’à sa mutation à Pontarlier.
“Cela correspondait à un projet familial et professionnel de
revenir en Franche-Comté”,
apprécie celui qui se retrouve
à la tête d’une équipe de 20
salariés, y compris les enseignants.
À la M.F.R. de Pontarlier, l’offre
de formation s’articule autour
des métiers du commerce, du
tourisme et des services à la personne. “On part de la 4ème jusqu’au niveau B.T.S. L’établissement a formé cette année 130
jeunes et adultes. Ici, tout se fait
en alternance. Ce n’est pas une
formule magique mais une
méthode qui s’inspire de la réalité professionnelle pour
apprendre.” Un cadre alternatif si l’on peut dire où les clés de
la réussite reposent sur différents critères : souci d’exigence
dans la qualité du travail, la
rigueur, l’organisation et l’autonomie. “Ces ingrédients sont
indispensables dans l’alternance
et sur ces points-là, on est opérationnel à Pontarlier. L’autre
intérêt de l’alternance par rapport aux autres formes d’apprentissage, c’est l’application
concrète des bases théoriques.”
Toujours bien campée sur ces
trois axes de formation, la M.F.R.
de Pontarlier proposera dès la
rentrée un Bac pro “Accueil relation clients et usagers” en complément du C.A.P. existant déjà
dans cette branche. Jean-Baptiste Malivernay aura aussi à
cœur d’être à l’écoute du territoire pour répondre aux besoins
Originaire de Franche-Comté, Jean-Baptiste Malivernay
est prêt à s’impliquer à fond
dans ses nouvelles responsabilités à la direction de la
M.F.R. de Pontarlier.
avec l’objectif de valoriser l’outil M.F.R. qui dispose de toutes
les fonctionnalités pour
accueillir des séminaires, sessions de formation… “On bénéficie d’un super-emplacement
avec une capacité d’hébergement de 110 lits. D’où l’intérêt
de s’ouvrir davantage sur l’extérieur et d’être encore plus en
connexion avec le monde professionnel”, complète le directeur qui sait qu’il peut aussi
compter sur une force associative prête à donner de son temps
pour les actions et animations
organisées par la M.F.R. de Pontarlier. n
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ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016 11
Réouverture le 4 juillet
L’abattoir de Pontarlier
finit sa mise aux normes
Soldes
Pendant un bon mois, les bouchers locaux ont dû aller faire
abattre leurs bêtes à Valdahon ou à Besançon. L’abattoir de
Pontarlier investit 80 000 euros dans sa mise aux normes.
ne suspension de plus d’un mois,
voilà à quoi a été contraint l’abattoir de Pontarlier, situé sur la
rocade Pompidou, fermé depuis
le début du mois de juin. En cause, un règlement européen de 2009 qui
oblige les installations non conformes à
se mettre aux dernières normes. L’abattoir de Pontarlier ayant repoussé au maximum l’échéance, les services vétérinaires
ont mis le syndicat exploitant l’équipement au pied du mur. Les professionnels
locaux de la viande ont été informés de
cet aléa au dernier
moment. “Nous avons prévenu nos clients que l’abat“Nous
toir serait indisponible pensommes
dant quatre semaines
assez
confirme Jean Bousset, le
mécontents.” gérant de la société d’abattage pontissalienne. Nous
avons dû changer du matériel d’abattage. Nous avons
investi 80 000 euros dans
cette remise aux normes.”
La question du “bien-être”
animal fait partie de ces
obligations de mise aux
normes. “En effet, le système de contention des petits
animaux a été modifié, ain-
U
L’abattoir est resté inactif
pendant quatre semaines.
Il reprend du service le 4 juillet.
si que les stabulations qui ont été améliorées” poursuit le directeur.
Les professionnels locaux ont été un peu
surpris de la nouvelle. “Nous avons dû
rapidement nous réorganiser suite à cette suspension, reconnaît Pierre Grésard,
artisan-boucher à Malbuisson. Nous avons
emmené nos animaux à Valdahon et
d’autres à Besançon où on nous a fait le
prix que paient les particuliers, donc plus
cher.” Le boucher regrette aussi “que l’abattoir ait attendu le dernier moment pour
faire ces travaux qui aurait dû être faits
depuis longtemps. Nous sommes assez
mécontents de la manière dont ça s’est passé” ajoute M. Grésard qui, avec plusieurs
autres professionnels locaux (Decreuse,
Paillard…) avait participé au financement
de l’abattoir à sa création. Aujourd’hui, la
production de l’abattoir de Pontarlier
atteint les 1 200 tonnes par an. La mise
aux normes - et la mise au point - étant
faites, la production peut donc redémarrer. n
DATES SELON ARRÊTÉ PRÉFECTORAL
‘
Le ChifFre
C’
est le nombre de postes supprimés dans l’horlogerie durant l’année 2015 en Suisse. Ce chiffre
émane des dernières statistiques rezndues publiques
par la Convention patronale horlogère suisse qui rap-
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pelle que les effectifs de l’industrie
horlogère s’établissaient à 58 798 travailleurs
(- 0,5 %). Malgré cette baisse, les effectifs constituent le deuxième meilleur
résultat depuis le milieu des années
soixante-dix. Le canton de Neuchâtel
‘
tient toujours la tête en nombre
de salariés dans l’horlogerie (14 944).
C’est le personnel de fabrication qui
a été le plus touché par les licenciements (- 4 %). À l’inverse, le personnel administratif est en progression
de 1 534 unités (+ 11,9 %). l
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PONTARLIER
ENSEIGNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
90 ans cette année
Les Augustins :
une très longue histoire
Si l’année 1926 marque effectivement l’installation du
pensionnat des Augustins, la vocation pédagogique du site
est bien antérieure puisqu’elle remonte au XIIIème siècle.
Toute
l’équipe de
direction
réunie autour
de Daniel
Boissenin.
our ce 90ème anniversaire, un groupe d’anciens professeurs s’est penché dans les archives pour réaliser une exposition interne relatant
en 15 tableaux l’histoire du plus ancien
couvent de Pontarlier fondé au XIIIème
siècle par des ermites de l’ordre de SaintAugustin. En 1284, ils reçoivent la charte qui leur accorde la liberté de bâtir sur
la rive du Doubs un monastère, une église et un cimetière. Les religieux enseignent d’abord l’écriture sainte, le latin,
les belles-lettres et les mathématiques
avant de se consacrer à l’enseignement
primaire suite à l’arrivée des Jésuites à
Pontarlier en 1615.
Ce couvent n’échappe pas aux exactions
des mercenaires suédois qui mirent la
région à feu et à sang durant la guerre
de 10 ans. Il fut de nouveau la proie des
flammes en 1736 lors du grand incendie
de Pontarlier. Suite à cet épisode, les
Pères décident de renoncer à l’enseignement. Ils quitteront d’ailleurs bien
malgré eux les lieux à la Révolution. Les
bâtiments sont alors vendus comme biens
nationaux à des particuliers.
Le site n’échappera pas à la grande aventure de l’absinthe à Pontarlier. Il devient
P
notamment en 1886 la propriété d’Henri Bazinet qui ouvre une distillerie en
bord du Doubs. Avec cinq alambics, elle
produit 800 hectolitres par an. Cet épisode s’achèvera en mars 1915 avec la
proclamation de la loi d’interdiction de
l’absinthe en France.
La vocation d’école religieuse renaîtra
suite à un curieux concours de circonstances initié en 1902 par le transfert du
pensionnat Saint-Vincent-de-Paul à Vallorbe. Les religieuses de ce qui est devenu l’institut catholique de Vallorbe sont
sécularisées, elles apparaissent comme
des laïques, ce sont les “Demoiselles de
Vallorbe”. Le pensionnat
accueille une centaine
“On ne
d’élèves de 6 à 16 ans.
pratique En 1926, les Demoiselles
décident de revenir en Franaucune
ce. Elles s’installent à Ponsélection.” tarlier et plus précisément
aux Augustins. Le site est
racheté aux héritiers Bazinet comme la maison Besançon propriété de la famille
du même nom et le jardin
au bord du Doubs acquis à
la famille Damitio. Le 2 jan-
vier 1926, un train de neuf wagons arrive de Vallorbe en gare de Pontarlier transportant tout le déménagement. Le pensionnat des Augustins ouvre officiellement
ses portes le 15 janvier 1926. Il est dirigé par Marie-Aimée Junier assistée par
la supérieure Marguerite Monnot alias
sœur Lia. La vie du pensionnat fut assez
bousculée pendant la deuxième guerre
mondiale. Les élèves vont devoir cohabiter pendant quatre ans avec les troupes
d’occupation. Après le départ des Allemands, l’établissement est provisoirement transformé en “ambulance” pour
les blessés. Il rouvre le 18 octobre 1944
avec 190 élèves. L’effectif ne cessera ensuite de progresser au fur et à mesure du
développement des Augustins axés sur
la préparation des élèves au certificat
d’étude et, à partir de 1850, aux deux
parties du baccalauréat.
Étape importante franchie en 1968 avec
l’introduction de la mixité. Les garçons
du C.E.G. Saint-Joseph rejoignent les
Augustins tandis qu’arrivent les premiers lycéens. C’est la fin des “Titines”
même si l’expression perdure encore. En
1978, c’est le départ de la communauté
des sœurs, donc le passage à une direction laïque. Deux ans plus tard, l’établissement prend sa dénomination actuelle “Les Augustins Collège et Lycée Privés
Mixtes.” “On est toujours sous la tutelle
de la Congrégation des sœurs de la Charité qui est propriétaire des lieux et qui
impulse la philosophie de l’établissement” indique Daniel Boissenin, directeur depuis 2012. Le quinzième à occuper ce poste en 90 ans.
Le projet éducatif des Augustins repose
sur trois axes : l’accueil de tous, l’accès
à l’enseignement et la transmission. L’établissement compte aujourd’hui 570 élèves
dont 355 en lycée d’enseignement général répartis dans les sections L, E.S. et
S. “Au total, cela représente 21 classes.
L’effectif progresse régulièrement.” L’année 2012 a été marquée par la construction du nouvel internat où sont accueillis
152 internes. De par ses excellents résultats au Bac, certains considèrent que le
lycée des Augustins s’inscrit dans une
démarche élitiste et sélective. “Faux,
rétorque le directeur, on ne pratique aucu-
ne sélection. Mais l’absence de filière technologique contraint les élèves qui souhaitent s’orienter dans ces filières à quitter les Augustins En aucun cas, on ne
cherche à s’en débarrasser.” Daniel Boissenin estime que sur 100 élèves en Seconde, 20 à 25 % optent ainsi pour un reclassement ailleurs. S’il apprécie de figurer
parmi les meilleurs lycées comtois, il s’en
explique. “Ces bons résultats ne sont pas
un objectif mais la conséquence d’une
politique éducative fondée sur la qualité de l’accompagnement. C’est l’avantage d’une petite structure où l’on a une
bonne connaissance des élèves.”
Les Augustins, le lycée Saint-Bénigne et
l’école Saint-Joseph sont intégrés dans
le même regroupement depuis les années
quatre-vingt-dix. Au final, cela représente une équipe de 75 enseignants et
40 agents administratifs et techniques.
Le site des Augustins a pratiquement
été refait à neuf au cours des cinquante
dernières années. Avec le nouvel internat équipé d’un amphithéâtre de 167
places, on peut mentionner notamment
la construction du gymnase en 2008.
D’autres changements sont à venir depuis
l’achat de la maison d’Albert Besançon
qui devrait être reconvertie en maison
des lycéens avec un foyer, le bureau de
vie scolaire, des salles d’étude et multimédia. Les travaux sont en cours pour
une ouverture programmée en cours d’année scolaire. “On va aussi reconfigurer
l’ancien bâtiment Besançon en salles de
classes supplémentaires. L’ancien gymnase sera transformé en salles thématiques dédiées aux langues et arts plastiques.”
Le bien-être de l’élève fait aussi partie
des priorités. Les élèves de 1ère et terminale sont voient proposer, par exemple,
des cours de relaxation, de cuisine voire
des notions de budget. Comme dans la
plupart des autres établissements scolaires, on a ressenti aux Augustins le
besoin d’exprimer sa solidarité suite aux
événements du 13 novembre. Sur la façade de l’établissement figure désormais
à côté de la devise de la République, le
message de paix “Aimez-vous les uns les
autres.” n
F.C.
Ce qui était normal en
1936 semble surréaliste
80 ans plus tard.
Après 1902, le
pensionnat SaintVincent-de-Paul à
Besançon part en exil à
Vallorbe. Il est tenu par
des religieuses sécularisées “les Demoiselles
de Vallorbe” qui reviendront s’installer à
Pontarlier en 1926.
EN BREF
Solidarité
Alice et Blanche, 9 et 10
ans, touchées par la
maladie et le décès d’une
mamie et d’un papy, ont
décidé de s’engager à la
Maison des familles créée
par l’association semons
l’Espoir vers le C.H.U.
Minjoz, en animant un
atelier cuisine tous les
vendredis après-midi
pour élaborer un menu
mis à la disposition des
résidents de la Maison
des Familles. Avec la
motivation des mamans,
des amis, d’autres
personnes, enfants,
adultes, se joignent aux
groupes. En élaborant
des cartes de vœux et
d’autres articles et en les
vendant sur le marché,
elles financent un
Thermomix. Le 23 juin
dernier, les deux jeunes
filles ont remis à la
Maison des Familles ce
Thermomix d’une valeur
de 1 500 euros. Un grand
bravo à ces deux jeunes
filles. Renseignements au
03 81 38 27 38.
Sangles
Suite à la décision de la
cour d’appel de Besançon,
en date du 16 juin
dernier concernant
l’autorisation d’utiliser
des sangles d’importation
dans la fabrication du
mont d’or, le président de
la Chambre de Métiers et
de l’Artisanat de
Franche-Comté dénonce
une atteinte majeure à
l’artisanat franc-comtois.
Selon lui, “tout client qui
consomme un mont d’or
est en droit de considérer
que celui-ci est
exclusivement composé
de produits issus du
Haut-Doubs.” La
Chambre demande
désormais que le cahier
des charges de l’A.O.C.
soit modifié et que la
provenance de la sangle
soit un élément
discriminant.
Concert
Les Augustins aujourd’hui.
Concert en duo violonvioloncelle autour de
Bach et Haendel par
Jean-Philippe Kuzma au
violon et Pierre VieilleCessay au violoncelle à
l’église Sainte-Madeleine
de Montperreux jeudi
28 juillet à 20 h 30.
Tarif : 12 euros, tarif
réduit : 8 euros, pour
moins de 16 ans et
chômeurs.
PONTARLIER
ÉNERGIE
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
Agenda 21
La ville valorise
son potentiel hydroélectrique
Deux microcentrales seront
installées l’une aux Forges,
l’autre à l’ancien moulin de
Morieux avec une production
estimée à 1,5 Gwh par an,
soit l’équivalent de
la consommation annuelle de
700 foyers.
uand le passé rattrape le présent
pour mieux se projeter dans l’avenir. Si les activités métallurgiques
ont disparu à l’amont de Pontarlier, ce
qui l’en reste va permettre d’exploiter
le potentiel hydroélectrique du Doubs
Q
de façon à réduire la facture énergétique de la ville. “Dans le cadre de l’agenda 21, on s’est fixé comme objectif de
faire passer de 7 % à 50 % la part des
énergies renouvelables dans les consommations de la Ville d’ici 2020”, indique
Christian Pourny, l’adjoint en charge
de la transition énergétique.
Pour ce faire, la Ville dispose de plusieurs leviers. En plein dans l’actualité, les travaux d’installation du réseau
de chaleur permettront de raccorder
une vingtaine de chaufferies de sites
municipaux d’ici 2020. Plusieurs projets sur l’énergie solaire sont en cours
d’étude comme la production d’électricité ou d’eau chaude sanitaire à l’Auberge de jeunesse.
Les deux micro-centrales s’inscrivent
L
dans cette logique de développement
durable. Le site du moulin de Morieux
a conservé une partie de ses installations, il s’agirait donc de l’adapter à la
production d’électricité. Sur le second
site, celui des Forges, ne subsistent que
le barrage et une prise d’eau amont
alimentant une canalisation d’amenée
desservant l’usine Nestlé. De gros travaux d’aménagement seront nécessaires mais justifiés. Les puissances
nettes estimées pour chaque site sont
respectivement de 92 kW et de 180 kW
aux Forges. Ce qui représenterait une
production annuelle de 1,5 Gwh par
an, soit la consommation électrique
annuelle de 700 foyers de 4 personnes.
Sans oublier la réduction des émissions
de gaz à effet de serre évaluée à 405
La deuxième
microcentrale exploitera
la retenue
qui alimentait
autrefois les
Forges.
tonnes par an. “C’est un investissement
sur le long terme avec des amortissements attendus sur 20 ou 30 ans.”
Plutôt que d’assurer la gestion de ces
activités en interne, la Ville a choisi
d’externaliser. Décision a donc été prise de lancer un appel d’offres ayant
pour objet la recherche d’entreprises
spécialisées dans la construction et
l’exploitation de centrales électriques.
“Ce n’est pas notre métier. On contractualisera un bail emphytéotique avec
la société retenue qui nous reversera
une contribution annuelle.” La date
limite des dossiers de candidature est
fixée au 30 juin. La procédure de consul-
tation se terminera par la validation
du contrat en janvier 2017. Ajouter un
ou deux ans de travaux avant la production des premiers kilowatts hydroélectriques pontissaliens.
D’ici là, il faudra également trouver
une solution de relogement pour le club
de canoë-kayak installé actuellement
au moulin de Morieux. L’affaire est déjà
réglée. “On a prévu de construire un
nouveau bâtiment aux Forges”, indique
Christian Pourny qui compte bien rendre
sa vocation récréative à ce site qui sera
ultérieurement relié au chemin de la
Fauconnière par une passerelle franchissant le Doubs. n
Le quartier du Toulombief en éclairage Led
a Ville de Pontarlier consacre
chaque année 50 000 euros
dans la rénovation de l’éclairage public. Lequel englobe 3 000
points lumineux qui représentent
15 % du budget électricité de la
commune, soit 200 000 euros par
an. “On a déjà la possibilité de
réduire l’intensité de l’éclairage à
certaines périodes de la nuit. Cela
ne sert à rien d’illuminer toute la
nuit certains bâtiments ou monu-
ments publics. Il n’y a pas de petites
économies.”
Appliqué depuis les années 2000,
ce dispositif engendre une économie de près de 30 % sur les
consommations. En 2011, un diagnostic a permis de définir les
actions de rénovation à mener en
priorité. “Elles sont aussi coordonnées suivant la planification
des chantiers d’aménagement
urbain.” La solution la plus éco-
nomique passe aujourd’hui par
l’éclairage Led. Au printemps, c’est
tout le hameau des Étraches, soit
10 luminaires, qui ont été remplacés. La Ville a mené en mai
dernier la même démarche au
quartier du Toulombief qui était
éclairé par 80 luminaires à vapeur
de mercure. Ils ont été remplacés
par des luminaires Led de 56 W.
“Cette rénovation associée au dispositif d’abaissement nocturne de
l’éclairage va permettre une réduction de 70 % de la consommation
annuelle d’électricité lumineuse
sur ce quartier. Comme on rentre
vraiment dans la transition énergétique, on ne peut pas rester passif. Avec toutes ces actions, on
devrait diminuer de 5 % la facture énergétique d’ici la fin du mandat”, annonce Christian Pourny.
Une facture qui, toutes sources
d’énergie confondues, s’élève à
1,1 million d’euros chaque année. n
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* Frais d’inscription 50€. Voir conditions au club.
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La solution
d’éclairage
Led se
déploie sur le
quartier du
Toulombief.
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LaPressePontissaliennen° 201-Juillet2016
L’humeur
Enfumage
220 000 euros
Baptême du lac pour
le P’tit Saint-Point
Après une mise à l’eau
bien arrosée par la météo,
le nouveau bateau à passagers de David Jeannerod a commencé ses
navettes et visites
commentées autour
du lac. Mise en bouche.
ême s’il ne pèse qu’une dizaine de tonnes, c’est en convoi
exceptionnel que le premier
bateau à passager du lac
Saint-Point a été acheminé depuis Villers-le-Lac où il a vu le jour. Un produit 100 % Made in Haut-Doubs mettant en exergue le savoir-faire de la
famille Michel du chantier naval franco-suisse.
M
D’une capacité de 24 places, ce bateau à passage
électro-solaire dispose d’une autonomie de huit heures.
C’
David Jeannerod a sans doute ressenti une belle émotion quand son bébé a
été mis à l’eau sur la plage de Malbuisson le 10 juin dernier. “C’est l’aboutissement de six ans de démarches administratives et financières”, apprécie le
dirigeant de la société Les bateaux du
lac Saint-Point.
Parce qu’il souffrait de douleurs dorsales aiguës, cet ancien fromager n’avait
d’autre choix que de se reconvertir. En
2000, il trouve un emploi de salarié
pour s’occuper d’une location de pédalos à Saint-Point qu’il reprendra à son
compte en 2006. “On s’est diversifié en
2009 en installant un parc aquatique
puis en louant des bateaux électriques
à partir de 2012.” Les saisons se suivent ne se ressemblent pas toujours
sur les rives de Saint-Point où la trésorerie varie en fonction de l’ensoleillement. D’où l’idée de partir sur un
projet de bateau à passagers, couvert
et chauffé pour se mettre définitivement à l’abri des caprices de la météo.
D’une capacité de 24 places, le P’tit
Saint-Point représente un investissement de 220 000 euros subventionnés
en partie par la Région et le Département. S’il conserve son activité pédalos et bateaux électriques à Saint-Point,
David Jeannerod a jeté l’ancre à Malbuisson qui sera le port d’attache de
son bateau à passagers. Lequel est aussi équipé de 4 panneaux photovoltaïques
apportant entre 10 % et 15 % d’autonomie supplémentaire à l’embarcation
est le terme employé par
Patrick Genre, le conseiller
régional d’opposition (groupe L.R.-U.D.I.) lors de la dernière
séance publique du Conseil régional à Dijon le 24 juin dernier. Il a
été d’ailleurs le seul élu à avoir refusé de participer au vote concernant
la répartition des fonctions entre
Besançon et Dijon, dont l’installation de l’Hôtel de Région à Besançon, au nom de “l’exercice d’enfumage” de la présidente
socialiste Marie-Guite
Dufay. Tentant de ménager les susceptibilités et
de retarder le déclin de
Besançon, elle a donc
électro-solaire. “On a la chance d’avoir
un local d’accueil à la base nautique.”
La nouvelle attraction du lac a fait le
plein de curieux lors de la journée sans
voitures. l’occasion de vérifier le bienfondé d’un bateau couvert et chauffé.
Le P’tit Saint-Point naviguera toute
l’année assurant visites ou traversées.
“On propose des visites commentées
d’une heure et en soirée des promenades
dégustation avec service de produits
régionaux.” Le batelier gère aussi des
navettes inter-rives entre Saint-Point
et Malbuisson avec plusieurs allersretours par jour pour une traversée
d’une dizaine de minutes. “On cible par
concédé à ce compromis qui, à l’usage, ne devrait pas satisfaire grandmonde. Les incohérences de la répartition des directions se font déjà jour
depuis plusieurs mois où les dépenses
en matière de transport ont explosé
entre Dijon et Besançon. Le bus
d’une direction basée à Besançon
fait tous les jours l’aller et retour
avec la Cité des Ducs avec cinq personnes à son bord… Des dizaines
de fonctionnaires territoriaux ou
d’État passent des demi-journées
entières dans les transports pour
quelques minutes de réunion parfois… Elles sont où les économies,
et surtout, elle est où l’efficience de
cette fusion ? l
exemple les randonneurs qui ne voudraient pas faire le tour du lac en totalité, des camping-caristes qui laisseraient leur véhicule sur l’une ou l’autre
rive…”
Ce service navette s’appuie sur une
grille tarifaire avec des formules allant
de l’aller simple au Pass’annuel proposé à 40 euros pour un nombre de traversées illimitées. “On fera une pause
d’un mois en hiver pour procéder au
nettoyage complet du bateau”, poursuit
David Jeannerod déjà sollicité pour
établir des partenariats avec les acteurs
touristiques locaux : hôteliers, centres
de vacances, camping… n
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PONTARLIER ET ENVIRONS
SPORT
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
15
215 adhérents.
Le Doubs Sud Athlétisme Pontarlier passe la barre des 60 ans
Depuis sa création en 1956, ce qui était alors
L’Athlétic Club Pontarlier a connu bien des
évolutions et formé quelques champions
de haut niveau. À vos marques…
e beau cadeau d’anniversaire, c’est le décrassage
de la piste réalisé par une
machine spécifique. “Avec
les conditions climatiques, cet
équipement souffre beaucoup. Ce
nettoyage permet de retrouver
de l’adhérence surtout quand la
piste est mouillée”, apprécie en
connaisseur Christophe Clayrac, l’entraîneur salarié du club
depuis 2003.
Courir, lancer, sauter : pratiquer
l’athlétisme à Pontarlier demande toujours un certain courage.
Les anciens dirigeants, André
L
Griffon ou Michel Monnet peuvent en témoigner. “On était
quelques jeunes à se retrouver le
soir sur le stade pour lancer le
disque. C’est Georges Cuinet qui
nous a proposé de monter un
club”, se souvient André Griffon
du haut de ses 85 ans. Les entraînements ont lieu sur la piste en
cendrée qui entoure alors le stade de foot. Un revêtement qui
pouvait vite s’avérer spongieux
par temps humide. “Il y a eu le
coup du gros orage où toute la
cendrée s’était retrouvée sur le
terrain de camping qui était alors
Michel Monnet et André Griffon ont bien connu les débuts
de l’Athlétic Club Pontarlier.
derrière le stade”, sourit Michel
Monnet.
Remise en état par la Ville au
début des années 60, cette piste avait comme particularité de
mesurer 388 m. Un vrai cassetête pour placer les haies et les
passages de relais avec les décalages. Ce qui n’empêche pas de
faire émerger déjà quelques bons
coureurs, à l’image Jean-Pierre
Vernier, surnommé Tonton, qui
s’illustrait en demi-fond et en
cross. Au fil des saisons, le club
s’étoffe doucement mais sûrement. “On était la seule formation avec Besançon à pouvoir
présenter aux championnats deux
athlètes dans chaque discipline.
On a même été les premiers à
monter une équipe féminine”,
poursuit Michel Monnet.
Les années 70-80 seront marquées par l’éclosion Philippe
Monnier, sans conteste le
meilleur athlète masculin de
l’histoire du club. Dans sa jeunesse, le “lévrier pontissalien”
a remporté plusieurs titres nationaux en demi-fond notamment
sur 800 m, sa discipline de prédilection avec un record personnel à 1’ 49” 06. Ses performances établies jusqu’en
marathon lui valent d’ailleurs
de toujours bien figurer dans les
palmarès régionaux. Il détient
d’ailleurs toujours deux records
en vétéran sur 5 000 m et le
semi-marathon avalé en 1 heure et 7 minutes.
Jeunes
athlètes,
marcheurs
nordiques,
traileurs :
le D.S.A.
Pontarlier
compte
aujourd’hui
215 adhérents.
Le sort du club va s’améliorer
en 1987 avec la création du nouveau stade d’athlétisme et sa
piste en tartan. Un équipement
utilisé bien sûr par les scolaires
et d’autres clubs. L’effectif de
l’A.C.P. fluctuera longtemps entre
80 et 100 licenciés. Pontarlier
n’a jamais eu une grosse culture athlétisme à la différence du
rugby ou le ski nordique.
L’heure de la fusion sonne en
1998, l’A.C.P. intègre le Doubs
Sud Athlétisme qui fédère Besançon, Morteau, Saint-Vit. “Et Baume-les-Dames qui nous rejoint
en 2016”, ajoute Frédéric Cuby,
président du D.S.A. Pontarlier
depuis 2005. Il a succédé à Robert
LYCÉE
Tempesta, autre grande figure
de l’A.C.P.
Le regroupement permet de
mieux accompagner les meilleurs
espoirs comme ce fut le cas de
Linda Marguet, l’autre perle
pontissalienne, plusieurs fois
championnes de France et vicechampionne d’Europe en salle
sur 800 m avec un record personnel à 2’ 01” 20 établi à Liège en 2010. Aujourd’hui, c’est
Bérénice Cleyet-Merle qui porte les espoirs du D.S.A. Pontarlier toujours sur demi-fond.
En 2001, le club recrute un
entraîneur salarié pour s’occuper notamment de l’école d’athlétisme, du volet administratif
et de l’organisation du Trail des
Sangliers, l’épreuve phare qui
réunit aujourd’hui près de 1 200
participants, soit 120 bénévoles.
L’engouement autour du trail et
de la marche nordique a donné
d’ailleurs un nouvel élan au
D.S.A. Pontarlier qui a ouvert
en 2005 un groupe loisirs dédié
à ces pratiques. “Les traileurs et
les marcheurs représentent les
deux tiers des adhérents, au
nombre de 215.”
La rentrée du club sera marquée par l’adaptation des
horaires de l’école d’athlétisme
et l’ouverture d’une section de
baby athlétisme réservée aux 56 ans. n
Un projet scolaire
Loto solidaire au
Secours catholique
Quatre lycéennes scolarisées en
Bac Pro au lycée Jeanne d’Arc ont
choisi d’organiser ce printemps un
loto au profit du Secours Catholique. Que du bonheur.
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e loto qui s’est tenu le 13 mars à la
salle des fêtes d’Houtaud a permis
de reverser près de 20 000 euros à
l’association du Secours catholique
lors d’une récente remise de chèque. “Cet
argent nous servira à aider des gens en grande précarité”, apprécie Gabriel Pourchet, le
président du Secours catholique assez admiratif et franchement reconnaissant du travail effectué par les quatre lycéennes. À
savoir Océane Marchiano, Morgane Parent,
Léa Faivre-Roussel et Morgane Davignon.
“Chaque année, on doit mettre en place un
projet. C’est obligatoire pour valider le diplôme. On est toujours accompagné par un
enseignant”, explique Océane Marchiano
qui termine son Bac Pro services à la personne et du territoire.
C
Le quatuor a choisi d’œuvrer pour le Secours
catholique en organisant un loto. À partir
de là, il fallait tout construire : aller récupérer des lots chez les commerçants et artisans, réserver la salle, gérer le loto. La solidarité a joué à plein. Un des parents a
accepté d’animer l’opération. Le Secours
catholique a apporté une caution morale et
juridique pour la location et au niveau des
assurances à contracter pour ce type d’événement. “Quand une action est bien préparée comme ce fut le cas ici, on met toutes
les chances de notre côté”, poursuit Gabriel
Pourchet.
Cerise sur le gâteau, les quatre
jeunes filles ont obtenu un beau
La soli- 18 sur 20 pour ce projet. Double
darité a satisfaction donc. La preuve ausjoué à si qu’il ne faut pas forcément assimiler la jeunesse à l’oisiveté. Tout
plein.
n’est pas à jeter, loin s’en faut.
Pour le Secours catholique, les
bonnes années se suivent. L’an
dernier, l’association avait déjà
été retenue par un autre groupe
de lycéens à l’initiative d’une soirée hip-hop lucrative. n
Léa FaivreRoussel,
Morgane
Davignon,
Océane
Marchiano et
Morgane
Parent ont fait
un beau
cadeau au
Secours
catholique.
16
PONTARLIER ET ENVIRONS
ÉVÉNEMENT
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
Tour de France
Pinot, Froome,
Contador, aux
portes de Pontarlier
La 16ème étape du Tour de France reliant Moirans-en-Montagne à Berne lundi 18 juillet passe par le lac Saint-Point,
La Cluse-et-Mijoux et Les Verrières-de-Joux avant d’entrer
en Suisse. Des animations se précisent.
endez-vous familial, rendez-vous
sportif, le Tour de France est un
incontournable. La famille sort
la crème solaire, les casquettes, le
paquet de chips et le saucisson sur le
bord de la route pour ne voir finalement que quelques secondes les coureurs. Mais c’est bien l’ambiance qui
compte, d’autant que cet événement à
portée mondiale reste gratuit. Lundi
18 juillet, la grande boucle fait honneur à la région des lacs et au secteur
de Pontarlier. Si le temps le veut bien,
cela promet de magnifiques images du
lac Saint-Point, mais aussi du Mont
d’Or, du château de Joux. De la pub
gratuite pour le tourisme local. Et un
fabuleux événement. C’est aussi l’occasion d’encourager les meilleurs
R
L
Chez le voisin :
la fête à Neuchâtel !
undi après-midi 18 juillet, le Tour de
France traversera la ville de Neuchâtel vers 16 h 20). Pour fêter cet événement, un écran géant sera installé à
la place des Halles à Neuchâtel et une
série d’animations auront lieu sur la place du Port. Un véritable centre d’attraction autour de la petite reine, avec
une piste de Pumptrack, une autre de
B.M.X. encadrée par le Secours populaire, mais aussi des animations de rue
sur monocycle. n
cyclistes du monde dont un certain Thibaut Pinot (Française des Jeux). Le
Franc-Comtois est en forme mais cette étape est davantage promise à des
baroudeurs ou des sprinteurs. Elle ne
comporte pas de réelles difficultés mais
s’annonce usante. Les amoureux de la
petite reine pourront applaudir les coureurs à divers endroits. Du côté du lac
Saint-Point, plus près à La Cluse-etMijoux ou du côté suisse à Couvet et
Fleurier. Cette 16ème étape partira de
Moirans-en-Montagne, dans le Jura à
12 h 40. La caravane publicitaire, autant
attendue que les coureurs (parfois plus),
ouvrira la route deux heures plus tôt.
La caravane arrivera dans le département du Doubs à Bonnevaux (km 74)
vers 12 h 46. Les coureurs sont attendus vers 14 h 36. Le peloton passera
par Vaux-et-Chantegrue, LabergementSainte-Marie, Malbuisson (km 87) à
14 h 54. Puis, le maillot jaune et ses
poursuivants passeront au Chaudron
(commune de Montperreux) pour arriver au carrefour de la D 44 et de la
Nationale 57 pour rejoindre La Cluseet-Mijoux (vers 15 h 09) afin de prendre
la direction de la douane des Verrières.
En Suisse, les cyclistes descendront à
vive allure vers Saint-Sulpice, Fleurier, Couvet (15 h 39). Ils passeront à
Neuchâtel pour une arrivée à Berne.
Des villages ont prévu des décorations.
C’est le cas des Verrières-de-Joux. Des
jantes colorées de vélo ont été accrochées aux poteaux électriques. n
E.Ch.
Des
décorations aux
Verrièresde-Joux.
Thibaut Pinot,
le coureur
franc-comtois
de la F.D.J.,
sera présent
lundi 18 juillet
sur le Tour de
France qui
passe par le
Haut-Doubs.
Le parcours
de l’étape
du lundi
18 juillet.
Animations au bord du lac
Corégone géant en
land-art aux Grangettes
Pour fêter l’arrivée des coureurs, pour sensibiliser à
l’environnement, 80 bénévoles réalisent un corégone
géant en land-art. Visible à partir du 10 juillet.
a pêche se mobilise
sur le Tour de France ! Pour la première
année, la Fédération nationale de pêche s’engage en
tant que caravanier du
Tour de France. Dans le
Doubs, les pêcheurs ne
veulent pas manquer l’événement pour mettre en
lumière leurs lacs et poissons. 80 bénévoles accompagnés d’un artiste vont
réaliser un corégone géant
aux Grangettes.
Longueur du poisson :
290 m, largeur horizontale : 174 m et environ 5
hectares de surface utili-
L
sée. Environ 80 bénévoles
et plus de 50 jours de travail seront nécessaires
pour arriver au résultat
final visible à partir du
10 juillet et bien sûr le
18 juillet. 2 000 piquets à
planter et plus de 5 km de
ficelle ont été posés entre
le 25 juin et le 1er juillet.
“Étant tributaire des conditions climatiques, la date
de fauche des foins conditionnera la mise en place
du projet. Cependant,
l’œuvre devrait être visible
à partir du 10 juillet pour
une durée de vie variable”
dit la fédération basée à
Compétition
Le V.C. Pontarlier, champion
des organisations en juillet
Le club cycliste pontissalien prend l’aspiration du Tour de
France cet été. Premier rendez-vous à Vuillecin, puis le
Le V.C. Pontarlier, ici avec ses jeunes, prépare de nombreuses
Tour du lac chronométré et le 50ème prix de Pontarlier.
et été, le vélo club de Pontarlier sera en selle. Dimanche
3 juillet, le club organise à Vuillecin le 9ème prix féminin, événement de taille qui a notamment
vu des championnes de renom
s’imposer ici comme Pauline Ferrand-Prévot (en 2008) ou Jeannie Longo (2010-2011). “Cinq
filles du club participeront dont
Hermance Jeannin, régulièrement bien placée et 8ème d’un cri-
C
térium en Auvergne. C’est un
moyen de promouvoir le cyclisme féminin” explique Joseph Santagata, président du V.C.P. Départ
des féminines à 15 h 30. Autre
grand rendez-vous dimanche
10 juillet avec le tour du lac de
Saint Point chronométré. Ouvert
à tous (port du casque obligatoire), le chrono de 20 km permet de se tester sur le bord du
lac. Départ dès 9 h 15 à Oye-et-
courses cet été. La 1ère à Vuillecin dimanche 3 juillet.
Pallet. “On espère profiter de la
période du Tour de France pour
attirer du monde” poursuit le
président.
Mercredi 13 juillet, le club organise le 50ème prix de la Ville de
Pontarlier. Le circuit évolue : il
passe par la porte St-Pierre et
le centre-ville. Première course
à 17 h 30. “C’est un clin d’œil car
le 13 juillet 1967, je me souviens
que les coureurs avaient réalisé
une minute de silence suite à la
mort de Tom Simpson cycliste
mort au Ventoux lors du Tour de
France” se souvient Joseph Santagata. Le public devrait être au
rendez-vous. Enfin, une épreuve réserve aux minimes et cadets
et féminine voit le jour à Arçon.
Elle se déroulera le 15 août. L’été
sera cycliste à Pontarlier. n
l 16 juillet : journée éco-
aquatique à Labergement-Sainte-Marie, nettoyage
du
lac,
sensibilisation du grand
public sur la fragilité des
milieux aquatiques, inauguration du land-art.
l 18 juillet : Passage du
Tour de France, création
d’une zone “pêcheurs” le
long de la route face au
projet : explication du projet, sensibilisation du
grand public sur la fragilité des milieux aquatiques, découverte de la
pêche, vente de cartes
postales et posters…
Beure.
La parcelle choisie est sur
la commune des Grangettes. “Étant conçu pour
être vu de haut, sur place
le rendu ne sera pas suffisant, c’est pourquoi, un
point de vue sera créé en
face du projet, de l’autre
côté du lac (accès par fléchage installé sur les
routes)” poursuit cette dernière qui a sollicité un partenariat avec Pierre Duc
(artiste), Thierry Gallibour (géomètre) et Isabelle
Cuynet (graphiste) pour
réaliser cette nouvelle
œuvre après celles de
Quingey (Tour de France
2012). “Le but est de mettre
en avant la pêche dans le
Doubs et particulièrement
sur le lac. Ce corégone
géant a également pour
but de sensibiliser le grand
public sur la protection et
la fragilité des milieux
aquatiques francs-comtois.” n
EN BREF
Championnes
Les filles de Frasne
championnes de France.
Des élèves du collège
Émile-Laroue de Frasne,
accompagnés de leurs
professeurs de sport
Christine Aubert-Botteron
et Gaätan Modoux ont
disputé le championnat de
France U.N.S.S. de football
féminin (foot à 7) à
Thiberville en Normandie
du 30 mai au 2 juin. Elles
ont battu Tremblay en
finale.
Napoléon
Exposition temporaire au
musée de Pontarlier :
“Deux Comtois de la Garde
de Napoléon”, à découvrir
gratuitement durant tout
l’été. Cette exposition est
consacrée à deux grandes
figures locales ayant servi
dans la garde impériale :
Louis-Joseph Vionnet de
Maringoné et Louis
Longchamp. L’époque
napoléonienne sera
également à l’honneur lors
des Journées de Napoléon
proposées par le Château
de Joux et le Musée
municipal les 16 et
17 juillet, au centre-ville de
Pontarlier et au Château
de Joux. Défilés de soldats,
musique militaire,
démonstrations de tirs au
fusil et au canon,
présentation des uniformes,
reconstitution civile, pièce
de théâtre…
Médiathèque
La Médiathèque de
Pontarlier va bénéficier
d’une nouvelle phase de
travaux. Après les secteurs
audiovisuels et jeunesse en
2015, c’est au tour du
secteur adulte au 1er étage
de subir des travaux de
modernisation qui
nécessitent la fermeture de
la Médiathèque jusqu’au
lundi 29 août inclus.
Durant cette période, le
secteur Adulte sera
réorganisé, décloisonné et
équipé de nouveaux
mobiliers, pour un meilleur
confort des usagers.
Pendant les travaux, les
prêts et retours, ainsi que
les réservations par le
portail sont impossibles.
Vous pouvez continuer à
joindre la Médiathèque
par téléphone au
03 81 38 81 37 ou par
courriel :
[email protected].
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LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
ESCAPADES DE CHARME DANS
LE HAUT-DOUBS… ET AU-DELÀ
L’offre d’hébergement évolue : elle est de plus en plus le fait de particuliers qui décident de se lancer dans le tourisme,
le plus souvent par passion de l’accueil. Les initiatives se multiplient dans le Haut-Doubs également. Avec ce dossier estival, nous sommes
allés à la rencontre de ces entrepreneurs, du Haut-Doubs et au-delà dans le département, qui ont créé des chambres d’hôtes, hébergements
de charme ou insolites. Comme autant d’idées d’escapades, à deux pas de chez soi. Bon “voyage” !
l Tourisme
Le succès des chambres d’hôtes
Le Doubs, première destination française de la région
Le Département du Doubs est classé en première position des huit
départements de Bourgogne-Franche-Comté en termes de séjours
des clientèles françaises. Par ailleurs, il y a désormais plus de chambres
d’hôtes que d’hôtels dans notre département. Une vraie tendance.
n aurait tendance à
penser que la Côted’Or caracole en tête
de la fréquentation
touristique en BourgogneFranche-Comté avec son riche
patrimoine architectural et gastronomique. Ou encore le Jura,
grâce à ses richesses naturelles.
Mais c’est bien le Doubs, avec
plus de 5 millions de nuitées
enregistrées en 2015, qui est sur
la première marche du podium
régional, “en termes de séjours
des clientèles françaises” ne
manque pas de préciser Doubs
Tourisme, le comité départemental du tourisme. Si on y ajoute la clientèle étrangère, la Côted’Or et le Jura passent devant.
Sur le plan national, le Doubs
se place à la 46ème place des
destinations françaises, loin derrière les leaders que sont le Var,
l’Hérault ou les départements
bretons. Le Doubs représente à
peine 0,7 % du total des nuitées
françaises (avec une durée
moyenne de séjours de 4,7 jours).
“On dénombre environ 6,6 millions de nuitées touristiques en
2015 dans le Doubs dont environ 5 millions réalisées par les
O
Français” complète Doubs Tourisme. Les principaux visiteurs
français qui viennent séjourner
dans le Doubs sont principalement des habitants d’Ile-deFrance, du Nord de Rhône-Alpes
(Lyon, Grenoble, Haute-Savoie),
la Lorraine et d’autres départements de proximité d’Alsace
et de Bourgogne. “La clientèle
française a augmenté de plus de
20 % l’an dernier.”
Sur le plan des équipements, le
Doubs compte 81 000 lits touristiques, dont 28 000 en hébergement marchand : 930 meublés, 148 chambres d’hôtes, 122
hôtels, 73 gîtes de groupes, 39
campings et 25 hébergements
collectifs de type villages et centres de
vacances, maison
148
familiale, etc. Au
chambres total, l’économie toud’hôtes, ristique du Doubs
représente plus de
122
5 200 emplois en
hôtels.
moyenne sur l’année, avec un maximum de 6 700 en
juillet, soit 3 % de
l’emploi total dans
le département.
Le nombre de chambre d’hôtes
est désormais plus important
que le nombre d’hôtels dans
notre département. Cette tendance de fond se confirme d’année en année. “Nous constatons
une augmentation du parc des
chambres d’hôtes en quantité, et
en qualité confirme Doubs Tourisme. Y compris en ville et dans
les zones péri-urbaines. Les
chambres d’hôtes sont devenues
une belle alternative par rapport à l’hôtellerie.” Revers de la
médaille : comme tous les hébergements “non professionnels”,
on constate une certaine volatilité. “La plupart du temps, les
propriétaires d’une chambre
d’hôtes ne peuvent pas vivre de
cette seule activité. Pour eux, c’est
souvent un à-côté. Certaines
ouvrent, d’autres ferment, certaines ne durent que quelques
années” observe l’observatoire
du tourisme du Doubs. Mais
dans notre département, “il y a
plus de chambres d’hôtes qui
ouvrent que de chambres d’hôtes
qui ferment. Le parc augmente
sensiblement tous les ans.” Ces
dernières années, le service développement de Doubs Tourisme
Même si le Doubs fait de mieux en mieux en matière de tourisme,
il ne pointe qu’à la 46ème place française.
accompagne en moyenne 80 projets de créations par an. Même
si tous les projets n’aboutissent
pas, il existe ici une vraie dynamique.
Les hébergements insolites ont
également la cote dans notre
région : cabanes, roulottes,
yourtes, bulles… “Il y a une vraie
demande de la clientèle pour ce
genre de produits. En revanche,
ce sont des investissements plus
lourds pour les porteurs de pro-
jets. Mais si ces hébergements
insolites et ce genre de produits
reste une niche” note le C.D.T.
Si les chiffres de la fréquentation de notre département progressent, si les investisseurs
sont de plus en plus nombreux
à se lancer dans des projets d’hébergement, si le parc des hébergements se diversifie de plus en
plus, il reste un obstacle majeur
pour que notre département
devienne une vraie destination
touristique : la culture touristique qui manque encore à bon
nombre de prestataires. Il arrive encore trop souvent que, lorsqu’un touriste débarque dans
un restaurant à 13 h 30 ou en
plein mois d’août, il trouve la
porte fermée ou qu’on lui réponde qu’on ne sert plus à cette heure-là. La culture touristique n’est
pas encore le point fort de notre
région. n
J.-F.H.
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
l Les Grangettes
Tout confort
La suite
touristique
est située
au rez-dechaussée
de ce beau
chalet en
bois.
Nid douillet avec vue
imprenable sur le lac
En s’installant sur la plage des Grangettes, Myriam et Daniel
Baglin ont eu le bon goût d’ouvrir un superbe gîte de charme
modulable en meublé ou chambres d’hôtes. Original.
e bien-être, c’est peut-être ce
qui qualifie le mieux cette suite touristique où rien n’a été
négligé dans la décoration, les
équipements et le service pour rendre
L
l Pontarlier
Le bois et
la pierre
s’harmonisent dans la
décoration
de ce chalet
montagnard.
le séjour le plus agréable possible. Ici,
hormis ses effets personnels, le client
peut venir pratiquement les mains dans
les poches, il ne manquera de rien. Pas
question de mégoter sur la qualité de
service. En témoignent les commentaires tous plus élogieux les uns que
les autres à découvrir sur le livre d’or.
Ce gîte de charme résume à sa manière un coup de foudre pour le lac SaintPoint. Comme tant d’autres, Myriam
et Daniel Baglin ont craqué. Le résultat a pris la forme d’un superbe chalet
construit à l’entrée de la plage des Grangettes. Vue imprenable sur le lac. À partir de là, pourquoi ne pas valoriser cet
emplacement en aménageant au rezde-chaussée un gîte indépendant digne
de la beauté des lieux. À l’extérieur, un
grand jardin privatif pour ne pas se
sentir à l’étroit ni déranger par le voisinage si l’envie d’une sieste vous prend.
Puis une large terrasse à l’abri ou à
l’ombre d’un balcon en bois qui court
sur toute la largeur du chalet.
À l’intérieur, c’est le luxe à la campagne.
Le bois, la pierre et la technologie. Décorée dans l’esprit montagnard, cette suite avec coin cuisine et salon comprend
deux chambres. Chacune dispose d’une
salle de bains indépendante avec douche
et toilettes. L’originalité de ce gîte de
charme réside dans sa capacité à se
Quelques
frissons :
une petite
flambée
dans le
poêle à
bois et
n’en parlons plus…
19
transformer en meublé
pour toute la famille, le
groupe d’amis, ou en
chambre d’hôtes. Bien vu.
“On est déjà complet jusqu’à l’automne, annonce
Myriam qui travaille beaucoup avec des sites de
C’est le
réservation en ligne comme Abritel ou Homelidays.
luxe à la
Le confort a ses avantages,
campagne. notamment celui de vous
rendre les vacances agréables, quelles
que soient les conditions météo.
On se sent toujours bien au chalet du
lac, en toutes saisons. Une constante
depuis cinq ans que cet hébergement
touristique fonctionne. Si tel est leur
désir, les hôtes ont droit au petit-déjeuner avec croissants et pain frais livré
à domicile. Une petite froidure, n’ayez
crainte, vous profiterez bientôt de la
douce chaleur du poêle à bois. Le top
en hiver.
Rien ne manque à cet hébergement
chic, sans doute le seul autour du lac
à disposer d’un pédalo. n
F.C.
Le Chalet du lac
Chemin du Lac
25160 LES GRANGETTES
Tél. : 03 81 49 24 23
Rue Jeanne-d’Arc
Mise au vert en centre-ville
Les rares chambres d’hôtes pontissaliennes remplissent parfaitement leur
office. Emplacement, décoration et qualité de l’accueil font ici la différence.
reuve que gérer des
chambres d’hôtes n’est
pas un exercice de tout
repos, Anne et Pierre
Jouille envisagent de les reconvertir en meublé touristique.
“Même si on impose de louer au
minimum deux nuits, cela représente toujours beaucoup d’entretien et de la disponibilité pour
préparer les petits-déjeuners. On
P
préfère s’orienter vers une location à la semaine d’un appartement pouvant accueillir jusqu’à
4 ou 5 personnes”, indique Pierre Jouille. Ce couple exerce
depuis plus de trente ans dans
l’accueil touristique.
Tout a commencé du côté des
Gras, au hameau du Grand Mont
où ils exploitaient un gîte d’étape de 25 places aménagé dans
Les petits-déjeuners sont pris dans l’ambiance
feutrée d’une pièce à vivre qui s’ouvre
sur le Grand Cours.
une ferme comtoise. “On recevait des touristes et des randonneurs.” Puis c’est le retour
sur Pontarlier où ils s’installent
dans la maison de la famille
Jouille située rue Jeanne-d’Arc.
Pour ceux qui s’en souviennent,
cette bâtisse a abrité en son
temps un dépôt de brasserie
puis les Puces pontissaliennes.
“On s’est retrouvé avec des gros
volumes disponibles, d’où l’idée
d’y aménager deux chambres
d’hôtes en sachant qu’il n’y en
avait pas encore sur Pontarlier.”
Le projet se concrétise en 2008.
Plus qu’une destination touristique, la capitale du Haut-Doubs
offre aussi, par son calendrier
événementiel, de belles opportunités d’hébergement. Championnats de France de tarot,
stages de danse, concerts divers
et variés attirent inévitablement les visiteurs. Moins visibles
mais tout aussi intéressant, ces
parents de frontaliers qui rendent visite à leurs enfants qui
ne sont pas encore en capacité
de les loger à domicile. “Avec
l’envolée du franc suisse, on
devient aussi une destination
prisée des touristes et voyageurs
helvétiques.”
Les deux chambres d’hôtes de
Après avoir tenu un gîte d’étape pendant 25 ans au-dessus des Gras,
Anne et Pierre Jouille ont ouvert deux chambres d’hôtes
au centre-ville à Pontarlier.
la rue Jeanne-d’Arc, c’est un peu
la campagne à la ville. Équipées
de tout le confort et de la technologie moderne, elles s’ouvrent
sur le parc du
Grand Cours, loin
Loin du du tumulte urbain.
privilégie des
tumulte “On
tarifs somme tout
urbain.
assez abordables
pour une clientèle
assez simple, éprise de nature et de
culture. Des gens
qui correspondent
à notre état d’esprit
avec qui on pourra converser en
leur suggérant des idées de sortie. On ne voulait pas avoir à
gérer des personnes qui sous prétexte de payer le prix fort aient
des exigences exorbitantes.”
Autre avantage et non des
moindres, l’habitation abrite un
vaste garage, bien commode
pour stationner au centre-ville.
“On enregistre une activité assez
linéaire avec un petit fléchissement en octobre, novembre. On
n’est pas non plus à l’abri d’un
hiver sans neige.” n
F.C.
Chambres d’hôtes A. et P. Jouille
12, rue Jeanne-d’Arc
25300 PONTARLIER
Tél. : 03 81 46 52 10
20
LE DOSSIER
l Athose
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
Au-dessus de la vallée de la Loue
La cabane “solidaire” est devenue touristique
Jean-Pierre Girard avait construit de ses mains
une cabane pour loger sa sœur sinistrée
après l’incendie de sa maison. Quelques années
plus tard, Jean-Pierre Girard l’ouvre au public.
Athose, village surplombant la vallée d’Ornans, Jean-Pierre Girard
a ouvert en novembre dernier un
espace insolite mêlant le charme
de la cabane et le confort du gîte. Au
pied d’un érable et d’un frêne, une maisonnette en bois supporte la cabane
de 20 m2 située à environ 4 mètres du
sol. On y accède par un escalier en bois.
Les premiers clients sont conquis, d’autant qu’un nouveau service est arrivé : le bain nordique positionné sous
le frêne, devant un champ occupé par
des chevaux. Le bain à 37 °C attend
les touristes venus pour une ou plusieurs nuits. “J’ai reçu des personnes
de la région qui ont fêté leurs 40 ans,
d’autres venus de Bretagne, d’Orléans.
Si je me suis lancé dans l’accueil de
touristes, c’est pour rencontrer des gens.
Le côté économique vient après” résume le propriétaire.
Il faut dire que la magnifique cabane
réalisée de ses mains possède une histoire peu commune. Elle est née à la
suite d’un fait divers. Brigitte, sa sœur,
voit sa maison partir en fumée suite
l Aubonne
à un incendie. Elle se retrouve sans
logis. “C’était un défi à relever que de
construire cette cabane” se souvient
alors le maître de maison. En trois
mois, il dessine, pense et construit à 4
mètres du sol la cabane posée sur la
faîtière du gîte. Aucune vis n’est plantée dans l’arbre. Sa sœur restera deux
ans là, le temps de réparer sa maison.
Désormais, les touristes en profitent.
Les enfants peuvent se cacher dans
les nombreux recoins, les parents se
reposer au bord de la mare ou encore
allumer un feu dans l’une des deux
cheminées. Les hôtes sont
indépendants. C’est tout
Pour un
confort : lave-vaisselle,
toilette dans la cabane,
cadeau,
cuisine équipée dans le
ou à la
gîte, Wi-Fi et télé. Le petitsemaine. déjeuner est servi par le
propriétaire : “Je le pose
sur une petite table, les
clients peuvent le prendre
sur la terrasse ensoleillée.”
Il en coûte 90 euros la
nuit. Quatre couchages
Jean-Pierre
Girard a
construit la
cabane entre
un frêne et
un érable à
Athose.
sont possibles. La cabane ne bouge pas
sauf en cas de gros orage. Une petite
terrasse donne sur le champ et la vallée. “On est dans le village mais un peu
excentré” rapporte Jean-Pierre Girard,
labellisé gîte de France. Il reste quelques
disponibilités cet été. À mi-chemin
entre Besançon et Pontarlier, la cabane “L’Érable” est un havre de paix. n
Cabanes “L’Érable”
4, rue de Lavans
25580 ATHOSE
Tél. : 03 81 60 03 02
À 15 minutes de Pontarlier
La vie de château en toute convivialité
Situé entre Besançon, la vallée de Loue et le Haut-Doubs,
le château d’Aubonne offre l’assurance d’un séjour dans une résidence
de charme qui fleure bon les saveurs campagnardes.
ermez les portables,
oubliez le XXIème siècle.
Ouvrez les yeux et laissez-vous aller à contempler la jolie façade classée de ce
château construit en 1760 sur
commande d’un marquis bisontin, Antoine Marguier d’Aubonne
qui souhaitait en faire sa résidence d’été. Cette propriété a
été rachetée en 1920 par Henri
et Lucienne Lombardot. La maison est restée vide pendant une
trentaine d’années, le temps de
la rendre habitable. “Ils étaient
agriculteurs et exploitaient les
terres attenantes au château. Mes
parents ont repris l’activité puis
F
Les
chambres
décorées
dans
l’ambiance
des lieux
donnent
sur un joli
parc.
l’ont transmise à mon frère”, rappelle Véronique Chognard, la
petite-fille d’Henri et Lucienne.
Son projet d’ouvrir des chambres
d’hôtes remonte au début des
années quatre-vingt-dix. “Au
départ, je pensais faire une ferme-auberge mais après réflexion,
j’ai préféré m’orienter vers une
structure plus souple à gérer.”
Une flexibilité toute relative qui
consiste à s’occuper de trois
chambres d’hôtes en partageant
les repas du soir avec ses “pensionnaires”. Sans oublier de leur
préparer le petit-déjeuner, le tout
servi dans un superbe séjour qui
n’est pas sans rappeler avec sa
vaste cheminée l’ambiance d’une
résidence de chasse.
Soucieuse de valoriser au mieux
tout le potentiel local, la maîtresse de maison propose à ses
hôtes une série de petits guides
d’excursion qu’elle a confectionnés elle-même. “On a la chance d’être dans un coin tranquille
à la croisée de plusieurs destinations touristiques intéressantes : Besançon, les vallées de
la Loue et du Lison, le HautDoubs, voire la Suisse” dit-elle.
Avec vingt ans de recul, elle dresse un bilan très positif de cet
accueil en chambres et table
d’hôtes. “Comme il n’y avait pas
de restaurant au village et dans
les alentours, c’était presque indispensable de proposer des repas.
Sans quoi, je ne suis pas sûre
que les gens viennent aussi facilement chez nous.” Ici, tout est
fait maison. La propriétaire fait
son potager, soigne poules et
lapins et se ravitaille en viande
sur la ferme rattachée au château. “Les gens sont souvent à
la recherche de saveurs authentiques. Ils nous surprennent parfois quand ils nous demandent
si on peut leur préparer un potage ou du pain au lait. Certains
nous disent qu’ils apprécient le
silence, le chant des oiseaux et
même la couleur de la nuit”, s’en
étonne encore Véronique Chognard.
L’option table d’hôtes n’est pas
sans contraintes sur la vie familiale. D’où l’intérêt de pouvoir
compter sur un conjoint coopé-
Les hôtes sont
logés au
premier étage
d’une ancienne
demeure du
XVIIIème siècle.
Véronique et
son époux partagent le repas
du jour avec les
hôtes dans cette somptueuse
salle de séjour.
rant prêt à partager les repas
avec les hôtes. Ce qui est le cas
dans la famille Chognard. Pas
question pour autant d’imposer
ce rituel aux enfants. “Le problème ne se pose pas car on vit
dans la maison à côté du château.” Pour éviter la saturation
et se donner aussi le temps de
profiter de ses proches, elle ouvre
ses chambres d’hôtes du printemps à la Toussaint.
Comme partout, la durée du
séjour s’est réduite et il faut aussi savoir jongler
“Des
avec les réservaclients me tions de dernière
minute.
Les
demandent Belges qui composaient jadis le
du pain
gros de la clientèau lait.”
le étrangère partagent aujourd’hui
la pole position
avec les Allemands, les Irlandais… Loin du
chemin de Compostelle, Aubonne
est sur la Via francigena, cet itinéraire à destination de Rome
qui attire de plus en plus de pèlerins faisant étape au château
d’Aubonne. Si le cadre est cossu, les tarifs restent très abordables au regard de la qualité
de l’accueil. “Cela nous permet
de travailler avec une clientèle
très sympa.”
Au château d’Aubonne, l’avenir
s’inscrit dans la continuité. Pas
de nouvelles chambres en projet. “Pour moi, dix places, c’est
la bonne mesure.” n
F.C.
Chambres d’hôtes
La Ferme du château
2, rue du Château - 25520 AUBONNE
Tél. : 03 81 69 90 56
LE DOSSIER
DOSSIER
l Gilley
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
21
Insolite
Roulotte en
terre saugette
Aux Trois sapins, ce mode d’hébergement
traditionnel semble se fondre naturellement dans
le paysage comme la Kota finlandaise toute proche
où chacun se retrouve à l’heure des repas.
e ses lointaines cousines, elle n’a guère
conservé que la silhouette et les souvenirs cahoteux de voyages effectués par quelque colporteur
jurassien qui parcourait la montagne jurassienne. Celle-ci fabri-
D
Marie-Ange
Chabod a
choisi
d’investir
dans un
mode d’hébergement
insolite et
confortable.
La roulotte
et le chalet
finlandais au
style
baroque
apportent
une touche
d’originalité
en terre
saugette.
quée dans les Alpes accueille le
touriste en mal de dépaysement.
Il aura à sa disposition un lit
deux places, un petit bloc sanitaire et un espace à vivre. Sans
oublier, la mini-terrasse à l’entrée, idéale pour se poser, boire
un verre, prendre son petit-déjeuner. “En hiver, un chauffage électrique suffit à tempérer cette roulotte très bien isolée”, explique
Marie-Ange Chabod qui vit au
hameau des Seignes près de
l’étang de Gilley. Là où ses beauxparents exploitaient jadis un
camping à la ferme. Là où elle
a décidé de construire avec son
époux une jolie maison d’habitation inondée de verdure.
Celle qui a longtemps travaillé
au contact du public dans la restauration par exemple a d’abord
ouvert fin 2014 une chambre
d’hôte dans son chalet où elle
fait table d’hôte avec repas du
soir. La roulotte, elle en rêvait.
Ce mode d’hébergement insolite lui plaît et s’inscrit harmonieusement dans le site des Trois
sapins avec vue imprenable sur
le plateau de Gilley. Après avoir
rencontré différents fabricants,
le couple opte finalement pour
un constructeur savoyard. “Il a
seulement gardé les deux essieux
d’origine pour tout transformer.
Cette roulotte est connectée aux
réseaux d’eau et d’électricité. On
ne peut plus la bouger”, poursuit la propriétaire.
Cuisinière de formation, elle
s’occupe elle-même de la préparation des repas servis dans
la kota finlandaise qui a trouvé naturellement sa place près
de la roulotte. “Les gens adorent.” Aux Trois sapins, le Made
in Haut-Doubs est en rigueur :
potager maison, salaisons du
Papy Gaby, fromage bleu-blanccœur des Suchaux. Toujours en
phase de lancement, Marie-Ange
Chabod est plutôt satisfaite de
cette diversification touristique.
Référencée à l’office de tourisme, elle fonctionne beaucoup
avec le site du bon coin. “On a
encore besoin de se faire
connaître. Sur les conseils d’une
amie, je me suis mis à faire des
bons cadeaux et c’est assez efficace.” Elle songe déjà à investir dans un autre hébergement
insolite sans en dévoiler la
teneur. n
Roulotte Aux
trois sapins
40, Les Seignes
25650 GILLEY
Tél. : 06 75 07 77 12
22
DOSSIER
DOSSIER
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
l Grand’Combe-Chateleu
À 30 minutes de Pontarlier
L’Arbre à chapeaux déploie ses branches
Avec sa décoration raffinée, la maison d’hôtes créée par Isabelle ComteBéliard et son mari Christophe à Grand’Combe-Chaêteleu s’est vite imposée comme une des plus belles adresses de charme du Haut-Doubs.
e très sélect Figaro
Magazine ne s’est pas
trompé en retenant cette adresse pour son supplément spécial “chambres
d’hôtes de charme” paru miavril. lles ne sont que deux dans
le Doubs à avoir eu l’honneur
du magazine national. our Isabelle Comte-Béliard, c’est un
coup de projecteur inattendu et
forcément, un motif de satisfaction de plus dans sa jeune
carrière de professionnelle du
tourisme.
Après huit mois de fonctionnement, la jeune entrepreneuse
n’a pas encore eu le temps de
souffler tant “ses” nouveaux
métiers l’accaparent. erveuse,
cuisinière, chargée de l’accueil,
L
femme de ménage, cafetière,
hôtesse, patronne… “Je reconnais que je ne m’attendais pas
à un rythme aussi soutenu, mais
je fais ce que j’aime. Je voulais
retrouver la dimension humaine dans mon travail, c’est exactement ce que je vis ici” observe-t-elle. Référencé gîte de
France 4 épis, l’Arbre à chapeaux a déjà séduit une clientèle essentiellement locale pour
la table d’hôtes, et plus large
pour l’hébergement. “Des gens
qui sont déjà venus ont à nouveau réservé. C’est bon signe et
c’est pour moi le meilleur gage
de satisfaction” poursuit la
gérante.
L’activité table d’hôtes a rapidement trouvé son rythme de
croisière. “Ici, il n’y a pas de carte, c’est un peu comme à la maison. Je propose un menu en fonction du marché, uniquement à
base de produits frais et avec
des plats conviviaux. Je n’ai pas
voulu quelque chose de formaté et ce qui est étonnant, c’est
que dès l’ouverture début
novembre, nous avons été sollicités pour des repas.” La magnifique salle du tuyé attenant à
la salle à manger sert également aux groupes pour des séminaires de travail. “Nous recevons
aussi
beaucoup
d’associations, d’entreprises ou
de familles pour un événement
particulier.”
Sur la partie hébergement, c’est
pour l’instant davantage la clien-
La maison
d’hôtes
a été
aménagée
dans une
plantureuse ferme
de 1685.
lÉtalans
Isabelle ComteBéliard passe
avec aisance
des chambres
au bar, du bar
au restaurant.
Les chambres
sont toutes
décorées avec
goût, avec le
souci du détail
qui fait la
différence.
tèle d’affaire qui fait tourner la
maison. “Il faut sans doute encore un peu de temps pour se faire connaître de la clientèle touristique. Certaines périodes
comme Noël sont déjà réservées.
Les choses évoluent dans le bon
sens” ajoute la patronne qui met
à disposition de ses hôtes, pour
un tarif variant de 120 à
220 euros la nuit pour deux
(petit-déjeuner inclus), trois
chambres doubles ainsi qu’une
suite qui peut accueillir jusqu’à
cinq personnes.
La prochaine étape pour Isabelle, c’est l’organisation plus
régulière de soirées à thèmes,
d’expositions et de soirées dégustations. “L’idée de ce lieu, c’est
vraiment la découverte et la rencontre” termine Isabelle avant
de vaquer à ses occupations. La
préparation des chambres l’attend. Pas encore le temps de
souffler… n
J.-F.H.
L’Arbre à chapeaux
18, les Bois du Fourg - 25570 Grand’Combe-Chateleu
Tél. 03 81 68 19 11 - www.larbre-a-chapeaux.com
Instant douceur
Massages en chambre d’hôtes
Florence Loriod-Duboz a “deux” activités : le massage bien-être, la location d’une chambre
d’hôtes. Elle combine ses deux passions pour offrir un “pack détente” à Étalans. Original.
lorence Loriod-Duboz s’épanouit dans son logis de ferme rénové situé au centre
d’Étalans. Dans cette grande bâtisse en pierre, la mère
de famille de quatre enfants jadis préparatrice en pharmacie a tout lâché
pour se reconvertir. Elle reprend, il y
a huit ans de cela, des études en massage bien-être et esthétique. À côté de
cela, elle entreprend la rénovation d’une
chambre au rez-de-chaussée de sa ferme et d’une cuisine à l’étage pour
accueillir des touristes en chambre
d’hôtes. Très vite, lui vient l’idée d’offrir “sa” double compétence : les massages et l’accueil touristique. Elle crée
“Hauts Doux instants d’évasion”. La
chambre peut accueillir deux personnes
et un bébé.
Bien sûr, ceux qui ne veulent passer
qu’une nuit et prendre uniquement le
petit-déjeuner le matin sont les bienvenus. C’est le cas par exemple des
marcheurs empruntant la voie Francigena qui s’arrêtent ici davantage pour
le logis que les massages… même s’ils
en auraient grand besoin après des
heures de marche.
Les autres, désireux d’être chouchoutés, choisissent ce que la propriétaire
désigne le “Pack détente”. “Les personnes arrivent, je prends le temps dis-
F
Florence Loriod Duboz propose des massages
bien-être et une chambre d’hôtes.
Les deux peuvent être combinés ou non.
Hauts Doux Instants d’Évasion,
13, rue Élisée Cusenier à Étalans
Tél. : 06 86 91 38 98
cuter avec elles pour savoir quels types
de massage elles souhaitent. Cela intéresse aussi bien les couples, des amies.
C’est aussi un cadeau pour de jeunes
mariés, un anniversaire” explique Florence. Pour une nuit (2 personnes) avec
le massage (2 personnes) d’une durée
d’1 h 15, il en coûte 162 euros (avec le
petit-déjeuner).
Ces massages sont à vertu apaisantes.
Ils sont à but non érotique et non thé-
rapeutique et ne sauraient être assimilés à de la kinésithérapie ou à la
rééducation médicale. Une fois requinqués, les hôtes peuvent découvrir la
région. À l’étage, une cuisine est à disposition.
À 45 ans, Florence a réussi à allier
accueil et bien être. Plus que le lieu,
c’est l’offre qui est ici atypique. La
chambre d’hôtes est indépendante de
la maison d’habitation. n
La chambre d’hôtes dans la ferme rénovée.
DOSSIER
l Besançon
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
23
À 45 minutes de Pontarlier
Dormir sur une péniche,
sous la Citadelle
Ancienne péniche en activité jusqu’en 2003,
“L’Éneide” a été transformée en chambre
d’hôtes. Sa particularité : elle est arrimée
sous la Citadelle, au bord de la véloroute.
e courant du Doubs
caresse la coque de l’immense péniche. Tout est
calme, les oiseaux chantonnent. Un calme qui tranche
avec l’activité du centre-ville bisontin et le bruit des voitures que
L
l’on perçoit à peine. Arrimée sur
la rive gauche du Doubs à Rivotte, la péniche “L’Éneide” accueille
depuis août 2015 les touristes en
chambre d’hôtes à dix minutes à
pied de l’hyper-centre. Monter à
bord du bateau offre une autre
vision de Besançon !
Deux chambres capables d’accueillir 2 personnes sont proposées par Luc et Muriel Bardi-Loriot au 19, faubourg Rivotte.
Ils font profiter leur “chez eux”
aux cyclotouristes empruntant
la véloroute ou à des touristes
venus découvrir Besançon mais
aussi à des artistes en lien avec
la Rodia. “On a la chance d’être
connectés à l’hyper-centre, d’être
sous la Citadelle. C’est une
ambiance particulière : nos plus
proches voisins sont les canards”
Luc et Muriel Bardi accueillent depuis l’été dernier
les touristes sur leur péniche faubourg Rivotte.
L’intérieur de la péniche.
s’amuse le propriétaire, amoureux de la navigation. L’histoire avec la péniche débute en
2007. En activité jusqu’en 2003,
le bâtiment qui transportait des
céréales ou du sable, a échappé
à la casse ou au déchirage comme disent les mariniers. Luc et
sa femme transforment l’espace pour en faire leur maison.
Sur cet axe de communication
qu’est la Véloroute, il leur arrive d’abriter des cyclotouristes
en perdition de façon gratuite.
C’est une forme de bienvenue
bisontine. La mise en location
devient naturelle mais ne répond
pas à un but financier. “On le
fait pour le tourisme et non dans
une logique économique, Il faut
que ce soit un plaisir partagé.
On explique que les chambres
sont privatives mais qu’il y a
aussi de la promiscuité dans cet
espace” dit le propriétaire.
Parce qu’ils font attention à la
nature, le couple demande aux
hôtes d’utiliser des produits bio
pour les gels douche afin d’évi-
ter les rejets dans leur station
d’épuration puis dans le Doubs.
“Nous avons choisi la péniche
parce que l’on aime le milieu
naturel. Donc on le protège, à
notre échelle” dit Luc. La nuit
pour 2 personnes est à 80 euros
(avec le petit-déjeuner). Pour un
cadeau ou découvrir Besançon
différemment, la péniche est la
bonne adresse. n
Péniche “L’Éneide”
19, faubourg Rivotte à Besançon
Tél. : 06 70 06 55 43 ou [email protected]
24
LE DOSSIER
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
LOGEMENTS INSOLITES : LE DÉPAYSEMENT
À MOINS DE DEUX HEURES DE PONTARLIER
l Geneuille
Château de la Dame Blanche
L’aventure haut de gamme à Geneuille
Dans le vaste parc du Château de la Dame Blanche à Geneuille, à 10 minutes de
Besançon trois cabanes disséminées et une “bubble”. Ces logements insolites
garantissent à l’établissement l’accueil d’une nouvelle clientèle, plus jeune.
équence détente… Bercés par le chant des
oiseaux du parc et par
le glougloutement de la
rivière l’Ognon juste en contrebas, c’est à une aventure plutôt
S
haut de gamme que les clients
des cabanes de la Dame Blanche
doivent s’attendre. On ne joue
pas pour autant les Robinson
Crusoë car ici, les cabanes sont
tout confort : chauffage, grand
lit 180 X 200 cm, salle de bains
avec douche à l’italienne et, dans
la dernière née des cabanes, la
“Pinocchio”, le luxe suprême :
un spa privatif logé dans la petite tourelle. Pour passer une nuit
Un intérieur
cosy, et un
beau spa
installé dans
la tourelle.
l Cabanes
dans ces logements insolites, il
faudra débourser au moins
155 euros (225 euros pour la
cabane Pinocchio, 245 euros le
week-end). “Paradoxalement,
c’est la cabane Pinocchio qui est
la plus demandée. Elle est réservée tous les week-ends et quatre
jours sur sept tout au long de
l’année. Les trois cabanes et la
bubble (une sorte de bulle gonflée à l’air) assurent à elles seules
25 % du chiffre d’affaires de
notre partie hôtellerie” se félicite Michel Bitard, le créateur du
Château de la Dame Blanche.
La création de ces logements
insolites a assuré à l’établissement de Geneuille un important
rajeunissement de sa clientèle.
“On a beaucoup de couples d’une
trentaine ou d’une quarantaine
d’années. Et beaucoup de bonscadeaux pour ces cabanes. En
réservant ces logements, les clients
cherchent à vivre une expérien-
Antony Serra et Michel Bitard, responsables
du Château de la Dame Blanche, devant
la dernière cabane baptisée “Pinocchio”.
ce” avance Antony Serra, le nouveau maître des lieux. La création d’une quatrième cabane qui
serait entièrement réalisée en
rondins, est à l’étude. “Il est toujours nécessaire d’innover si on
veut se démarquer” ajoute Michel
Bitard.
Avec son concept qui mélange
Château de la Dame Blanche
Chemin de la Goulotte - 25870 GENEUILLE
Tél. : 03 81 57 64 64
www.chateau-de-la-dame-blanche.fr
Chassey-les-Montbozon
L’accès à
certaines
cabanes
flottantes se
réalise via une
barque.
Transformezvous en
Robinson.
Flottez, contemplez,
dormez, planez !
Les cabanes des Grands Lacs installées sur l’eau ou dans les
arbres, à 1 h 45 de Pontarlier, font un carton. Dépaysement
garanti avec le confort en prime. Il reste quelques places.
ême les cygnes et les grèbes
ne remarquent plus leur
présence. Comme posées
sur l’eau et suspendues
dans les airs, les cabanes des Grands
Lacs à Chassey-les-Montbozon (Haute-Saône) sont incrustées dans le paysage magnifique oscillant entre l’eau
bleue des étangs et le vert des joncs.
Un lieu magique situé à Chassey-lesMontbozon, à 50 minutes de Besançon. Imaginez la scène : une petite
cabane sur l’eau que vous rejoignez en
barque (ou via un ponton) et vous voilà
“perdu” sur l’étang. A vous le coucher
de soleil, le chant des oiseaux, du vent
dans les feuilles des arbres. C’est bucolique. Mais tellement romantique. Vous
voilà devenu un Robinson… sans les
M
Une
cabane
dans
les
arbres.
contraintes. Il y a de l’eau, des toilettes
sèches, et dans certaines cabanes l’électricité. Bref, tout le confort est là.
Pour leur huitième saison, les Cabanes
des Grands Lacs ouvertes depuis le
1er avril accueillent les touristes dans
13 cabanes perchées dans les bois et
9 sur l’eau dans 4 plans d’eau différents, le tout sur 150 hectares. Et ce,
jusqu’au 15 novembre. Le succès ne se
dément pas. “Le bouche-à-oreille à très
bien fonctionné au départ. Désormais,
nous accueillons 10 000 personnes par
an pour 4 000 nuitées” explique Marie
Mesnier, directrice des Cabanes des
Grands Lacs, société privée. Huit personnes travaillent à l’accueil, au nettoyage des cabanes, à l’entretien. Un
travail sept sur jours sur sept.
restaurant gastronomique, hôtel
traditionnel, logements insolites, espace bien-être et remise en forme, le tout au milieu
d’un parc de 7,5 hectares, le Château der la Dame Blanche est
bien un concept unique dans le
Doubs, voire dans la région. n
J.-F.H.
Marie Mesnier,
directrice des
Cabanes des
Grands, lacs,
devant une
cabane flottante.
Au départ de l’aventure, Marie Mesnier ne s’attendait pas à un tel succès : “C’est un endroit atypique. Nous
offrons un dépaysement. De la liberté
également. Nous aurions pu construire encore plus de cabanes sur le dernier lac mais nous avons décidé de le
préserver et garder son espace sauvage” précise la directrice
Pour les week-ends, les cabanes affichent complet depuis plusieurs mois.
Il reste encore quelques places dans
les cabanes pour deux personnes. Mais
visiblement plus dans celles disposant
du bain nordique très prisé. Ici, le temps
s’arrête, la nature continue. Tel est le
slogan du parc qui apporte des paniers
gourmands au pied de chaque cabane
ou sur le ponton. “Ce sont des produits
du terroir.” Le prix : 140 euros pour
une cabane duo dans les arbres et tout
de même 270 euros pour une cabane
duo spa flottante. Des formules incluent
l’apéritif et le dîner. Pour les cabanes
sans douches mais avec toilettes et
lavabo, une éco-hutte en bois et toit
offre toutes les commodités (douches,
coin lecture…) à côté des étangs.
Ici, on se plaît à voir les touristes repartir avec le sourire. Certains ont des
anecdotes à raconter : demandes de
mariage, anniversaires surprises,
retrouvailles. Un lieu magique qui se
veut “éco-sensible”. Pour l’anecdote :
les cabanes sont sans clous ni vis afin
de préserver l’environnement. n
Les Cabanes
des Grands Lacs
la Forge de Bonnal
70230 Chassey-les-Montbozon
www.cabanedesgrandslacs.com
LE DOSSIER
DOSSIER
l Émagny
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
À 1 heure de Pontarlier
Les
chambres,
mélange de
confort cosy
et de déco
vintage.
Une certaine idée du… bonheur
La chambre d’hôtes Rosabonheur à Émagny est aménagée dans une maison au cachet
indéniable, construite au début du XIXème siècle, au cœur du village d’Émagny, à un
quart d’heure de Besançon. Le coup de cœur de la rédaction.
ne fois la cloche de l’entrée
agitée, en poussant le portail
en fer gris de cette maison
paraissant coincée dans la
rue principale d’Émagny, c’est la surprise. On pénètre alors dans le monde
de Geneviève Delefortrie, la maîtresse des lieux, avec le pressentiment certain que le séjour démarre sous de bons
auspices. Devant soi se dresse une noble
bâtisse datant de 1820, construite par
les compagnons du devoir pour le compte d’un ancien gradé des armées napoléoniennes. Sur la gauche se profile un
immense jardin impeccablement entretenu où l’on devine au loin une belle
piscine et plus loin encore les grands
potagers que cultive Geneviève pour
U
La demeure
datant du
début du
XIXème siècle
ouvre sur un
magnifique
jardin.
ses hôtes. La chambre d’hôtes Rosabonheur - qui tire son nom de l’artiste-peintre française Rosa Bonheur,
contemporaine de l’époque de la
construction de la maison -, est sans
doute un des havres au cachet le plus
fort de tout le Grand Besançon.
Cette maison a une âme, forgée par son
histoire et entretenue par la maîtresse des lieux qui la fait vivre depuis son
ouverture au public en 2008. “Je me
suis toujours dit que je ferais cette activité un jour, j’ai réalisé mon souhait.
Les chambres d’hôtes sont dans l’air du
temps, mais il ne faut pas croire que cette activité est lucrative” tempère immédiatement Geneviève Delefortrie. “On
fait ça surtout parce qu’on aime le fai-
re et qu’il y a tellement de satisfaction
à voir les clients contents et à faire de
telles rencontres” ajoute cette mère de
quatre grandes filles qui ont désormais
quitté le nid familial.
Au fil des années, la maison familiale
occupée depuis 1978 par la famille de
Geneviève a été remise au goût du jour
et au confort moderne, tout en la maintenant, et c’est là la prouesse, dans son
jus. Rosabonheur propose aujourd’hui
deux grandes chambres d’hôtes à l’étage, ainsi qu’une troisième occasionnellement pour les fortes périodes, toutes
avec cheminée d’époque et parquet massif “que beaucoup de visiteurs étrangers
m’envient” note la propriétaire qui fait
également table d’hôtes pour les touristes qui dorment sur place.
À la belle saison, Rosabonheur affiche
complet quasiment tous les jours (le
tarif est de 100 euros la nuitée pour
deux avec petit-déjeuner). L’adresse a
ses fidèles, notamment de nombreux
Belges. “Pour eux, le secteur de Besançon est l’étape souvent idéale pour aller
au soleil ou au ski. Certains d’entre eux
viennent même passer plus d’une semaine ici, ils ont leurs habitudes. Parfois
même les rôles sont inversés. J’ai un
client qui se met aux fourneaux quand
il vient ici, c’est tout une ambiance.”
Si Geneviève Delefortie s’épanouit dans
ce rôle de maîtresse de maison, elle sait
que cette activité ne suffit pas pour
25
La belle
piscine ne
fait que
renforcer
l’attrait des
lieux.
vivre. Elle déplore aussi le manque de
culture touristique des acteurs de notre
région, laquelle a pourtant “tant de
choses à offrir aux touristes.” À lire le
Livre d’or et les commentaires sur les
sites spécialisés, pour eux, Rosabonheur à Émagny, ce n’est que du bonheur… n
Rosabonheur
12, Grande rue
25170 Émagny
Tél. : 06 67 50 71 80
www.chambres-rosabonheur.fr
26
MOUTHE - RÉGION DES LACS
TOURISME
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
7 500 lits
« Des maisons bien conçues pour votre confort »
“Le secteur des lacs
est plutôt dans une
dynamique positive”
Délai de construction :
6 mois seulement
Structure en béton armé
Président du Comité Départemental du Tourisme du
Doubs, Pierre Simon suit avec attention l'évolution
touristique du Haut-Doubs. Entretien.
a Presse Pontissalienne : Votre sentiment sur le travail accompli au niveau
de la vallée des deux lacs ?
Pierre Simon : Cela représente près de
huit années de remise à niveau des
infrastructures. C’est vraiment devenu le pôle nautique du Haut-Doubs.
On est bien dans l’idée que chacun se
spécialise dans ses potentialités touristiques. Le Conseil départemental a
versé environ 1,4 million d’euros sur
les bases et le complexe nautique, soit
19,3 % de l’investissement total qui
s’élève à 6,75 millions d’euros.
L
L.P.P. : Ce n’est pas le seul contributeur.
Entreprise tous corps d’état
www.pavillons-personeni.fr
FRAMBOUHANS
10 Grande Rue - 25140 Frambouhans
Tél. : 03 81 68 61 40
[email protected]
P.S. : Non. La Région apporte 10 % du
financement, le syndicat mixte des
deux lacs 50 % et le solde revient à
l’État. Chacun est d’accord. On a maintenant un territoire bien développé.
L.P.P. : Que pensez-vous du bateau à passager qui vient d’être mis en service ?
P.S. :
C’est un atout supplémentaire et surtout une belle initiative.
L.P.P. : On pointe souvent du doigt la vétusté
du parc d’hébergement touristique dans le
Haut-Doubs, c’est toujours d’actualité ?
P.S. : Ce n’est plus forcément le cas
autour du lac. On est toujours dans le
cliché de fermeture des hébergements
mais l’hémorragie est terminée. Il y a
maintenant 7 hôtels autour du lac, soit
123 chambres ou 260 lits. On pourra
y ajouter le nouveau projet porté par
la famille Chauvin à Malbuisson avec
un concept de 16 unités d’appartement
avec services. Sans compter les autres
projets de créations ou d’extension de
sites d’hébergement qui sont encore
dans les tiroirs.
L.P.P. : C’est encourageant ?
P.S. : Tout à fait. Le secteur des deux
lacs est plutôt engagé dans une dynamique positive. L’offre est très étoffée
avec 1 700 lits sur les trois campings.
On dénombre 17 meublés avec 17 créations contre 9 fermetures enregistrées
depuis 2012. Le C.D.T. est bien présent pour les accompagner au niveau
des classements et des labels toujours
avec ce souci de monter en gamme.
Pierre Simon estime que l’économie touristique du Haut-Doubs
a encore une belle marge de progression.
FILIÈRE BOIS
L.P.P. : Quels sont les labels porteurs actuellement ?
P.S. : On peut citer “motard bienvenue”,
les relais Saint-pierre pour les pêcheurs.
Il reste encore à développer davanta-
MONTBÉLIARD
10 rue de l’Étuve - 25200 Montbéliard
Tél. : 03 81 94 34 27
[email protected]
ge le label “Tourisme et handicap” dans
le Doubs où seulement une trentaine
de structures sont labellisées. De par
ses compétences sociales, le Département est très attaché à cette démarche.
L.P.P. : Il reste quand même beaucoup à faire dans le parc de résidences secondaires du
Haut-Doubs ?
P.S. : C’est toute la problématique frontalière où il est plus sécurisant d’investir dans le locatif que dans l’hébergement touristique. On doit aussi
régler cette question des lits “froids”
dans des résidences
secondaires trop vétustes
ou que les propriétaires
“Nous
ne cherchent plus à renavons le
tabiliser. En termes de
volume, c’est loin d’être
souci de
anodin puisqu’on recense près 972 résidences monter en
secondaires dans le sec- gamme.”
teur des lacs. Cela signifie aussi qu’il n’est peutêtre pas nécessaire d’en
créer d’autres si l’on optimise l’existant. Au total,
on a 7 500 lits touristiques tous modes d’hé-
bergement confondus autour des lacs.
L.P.P. : Le Conseil départemental a aussi subventionné les liaisons douces sur la rive droite. Ce programme est-il terminé ?
P.S. : Pour mémoire, ce projet comprenait deux tranches sur Montperreux
et Malbuisson et le Département a
réglé 1,2 million d’euros, soit 25 % des
travaux également soutenus par l’Europe et les collectivités. Il reste encore une tranche à terminer à Malbuisson entre la piscine, le camping et le
centre du village. Au final, on se rapproche de l’objectif de relier Gilley au
lac en passant par Pontarlier.
L.P.P. : Tout va bien donc…
P.S. : On doit encore régler la question
de la gouvernance du tourisme dans
le Haut-Doubs pour avoir une cohérence dans la destination. On parle là
du projet de fusion des offices de tourisme de Mouthe, Mont d’Or-Deux Lacs,
Pontarlier et Montbenoît. À mon sens,
il s’agit là d’un enjeu stratégique primordial si l’on veut faire du tourisme
une vraie source d’économie locale. n
Propos recueillis par F.C.
Un quadrillage départemental
Des points rencontre
pour les secours en forêt
Pro-forêt, l’association des entrepreneurs de travaux forestiers de
Franche-Comté, travaille à la mise en place de repères qui
réduiront les temps d’intervention en situation d’urgence.
es accidents de bûcheronnage même s’ils sont
moins fréquents chez les
professionnels sont tout
aussi graves. “En 2015, on déplore encore trois décès”, explique
Damien Vivot, le président de
Pro-forêt. Cette association d’aide et de conseil regroupe une
centaine d’adhérents, soit 20 %
des entrepreneurs de travaux
forestiers (E.T.F.) en FrancheComté. Elle pilote des projets
et mène diverses actions. Elle
s’implique actuellement dans
la création de points de rencontre. “On en définit un ou plusieurs dans un carré de 9 km2
à destination des équipes de
secours. Pour ce faire, on a établi un cahier des charges avec
différents critères : accessibilité, couverture réseau mobile,
repérage facile. Il peut s’agir
L
d’une église, une croix, un bâtiment. Pour l’instant, tout le
Doubs est couvert et les points
sont en cours de validation par
le S.D.I.S. 25.”
En cas d’accident sur un chantier forestier, un équipier ira
rejoindre les secours sur le point
de rencontre le plus proche pour
les guider ensuite jusqu’à la victime. “On a référencé avec l’O.N.F.
près de 696 points
de rencontre à
Un service l’échelle du Doubs.
Ils nous serviront
de rempla- à réduire les
temps d’intervencement
tion des secours
unique
en forêt. On vouen France. drait qu’ils soient
reconnus d’utilité publique et
bénéficient à tous
les usagers de la
forêt”, complète Ludovic Nening,
agent de développement à Proforêt. Cette généralisation sousentend de développer une application permettant de repérer
ces points par un système de
géolocalisation embarqué sur
portable par exemple.
Pro-forêt s’implique activement
dans la charte de qualité Forêt
Défi. Cette action cherche à engager la profession dans un processus, une démarche permettant à l’entrepreneur de travaux
forestiers de valoriser, de reconnaître son savoir-faire et de
consolider la viabilité de son
entreprise. “Aujourd’hui, 75 %
des adhérents à Pro-forêt sont
aussi dans cette démarche qualité.”
La solidarité est plus que jamais
d’actualité dans cette profession vieillissante qui souffre
L’équipe de salariées de Pro-forêt et Damien Vivot,
le président de l’association (4ème sur la droite).
d’une mauvaise réputation et
qui voit aussi une partie de ses
représentants partir travailler
en Suisse. “On commence à manquer de personnes qualifiées et
il y a un vrai risque de pénurie
qui se profile.”
Pro-forêt anime avec d’autres
partenaires un volet réorientation professionnelle préventive
pour ceux qui souhaiteraient
changer de voie. “On gère éga-
lement un service de remplacement unique en France. Ce dispositif fonctionne avec deux ou
trois salariés plus un ou deux
saisonniers en été. Chaque année,
cela représente environ 1 000
jours de travail.” L’association
assure une veille technologique
et ne manque pas de tester ou
faire tester de nouveaux matériels, vêtements de travail. Proforêt emploie quatre salariés
dont Isabelle Piney, chargée de
mission bois-énergie. “On accompagne les E.T.F. qui souhaitent
se positionner sur cette activité.
On apporte aussi du conseil aux
collectivités sur des questions
pratiques comme la conception
des silos. On assure aussi un
suivi de l’offre et de la demande par rapport à l’implantation
des chaufferies.” n
F.C.
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MOUTHE
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
27
240 hectares
Bientôt un sentier d’interprétation aux Bâties
Ce projet en cours de finalisation répond à la volonté d’ouverture
au public de ce domaine pastoral qui fait partie des Espaces
Naturels Sensibles du Doubs. Ouverture prévue cet été.
trange paradoxe. Au
début des années quatrevingt-dix, quand le
Département du Doubs
fait l’acquisition de trois
domaines pastoraux sur le
Risoux, c’est uniquement pour
favoriser l’implantation d’un circuit d’essais automobiles. Face
à une mobilisation sans précé-
É
dent des défenseurs de l’environnement réunis autour du
comité Chez Mimi, ce projet sera
finalement abandonné. Le
Département change alors radicalement de politique en mettant alors l’accent sur la préservation de ces alpages
jurassiens aujourd’hui exploités par des agriculteurs.
L’E.N.S. des Bâties s’étend sur 240 hectares, dont 160
hectares de forêt éco-certifiée (photo C.D. 25).
À la base, cette propriété du
Département réunit les alpages
de la Bâtie-Dessus, la BâtieDessous et Chez Bougaud. Soit
240 hectares, dont 160 hectares
de forêt bénéficiant du label
P.E.F.C. depuis 2005. Ce sigle
P.E.F.C. désigne un système
international de certification
forestière qui garantit la qualité de la gestion durable de la
forêt à travers le développement
de ses fonctions économiques,
environnementales et sociales.
Aujourd’hui, plus de 60 % des
surfaces forestières publiques
franc-comtoises sont certifiées
P.E.F.C. Depuis 2010, il est même
devenu obligatoire d’utiliser des
bois et des produits à base de
bois certifié dans les marchés
publics. Pour tout propriétaire
forestier désireux de commercialiser ses bois, la certification
est obligatoire.
Le domaine des Bâties s’inscrit
également dans le schéma départemental des Espaces Naturels
Sensibles (E.N.S.) adopté en
2006. “La politique E.N.S. est
une compétence accordée par la
loi et qui figure au code de l’urbanisme. Les Départements s’engagent à mettre en place une
Une dizaine
de tables
d’interprétation
jalonnent le
sentier d’interprétation
qui sera mis
en service
cet été
(image
C. Gaspoz).
politique de préservation et d’ouverture des espaces naturels sensibles”, explique Sébastien Mislin, responsable du pôle milieux
naturels au service Environnement et Espaces
naturels du Département du Doubs.
Les
On
dénombre
espaces aujourd’hui 18
naturels E.N.S. dans le
sensibles. Doubs, dont quatre
sont la propriété de
la collectivité territoriale, à l’instar
des Bâties. “Cet
E.N.S. fait l’objet
d’un plan de gestion depuis 2010.
Il comprend différentes actions
visant à favoriser le pastoralisme : rénovation des clôtures, des
équipements liées à l’alimentation en eau des bêtes comme des
impluviums, des travaux forestiers…” L’ensemble représente
un
investissement
de
400 000 euros sur cinq ans compensés par les recettes liées à
l’exploitation des bois et une
jolie subvention de 94 000 euros
versée par R.F.F. dans le cadre
des mesures d’accompagnement
du chantier de la L.GV. RhinRhône. “Au final, le budget s’équi-
libre. Le plan de gestion est en
cours de renouvellement.”
Il ne restait plus qu’à concrétiser l’ouverture au public de
l’E.N.S. des Bâties qui se traduira donc sous la forme d’un
sentier d’interprétation de 5 km.
Ce circuit qui reprend le tracé
des sentiers de randonnée existants comprendra une dizaine
de points d’interprétation consacrés au pastoralisme, à la faune, à la flore… Il sera accompagné d’un livret disponible dans
les offices de tourisme. n
TICKETSNT
RESTAURA
Rayon vente au magasin 8 à Huit
25160 MALBUISSON - LA
AC SA
AINT POINT
Tél. : 03 81 69 31 26
Fax : 03 81 69 39 13
F.C.
28
MOUTHE - RÉGION DES LACS
MÉTABIEF
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
EN BREF
Aménagement su secteur front de neige
Des propriétaires
fonciers s’opposent
à la révision du P.L.U.
Haras
Le Haras national de
Besançon propose des
activités à destination des
enfants pour l’été. Les 19,
20, 21 juillet et 9, 10,
11 août, stage découverte
attelage pour 39 euros
(une matinée) ou stage
d’initiation attelage pour
68 euros (3 après-midi).
Pour débutant ou confirmé
à partir de 6 ans jusqu’à
17 ans. Stages jeunes
adultes et adultes sur
simple demande.
Renseignements et
inscriptions au
06 78 42 50 53.
La mairie de Métabief a entrepris de réviser son P.L.U.
pour aménager au pied des pistes une nouvelle route,
une salle polyvalente et des parkings. Un projet auquel
s’opposent des propriétaires des terrains concernés.
n marge de la procédure de modification générale de son plan local
d’urbanisme (P.L.U.), la commune de Métabief a engagé une révision simplifiée de ce document réglementaire pour des terrains situés au
pied des pistes. Elle souhaite requalifier 2,9 hectares de foncier agricole, par
définition non constructible, en zone
aménageable pour des équipements
publics. La mairie a trois projets dans
ce périmètre. Elle veut construire une
route entre la rue du Bois du Roi au
niveau du téléski du Tertre et le départ
des remontées mécaniques (à proximité de la salle Paul-Charlin). Cette nouvelle voie sera la “seconde voie d’accès
à la station.” Elle envisage également
de créer du stationnement afin de
répondre “au problème récurrent” du
manque de parking pendant l’hiver. La
collectivité projette enfin de construire
une salle polyvalente. Le 13 juin, l’enquête publique relative à cette révision
simplifiée a été ouverte. Elle s’achève
le 16 juillet.
Des habitants de Métabief ont déjà fait
E
part de leur opposition à cette évolution. Car tout le monde ne partage pas
les intentions de la municipalité, en particulier les riverains et les propriétaires
des terrains concernés (une dizaine au
total). “Nous voulons montrer notre désaccord vis-à-vis de ce projet” indique un
des propriétaires qui n’a pas apprécié
de découvrir fortuitement les ambitions
de la mairie alors qu’elles le concernent
en premier lieu. Une des objections
qu’émettent les détracteurs est la suppression d’une vaste surface agricole
exploitée par l’agriculteur de Métabief,
pour un motif injustifié. “La mairie
argumente son choix de faire une route en évoquant la difficulté d’accès des
services de sécurité en hiver à la station. Mais cette nouvelle voie ne changera rien aux difficultés de circulation.
Les voitures se retrouveront toujours
bloquées au carrefour de Saint-Antoine” ajoute le propriétaire qui ne souhaite pas non plus voir sortir de terre
une salle polyvalente sous les fenêtres
des riverains.
Selon nos informations, l’École de Ski
Un des objectifs du projet est d’augmenter la surface
de parkings au pied des pistes.
Français a également réagi, car le projet de la mairie concerne les terrains
situés au pied des pistes qui servent
actuellement à l’activité hivernale de
l’E.S.F. et en particulier au club PiouPiou. C’est donc un bras de fer qui commence entre les opposants à cette révision simplifiée du P.L.U. et la
municipalité. “Nous nous sommes réunis.
Et nous ne sommes pas disposés à vendre
nos terrains” annonce un propriétaire.
Le maire Gérard Dèque entend ces
remarques mais il n’a pas l’intention de
céder. “L’intérêt général n’est pas l’addition d’intérêts particuliers. Or, on ne
peut pas dire aux gens de venir skier à
Métabief et ne pas leur offrir la possibilité de se garer dans de bonnes conditions. On a imaginé la solution de créer
des parkings à l’extérieur et de mettre
en place un système de navette mais cela
est beaucoup trop coûteux. Pour ce qui
est de la nouvelle route, elle va permettre
de désenclaver la station” argumente
l’élu qui souhaite aller vite dans la concrétisation de ce projet. “J’espère que les
travaux démarreront au plus tard en
2018 pour la route qui est une priorité.”
En revanche, il n’y a pas encore de calendrier pour la salle polyvalente.
La principale barrière qui entrave pour
l’instant la mairie dans son projet est
qu’elle n’a pas la maîtrise foncière. Elle
devra donc acquérir les terrains. “Nous
allons négocier avec les propriétaires”
annonce Gérard Dèque. Si les négociations ne devaient pas aboutir par le dialogue, la mairie est prête à recourir à
une procédure légale qu’elle espère
néanmoins éviter : la procédure d’expropriation. n
T.C.
Politique
Lors de la dernière séance
publique du Conseil
régional de BourgogneFranche-Comté à Dijon, le
conseiller régional Patrick
Genre a fustigé la
politique menée par la
majorité socialiste de la
Région en ce qui concerne
la répartition des services
entre Besançon et Dijon.
“Il n’y a aucune lisibilité
quant à l’efficience de
l’organisation que vous
proposez. Quelles
économies vont se
profiler ? C’est de
l’enfumage” a commenté
M. Genre, prenant
notamment l’exemple de
ces fonctionnaires
territoriaux qui parfois
perdent une demi-journée
dans les transports entre
Besançon et Dijon pour “à
peine 25 minutes de
réunion.”
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FRASNE - LEVIER
AGRICULTURE
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
29
Une qualité très mitigée
Foins : le Haut-Doubs
échappe au pire
Avec le retour du soleil fin juin, les faucheuses sont
entrées en action avec du rendement pour cette première
coupe tardive qui donnera du foin sans grande valeur
alimentaire. Coup de semonce sur la planète comté.
016 ne sera pas un grand millésime au niveau du foin et par
ricochet probablement au niveau
des comtés à pâte jaune qui font
la réputation de la filière. D’abord
revenir sur ce printemps bien humide. “En juin, les conditions de pâturage se sont largement dégradées avec
pour conséquence une baisse de la production et de la qualité de lait”, rappelle Nicolas Gaudillière de Conseil
élevage 25-90, ex-contrôle laitier. Impossible alors d’espérer des bons fourrages.
Globalement, le foin est de qualité
quand il est bien chargé en énergie et
en azote, c’est-à-dire en protéine. Pour
avoir de l’énergie, il faut de la lumière et pour l’azote de la chaleur. “Cette année, comme on a eu peu de rayonnement et des températures très basses,
on obtiendra au final des foins très
bas en valeur alimentaire”, complète
Mathieu Cassez, ingénieur agronome
à la chambre d’agriculture du Doubs.
Autre variable et non des moindres à
prendre en compte, le stade de récolte. C’est là où le Haut-Doubs sauve
les meubles par rapport aux premiers
2
plateaux ou à la plaine. “En bas, ils
vont faucher des foins au stade de la
floraison alors que l’optimum, c’est
celui de l’épiaison”, souligne Nicolas
Gaudillère. Plus la plante fourragère
mûrit, plus elle développe de la cellulose et de la lignine, le tout s’avérant beaucoup plus compliqué à dégrader et à digérer pour la vache. L’effet
altitude retarde donc le mûrissement.
Si le soleil est de retour, les sols restent toujours bien humides lors du
passage des tracteurs. “Il y aura forcément plus de terre dans le foin, ce
qui diminue son appétence et augmente le
L’effet
risque butyrique dans
le lait”, poursuit
altitude
Mathieu Cassez. Sans
retarde le
oublier aussi l’impact
mûrissement. du campagnol dans le
haut où le prolifique
rongeur creuse et s’empiffre de légumineuses
riches en protéines.
L’agriculteur touché
par le fléau se retrouve alors avec du foin
pauvre et terreux.
PLACES LIMITÉES
Les agriculteurs du haut vont sauver les meubles même si la qualité ne sera pas au rendez-vous.
La campagne fourragère 2016 n’a rien
d’exceptionnel. “On a déjà vécu ce type
d’épisode. On sait déjà qu’avec du foin
très médiocre, il faudra compléter en
protéine, donc apporter plus de tourteaux dans la ration. Il ne faudra surtout pas vouloir atteindre les mêmes
niveaux de production qu’en 2015 car
les derniers kilos de concentrés vont
coûter très cher”, analyse Nicolas Gaudillère.
Les filières dépendantes des conditions naturelles et du terroir comme
celle du comté ne sont donc pas à l’abri
des caprices météorologiques. “On
pourrait considérer que c’est un rap-
pel à l’ordre par rapport à la résilience. Il faut toujours se garder des marges
de sécurité.” Et savoir aussi relativiser car ces conditions de récolte sont
encore plus préjudiciables pour les
producteurs de lait standard en zone
basse qui se retrouvent aujourd’hui
confrontés au pire des scénarios. n
30
FRASNE - LEVIER
LEVIER
La Presse Pontissalienne n°201 - Juillet 2016
Les aménagements en décrépitude
La route des Sapins doit
réinventer son avenir touristique
Sentiers à l’abandon, belvédères qui se ferment, bords
de route qui ne sont plus
fauchés : cet itinéraire touristique a perdu de sa
superbe même s’il subsiste
quelques lueurs d’espoir.
a route des Sapins mériteraitelle encore les deux étoiles que
lui attribuait le guide vert Michelin ? Pas sûr. Si son tracé reste
identique, sa physionomie a bien évolué depuis la création de cet itinéraire de 50 km qui relie Levier à Champagnole en traversant les forêts
domaniales de Levier et de la Joux. “La
première version remonte aux années
soixante-dix. Il existait déjà une route
forestière qui a été élargie. Le projet
comprenait aussi la création du parc
à chevreuils au Rondé et plusieurs aires
d’accueil agrémentées de bancs, tables
et aires de jeux pour les enfants. Tout
avait été réalisé par des entreprises du
secteur. La signalétique se faisait sur
des panneaux métalliques vert avec les
indications écrites en blanc”, rappelle
Claude Courvoisier, le maire de Villers-sous-Chalamont.
Les familles du secteur et d’ailleurs
apprécient vite ces sorties dominicales
en forêt. On est encore loin d’Internet
et de l’offre pléthorique des activités
actuelles. Les choses évoluent dans les
années quatre-vingt-dix quand le district rural du plateau de Levier choi-
L
L’aire aménagée
de la Vessoye
n’a pas survécu
à la tempête de
1999.
Sur certains
belvédères
comme celui de
la Roche, il
devient de plus
en plus problématique de
contenir la
croissance des
arbres qui
commencent
à boucher les
vues.
Claude
Courvoisier
pointe le site
du Rondé
sur lequel la
communauté
de
communes
C.C.A. 800
est prête à
investir.
sit de rénover en globalité les équipements pour des raisons de mise aux
normes. Les collectivités locales, l’O.N.F.
et les conseillers généraux du Doubs
et du Jura apportent leur contribution
technique ou financière à cette remise au goût du jour. L’opération est lourde avec le renouvellement du mobilier,
une toute nouvelle signalétique, des
totems pour signaler chaque aménagement et toute la panoplie des supports de communication.
Avec l’évolution des habitudes de
consommation des loisirs, la route des
Sapins perd peu à peu de son attractivité. “Les comptages qui ont été effectués en période estivale montrent une
baisse de fréquentation. Les gens ne
font plus le linéaire dans sa globalité.
Les circuits V.T.T. mis en place n’ont
pas remporté un gros succès.” Pour couronner le tout, à cette désaffection s’ajoute la tempête de 1999 qui va causer des
dégâts importants par endroits. L’aire
aménagée de la Vessoye n’y survivra
pas.
Cette catastrophe va aussi transformer les méthodes de travail. Devant
l’ampleur des chablis, il faut travailler
vite pour éviter que le bois mis à terre ne se déprécie. “On va perdre en qualité d’exploitation et il ne sera plus possible de revenir en arrière. Il faut
travailler vite et cela se fait forcément
au détriment de l’entretien de la route
qui est sale et souvent boueuse. Ces propos n’engagent que moi” déplore Claude Courvoisier.
À l’O.N.F., on fait aussi preuve de réalisme. “Dans le contrat 2016-2020, l’État
impose à l’O.N.F. certains points importants comme la multifonctionnalité des
forêts. Ce qui signifie que l’on doit
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Les circuits
pédestres
le long de
la route des
Sapins
souffrent
d’un manque
d’entretien.
répondre à différentes attentes : récolter du bois, protéger les ressources en
eau, accueillir du public. La priorité
dans les forêts de Joux et de Levier reste la production. C’est vrai que les équipements touristiques deviennent obsolètes et parfois hors d’usage”, note Marc
Nouveau, le directeur départemental
de l’O.N.F.
Depuis quelques années, l’entretien de
la route des Sapins et des aires d’accueil du public laisse à désirer. “Sur la
partie Doubs, toutes ces questions font
l’objet d’une convention entre la communauté de communes Altitude 800
(C.C.A. 800) et l’O.N.F. Elle s’appuie sur
un budget partagé qui s’élevait autour
de 30 000 euros par an. Face aux baisses
de dotations, la communauté de communes a réduit considérablement sa
participation. L’enveloppe globale a été
divisée par deux et l’O.N.F. ne veut plus
porter cette charge tout seul”, résume
le maire de Villers-sous-Chalamont en
charge du dossier au niveau communautaire. La donne a donc changé.
L’O.N.F. ne souhaite pas laisser les
choses en l’état. “On travaille sur un
schéma d’accueil à cheval sur les deux
massifs forestiers. On a missionné une
personne de l’O.N.F. pour établir un
diagnostic et définir des enjeux, circonscrire les besoins. Ce dossier est piloté en amont d’une concertation engagée avec les partenaires locaux. Reste
à savoir s’ils sont prêts à nous accompagner. Tout dépendra des moyens que
les collectivités voudront mettre en
œuvre.”
Pour sa gouverne, la C.C.A. 800 est prête à investir de façon plus ciblée qu’auparavant. “On souhaite développer le
potentiel du site du Rondé en acheminant par exemple l’eau et pourquoi pas
en ouvrant un point de restauration.
L’Office n’était, pour l’instant, pas trop
emballé”, reprend Claude Courvoisier
qui a bon espoir de trouver un terrain
d’entente. Le docteur de la route des
Sapins va bientôt examiner son patient.
L’O.N.F. a déjà budgétisé son travail.
“On espère que le plan d’action se concrétise en 2017. L’O.N.F. prendra sa part
mais ne pourra pas assumer seule toute cette attente sociale”, précise le directeur départemental.
Autre point encourageant, le plan de
paysage porté par les communes de
Levier, Villers-sous-Chalamont, Villeneuve-d’Amont et Arc-sous-Montenot.
“Il faut voir ce plan comme un complément susceptible de renforcer certains points forts de la route des Sapins.
Je pense par exemple à la valorisation
touristique du passage de Chalamont
ou aux événementiels programmés en
2017 pour célébrer l’arrivée des bûcherons canadiens en 1917 au Rondé et à
la maison forestière du Chevreuil.” n
F.C.
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32
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
Art
Les œuvres d’Emmanuelle
présentées à Besançon
Travailleuse handicapée et résidant au foyer
d’hébergement de Valdahon, Emmanuelle Fort
a exposé ses œuvres. La concrétisation d’un
travail mené avec l’atelier peinture.
u 20 au 26 mai dernier, les
clients du restaurant et
salon de thé “Le Pixel” à
Besançon ont pu admirer une
exposition d’Emmanuelle Fort,
reconnue travailleuse handicapée et résidant au foyer d’hébergement de Valdahon depuis
2003. C’est elle qui a réalisé ces
œuvres dans le cadre de l’atelier de peinture Martenot, organisé à Valdahon. “Cela fait maintenant 7 ans qu’Emmanuelle se
perfectionne sur des techniques
de peinture diverses et notamment sur la technique du pastel, un bâtonnet de couleur utilisé en dessin et en peinture. C’est
avec cette technique que la résidente a réalisé tous les tableaux
de son exposition” explique l’un
de ses tuteurs.
C’est donc avec fierté et émotion que le Foyer d’hébergement
valdahonnais, structure d’accueil pour personnes adultes
handicapées appartenant à l’établissement public social et médi-
D
co-social de Solidarité Doubs
Handicap (S.D.H.) a présenté en partenariat avec Le Pixel l’exposition d’Emmanuelle.
Ce restaurant a lui aussi une
vocation d’insertion des personnes handicapées. “Avec l’implantation du restaurant-salon
de thé Le Pixel, structure d’insertion professionnelle pour des
personnes reconnues travailleurs
handicapés, au cœur de la Cité
des Arts à Besançon, nous recherchons l’échange et la
rencontre culturelle
“Casser entre les milieux du
les idées handicap et de l’art.
Cette exposition
reçues.” d’une résidente en
foyer en est le parfait
exemple”
explique le directeur
de S.D.H. Damien
Lagneau.
Solidarité Doubs
Handicap a également ouvert un
chantier nautique à
Emmanuelle Fort,
travailleuse
handicapée, passionnée de peinture, a
exposé à Besançon.
Deluz et une halte fluviale. Les
travailleurs
handicapés
accueillent des plaisanciers et
des cyclotouristes de l’eurovéloroute, proposent des rafraîchissements. À Besançon,
ce sont des bateaux électriques
qui sont loués aux touristes à
la halte du Moulin Saint-Paul.
“S.D.H. accueille 375 personnes
dont la mission est de proposer
une activité professionnelle rémunérée à des personnes handicapées. Une quinzaine travaillera dans ce lieu de rencontre,
d’échange. Cela participe au
décloisonnement du handicap
et casse les idées reçues. C’est
un pari audacieux” explique
Marie-Laure Dalphin, présidente de l’association S.D.H. qui
n’oublie pas de rappeler que le
meilleur jus de pomme est fabriqué… à Étalans, par les travailleurs handicapés de S.D.H.
Ils ont du talent. n
E.Ch.
CHARBONNIÈRES-LES-SAPINS
EN BREF
Sécurité
Dino-Zoo :
un nouveau
film 4D unique
Visible à partir du 1er juillet, il raconte
l’histoire de Teino, un petit mammifère
du Crétacé. Le visiteur ressentira
les tremblements.
e Dino-Zoo ne cesse de
se renouveler. L’équipe
du parc à thèmes situé
à Charbonnières-les-Sapins
a travaillé dix mois sur la
production d’un nouveau film
en 4 dimensions. Il est diffusé à partir du 1er juillet
dans la salle de cinéma du
parc à raison de 4 séances
par heure. Née d’une collaboration entre Geoffroy Vauthier, gérant du parc et
auteur du scénario, Yannick
Violin, réalisateur et producteur de film d’animation
et Frédéric Pittet, paléontologue et enseignant-chercheur au muséum de Genève, cette aventure raconte
l’histoire de Teino, un petit
mammifère du Crétacé.
Durée : 10 minutes. À cette
époque, les dinosaures
règnent sur terre. Il faut se
faire une place parmi les animaux les plus redoutables
en se cachant le jour et en
s’activant la nuit pendant
que les reptiles dorment.
“C’est un film réalisé pour
qu’il plaise à tout le monde.
Il ne fait pas peur. Il n’y a
pas de sang. C’est un clin
d’œil des mammifères qui se
battent pour vivre” témoigne
Isabelle Vauthier, épouse de
Guy le fondateur du parc
décédé en 2014. La famille,
avec Cynthia, Julie et Geoffrey, poursuit l’aventure du
papa.
L’ensemble de l’équipement
du cinéma a été revu afin
d’accueillir des technologies
comme la haute définition
ou le son 5.1. “Un nouvel effet
Valdahon engage pour
la sixième année
consécutive, et pendant
toute la période estivale,
une société privée
spécialisée de
surveillance de nuit qui
opère des rondes sur le
domaine public (mobilier
urbain, bâtiments
publics…).
Pêche
Du 13 juillet à 18 heures
au 17 juillet à 18 heures,
une pêche non-stop est
organisée à Valdahon sur
l’étang de la Lièze.
Tennis
Lundi 4 et mardi
5 juillet, un stage de
tennis est organisé par le
Club de Tennis de
Valdahon de 10 h 30 à
13 heures Inscription au
06 81 82 34 37.
L
Pompiers
Le Dino-Zoo à
Charbonnières-lesSapins propose des
nouveautés pour l’été.
sensitif a été installé : les
tremblements” indique le
parc. Les spectateurs ressentiront chaque pas de dinosaure mais également leurs
cris. 80 % de l’aventure se
fait uniquement en musique
et en bruitages. Les visiteurs
étrangers n’auront pas besoin
de traduction pour comprendre l’histoire. “La plupart des dinosaures présentés dans le film ne sont pas
visibles dans le parc. Ceci
permet de faire découvrir au
public de nouvelles espèces”
indique le gérant.
L’investissement avoisine les
275 000 euros. Il s’agit du
premier film d’animation sur
le thème des dinosaures
entièrement réalisé et pensé par un gérant de parc à
thèmes. Il devrait s’exporter
en 2017 dans les parcs à
thèmes français et européens.
À ne pas manquer. D’autres
nouveautés : le diplodocus
et le “petit Tricératops robotisé”. n
Dino-Zoo à Charbonnières-les-Sapins,
ouvert tous les jours de 10 heures à 19 heures l’été
Mercredi 13 juillet,
l’Amicale des Sapeurspompiers organise,
conjointement avec la
Ville, des animations
dans et devant le
gymnase Pierre-Nicot.
Restauration,
animations, bal
populaire, spectacle son
et lumière et feux
d’artifice.
Visites
Annie Mesnier réalise
des visites à pied de
Valdahon tous les mardis
après-midi, du mardi
12 juillet à 14 heures au
mardi 30 août inclus. Le
rendez-vous est fixé
devant la mairie de
Valdahon.
Cyclisme
Le prix cycliste de la
Ville de Valdahon
(organisé par le V.C.
Valdahon Val-de-Vennes)
se déroule dimanche
31 juillet.
Football
Le bilan de l’équipe
première du Plateau est
bon. L’équipe première
monte en LR2 avec la
meilleure attaque et la
meilleure défense de LR3,
son équipe B accède à la
1ère division de district,
son équipe C se
maintient en division de
district et enfin les U17
montent en Honneur
régional.
VALDAHON - VERCEL
VALDAHON
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
33
Armée
Qui sont les 125 nouveaux militaires du camp ?
Le 13ème régiment du génie de Valdahon
accueille 125 nouveaux hommes venus du
19ème régiment du génie de Besançon.
Un déménagement et des changements.
ne page se tourne au
19ème régiment du génie
de Besançon. La 3ème
compagnie de combat du
génie composée de 125 hommes
quitte le quartier Joffre pour
rejoindre le 13ème régiment du
génie situé à Valdahon. Le
1er juillet, toute la troupe aura
investi la caserne. “Même si seulement 30 kilomètres séparent
Valdahon de Besançon, il y aura
pour les hommes un véritable
changement de culture. Le travail reste le même mais l’environnement change, surtout pour
les plus anciens présents depuis
1998 et la création de la compagnie” résume le capitaine
Benoît. Ce dernier, âgé de 36
ans, a passé vendredi 17 juin le
commandement de sa compagnie au capitaine Guillaume (33
ans) lors d’une cérémonie qui
s’est déroulée au fort militaire
de Montfaucon.
Sous une pluie froide, les militaires (en tenue d’Afrique parce que leur compagnie a été créée
au Maroc en 1944) ont désormais un nouveau chef et une
U
nouvelle maison. Terminé Besançon. Place à Valdahon. Les
hommes du rang habiteront à
la caserne valdahonnaise. Les
sous-officiers et officiers garderont leurs attaches à Besançon.
“Nous terminons le déménagement des troupes et du matériel”,
résume le capitaine Guillaume
qui prend le commandement.
Ce redéploiement se réalise dans
le cadre du “plan au contact”
voulu par le ministère de la
Défense. Besançon “perd” donc
125 hommes… mais récupère
en parallèle des hommes de la
973ème Cado (6ème régiment du
génie). Besançon demeure une
ville de garnison avec
pas moins de 856
“Un
militaires au 19ème
renfort R.G. dont 63 officiers,
276 sous-officiers. Les
important militaires mènent
des opérations extéen
rieures : “32 sont à
hommes.” Djibouti, 8 en Polynésie, 1 groupe au
Niger et 61 militaires
en région parisienne
dans le cadre de l’opé-
La 3ème
compagnie de
combat du
19ème R.G. de
Besançon
commandée par
le capitaine
Guillaume
déménage à
Valdahon.
Le camp pousse
les murs.
ration Sentinelle” explique le
sous-lieutenant en charge de la
communication du régiment.
Pour Valdahon, “l’arrivée de la
compagnie de combat représente un renfort important en
hommes pour assurer l’ensemble
des missions qui incombent au
régiment. L’arrivée de 125 sapeurs
représente également un enjeu
logistique à relever pour le logement des hommes, le stockage
des matériels et des armements
de la compagnie. Le régiment s’y
est préparé depuis de nombreux
mois en aménageant de nouveaux
espaces de vie au sein du régiment, en optimisant le stockage
des matériels et en réorganisant
l'armurerie. Chaque sapeur doit
avoir des conditions de vie et de
travail équivalentes, le 13ème R.G.
a donc fait en sorte d’accueillir
les nouveaux sapeurs de Leclerc
dans les meilleures conditions
et de réaménager le régiment”
témoigne le 13ème R.G. de Val-
dahon actuellement déployé en
sur la bande sahélo-saharienne
(Afrique) et au Sud du Liban
mais aussi en Guyane en mission contre l’orpaillage illégal,
et en Martinique et NouvelleCalédonie en mission contre la
piraterie. n
E.Ch.
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W
34
SOCIÉTÉ
INÉDIT
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
Un archevêque cycliste
Monseigneur Bouilleret se met en selle
On est plus habitué à voir l’archevêque de Besançon dans ses vêtements liturgiques qu’en tenue
de cycliste. Pourtant, Monseigneur Jean-Luc Bouilleret se passionne pour le vélo. Un sport qu’il
pratique depuis plusieurs années sur de longues distances.
es pauses sont rares
dans une vie d’évêque.
Alors, quand il le peut,
Monseigneur Bouilleret profite des quelques moments
de répits que lui offre son emploi
du temps pour faire du sport.
“Pour moi, c’est une question de
détente et de santé. C’est nécessaire pour mon équilibre de vie”
confie l’ecclésiastique de 62 ans
qui pratique le ski de fond, la
course à pied et le cyclisme.
L’homme n’est pas d’un naturel
plan-plan. Son goût de l’effort
l’a amené à participer au moins
une dizaine de fois à la Transju et à s’aligner au départ des
courses longue distance de la
Worldloppet. “J’ai commencé
lorsque j’étais vicaire à SaintClaude au début des années
quatre-vingt” se souvient-il.
Passé l’hiver, les skis sont au
placard. En ce moment, c’est la
pratique du vélo qui l’occupe.
Jean-Luc Bouilleret roule en
fonction de la météo qui n’est
pas toujours clémente pour
mettre le nez dehors. “J’ai dû
faire 300 kilomètres depuis le
début de la saison. Malheureusement, le temps n’est pas beau
L
DÉFI
et je suis très pris par ma fonction, ce qui ne me permet pas de
m’entraîner comme je le souhaiterais. Néanmoins, je me suis
fixé un objectif de 1 000 kilomètres à atteindre d’ici la mijuillet” annonce l’archevêque de
Besançon qui a une escapade à
préparer. À cette date, il retrouvera à Leipzig (Allemagne) les
cyclistes de “Roulons pour l’espoir” qui seront partis de Besançon quelques jours plus tôt. Il
ira avec eux jusqu’à Lodz
(Pologne), une étape avant Cracovie la ville qui accueille l’édition 2016 des Journées Mondiales
de
la
Jeunesse (J.M.J.).
L’évêque va donc
“Je me
parcourir plus de
considère 500 kilomètres en
comme un quatre jours en
du petit
amateur compagnie
groupe. “En attenmoyen.” dant, je vais essayer
d’aller m’entraîner
trois jours dans les
Vosges pour les
suivre. Car ils sont
plus jeunes que
moi” s’amuse-t-il.
L’homme d’Église
sait à quoi s’attendre puisqu’il
a souvent participé à de longs
périples.
“L’été, j’ai fait de longues randonnées à vélo avec des amis du
Jura. La première grande virée
a été de rallier Salins-les-Bains
à Cannes par les Alpes. Nous
avons franchi quelques grands
cols comme la Madeleine, le Galibier, l’Iseran. Tous les ans pendant dix ans, nous avons sillonné les Alpes de l’Autriche au Sud
de la France. C’est la variété du
relief qui fait l’intérêt du vélo”
raconte Monseigneur Bouilleret qui a eu sa première bicyclette à 13 ans pour sa profession de foi.
Deux voyages ont marqué son
parcours de baroudeur. Lorsqu’il était évêque d’Amiens, il a
rallié dans le cadre d’un pèlerinage la capitale de la Somme
à Compostelle, soit une distance de 1 900 kilomètres en 18
jours. “Ensuite, en 2013, avec
des amis d’Amiens, nous sommes
allés jusqu’à Rome. Remonter à
vélo la rue qui mène à la place
Saint-Pierre (la via della Conciliazione N.D.L.R.), est un moment
fabuleux.”
Le cyclisme est une respiration
pour notre sexagénaire qui aimerait pouvoir rouler 2 000 à 3 000
kilomètres par an. “Je trouve
que le vélo est un bon compromis entre la marche et la voiture. On a le temps de penser, de
se détendre, d’être proche de la
nature.” Jean-Luc Bouilleret
reconnaît que l’âge venant, ses
jambes ne sont plus aussi endurantes qu’avant. Mais il a tout
de même une bonne forme physique. “Je me considère comme
un amateur moyen. Je trouve
mon rythme en moulinant suffisamment et en changeant souvent de vitesse. J’avoue que lorsqu’on roule à 35-40 km/h sur le
plat, je commence à tirer la
langue. Le plus dur, c’est en début
de saison. Il faut quelques sorties avant que l’adrénaline se
mette en place” sourit-il.
Il y a peu de temps, l’archevêque
a remplacé son ancien vélo par
une nouvelle machine plus performante avec “les vitesses au
guidon et les pédales automatiques.” C’est peut-être avec cette bicyclette qu’il réalisera son
rêve de gravir un jour l’Alped’Huez et le Ventoux, des pentes
Monseigneur Bouilleret roule seul le plus souvent.
Sa distance habituelle est une soixantaine
ade kilomètres autour de Besançon.
mythiques sur lesquelles s’est
écrite l’histoire du Tour de France, un événement que suit
chaque année avec intérêt l’homme d’Église. Lorsqu’on lui
demande qui est son favori dans
le peloton, il répond du tac au
tac : “Thibaut Pinot, évidemment.” n
T.C.
Quatre cordées
Ils veulent arriver “tous ensemble là-haut”
L’association pontissalienne Apach’Évasion accompagne
quatre personnes atteintes d’un handicap, à partir du
18 juillet, à la conquête du toit de l’Europe, le Mont Blanc.
elly Julliard est la maman de
Baptiste, 23 ans. Né avec un
seul œil, le jeune homme
manque de force et d’équilibre.
C’est justement pour conjurer le sort
que lui et trois autres personnes handicapées, vont s’attaquer à un défi de
taille : atteindre le sommet du Mont
Blanc, le toit de l’Europe perché à 4 810 m
d’altitude. Avec le soutien logistique de
l’association pontissalienne Apach’Évasion, spécialisée dans l’accompagnement sportif des personnes handicapées, le petit groupe part le 18 juillet
à l’assaut du géant.
Avant le grand jour, il a fallu réunir les
N
fonds nécessaires, plus de 20 000 euros.
“C’est une somme très importante parce que le groupe part sur une semaine
complète, avec l’hébergement, les guides
de haute montagne, etc. Nous sommes
particulièrement satisfaits car nous
avons réussi à réunir la somme nécessaire grâce à la générosité de tous, l’organisation de loteries, d’un vide-greniers, d’une fondue géante et de plein
de petites initiatives qui ont rassemblé
du monde” se réjouit Nelly Julliard qui
fera partie de la cordée de son fils.
Avec Baptiste Julliard, trois autres sportifs sont de l’aventure : la Pontissalienne Anouck André, accidentée de la
Chaque année, Apach’Évasion encadre plus de 400 personnes
en situation de handicap.
Le petit groupe
s’entraîne, prêt
à gravir le toit
de l’Europe.
route, a 26 ans. En juillet 2011, un grave accident lui fait perdre l’usage du
bras gauche. Ablation de la rate, fractures du fémur et de plusieurs cervicales, pour cette sportive de haut niveau,
c’est le drame absolu. “Depuis deux ans,
j’ai repris le sport petit à petit. J’ai réussi à trouver la motivation pour faire du
ski de fond et de randonnée. Cet accident a changé un peu ma vision de la
vie. Maintenant et encore plus qu’avant,
je veux profiter de la vie à 200 % et ne
rien regretter. Je me dis qu’avec de la
motivation et de la persévérance, cette
ascension sera une réussite” observe la
jeune Pontissalienne. Avec eux partiront également Antoine Raclot, ostéopathe pontissalien non voyant et Gabriel
Mairot de Montfaucon, unijambiste !
Ils seront chacun dans une cordée avec
un accompagnateur et un guide de haute montagne, soit douze personnes au
total. “Tous veulent montrer que malgré leur handicap, ils peuvent arriver
à relever ce défi. L’objectif est que tous
ensemble, on arrive là-haut” ajoute Nelly Julliard.
L’Association Pour l’Accompagnement
des
“Je veux Citoyens Handicapés pour
l’Évasion, plus commuprofiter
nément appelée Apade la vie ch’Évasion, est née en
à 200 %.” 2007, de la volonté de permettre aux personnes en
situation de handicap de
découvrir les activités de
plein air liées au sport.
L’association œuvre pour que chaque
personne, quelles que soient ses capacités, puisse jouir des plaisirs de la pleine nature, été comme hier, en mêlant
plaisir et autonomie.
Après le marathon de Paris et la descente de la Vallée blanche en fauteuilski, Apach’Évasion continue dans la
réalisation de projets exceptionnels afin
de promouvoir une image dynamique
et positive du handicap. “C’est aussi
l’occasion montrer que la solidarité qui
existe entre le monde du handicap et
celui des valides permet à chacun d’atteindre des sommets. Et quel sommet
cette fois-ci !” commente Cédric Siron,
le président de l’association pontissalienne. n
J.-F.H.
ÉCONOMIE
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
LES GRANGES-NARBOZ
35
Des bateaux de pêche haut de gamme
“L’Aigle pêcheur” fait
mouche chez les Suisses
Cette enseigne spécialisée dans le nautisme de pêche séduit une clientèle assez
huppée de pêcheurs helvétiques prête à s’offrir parfois de vrais bijoux technologiques.
n savait que les Suisses traversaient volontiers la frontière pour faire le plein de produits alimentaires, de marques
vestimentaires, mais on ne soupçonnait pas que le tourisme d’achat s’étendait aussi à la pêche. Tout simplement
car le différentiel de prix est là aussi
très favorable aux pêcheurs helvétiques. Du simple hameçon au plus
sophistiqué des bateaux.
Ce n’est pas un hasard donc si L’Aigle
pêcheur a choisi de venir s’implanter
O
dans le Haut-Doubs. Cette enseigne
indépendante appartient à Jean-François Mornico qui a
ouvert son premier
magasin en 2000 à la
Des
Tour-de-Meix près du
professionnels lac de Vouglans. “En
2006, on a dissocié le
du nautisme
nautisme de la pêche
pêche.
en créant la société et
l’atelier Sports Nautic
39 qui couvre l’activité de réparation et de
construction de bateaux. On offre toute
la gamme, de la simple barque au bateau
luxueux bourré de technologies capable
de naviguer sur les grands lacs comme
le Léman ou Neuchâtel. Ce qui sousentend d’avoir des compétences spécifiques en motorisation ou en aménagement de bateau”, explique Jean-François
Mornico qui cherchait à se rapprocher
de sa clientèle, sachant qu’il faut près
d’1 h 30 pour rallier la Tour-de-Meix à
Vallorbe.
En bon pêcheur, il est d’abord venu
L’Aigle
pêcheur distribue toute la
gamme, de la
simple barque
aux bateaux
les plus
sophistiqués.
Jean-François Mornico a choisi de s’implanter aux Granges-Narboz
pour se rapprocher de sa clientèle helvétique.
observer les lieux avant de s’y amarrer. Conscient du potentiel local, il a
préféré attendre le départ en retraite en 2012 du dernier détaillant pontissalien pour passer à l’action l’année suivante. “On cherchait un endroit
accessible aux véhicules avec des
remorques bateaux, d’où le choix d’être
un peu à l’écart avec le risque d’attirer la concurrence sur le centre, ce qui
n’a pas loupé”, poursuit celui qui se
retrouve maintenant à la tête d’une
équipe de 7 salariés dont deux basés
dans le Haut-Doubs.
L’Aigle pêcheur occupe un espace de
250 m 2 sur la zone d’activité des
Granges-Narboz. “On est agréablement surpris du développement avec
une clientèle qui apprécie la physionomie des lieux et surtout les facilités
d’accès.” Les clients suisses sont restés fidèles à L’Aigle pêcheur. Ils savent
qu’au besoin ils peuvent s’appuyer sur
des professionnels du nautisme pêche.
A priori une denrée assez rare sur la
bande frontalière. “On travaille avec
différentes marques comme G3Boat,
Tracker, Suzuki…”
Certains bateaux sont de véritables
bijoux avec des sondeurs dignes d’un
sous-marin, couplés à des systèmes
de géolocalisation qui vous emmènent
au plus près des bancs de poissons, le
tout associé avec des moteurs électriques qui stabilisent le bateau sans
avoir à jeter l’ancre. On est loin de la
barque en bois qui a aussi son charme mais peut s’avérer plus compliquée ou dangereuse à manœuvrer
quand la tempête se lève au milieu du
Léman. Concurrence oblige, Jean-François Mornico se garde bien d’annoncer le prix de ces merveilles. On devine pourtant que cela contribue
largement à la réussite de L’Aigle
pêcheur en terre pontissalienne. n
!
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36
ÉCONOMIE
INDUSTRIE
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
Un nouveau site Internet
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L’entreprise pontissalienne se recentre depuis quelques années sur les
équipements gaz avec des produits assez innovants. Une mutation réussie.
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ntre Gurtner et les carburateurs, son cœur de
métier historique, les
jours sont comptés. “On
en fournit encore pour les scooters Minarelli et on approvisionne des grossistes à l’export
qui revendent les carburateurs
Gurtner en pièces de rechange
au Maghreb et dans les pays
d’Afrique de l’Ouest. C’était la
production principale jusque
dans les années soixante et
aujourd’hui, cela ne représente
plus que 25 à 30 % de l’activité
de l’entreprise”, note Dominique
Thomet, directeur commercial.
Le premier changement de cap
remonte à 1957 quand Gurtner
devient une filiale du groupe
français Gévelot spécialisé dans
l’extrusion à froid de pièces automobiles. Gurtner développe alors
son savoir-faire dans le Zamac
et se diversifie dans la fabrication de détenteurs de gaz butane et propane. “On continue à
travailler pour l’industrie automobile en fabriquant des pompes
doseuses d’additif pour les filtres
à particules des voitures Peugeot. Cela représente un gros
volume avec 800 000 unités par
an.”
Mais l’avenir de Gurtner rime
aujourd’hui avec les équipe-
E
Bruno Tracco avec en mains le P.L.T. Izinox, la nouvelle solution
flexible d’installation gaz mis au point par Gurtner.
POU
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PROFESSIONNELS.
ments de gaz. Cela
se traduit en 2005
par le rachat de la
société Cléré en
Picardie qui produit des raccords
et robinets pour
gaz naturel. “On
travaille avec des
grossistes et des
“Nous
distributeurs comsommes
me Comafranc, V.F.
condamnés Confort, Cédéo. Le
gaz représente
à être
aujourd’hui 50 %
excellents.” du chiffre d’affaires.” Important
à signaler : la
reprise de Gurtner en 2015 par
Bruno Tracco qui assurait déjà
la direction. Il s’en explique.
“Gévelot voulait recentrer ses
activités sur le pétrole. Dans ce
contexte, Gurtner n’était plus
stratégique. Plusieurs scénarios
ont été étudiés et finalement j’ai
accepté de reprendre l’entreprise dans la mesure où je la
connaissais bien. La diversification a ses avantages et ses
inconvénients. Si cela permet de
passer les moments difficiles,
c’est aussi plus compliqué pour
trouver des synergies. D’où l’idée
de recentrer toute l’entreprise
sur le gaz dans les deux ou trois
ans à venir. On sait que l’activité carburateur va disparaître
d’elle-même.”
Pour conforter ce virage dans
la distribution du gaz, Gurtner
vient tout juste d’investir dans
un nouveau site Internet axé
sur les équipements gaz. “Pour
nos clients gaz, c’est une nécessité de pouvoir leur proposer un
site où ils puissent trouver rapidement des références et des
informations sur les produits.
Avec ce site, nous pouvons aussi montrer que Gurtner est le
seul fabricant français à proposer une gamme complète
d’équipements gaz naturel, propane, butane. Ce nouveau site
fait partie du site portail Gurtner présentant la société et ses
trois pôles d’activités : carburateurs, pompes automobiles et
équipements gaz”, souligne Dominique Thomet.
L’entreprise pontissalienne
emploie aujourd’hui 85 salariés.
Elle a réalisé 12,5 millions de
d’euros de chiffre d’affaires en
2015. Bruno Tracco se montre
résolument optimiste. “On est
en train d’accomplir une mutation en étant condamné à être
excellent.” n
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avantageusement le cuivre car il ne demande ni soudure, ni brasage. Donc, rapide d’installation.
Avec ces flexibles, l’entreprise pontissalienne
a développé un système d’assemblage en
“deux temps trois mouvements” avec des raccords pré-assemblés. “C’est une solution simple
et rapide pour faciliter les chantiers grâce à
un temps de pose réduit. Le P.L.T. peut s’installer dans les mêmes conditions réglementaires que les conduites cuivre ou acier pour
une pression inférieure ou égale à 0,5 bar”,
précise Dominique Thomet. n
Simple et rapide d’utilisation,
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depuis un an par Gurtner.
38
LA PAGE DU FRONTALIER
VERRIÈRES
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
La Marseillaise jouée par les Suisses
Euro de foot : comment choisir son camp aux Verrières ?
Village coupé par la frontière, Les Verrières (en Suisse)
et Les Verrières-de-Joux (en France) restent chauvins
en matière d’Euro 2016 de foot. Chacun pour son camp
même si des drapeaux suisses ou français ont investi
les deux camps. Une entente cordiale.
ans une entreprise horlogère
de Saint-Imier au pied du Chasseral, les Suisses n’en menaient
pas large le lendemain du match France-Suisse (0-0). Non pas que
les supporters étaient déçus du comportement de leur équipe… mais bien
de la qualité des maillots. Sur les
réseaux sociaux, les images des cinq
maillots déchirés des joueurs de la
“Nati” ont fait le buzz. Le Swiss Made,
la rigueur, la technique, la résistance
dans le temps, en ont pris un coup. “Ils
ne plaisantent pas avec cela” résume
une frontalière qui a pu chambrer ses
collègues helvètes. L’équipementier
(Puma) a vu rouge et s’est excusé, argumentant un “défaut de fabrication.”
Au-delà de cette anecdote amusante
(surtout pour les Français), l’entente
demeure cordiale. La preuve aux Verrières-de-Joux et aux Verrières (canton de Neuchâtel). Ici, les deux villages
ne font quasiment qu’un. Une frontière les sépare. Aux Verrières (Suisse), une maison arbore fièrement les
deux drapeaux sur la barrière en bois
de la maison : “C’est mon mari qui aime
le foot et il supporte les deux équipes :
la France et la Suisse” explique cette
mère de famille. Et cela ne choque personne. Au restaurant-bar du village,
des supporters des deux camps ont
donné de la voix en même temps.
D
ART LYRIQUE
La preuve, s’il en fallait encore une,
de cette entente cordiale : les festivités liées au 14 juillet. “Depuis l’aprèsguerre, l’école de musique (suisse) vient
jouer La Marseillaise. La fête aura lieu
le 13 juillet”, explique le maire des Verrières-de-Joux Jean-François Jodon.
“On va les chercher le soir à la douane et on défile jusqu’au monument aux
morts. Les hymnes des deux pays sont
toujours joués. C’est une entente cordiale” poursuit le maire français. Le
1er août, aux Français d’être invités
de l’autre côté. Les élus tricolores font
alors un discours.
Quelques jours plus tard, les deux Verrières feront encore une fois un seul
et même bourg avec lundi 18 juillet le
passage du Tour de France. Les Français supporteront
Romain Bardet, Thi“Ils jouent la baut Pinot. Les
Marseillaise.” Suisses donneront de
la voix pour Fabian
Cancellara, le local de
l’étape (l’arrivée est
jugée à Berne, sa ville natale). Les Varisiens (habitants des
Verrières-de-Joux) et
les Verrisans (ceux des
Verrières) ont de vrais
points communs. n
E.Ch.
Aux Verrières (Suisse), cette maison supporte à la fois la France et la Suisse.
Le 13 juillet, l’école de musique suisse jouera La Marseillaise aux Verrières-de-Joux.
Une coopération entre les deux pays
Un opéra franco-suisse en hommage aux poilus
La propagande en 1914,
pièce chorale intitulée “Perdu dans la
l’interdiction de l’abguerre” qui avait été interprétée aux
sinthe en 1915, le travail
manifestations du 11 novembre”, pourdes femmes en 1916, les
suit le compositeur qui s’est lancé dans
soucis de ravitaillement,
le synopsis d’un opéra relatant comles mutineries en 1917,
ment les Pontissaliens de l’époque ont
l’aide aux soldats, l’Arour avoir plusieurs fois dirigé explique Sylvain Muster aux com- vécu ce conflit majeur.
mistice en 1918 pour finir
la chorale pontissalienne lors mandes artistiques de la Campanelle L’historien et le compositeur sont vite
par l’après-guerre.”
des commémorations du 8 mai depuis 2009. De quoi inspirer ce chef tombés d’accord. À la lecture du synop- 1 200
Cette grande saga comet du 11 novembre, Sylvain Mus- du chœur qui enseigne également le sis, Michel Renaud s’est lancé dans la heures
ter n’est pas insensible à la Grande chant au conservatoire de Neuchâtel rédaction du livret. Avec le souci de de travail. prend quatre personnages principaux : une
guerre. “En tant que Suisse, c’est une et compte déjà plusieurs opéras à son s’inscrire assez fidèlement dans l’hisinstitutrice, un soldat
cérémonie qui me touche. Il y a quelque actif. “J’avais envie de faire quelque toire locale. “On va traiter l’histoire de
chose de très poignant. Ce conflit ne chose mais je n’arrive pas à travailler 1914 jusqu’aux fêtes de la paix célé- pontissalien du 60ème régiment d’inconcerne pas les gens de ma généra- dans le vide. On avait déjà sollicité brées un peu partout en 1919. À chaque fanterie à Besançon, une cafetière et
tion mais cela fait partie de l’histoire”, Michel Renaud pour l’écriture d’une année correspond un thème spécifique. Ernest Deniset, maire de Pontarlier
de 1912 à 1920. L’opéra baptisé “Pontarlier 14-18, si loin des tranchées”
mettra donc en scène quatre solistes.
“Une soprano, une mezzo, un ténor et
un basse. C’est le quatuor de base accompagné par le chœur et l’orchestre symphonique. On reste très classique et
réaliste. Cela ne servirait à rien de faire une œuvre irréalisable sur le plan
musical et budgétaire”, poursuit SylÉlisabeth Dion
vain Muster plutôt satisfait de s’être
adressé à un historien sans formation
présidente de
musicale.
la Campanelle,
Ce travail de partage autour d’une
Michel Renaud
œuvre collective fera forcément l’objet d’ajustements au fur et à mesure
l’historien et
de sa mise en musique. Là où Michel
Sylvain Muster
Renaud est soucieux de véracité historique, Sylvain Muster recherche une
le compositeur,
évolution psychologique contrastée
unis autour
avec des drames, des moments de liesd’un même
se et d’amour. Aujourd’hui, l’écriture
du livret est pratiquement achevée.
opéra.
Ce projet associe Michel Renaud pour les textes et Sylvain
Muster le compositeur neuchâtelois, chef de chœur de la
Campanelle. Sortie en novembre 2018 à Pontarlier.
P
La Campanelle recrute
Le chœur mixte la Campanelle et son
chef de chœur seraient heureux d’accueillir de nouveaux choristes, en particulier des hommes à l’occasion de
ses nouveaux projets pour l’année
2016- 2017 : concert d’automne le
21 octobre à Pontarlier et concert avec
le Requiem de Mozart au printemps
2017 qui sera chanté en France et en
Suisse.
Renseignements :
[email protected] ou
Michel Renaud au 03 81 49 86 41
07 86 54 01 49
C’est au tour du compositeur d’agir. “À
raison de 10 minutes de composition
pour une seconde de musique, cela représentera près de 1 200 heures de travail
pour aboutir à la partition complète.”
Choristes, musiciens et solistes répéteront ensuite chacun de leurs côtés
pendant plusieurs mois avant de se
retrouver tous ensemble à quelques
semaines des représentations.
Cette œuvre de coopération se déclinera aussi avec une probable participation de chœurs neuchâtelois. “Les
Suisses sont prêts à collaborer d’une
manière ou d’une autre”, confirme Sylvain Muster sans oublier de signaler
qu’il y aura aussi un chœur d’enfants,
sans doute une classe primaire de Pontarlier. n
IN
NFORMA
ATIONS GÉNÉR
RALES - ÉTÉ 2016
REFUS DE L’EXTENSION
DES HORAIRES D’OUVERTURE DES
S COMMERCES.
A la demande des grandes enseignes du commerce, et pour
p
lutter contre le tourisme
d’achat en zone frontalière, un projet de loi fédérale avait
ait été déposé devant le législateur suisse pour augmenter le temps d’ouverture des commerces.
Le projet souhaitait instaurer la possibilité d’étendre les
l horaires d’ouverture minimales de 6h à 20h en semaine et de 6h à 18h le samedi.
medi. Cela aurait fortement
impacté les cantons romands qui ont des législations plus
lus restrictives.
Cependant la majorité des députés et sénateurs a estimé
mé que cette nouvelle législation allait à l’encontre du fédéralisme suisse car plusieurs
eurs cantons s’étaient exprimés contre l’extension des horaires d’ouverture au travers
avers de référendums cantonaux. Et que par ailleurs le tourisme d’achat était principalement
ipalement dû aux différences
de prix, plus qu’aux horaires d’ouverture. Le projet a donc
onc été rejeté.
Les organisations syndicales suisses s’étaient opposées
es vivement à cette réforme,
souhaitant privilégier le dialogue entre les partenaires sociaux en mettant en place
une convention collective de travail fédérale pour le commerce
ommerce de détail avec force
obligatoire.
SUISSE – UE : 16ème RENCONTRE
R
DU COMITÉ MIXTE
SUR LA LIBRE CIRCU
ULATION DES PERSONNES
NNES
Le 15 juin, a eu lieu à Bruxelles
lles le comité mixte sur l’ALCP
P présidé par la Suisse. Au
FRXUVGHFHWWHqPHUHQFRQWUHOD6XLVVHDH[SRVpOD¿QGHVGLVSRVLWLRQVWUDQVLWRLUHV
pour la libre circulation dess citoyens bulgares et roumains.
ns. La réciprocité pour la
reconnaissance des diplômes,
s, la lutte contre le travail au no
oir, l’évolution de la législation fédérale destinée à l’amélioration
mélioration de l’application de l’ALPC, ont été abordées.
Les 2 parties se sont entendu
ues sur le bon fonctionnementt de cet accord depuis son
entrée en vigueur.
Il a également été question de l’avenir de cet accord, mis en
n péril avec la votation du
9 février 2014 visant à instaurer
urer des quotas en matière d’immigration,
mmigration, totalement en
opposition avec le but de l’AL
LCP. Les partenaires suisses ontt rappelé le calendrier très
serré, q
qui était le leur, sur cee p
point. En effet la réforme doit
it être mise en application
pp
d’ici février 2017. Ils ont invité
vité l’EU à être partie prenante dans la recherche d’une
solution amiable.
Pour l’instant les négociations
ns sont suspendues jusqu’au référendum anglais. Mais la
Commission Européenne a rappelé
appelé très clairement lors de la dernière rencontre EUSuisse, que le principe de la libre
bre circulation des personnes n’était pas négociable en l’état.
INAUGURATION DU GOTHARD
Nous pouvons saluer l’inaugguration le 1er juin dernier du tunnel du Gothard après
plus de 20 ans de travaux. Ce
C tunnel qui est à plus de 2300 m sous la montagne et
qui fait près de 57 km de longg permettra le passage de 325 trains par jour pour relier
toute l’Europe. Il est à l’heure
re actuelle, le tunnel ferroviaire le plus long du monde.
Valérie Pagnot, Juriste
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8 67 00 88
40
LA PAGE DU FRONTALIER
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
SANTÉ
12 000 habitants
Le Val-de-Travers enrôle 5 médecins français
La commune suisse souhaitait anticiper
une future pénurie de médecins. Elle a lancé
le projet d’une maison médicale en 2015.
15 mois après, 5 ont posé ici leur
stéthoscope. Tous sont Français.
a pénurie de médecins généralistes n’est pas uniquement un problème français.
Nos voisins suisses y sont
confrontés. Sauf qu’ils ont un
atout supplémentaire pour attirer : le salaire et des conditions
de travail. À 40 kilomètres de
Morteau, la commune du Valde-Travers dans le canton de
Neuchâtel réalise un excellent
coup à Fleurier. En moins de
quinze mois, elle a rempli sa
maison médicale “dans un
contexte compliqué de relève
médicale et de concurrence avec
d’autres régions” commente
Thierry Michel, conseiller communal en charge des questions
de santé. Cinq médecins français ont enlevé leur plaque du
territoire hexagonal pour l’installer en Suisse depuis le début
d’année. “Nous avons eu de nombreux C.V. à examiner. Un médecin arrive de Besançon, un de
Bordeaux, deux du Nord parisien, un de Picardie” explique
Thierry Michel. Tous ont été
reçus au préalable lors de différents entretiens. Leur a été
P
U B L I
-
I N F O R M AT I O N
L
précisé le contexte géographique,
économique, social.
La zone de Pontarlier scrute
cela avec un œil curieux puisqu’elle est confrontée au départ
de ses médecins. Idem à Morteau où des généralistes s’approchent de l’âge de la retraite.
Nouveau patient, il devient difficile de se faire accepter chez
un généraliste à Pontarlier par
exemple.
Le Val-de-Travers
“Un de
(12 000 habiBesançon, tants) annonce
que 15 mois se
un de
seront écoulés
Bordeaux…” depuis le lancement d’un partenariat public-privé permettant de
remplir le cabinet. Annoncée
avec l’arrivée d’un
premier médecin
pour
le
1 er décembre
2015, puis d’un
deuxième le 4 janvier. En mai, le
cabinet collectif
La Villa
Florès vient
d’ouvrir ses
portes, nouveau centre
médical à
Fleurier qui
emploie 5
médecins
français. Un
partenariat
public-privé.
de la Villa Florius s’est étoffé
de trois nouveaux médecins
généralistes : Monserrat Permanyer (active depuis le lundi
9 mai), Bénédicte Bedou et
Arnaud Clottes.
La commune a-t-elle obligé les
nouveaux arrivants à vire là où
ils travaillent ? “Non. Un médecin habitera en France. Les autres
se sont installés ici. En y ajou-
tant le maintien de la policlinique de Couvet et ses consultations spécialisées, le service
des ambulances, le S.M.U.R. et
le numéro d’appel 144, la sécurité sanitaire de la région repose sur de solides bases pour les
années à venir.” Les arguments
des médecins s’installant en
Suisse sont connus. L’un d’entre
eux, basé à La Chaux-de-Fonds,
l’avait confié dans nos colonnes :
les plateaux techniques sont de
qualité, les temps de consultations chronométrés, moins de
charges, des patients à l’écoute.
L’arrivée de 5 nouveaux praticiens dans cette zone frontière
ne compensera toutefois pas
complètement les prochains
départs. “Il conviendra de res-
ter attentif à l’évolution de l’effectif médical et ce, en étroite collaboration avec les acteurs de la
santé, notamment la société de
médecine du Val-de-Travers.” La
commune salue le travail qu’elle a mené avec un couple de privés (la famille Parmigiani). Ce
sont eux qui ont mis à disposition le bâtiment. Le Val-de-Travers a fait le reste. n
Les Ambulances
Mortuaciennes et Pontissaliennes :
le changement dans la continuité
Cette nouvelle société couvre l’éventail des
prestations ambulancières avec des partenariats
spécifiques sur l’hôpital de Pontarlier
et le transport des personnes à mobilité réduite.
collaborer avec l’hôpital de Pontarlier qui cherchait un prestataire pour effectuer les transferts lourds
secondaires dans le cadre du service mobile d’urgence en réanimation. On a été retenu sur appel
d’offres. Cela sous-entendait aussi
d’avoir une ambulance de réaniest une longue histoire 15 ans de bons et loyaux services, mation réservée au marché public.”
qui débute en 1999 avec cet ancien pompier de Paris avait Puis, pour diverses raisons, cette
L’équipe des Ambulances Mortuaciennes.
la création des Ambu- choisi de se reconvertir dans les organisation à deux entités a été
fortement chamboulée. Les impé- lances Pontissaliennes et Mortua- port des personnes à mobilité réduilances mortuaciennes qui ambulances en 1991.
prennent le relais des Ambulances Encouragé par un développement ratifs économiques ont conduit Éric ciennes sont aussi habilitées à fai- te. De nouveaux équipements améMassacrier. “On était installé pla- d’activité prometteur, il étend en Dubernat à effectuer différents re du transport de personnes à liorent la gestion administrative
ce Carnot à Morteau”, rappelle Éric 2004 son champ d’action en créant changements pour aboutir en avril mobilité réduite. “On fonctionne en et logistique comme le terminal
partenariat avec des éta- T.P.E. pour le règlement des presDubernat passé du stade de sala- les Ambulances Pontissaliennes. dernier à la création des
rié à celui de gérant de société. Après “Cela nous a notamment permis de Ambulances Pontissaliennes Permettre blissements comme l’I.M.E. tations, les lignes informatiques
sécurisées, la géolocalisation des
et Mortuaciennes. Le siège une réponse de Villeneuve-d’Amont.”
social est situé 9, rue des immédiate. À chaque type de trans- véhicules, la sauvegarde des inforport correspond un véhi- mations via Data Center… “Il nous
Prés-Mouchets aux Fins où
cule adapté. Le parc auto- reste encore à finaliser la dématése trouvent également les
locaux administratifs. “On a tou- mobile de l’entreprise comprend rialisation des documents papiers
jours la base logistique dans la zone ainsi plusieurs types ambulances, échangés avec les organismes médiartisanale de Doubs avec un bureau des V.S.L. et deux bus pour le trans- co-sociaux.” n
déporté à Cognac en charge de l’accueil et de la régulation téléphonique.”
Groupement de moyens techniques ambulanciers
L’entreprise emploie aujourd’hui
18 personnes réparties sur les deux
sites, ceci afin de permettre une
MBULANCES
réponse immédiate. Santé, proximité. “On intervient toujours dans
ORTUACIENNES ONTISSALIENNES
les transports sanitaires. Nous fai03 81 46 65 95
03 81 67 02 91
sons partie de la garde départementale rattachée à l’urgence hos9, rue des Prés Mouchets
Z.A. de Doubs
pitalière.” L’activité englobe aussi
L’équipe des Ambulances Pontissaliennes. du transport en V.S.L. Les Ambu-
C’
M
A
P
25500 LES FINS 25300 DOUBS
Agenda
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
pontarlier - Quatre ConCerts
41
bannans - Huit speCtaCles
Le festival de l’Eau vive
Ponta’beach : sport,
et de la bonne humeur
culture et convivialité
oublier, autre nouveauté 2016,
le mur d’escalade.
Côté sportif, les tournois collectifs sont toujours d’actualité en beach soccer, beach-volley, ultimate, sandball… Le
ourvu que le soleil soit de contre 13 l’an dernier. Plus public pourra aussi jouer au
la partie et pour peu que qu’un simple espace ludique mini-golf, tir à l’arc, échecs,
l’équipe de France de foot de sable, le Grand Cours a pris aïkido, carabine laser, canoëfasse un brillant parcours, tous l’allure d’un pôle d’animations kayak. Pour ne rien manquer
les ingrédients étaient alors sportives et culturelles, gra- de l’Euro, tous les matches resréunis pour rendre encore plus tuites et ouvertes à tous. On tants sont retransmis jusqu’à
belle la fête. Cette Ponta’bea- trouve donc sur place buvet- la finale.
ch 2016 qui se veut éminem- te, coin lecture, bac à sable, un La Ponta’beach, c’est aussi tout
ment populaire et conviviale espace graff, podium, chapi- une série de journées dédiées
s’étale sur 16 jours cette année teau avec écran géant… Sans aux écoliers du primaire, collégiens, centres aérés. Côté culture, à noter la présence sur
les week-ends du graffeur Benjamin Locatelli qui a pour mission de réaliser une œuvre en
rapport avec le sport. Le coin
lecture est géré en partenariat
avec la médiathèque municipale qui proposera un espace
book crossing et mettra à disposition des consoles à utiliser sur grand écran.
Comme vacances riment aussi avec musique, des concerts
sont programmés le 2 juillet,
9 juillet et c’est D.J. Marc Monteiro qui clôt les festivités le
10 juillet à partir de
23 heures. n
La Ville remet le couvert pour une seconde édition
encore plus étoffée avec plus d’animations culturelles et la retransmission des derniers matches
de l’euro sur écran géant. Jusqu’au 10 juillet.
P
La Ponta’beach se déroule
jusqu’au 10 juillet au Grand Cours.
Programme détaillé sur
www.ville-pontarlier.fr
Culture - exposition originale dans le Haut-doubs
L’art contemporain
s’expose en chapelle cet été
i la programmation de huit spectacles différents relève davantage du numéro de
jonglage, pas de quoi effrayer l’association culturelle intercommunale de l’Eau vive
aux commandes de ce festival depuis 2007. “On
compte une trentaine de bénévoles. On arrive à
se répartir le travail. On s’appuie sur une bonne équipe de techniciens. L’organisation est bien
rodée”, note Pascale André, la présidente qui
croise les doigts pour que le beau temps soit
au rendez-vous.
On devine l’importance de la météo dans un
festival de plein air. Sauf repli en salle, tout se
déroule dans l’amphithéâtre en plein air à Bannans. La tête d’affiche sera Fred Radix, le virtuose de la glotte pour un récital sifflé, désinvolte et drôle. Cette douzième édition mettra
aussi en scène Gilbert Troutet, l’enfant du pays
parti faire carrière chez nos cousins québécois.
“On tient à proposer des soirées légères, pleines
d’humour ou de poésie et des spectacles à textes
plus sérieux comme ce sera le cas pour la pièce “L’étourdissement” jouée par la compagnie
Sens Inverse ou le spectacle contemporain “Du
domaine des murmures” interprété par Léopoldine Hummel.”
L’éclectisme reste une constante à Bannans où
l’on passe du polar théâtral aux contes acrobatiques sans le moindre complexe. Avec trois
S
Tous les spectacles sont joués au théâtre
en plein air de Bannans avec l’option repli
systématique en cas de mauvais temps.
compagnies du Doubs, le festival de l’eau vive
continue à assurer la promotion des troupes
locales. “On tient surtout à se renouveler pour
ne pas lasser le public assez fidèle.” Ce qui peut
se comprendre à 24 euros le pass tous spectacles. Une politique tarifaire rendue possible
grâce au soutien de la communauté de communes Frasne-Drugeon.
L’ambiance qui sied à l’événement reste inchangée. Décontraction et bonne humeur sont toujours d’actualité. n
Festival de l’Eau vive
Du 13 au 17 juillet à Bannans
Programme complet sur
www.aci-eauvive.org
landresse - les 15 et 16 juillet
Guerre du son,
que du bon !
Guerre du son à Landresse
vendredi 15 et samedi
16 juillet à Landresse.
Tarif sur place : 26 euros
Renseignements :
www.laguerreduson.fr
Le festival de musique de Landresse fête
sa 13ème édition avec Asian Dub Foundation,
groupe de musique alternative anglais.
15 juillet, un véritable meltingpot d’influences débutera avec
le groupe de rock-ska festif
haut-saônois “Aérophone”. Les
Londoniens de Asian Dub Founa carte d’identité de la reggae…
Guerre du son affiche 13 La Guerre du son est en rou- dation, avec leur musique élecannées d’existence. Son te pour sa 13ème édition qui se tronique viendront poursuivre
lieu de naissance : Landresse, déroule les 15 et 16 juillet dans cette soirée. Enfin, les Parinon loin de Vercel. Traits de son cadre naturel et historique siens de “Guérilla Poubelle”
caractère : un festival fêtard, de Landresse qui inspira le très clôtureront ce premier jour de
partageur, hyperactif, frondeur, célèbre roman “La Guerre des festivité. Samedi 16 juillet, du
reggae, du rock, de l’électro sont
inventif, rebelle. Son lieu de Boutons”.
naissance : Landresse. Signes Le festival accueille cette année au programme. Une manifesparticuliers : du punk, rock, artistes locaux, nationaux et tation musicale connue et reconmétal, pop, alternatif, fusion, internationaux. Vendredi nue. n
Du 9 au 16 août,
l’association Art en
chapelles vous invite
à découvrir des œuvres
d’art contemporain qui
sont exposées dans des
édifices religieux du
Haut-Doubs.
art contemporain et
le patrimoine religieux font bon ménage dans le HautDoubs. Du 9 juillet au 16 août,
l’association Art en chapelles
vous invite à parcourir un itinéraire insolite d’une quarantaine de kilomètres sur le secteur du Mont d’Or et des deux
lacs. Il vous conduira à la rencontre des édifices religieux de
la région à l’intérieur desquels
(ou à proximité) vous découvrirez l’œuvre d’un artiste.
Au total, onze sites sont proposés sur le parcours comme
la chapelle Saint-Théodule à
Labergement-Sainte-Marie, la
chapelle Notre-Dame de
Lourdes à Montperreux, la chapelle des Forges à la Ferrièresous-Jougne ou l’église paroissiale de Métabief. L’art
contemporain vous attend à
Convivialité et diversité sont toujours à
l’affiche de ce rendez-vous qui fait le plein
de légèreté sans renier les spectacles à
textes sérieux. Du 13 au 17 juillet.
L
L’
Une des œuvres est la reproduction en bois d’une
des chapelles. Un message artistique à découvrir sur place.
chaque étape. De grandes signatures artistiques participent à
ce projet comme le plasticien
suisse John M. Armleder. Delphine Reist, Jacqueline Benz,
ainsi que Benoît Billotte, Hugo
Schüwer Boss, Christelle Fillod
ou Séverine Hubard.
Créée en 2014, l’association Art
en chapelles organise pour la
première fois cette exposition
hors du commun qui se situe
à la croisée des mondes du patrimoine et de l’art contemporain.
Le patrimoine est un biais idéal
pour amener les visiteurs à se
familiariser avec une approche
artistique souvent décriée pour
son côté trop élitiste. n
Art en chapelles
Du 9 au 16 août
http://artenchapelles.com
Tél. : 06 73 41 64 54
Itinéraires possibles à pied,
à vélo, en voiture.
Visites guidées possibles.
E-mail : contact@
artenchapelles.com
Un festival dans le pays de Pergaud qui est également éco-citoyen.
42
AGENDA
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016
MONTPERREUX
Une référence en France
Un festival, un lieu, une âme
La 8ème édition du festival lyrique de Montperreux se tient du 6 au
15 juillet. Un programme éclectique avec des talents confirmés, de
jeunes artistes prometteurs et “La Belle de Cadix” interprétée par
l’Opéra de Lausanne en concert d’ouverture. Flamboyant.
uand il a su qu’il ne restait
qu’une date disponible au planning estival de l’Opéra de Lausanne, Stuart Patterson, le
directeur artistique du festival de Montperreux n’a pas hésité longtemps.
Quitte à chambouler quelques habitudes, comme celle de terminer le festival avec le spectacle réunissant le
plus grand nombre d’artistes sur scène.
La Belle de Cadix ouvrira donc le bal
à l’espace Les Vallières à LabergementSainte-Marie.
Si elle tranche avec le répertoire récital souvent à l’affiche du festival lyrique,
la célèbre opérette de Francis Lopez
correspond bien à cette volonté de s’ouvrir sur d’autres horizons vocaux.
Q
Comme une invitation à rendre l’art
lyrique plus accessible. Une chance
aussi pour le public d’assister à un
spectacle de grande qualité à prix abordable, sans avoir à se déplacer dans
une grande ville.
Pour autant, les fondamentaux qui
font le succès du rendez-vous de Montperreux demeurent. Pas question par
exemple de quitter l’intimité de l’église
de Montperreux et son exceptionnelle
acoustique. Même Dame Félicity Lott
la cantatrice britannique qui s’était
produite l’an dernier à Montperreux
s’en est émue l’an dernier auprès de
Stuart Patterson : “It’s a wonderful festival you’ve created here.”
Un festival qui semble porter chance
Tous en
conviennent,
l’église SainteMadeleine de
Montperreux
est une
merveille
d’acoustique.
aux jeunes talents comme en témoigne
le parcours de Karine Deshayes, primée au printemps dernier aux Victoires de la musique. Cette année, c’est
Julien Behr qui aura carte blanche
pour son récital accompagné au piano
par Jamal Moqadem. Dans la même
logique, la soirée “Grands interprètes
et jeunes artistes” associera deux révélations : Dorothée Voisine et Clara Brenier, lauréates du concours de chant
de Gordes dans le Vaucluse avec la
présence exceptionnelle du grand pianiste Jeff Cohen.
Respecter l’esprit du lieu dans une
église, c’est s’ouvrir au répertoire sacré.
Retour aux sources donc, avec un quatuor d’artistes : Céline Mellon, Sacha
Michon, Josquin Gest et Stuart Patterson accompagné de quatre musiciens de l’orchestre de chambre de Lausanne, le tout pour interpréter à la
lueur des chandelles
“Tenebrae factae sunt”.
Le festival de Montper“It’s a
reux conserve aussi toute wonderful
sa dimension pédagogique.
C’est devenu au fil des édi- festival.”
tions une master class qui
fait référence. On se bouscule pour l’inscrire à son
C.V. Sept stagiaires ont
été retenus pour participer à ce stage de perfectionnement vocal encadré
par Stuart Patterson et la
pianiste Florence Boissolle. Cette semaine studieuse se terminera en
L’édition 2016 débutera sur un air d’opérette avec “La Belle de Cadix”
interprétée par l’Opéra de Lausanne.
concert de fin de stage de chant. Ainsi
va le festival lyrique de Montperreux
entre tradition et innovation dans une
ambiance très familiale. “À la fin de
chaque concert, on offre une collation
aux spectateurs qui peuvent ainsi partager un temps d’échange avec les
artistes”, explique Valérie Benoît de
l’association organisatrice.
Le festival de Montperreux attire
chaque année entre 1 500 et 2 000 spectateurs. La fréquentation ne suffit pas
à couvrir les charges heureusement
équilibrées par les aides de la commune, de la communauté de communes
Mont d’Or-Deux Lacs, du Département.
Sans oublier le soutien des acteurs
économiques qui figurent au catalogue
du festival et les dons versés par ceux
qui adhèrent au club des amis du festival.
En sept ans, près de 80 artistes de
renom ont ainsi honoré de leur talent
vocal le dernier rendez-vous lyrique
de la région à fonctionner encore sur
la base du bénévolat. n
F.C.
Le programme du festival
l Mercredi 6 juillet 20 heures à
l’espace Les Vallières
Labergement-Sainte-Marie
La Belle de Cadix par l’Opéra de
Lausanne
l Vendredi 8 juillet à 20 heures
église de Montperreux
Carte blanche à Julien Behr
l Dimanche 10 juillet 21 heures
église de Montperreux
“Tenebrae factae sunt” avec Céline
Mellon, Sacha Michon, Josquin
Gest et Stuart Patterson
accompagnés par l’orchestre de
chambre de Lausanne.
l Mardi 12 juillet à 20 heures
église de Montperreux.
Grands interprètes et jeunes
artistes avec Dorothée Voisine et
Clara Brenier accompagnées par
le pianiste Jeff Cohen.
l Vendredi 15 juillet à 20 heures
église de Montperreux
Concert de fin de stage de chant
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LE PORTRAIT
MALBUISSON
La Presse Pontissalienne n° 201- Juillet 2016 43
La thérapie par la musique
Comme une douce renaissance…
Touchée en plein élan par la maladie,
Julie Rousselet a choisi la musique et la chanson
pour exprimer son amour, ses joies et ses peines
en toute spontanéité. Elle a terrassé “Crabus”.
ans la vie de “Jul” la maman,
la compagne, la chanteuse,
la copine, il y aura désormais
un avant et un après. Avant,
c’est l’insouciance, la jeunesse,
l’amour, les enfants, la vie vécue jusqu’à
35 ans avec ce sentiment que rien ne
peut ou ne doit vous arriver.
Originaire de Métabief, elle passe une
enfance radieuse et très active rythmée par le sport et la musique. Bac en
poche, direction Besançon et la fac de
sport avec l’idée d’une carrière dans
l’enseignement. Le projet n’aboutit pas,
Julie qui semble très attachée à son
Haut-Doubs choisit d’en faire la promotion à l’office de tourisme de Métabief où elle renseigne les vacanciers
pendant plusieurs années.
C’est là qu’elle épouse Alex Rousselet
le champion de ski nordique, vainqueur
de la Transju en 2004. De cette union
naîtront deux garçons. La musique fait
déjà partie de son existence. Avec le
groupe pop-rock Les Frisées, elle anime
les soirées et bals des alentours. En
2010, elle reprend le chemin des études
D
pour décrocher son diplôme d’institutrice et part exercer à Chaux-Neuve.
Haut-Doubs for ever… C’était avant.
Avant cette palpation où tout va basculer. Un après qui débute dans la douleur. Le résultat est sans appel : cancer du sein à 35 ans. “C’est un gros
bouleversement. On n’est pas préparé.
On se pose mille questions”, explique
celle qui entame alors son combat
contre “Crabus”, le crabe,
le cancer. Sur deux
L’émotion fronts : la médecine pour
les soins du corps et la
à fleur
musique pour l’esprit et
le cœur.
de peau.
Comme d’autres, elle
découvre les traitements
lourds, ceux qui vous font
souffrir, vous transforment, vous minent le
moral. Heureusement,
l’entourage est là, présent à chaque épreuve.
“Mes copines me prépa- je devais ouvrir seulement quand j’étais
raient des chimio-boxes en séance de thérapie.” Au fond du goufremplies de surprises que fre, elle rencontre sa sœur siamoise
Le projet
musical
s’est
terminé par
deux
concerts au
théâtre
Blier.
Chapeau à
Julie et ses
amis musiciens
(photo
Lynco).
Julie
Rousselet et
son groupe
Jul ont enregistré l’album
“parenthèse”
dont les
bénéfices des
ventes ont
été reversés
au profit de
l’association
“un bracelet
pour un
cancer.”
atteinte des mêmes maux avec qui elle
se noue d’une amitié indéfectible. “J’ai
passé une année très éprouvante physiquement.”
Son combat, Julie Rousselet avait aussi
envie de l’exprimer avec des paroles
et des notes. Un projet vite partagé
par ses amis guitaristes Gérald Marguet et Patrick Jean-Joachim. D’autres musiciens connus de longue date :
Tigo Perez aux percussions, Laurent
Monnier à la basse et Julie Mora aux
chœurs les rejoignent. Jul, le groupe
voit le jour et Julie couche sur le papier
la chanson dédiée à Crabus dont elle
est bien décidée à venir à bout. “Pour
moi, la musique est devenue une thérapie.”
Après les doutes vient le temps de la
reconstruction, le temps des projets,
en l’occurrence un C.D. C’est le HautDoubs sensible et généreux qui va se
mobiliser sous forme de mécènes qui
apporteront leur contribution financière à l’enregistrement de l’album.
“Pour que tout cela ait un sens, on a
décidé de reverser les bénéfices des
ventes à l’association “Un bracelet contre
le cancer” fondée par Annabelle Mardelé.”
La suite prend la forme d’une chaîne
de solidarité qui réjouit les cœurs dans
ce tableau qui reprend des couleurs,
celles de la vie. Cette belle aventure
humaine et musicale se terminera en
apothéose par deux concerts organisés au théâtre Blier les 18 et 19 juin
dernier. “On répétait depuis plusieurs
mois. Malgré tout, je ne vous cache pas
que j’étais assez stressée. On avait monté
un vrai spectacle.” Un show d’1 h 30
avec une quinzaine de morceaux dont
cinq créations. Tout s’est terminé avec
les larmes du bonheur. “Quand on passe
par là, tout ce qu’on vit est démultiplié”, poursuit Julie qui, aujourd’hui
plus qu’hier, a l’émotion à fleur de peau.
Demain, l’institutrice devrait reprendre le chemin de l’école de Métabief,
reprendre le cours d’une vie plus normale. “La maladie m’a permis d’oser
faire des choses. J’aimerais continuer
dans cet état d’esprit, sans m’épuiser
non plus.” n
F.C.
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