Retrouvez l`intégralité du discours du Maire

Transcription

Retrouvez l`intégralité du discours du Maire
Journée nationale d’hommage aux Morts pour la France de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie Lundi 5 décembre 2016 à 15h15 Allocution de Fabien Thiémé Maire de Marly Vice-­‐président de Valenciennes Métropole Mesdames, messieurs les élus, Messieurs les anciens combattants, Mesdames, messieurs les représentants des associations patriotiques, Mesdames, messieurs les représentants des autorités civiles et militaires, Et des corps constitués, Mesdames, messieurs, En ce lundi 5 décembre 2016, nous célébrons la journée nationale d’hommage aux Morts pour la France pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. 1 Nous commémorons cette journée instaurée par décret en 2003, comme nous célébrons toutes ces dates : 8 mai, 2 septembre, date de la libération du Valenciennois, 11 novembre… au nom, d’abord, du « plus jamais ça », et pour se souvenir du lourd tribut payé par les civils comme par les militaires au cours des conflits qui jalonnèrent le 20ème siècle. Nous invoquons la mémoire des un million trois cent mille « Morts pour la France » de la Première Guerre mondiale, un conflit qui fit plus de 18,6 millions de victimes dont près d’autant de civils que de militaires. Cette Der des ders que l’on promettait alors ne fut pourtant pas le conflit le plus meurtrier de l’Histoire, puisque la Seconde Guerre mondiale décima plus de 60 millions de personnes, soit 2,5 % de la population mondiale. A chaque fois que nous commémorons ces tragédies, nous le faisons autant pour rendre hommage aux disparus que pour appeler de nos 2 vœux une paix durable, qui tirerait leçon des enseignements de l’Histoire. Pourtant, à l’heure où je lis ces quelques mots, le carnage continue en Syrie, où des familles qui fuient la ville assiégée d’Alep sont décimées par dizaines chaque jour ou presque, par les bombardements syriens ou russes. Entre menaces terroristes, progression des groupes djihadistes de Daech au Moyen-­‐Orient et de Boko Haram en Afrique centrale, conflits au Cachemire et en Birmanie, affrontements en Ukraine…, le nombre de conflits religieux explose en même temps que celui des réfugiés fuyant les guerres. Pour autant, faut-­‐il se résigner à cet adage : « Qui veut la paix prépare la guerre » ? Je suis persuadé du contraire et veux croire, aujourd’hui, que la solution est en chacun de nous. Chaque pas vers l’autre, chaque infime tentative de désamorcer un conflit, fût-­‐il amical, familial ou professionnel, doit être considéré comme une pierre à l’édifice de la paix. 3 Chaque main tendue vers celui qui souffre est une étincelle d’espoir, la promesse d’un monde meilleur qui passera par une plus grande écoute, par l’acceptation des différences, par la fin de la peur de l’autre, qui n’engendre que haine et repli sur soi. Ainsi, compréhension, solidarité, bienveillance… devront-­‐ils être les maîtres mots, parmi tant d’autres, d’une société basée sur des valeurs humanistes plaçant l’être humain au cœur des préoccupations. Pour paraphraser ce grand humaniste que fut Antoine de Saint-­‐
Exupéry, qui écrivait : « Si tu veux construire un bateau, ne rassemble pas tes hommes et femmes pour leur donner des ordres, pour expliquer chaque détail, pour leur dire où trouver chaque chose… Si tu veux construire un bateau, fais naître dans le cœur de tes hommes et femmes le désir de la mer. » Je conclurai en disant : « Si tu veux construire la paix, fais naître en chacun le désir d’un monde meilleur. » 4 

Documents pareils