imprimer carte amour

Transcription

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1914-1918
Commémoration
Mallette virtuelle
Analyse d’image
Exemple
Source de lumière
Diagonale‐horizontale‐
verticale
Ligne d’horizon
Ligne de force oblique
Notice de l’image
AUTEUR : ELD Editeur
TITRE DE LA CARTE: Chacun son devoir
DATE : Entre 1914‐1918
TECHNIQUE :
Photographie avec couleurs ajoutées à l’impression
DIMENSIONS :
1370 x 880 mm
LIEU DE CONSERVATION : Conseil général de la Vendée ‐ Service Développement Culturel Jeunesse
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Contexte artistique et historique
L'éditeur de cartes postales est celui qui prend l'initiative et le risque financier de les publier. Pour produire une carte postale, il faut l'imprimer à partir d'une photographie ou d’une illustration. Les trois fonctions (photographie, impression et édition) peuvent être distinctes ou non selon les capacités techniques de l'éditeur.
La carte a été réalisée à Paris par Ernest le Deley (1889‐1917). Il est éditeur au 127 Boulevard de Sébastopol. Il a un rayonnement national et signe ses cartes par ses initiales ELD. C'est l'un des plus importants éditeurs français.
L'entreprise, reprise par ses fils, disparaît entre 1925 et 1930. Analyse de l’image
Le thème évoqué dans cette carte est l’amour de la patrie comme le signale le titre « Chacun son devoir ». L’homme est un soldat qui accomplit son devoir militaire. La femme est un membre de sa famille, sa femme, sa sœur, dont le devoir est de soutenir moralement celui qui se bat pour son pays.
Autour de ces personnages, l’éditeur nous plante un décor sombre, endormi, dans l’attente d’un nouveau combat ou d’une issue à la guerre.
Au centre de cette carte, la mer mise en valeur par un effet de lumière, est là pour apaiser. Au premier plan, à droite, debout, on découvre le soldat prêt à aller combattre. Son équipement militaire est visible : il porte un képi bleu, une capote en drap de laine gris de fer bleuté dont le modèle date de 1877. Les plis peuvent être attachés derrière le dos par deux boutons, mais au début de la guerre, ils sont souvent relâchés pour dissimuler le pantalon rouge garance. Il porte sur son dos son havresac de couleur sombre auquel est attaché une toile de tente. Il porte à la ceinture, un bidon d’1 litre et une tasse. Il tient son fusil Lebel muni de sa baïonnette, considéré par beaucoup comme le premier véritable fusil moderne. Au second plan, à l’opposé, en haut à gauche de la carte, se trouve une femme assise à une table près de la fenêtre. Elle porte des vêtements raffinés et est coiffée d’un bandeau. Elle prend connaissance des nouvelles du front. Elle se trouve dans une pièce confortable, le petit salon de sa maison. Le mobilier est composé d’un guéridon mouluré et d’une chaise assortie. Le soliflore posé sur la table accentue ce raffinement.
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Analyse de l’image - suite
Au centre de cette carte, de parts et d’autre, du puits de lumière se trouve la mer à perte d’horizon. Un bateau sur la gauche surprend, dans une scène patriotique. Il peut être considéré comme un signe d’espoir.
Cette composition autour de la lumière centrale donne une impression de sérénité. Ce phénomène est accentué par la position de la ligne d’horizon. Dans la construction même de la carte, les personnages sont placés dans deux univers éloignés de chaque côté d’une ligne verticale. Le nombre réduit de personnages permet de les mettre en valeur. Le caractère combattif du soldat est mis en valeur par des lignes de force obliques. La première est celle qui suit le fusil Lebel. La seconde, longe la jambe
du soldat dans une attitude qui va de l’avant. Les regards ont toute leur importance dans cette scène d’autant plus que les visages sont mis en valeur sur un fond sombre. Le soldat regarde au loin dans l’esprit de la prochaine bataille. On peut déceler chez lui de la confiance mais aussi de la préoccupation. La femme dirige son regard sur la correspondance qu’elle a reçue. Son visage est serein, les nouvelles sont bonnes ; l’être aimé est vivant et certainement optimiste pour l’issue du conflit.
La couleur bleue des vêtements des protagonistes se répondent de façon harmonieuse.
Le blanc lumineux de l’écharpe souligne le visage de la femme et par la même occasion attire notre regard. Interprétation
Cette scène se déroule au début de la guerre : en témoigne le pantalon rouge garance porté par le soldat. Elle nous pose en témoin de la correspondance de guerre d’une famille. Ce sont des milliers de courriers qui circulent durant le conflit : les uns pour rassurer, les autres pour donner espoir et courage à ceux qui combattent.
Le soldat, doté de son équipement militaire, se prépare au combat pendant que l’être aimée resté en France, pense à lui. Le soldat est au premier plan, c’est lui le héros de l’histoire.
A l’arrière, dans son univers douillé, la femme accomplit son devoir de soutien avec espoir et bienveillance. 1/2
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Ce courrier elle l’attend chaque jour afin d’être toujours rassurée par le signe de vie de celui qui est au front. L’ambiance de la scène se veut calme et paisible à l’image de cette mer au centre de la carte sur laquelle se trouve un bateau. Cette thématique patriotique est un thème très souvent illustré durant la guerre 1914‐1918, peut‐être pour rappeler à chacun ce qu’on attend de lui.
Les personnages sont mis en scène de manière à respecter une composition très académique. Ils sont placés dans les coins de la carte comme pour nous montrer l’éloignement réel qu’ils supportent durant la guerre. L’auteur veille par un jeu d’ombre, de lumière et de couleur à mettre en valeur ce qui doit attirer l’attention du spectateur. Des accessoires tel que le vase, le guéridon, l’équipement du soldat, que l’on retrouve souvent sur les cartes postales évoquant le même thème, viennent participer au décor.
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Scène à mettre en parallèle
« Bonne Année »
Editeur ELD
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