alone in the dark

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ALONE IN THE DARK
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Titre original : ALONE IN THE DARK
Autre titre : DEMENT
Année : 1982
Nationalité : USA
Acteurs : Jack Palance, Donald Pleasence, Martin Landau, Dwight Schultz, Erland van Lidth, Deborah
Hedwall, Lee Taylor-Allan, Phillip Clark, Elizabeth Gracen, Carol Levy & Brent Jennings
Réalisateur : Jack Sholder
Scénario : Jack Sholder, Robert Shaye & Michael Harrpster
Musique : Renato Serio
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Le docteur Dan Potter (Dwight Schultz, connu pour son rôle
de «Looping» dans la série L´AGENCE TOUS RISQUES)
s´installe avec sa famille dans une petite ville américaine suite
à sa mutation dans un asile psychiatrique. L´établissement,
riche en malades en tout genre (dont Martin Landau et Jack
Palance) est dirigé par un directeur qui semble encore plus
fondu que ses patients (Donald Pleasence). Alors qu´une panne
d´électricité plonge la ville dans le chaos pour plusieurs heures,
quatre fous furieux en profitent pour s´évader. Ils vont tuer
quiconque se trouve sur leur chemin, jusqu´à prendre d´assaut
la maison familiale du Dr Potter.
Daté de 1982, ALONE IN THE DARK n´a rien à voir avec
la récente bouse homonyme du psychopathe de la pellicule
Uwe Boll ! ALONE IN THE DARK n´a rien non plus à voir
avec une adaptation de jeu vidéo puisqu´il s´agit d´une sorte de
slasher, sous-genre qui faisait les belles heures du fantastique
du début des années 80. Le film est réalisé par Jack Sholder, un
inconnu qui montait jusqu´alors des bandes-annonces pour
financer ses propres courts-métrages. ALONE IN THE DARK,
qui fut aussi connu sous le nom de DEMENT, est également
l´une des premières productions de New Line. Tout d´abord
société de distribution, New Line s´aventura dans la mise en
chantier de tout petits budgets, avant de remporter le jackpot
avec le personnage de Freddy Krueger dans LES GRIFFES DE
LA NUIT de Wes Craven. Sholder réalisera d´ailleurs le
deuxième épisode, LA REVANCHE DE FREDDY, avant de
mettre en scène HIDDEN à nouveau pour New Line.
Parfaitement ancré dans son époque, ALONE IN THE
DARK surfe sur la mode du serial killer starifié par
HALLOWEEN et VENDREDI 13. L´argument du métrage
tenait en cette ligne : si les autres films n´ont qu´un seul serial
killer, ALONE IN THE DARK en a quatre, soit quatre
illuminés échappés d´un asile psychiatrique. Un pitch
finalement très similaire à celui de HALLOWEEN. Si
l´environnement typique de la petite ville américaine est là
encore en commun avec les deux films, il faut savoir
qu´ALONE IN THE DARK devait initialement se passer à
New York. Le groupe de malades devaient commettre leurs
méfaits dans le quartier de Little Italy, jusqu´à mettre en colère
la mafia locale pour une vendetta sanglante. Les contraintes
budgétaires évidentes ont exigé une réécriture du scénario pour
inclure l´histoire en province, un choix beaucoup plus simple
en termes de logistique de production.
Revoir ALONE IN THE DARK aujourd´hui ne met pas en
relief ses capacités à créer la peur. Le film est finalement très
basique dans son approche du slasher. Certes efficace, la mise
en scène ne fait preuve d´aucune initiative particulière et rend
sa copie avec une application qui n´exclue pas les nombreux
clichés. La dernière partie, qui fait ouvertement référence aux
films de «siège», relève un tout petit peu le niveau en
proposant un suspense rondement mené bien que sans surprise.
C´est plus grâce à son très bon casting qu´ALONE IN THE
DARK a su se maintenir hors de l´oubli durant plus de 20 ans.
Alors dans un creux professionnel, Martin Landau et Jack
Palance interprètent deux des quatre échappés de l´asile. Un
bon calcul puisque la carrière des deux hommes redémarrera
quelques années plus tard : Palance et Landau reçoivent tous
deux un Oscar, respectivement en 91 (pour LA VIE,
L´AMOUR, LES VACHES), et en 94 (pour ED WOOD).
Donald Pleasence était quant à lui déjà ancré dans le genre
avec son rôle du docteur Loomis dans HALLOWEEN et
HALLOWEEN II. Dans ALONE IN THE DARK, le comédien
joue d´ailleurs une sorte de parodie de ce personnage en
interprétant un directeur d´asile complètement décalé et
irresponsable, fumant des pipes à marijuana durant ses
entretiens avec son personnel médical. Outre Dwight Schultz,
qui fera ensuite de la télé et maintenant beaucoup de doublage
de jeux vidéos, nous trouvons Erland Van Lidth dans un rôle
d´importance. Ancien catcheur, l´homme se sera illustré dans
RUNNING MAN de Paul Michael Glaser.
Avec ses portraits improbables de psychotiques ultra
violents, et sa peinture d´un monde extérieur guère plus civilisé
(voir comment un black-out de quelques heures plonge la petite
ville dans le chaos), ALONE IN THE DARK mise sur un
humour noir bienvenu. A l´époque inédit dans le sous-genre,
cet humour se montre moins pertinent aujourd´hui. Mais il
permet de relever la sauce d´un film honnête mais qui montre
des signes d´obsolescence. ALONE IN THE DARK est en ce
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sens baigné dans une sorte de voile surréaliste, entre séquences
de rêves outrées et dialogues acides parfois sans queue ni tête.
Et que dire de la grande coïncidence du film ! Le quatrième
larron meurtrier, très peu présent dans le film, commet ses
méfaits coiffé d´un masque de hoquet. Un vil pompage de
MEURTRES EN 3 DIMENSIONS (troisième opus de la série
VENDREDI 13 où Jason commence à arborer ce célèbre look)
? Et bien non ! Si les deux films sont bel et bien sortis en 82,
ALONE IN THE DARK (sorti en deuxième position) était
pourtant achevé avant son concurrent. Il s´agit juste de l´une
des correspondances d´inspiration les plus étonnantes du genre.
ALONE IN THE DARK est édité uniquement via une
édition américaine malheureusement exempte de tout soustitrage. Le film, au format, est présenté dans une copie
restaurée d´une très grande qualité. Pour un petit film du début
des années 80, l´effort n´est pas mince. Si la piste sonore
originale stéréo est présente, le disque lui adjoint une piste en
Dolby Digital 5.1 ainsi qu´une piste DTS. Bienvenue bien que
superflues, ces deux pistes sont très propres et efficaces bien
que les enceintes arrières soient quasi muettes.
En termes de bonus, là encore l´éditeur soigne son disque
même si l´intérêt est inégal. Jack Sholder est présent pour un
commentaire audio. L´homme a beaucoup de mal à démarrer, il
trouve ensuite le rythme de croisière d´une parole précise et
soucieuse du détail. Sholder livre quelques anecdotes
intéressantes notamment sur Jack Palance, qui lui a causé pas
mal de soucis sur le tournage suite à ses caprices de vieux
briscards. Sholder ne se montre néanmoins pas plus passionné
que ça sur cette première expérience de long-métrage, et profite
de la moindre occasion pour nous répéter qu´il est un homme
de lettres diplômé et un spécialiste pointu en musique classique
!
Le film met en scène au détour d´une séquence un groupe de
punk, The Sic F*ck. L´occasion de les revoir plus de 20 ans
plus tard le temps d´une interview. Le chanteur et ses deux
choristes ont pris un sérieux coup de vieux, et nous parlent
majoritairement du mouvement punk. Si certaines anecdotes
sont amusantes, l´interview peinera à intéresser les non-initiés.
ALONE IN THE DARK zigouille une baby sitter au détour
d´une séquence, la jolie Carol Levy. Une nouvelle interview
avec cette dernière nous est donc proposée. Actrice de publicité
et figurante de téléfilms, la comédienne (qui s´est pris là encore
un méchant coup de vieux) n´a malheureusement pas grandchose à raconter d´une carrière rachitique. Enfin, une bandeannonce et une section d´archive graphique clot le disque.
ALONE IN THE DARK, le premier film de Jack Sholder a
bien vieilli. Slasher de routine d´où surnage un humour
sarcastique bienvenu mais depuis dépassé, le film a néanmoins
le mérite de son excellent trio en tête d´affiche. A réserver aux
nostalgiques.
Eric Dinkian
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Image Entertainment
Zone : 1 - USA
Format Disque : Simple face/Double couche
Durée : 93 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.85
Format(s) sonore(s) : English (DTS 5.1), English
(Dolby Digital 5.1), English (Dolby Digital Stéréo
Surround)
Sous-titrage(s) : Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Commentaire audio de Jack Sholder
• Interview The Sic F#ck (16mn22)
• Interview de Carol Levy (16mn18)
• Archive photographique
• Bande-annonce
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