Exposé de Gisèle Turcot, sbc - Faculté de théologie et de sciences

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Exposé de Gisèle Turcot, sbc - Faculté de théologie et de sciences
Colloque sur la vie consacrée Université Laval, Québec, 26 et 27 octobre 2015
Exposé de Gisèle Turcot, sbc, au panel du lundi
Question proposée
Pour l’avenir, que pouvons-nous retenir de l’histoire : quant aux
commencements; quant aux risques pris; quant aux sorties vers d’autres milieux; quant aux
modes d’insertion dans la société et dans l’Église?
Introduction
Les interventions de ces deux jours offrent une occasion unique de célébrer quatre siècles
d’engagement dans la vie consacrée en terre d’Amérique. Mon propos se situe dans le volet
d’une relecture du passé; d’autres sauront nommer le présent et entrevoir l’avenir.
Religieux/ses sommes devenus objet d’études en sciences humaines et administratives. On
s’empresse d’identifier les phases d’essor et de développement de nos communautés, et
d’annoncer notre marche vers un déclin inéluctable. Les projecteurs braqués sur nos œuvres et
nos insertions nous révèlent à nous-mêmes des éclairages inédits : par exemple, lorsque des
amies sociologues nous attribuent le qualificatif de « main-d’œuvre au service du clergé » au
temps où les institutions relevaient encore largement de l’Église. Des cinéastes nous présentent
comme « servantes du bon Dieu », « épouses et ouvrières de Dieu » qui se sont dépensées
« pour la cause »; nos actions en faveur des pauvres paraissent trop « discrètes », et finalement,
on vient nous dire affectueusement: « Adieu mes sœurs ».
Aujourd’hui, comme je suis la seule religieuse membre de ce panel, , je choisis de parler en
termes de NOUS, au risque d’être taxée de complaisance. Nous qui avons donné à nos vies le
sens d’un engagement à la suite du Christ pour que « tous aient la vie en abondance » (Jean 10,
10).
Je me sens autorisée à adopter cette posture car je fais partie des « survivants » qui ont traversé
les soubresauts de la Révolution tranquille et persévéré dans un mode de vie qui a cherché non
seulement à s’adapter mais à trouver « le feu sous les cendres » selon l’heureuse expression de
Joan Chittister, O.S.B.
Il est heureux que la conférence d’ouverture ait posé un cadre historique qui nous donne une
référence commune et qui me permettra de faire d’inévitables raccourcis dont je m’excuse à
l’avance. Dans cet exposé, je vais évoquer les temps héroïques des missionnaires et des
mystiques, puis saluer les développements flamboyants de l’époque Bourget jusqu’à la
Révolution tranquille et l’entrée en modernité, en passant par l’aggiornamento de Vatican II.
1
1. Des missionnaires et des mystiques embrasés pour le Règne de Dieu
Notre histoire est indissociable de celle de l’Église locale et même de l’Église universelle. Des
communautés sont entrées au Nouveau Monde portées par l’élan missionnaire et colonisateur
de leur époque. Les figures du religieux missionnaire et explorateur, de la religieuse
missionnaire, aventurière et mystique se sont imposées à notre imaginaire collectif. Je tremble
en pensant aux apprentissages que ces femmes et ces hommes ont dû faire pour affronter
autant de déplacements. Je m’agenouille devant l’acte de foi radical qui fut le leur pour venir
accomplir une mission impossible.
L’une des dimensions à souligner est celle d’une alliance construite avec les populations
autochtones qui avaient apprivoisé les aspérités de l’existence. Grâce à l’établissement de
rapports de voisinage, d’échanges de biens et de savoirs, les religieux et les religieuses se sont
implantés plutôt aisément sous le régime français.
Néanmoins la figure du missionnaire martyr s’est imposée, dans ce contexte de rapports
ambigus entre peuples colonisateurs et colonisés, premiers occupants du territoire.
Remarquons cependant que du côté des femmes, les Marguerite Bourgeois et Marie de
l’Incarnation n’ont pas connu le même sort. Elles étaient l’une et l’autre conseillères appréciées
des gouverneurs et protectrices des enfants qui leur étaient confiés. En ce qui concerne
Marguerite Bourgeois et le modèle de vie voyagère qu’elle a développé pour aller à la rencontre
des « filles du Roy » et des jeunes filles autochtones, les réticences sont plutôt venues de
monseigneur de Laval, qui hésita longtemps à reconnaître qu’il s’agissait là d’une vraie forme de
vie religieuse parce que non cloîtrée.
À Québec, sous le régime français, en s’appuyant tantôt sur les colons et le savoir-faire
amérindien, tantôt sur le pouvoir des dirigeants politiques, et autant que possible sur les
secours de la mère-patrie, Catherine de Saint-Augustin, Marie de l’Incarnation et leurs sœurs
ont traversé les affres d’une fondation parsemée d’obstacles, d’incendies, d’intempéries,
jusqu’au manque de provisions pour satisfaire tant de bouches à nourrir. Ces femmes ont dû
faire preuve de créativité pour construire, administrer, approvisionner et dispenser les biens,
souvent avec le concours de personnel bénévole regroupé ou non en association pieuse et
charitable.
On sait quel soin les Hospitalières à Montréal et les Augustines à Québec ont mis à développer
et à transmettre des pratiques pharmaceutiques et médicales, ce patrimoine qui fait l’honneur
de nouveaux musées et d’initiatives exemplaires.
(Un siècle plus tard, dans la même région, des Sœurs de la Charité ont développé des fermes
pour subvenir aux besoins des orphelins et des malades, posant les bases d’une ferme modèle.)
2
2. Un feu qui embrase tout l’espace disponible (1840-1960)
Aux yeux d’un historien des colonies britanniques, c’est ici que les femmes ont assumé les plus
importantes responsabilités dans les champs de l’éducation et de la santé.
En revisitant le XVIIIe et le XIX e siècle (l’époque de Mgr Bourget), un constat s’impose : les
religieuses et les religieux font partie des gens audacieux, visionnaires, empressés de voir les
jeunes s’outiller pour le gagne-pain et s’ouvrir à des horizons culturels. Ces femmes et ces
hommes partageaient « la passion d’Augustine » pour une éducation de qualité, une passion qui
les a envoyés aux quatre coins du Québec et du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario et de l’Ouest
canadien1, jusqu’en Nouvelle-Angleterre et ailleurs dans le monde. Il y eut chez les Sœurs de la
Providence des aventurières qui atteignirent les côtes du Pacifique et s’établirent au Chili.
Notre imaginaire collectif est peuplé de bâtiments construits un peu partout sur le territoire par
des communautés qui suivaient les mouvements de population : petites écoles modestes et
accueillantes, immeubles imposants témoins de l’héritage architectural européen ou carrément
contemporain, chapelles et sanctuaires fréquentés par des foules de pèlerins. Au XXe siècle, des
pensionnats sont agrandis pour y ajouter salles de musique, ateliers d’art, laboratoires et
gymnases, et des amphithéâtres où des jeunes collégiens font leurs armes en art dramatique et
s’initient au septième art. En faut-il davantage pour illustrer que ces communautés nombreuses
ont démontré une réelle capacité d’adaptation au mépris de leur bien-être personnel?
Il y eut aussi des collaborations que nous jugeons aujourd’hui moins heureuses. Le cas le plus
patent est celui des pensionnats autochtones : des communautés les ont pris en charge à la
demande des évêques, qui eux-mêmes se pliaient à la Loi sur les Indiens adoptée par le
gouvernement fédéral (1876); elles se sont rendues non pas « coupables » mais responsables
par association d’un processus d’assimilation culturelle. C’est un chapitre douloureux du volet
missionnaire de la vie religieuse au Canada que nous partageons d’ailleurs avec les autres
Églises.
Après coup, il est plus facile de reconnaître les effets pervers de ce type de mission; mais
n’ajoutons pas au problème en condamnant les individus qui ont été partie prenante de
l’engrenage. Chez les Jésuites et les Oblats, plusieurs ont contribué par leurs recherches et leurs
travaux à conserver des éléments de ces cultures. Apprenons de cette expérience qu’il vaut
mieux se tenir à distance des logiques du pouvoir. (Plus positivement, reconnaissons que la
Commission de vérité et réconciliation peut ouvrir une nouvelle tranche de relations et de
partenariat avec les peuples autochtones.
Nos prédécesseurs ont honoré les défis de leur époque : un jeune pays avait besoin de
bâtisseurs et de bâtisseuses, qui se sont acquis au fil des ans une solide réputation de
1
Une dépêche publiée sur Proximo/Radio-vm révélait que 5500 sœurs de 41 congrégations religieuses
ont servi en Saskatchewan; on a érigé un monument à l’effigie d’une enseignante et d’une infirmière le 1 er
octobre 2015.
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gestionnaires et administratrices. La foi en la Providence était leur armure, l’énergie de la
jeunesse a servi de carburant. Au plus profond, le désir de se signaler au service de Dieu a
mobilisé le meilleur de ces femmes et de ces hommes vivant en communauté.
3. Le feu nouveau du concile Vatican II et de la Révolution tranquille
a. Le contexte ecclésial
Pour caractériser sommairement cette période, reprenons ici un constat du théologien et
sociologue Gregory Baum. Selon lui, le renouveau du concile Vatican II s’est appuyé sur des
courants antérieurs qui, bien que minoritaires, ont influencé l’enseignement officiel de l’Église. Il
me semble que nos communautés – et des membres des Instituts séculiers - ont reconnu ces
courants au point d’en faire la promotion. Voyons quelques exemples :
Le rapport entre le monde religieux et le mouvement d’affirmation des laïcs s’est concrétisé
dans l’animation des mouvements d’Action catholique spécialisée Des communautés masculines
se sont partagé naturellement le milieu étudiant – les Frères des Écoles chrétiennes, de SaintGabriel et les Ste-Croix – et le monde ouvrier – les Oblats. De par leur présence dans le monde
de l’éducation, les sœurs ont accompagné le développement de la JEC. C’était une belle
opportunité pour mieux préparer la jeunesse chrétienne à des rôles de leadership. Cependant
la crise de l’Action catholique qui a mené à la mise en place d’une commission d’étude sur le
rôle des laïcs – et au Rapport Dumont – n’a pas résolu la tension entre les mouvements et
l’institution ecclésiale…
Le renouveau catéchétique a stimulé des contributions remarquables de certains diocèses et de
plusieurs instituts, et en particulier chez les Sœurs de l’Assomption de la Sainte-Vierge (SASV –
Nicolet), réputées pour avoir créé la série des Petits du Royaume.
Le renouveau liturgique a certainement été à l’honneur chez les Clercs de Saint-Viateur, qui ont
été particulièrement actifs dans ce champ et celui de la catéchèse.
Le mouvement œcuménique relancé en 1948 a trouvé chez les Jésuites des apôtres qui se sont
lancés dans les relations judéo-chrétiennes et dans le dialogue avec les autres Églises
chrétiennes.
C’est sans doute le renouveau biblique qui a le plus contribué à la relance des activités
éducatives des communautés dans le champ de l’éducation des adultes, dans des réunions de
paroissiens ou dans les cuisines, animant des groupes de partage d’évangile et participant au
développement des mouvements Alpha, Messages, etc.
Les missionnaires québécois en Amérique latine ont largement communié aux percées de la
théologie de la libération et contribué à faire endosser ici l’option pour les pauvres. Dans ce
contexte, la CRC a d’ailleurs créé le Comité de justice sociale et le Comité de priorité dans les
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dons pour marquer l’alliance des religieux avec les priorités des milieux populaires. L’Entraide
missionnaire incarne ce mouvement…
b. Le contexte social
Depuis des lunes, les sœurs avaient agi comme mères des orphelins, éducatrices des
délinquantes, infirmières au chevet des mères célibataires et des jeunes filles qui arrivaient en
ville. Elles se sont laissé interpeller par le contexte social changeant. Des œuvres nouvelles
étaient requises. Un exemple : l’arrivée des immigrants européens après la Deuxième Guerre
mondiale a mené des communautés à développer des services d’accueil; ensuite ce fut pour
accueillir les rescapés des conflits en Ouganda, au Chili et au Salvador qui retrouvaient ici des exmissionnaires prêts à seconder leur intégration à la communauté québécoise. (MIC, SJ, SBC).
Dans le domaine de l’action sociale, le passage de l’assistance à la reconnaissance des droits
(Jean XXIII, Mater et Magistra et Pacem in terris) a suscité des engagements pour la justice
sociale, de sorte qu’on retrouve des religieux dans le champ socio-politique des Opérations
Dignité, de la création du ministère de l’immigration ou le Front commun pour la défense des
personnes assistées sociales. Plusieurs ont participé aux combats menés contre l’apartheid, pour
la paix en Irlande et pour obtenir des changements de régime en Amérique latine. La justice
comme dimension constitutive de la foi (Paul VI) embrasse désormais le respect de la création et
la protection de l’environnement. Nous avançons sous la bannière JPIC (Justice, Paix, Intégrité
de la création), marqueur d’une spiritualité renouvelée.
Après le concile Vatican II, les diocèses se sont réorganisés. Dans ce contexte et celui de la
réforme en éducation, des éducatrices délaissent la responsabilité de leurs propres institutions,
passent au travail pastoral paroissial et diocésain, tandis que d’autres religieux participent à la
pastorale sociale et missionnaire. « Autant les instituts religieux ont été soumis à la critique par
les mouvements sociaux durant les années soixante et soixante-dix, autant ils deviennent, dans
les années quatre-vingt, une ressource appréciée des groupes d’entraide. » (Turcot, p. 270)
Quant au mouvement féministe, il a créé des alliances obligées entre associations féminines et
congrégations religieuses au début et à la fin du XXe siècle. L’historienne Martha Danylewycz a
montré qu’elles se sont unies au sein de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste pour
obtenir, en 1908, l’ouverture de l’École d’enseignement supérieur pour jeunes filles dirigée par
Mère Sainte-Anne-Marie chez les religieuses de la Congrégation de Notre-Dame. La Fédération
allait elle-même dû associer le courant nationaliste et les aspirations féministes encore mal
vues.
En dépit de cette victoire, il fut un temps où les rapports entre institutions religieuses et milieux
syndicaux ne firent pas bon ménage : en milieu hospitalier, des laïques formées et compétentes
se sentaient prêtes à occuper des postes de direction encore réservés à des religieuses. Les
rapports d’autorité entre maîtres et élèves n’ont pas souvent bonne presse au Québec –
pensons à la figure de la « mère supérieure » que le professeur Jean Larose place au rang des
plus détestées.
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Cependant après la réforme de l’éducation et du système de santé, des relations plus
harmonieuses se sont nouées. Depuis l’Année internationale de la femme (1975) jusqu’à la
Marche du Pain et des Roses (1995), s’est développée une Association des Religieuses pour la
Promotion des Femmes (ARPF) – renommée ARDF pour « droits » des femmes. En bref, une
majorité de personnes consacrées ont participé à la mise en question de la place des femmes
dans la société et dans l’Église.
4. Quelques observations pour conclure cet exposé
La Révolution tranquille nous a surpris : au début des années soixante on a vu surgir à Montréal
et à Québec des scolasticats pour former de nombreuses cohortes de religieux, car les autorités
avaient compris qu’il fallait désormais acquérir des formations spécialisées et détenir les
diplômes. En même temps, on allait renforcer l’identité professionnelle de ces nouvelles
générations de religieux. La création du campus Cap-Rouge (région de Québec) et du collège
Marie-Victorin (Région de Montréal) demeure un symbole de ce tournant historique.
Or au même moment, le Gouvernement du Québec lançait la Commission royale d’enquête sur
l’éducation et préparait ensuite la mise en œuvre du Rapport Parent, mais sans aucunement
consulter les directions des communautés engagées dans ce processus (selon Laperle) 2. Des
leaders de communautés visionnaires ont manifestement été pris de court par la modernité qui
menait vers un rôle accru de l’État. Quand on pense que le projet de l’Institut Jésus-Marie (à
Montréal) n’aura duré que dix ans et qu’il avait été organisé à coup de grands sacrifices, on est
en droit de se demander comment les individus membres de ces communautés ont survécu à de
tels renversements de situation.
Comment expliquer que des institutions qui s’étaient ajustées plutôt bien que mal aux
impératifs des nouveaux savoirs et aux aspirations des nouvelles générations, plus
revendicatrices, aient été écartées? Un observateur de la vie consacrée depuis le concile Vatican
II mentionne que
« … à l’instar de l’Église, elle (la vie consacrée) est affectée par les mutations survenues
dans l’industrie, la technologie, l’économie et surtout dans la vie culturelle et sociale. La
vie consacrée est bousculée par la démocratie, qui fait désormais partie de ‘l’air du
temps’, par le pouvoir des médias, la fragilité de l’individu, l’émergence des réseaux
comme nouvelle forme d’organisation sociale, le triomphe de la vitesse, la révolution
digitale et biologique.» (Bocos Merino, p. 138)
Paraphrasant les mots de Khalil Gibran, je dirais ce qui fait notre force fait aussi notre faiblesse.
Issues de la culture de chrétienté, nous essayons de faire le pont avec la culture du XXIe siècle.
2
Bocos Merino signale que le même phénomène des scolasticats a connu un sort semblable dans
plusieurs pays européens dans les années 70 et 80, en raison surtout de la diminution des vocations.
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Tous nos efforts d’adaptation n’ont pas été vains mais la transformation de la culture crée de
telles distances entre les générations qu’il nous est difficile de réussir la rencontre espérée.
Je crois néanmoins que l’apport des communautés religieuses et des personnes consacrées a
laissé des traces. Je ne résiste pas au plaisir de citer les propos d’un fonctionnaire au sujet d’une
sœur de mon Institut qui a travaillé pendant une cinquantaine d’années à l’accueil des
immigrants; ces propos nous autorisent à croire que certains ont perçu le sens de nos
engagements :
Ses racines plongent dans la nappe phréatique de la foi, de la spiritualité et de la
mystique. Ce courant souterrain explique sans doute son dynamisme dans l’action, et
cette merveilleuse fidélité à sa vocation au service des réfugiés. Sa vie n’était qu’une
main tendue vers les nouveaux arrivants, et dont elle qualifiait le goût de survivre et de
revivre comme un hymne à la vie, intarissable source d’inspiration à ses yeux. (Archives
NDBC)
Nous sommes sortis de la crise d’identité de l’après Révolution tranquille, une crise qui s’est
soldée pour plusieurs par la décision de quitter la vie religieuse. Celles et ceux qui sont restés
ont remué les braises du foyer… jeté au feu les bûches des mises en question, des efforts
d’adaptation, et misé sur de nouvelles insertions citoyennes et pastorales. Nous avons cherché à
ranimer les braises d’une spiritualité qui nous a fait vivre. Mais disposons-nous des nouveaux
outils pour transmettre le feu?
Une voix du roman Sépharade d’Éliette Abécassis constate que son peuple n’a « pas su
transmettre la transmission » (Albin Michel, 2009). Ce que nous voulons transmettre, c’est la foi
au Dieu de l’impossible, c’est la charité qui invente les gestes de compassion pour soigner,
guérir et libérer.
Les prochaines communications nous permettront sûrement de recueillir de précieux matériaux
pour allumer des feux nouveaux.
Quelques références
BAUM, Gregory, Le rôle créateur des minorités dans l’Église, D’hier à demain : des voies de
solidarité, L’Entraide missionnaire, Congrès 2008, p. 52-61.
BOCOS MERINO, Aquilino, La vie consacrée depuis Vatican II. Traduit de l’espagnol par Simon
Decloux, sj et revu par Benoît Malvaux, sj, Lessius, La part-Dieu, 2015, 254 p.
CHITTISTER, Joan, O.S.B., Le feu sous les cendres, Montréal, Bellarmin, 1998.
DANYLEWYCZ, Martha, Profession : religieuse. Un choix pour les Québécoises (1840-1920),
Montréal, Boréal, 1988, 247 p.
DUMONT, Micheline, Les religieuses sont-elles féministes?, Montréal, Bellarmin, 1995, 208 p.
7
LAPERLE, Dominique, Entre Concile et Révolution tranquille. Les religieuses au Québec : une
fidélité créatrice, Montréal, MÉDIASPAUL, 2015, 294 p.
LAPERRIÈRE, Guy, Histoire des communautés religieuses au Québec, Montréal, VLB éditeur,
2013, 330 p.
TURCOT, Gisèle, De l’aide à la solidarité : l’actualité des pratiques chrétiennes, Entraide et
associations, sous la direction de Marie-Marthe T. Brault et de Lise Saint-Jean, Institut
Québécois de Recherche sur la Culture, 1990, p. 261-278.
Filmographie (à titre indicatif)
Denise BOMBARDIER, Adieu mes sœurs, Avanti, Radio-Canada 1999 :
http://www.avanticinevideo.com/fr/television/6/317/Adieu_mes_s%C5%93urs.html
François BALCAEN, Marguerite, hier et aujourd’hui (documentaire sur les Sœurs de la Charité),
Productions Rivard :
http://productionsrivard.com/marguerite-hier-et-aujourdhui/
Rodolphe CARON, Pour la cause (documentaire sur les Sœurs de Notre-Dame du Sacré-Cœur au
Nouveau-Brunswick), ONF 2010 :
https://www.onf.ca/film/pour_la_cause
Hélène CHOQUETTE, Les discrètes (documentaire sur les Sœurs de la Providence), Toxa, 2014 :
http://ici.radio-canada.ca/tele/zone-doc/2014-2015/episodes/350662/les-discretes
Lucie LACHAPELLE, Femmes et religieuses…Épouses de Dieu, ONF et Femmes et religieuses
…Ouvrières de Dieu, ONF 1999 :
https://www.onf.ca/film/femmes_et_religieuses_epouses_de_dieu
https://www.onf.ca/film/femmes_et_religieuses_ouvrieres_de_dieu
Ninon LACHAPELLE, Augustines Corps et âme, Les films du Tricycle, 2010 :
http://www.lesfilmsdutricycle.com/fiches/augustines.html
Diane LÉTOURNEAU, Les servantes du bon Dieu (documentaire sur la vie des Petites Soeurs de la
Sainte-Famille), Les Productions Prisma, 1978, 89 min. :
http://femfilm.ca/film_search.php?film=letourneau-servantes&lang=e
Pierre PATRY, Les petites sœurs, Servantes de Jésus-Marie, ONF 1959 :
https://www.onf.ca/film/les_petites_soeurs
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