CITAF 1220
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25ÈME ANNÉE - N° 1220 DU 19 AOUT 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : [email protected] - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC Retombées du limogeage de Bruno Mavungu (Lire en page 4) Les linges sales de l’UDPS lavés dans la rue Un collectif d’avocats de renom pour anéantir les turpitudes d’un député national impénitent (Lire en page 3) Vital Kamerhe a remis à la CENCO sa liste de prisonniers politiques à libérer avant le dialogue (Lire en page 2) Massacres de Beni Lambert Mende : «La RDC est demandeur de la vraie solidarité internationale» (Page 13) Mardi 16 août à Kenge/Kwango Deux Inspecteurs Chef de Pool I (Bandundu) et provincial du Kwilu installés par l’IGTER LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 (Page 16) Le Viseur Qui est qui ? C’est ce qui s’appelle ‘’jouer avec le feu’’. Dans une atmosphère déjà largement délétère où le pays est traversé par des courants contradictoires et une surenchère dangereuse en rapport avec la gestion de la fin du mandat constitutionnel du président de la République en exercice, voilà que des ‘’ étourdis’’ viennent remettre sur le tapis la très sensible question de la nationalité congolaise ! Tout est parti de quelques sorties médiatiques de la communication de la majorité présidentielle qui ont suggéré qu’un homme comme Mwando Nsimba, président du G7, autant d’ailleurs que d’autres de son groupement qui porte la candidature de Moïse Katumbi à la prochaine présidentielle, ne devrait pas, en tant qu’étranger, vu qu’il est Belge de nationalité, s’autoriser à s’immiscer dans les affaires intérieures concernant les Congolais et leur (suite en page 15) NATION Tueries des Kasaïens au Katanga dans les années 90: Steve Mbikayi porte plainte Le député national Steve Mbikayi, chef du Parti du Travail et coordonnateur de la Nouvelle classe politique et sociale / Opposition a déposé, lundi 15 août, une plainte au Parquet général de la République contre les présumés responsables des tueries des Kasaïens dans l’ex-Katanga entre 1993 et 1994. Le président du Parti travailliste estime qu’il faut créer un tribunal spécial pour juger et sanctionner tous ceux qui étaient impliqués dans cette affaire. Il plaide aussi pour l’érection d’un mémorial en hommage aux victimes tombées lors de l’explosion de cette folie humaine. « Il faut que les responsables de ces massacres soient poursuivis, jugés et condamnés », affirme le plaignant. Répondant à ceux qui trouvent suspect que son initiative intervienne en ces moments de grands enjeux politiques et de surenchère, Steve Mbikayi se défend avoir été manipulé, indiquant qu’il a entamé sa démarche voici deux ans. « J’avais déposé une loi qui visait les concernés à l’Assemblée nationale pour sanctionner l’épuration ethnique et le tribalisme. Malheureusement la loi a été bloquée sur le plan de la procédure », précise l’opposant. Steve Mbikayi rappelle les faits qui donnent lieu à sa plainte aujourd’hui: « Après l’élection de M. Etienne Tshisekedi à la Conférence nationale souveraine, il y a eu liesse populaire. Mais, mécontents à l’époque, certains leaders avaient demandé que les Kasaïens soient chassés, battus et tués au Katanga. Il y eut des milliers de morts qui furent enterrés dans la brousse, entre Lubumbashi et Ilebo. La plupart ont laissé leurs biens au Katanga ». Le coordonnateur de la NCPS estime que ces crimes contre l’humanité ne peuvent pas rester impunis et que les commanditaires doivent être poursuivis. Y. M. Le président de l’UNC, qui s’est entretenu avec les évêques de la CENCO à Kinshasa, a présenté sa liste des prisonniers politiques dont il exige la libération, comme un préalable à la tenue du Dialogue. Accom pagné d’une forte délégation des m embres de son parti politique et Alliés, l’ancien président de l’Assemblée Nationale a martelé qu’il ne peut y avoir de dialogue « sans la libération des prisonniers politiques. » Une position saluée par Olivier Kamitatu, président de l’ARC et membre du G7, via son compte Twitter. Vital Kamerhe a, en outre, tenu à réaffirmer son appartenance au Rassemblement, la plate-form e regroupant une large coalition des opposants et dirigée par É tienne Tshisekedi. Mem bre du Rassem bl ement, mais d’accord pour aller au Dialogue, sans devoir perdre davantage de temps en posant la problématique de la recherche d’un aut re facilitateur. Telle semble être la position de V.K. La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) a procédé à plusieurs consultations cette semaine dans le but de trouver de solutions au blocage actuel du processus du Dialogue politique convoqué par le président Joseph Kabila depuis l’année dernière. Les évêques catholiques di- LA CITE AFRICAINE L’UDA Originelle exige une enquête internationale sur les massacres de Beni et une autre, impartiale, sur les incidents sanglants de Tshimbulu Dans un communiqué de presse signé par son secrétaire général, Jean-Martin Mukonkole, l’Union Démocratique Africaine Originelle vient de condamner la poursuite des massacres à Beni et l’Insécurité qui prévaut à Dibaya dans la province du Kasaï Central. S’agissant de la problématique de Beni, l’UDA Originelle réitère sa demande d’une enquête internationale afin de déterminer les responsables dans le commandement de la Brigade Rapide de la Monusco et de l’armée Congolaise, censées assurer la protection de la population dans cette partie du territoire national, ainsi que les auteurs de ses crimes odieux. En ce qui concerne la situation sécuritaire qui prévaut dans la province du Kasaï Central, ce parti politique, membre de la Dynamique, se dit plus que préoccupé par ce qui se passe à Tshimbulu dans le territoire de Dibaya depuis quelques jours. L’UDA dénonce l’usage disproportionné de la puissance publique qui, en plus des tueries, a provoqué un déplacement massif de la population. Ci-après, l’intégralité du communiqué de presse de l’UDA Originelle. ‘’En ce jour, lundi 15 août 2016, le Directoire de l’Union Démocratique Africaine Originelle en réunion extraordinaire a analysé l’actualité politique de l’heure en deux points à l’ordre du jour : 1. La poursuite des massacres à Beni ; 2. L’Insécurité qui prévaut à Dibaya (Kasaï Central). Communiqué de l’Union démocratique africaine originelle 1. Concernant les massacres de Beni 1. L’Union Démocratique Africaine Originelle présente ses condoléances les plus attristées et les plus patriotiques aux familles éprouvées et déplore, une fois de plus, les massacres de plus de 50 personnes dans le territoire de Beni dans la nuit du 13 au 14 août 2016. 2. L’UDA Originelle tient pour responsable le gouvernement congolais, vu son indifférence à considérer de nombreux renseignements lui fournis par la population victime sur les agresseurs, son incapacité à assurer la sécurité de nos compatriotes ainsi que la non tenue de ses engagements dans ce sens, engagement pris par le Président de la République luimême lors de sa visite du 19 décembre 2015 et récemment le 10 août 2016 puisque le forfait a été commis trois jours seulement sent « écouter d’abord » les acteurs politiques, avant de proposer des solutions. Par ailleurs, une grande partie de l’opposition continue de récuser le facilitateur de l’Union A fric aine (UA ), EdemKodjo, qu’elle accuse de « rouler pour le prés ident Kabila ». « Voici ci-dessous la après sa visite dans la région. 3. L’UDA Originelle réitère sa demande d’une enquête internationale afin de déterminer les responsables dans le commandement de la Brigade Rapide de la Monusco et de l’armée Congolaise, sensées assuré la protection de la population dans cette partie du territoire national, ainsi que les auteurs de ses crimes odieux. 2. S’agissant de l’insécurité de Dibaya dans le Kasaï Central 1. L’UDA Originelle est plus que préoccupé par la situation d’insécurité qui prévaut à Tshimbulu dans le territoire de Dibaya depuis quelques jours. 2. L’UDA Originelle dénonce l’usage disproportionné de la puissance publique lequel, en plus des tueries, a provoqué un déplacement massif de la population. 3. L’UDA Originelle exige une enquête impartiale pour établir les responsabilités des uns et des autres face à la contradiction du bilan macabre dressé d’une part par le Gouvernement et d’autre part par la société civile. 4. L’UDA Originelle exige la démission immédiate de toutes les autorités chargées d’assurer la sécurité nationale’’. Ya MAKIESE Vital Kamerhe a remis à la CENCO sa liste de prisonniers politiques à libérer avant le dialogue Page 2 liste des prisonniers politiques que Vital Kamerhe a remise aux évêques». Ya MAKIESE LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 LA CITE AFRICAINE POLITIQUE Un collectif d’avocats de renom pour anéantir les turpitudes d’un député national impénitent Depuis des lustres, Sieur Fabrice Puela, député national élu de Matadi, ne cesse de s’illustrer par un acharnement inexplicable contre la personne de Jacques Mbadu Nsitu, gouverneur de la province du Kongo Central. Il ne se passe pas de semaine sans qu’il ne se lance en des attaques personnelles contre le gouverneur Mbadu, à travers des propos dans la presse ou sur des réseaux sociaux. En fait pour qui suit un peu la marche de cette province, il n’y a à cette conduite de Puela rien de très étonnant. L’homme a agi de même avec tous les gouverneurs qui se sont succédé à la tête de cette province, ces dernières années. Feu Tsasa di Ntumba, Simon Mbatshi Batshia ou Déo Nkusu ont été voués à tour de rôle aux gémonies par cet homme, avec des dénonciations calomnieuses et des affabulations de tous ordres. Il nous est revenu qu’à l’Assemblée nationale même, les présidents Evariste Boshab, d’abord, puis son successeur Aubin Minaku, n’ont jamais laissé de se demander à quelle sorte de Mukongo ils avaient affaire, s’agissant du député Fabrice Puela, cet homme qui, contrairement aux traditions et coutumes Ne Kongo, ne montre aucune considération ni aucun respect pour les aînés, un homme qui a l’injure à la bouche, et qui ne parle des autorités du pays qu’en termes d’insultes et d’insanités. L’homme n’a aucune limite à son impertinence. Combien d’écrits et de propos irrévérencieux n’a-t-il pas déversé jusque contre le président de la République, magistrat suprême du pays ? Si Joseph Kabila n’avait pas le cœur qu’on lui connait pour savoir se mettre au-dessus de la bave du crapaud, il y a long- temps que Sieur Puela Fabrice aurait été mis au frais pour offenses au chef de l’Etat, a commenté un originaire du Kongo central. En ce qui concerne le cas précis du gouverneur actuel du Kongo Central, régulièrement traîné dans la boue par celui que des gens disent être même un membre de sa famille élargie, des proches ont indiqué à la Cité Africaine que Jacques Mbadu a toujours voulu ignorer ce que ce Monsieur débite comme incongruités sur son compte, préférant s’en tenir à la sagesse qui dit qu’il faut ‘’ laisser la bête mourir de son propre venin’’. Mais, apparemment, est venu le temps où ce jacques Mbadu - qui voue une dévotion particulière à la Très Sainte Vierge Marie-, ne voudra plus, quand on le frappe sur la joue gauche, tendre la joue droite. Ne voulant donc plus se contenter de ‘’répondre aux imbéciles par le silence’’, comme recommande un adage, le gouverneur vient donc de s’en remettre à ses avocats pour mettre un terme aux turpitudes de ce député national bien singulier. Qui sème le vent récolte la tempête En dehors de tout ce que Fabrice Puela traine comme ‘’dossiers ’’ contre le gouverneur actuel du Kongo Central, il y a un dossier qui le coince. L’on se rappellera que le nommé Puela avait, il y a quelque temps, fait une dénonciation calomnieuse accusant le gouverneur Jacques Mbadu d’avoir ouvert un compte privé dans une banque de la place où il engloutissait les ressources libérées par la cimenterie de Lukala ‘’CILU’’ au profit de la province. Il avait même déposé une plainte pour détournement auprès du Procureur général de la République. D’après des informations parvenues à notre journal, de source judiciaire, le Procureur général de la République a effectivement instruit ce dossier, avec des enquêtes minutieuses. Et, convoqué à deux reprises par l’office du PGR, d’abord mardi, puis hier jeudi, pour étayer ses accusations, Fabrice Puela commence à fuir la justice. Mardi, alors qu’il se trouvait à Kinshasa où il avait même tenu un point de presse, il avait prétendu être au Kongo Central et n’avoir pas eu l’invitation du Parquet général de la République. Mais, jeudi, bien qu’attendu, l’homme ne s’est pas présenté non plus. Et, mardi précisément, Fabrice Puela, dans un entretien avec la presse, a soulevé un autre dossier à l’encontre du gouverneur Jacques Mbadu au sujet d’un prétendu achat par le gouverneur du Kongo Central de trois immeubles de l’ex-LAC ‘’Lignes Aériennes Congolaises ‘’ en liquidation. Sur ce point, d’aucuns s’interrogent : à supposer même que Jacques Mbadu ait réellement fait une telle transaction, où est-il écrit qu’il est interdit à un gouverneur d’acquérir une propriété ? Et pourquoi devrait-on penser que si un gouverneur achète un bien, l’argent ne peut provenir que d’un détournement des fonds de la sa province ? Si ce Jacques Mbadu était si pauvre au point de ne pouvoir s’acheter une maison, d’où vient le surnom de ‘’Jacques ba moyens’’ que Kinshasa lui a collé, bien avant qu’il ne devienne gouverneur ? Promu aux hautes charges de gouverneur, Jacques ba moyens serait donc devenu subitement pauvre de sorte à ne plus pouvoir s’acheter une propriété ! Fermons cette parenthèse for- mulée par pure hypothèse, car ce n’est pas de cela qu’il s’agit en l’occurrence. Il s’agit en effet que, cette fois-ci, Jacques Mbadu a décidé que la récréation est terminée pour Fabrice Puela. Tous ces dossiers, celui de l’affaire CILU et celui du prétendu achat d’immeubles LAC mis ensemble, vont faire l’objet d’une action judiciaire qu’il initie contre ce député. A cet effet, le gouv. s’est assuré les services d’un collectif de cinq avocats de renom évoluant à la Cour suprême de justice : prof Kaluba Dieudonné, Me Mulenda Franck, Me Tshibangu Ilunga, Me TsasaNzita et Me MwimbaPhebe. Un véritable rouleau compresseur qui va s’occuper de ce député impénitent. Un dossier purement judiciaire et non politique Mercredi, ce collectif a tenu un point de presse où ont été a annoncées les couleurs en trois points. Premièrement, les avocats ont rappelé que le député Puela avait déposé une plainte à l’office du Procureur général de la République au sujet d’un soi-disant compte bancaire privé que le gouverneur Mbadu aurait ouvert pour détourner les recettes provinciales venant de CILU. Contrairement à ce que l’intéressé a fait croire à la presse selon quoi le PGR se serait assis sur ce dossier, ont informé les avocats, la procédure a beaucoup évolué. ‘’La plainte a eu un développement auprès du Parquet général de la République ; dans les jours qui viennent, vous serez informés de la suite’’, a promis le conseil du gouverneur Mbadu. Les avocats ont indiqué que l’affaire était en instruction, qu’ils ne pouvaient pas rentrer dans le fond, et qu’il fallait donc attendre la suite du PGR. Les avocats ont noté que Fabrice Puela est un avocat. A ce titre, il connaît la procédure et la déontologie. Lorsqu’il y a une plainte, et que les choses semblent trainer en longueur, il n’appartient pas à l’avocat d’aller se lamenter à la presse. Le procès est judiciaire et non médiatique. On reste suspendu au travail du PGR. On n’a pas à le suspecter ou le discréditer devant la presse. Deuxièmement, les avocats ont annoncé qu’ils déclenchaient, au nom de leur client Jacques Mbadu, une action en justice contre Fabrice Puela pour imputations dommageables en rapport avec ses affirmations concernant les immeubles de l’ex-LAC. ‘’Il faudra qu’il vienne, devant les instances judiciaires, et non pas à la presse, apporter les preuves de ses affirmations’’, diront les avocats. Troisièmement, le Conseil de Jacques Mbadu a tenu à insister sur le fait qu’il s’agit bien d’une action judiciaire intentée contre Fabrice Puela qui n’a rien à voir avec des considérations politiques. ‘’ C’est une affaire judiciaire et non politique. Nous ne ferons que le judiciaire et rien que le judiciaire’’. Comme pour dire qu’il ne faudra pas qu’après coup, l’on vienne dire que l’on s’acharne contre un opposant. Un homme, Jacques Mbadu, se sent lésé dans sa personne, il veut obtenir réparation par la voie judiciaire. Point-Barre ! Pour la défense de Jacques Mbadu, Fabrice Puela n’échappera pas à la justice. Qui tue par l’épée (de la délation) périt par l’épée (de la justice). J. Mas. www.marierose-kasavubu.net LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 Page 3 POLITIQUE Retombées du limogeage de Bruno Mavungu LA CITE AFRICAINE Les linges sales de l’UDPS lavés dans la rue Au-delà de son ancrage social sur le plan national, l’Udps avait jusqu’ici la solide réputation d’être une blanchisserie politique de premier ordre. Tout acteur politique traînant derrière lui des casseroles souillées par un passage antérieur aux affaires publiques, avait une assurance certaine d’en sortir politiquement blanc comme neige au soleil, après un détour plus ou moins long du côté de la 10ème rue. Et c’est depuis les années 90, à l’époque bénie de la transition Mobutu que la blanchisserie que les machines de la blanchisserie tournent à plein régime. Des acteurs ou des partis politiques comme l’Uféri de Nguz-aKarl-i-Bond et de Gabriel Kyungu wa Kumwanza, le Pdsc de feu Iléo Songo Amba, l’UDI de Léon Kengo wa Dondo ou l’Ucrji de Singa Udju, sont tous passés par là pour se refaire une nouvelle virginité politique, en y laissant leurs habits sales de mobutistes invétérés, et souvent, avant d’abandonner à son propre sort leur bienfaiteur Etienne Tshisekedi, le propriétaire au cœur gros de cette gigantesque usine qui lave plus blanc que nature. Mais comme dans toute usine, les machines vieillissent, et les pièces de rechange souvent arrachées de force, finissent par ne plus résister à l’usure des temps. Et à force de laver les habits sales des autres, l’Udps a laissé s’accumuler au fil des ans son propre linge sale, qui commence aujourd’hui à déborder de l’usine familiale, et à répandre sa puanteur sur la voie publique. Et les derniers clients reçus à l’usine de la 10ème rue ces derniers mois, les caciques du G7 avec pour certains des habits particulière- ment couverts de cambouis, qui pouvaient améliorer l’état général de la blanchisserie, qui du coup, présente désormais des ratés, et crée des embrouilles au sein de la famille. Bruno Mavungu, le Secrétaire médias interposés, un jeune sujet de la famille qui pourrait passer pour son propre fils, à défaut d’être son petit-fils. Un fils qui d’ailleurs avait pris soin auparavant, de lui envoyer une escouade de casseurs, comme pour lui ap- Etienne Tshisekedi et… Général nouvellement démis de l’Udps, souhaitait certainement un arrêt de la blanchisserie pour une révision générale des machines, sans doute effrayé des dommages que ne manqueraient pas d’infliger aux machines l’état des habits des nouveaux venus, dont certains portaient encore des traces de sang d’un pogroom encore frais dans la mémoire collective. Mal lui en a pris. Certains membres de la famille, plus soucieux de rentabilité de l’usine que de sa maintenance, l’on débarqué du conseil d’administration, sans un mot de remerciement pour de si longues années consacrées à la lutte pour le triomphe des idéaux du parti. A la place, tout ce qu’on a trouvé pour lui, c’est de lui souhaiter bon vent, un souhait que lui a d’ailleurs transmis par Une longue histoire de purges A l’Udps, si on connaît sur les bouts des doigts le métier difficile de redonner toute sa blancheur à un vêtement couvert de tâches, on maîtrise aussi l’art de remercier en monnaie de singe les fidèles serviteurs du parti qui pour certains, ont consacré toute leur vie active au combat de la démocratie et de la liberté. Le tort des bannis a souvent été d’avoir commis l’erreur d’émettre un point de vue contraire à celui du noyau restreint commis à la tête de la blanchisserie, mais aussi pour certains moins prudents, de demander des explications sur les comptes du parti, domaine exclu- Révision du fichier électoral Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa, a fixé pour ce samedi, 20 août 2016, la publication du chronogramme des opérations de la Révision du fichier électorale (RFE) pour le reste du pays. Il l’a déclaré mercredi 17 août, à Kinshasa, au cours d’un atelier d’évaluation à mi-parcours du processus d’enrôlement des électeurs. Selon lui, cette opération sera subdivisée en quatre aires. La première comprend les provinces du Haut Katanga, du Haut Lomami, du Sud-Ubangi, de la Mongala, de la Tshuapa et de l’Equateur. La deuxième sphère géographique comprend les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema et de Tanganyika. La Page 4 troisième partie de l’opération s’effectuera dans le Haut Uele, le Bas Uele, l’Ituri, la Tshopo, le Sankuru, le Kasaï Oriental, le Kasaï Central et le Kasaï Lomami. Cette opération sera enfin clôturée dans les provinces de l’Ouest, le Kwilu, le Maï-Ndombe, le Kongo central et Kinshasa, ainsi que la Diaspora. Débutées le 31 juillet dernier, dans la province du Nord-Ubangi, les opérations d’enrôlement des électeurs évoluent normalement, a rassuré, le président de la Commission électorale nationale indépendante. En présence des Membres du Bureau et de l’Assemblée Plénière, le Président de la CENI a indiqué que les 412 Centres d’inscriptions(CI) prévus sont tous Bruxelles, des responsables du parti en tirèrent de substantiels bénéfices, en vendant des cartes de membre à la pelle, parfois jusqu’à 1000 usd. On ne saurait dire jusqu’à quel niveau ce pactole avait profité au parti lui-même. … Bruno Mavungu : une triste séparation prendre à ne pas s’occuper de ce qui ne lui regarde pas. La publication du chronogramme des opérations fixée pour ce samedi 20 août sif d’un cercle privé au sein du conglomérat. Et ce ne sont pas les prétextes qui manquent pour justifier l’exclusion soudaine de ceux qui sont victimes d’une fatwa. Dans le passé, on les accusait de trahison en faveur de la opérationnels et que les statistiques de 133 CI (soit 1/3) recueillis font état de 33.643 électeurs enrôlés. Ce qui dépasse les prévisions qui prévoyaient 20.000 électeurs pour ce 1/3 des CI, fait-il remarquer. Corneille Nangaa a reconnu toutefois, des difficultés rencontrées au cours de cette opération. D’où, la tenue de cet atelier pour évaluer les opérations dans cette province pilote du Nord-Ubangi, afin de permettre d’améliorer la poursuite des opérations dans le reste du pays, a-t-il affirmé. Selon le n° 1 de la Centrale électorale, les statistiques donnent des garanties réelles de la poursuite normale du processus dans le reste du pays. Geneviève MWADI & M. Malongo mouvance mobutiste. Pendant un temps, le motif à la mode fût « l’auto-exclusion », avant que les « pro-kabilistes » ne fassent fureur. Avant Bruno Mavungu, d’autres Secrétaires Généraux de l’Udps passés à la trappe ont été l’objet de la fureur purificatrice du parti, chassés comme des malpropres, certains avec en prime, un passage à tabac réglementaire de la part de quelques « combattants » aux ordres. Adrien Phongo, médecin de son état et combattant de première heure, fût ainsi tabassé devant son épouse et ses enfants après sa défenestration en fanfare. Alexis Mutanda, un ingénieur civil, fût à son tour remercié tambour battant, alors qu’il avait gracieusement fait don au parti d’une concession qui sert de siège à l’Udps sur la 11 ème rue/Limete. Jacquemain Shabani lui, a été publiquement accusé de vulgaire voleur de l’argent du parti, avant d’être voué aux gémonies. A l’Udps, pour les cadres qui ambitionnent de faire carrière dans les hautes sphères du parti, il est conseillé de mettre en sourdine leur instinct de fureteur en matière des finances du parti. Un parti qui proclame haut et fort ne vivre que des cotisations de ses membres. Mais ça, c’est l’évangile officiel du parti qui est prêché aux adhérants de base. Pour les membres du noyau dur, le mystère reste entier. A une époque pas si lointaine, précisément sous la dictature de Mobutu et sous la transition du même nom, la carte de membre de l’Udps valait de l’or en barre pour les nombreux candidats à l’émigration. Des Etats-Unis à la Grande-Bretagne en passant par la France, la Belgique, l’Allemagne ou la Suède, brandir la carte de ce parti était un césame infaillible pour l’obtention d’un titre de séjour ou d’un statut de réfugié politique. A Kinshasa ou sur la place de Mais c’est de Bruxelles aussi qu’a été annoncée dernièrement une plainte déposée par des combattants de la diaspora contre le leader du parti et sa famille biologique, pour dissipation des cotisations des membres de la diaspora dont l’encours seraient d’au moins 300.000 euros. Et voilà aujourd’hui, Bruno Mavungu, le secrétaire général en rupture des bans, parle publiquement de ceux « qui se remplissent leurs poches », et traite ouvertement de « corrompu » certains caciques de la nomenclatura de son désormais ex-parti. Des esprits optimistes pourraient imputer des tels propos à une frustration compréhensible d’un homme fraîchement débarqué de ses responsabilités, mais quand l’intéressé ajoute que « vous avez mangé l’argent d’autrui et vous allez le rembourser », cela devient plus sérieux, puisqu’il fait ici allusion à des dettes (ou à des dons ?) que certains dans son parti auraient contractés sans nécessairement l’aval des organes habilités du parti. Puisque dans sa diatribe, Bruno Mavungu semble au moins sûr d’une chose : « il n’est pas question que le parti paye le pot cassé ». Alors cette question : des dettes ? Oui, mais de quelle hauteur ? Et des dettes pour quoi faire ? Et des dettes contractées auprès de qui et à quelles conditions et remboursables à quelle échéances ? Mais Bruno Mavungu n’est plus là pour nous éclairer plus sur ces questions lancinantes. Il vient de créer son propre parti, et laisse certainement à ses successeurs le soin de nous donner des réponses à ces interrogations. Dommage pour les adeptes de la polémique, que Bruno Mavungu parte si vite, en les laissant sur leur soif. LOLO LUASU B. LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 LA CITE AFRICAINE ECONOMIE COMESA La RDC atteint l’objectif de 370 normes adoptées depuis 2008 Le Comité national de normalisation (CNN) de la République démocratique du Congo vient d’adopter 98 nouvelles normes harmonisées du Marché commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA), et une nouvelle norme nationale, dans le cadre du processus d’intégration du pays dans cette zone économique régionale. Ces normes ont été adoptées à l’issue de la session ordinaire du CNN, tenue du 15 au 16 août derniers à l’hôtel de presse Invest de la RTNC. Elles portent sur cinq secteurs : agroalimentaire (7 normes), électrotechnique (46), textiles et cuirs (34), construction (11), et allumettes (1). Avant d’être adoptées par le CNN, ces normes avaient été examinées et adoptées par six commissions qui avaient réuni, du 10 au 12 août à l’hôtel Invest, environ 160 experts congolais de tous ces domaines. Seules les normes du secteur des bières et boissons sucrées, n’ont pas été adoptées par le CNN. Le rapport de la commission ayant travaillé sur ces produits a été renvoyé à une prochaine session, pour enrichissement et complément d’informations. Améliorations Au cours de cette session, la RD Congo a adopté pour la toute première fois, 34 normes ISO (Organisation internationale de normalisation) dans le secteur des textiles et des cuirs. Il con- gressive dans cette zone économique. « Le souci est d’améliorer la compétitivité des entreprises locales et des produits ‘made in Congo’ à l’échelle sous-régio- Vulgariser et appliquer les nouvelles normes Le CNN a fait quelques recommandations à l’issue de cet atelier, notamment « vulgariser et diffuser les normes ainsi adoptées et en produire les recueils pour leur utilisation par les parties concernées, assurer la formation des parties prenantes en matière de normalisation pour une bonne application des normes, veiller à la stricte application des normes nationales par les parties prenantes, développer et favoriser un système national vient aussi de noter que l’unique norme nationale adoptée dans le secteur des allumettes, porte sur « les exigences en termes de performance, de sécurité et de classification. » La RD Congo totalise ainsi 370 normes harmonisées du COMESA adoptées en normes nationales, atteignant quasiment l’objectif que le pays s’était fixé en 2008, celui de totaliser 371 normes pour son intégration pro- nale, régionale et internationale, de garantir la santé des consommateurs et de bâtir une infrastructure nationale de qualité », avait déclaré le Directeur de cabinet du ministre de l’Industrie, Ephrem Lutete Maketama à l’ouverture des travaux de cet atelier. L’infrastructure nationale de qualité vise, comme objectifs, la contribution au développement de l’industrie nationale et la stimulation du marché à l’exportation, la Modernisation du système des finances publiques Fin du Projet de renforcement des capacités en gouvernance La fin complète et la clôture du Projet de renforcement des capacités de gestion des fonctions de base de l’administration publique (PRC-GAP) va intervenir le 16 septembre prochain. C’est une correspondance adressée par la représentation de la Banque mondiale à Kinshasa aux ministres des Finances et de la Décentralisation qui en fait foi. Ce Projet est le fruit d’un accord de partenariat scellé en 2008 entre le gouvernement congolais et la Banque mondiale. Ses objectifs majeurs étaient d’établir un système des finances publiques et des ressources humanes efficace et transparent au niveau central et des provinces, et de renforcer la mise en œuvre de la réforme de gouvernance avec l’appui au processus de la décentralisation. C’est le Secrétariat national pour le renforcement des capacités, une structure sous-tutelle du ministère du Plan, qui a été chargé de la réalisation de ce projet sur le terrain. A quelques semaines de la fin de ses activités, il se dégage une nette augmentation annuelle des recettes fiscales au niveau provincial avec la mise en place de la chaîne de la dépense. Se- promotion de la protection des consommateurs, l’établissement et l’application des mesures en matière de santé, de sécurité et d’assurance qualité, ainsi que le soutien de la protection de l’environnement. lon les indicateurs de performance du projet, il s’avère qu’au moins 30% des recettes à caractère national ont été transférées régulièrement au niveau des provinces par le gouvernement central et au moins 60% des salaires des fonctionnaires au niveau provincial ont été payés de manière régulière par un système simplifié et automatisé de la paie. Le PRC-GAP avait bénéficié au début de ses activités en 2008 jusqu’en 2012 d’un don IDA de la Banque mondiale de l’ordre de 50 millions de dollars américains. En 2013, un crédit additionnel de 56 millions de la devise américaine lui a été alloué jusqu’à février 2016 pour poursuivre les réformes engagées par le gouvernement en matière de renforcement des systèmes de gestion du secteur public et des finances au niveau central et provincial, dans l’administration publique ainsi qu’à la réforme de la décentralisation. Sur le plan organisationnel, le PRC –GAP a fonctionné sur base de quatre composantes. La première concerne le renforcement des capacités du gouvernement dans le domaine du leadership institutionnel et de la gestion axée sur les résultats. La principale activité ici a consisté en l’organisation des formations pour permettre la transmission du leadership. La deuxième composante est relative au renforcement des capacités des fonctions de base de l’administration publique que sont les finances publiques et la passation des marchés publics. Cette deuxième composante a eu pour but de doter la RDC d’une administration moderne. Pour ce, des formations ont été données dans les domaines des finances publiques, du budget participatif, de la passation des marchés et du suivi des principes de la loi de finances. La troisième composante a visé l’appui aux huit centres de formation par la rénovation des infrastructures, le recours à l’expertise nationale et internationale de haut niveau notamment de la diaspora congolaise. Quant à la dernière composante, elle concerne le renforcement des capacités du SENAREC et établir un système de contrôle de qualité. Le choix de ce service se justifie par le fait qu’il est le guichet unique de renforcement des capacités dans l’administration publique. Muke wa Muke Correspondant particulier LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 d’échange et de communication des normes entre les parties prenantes, ou encore accélérer le processus d’adoption et de promulgation de la loi sur la normalisation et la métrologie…» Il sied de rappeler que cet atelier a été organisé par le ministère congolais de l’Industrie, en collaboration avec l’Unité de gestion et de coordination (UGC) du Projet de mise en œuvre de l’intégration régionale (PMIR/ COMESA) et la Cellule d’appui à l’Ordonnateur national du Fonds européen de développement (COFED). Ce projet est financé par l’Union européenne (10 ème Fonds européen de développement), dans le cadre des Facilités d’ajustement COMESA /Mécanismes d’appui à l’intégration régionale (FAC/MAIR). Geneviève MWADI Organisation des kermesses à Matadi Un fiasco pour les détenteurs des kiosques C’est une aventure que je ne saurai plus tenter. C’est de l’argent perdu. Ces propos sont d’une fillemère qui s’est jetée dans cette aventure relative à ouvrir un kiosque dans une de nombreuses kermesses ouvertes dans la ville de Matadi. Les années antérieures quand l’argent circulait facilement, cette situation ne pouvait pas être vécue comme au jour d’aujourd’hui. La basse conjoncture économique a démontré ses forces devant meme des salariés. Les ténanciers des kiosques sont obligés d’utiliser leurs propres relations pour s’arracher d’éventuels clients. Ces derniers nagent dans une piscine de difficultés ne savent plus faire la folie en jetant l’argent par la fenetre. Les temps sont durs. Aujourd’hui est différent d’hier, a affirmé un cadre de la Dgda qui, par hasard, voulait voir de quoi était la kermesse situé vers le carrefour « 20 Mai » dans la commune de Matadi. C’est réellement du n’importe quoi. Il n’y a rien qui puisse attirer les visiteurs qui y vont avec leurs enfants pendant le week-end. Beaucoup de bruits de musique avec la vente de quelques grillades et la boisson. On ne peut faire semblant de ne pas croire que la période des vaches grasses est déjà passée. C’est la période des vaches maigres. Les initiés ont compris que l’heure n’est plus aux amusements. Les femmes dites 2èmes bureaux sont entrain de broyer du noir. Elles ne sont plus traitées de la même manière comme autrefois. Les hommes jouent à la prudence dans les dépenses. Tout est calculé. Le principe dit Sopeka, c’està-dire sombela na ngai, pesa ngai, kabela ngai n’est plus en vogue par manque des répondants. La preuve est à trouver dans les kermesses qui ont pignon sur rue dans la ville de Matadi. Elles sont en vogue pendant les grandes vacances à la différence de celles qui se tenaient au quartier Safari non loin de la direction provinciale de l’Office des Routes, terrain qui abrite aujourd’hui le Collège de la Sagesse dans la commune de Matadi. Les anciens de la ville de Matadi gardent encore les souvenirs de cette époque où la kermesse de Matadi valait la peine d’être visitée. Même son de cloche avec la « foire » qui s’organisait au terrain Damar. Les différentes sociétés et entreprises de la place y étaient associées. Les visiteurs trouvaient alors leurs comptes en visitant les différents stands des entreprises et sociétés exposantes. Aujourd’hui, c’est de la foutaise. Pas d’attraction. Pas de loisirs sains. C’est les lieux des rendezvous des inciviques non autre ment appelés « kuluna ». O tempore, ô mores. Autres temps, autres mœurs. Le cas est visiblement vécu à travers l’organisation de ces kermesses dont les participants ont travaillé à perte. C’est sûr et certain que certains d’entre eux ne vont plus recommencer. Toutefois, il y a lieu de se poser la question sur ce seront les lendemains dans ce genre d’aventures que les initiés ne pourront plus tenter. L’avenir nous le dira. Et, pourquoi ne pas organiser une foire agricole à Matadi à laquelle on fera participer des paysans avec leurs produits vivriers tels que piments, arachides, haricots, noix de palme, chickwangues, bananes, canne à sucre, patatesdouces, ignames, niébés, poissons d’eaux douces, viandes boucanées, courges, légumes, feuilles de manioc, maïs, cossettes de manioc etc … Une façon, pensonsnous d’encourager la main d’œuvre locale par le paysannat. L.N. Page 5 ECONOMIE Namibie LA CITE AFRICAINE Un téléphone sans fil, sans SIM et sans crédit Le génie créateur africain se libère au-delà de la copie technologique. Un élève namibien de 19 ans vient de fabriquer un prototype de téléphone adapté à sa réalité namibienne. Pour les Afrophobes qui n’ont pas étudié l’histoire de l’Humanité, le continent serait incapable d’élaborer la moindre technologie. L’Afrique serait tout juste bonne à fabriquer ce que d’autres ont conçu, par la magie condescendante de la délocalisation ou par le biais honteux de la contrefaçon. L’Algérie n’a pas revendiqué l’invention des hélicoptères de combat ; elle s’apprête tout de même à en produire, dans une version haut de gamme 100% « made in Algeria », une version destinée même, en grande partie, à l’exportation. Mais quelle fierté y aurait-il à revendiquer les droits d’auteur sur des engins de mort ? Plus glamour est le secteur de la télécommunication. Bien avant la fibre optique ou les communications satellitaires, l’Afri- que, dans ce domaine, pouvait s’enorgueillir de maîtriser la transmission de messages par le bendré. Et a-t-on réellement besoin de s’envoyer des infos à distance, quand la tradition ances- connecté, l’Afrique ne décroche guère du peloton de tête. Il y a plus de 4 ans était lancée, au Congo-Brazzaville, la toute première tablette tactile conçue sur le continent, baptisée L’œil de Glez (GLEZ/JA) trale sait vous téléporter via la foudre et quelques incantations ?… L’Afrique réinvente la technologie Au marathon technologique 2.0., sur un marché déjà bien « W ay-C ». Son inventeur, l’entrepreneur congolais Vérone Mankou, envisageait de la commercialiser dans dix pays d’Afrique de l’Ouest, en Belgique, en France et en Inde. L’Afrique réinvente la techno- logie moderne, parfois en mieux, notamment dans le domaine de la téléphonie mobile. Les grands fabricants occidentaux ne s’adressent guère prioritairement aux pays peu pourvus en électricité. Qu’à cela ne tienne. Au Rwanda, où près de 80% de la population n’a pas accès au courant, un jeune entrepreneur a créé la structure Ared (African Renewable Energy Distributor) qui gère des unités de recharges pour cellulaires fonctionnant à l’énergie solaire. Crowdfunding de proximité Toujours plus fort, après le téléphone sans fil et le téléphone sans réseau électrique, voici venu le téléphone sans carte SIM. Un élève namibien de 19 ans vient de réaliser cet exploit technologique. Autre détail qui a son importance sur un continent où se combinent électrification insuffisante et faible pouvoir d’achat : le cellulaire de Simon Petrus n’a pas besoin de crédit de recharge. Il peut émettre des appels grâce à l’utilisation de fréquences radio. Et comme le multimédia est tendance, il offre également la possibilité de capter une chaîne de télévision locale. Pour fabriquer son téléphone, l’élève ingénieux n’a utilisé que des objets bien anodins, récupérés dans une vie quotidienne assez peu nourrie de technologie sophistiquée : pièces de rechange de téléphone, composants de téléviseur, ampoules et carcasses de chargeurs. Pour l’ensemble de sa démarche – brainstorming et développement du prototype compris -, il n’a dépensé que 146 dollars, somme obtenue par une sorte de crowdfunding de proximité. Pour la suite, quelques partenaires étrangers auraient déjà manifesté leur intérêt pour la capacité d’innovation de Simon Petrus. L’ontils contacté sur son téléphone sans SIM ? JA/CITAF Matadi Les marchés de « bilokos » ont repris de plus belle Le chef-lieu de la province du Kongo Central est réellement une ville portuaire. Il n’y a, donc, pas à le redire. C’est visible avec les installations portuaires et la présence de plusieurs kinois à Matadi pour raisons de dédouanement. D’autres viennent pour acheter des marchandises de leur choix qu’ils vont revendre à Kinshasa et même dans les grands centres de l’ex-province de Bandundu. D’autres vont jusque dans les grands Kasaï. En tout cas, Matadi et Boma bouillonnent. Ces deux villes sont en permanent mouvement avec toutes ces populations flottantes qui viennent et repartent. Des commissionnaires trouvent leur compte dans les petits dividendes qu’ils tirent de ce commerce. Cette race de personnes, elles sont aussi au poste frontalier de Luvu. Les affaires tournent en plein régime. De grâce, il ne faut pas tomber dans le piège des farceurs. Tout de même, ils ne manquent pas dans ce genre de négoces informels. Il y a lieu de souligner que le long de certaines routes de la ville de Matadi sont remplies de marchés des « bilokos ». Ce sont des marchandises de tous genres en provenance de l’étranger qui sont vendus dans ces marchés à ciel ouvert. Toutes ces marchandises de diverses natures et origines sont exposées à même le sol. Les acheteurs sont devant l’embarras du choix. On y trouve des ustensiles de cuisine, des appareils électroménagers, des jouets, des chaussures, des sacs à dos, des Page 6 charriots et vélos pour enfants, des ordinateurs, des postes de télévision « plasma », des fers à repasser, des matelas, des véhicules d’occasion, des bandes-vidéos, etc.. La liste n’est pas exhaustive. En tout cas, on est devant une flopée de marchandises dont les prix sont discutables. Il faut passer sur la route de Kinkanda vers la place « Dorcas » et devant l’ancien bureau de Vodacom, chez Didier Chic tout comme au quartier Ville Haute à la place « Bercy » pour trouver ce que l’on veut acheter. Vers le port au niveau de la direction provinciale de la Dgi, l’ambiance est la même comme partout se négocie la vente de ces marchandises de deuxième main. Au moins, il ne faut pas s’y rendre seul. On doit être accompagné d’un connaisseur pour ne pas être roulé dans la farine quant aux prix d’achat tout comme de la qualité de la marchandise. Tout s’apprête à être vendu parfois aux risques et périls des acheteurs non initiés dans ce genre de marchés. Au niveau de « Bercy », il est exposé des véhicules surtout des voitures et de jeeps. Tout se négocie. Mais, en effet, à l’achat, il faut ouvrir l’œil et le bon pour ne pas être surpris. Du moins, on peut y trouver du bon et du mauvais. C’est selon. Dans la plupart des cas, les personnes qui sont commises à la vente des marchandises ne sont pas les propriétaires. Elles jouent le rôle d’intermédiaires entre l’acheteur et le propriétaire. Ce dernier en dernier ressort est souvent en contact avec son intermédiaire qui le convainc quant à accepter le prix de vente sans que ce dernier ne lui donne la somme réellement payée par l’acheteur. Ces centres de négoce ressemblent visiblement aux marchés de puce comme à Clignancourt à Paris à la différence à Boma et à Matadi, il n’y a pas de vendeurs à la criée. Il se pose une question fondamentale sur la qualité sanitaire des assiettes, des verres, des marmites, des poêles, des cuillères, des fourchettes, des tasses, des bouteilles « thermos », des matelas, des draps, des moquettes, de petites chaises pour enfants, etc.. Cet aspect de choses ne peut pas être négligé. Un coup d’œil sur les friperies à proprement dit des habits et des chaussures usagés intrigue parfois. Des doutes persistent parfois devant ces friperies parfois non confiants de par leur état extérieur. Selon une petite enquête que nous avons menée, un kinois de passage à Matadi avec une certaine arrogance a reconnu que ces biens qu’il vient acheter à Matadi et parfois à Boma pour aller les couler à Kinshasa se vendent facilement comme des cacahuètes. « J’ai un grand nombre de clients qui me passent des commandes pour l’achat de diverses marchandises à Boma et à Matadi. Je sais faire le bon choix pour ne pas perdre de la clientèle. D’ailleurs, c’est ce travail que je fais vivre ma petite famille venue Mbuji-Mayi. J’ai aussi des correspondants à parti de l’Europe avec qui je traite pour l’importance des véhicules, des pièces de rechange et des pneus. » a martelé notre interlocuteur qui n’a pas envie de faire autre chose tant que ce qu’il fait lui apporte ce dont il a besoin. L.N. Des cannettes de boissons en provenance de l’Angola prennent d’assaut des terrasses et bar-dancings Il faut faire le tour de tous les marchés de certains coins du pays pour être réellement impressionnés par la présence des boissons en provenance de la République sœur de l’Angola. Aucun coin du marché où ces boissons tant en bouteilles que dans les cannettes sont invisibles. Comme les populations aiment le snobisme, elles ne trouvent plus rien à boire si ce n’est que la boisson en provenance de la République sœur d’Angola. Tout le monde en raffole ce, compte tenu également de leurs prix. Cette flopée de boissons et des liqueurs ne coûtent pas cher, a dit un consommateur qui est déjà passé au marché transfrontalier de Luvu d’où ces boissons entrent en République Démocratique du Congo pour envahir « brutalement » tous les coins et recoins. Les boissons en cannettes nous permettent de ne pas utiliser des verres et de les avoir en mains même en marchant. C’est – du moins – différent des boissons fabriquées dans notre pays où l’achat dépend et conditionné par des vidanges. Pas de vidanges, pas de boissons, a martelé un revendeur des boissons des sociétés brassicoles de Boma et de Kinshasa dont les noms sont connus de tous les congolais et de toutes les congolaises. Il se pose une question cruciale. Elle est liée à l’envahissement des déchets faits de cannettes et de bouteilles à usage unique. Comme on n’a pas de dispositifs dans le cadre du recyclage des déchets, on ne cessera de parler de l’insalubrité urbanistique. C’est ici qu’il y a lieu de préconiser des dispositifs susceptibles de réduire le taux d’insalubrité urbanistique. La désachétisation est une guerre qui est faite à l’homme en tant qu’à la base de ce phénomène dont les conséquences sont néfastes à l’environnement. L’homme congolais est luimême à la base de sa « propre mort ». Il ne se rend pas compte de l’empoisonnement qu’il provoque en défaveur de son espace vital. Et, finalement, il s’en fait victime. Donc, la mairie de Matadi doit engager la population à apprendre à se débarrasser des emballages en plastique, des cannettes vides et des bouteilles en usage unique. N’est-ce pas à l’homme lui-même de garantir sa propre santé sans chercher à recourir toujours à l’Etat qui n’a pas ce secteur à gérer ? Il faut une certaine dose de bonne conscience morale pour ne pas tomber dans le piège de l’insalubrité qui tue à petits feux. CITAF LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 SPECIAL BENI LA CITE AFRICAINE Massacres de Beni : Emotions et solidarité Les massacres inqualifiables survenus samedi à Beni continuent d’occuper l’actualité. De partout fusent les messages de réprobation, de condamnation ainsi que de compassion et de solidarité envers les familles victimes de cette barbarie qui a fait, selon le bilan actualisé, 51 morts. Mais, mercredi, la ville de Beni a été de nouveau endeuillée, lorsqu’une manifestation pacifique de la population sortie pour exprimer sa colère et exiger la démission du gouvernement face à ces massacres à répétition dans Beni, s’est achevée sur une répression sanglante. A la clé : deux morts, dont un manifestant et un policier tués. Comment peut-on tirer sur des gens qui sortent pour pleurer leurs morts ? L’indignation est à son comble dans l’opinion qui ne comprend pas pourquoi tout ceci arrive et où l’on va aller. Pour autant, le chef de l’Etat, Joseph Kabila, qui séjournait encore dans le Nord-Kivu, a multiplié les rencontres à Goma pour cerner la situation et rechercher les voies et moyens de faire face à ce défi sécuritaire à Beni. Il a réuni à cet effet mardi ,au cheflieu du Nord-Kivu ,le Conseil supérieur de défense qui a rassemblé , autour du président de la République, notamment le Premier ministre Augustin MatataPonyo, le vice-Premier ministre de l’Intérieur, le ministre de la Défense nationale , le chef d’ chef d’état-major général des FARDC et l’inspecteur général de la Police nationale congolaise ainsi que les responsables des services spéciaux. Au sortir de cette réunion, le chef du gouvernement, a été formel. « Les massacres de Beni, c’est un cas de terrorisme. Il faut bien comprendre ce que c’est que le terrorisme. Ce n’est pas seulement en RDC que ce type de massacre se réalise. Contrairement à ce que certains disent, il s’agit de terrorisme». « C’est un mode opératoire exceptionnel. Je pense, comme le chef de l’Etat l’a dit ce matin au cours de la réunion du conseil supérieur de la défense, il faut des modes opératoires exceptionnels parce que nous avons une guerre asymétrique. Ce n’est pas une guerre qui est utilisée dans une académie militaire «, a précisé Augustin Matata. C’est après la réunion du Conseil supérieur de la défense, que le chef de l’Etat a dépêché, le même mardi, à Beni, une délégation composée du Premier ministre MatataPonyo et des membres du conseil de défense à Beni. Il s’agissait pour la délégation d’évaluer la situation sur place et d’étudier tous les voies et moyens pour faire face à cette guerre asymétrique imposée par l’ennemi. Des mesures exceptionnelles préconisées Se déplaçant en voiture ou à pied à travers des pistes en brousse, la délégation du Conseil de défense a visité les différents lieux du massacre survenus le week-end à Beni, notamment à Rwangoma, à Mbelu, le cœur de la zone de massacres. La délégation était entourée d’un important dispositif sécuritaire et guidée par le maire de Beni. Dans son message, à Beni, le Premier ministre Matata a insisté sur le fait qu’il s’agit d’une action terroriste, que c’était une guerre asymétrique. Il a noté en se rendant sur les lieux, que les maisons sont isolées, au milieu de palmeraies de la brousse, avec des pistes, et que la tâche de sécurisation n’était pas aisée pour les forces de sécurité. Le Premier ministre a également insisté sur le fait qu’il était bien envoyé, lui et le Conseil de défense, par le président de la République qui n’avait pas pu se rendre à Beni, mais qu’ils allaient faire évaluation au chef de l’Etat de cette situation exceptionnelle en vue de mesures exceptionnelles . Après les discussions avec les autorités sécuritaires locales, à l’issue de sa visite de quelque trois heures sur le théâtre des événements, le Premier ministre s’est adressé à la foule de centaines de personnes accourues à la mairie de Beni. «Je suis venu vous présenter les condoléances du président de la République Joseph Kabila», a déclaré M. Matata. Il a promis de dépêcher le ministre des Affaires sociales pour «une aide de l’État» aux rescapés. Cette harangue a été quelque peu perturbée par des cris de colère lancés dans la foule. Un manifestant s’est plaint : «Les rebelles ougandais ont cuisiné et mangé allègrement dans le coin avant de passer à l’attaque», alors que «l’alerte avait été donnée suffisamment à temps’’. Il est à noter que le vice-Premier ministre Evariste Boshab a poursuivi son séjour de réconfort auprès des populations de Beni. De nombreuses réactions Le gouvernement de la République a décrété, de lundi à mercredi, trois jours de deuil national au cours desquels les drapeaux ont été mis en berne. Mercredi soir, à Kinshasa, le deuil s’est clôturé par un office religieux, en la Cathédrale du centenaire protestant, à l’initiative du gouverneur de la ville, André Kimbuta. Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, les représentants des corps constitués de la République, ministres, députés nationaux, sénateurs, chefs d’entreprises privées et publiques, de même que des chefs des partis politiques,des fidèles protestants et plusieurs anonymes ont assisté à ce culte organisé en mémoire des victimes des massacres de Beni. Dans son point de presse hebdomadaire, la MONUSCO a , mercredi, réaffirme son soutien sans faille aux FARDC pour déloger les groupes armés qui sèment e la désolation dans cette partie orientale de la RDC. Mais, pourquoi, malgré une forte présence des éléments de la Monusco en appui aux forces nationales, les massacres à Beni se poursuivent-ils ? Que fait la Monusco ? Où sont les drones et la Brigade d’intervention rapide? Que faire maintenant pour faire cesser ces crimes odieux? Toutes ces questions ont été abordées lors de la rencontre avec la presse. « Tous les efforts en cours vise à mettre la pression sur ces groupes négatifs afin de réduire leurs capacités militaires «, a déclaré le Représentant Spécial adjoint de la MONUSCO en RDC, Mamadou Diallo qui a fait observer que la Force de la MONUSCO est engagée à mettre fin à ces mouvements, mais toutefois, expliquera-t-il, il est difficile de les identifier, car ils sont dissimilés dans la population et leur mode opératoire n’est pas stable. « Nous envisageons de mettre en place une approche intégrée en sollicitant l’accompagnement de la société civile, et de tous les acteurs impliqués, pour LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 analyser le mode opérationnel de ce groupe rebelle des ADF «. Au cours de la conférence, la MONUSCO a révélé que les rebelles ont décidé de frapper à Rwangoma notamment, parce que cette contrée de la périphérie de Beni se trouve un peu éloigné de la zone fortement sécurisé par des contingents de la Monusco et des Fardc. Les ADF se sont déguisés en des gardes forestiers pour tromper la vigilance de la population. Dès que l’écho de ces actes inciviques sont parvenus à la Monusco, un déploiement massif a été dépêché pour protéger les civils. Dr Mamadou Diallo estime en outre qu’il faut mobiliser beaucoup de moyens pour les FARDC, car ‘’la sécurisation des Congolais reste d’abord une affaire des FARDC ‘’. Par ailleurs, Mamadou Diallo a, face à la presse, clamé que la solution à cette crise n’est pas que militaire. Selon lui, il faut aussi une forte implication de la population et des organisations de la société civile dans le processus de sape des racines par lesquelles les ADF se ressourcent en personnes, en armes et autres biens vitaux. Se servant de l’image d’un arbre, ce responsable de la Monusco soutient que quand l’on veut en venir à bout d’un arbre géant, il est commun de couper ses racines afin qu’il ne puisse plus avoir accès à ses nutriments. Le temps faisant son effet, la mort s’ensuivra. De leur côté, les ressortissants Nande vivant à Kinshasa ontorganisé un deuil de trois jours dans l’enceinte de la maison communale de Kinshasa, pour pleurer leurs morts. La communauté Nande invite le gouvernement à renforcer le dispositif sécuritaire dans la province du Nord-Kivu, surtout à Beni et dans ses environs. Le gouvernement congolais mis sur la sellette Les familles de plusieurs dizaines de personnes tuées le weekend dans un massacre attribué à des rebelles ougandais dans l’est de la République démocratique du Congo ont enterré leurs défunts sans attendre des obsèques officielles, ont rapporté des responsables locaux. «Les familles ont récupéré lundi les corps des leurs pour les enterrer», a déclaré le maire de Beni Edmond Masumbuko, Dès dimanche, certaines familles avaient refusé de placer les dépouilles mortelles de leurs proches à la morgue, en vue «d’organiser leurs deuils en privé». Ils n’avaient pas voulu que «le gouvernement les enterre alors qu’il ne les avaient pas sécurisés de leur vivant», a déclaré un membre de la coordination de la société civile de Beni. Pris à partie par les opposants, Kinshasa dénonce l’indifférence de la communauté internationale face à «des actes terroristes» perpétrés sur son territoire. «Nous avons l’impression d’être plus ou moins abandonnés à nous-mêmes face à cette menace que nous avons clairement identifiée comme une menace provenant de l’islamisme radical qu’on appelle djihadisme…Ces actes ne diffèrent en rien de ceux signalés notamment au Nigéria, au Mali, au Cameroun ou hors du continent comme en France, en Belgique ou aux Etats-Unis d’Amérique», affirme le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. Ces djihadistes pointés du doigt par Kinshasa, ce sont les rebelles musulmans ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) qui sévissent dans l’est du pays depuis 1995. Ils sont accusés d’être les principaux auteurs des massacres qui endeuillent la région de Beni. Plus de 650 civils tués depuis octobre 2014. Les victimes sont découpées à la machette et leurs maisons sont brûlées. Selon des témoins, personne n’est épargné, y compris les femmes et les enfants. Un vent de révolte commence à se lever à Beni où certains estiment qu’il est grand temps que la population se prenne elle-même en charge pour assurer sa défense. «Nous allons entrer en brousse et nous voulons aller les chercher nous-mêmes. Nous allons couper les arbres pour fouiller les forêts. Parce que tous ceux qui nous aident ici sont en train de montrer leurs limites». Pendant ce temps, un véritable tollé s’élève de l’opposition contre le gouvernement «Des innocents sont massacrés chaque jour et notre gouvernement détourne le regard. L’inaction de nos dirigeants est déplorable, inacceptable»…. «Trop occupés à tenter de s’accrocher illégalement au pouvoir, nos dirigeants en oublient la protection de nos concitoyens» déplore l’opposition Pour le président de l’Union pour la Nation Congolaise, Vital Kamerhe, «l’incapacité manifeste du pouvoir en place à mettre fin à ces massacres qui perdurent, démontre l’impérieuse nécessité de l’alternance démocratique pour créer les conditions requises pour une pacification durable de l’est de la RDC»,. Sur les réseaux sociaux, ces derniers massacres de Beni ont suscité indignation et colère chez les Congolais. CITAF (Lire aussi textes en page 8) Page 7 DOSSIER LA CITE AFRICAINE Massacres de Beni : Emotions et solidarité (suite de la page 7) Interpellation de la Voix des Sans Voix La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) est vivement choquée et consternée par le énième massacre dont la population de Beni, Province du Nord Kivu, a fait l’objet le samedi, 13 août 2016, de la part des hommes assimilés aux rebelles ougandais d’ADF/NALU. En effet, des dizaines de personnes particulièrement des femmes dont certaines enceintes et des hommes ont été cruellement massacrés à l’arme blanche (haches et machettes) par des présumés rebelles ougandais pendant que certains paysans revenaient de leurs champs et les autres se trouvaient dans leurs habitations. Curieusement, ce énième massacre intervient quelques jours après le passage à Beni du Chef de l’Etat, Monsieur Joseph Kabila et ses rencontres avec ses homologues Ougandais et Rwandais, notamment, Présidents Yoweri KagutaMuseveni et Paul Kagame concernant entre autres, les questions sécuritaires et de coopération bilatérale. Tout en reconnaissant les efforts fournis sur terrain par les FARDC et la Monusco pour ramener la paix à l’Est de la RD Congo, la VSV est cependant au regret de constater qu’en dépit de leur forte présence, la population de Beni continue à être massacrée, et ce, au mépris de la dignité humaine et en violation des droits humains et du droit international humanitaire. Après examen de la situation, tout porte à croire que les attaques de Beni bénéficieraient de certaines complicités internes et externes. En outre, les tueries barbares perpétrées à répétition dans le territoire de Beni depuis Octobre 2014 dont le bilan actuel s’élève à plusieurs centaines de morts ne constituent pas moins des actes terroristes tant décriés par la population rd congolaise frisant le crime de guerre et crime contre l’humanité relevant de la compétence de la Cour Pé- nale Internationale (CPI). Sous d’autres cieux, de tels massacres à répétition qu’on peut considérer comme des actes terroristes ont souvent mobilisé le sommet des Etats et amener la Communauté Internationale à s’impliquer effectivement afin de prendre des mesures contraignantes contre les auteurs et les commanditaires. Tout compte fait, la VSV estime que la situation d’insécurité permanente entretenue à Beni devrait figurer parmi les questions prioritaires à l’ordre du jour du dialogue politique national inclusif afin que les forces politiques et sociales y réfléchissent sérieusement en vue de dégager des pistes de solution durables susceptibles de mettre fin aux massacres récurrents pour ramener la paix et réinstaurer l’autorité de l’Etat dans cette partie de la RC Congo. Somme toute, la VSV recommande : Aux autorités rd congolaises de : · Faire montre de plus d’engagement et de détermination en prenant à tous les niveaux (militaires, sécuritaires,…) des mesures qui s’imposent pour mettre fin aux massacres à répétition à Beni. A la Cour Pénale Internationale (CPI) de : · Diligenter une enquête indépendante internationale sur lesdits massacres afin d’en établir les responsabilités et poursuivre les auteurs et commanditaires. A la Communauté Internationale de : · Redoubler des efforts en s’engageant efficacement avec détermination aux côtés de la RD Congo dans l’éradication de ces actes purement terroristes commis contre la population civile à l’Est de la RD Congo en général et à Beni en particulier ; · Recourir au besoin au chapitre VII de la Charte des Nations Unies compte tenu de la gravité de la situation. Fait à Kinshasa, Le 15 août 2016 La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) Communiqué de presse du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la situation en République Démocratique du Congo Les membres du Conseil de Sécurité condamnent avec la dernière énergie les tueries d’au moins 50 civiles le 13 août au village de Rwangoma, province du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), par les membres présumés des Forces Démocratiques Alliées (ADF). Les membres du Conseil de Sécurité ont exprimé leur profonde préoccupation face à la persistance des violences dans cette région, où plus de 700 civiles ont été tués depuis le mois d’octobre 2014. Ils ont souligné la nécessité pour le Gouvernement de la RDC de mener une enquête approfondie et rapide sur ces attaques pour traduire en justice ceux qui les ont perpétrées. Les membres du Conseil de Sécurité ont exhorté le Gouvernement de la RDC à mener d’autres actions militaires, conformément au droit international, le droit humanitaire international et les lois internationales relatives aux droits de l’homme, en vigueur, et avec l’appui de la MONUSCO en conformité avec son mandat, en vue de mettre fin à la menace posée par les ADF et tous les autres groupes armés qui opèrent dans la région. Les membres du Conseil de sécurité ont rappelé que les facteurs déterminants des activités de ces groupes armés sont divers et il n’y a donc pas que la solution militaire au problème des groupes armés, en souli- Page 8 gnant la nécessité des réponses militaires et civiles élargies au problème de ces groupes armés. Les membres du Conseil de Sécurité ont réitéré leur appui à la MONUSCO et ont demandé à toutes les parties de collaborer pleinement avec la Mission et de demeurer engagées à la mise en œuvre totale et objective du mandat de la Mission. 16 août 2016 Condoléances et condamnation de la CENCO 1. Nous avons appris avec grande consternation le massacre perpétré sur la population à Beni dans la nuit du 13 au 14 août 2016. Nous en sommes profondément choqués et attristés. Cette nouvelle tragédie vient remuer la douleur inconsolable des populations des Territoires de Beni et de Lubero victimes de tueries et atrocités à répétition, et plonge tout le peuple congolais dans le deuil. 2. Au nom de son Éminence le Cardinal, de Leurs Excellences les Archevêques et Évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et du mien propre, je m’empresse d’exprimer à Son Excellence Monseigneur Melchisédech SIKULI, Évêque de Butembo-Beni, notre proximité fraternelle et de lui présenter nos condoléances les plus chrétiennes. A travers sa personne, que ce mot de compassion parvienne à toutes les familles en deuil et aux rescapés. 3. En communion avec Sa Sainteté le Pape François, nous dénonçons « ces massacres qui sont perpétrés depuis longtemps dans un silence honteux sans même attirer notre attention «. Nous condamnons sans réserve ces actes ignobles et nous en appelons aux Autorités congolaises, garantes de la sécurité des populations et de leurs biens de faire tout ce qui est dans leur pouvoir pour arrêter ce cycle d’atrocités. En même temps, il leur revient d’initier des actions concrètes pour identifier les auteurs de ces massacres, permettre et faciliter une enquête indépendante et objective. 4. Nous sollicitons l’implication ferme de la MONUSCO et de la Communauté internationale pour contribuer à la recherche d’une solution durable à cette tragédie. 5. Nous recommandons les âmes des victimes de ce massacre infâme au Seigneur Dieu de miséricorde pour qu’il leur accorde le repos éternel. Daigne le Seigneur réconforter tous ceux qui, de près ou de loin, sont affectés par cette nouvelle tuerie. Puisse la sainte Vierge Marie, Notre Dame du bon secours, nous obtenir de Dieu le Père, par le Fils et dans l’EspritSaint, un véritable réconfort et une abondante consolation. Kinshasa, le 16 août 2016 + Marcel UTEMBI TAPA Archevêque de Kisangani Président de la CENCO Le G7 en appelle à la solidarité Le G7 a appris avec frayeur le massacre perpétré la nuit du 13 au 14 août courant dans les environs de la ville de Beni et qui a couté la vie à plus d’une trentaine de congolais. Le G7 condamne énergiquement cet acte odieux et barbare. Il exprime toute sa compassion et présente ses condoléances les plus émues aux familles éprouvées. Tout en appréciant les efforts réalisés et les sacrifices consentis par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ainsi que les troupes de la MONUSCO pour ramener la paix dans cette partie de la République, le G7 déplore, cependant, que ces tueries cycliques depuis plusieurs années, perdurent. C’est pourquoi le G7 demande avec instance au gouvernement de la République de mettre davantage des moyens à la disposition des FARDC et de renforcer sa coopération avec la MONUSCO notamment en créant les conditions favorables à l’engagement de sa brigade spéciale d’intervention dans la région de Beni comme cela a été le cas en Ituri. En ces moments difficiles que traverse notre pays, le G7 invite tous les congolais à la solidarité nationale et les populations locales à apporter tout leur concours aux FARDC ainsi qu’aux troupes de la MONUSCO afin qu’elles mettent définitivement hors d’état de nuire la horde de criminels qui sèment la terreur et la désolation à l’Est de la RDC. Fait à Kinshasa, le 15 Août 2016 Pour le G7 Le Président en exercice Charles MWANDO NSIMBA Déclaration de l’Alternance pour la République en rapport avec le massacre de Beni Dans la nuit du 13 au 14 août 2016, la République Démocratique du Congo vient d’enregistrer des nouvelles pertes en vies humaines dans la Ville de BENI précisément dans les quartiers RWANGOMA et KALAU. Trente-six (36) morts selon le gouvernement Congolais, cinquante-sept (57) morts selon les Organisations de la Société Civile basées sur place à BENI. L’Alternance pour la République, AR en sigle, est indignée de ces scènes macabres qui continuent à endeuiller notre nation, en général, et la population de BENI, en particulier, et condamne avec la plus grande fermeté ses crimes barbares, inhumains, et odieux qui s’apparentent à un génocide à l’endroit de paisibles citoyens. L’Alternance pour la République présente à toutes les familles éprouvées et à l’ensemble du peuple congolais ses condoléances les plus attristées. Au regard de cette situation, l’Alternance pour la République s’étonne que ce énième carnage se soit produit, une fois encore, juste après le passage du Président de la République dans ce coin du pays. L’Alternance pour la République conclut que ces massacres à répétition, démontrent l’incapacité du gouvernement actuel et traduit sa complicité et sa défaillance à remplir sa mission première, celle de garantir la sécurité de personne et de leurs biens sur toute l’étendue du territoire national. L’Alternance pour la République considère que ces crimes odieux touchent à la conscience et à la moralité de l’humanité tout entière et en appelle ainsi à la Communauté tant Nationale qu’Internationale, notamment la Cour Pénale Internationale (CPI) de lancer immédiatement une enquête, au regard de plusieurs rapports déjà documentés, en vue d’identifier les auteurs pour qu’ils répondent de leurs actes devant la justice. L’Alternance pour la République appelle la population Congolaise toute entière à la vigilance et à la mobilisation pour faire échec à l’ennemi de la Nation, en ce moment où tous nos efforts et lutte politique se focalisent pour conserver l’ordre institutionnel. Fait à Kinshasa, le 15 août 2016 POUR LA CONFERENCE DES PRESIDENTS Honorable Franck DIONGO LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 ECHOS DU KONGO CENTRAL LA CITE AFRICAINE Réunion de revitalisation du PPRD/ Kongo Central Une réunion politique axée sur la revitalisation du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a regroupé, samedi à Matadi, autour du président interfédéral de ce parti pour le Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu, les dirigeants des organes de base aux niveaux fédéral, urbain, communal et territorial, rapporte l’ACP. Dans une déclaration lue à l’issue de la réunion, les dirigeants des organes de base se sont engagés à traduire dans les faits la vision politique du Président de la République et initiateur du parti, notamment sa ferme volonté de faire aboutir le processus qui conduira le peuple au dialogue national et inclusif qu’il a convoqué. Ils ont réaffirmé leur détermination de se ranger résolument derrière le secrétaire général du PPRD, Henri Mova Sakanyi, et leur dévouement au président interfédéral du Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu, pour sa ferme détermination de « faire triompher pour la première fois » le kabilisme dans cette province. Ils ont fait part de leur volonté de se déployer dans toute la province, à travers ses villes, territoires, secteurs et groupements, pour aller sensibiliser la population par rapport aux acquis du kabilisme et en vue d’une adhésion massive aux enjeux nationalistes et patriotiques de l’heure comme celui de l’enrôlement des électeurs amorcé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) depuis la province du Nord-Ubangi. La déclaration de l’interfédéral du PPRD/ Kongo Central, lue par le président interfédéral du parti pour les Cataractes, Robert Buenzeyi, souligne le soutien total et indéfectible au Chef de l’Etat et initiateur du parti, Joseph Kabila Kabange, particulièrement en cette période des grands enjeux politiques dans le pays. Matinée politique du PPRD à Boma L’ACP note également que le président interfédéral du parti du Peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD)/ Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu, a regroupé, en fin de semaine dernière à l’hôtel Nkuangila Lele à Boma, les cadres de base de ce parti pour le Bas-Fleuve, Muanda et Boma, en vue de chercher les voies et moyens susceptibles de revitaliser cette formation politique dans cette province. Dans son intervention, M. Jacques Mbadu Nsitu a reconnu la léthargie qui a caractérisé ce parti lors des élections de 2011, avant de relever le manque, à cette même époque, des structures de base du parti, avec comme conséquence l’élection seulement de trois députés du parti. Le président de l’interfédéral a expliqué aux cadres de base les trois piliers clés pour un discours épatant aux élections, notamment la réalisation des œuvres sur le terrain capables de contraindre les discours dégradant des adversaires politiques. Des militants capables de revigorer le parti ont été sélectionnés sur place. Une déclaration finale recommandant un soutient total au Président de la République, Joseph Kabila Kabange, le dévouement au président de l’interfédéral Jacques Mbadu Nsitu dans sa détermination de faire triompher pour la première fois le kabilisme tes au Kongo Central, et la sensibilisation du peuple à se rendre à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour l’enrôlement a sanctionné cette matinée politique de plus de deux heures. 127 prisonniers bénéficient de la dernière mesure de grâce présidentielle à Matadi Cent vingt-sept prisonniers, dont sept hommes sous le drapeau, ont bénéficié de la dernière mesure grâce présidentielle à la prison de camp Molayi à Matadi, a indiqué à la presse le directeur de cette maison de correction au cours de la cérémonie de remise de certificat de libération, selon l’ACP. Huit autres se sont réjouis de la réduction de leur peine, a-t-il ajouté au cours de cette cérémonie présidée par le vice-gouverneur de la province du Kongo Central, Atou Matubuana Nkuluki, en présence du procureur général près la cour d’appel de Matadi. S’adressant au bénéficiaire de cette mesure, le vice-gouverneur Atou Matubuana Nkuluki en explicitant la portée juridique du Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, épris d’amour patriotique et nationaliste, a indiqué que cette mesure d’exception prise en période exceptionnelle que traverse la pays en proie d’une crise politique s’inscrit dans le cadre de la description politique pour la tenue du dialogue national inclusif, voie obligée pour la tenue des élections apaisées, avant de les inviter à ne plus récidiver en commettant les infractions qui les ont conduits en prison, à s’adonner pour leur permettre d’accompagner le Président Joseph Kabila Kabange dans le processus du développement intégral multiforme et multisectoriel de la RDC en exécution de la politique de modernité pour le bien être socio-économique du peuple congolais. Le vice-gouverneur de province les a exhorté à la patience jusqu’à l’aspiration de leur peine, car, a-t-il souligné, ils ne sont pas oubliés, le Chef de l’Etat accorde de leur liberté avant de conclure que la détention en prion n’est qu’un moment de correction pour un changement de comportement. 47 détenus bénéficiaires de la grâce présidentielle à Boma Dans le même contexte, ajoute l’ACP, 47 pensionnaires de la prison centrale de Boma, dont une femme et 46 hommes, ont bénéficié le week-end de la mesure de grâce présidentielle, a indiqué le substitut du procureur de la République près le tribunal de grande instance de Boma, Matungulu Kima Edouard, au terme de cette cérémonie dans l’enceinte de cette maison pénitentiaire de Boma. Les prisonniers graciés sont ceux frappés des infractions de droit commun, tandis que ceux passibles aux infractions de meurtre et association des malfaiteurs, les personnes évadées, accusés pour violence sexuelle, LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 corruption, concussion, assassinat, vol à mains armées, trahison et association des malfaiteurs, attentat à la sureté de l’Etat, crime de guerre, crime contre l’humanité, sont sommés de purger leurs peines, a précisé le substitut Matungulu. Les prisonniers libérés, tout joyeux, brandissaient dans les rues de Boma les documents attestant leur liberté, en signe de remerciements au Président de la République, Joseph Kabila Kabange, et d’engagement à renoncer au mauvais comportement pour ne plus retrouver cette vie dure de la prison centrale de Boma. Marche de remerciements des infirmiers de Seke-Banza au Président Joseph Kabila Les infirmiers du territoire de SekeBanza ont organisé, le week-end à KinzauMvuete, une marche de remerciements au Président de la République, Joseph Kabila Kabange, pour la promulgation de la loi portant création et fonctionnement de l’ordre des infirmiers, a appris l’ACP mardi de source territoriale. Cette marche a connu comme point de chute le bureau du chef de secteur de Bundi, où un message de remerciements au Chef de l’Etat a été remis au représentant de l’autorité locale. Elle a été précédée d’une messe d’action de grâces dite en l’église Saint Sacrement de Kinzau-Mvuete, pendant laquelle les infir- miers du territoire de Seke-Banza ont imploré Dieu Tout-Puissant pour qu’il accorde au Chef de l’Etat sagesse, clairvoyance et longévité afin de conduire la RDC vers des lendemains meilleurs, dans la paix, la concorde et la cohésion nationale. Le nouveau maire de Boma prend officiellement ses fonctions Le nouveau maire de Boma, Mme Annie Matundu Mbambi, a pris ses fonctions lundi au terme de la remise et reprise avec son prédécesseur, Marie-Josée Niongo Nsuami, suspendue par arrêté du gouverneur du Kongo Central, indique l’ACP. Le nouveau maire n’a fait aucune déclaration à la presse à l’issue de la cérémonie de remise et reprise organisée à la mairie de Boma, en présence des membres du conseil urbain de sécurité, du conseiller principal du gouverneur de province en matière juridique, Léon Ngoyi Mbikani, du directeur de cabinet du ministre provincial de l’intérieur, Mbedi ya Kintembedi, et du ministre provincial du budget, Adolphe Sambu Mabiala. Mme Annie Matundu Mbambi a accordé, par la suite, sa première audience aux chefs coutumiers, à qui elle a fait part de sa détermination de travailler avec le personnel trouvé sur place, en tenant compte de leurs compétences et de leur disponibilité à collaborer. Une sélection de Phil. NGOMA Kongo Central Une trentaine de professionnels des médias à l’école du bon comportement aux échéances électorales Quelques jours après une série de réflexions faites dans le cadre de la journée nationale de la presse organisée par le comité sectionnaire de l’Union nationale de la presse du Congo, Unpc/Kongo Central sous la direction de Dieudonné Muaka Dimbi, les professionnels des médias de la province seront, pendant 24 heures, soit le 18 août 2016, à l’école de la bonne conduite dans le cadre de prochains enjeux électoraux. Cette journée déontologique est l’œuvre de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique, Olpa,. Cette organisation indépendante de défense et de promotion de la liberté de presse, basée à Kinshasa, a choisi le Kongo Central pour échanger avec les professionnels des médias locaux sur les enjeux électorales à venir. Cette initiative est louable à plus d’égards. Elle permettra, somme toute, à tous les participants bien sélectionnés a se faire une idée exacte sur ce qu’il y a à faire et à éviter pour ne pas être la proie facile des acteurs et opérateurs politiques. Dans notre pays de jeune démocratie, la presse semble être la cible des acteurs et opérateurs politiques dans le cas où ces derniers ne trouveraient leur compte quand bien même le code d’éthique et déontologie serait bien respecté à la lettre. Le Président provincial de l’Union nationale de la presse du Congo, Unpc/Kongo Central, Dieudonné Muaka Dimbi s’appesantira sur le thème: « Problématique de la liberté de presse au Kongo Central: défis et perspectives d’avenir pour les futures échéances électorales ». Il lui est de- mandé à travers la note signée par JosephAlain Kabongo Mbuyi, Secrétaire exécutif de cette organisation d’apporter sa précieuse contribution à la promotion d’une liberté essentielle qu’est celle de presse. Ce thème, a précisé le n°1 de l’Unpc/ Kongo Central, tombe à pic dans la mesure où les professionnels des médias doivent toujours être sensibilisés sur les comportements à afficher pendant les enjeux électoraux. Mieux vaut prévenir que guérir, a-t-il insisté pour dire que les professionnels des médias ne doivent aller sur ce terrain sans qu’il leur soit rappelé la responsabilité des journalistes. Il sera mis à la disposition des participants la lecture des recommandations et restitution des ateliers sur le renforcement des capacités des avocats et défenseurs judiciaires dans la défense des intérêts des médias et des journalistes, sur le renforcement des capacités des journalistes sur les techniques de surveillance de la liberté d’information, de la table ronde sur la problématique de la liberté de la presse en Rdc et de l’atelier de renforcement des capacités des journalistes sur le traitement de l’information électorale. Deux groupes seront formés pour décortiquer deux sous-thèmes en l’occurrence Médias du Kongo Central face au processus électoral et Collecte de l’information et la sécurité du journaliste et des médias au Kongo Central. Ces travaux seront coulés sous forme des recommandations. LuZolo N’Zeka Page 9 CULTURE Musique : avec Bombino le rock touareg a des ailes Avec le son rock, le beat reggae et l’énergie du tendé d’Azel, Bombino promène sa guitare hypnotique aux quatre coins du monde. Et entraîne les rythmes touaregs vers d’autres horizons. Aujourd’hui, l’homme bleu est drapé d’une tunique verte et d’une écharpe blanche. Avec son look Ce n’est que cinq ans plus tard, en 1997, qu’il peut revenir dans son Niger d’origine et tente de démarrer une carrière de musicien professionnel. Pendant plus d’une décennie, il anime des mariages avec son groupe. Son premier album, Guitars from Agadez, est d’ailleurs en groupe séduit l’un des grands noms de Hollywood : le réalisateur Ron Wyman. Ce dernier part à la recherche de Bombino pour réaliser avec lui Agadez, the Music and the Rebellion, un documentaire qui met en lumière les souffrances des Touaregs. « C’est une rencontre qui a Un discours engagé Dans ses chansons, Bombino parle de paix, d’amour et, toujours avec cet esprit rebelle qui l’anime, s’insurge contre les nouveaux maux du Sahel. Car s’il est aujourd’hui satisfait de la situation politique au Niger, avec la reconduction de Brigi Rafini, premier LA CITE AFRICAINE B I- H E BDO MA DA IR E RECEPISSE N° MIN/CM/ LMO/037/2015 67, Avenue Mont des Arts, Immeubles Golf View : 5ème niveau Immeuble B - Local 5A Kinshasa / Gombe -------------------------------- DIRECTION Directeur de la Publication : L. Masini Ntambu -----------------------------REDACTION Rédacteur en Chef: Lolo Luasu B. Secrétaire de Rédaction : Luc Mabiala Ont collaboré à cette édition: A. Boyena José Bowanza Le Nigérien, actuellement en tournée bonne partie enregistré « à la roots » lors de l’une de ces cérémonies d’épousailles. Mais, en 2007, Bombino est de nouveau contraint à l’exil : de nouvelles tensions apparaissent au Niger et le pouvoir en place semble déterminé à réprimer la rébellion du peuple touareg. Deux de ses musiciens sont exécutés par des militaires. Cette horreur, Bombino ne l’a bien sûr jamais oubliée : « Je pense à eux à chaque fois que je monte sur scène. Je me dis que c’est injuste qu’ils n’aient pas eu Azel, de Bombino (Partisan Records) la chance de profiter avec deur, à mille lieues des dures nous de ce succès », confie-t-il, la gorge serrée. épreuves qu’il a dû traverser. touareg et sa bonhomie, Bombino porte bien le surnom de « gentil homme du désert ». « À l’âge de 12 ans, je chantais déjà dans les mariages, et on m’a appelé ainsi », raconte Omara Moctar, de son vrai nom, sur un ton à la fois empreint de timidité et de ron- Un parcours symbolique Né en 1980 au sein d’un campement touareg, dans les environs d’Agadez, au Niger, celui qui deviendra Bombino a dû suivre sa famille en exil en Algérie lorsqu’il avait 12 ans, après le déclenchement de la rébellion touarègue. Page 10 Une alliance entre le rock et le reggae, ponctuée par les rythmes touaregs Dans ce contexte politique, Bombino, qui s’exile au Burkina Faso, devient un symbole de la lutte touarègue. L’histoire du Benj. Miradi changé ma vie. C’est grâce à lui que nous avons pu enregistrer notre véritable premier album », raconte l’artiste en référence à son opus Agadez, sorti en 2011. Entre-temps, le conflit au Niger a pris fin. Et, début 2010, Bombino est accueilli en héros dans son pays : il donne un concert au pied de la Grande Mosquée d’Agadez devant un public conquis célébrant la fin de la lutte. « Un moment historique, sans doute le plus beau jour de ma vie : pouvoir enfin partager ma musique avec mon peuple, chez moi », se rappelle-t-il. Bombino multiplie les rencontres musicales. Avec Dan Auerbach, guitariste des Blacks Keys, il sort Nomad en 2013. Un deuxième album avec lequel la rock star du Niger écume les scènes du monde entier : de l’Australie aux États-Unis en passant par l’Europe et quelques escales en Afrique. Son aventure continue avecAzel, son dernier opus enregistré dans un studio de Woodstock, dans l’État de New York. « Après mon village d’Agadez, j’ai voulu rendre hommage à la ville avoisinante, Azel », explique-t-il. L’album, qui en mêlant sons rock et reggae dessine un nouveau genre, le touareggae, que ne renie pas Bombino, lui vaut l’estime de la critique. Touareg à occuper la fonction de Premier ministre, il n’en est pas moins affecté de la situation sécuritaire au Sahel. « Pas d’alliance avec les terroristes, pas de feu sortant de la bouche des kalachnikovs », assène-t-il en tamasheq. Pour trouver son inspiration, l’homme a sillonné à Mobylette son Agadez natal, comme un pied de nez à ces moudjahidine qui, dénonce-t-il dans ses chansons, mènent, à bord de leurs pickup, des razzias dans les villages de cette étendue désertique. La sensibilité et la révolte dégagées par le son de Bombino sont communicatives. Sur la scène de Bouregreg à Rabat, où il s’est produit en concert dans le cadre du festival Mawazine, rythmes du monde, en mai, des milliers de Marocains et ressortissants subsahariens ont apprécié le son endiablé de la guitare de Bombino et celui de ses musiciens. « C’est ma première scène au Maroc, et j’espère y revenir très bientôt. C’est toujours très particulier de jouer en Afrique », confie le Nigérien, qui depuis trois ans déjà n’arrête pas de sillonner la planète. D’ici au début du mois d’octobre, il se produira dans plus d’une vingtaine de villes européennes et américaines. Le rock touareg a trouvé son nouvel ambassadeur. JA/CITAF Niclette Masanga Geneviève Mwadi SCE COMMERCIAL Responsable : Ir Philippe Ngoma SCE MESSAGERIE Responsable : César Khonde REPRESENTANTS EN PROVINCES Matadi : Philippine Lunkeba M. Boma : Jean Nonga P.A.O & INFOGRAPHIE Isielumuka de Banza Kimbuku ENCODAGE Geneviève Mwadi IMPRIMERIE MIRAK Impressions Avenue du Livre Kinshasa / Gombe LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 SOCIETE LA CITE AFRICAINE Grâce à RCN Justice et démocratie, JED et SNPP La sécurité sociale et économique des journalistes sera garantie Journaliste en Danger (JED) et Syndicat National des Professionnels de la presse (SNPP) ont organisé du 16 au 17 août 2016, au Cepas, dans la commune de la Gombe, un séminaire-atelier sur la sécurité sociale et économique des journalistes en République Démocratique du Congo. Avec l’appui de RCN Justice et démocratie, pendant deux jours, les professionnels des médias de la République démocratique du Congo réunis au CEPAS, ont réfléchi sur les moyens susceptibles d’assurer leur sécurité sociale et économique. Les patrons d’entreprises de presse et leurs représentants ont, à cette occasion, évoqué quelques lois tant nationales qu’internationales qui régissent la vie professionnelle des journalistes. Des stratégies ont été également proposées pour garantir l’indépendance des journalistes et l’existence des médias forts en RDC. Dans son intervention, le Secrétaire général de JED, Tshivis Tshivuadi, a souligné que si JED s’est longtemps attelé à assurer la protection politique et juridique des journalistes exerçant en RDC, il est plus que temps que les professionnels des médias se focalisent sur les moyens qui pourront leur permettre de jouir d’une bonne sécurité tant sociale qu’économique, pour ne plus rester manipulables surtout en ces moments de vives tensions politiques. Pour sa part, Stanis Nkundiye, Secrétaire général du Syndicat national des Professionnels de la Presse, a exhorté les patrons des entreprises de presse à garantir la sécurité économique et sociale des journalistes qu’ils emploient pour attendre d’eux un rendement conséquent. Il a en outre, convié les professionnels des médias à connaître la loi qui régit leur profession pour être en mesure de défendre leurs droits. Obstacles et suggestions Au cours des échanges, les participants à ces assises ont évoqué un tas d’obstacles qui empêchent les entreprises de presse et les journalistes de prospérer. Ils ont notamment fait allusion au marché de publicité qui échappe de plus en plus aux médias locaux, au profit des médias internationaux, et surtout des gestionnaires des bouquets satellitaires. Par ailleurs, le peu de miettes de l’enveloppe publicitaire est réparti aux entreprises de presse, au prix fixé ou négocié par les annonceurs, réduisant ainsi les recettes de ces médias, contraints parfois à offrir des salaires de misère à leurs employés ou à dégraisser leur personnel. Il y en a même qui ne donnent rien aux journalistes qui exercent régulièrement leur métier. Face à cette situation, Stanis Nkundiye a appelé les patrons de presse et les journalistes à se serrer les coudes pour défendre leurs intérêts communs. Il a ainsi suggéré la mutation des organes de presse en véritable entreprise. L’orateur a, en outre, exhorté les pouvoirs publics à accorder l’aide dans les médias ? Selon Francine Umbalo, Directrice Adjointe de l’Union Congolaise des femmes des médias, le genre signifie la construction socio-historique de les de communication. Aussi, la représentation des femmes et des hommes dans les contenus médiatiques. « En tant qu’outil d’informa- Des participants à l’atelier indirecte à la presse qu’il a toujours promise, sans pouvoir la concrétiser. Avant de convier les journalistes à s’affilier au syndicat de leur corporation pour obtenir la défense de leurs intérêts. Prenant la parole à son tour, Désiré Baere, expert, a proposé des modèles alternatifs de financement des médias. Il s’est inspiré d’une formation assurée récemment par Didier Mumengi, l’ancien ministre congolais de la Communication et Presse. Sur ce, il a recommandé des plaidoyers auprès des instances publiques, notamment le Premier ministre qui, par un décret, pourrait accélérer la mise en place des mesures d’aide indirecte à la presse. Ces plaidoyers doivent aussi continuer à être menées auprès de deux chambres du Parlement pour adopter le projet de loi révisé portant sur le secteur des médias. « La presse pourrait ainsi tirer profit des abonnements auprès des institutions publiques, d’un régime d’allègement fiscal qui lui permettrait d’importer, moyennant exonération, des matériels de production. L’occasion serait aussi propice pour créer des magasins hors taxes où les journalistes détenteurs d’une carte de presse légale pourraient s’équiper à moindre frais », a-t-il suggéré. Et d’ajouter que, l’Etat a l’obligation non seulement d’accorder l’aide indirecte à la presse, mais aussi de défendre la liberté de la presse. L’UCOFEM et le genre dans les médias Pourquoi l’intégration de genre la différence des sexes. C’est pourquoi le genre dans les médias implique la représentation des femmes et des hommes dans les entreprises et organisations des médias, y compris les éco- tion, les médias sont aussi un outil de sensibilisation », a-t-elle fait savoir. C’est pourquoi, les sujets relatifs aux femmes et à l’égalité de genre devraient figurer parmi les sujets traités dans les médias. Image des femmes dans les médias Francine Umbalo précise que la situation actuelle démontre qu’il y a une lenteur dans l’amélioration de l’image de la femme dans les médias. Elles sont sous représentées. « Le pourcentage tourne autour de 20% d’experts féminins contre 80% d’experts masculins. Et les publicités présentent souvent des femmes dont les rôles sont réduits… », at-elle démontré. Pour améliorer l’image de la femme dans les médias, l’UCOFEM recommande la mise en œuvre des programmes de cours « genre et médias », dans l’enseignement de base en communication et en journalisme ; des programmes de formation sur les questions de genre aux organes de presse ; travailler avec les médias sur les questions de genre ; mobiliser les médias autour des débats et échanges dans l’application du genre via les médias et les TIC ; informer et former les consommateurs avisés, capables de faire des critiques constructives sur la prise en compte du genre. Il s’agit également de proposer des amendements des codes et des lois existants pour les rendre plus respectifs en matière du genre. « Les journalistes doivent être solidaires », c’est aussi l’une des recommandations faites à l’issue de ces assises. Geneviève MWADI & M. Malongo Vaccination contre la fièvre jaune MSF soutient la RDC dans sa campagne Près de 10,5 millions de personnes seront vaccinées durant 10 jours, à partir du 17 août 2016. Médecins Sans Frontières (MSF) mobilise des ressources considérables pour soutenir les autorités congolaises dans cette campagne de vaccination de grande ampleur contre la fièvre jaune. C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse de cette organisation, signé par Francine Kongolo, Rédactrice de la communication opérationnelle. A en croire la source, MSF organise le travail de 100 équipes de 16 personnes dans trois zones de santé de Kinshasa. 58 expatriés et 103 travailleurs congolais de MSF seront en charge de mener cette campagne visant à vacciner 760 000 personnes, soit 10% de la population cible dans la capitale qui est de 7,5 millions de personnes. Afin de répondre à ce défi, MSF a dépêché des personnes originaires de 19 pays étrangers et redéployé des dizaines d’employés congolais qui travaillent dans des projets réguliers à tra- LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 vers le pays. 1700 employés du ministère de la Santé congolais travailleront de concert avec MSF dans ces trois zones de santé, notamment les infirmières qui feront les piqures de vaccins. « Une vaccination à si grande échelle présente de nombreux défis logistiques, tels que la gestion de 70 véhicules circulant dans des quartiers très peuplés, la bonne gestion de la chaîne de froid par les équipes qui, chaque jour, doivent renouveler 4000 accumulateurs et glacières dans différents endroits », indique le communiqué. Selon Axelle Ronsse, coordinatrice d’urgence pour MSF, Compte tenu du fait que le vaccin est très efficace et présente une innocuité total, cette campagne est une mesure essentielle pour limiter la propagation de l’épidémie, mais la vigilance s’impose encore pour les mois à venir. Il sied de rappeler que MSF est présente depuis le début de l’épidémie en RDC et travaille actuellement à Kinshasa et dans la province de Kwango, près de la frontière avec l’Angola. Elle a déjà vacciné toute la population de la ville de Matadi (370 000 personnes) en soutien au ministère de la Santé congolais. Entre les vaccinations de Matadi et de Kinshasa, l’organisation a engagé 2,4 millions d’euros pour vacciner environ un million de Congolais contre le virus mortel. Par ailleurs, MSF prend en charge les cas suspects et confirmés de fièvre jaune, et organise les activités de lutte anti-vectorielle pour essayer de réduire la population de moustiques, porteuse du virus de la fièvre jaune. D’après l’OMS, depuis le début de l’épidémie en janvier en Afrique centrale, 879 cas ont été confirmés en Angola ainsi que 119 décès, la RDC a confirmé 74 cas qui se sont soldés par 16 décès. La fièvre jaune est incurable et le seul traitement envisageable consiste à alléger les symptômes. Elle tue entre 15 et 50% des personnes qui développent la forme sévère de la maladie. La vaccination est le meilleur moyen de prévention contre la maladie. Geneviève MWADI Page 11 SOCIETE LA CITE AFRICAINE Commissaire superieur principal Israel Kantu Bakulu: l’homme qu’il faut pour le Commissariat urbain de Boma Toute autorité vient de Dieu, dit-on, et celle du Commissaire Supérieur principal Israël Kantu Bakulu ne fait pas exception, son parcours au sein de la police nationale congolaise en témoigne, à travers les multiples renouvellements de confiance qu’il ne cesse de mériter auprès de sa hiérarchie. Le dernier en date, s’est concrétisé par l’acte décisionnel du commissariat général de la police nationale congolaise portant Numero038/PNC/CG/ COMDT/2015 plaçant le commissaire principal Israël Kantu Bakulu à la tête du commissariat urbain de Boma, après des loyaux services rendus dans l’actuel province d’Ituri, jadis district. police commissariat urbain de Boma, le bilan s’avère incontestablement positif. Tenez commissaire Supérieur Principal Israël Kantu Bakulu de main de Maitre et ayant dans sa conscience professionnelle, d’une manière per- que la ville de Boma connait une croissance démographique sans précédent et ne dispose d’aucun marché central pouvant abriter un nombre significatif des marchands. La non existence de ce marché à Boma, occasionne au manente, l’article 182,183 de la constitution qui prône la sécurisation des personnes et de leurs biens, il n’a aménagé aucun effort pour endiguer le fléau « Kuluna » à Boma et ceci à la satisfaction des autorités politico administratives et différentes couches de la population Bomatracienne. Outre le phénomène « Kuluna » en voie d’éradication, il n’est un secret pour personne, niveau de la place Dumbi, un afflux des vendeurs et vendeuses sur la chaussée où ils étalent leurs produits alimentaires et autres, avec comme conséquence: Obstruction de la chaussée entrainant ainsi des embouteillages et accident, sabotage des principes élémentaires de salubrité en étalant les produits vivriers à même le sol, exposant ainsi la population à des maladies des mains sale. Commandant Commissaire urbain Israel Kanku Pendant que l’ancien district d’Ituri pleurait le départ de son vaillant numéro 1 de la police, le commissariat urbain de Boma s’est senti revivifier par le sang nouveau, jeune, dynamique, perspicace, que le commissaire général venait d’inoculer dans ses veines à travers le commissaire supérieur principal Israël Kantu Bakulu, c’était le 27octobre 2015 jour de la prise du commandement. Après dix mois de prestation comme responsable officiel de la Apprpoche Dimitra de la FAO Les maraichers de Tshangu en formation sur l’auto prise en charge Il s’est ouvert le mercredi 17 août 2016, l’atelier de lancement de l’approche Dimitra de la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) dans la commune de la Gombe. Ce sont une trentaine des maraichers du site de Tshangu qui sont en formation sur l’auto prise en charge. Pendant trois jours les participants vont échanger sur les problèmes d’ordre socio-économique et culturel notamment l’assainissement du milieu, l’insécurité alimentaire, l’augmentation des revenus, le chômage des jeunes… Au bout des échanges, ils devront être capables de résoudre à l’avenir les problèmes qui se présenteront avec leurs propres moyens, sans attendre l’intervention de l’autorité publique, a indiqué l’ingénieur Jean-Marie Bondjembo, coordonateur provincial du Service National des Coopératives et des Organisations paysannes au Ministère Provincial de l’agriculture et du Développement Rural (SNCOOP).Ils devraient également en mesure de mettre en place de petites initiatives en rapport avec leur profession avec leurs efforts person- Page 12 nels. L’ingénieur Bondjembo indique avoir éprouvé une grande joie lorsque dernièrement en visite au site de Masina, il a trouvé un groupe des maraichers en train d’ériger une digue afin d’empêcher les eaux de la rivière de se déverser sur leur site, en effet. Ils se sont organisés en achetant des sacs qu’ils ont remplis de sable pour barrer la route. Le club d’écoute Dimitra de la FAO comprend des groupes de femmes, d’hommes ou des jeunes qui décident de s’auto-organiser pour agir ensemble sur leur propre environnement. Ils se réunissent régulièrement pour discuter des problèmes auxquels ils sont butés dans leur vie quotidienne, pour prendre des décisions et passer à l’action afin de les résoudre. Il existe déjà plus de 1300 Dimitra club en Afrique subsaharienne, impliquant environ 30 000 femmes et hommes. La FAO utilise ces clubs en soutien à ses objectifs stratégiques, en particulier celui concernant la réduction de la pauvreté en appuyant l’autonomisation des populations rurales, de renforcer les Ce qui fut décevant, est que cette situation a perdurée, le temps que la police existe à Boma. Les six prédécesseurs du commissaire supérieur principal Israël Kanku Bakulu n’ont pas pu faire preuve d’imagination créatrice, à l’instar de l’homme providence, pour neutraliser cette situation qui indisposait les Bomatraciennes, de passage à ce milieu. Aujourd’hui, les usagers de la route libérés et la population fréquentant le marché Dumbi se voit protéger de certaines maladies dues à l’insalubrité. Cette logique de la salubrité, le commandant Commissaire Urbain Boma l’a démontré en assainissant son Etat major où l’on y constate le renouvellement de la peinture, la réfection des latrines, le nettoyage régulier des cachots, leu de détention des présumés criminels. Sachant que l’acheminement des criminels vers le lieu de détention, ainsi que les interventions, exigent la mobilité, le patron de la police commissariat urbain de Boma, a fait de la réparation charroi automobile, son cheval de bataille, à tel enseigne que les deux véhicules dont dispose le commissariat urbain, sont toujours prêt à répondre aux différents S.O.S de la population Bomatracienne et de ses environs Pour mener à bon port les différentes opérations dans les milieux criminogènes, le policier qu’est l’acteur principal doit être physiquement apte et convaincu de cette réalité, commissaire supérieur principal Israël Kanku Bakulu a ravivé la mutuelle de santé qui regorge présentement en son sein un Médecin digne de ce nom et qui fait la fierté de toute la famille policière. Que dire encore de plus, de ce jeune talentueux, rassembleur, leader de la police commissariat urbain de Boma, qui a pu mettre en confiance, les officiers, sous officiers et Eléments sous ses ordres, en se préoccupant avec les moyens disponibles, de leur situation sociale et pourquoi pas judiciaire. De ce qui précède, voila comment le meneur de la police commissariat urbain de Boma, s’est façonné une image de marque auprès de la population, bénéficiaire de ses stratégies de protection et auprès de ses éléments, qui la prouve à travers leur discipline automatique. Il n’a plus à s’étonner quant tous disent que Commissaire Supérieur Principal Israël Kantu Bakulu « L’HOMME QU’IL FAUT POUR LE COMMISSARIAT URBAIN DE BOMA ». Bonne chance Commissaire Supérieur Principal. Jean NONGA Hôpital du Cinquantenaire organisations paysannes formelles et informelles ainsi que la gouvernance locale. Ils renforcent les capacités de leurs membres, les capacités d’analyses et de synthèse, d’écoute et d’expression, que la capacité d’action collective et de mise en réseau avec d’autres clubs, communauté et acteurs de développement. L’approche améliore la confiance en soi des membres et contribue à accroître les pouvoirs socio-économiques et politiques des femmes et des hommes. Ce club a huit caractéristiques essentielles: l’accès à l’information et à la communication, un mécanisme tourné vers l’action, l’autonomie et l’appropriation, la participation, la prise en compte du genre et l’égalité hommes-femmes, la mise en réseau, la collaboration avec les radios communautaires, l’accompagnement de FAO-Dimitra. Cet atelier de lancement s’inscrit dans le cadre du programme « femmes et hommes, progressons ensemble » mis en œuvre par la FAO et cofinancé par l’Union Européenne et l’UNICEF. Niclette MASANGA Les cordons ne s’accordent toujours pas entre l’employeur et les employés Situé le long de l’avenue du 24 novembre non loin de la base logistique du camp KOKOLO, l’hôpital du Cinquantenaire affiche tous les jours son manque d’harmonie entre la direction et les employés. Tous les jours qui passent, les passagers qui utilisent cette voie publique constatent un attroupement à la porte del’hôpital. Il s’agit bel et bien d’un arrêt de travail qui persiste depuis près d’un mois. Interrogé à ce sujet un travailleur de cet hôpital raconte qu’il y a de cela fait maintenant un mois qu’ils sont chassés du travail suite aux revendications faites pour réclamer leurs droits. Et manifestement, les employeurs congolais n’aiment pas entendre parler de la revendication de la part des droits des travailleurs. Ils sont plus intéressés aux rendements de leurs employés notamment en prolongeant les heures du travail. Les employés sont obligés d’accepter les salaires qui leur sont proposés ou plutôt imposés même si ils ne satisfont pas au besoin de ces derniers. Au rythme où vont les choses,les employés éjectés risquent de perdre définitivement leur emploi.Ceux qui doivent les remplacer sont en train de se préparer. L’employeur n’a que l’embarras du choix. Une commission a déjà fait le tour au ministère du travail et de la prévoyance social où elle a rencontré le ministre W ILLY MAKIASHI pour tenter de trouver une solution sur cette question. La réponse se fait attendre comme on attend le retour de JESUS-CHRIST par les chrétiens. En tout cas les yeux des travailleur sont tournées le ciel pour voir d’où viendra leur secours… Grace NSIMBA DISUEKAMU Stagiaire LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 DOCUMENT LA CITE AFRICAINE Point de presse du ministre de la Communication et medias du 18 août 2016 Mesdames et Messieurs de la presse, Le peuple congolais choqué et meurtri par les massacres perpétrés dans la périphérie de la ville de Beni par un groupe de terroristes chassés de leurs repaires de Mwalika et Naduyi le samedi 13 août 2016 vient de lever le deuil national de trois jours décrété par le Gouvernement de la République sur instruction de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat. Le Gouvernement tient à réitérer ses condoléances attristées aux familles et aux proches des victimes et à l’ensemble de la population du territoire de Beni, un territoire qui souffre le martyre depuis de trop longues années du fait de ces bandes criminelles venues de l’étranger. Le Gouvernement rend hommage à la solidarité exprimée par les différentes couches de la population congolaise dans toutes nos provinces et se félicite de la compassion et de la dignité de la majorité des hommes et des femmes de ce pays dans cette épreuve, une de plus, une de trop pour le grand Nord Est de la RDC qui n’a que trop souffert de la cruauté des hordes barbares sans foi ni lois depuis le milieu des années ‘90. Il tient à réaffirmer, aujourd’hui plus que jamais, sa ferme détermination à faire monter en puissance nos forces de défense et de sécurité pour éradiquer de manière définitive les groupes terroristes auteurs de tels actes d’une barbarie qu’aucune cause ne peut justifier. C’est dans cette optique que le Premier Ministre a effectué une visite mardi à Beni à l’issue d’une importante réunion du Conseil supérieur de la Défense convoqué à Goma par Monsieur le Président de la République. Le but de cette visite était certes de marquer la solidarité de l’ensemble du pays à l’égard des victimes de l’activisme des terroristes dans la région, mais il s’agissait surtout d’inspecter le dispositif mis en place au regard du nouveau modus operandi des criminels qui, d’actions de type conventionnel que nos vaillantes Forces de défense et de sécurité ont sérieusement mis à mal, sont passés à des formes dites asymétriques d’agression qui nécessitent une réponse d’un autre type susceptible de sécuriser coûte que coûte cette partie du territoire national. L’exploitation des documents saisis dans les trois places fortes de ce groupe criminel, Meidna, Malwika et Naduyi, capturés et détruites par nos FARDC ainsi que les interrogatoires des éléments capturés n’est pas encore terminée. Elle a permis d’ores et déjà à nos services de retracer de la manière suivante son évolution historique. D’une opposition armée traditionnelle au régime ougandais du Président Museveni expatriée en République du Zaïre qu’ils étaient en 1995, c’est-àdire deux ans avant l’anéantissement de la deuxième République du défunt président Mobutu (1997), l’ADF-NALU s’est substantiellement transformée et est devenue à ce jour une véritable internationale terroriste à caractère islamiste radical. Ce constat se dégage de la composition multinationale de ses unités combattantes ont été trouvés non seulement des sujets ougandais des premiers jours, mais aussi des Somaliens, des Tanzaniens, des Kenyans, des Rwandais, des Ethiopiens et aussi des Congolais de RDC. C’est manifestement en pleine mission de recrutement en Tanzanie que Jamil Mukulu, le leader du mouvement a été arrêté en Tanzanie avant d’être extradé vers l’Ouganda, son pays d’origine où il va bientôt passer en jugement. Le processus de radicalisation des éléments des recrus a, selon les renseignements recueillis, bénéficié de l’appui des Shebab somaliens. C’est à l’instigation de ces derniers que les bandes des miliciens ADF mises en déroute par les offensives des FARDC se sont converties à l’asymétrie : - asymétrie au plan des moyens d’attaque par le recours à des moyens banals comme des machettes, des haches ou des gourdins disponibles en tous lieux et ne pouvant pas à priori susciter la suspicion des forces de défense et de sécurité dans cette zone agricole ; - asymétrie aux plans tactique et stratégique et du choix des cibles par la renonciation à affronter les FARDC pour s’attaquer à des paisi- bles populations dans des hameaux isolés sélectionnés en fonction de leur éloignement par rapport aux casernes des forces de défense et de sécurité ou en déplacement à destination ou au retour des fermes et des champs dans l’espoir de briser la solidarité entre les technostructures de l’Etat et les dites populations qui pourrait accélérer leur neutralisation définitive. À l’instar de tous les autres pays de la planète victimes du terrorisme international de groupes islamistes radicalisés, et ils sont fort nombreux, la République Démocratique du Congo, notre pays, est demandeur d’une solidarité internationale digne de ce nom. Une solidarité effective, non condescendante et susceptible d’accroitre ses propres capacités opérationnelles, ce qui n’est malheureusement pas le cas jusqu’à présent. Il n’est pas juste que le gouvernement congolais et ses forces de défense et de sécurité soient à cet égard obligées pratiquement de se contorsionner littéralement pour disposer des moyens militaires de faire face à cette menace et ce, en dépit de l’appui de la Monusco qui est encore loin d’être à la hauteur d’un défi de cet ampleur. La levée de l’embargo sur les armes serait un signal fort qui marquerait la reconnaissance de la communauté internationale quant à la nécessité d’accorder à la RDC le même statut que les autres pays qui sont dans le collimateur de ce fléau. Le Gouvernement apprécie à sa juste valeur la compassion exprimée par le Pape François qui a saisi l’opportunité de la solennité de l’Assomption pour dénoncer depuis le Vatican le silence de la communauté internationale face aux actes terroristes à répétition qui ne cessent de d’endeuiller le territoire de Beni. Cette consolation symbolique du Souverain Pontife nous va droit au cœur même si elle n’est pas, comme on peut s’en douter, de nature à fournir aux forces de défense et de sécurité de RDC les moyens idoines pour mener à bonne fin leurs tâches de sécurisation de l’ensemble du territoire national. C’est le lieu pour le Gouvernement de la République de questionner certaines attitudes et habitudes adoptées par quelques uns de nos compatriotes face à ce véritable défi existentiel et qui frisent l’indécence. En effet, en plus de polémiques stériles, ces concitoyens semblent se délecter de cette tragédie qui assaille notre peuple au Kivu et tentent même d’en tirer une sorte de dividende politicienne. Pour eux, cette insécurité chronique du grand Nord n’est qu’une banale opportunité comme une autre pour régler des comptes partisans, intenter des procès sans fondement, stigmatiser et culpabiliser les institutions établies ainsi que les forces de défense et de sécurité de notre pays, faisant de la sorte le jeu d’un ennemi, le terrorisme, contre lequel le bon sens et l’humanité appellent à une union sacrée. Face aux multiples meurtres de sang-froid d’innocents compatriotes à Beni, plutôt que d’appeler au sursaut patriotique et à la constitution d’un front républicain dans le cadre de la solidarité nationale comme cela se passe sous d’autres cieux en pareil cas, quelques membres d’une certaine société civile et leurs mentors politiciens inciviques n’y ont vu que l’occasion de se jeter à bras raccourcis sur les institutions nationales à travers des allégations cyniques dictées par leurs intérêts mesquins. On a vu un élu se permettre de rameuter la population de Butembo pour la conduire vers Beni vers la scène des crimes commis dernièrement prétendument pour y exprimer leur colère comme. Les autorités locales ne pouvaient en aucune manière laisser ainsi envahir une scène de crime dans laquelle ne sont généralement admis que les enquêteurs et on se peut se demander si ce qui motivait les initiateurs de ces actes irrationnels n’était pas de brouiller les pistes et de rendre difficiles les enquêtes et la traque en cours. Les efforts des autorités de préserver ainsi le site de commission des crimes que nous déplorons ont été sérieusement malmenés par ces inciviques et on a déploré une nouvelle victime touchée mortellement par une balle perdue après que les soit-disant manifestant eurent tué un policier à coups de pierres. Ces manifestants ont en outre lynché un malade mental de LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 Beni qu’ils avaient pris pour un combattant ADF et blessés sept personnes. Comme quoi, il est préférable de laisser les technostructures de l’Etat faire leur travail au lieu de chercher à instaurer l’anarchie de la justice dite « populaire ». En tout état de cause, et malgré ces tentatives de sabotage dont on connaîtra bientôt le fin mot, les forces de défense et de sécurité continuent la traque des terroristes et au moment où nous parlons, 80 éléments ADF ont déjà été capturés et sont gardés dans la prison centrale de Kangwanyi à Beni. Parmi eux, beaucoup de sujets ougandais mais aussi des Tanzaniens et quelques Rwandais et Congolais. À Butembo un imam a été pris en flagrant délit de recrutement de jeunes pour le groupe terroriste et a été arrêté. Un certain nombre d’articles lus sur les médias, de postings affichés sur les réseaux sociaux et de déclarations entendues dans les ondes audiovisuelles sont symptomatiques de cet état d’esprit. Après les ignobles massacres de Beni, on a vu déferler des appels à la démission des plus hautes autorités du pays assimilées on ne sait trop sur quelle base aux terroristes auteurs de ces massacres lorsqu’elles ne sont pas carrément présentées contre toute logique rationnelle comme des planificateurs-promoteurs ou commanditaires desdits massacres. On se souvient que lors des affrontements entre les forces de l’ordre et la milice du hors-la-loi du chef Mpandi Kamwina Nsapu le vendredi 12 août 2016 à Tshimbulu au KasaïCentral qui ont coûté la vie à 19 compatriotes dont 11 policiers, les mêmes sources avaient rué sur les brancards pour faire de la récupération, brocarder la Police nationale et prendre pratiquement fait et cause pour les criminels au profit desquels ils ont invoqué les droits de l’homme comme si les autres victimes notamment les policiers tués par ces miliciens dans l’accomplissement de leur mission n’étaient pas des humains et n’avaient pas de droits. Les propos tenus par un activiste des droits de l’homme dans ces circonstances témoignent de cette espèce de schizophrénie qui voudrait que les criminels soient encensés et que les forces de l’ordre qui font usage de la légitime défense soient vilipendées. Avec un ton martial, cet activiste avait dénoncé et fustigé ‘’l’usage de la force par la riposte disproportionnée par le gouvernement rdcongolais» dans son analyse de ces événements qui s’étaient soldés par la mort de 8 miliciens et 11 policiers, de sorte qu’on est en droit de se demander de quel coté se situait la « disproportion ». Aucun mot de compassion à l’endroit de 11 policiers qu’il s’est plutôt empressé de qualifier de «bourreaux’’. Ce qui ressemble étrangement à un remake des propos déjà entendus au sujet de l’opération Likofi. Dans une certaine presse qui ne s’embarrasse plus des principes déontologiques, on s’est plu à étaler des images très choquantes contraires au respect dû aux morts et dont on sait maintenant qu’elles n’ont rien à voir avec les événements en question, et à y superposer des «unes» délibérément malveillantes qui ne vont ni dans le sens du renforcement de la cohésion nationale, ni dans celui de la culture de la paix dans notre pays. D’autres compatriotes s’amusent à alimenter la psychose à travers une logorrhée sémantique belliqueuse. Pendant que le peuple congolais pleure et enterre ses morts à Beni et à Kananga, un quarteron de politiciens en mal de visibilité n’a pas trouvé mieux que de diffuser aux quatre vents des déclarations incendiaires mêlant provocations, défis et menaces. Lundi 15 août, un tabloïd Kinois n’a pas hésité à relayer à sa « une » la déclaration du responsable d’une plate-forme de l’opposition affirmant le plus sérieusement du monde qu’en cas de non convocation du corps électoral le 19 septembre prochain, lui et ses amis exigeraient la démission et l’arrestation du staff de la CENI. On peut se demander si cette terminologie martiale ne participe pas d’une intention délibérée de mise à mort de la République surtout lorsque la même déclaration fourre-tout va jusqu’à contester une décision souveraine de non prorogation d’un visa en faveur d’un individu ressortissant étranger par les services congolais de l’immigration ou pire à remettre en cause les prérogatives de la Cour Constitutionnelle, flagellée pour avoir prononcé un arrêt en interprétation de la Loi fondamentale ou du Chef de l’Etat à qui il est tout simplement dénié le droit de prendre la décision de rétablir des relations diplomatiques normales avec un Etat voisin conformément à ses prérogatives constitutionnelles au motif que son mandat arrive bientôt à son terme. De telles pratiques sont inadmissibles lorsqu’on proclame dans le même temps sa foi en l’avènement d’un État de droit démocratique. Cette façon de dire une chose et son contraire revient en fait à se moquer du peuple de ce pays. Dialogue : Raison d’Etat Aujourd’hui, beaucoup plus qu’hier, le dialogue national inclusif suggéré par le Président de la République comme un lieu de rupture avec tout ce qui compromet la fiablilité et le caractère pacifique de nos cycles électoraux et qui entache ceux-ci de violences inqualifiables a fini par arracher l’assentiment de tous les Congolais de bonne foi. Force est de constater qu’il existe une conspiration contre ce seul schéma rationnel de sortie de crise. Des adeptes du chaos s’activent depuis quelques mois pour empêcher par tous les moyens possibles les Congolais de régler leurs différends grâce à la thérapeutique pacifique du dialogue. Ce projet diabolique vise à laisser pourrir la situation jusqu’à ce que les clans adverses, n’ayant pas su arrondir à temps les angles, puissent s’affronter dans un bain de sang que des forces politiques dépourvues de scrupules rêvent de ramasser le pouvoir suprême dans les décombres du chaos ainsi occasionné. Si l’on considère les gigantesques manifestations de l’opposition et de la majorité à la fin du mois de juillet passé, on peut aisément se faire une idée du carnage qui pourrait survenir si les partisans des deux camps venaient à en découdre. En réalité, les Congolais qui pensent comme le gouvernement qu’une mort de plus pour les ambitions politiques démesurées des uns et des autres est une mort de trop sont plus que majoritaires. Endeuillé depuis près de deux décennies, notre peuple à travers la quasi-totalité de ses composantes a fait le choix d’épargner à la nation de nouveaux épisodes macabres en souscrivant au dialogue politique national inclusif. Il est regrettable de constater que certains acteurs parmi les plus célèbres s’autorisent à marcher à reculons en crachant sur ledit dialogue qu’ils étaient les premiers à présenter comme l’unique solution aux problèmes des élections qui se profilent à l’horizon. Beaucoup avaient du mal à comprendre le rétropédalage d’une icône de l’opposition, qui nous avait jusqu’ici habitués à respecter mordicus ses engagements, par rapport à tout le bien du dialogue qu’il répétait à qui voulait l’entendre. Depuis la semaine dernière, la presse d’investigation nous a gratifiés des révélations scabreuses sur un pacte contre nature entre ce leader pourtant partisan de la non-violence et les promoteurs du schéma du chaos dont la majorité des Congolais se détournent. Quoi qu’il en soit, nous continuons à croire que tous les Congolais qui aiment réellement leur pays vont se rallier à cette solution idéale finir et prioriser l’intérêt supérieur de la nation qui rime avec le dialogue politique national inclusif, surtout après les bons offices de la communauté internationale, de la société civile, de la CENCO. Je vais terminer cette communication par une citation que je voudrais, au nom du Gouvernement dédier aux fétichistes des dates ; une citation tirée des enseignements de la sagesse africaine telle que rappelée par le grand leader sud africain Nelson Mandela d’heureuse mémoire: « Si vous ne pouvez pas courir, marcher, si vous ne pouvez pas marcher, rampez mais avancez » vers la paix, la concorde sans lesquels il n’y a point de développement possible. Lambert MENDE OMALANGA Ministre de la Communication et Médias, Porte-parole du Gouvernement Page 13 NATION Kongo Central LA CITE AFRICAINE L'Interfédéral du PPRD/Kongo Central redynamise les cadres de base à Boma Les cadres de base du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie PPRD du Bas Fleuve, Boma, et Muanda se sont retrouvés dernièrement autour de leur président interfédéral, Jacques Mbadu Nsitu se sont à l'hôtel Nkuangila Lele pour chercher les voies et moyens de revitaliser ce mouvement politique dans la province du Kongo central. Lors de cette rencontre de vérité, Jacques Mbadu Nsitu a démontré les faiblesses de son parti lors des élections de 2011, méconnaissable dans le Kongo Central pour avoir donné un score faible et triste aux élections présidentielles pour le compte du chef de l'Etat, Joseph Kabila et pour avoir bénéficié de trois députés seulement. Cette situation, a poursuivi Jacques Mbadu, réside au manque des structures de base du parti et l'absence de discours à prononcer devant la population de Boma et du Kongo central en général. Pour cette raison, dans le but de revitaliser le parti cher à Jo- Page 14 seph Kabila Kabange à Boma, Muanda et au Bas-Fleuve, Jacques Mbadu Nsitu a donné aux cadres de base trois piliers, clef de la réussite pour un discours persuasif aux populations. Le premier pilier pour le président interfédéral du Kongo Central est la présence des œuvres à présenter au peuple électeur. Ces œuvres permettront de contraindre les discours dégradant des adversaires politiques. Le deuxième pilier est la mise en œuvre d'une politique de communication capable de transmettre au peuple les œuvres produites par le parti, et enfin la sélection des ressources humaines devant conduire cette communication. Cette rencontre des cadres de base du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie a été sanctionnée par une déclaration finale recommandant aux militants un soutient total au président de la république, Joseph Kabila Kabange, dévouement à Jacques Mbadu Nsitu dans sa détermina- tion de faire triompher pour la première fois les Kabilistes au Kongo central avant de sensibiliser la population de Boma, du BasFleuve et de la cité côtière de Muanda de se faire enrôler massivement à la commission nationale électorale indépendante (CENI) et enfin de porter leur soutien au dialogue inclusif pour des élections démocratique, libre et transparente. Concrètement, le président interfédéral du Kongo Central, Jacques Mbadu avait raison de convoquer cette rencontre des cadres de base du PPRD compte tenu du silence de certains animateurs de ce parti dans la ville de Boma où personne ne pouvait lever la tête pour dire un mot au sujet de ce parti au pouvoir. Une léthargie totale avait élu domicile dans le fonctionnement du PPRD à Boma par manque de perspicacité dans le chef des cadres de ce parti à Boma. Cette rencontre de Boma qui a abouti à la sélection des membres capables de revitaliser le parti dans cette province et le soutien musclé de l'interfédéral, Jacques Mbadu, nous croyons que le PPRD pourra reprendre sa force et surtout gagner plus des membres possible dans cette province, et pourquoi pas rafler plus des sièges aux prochaines élections qui pointent à l'horizon, a relevé un cadre de base du Bas-Fleuve à l'issu de cette rencontre de plus de deux heures. URB MNK Une grâce présidentielle à 47 détenus de la prison centrale de Boma La prison centrale de Boma a connu une réduction énorme de ses effectifs avec la sortie le week-end dernier de 47 pensionnaires de cette prison dont une femme et 46 hommes bénéficiaires d'une mesure de grâce présidentielle, a indiqué le substitut du procureur de la république, près le tribunal de grande instance de Boma, Matungulu Kima Edouard au terme d'un appel nominal de remise du document attestant leur liberté dans l'enceinte de cette maison pénitentiaire de Boma. lence sexuelle, corruption, concussion, assassinat, vol à mains armées, trahison et association des malfaiteurs, attentat à la sureté de l'Etat, crime de guerre, crime contre l'humanité, les inculpés sont sommé de purger leurs peines, a précisé le substitut Matungulu. Les prisonniers bénéficiaires de cette mesure de grâce ont manifesté leur joie à travers la cité scandant des cris de triomphe et de remerciement au magistrat suprême, le président de la république démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila Kabange. Les uns ont déclaré avoir renoncé au mal compte tenu des difficultés vécu entre les quatre murs de la prison, tandis que pour les autres la prison n'est qu'une maison de passage inévitable suite au manque d'emploi. Cette deuxième position laisse croire à certains magistrats que la bonne volonté du président de la république de gracier les prisonniers est tombée sur des têtes brulées. Toutefois, la grâce est Sortie des prisonniers à Boma grâce pour celui qui la prend comme grâce et que fouler au pied Le substitut du procureur de la républiune telle occasion est une malédiction. La que près le tribunal de grande instance de prison centrale de Boma a connue plusieurs Boma, Matungulu s'est servi de deux ordoncas d'évasions cette année 2016. La prenances pour exécuter cette libération. Il s'agit mière évasion de 12 détenus date du 8 juin de l'ordonnance numéro 16/066 et celle nu2016, tandis que la seconde de 26 détenus méro 16/017 du 2 juillet 2016 concernant ress'est produite neuf jours après. Au total pour pectivement la libération des femmes, les le seul moi de juin de l'année encours 38 personnes vivant avec handicap, les personprisonniers se sont évadés en pleine journes âgées de 65 ans et celles âgées de née en dépit de la présence de la garde. moins de 30 ans. La seconde ordonnance La dégradation avancée des infrastrucporte mesure collective de grâce sur la peine tures de cette maison pénitentiaire historià exécuter. Le substitut Matungulu a, à cette que de Boma mérite l'attention des tenants occasion explicité à la presse, les différendu pouvoir public et des organismes intertes infractions considérées pour cette menationaux afin de songer à la réhabilitation sure de grâce présidentielle du 2 juillet 2016. totale de cette prison sinon songer à sa ferToutes les infractions des droits communs meture et transférer les occupants au chefont été considérées par ces ordonnances, lieu de la province, Matadi. A dire vraie la pritandis que celles de meurtre et association son de Boma est réservé aux volontaires. des malfaiteurs, les personnes évadées, vioURB MKN LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 LA CITE AFRICAINE Le Viseur Jeux Olympiques Rio 2016 L’espoir de la RDC s’est envolé à la 31è Olympiade Qui est qui ? (suite de la page 1) Etat. Ulcéré, Mwando Nsimba, grand gouverneur de province pendant la deuxième République, plusieurs fois ministre du gouvernement de la République, député national élu, et, jusqu’il y a peu, 2ème vice-président de l’Assemblée nationale de l’actuelle législature, est monté au filet pour smasher. Il explique, tout en brandissant l’acte consulaire délivré à cet effet par l’ambassade de Belgique à Kinshasa, avoir renoncé depuis le 1er juin 2007 à la nationalité belge. Mais, incisif et vicieux, il assène : ‘’Ne vous arrêtez pas en si bon chemin. Allez chercher aussi ailleurs. Il faut que la recherche des personnalités ayant double nationalité continue et que tout le monde en fasse autant, jusqu’au niveau-là », appuyant son propos d’un signe de la main au-dessus de sa tête. Patatras ! Voilà donc que se ranime un débat que l’on croyait avoir déjà progressé ces dernières années dans le sens d’assouplir la disposition constitutionnelle de l’article 10 qui stipule : ‘’ la nationalité congolaise est une et exclusive, et ne peut être détenue concurremment avec une autre’’. Quand on est Congolais, on ne peut pas avoir une autre nationalité. Et si on acquiert une autre nationalité, on cesse du coup d’être Congolais. Du coup, sur les réseaux sociaux, c’est la boite de Pandore ouverte ! Cela va dans tous les sens. La polémique bat son plein, assaisonnée de toutes les vilenies, les extrapolations et les imputations les plus infamantes déversées à l’endroit des institutions du pays et de leurs animateurs, du plus grand au plus petit. Pour l’histoire, cette question de nationalité était, tout au début, limitée surtout dans les Kivu, sujets à des tiraillements entre communautés, du fait des vagues historiques successives des populations rwandaises chez nous. Elle n’est devenue une affaire de sensibilité vraiment nationale que lors de la Conférence nationale souveraine. On y vit en effet des délégués, surtout ressortissant des Kivu, se faire exclure du forum national entre Congolais, sous motif de nationalité douteuse. Le problème prit ensuite une tournure dramatique lors du déclenchement de la guerre de l’AFDL(1996), le président Mobutu ayant donné à comprendre aux Congolais que le pays était victime d’une invasion des Rwandais. L’on se souvient encore, à cette époque-là, de l’institution populaire d’une sorte de délit de faciès à Kinshasa et dans certaines villes du pays où l’on traqua des personnes à morphologie nilotique, désignées comme étant des Rwandais. La tragédie prit une autre ampleur avec la guerre dite ‘’d’agression’’ (août 1998), quand M’Zee décréta que la guerre serait longue et populaire et devait retourner d’où elle était venue. On se rappelle qu’un ministre congolais des Affaires étrangères se vit même délivrer, en avril 2000, un mandat d’arrêt international de la part d’un juge d’instruction belge l’accusant de crimes contre l’humanité, atteinte à la vie, et autres persécutions, pour avoir, dans des discours incendiaires, évoqué ‘’l’éradication des microbes’’ en parlant de la résistance à opposer à l’invasion rwandaise. Après une certaine accalmie, l’on va de nouveau parler de la congolité lors de l’élection de 2006, la campagne de Jean Pierre Bemba Gombo, ayant été agrémentée sous les airs de ‘’ Azalimwanaya Congo’’, avec les sousentendus que cela charriait. Puis, au début de la législature 20062011, la question de la double nationalité fut portée le plus officiellement qui soit au débat de l’Assemblée nationale par le député José Makila,lequel demandait que soient débusqués tous les étrangers qui squattent les institutions du pays, en commençant par épurer le Parlement. Les discussions chaudes et passionnées entre députés se termineront sur un moratoire de 3 mois. En réalité, cette question sera purement et simplement envoyée dans les oubliettes, compte tenu de sa complexité et de sa délicatesse. Alors, quand l’on voit des gens monter aujourd’hui au créneau pour raviver les passions et achever d’empoisonner un climat politique et social déjà très tendu, il y a de quoi se demander si certains de nos politiques ont de la suite dans les idées. A moins de faire exprès pour justement provoquer un maelstrom non maitrisable. Au demeurant, dans ce monde globalisé, il paraît minable et mesquin de vouloir se recroqueviller dans des sectarismes identitaires qui ne feraient que tirer nos pays par le bas. Le monde actuel se construit par l’apport de toutes les énergies et de toutes les bonnes volontés. Le seul critère qui vaille vraiment pour s’identifier chez nous, c’est avoir la passion pour ce pays, c’est avoir l’âme congolaise. Le reste n’est qu’anecdotique et subalterne. Dans ce pays où nombre de nos familles ne vivent plus que des apports de parents et enfants de la diaspora,lesquels injectent mensuellement des millions de dollars à l’économie de notre pays, qui a intérêt à savoir si ces pourvoyeurs d’aide sont entre-temps devenus Belges ou Français et qu’ils ne seraient de ce fait plus des Congolais ? Dans ce pays où l’équipe nationale de football est constituée en grande partie de binationaux, qui pourrait bouder le plaisir que ces enfants offrent à notre pays et à son peuple sous le prétexte qu’ils seraient devenus des Suisses ou des Anglais et qu’ils ne seraient plus des Congolais? On veut exhumer le dossier de savoir qui est Congolais et qui ne l’est pas ? De grâce, ne réveillez pas le chat qui dort. Mantha L. SPORTS L’espoir de voir la République Démocratique du Congo glaner sa première médaille olympique à la 31è olympiade Rio de Janeiro 2016 reposait sur l’athlète de taekwondo Rosa KelekuLukusa. Cette dernière a fait son entrée en lice dans la compétition le mercredi 17 août dans la catégorie de -49 kg/dames. Malheureusement, en dépit d’une farouche résistance, elle est tombée en 1/8 de finale face à la Mexicaine AileneItzelManjarrezBastidas, plus expérimentée. Score de la rencontre 9 contre 5. Désavantagée par l’allonge de son adversaire 1,71 m contre 1,63 m, la RD Congolaise Rosa Keleku a su opposer sa vivacité et son savoir-faire. Au 1er round, Rosa Keleku était menée 3-1. Son adversaire l’avait touchée à la tête grâce à un coup de pied retourné. En taekwondo cela vaut 3 points. Au 2è round, Rosa Keleku rivalisa d’ardeur face à son adversaire mais celle-ci maintient son avantage au score grâce à son expérience. Au 3è et dernier round, Rosa se lance à fond et inquiète davantage la Mexicaine qui parvient néanmoins à réussir à l’atteindre une fois de plus à la tête. Ce qui lui a valu 3 points supplémentaires. Au décompte final, la Mexicaine remporte la partie 9 points contre 5 à Rosa qui n’avait pas démérité. Rosa Keleku Lukusa Dans un autre combat de la même catégorie, la Cap Verdienne Maria que Rosa Keleku avait battue en finale 3-2 à Agadir au Maroc et qui lui avait donné le visa des Jeux Olympiques Rio de Janeiro 2016, est tombée quant à elle face à une Thaïlandaise. Cette dernière est du reste championne du monde et d’Asie en titre, a fait prévaloir sa suprématie sur le tatami. Pour revenir aux chances de la RDC de glaner une médaille à Rio, elles sont désormais nulles. Au décompte, il ne reste plus qu’un seul athlète Dieu Merci Makrobondo qui va compétir le 21 août au Marathon qui va marquer la clôture de la 31è olympiade. Et quand l’on se réfère à l’expérience des Kenyans, Ethiopiens, Erythréens et autres, le rd congolais n’a pratiquement aucune chance. Et la RDC va une fois de plus rentrer avec un 0 médaille olympique. Cet énième échec de la RDC, s’il faut être logique et honnête, est la résultante de la politique injuste instaurée laquelle consiste à ne financer que 4 disciplines sportives : football, cyclisme, handball et taekwondo. Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. ‘’On ne récolte que ce que l’on a semé’’. Cet état des choses doit interpeller le gouvernement congolais appelé à changer de politique. BOYENA En prévision des échéances futures L’AS V.Club et le DCMP renouvellent leur effectif des joueurs Les prochains jours s’annoncent palpitants pour les compétitions tant locales qu’internationales pour les équipes rd congolaises de l’AS V. Club et le DCMP. Ambitieuses de réussir une brillante saison 2016-2017, les deux vieilles équipes de la capitale ont renouvelé leur effectif des joueurs avec l’arrivée des joueurs étrangers en leur sein. *AS V. Club présente ses joueurs à son public Ça y est. Comme prévu, l’Association Sportive Vita Club de Kinshasa a procédé à la présentation des nouvelles recrues pour la saison sportive 2016-2017, non pas le mardi 16 août comme initialement prévu mais le mercredi 17 Août dans un Stade Tata Raphaël archicomble. Les supporters vert noirs étaient venus des quatre coins de la ville de Kinshasa pour participer à cet évènement marquant l’ouverture de la saison chez les BanaMbongo de la capitale, tous parés aux couleurs vert, noir et jaunes. L’on a noté la présence des supporters, des LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016 dirigeants, des membres du staff technique et des joueurs. Ce beau monde a tenu à honorer l’image de l’AS V. Club. L’ambiance a été de grande fête et les supporters de V. Club ont pu voir de leurs propres yeux, l’armada des joueurs qui défendront les couleurs de leur équipe aussi bien au championnat de la Ligue Nationale de Football qu’à la campagne africaine, plus précisément à la ligue des champions de la CAF. Parmi les joueurs présentés, pour les nouveaux, il s’agit de : Tibolia, gardien de but ancien de V. Club mais trans- fuge de Lupopo, l’international Junior Bahometo transfuge de LUPOPO, l’attaquant Mbaka transfuge de SangaBalende, Eddy Ngoy transfuge de Shark FC, l’international Yannick Bangala transfuge de DCMP, le burkinabé gardien de but Daouda Diakité, le défendeur central Equato-Guinéen Franscico Obama Ondo, le malien Sidibe Oumar, l’attaquant Rwandais Ernest Sugira, le camerounais AtoubaAmaneYaziz, le botswanais OnkabetseMakgantal (absent à la céré- monie) et le Swazilandais Félix (absent à la cérémonie). Quant aux anciens, il s’agit de : gardien Landu Makiesse, gardien Lukoko, défenseur MabeleBawaka, défenseur Padou Bompunga, défenseur MakwekweReddy, défenseur Joyce Lomalisa, NgondaGloddy, milieu Ikanga, Nelson Munganga milieu défensif, LusadisuBasisilua milieu, le milieu Idrissa Traoré, l’attaquant Alongo, l’attaquant Etekiama, Héritier Luvumbu. Dans un stade plein à craquer, l’entraineur de V. Club Florent Ibenge prit la parole pour remercier les supporters qui ont répondu nombreux présents à cette cérémonie de grande envergure marquant le début de la préparation de l’équipe de V. Club aux compétitions prochaines. *Reprise des séances d’entrainement au DCMP C’est le mercredi 17 août également que le Daring Club MotemaPembe a choisi pour reprendre ses séances d’entrainement. Cadre choisi, le Stade des Martyrs où supporters immaculés s’étaient donnés rendez-vous. Parmi les faits marquants de cette journée, la présence de Jean Jacques Yemueni, ex attaquant de pointe de DCMP aujourd’hui parmi les membres du staff technique. Il était à côté de l’entraineur titulaire Otis Ngoma qu’il va épauler. Et parmi les recrues de DCMP, figure KazadiKasengu alias Zadio, transfuge de Renaissance du Congo, Héritier Makambo transfuge de FC Lupopo, Oscar Taty transfuge de New Jack, Ngulubi transfuge de Shark FC, Diarra Ismalia transfuge de Rayon Sport du Mali, MabulaDilma transfuge de Shark FC, Lola Diakese transfuge de MK, Thome Jean Noël transfuge de Al Ahly de Tripoli, Mabruki transfuge de Shark FC, David Kasirye transfuge de Rayon Sport. BOYENA & Merveille MALONGO TSHIBOLA Page 15 LA CITE AFRICAINE TERRITORIALE Mardi 16 août à Kenge/Kwango Deux Inspecteurs Chef de Pool I (Bandundu) et provincial du Kwilu installés par l’IGTER L’Inspecteur Général de la Territoriale (IGTER) a procédé le mardi, 16 août 2016, à l’installation de l’Inspectrice Principale Chef de Pool I (Bandundu) et de l’Inspecteur Provincial du Kwilu à Bandundu-Ville, ainsi que leurs adjoints. Cette cérémonie a eu lieu à Kenge, dans la province du Kwango. Se référant à l’Arrêté ministériel N°25/CAB/MINITERSEC/054/ 2016 du 31 Mai 2016 modifiant et complétant les Arrêtés ministériels N° 25/CAB/ MINISTERSECDAC/2014 et portant réaménagement et permutations des cadres des Inspecteurs du corps des Inspecteurs de la Territoriale (CIT, la cérémonie l’équipe de l’Inspection Provinciale de la territoriale de la province du Kwango. Avant toute chose, qu’il me soit permis de rendre un vibrant hommage et mérité à Son Excellence Monsieur le Président de la République , chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange pour sa détermination à ramener la paix et la cohésion nationale par l’organisation du dialogue national afin d’aboutir à des élections apaisées en RDC. En effet, le gouvernement de la République, sous l’impulsion du Chef de l’Etat et la conduite de Son Excellence Monsieur le premier ministre Augustin Matata Ponyo à travers le programme les, communes, secteurs et chefferies exercent leurs compétences et attributions en faveur de la population dans le respect de la Constitution, des lois et règlements du pays. A ce titre, l’action publique des autorités territoriales nécessite non seulement une évaluation, mais aussi un contrôle régulier. C’est dans ce cadre que le ministère de l’Intérieur et sécurité s’est engagé depuis 2013 dans la voie de la réforme de la territoriale dont l’axe 2 sur le renforcement des capacités humaines, techniques et matérielles de la territoriale a conduit à la redynamisation du corps des inspecteurs de la territoriale. chie de l’IGTER à Kinshasa. L’Inspectrice principale Chef de Pool I s’appelle Madame TEMBO MUNUNGA Béatrice. Elle était député nationale pendant la transition et ancienne Inspectrice provinciale du Kasaï Oriental. Il a plu, par l’Arrêté précité, à Son Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité de la désigner en qualité d’Inspectrice principale Chef de Pool affectée au Pool I/ Bandundu. L’Inspection provinciale par contre, est la structure opérationnelle de terrain pour contrôler, suivre et évaluer toutes les entités administratives et déconcentrés du ministère ayant l’Intérieur dans ses attributions. Elle se pré- IGTER ET MAIRE DE KIKWIT Rentrée à Kinshasa, le 16 août 2016, la délégation avait quitté la capitale le 09 août dernier, en passant par Kikwit et par le territoire de Bagata, où elle a été accueillie par l’administrateur du territoire assistant, le titulaire étant en mission d’itinérance. De Bagata, la délégation a pris le bac jusqu’à Kikwit, accueillie par le maire de la ville et le bourgmestre et autres notabilités. Le lundi 15 août, un échange d’installation officielle de deux inspecteurs provinciaux et leurs adjoints est intervenue le mardi 16 Août. Il était également question de la présentation du chef de Pool basé à Bandundu. Les deux gouverneurs à savoir du Kwango et du Kwilu ont promis d’assister le chef de Pool de leur juridiction. Ci-dessous, l’intégralité du discours de l’Inspecteur Général de la territoriale à cette fructueux a eu lieu avec les cadres de la province à qui l’inspecteur général de la territoriale a expliqué la raison de la réforme territoriale. Ils ont quitté Kikwit le même lundi pour Kenge et là ils ont été accueillis par les notables du Kwango. cérémonie d’installation : Au nom de Son Excellence Monsieur le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, je suis heureux de coprésider avec S.E. le Gouverneur de la province du Kwango ce jour, la cérémonie d’installation de PHOTO DE FAMILLE KWILU quinquennal axé sur la Révolution de la modernité, est donc déterminé à imprimer une autre culture des services publics par l’adaptation de l’Administration territoriale aux exigences de la gestion PHOTO DE FAMILLE KWANGO Page 16 moderne imposée par le contexte de la décentralisation. Ainsi, en transférant une partie de ses pouvoirs, responsabilités, ressources et charges aux provinces et aux entités territoriales décentralisées, l’Etat doit veiller à ce que les provinces, vil- C’est en s’inscrivant dans cette vision et la volonté de Son Excellence Monsieur le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, le professeur Evariste Boshab que je procède à l’installation des cadres de l’Inspection Générale de la Territoriale (IGTER), conformément à l’Arrêté ministériel N°25/CAB/ MININTERSEC/054/2016 du 31 mai 2016 et ma décision du 1er juin 2016. M. SHOMBA WA SHOMBA DESIRE INSPRO M. KUMBU NTULA INSPRO ADJ. M. MUNKWABAU INSRO ADJ. Excellence Monsieur le Gouverneur de province; Distingués invités ; La mission de l’Inspection générale de la territoriale (IGTER) est le contrôle, le suivi et l’évaluation des activités des autorités des entités administratives et des services centraux et déconcentrés du ministère ayant l’Intérieur dans ses attributions. De ce ordre, le Pool I qui a son siège ici à Bandundu-Ville joue le rôle de coordination des activités des toutes les inspections provinciales du Kwango, Kwilu et Maïndombe. Il les visite, reçoit leurs rapports mensuels et transmet la synthèse à la hiérar- sente à la fois comme un outil d’appui conseil et technique aux ETD au travers le mécanisme de tutelle exercée par le Gouverneur des provinces sur les ETD en vue de l’efficacité et de l’efficience dans la gestion des ressources locales (naturelles, humaines, financières, matérielles…). Monsieur Roger KIMBANDA s’y attèlera constamment avec les Inspecteurs itinérants. L’IGTER est donc cette structure spécialisée près du VPM pour la promotion de la transparence, de la démocratie, du développement local et de la culture de la redevabilité. Je vous invite donc à plus de responsabilité, de dynamisme et à l’esprit de collaboration dans le respect de la Constitution et des lois de la République, et surtout de la franche collaboration les Institutions provinciales légalement établie que vous avez l’obligation d’appuyer sur le terrain à travers vos contrôles et instructions. Que vive la RDC Je vous remercie Fait à Kinshasa, le 10 août 2016 L’Inspection Général de la Territoriale, MUSASA KAZEZ Mike Odon Bernard LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016