CITAF 1220

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CITAF 1220
25ÈME ANNÉE - N° 1220 DU 19 AOUT 2016 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B-Local 5A - Kinshasa/Gombe
B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : [email protected] - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC
Retombées du limogeage de Bruno Mavungu
(Lire en page 4)
Les linges sales de
l’UDPS lavés dans la rue
Un collectif d’avocats de renom pour anéantir les
turpitudes d’un député national impénitent
(Lire en page 3)
Vital Kamerhe a remis à la CENCO
sa liste de prisonniers politiques à
libérer avant le dialogue
(Lire en page 2)
Massacres de Beni
Lambert Mende : «La
RDC est demandeur de
la vraie solidarité
internationale» (Page 13)
Mardi 16 août à Kenge/Kwango
Deux Inspecteurs Chef de Pool I
(Bandundu) et provincial du
Kwilu installés par l’IGTER
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
(Page 16)
Le Viseur
Qui est qui ?
C’est ce qui s’appelle ‘’jouer avec le feu’’. Dans une atmosphère
déjà largement délétère où le pays est traversé par des courants
contradictoires et une surenchère dangereuse en rapport avec la
gestion de la fin du mandat constitutionnel du président de la République en exercice, voilà que des ‘’ étourdis’’ viennent remettre
sur le tapis la très sensible question de la nationalité congolaise !
Tout est parti de quelques sorties médiatiques de la communication de la majorité présidentielle qui ont suggéré qu’un homme
comme Mwando Nsimba, président du G7, autant d’ailleurs que
d’autres de son groupement qui porte la candidature de Moïse
Katumbi à la prochaine présidentielle, ne devrait pas, en tant
qu’étranger, vu qu’il est Belge de nationalité, s’autoriser à s’immiscer dans les affaires intérieures concernant les Congolais et leur
(suite en page 15)
NATION
Tueries des Kasaïens au
Katanga dans les années 90:
Steve Mbikayi porte plainte
Le député national Steve
Mbikayi, chef du Parti du Travail
et coordonnateur de la Nouvelle
classe politique et sociale / Opposition a déposé, lundi 15 août,
une plainte au Parquet général de
la République contre les présumés responsables des tueries
des Kasaïens dans l’ex-Katanga
entre 1993 et 1994. Le président
du Parti travailliste estime qu’il
faut créer un tribunal spécial pour
juger et sanctionner tous ceux qui
étaient impliqués dans cette affaire.
Il plaide aussi pour l’érection
d’un mémorial en hommage aux
victimes tombées lors de l’explosion de cette folie humaine.
« Il faut que les responsables
de ces massacres soient poursuivis, jugés et condamnés »,
affirme le plaignant.
Répondant à ceux qui trouvent
suspect que son initiative intervienne en ces moments de grands
enjeux politiques et de surenchère, Steve Mbikayi se défend
avoir été manipulé, indiquant qu’il
a entamé sa démarche voici deux
ans.
« J’avais déposé une loi qui
visait les concernés à l’Assemblée nationale pour sanctionner
l’épuration ethnique et le tribalisme. Malheureusement la loi a
été bloquée sur le plan de la procédure », précise l’opposant.
Steve Mbikayi rappelle les
faits qui donnent lieu à sa plainte
aujourd’hui:
« Après l’élection de M.
Etienne Tshisekedi à la Conférence nationale souveraine, il y a
eu liesse populaire. Mais, mécontents à l’époque, certains leaders
avaient demandé que les
Kasaïens soient chassés, battus
et tués au Katanga. Il y eut des
milliers de morts qui furent enterrés dans la brousse, entre Lubumbashi et Ilebo. La plupart ont
laissé leurs biens au Katanga ».
Le coordonnateur de la NCPS
estime que ces crimes contre
l’humanité ne peuvent pas rester
impunis et que les commanditaires doivent être poursuivis.
Y. M.
Le président de l’UNC, qui
s’est entretenu avec les évêques de la CENCO à Kinshasa, a présenté sa liste des
prisonniers politiques dont il
exige la libération, comme un
préalable à la tenue du Dialogue.
Accom pagné d’une forte
délégation des m embres de
son parti politique et Alliés,
l’ancien président de l’Assemblée Nationale a martelé qu’il
ne peut y avoir de dialogue
« sans la libération des prisonniers politiques. »
Une position saluée par Olivier Kamitatu, président de
l’ARC et membre du G7, via
son compte Twitter.
Vital Kamerhe a, en outre,
tenu à réaffirmer son appartenance au Rassemblement, la
plate-form e regroupant une
large coalition des opposants
et dirigée
par É tienne
Tshisekedi.
Mem bre du Rassem bl ement, mais d’accord pour aller
au Dialogue, sans devoir perdre davantage de temps en
posant la problématique de la
recherche
d’un
aut re
facilitateur. Telle semble être la
position de V.K.
La Conférence Épiscopale
Nationale du Congo (CENCO)
a procédé à plusieurs consultations cette semaine dans le
but de trouver de solutions au
blocage actuel du processus
du Dialogue politique convoqué par le président Joseph
Kabila depuis l’année dernière.
Les évêques catholiques di-
LA CITE AFRICAINE
L’UDA Originelle exige une enquête internationale
sur les massacres de Beni et une autre, impartiale,
sur les incidents sanglants de Tshimbulu
Dans un communiqué de
presse signé par son secrétaire
général, Jean-Martin Mukonkole,
l’Union Démocratique Africaine Originelle vient de condamner la poursuite des massacres à Beni et l’Insécurité qui prévaut à Dibaya dans
la province du Kasaï Central.
S’agissant de la problématique de
Beni, l’UDA Originelle réitère sa
demande d’une enquête internationale afin de déterminer les responsables dans le commandement de
la Brigade Rapide de la Monusco
et de l’armée Congolaise, censées
assurer la protection de la population dans cette partie du territoire
national, ainsi que les auteurs de
ses crimes odieux. En ce qui concerne la situation sécuritaire qui
prévaut dans la province du Kasaï
Central, ce parti politique, membre
de la Dynamique, se dit plus que
préoccupé par ce qui se passe à
Tshimbulu dans le territoire de
Dibaya depuis quelques jours.
L’UDA dénonce l’usage disproportionné de la puissance publique
qui, en plus des tueries, a provoqué un déplacement massif de la
population. Ci-après, l’intégralité du
communiqué de presse de l’UDA
Originelle.
‘’En ce jour, lundi 15 août 2016,
le Directoire de l’Union Démocratique Africaine Originelle en réunion
extraordinaire a analysé l’actualité
politique de l’heure en deux points
à l’ordre du jour :
1. La poursuite des massacres à
Beni ;
2. L’Insécurité qui prévaut à Dibaya
(Kasaï Central).
Communiqué de l’Union
démocratique africaine
originelle
1. Concernant les massacres de Beni
1. L’Union Démocratique Africaine Originelle présente ses condoléances les plus attristées et les
plus patriotiques aux familles
éprouvées et déplore, une fois de
plus, les massacres de plus de 50
personnes dans le territoire de
Beni dans la nuit du 13 au 14 août
2016.
2. L’UDA Originelle tient pour
responsable le gouvernement congolais, vu son indifférence à considérer de nombreux renseignements lui fournis par la population
victime sur les agresseurs, son incapacité à assurer la sécurité de
nos compatriotes ainsi que la non
tenue de ses engagements dans
ce sens, engagement pris par le
Président de la République luimême lors de sa visite du 19 décembre 2015 et récemment le 10
août 2016 puisque le forfait a été
commis trois jours seulement
sent « écouter d’abord » les
acteurs politiques, avant de
proposer des solutions.
Par ailleurs, une grande
partie de l’opposition continue
de récuser le facilitateur de
l’Union
A fric aine (UA ),
EdemKodjo, qu’elle accuse de
« rouler pour le prés ident
Kabila ». « Voici ci-dessous la
après sa visite dans la région.
3. L’UDA Originelle réitère sa
demande d’une enquête internationale afin de déterminer les responsables dans le commandement de
la Brigade Rapide de la Monusco
et de l’armée Congolaise, sensées
assuré la protection de la population dans cette partie du territoire
national, ainsi que les auteurs de
ses crimes odieux.
2. S’agissant de l’insécurité de Dibaya dans le Kasaï
Central 1. L’UDA Originelle est plus
que préoccupé par la situation d’insécurité qui prévaut à Tshimbulu
dans le territoire de Dibaya depuis
quelques jours.
2. L’UDA Originelle dénonce
l’usage disproportionné de la puissance publique lequel, en plus des
tueries, a provoqué un déplacement massif de la population.
3. L’UDA Originelle exige une
enquête impartiale pour établir les
responsabilités des uns et des
autres face à la contradiction du
bilan macabre dressé d’une part
par le Gouvernement et d’autre part
par la société civile.
4. L’UDA Originelle exige la
démission immédiate de toutes
les autorités chargées d’assurer la
sécurité nationale’’.
Ya MAKIESE
Vital Kamerhe a remis à la CENCO sa liste de
prisonniers politiques à libérer avant le dialogue
Page 2
liste des prisonniers politiques
que Vital Kamerhe a remise
aux évêques».
Ya MAKIESE
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
LA CITE AFRICAINE
POLITIQUE
Un collectif d’avocats de renom
pour anéantir les turpitudes d’un
député national impénitent
Depuis des lustres, Sieur
Fabrice Puela, député national élu de Matadi, ne cesse
de s’illustrer par un acharnement inexplicable contre la
personne de Jacques Mbadu
Nsitu, gouverneur de la province du Kongo Central. Il ne
se passe pas de semaine
sans qu’il ne se lance en des
attaques personnelles contre
le gouverneur Mbadu, à travers des propos dans la
presse ou sur des réseaux
sociaux.
En fait pour qui suit un peu
la marche de cette province,
il n’y a à cette conduite de
Puela rien de très étonnant.
L’homme a agi de même avec
tous les gouverneurs qui se
sont succédé à la tête de
cette province, ces dernières
années. Feu Tsasa di
Ntumba, Simon Mbatshi
Batshia ou Déo Nkusu ont été
voués à tour de rôle aux gémonies par cet homme, avec
des dénonciations calomnieuses et des affabulations de
tous ordres.
Il nous est revenu qu’à l’Assemblée nationale même, les
présidents Evariste Boshab,
d’abord, puis son successeur
Aubin Minaku, n’ont jamais
laissé de se demander à
quelle sorte de Mukongo ils
avaient affaire, s’agissant du
député Fabrice Puela, cet
homme qui, contrairement
aux traditions et coutumes Ne
Kongo, ne montre aucune
considération ni aucun respect pour les aînés, un
homme qui a l’injure à la bouche, et qui ne parle des autorités du pays qu’en termes
d’insultes et d’insanités.
L’homme n’a aucune limite à
son impertinence. Combien
d’écrits et de propos irrévérencieux n’a-t-il pas déversé
jusque contre le président de
la République, magistrat suprême du pays ? Si Joseph
Kabila n’avait pas le cœur
qu’on lui connait pour savoir
se mettre au-dessus de la
bave du crapaud, il y a long-
temps que Sieur Puela
Fabrice aurait été mis au frais
pour offenses au chef de
l’Etat, a commenté un originaire du Kongo central.
En ce qui concerne le cas
précis du gouverneur actuel
du Kongo Central, régulièrement traîné dans la boue par
celui que des gens disent être
même un membre de sa famille élargie, des proches ont
indiqué à la Cité Africaine que
Jacques Mbadu a toujours
voulu ignorer ce que ce Monsieur débite comme incongruités sur son compte, préférant s’en tenir à la sagesse
qui dit qu’il faut ‘’ laisser la bête
mourir de son propre venin’’.
Mais, apparemment, est
venu le temps où ce jacques
Mbadu - qui voue une dévotion particulière à la Très
Sainte Vierge Marie-, ne voudra plus, quand on le frappe
sur la joue gauche, tendre la
joue droite. Ne voulant donc
plus se contenter de ‘’répondre aux imbéciles par le silence’’, comme recommande
un adage, le gouverneur vient
donc de s’en remettre à ses
avocats pour mettre un terme
aux turpitudes de ce député
national bien singulier.
Qui sème le
vent récolte la
tempête
En dehors de tout ce que
Fabrice Puela traine comme
‘’dossiers ’’ contre le gouverneur actuel du Kongo Central,
il y a un dossier qui le coince.
L’on se rappellera que le
nommé Puela avait, il y a
quelque temps, fait une dénonciation calomnieuse accusant le gouverneur Jacques Mbadu d’avoir ouvert un
compte privé dans une banque de la place où il engloutissait les ressources libérées
par la cimenterie de Lukala
‘’CILU’’ au profit de la province.
Il avait même déposé une
plainte pour détournement
auprès du Procureur général
de la République. D’après
des informations parvenues à
notre journal, de source judiciaire, le Procureur général de
la République a effectivement
instruit ce dossier, avec des
enquêtes minutieuses. Et,
convoqué à deux reprises par
l’office du PGR, d’abord
mardi, puis hier jeudi, pour
étayer ses accusations,
Fabrice Puela commence à
fuir la justice. Mardi, alors qu’il
se trouvait à Kinshasa où il
avait même tenu un point de
presse, il avait prétendu être
au Kongo Central et n’avoir
pas eu l’invitation du Parquet
général de la République.
Mais, jeudi, bien qu’attendu,
l’homme ne s’est pas présenté non plus.
Et, mardi précisément,
Fabrice Puela, dans un entretien avec la presse, a soulevé
un autre dossier à l’encontre
du gouverneur Jacques
Mbadu au sujet d’un prétendu
achat par le gouverneur du
Kongo Central de trois immeubles de l’ex-LAC ‘’Lignes
Aériennes Congolaises ‘’ en liquidation. Sur ce point,
d’aucuns s’interrogent : à supposer même que Jacques
Mbadu ait réellement fait une
telle transaction, où est-il écrit
qu’il est interdit à un gouverneur d’acquérir une propriété ? Et pourquoi devrait-on
penser que si un gouverneur
achète un bien, l’argent ne
peut provenir que d’un détournement des fonds de la sa
province ? Si ce Jacques
Mbadu était si pauvre au point
de ne pouvoir s’acheter une
maison, d’où vient le surnom
de ‘’Jacques ba moyens’’ que
Kinshasa lui a collé, bien
avant qu’il ne devienne gouverneur ? Promu aux hautes
charges de gouverneur, Jacques ba moyens serait donc
devenu subitement pauvre de
sorte à ne plus pouvoir
s’acheter une propriété ! Fermons cette parenthèse for-
mulée par pure hypothèse,
car ce n’est pas de cela qu’il
s’agit en l’occurrence.
Il s’agit en effet que, cette
fois-ci, Jacques Mbadu a décidé que la récréation est terminée pour Fabrice Puela.
Tous ces dossiers, celui de
l’affaire CILU et celui du prétendu achat d’immeubles LAC
mis ensemble, vont faire l’objet d’une action judiciaire qu’il
initie contre ce député. A cet
effet, le gouv. s’est assuré les
services d’un collectif de cinq
avocats de renom évoluant à
la Cour suprême de justice :
prof Kaluba Dieudonné, Me
Mulenda Franck, Me
Tshibangu Ilunga, Me
TsasaNzita
et
Me
MwimbaPhebe. Un véritable
rouleau compresseur qui va
s’occuper de ce député impénitent.
Un dossier
purement
judiciaire et
non politique
Mercredi, ce collectif a
tenu un point de presse où ont
été a annoncées les couleurs
en trois points.
Premièrement, les avocats ont rappelé que le député Puela avait déposé une
plainte à l’office du Procureur
général de la République au
sujet d’un soi-disant compte
bancaire privé que le gouverneur Mbadu aurait ouvert pour
détourner les recettes provinciales venant de CILU. Contrairement à ce que l’intéressé a fait croire à la presse
selon quoi le PGR se serait
assis sur ce dossier, ont informé les avocats, la procédure a beaucoup évolué. ‘’La
plainte a eu un développement auprès du Parquet général de la République ; dans
les jours qui viennent, vous
serez informés de la suite’’, a
promis le conseil du gouverneur Mbadu. Les avocats ont
indiqué que l’affaire était en
instruction, qu’ils ne pouvaient
pas rentrer dans le fond, et
qu’il fallait donc attendre la
suite du PGR.
Les avocats ont noté que
Fabrice Puela est un avocat.
A ce titre, il connaît la procédure et la déontologie. Lorsqu’il y a une plainte, et que les
choses semblent trainer en
longueur, il n’appartient pas
à l’avocat d’aller se lamenter
à la presse. Le procès est judiciaire et non médiatique. On
reste suspendu au travail du
PGR. On n’a pas à le suspecter ou le discréditer devant la
presse.
Deuxièmement, les avocats ont annoncé qu’ils déclenchaient, au nom de leur
client Jacques Mbadu, une
action en justice contre
Fabrice Puela pour imputations dommageables en rapport avec ses affirmations
concernant les immeubles de
l’ex-LAC. ‘’Il faudra qu’il
vienne, devant les instances
judiciaires, et non pas à la
presse, apporter les preuves
de ses affirmations’’, diront
les avocats.
Troisièmement, le Conseil
de Jacques Mbadu a tenu à
insister sur le fait qu’il s’agit
bien d’une action judiciaire intentée contre Fabrice Puela
qui n’a rien à voir avec des
considérations politiques. ‘’
C’est une affaire judiciaire et
non politique. Nous ne ferons
que le judiciaire et rien que le
judiciaire’’. Comme pour dire
qu’il ne faudra pas qu’après
coup, l’on vienne dire que l’on
s’acharne contre un opposant. Un homme, Jacques
Mbadu, se sent lésé dans sa
personne, il veut obtenir réparation par la voie judiciaire.
Point-Barre !
Pour la défense de Jacques Mbadu, Fabrice Puela
n’échappera pas à la justice.
Qui tue par l’épée (de la délation) périt par l’épée (de la justice).
J. Mas.
www.marierose-kasavubu.net
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
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POLITIQUE
Retombées du limogeage de Bruno Mavungu
LA CITE AFRICAINE
Les linges sales de
l’UDPS lavés dans la rue
Au-delà de son ancrage social
sur le plan national, l’Udps avait
jusqu’ici la solide réputation d’être
une blanchisserie politique de premier ordre. Tout acteur politique
traînant derrière lui des casseroles souillées par un passage antérieur aux affaires publiques,
avait une assurance certaine d’en
sortir politiquement blanc comme
neige au soleil, après un détour
plus ou moins long du côté de la
10ème rue. Et c’est depuis les années 90, à l’époque bénie de la
transition Mobutu que la blanchisserie que les machines de la blanchisserie tournent à plein régime.
Des acteurs ou des partis politiques comme l’Uféri de Nguz-aKarl-i-Bond et de Gabriel Kyungu
wa Kumwanza, le Pdsc de feu
Iléo Songo Amba, l’UDI de Léon
Kengo wa Dondo ou l’Ucrji de
Singa Udju, sont tous passés par
là pour se refaire une nouvelle virginité politique, en y laissant
leurs habits sales de mobutistes
invétérés, et souvent, avant
d’abandonner à son propre sort
leur
bienfaiteur
Etienne
Tshisekedi, le propriétaire au
cœur gros de cette gigantesque
usine qui lave plus blanc que nature.
Mais comme dans toute
usine, les machines vieillissent,
et les pièces de rechange souvent arrachées de force, finissent
par ne plus résister à l’usure des
temps. Et à force de laver les
habits sales des autres, l’Udps a
laissé s’accumuler au fil des ans
son propre linge sale, qui commence aujourd’hui à déborder de
l’usine familiale, et à répandre sa
puanteur sur la voie publique. Et
les derniers clients reçus à l’usine
de la 10ème rue ces derniers mois,
les caciques du G7 avec pour
certains des habits particulière-
ment couverts de cambouis, qui
pouvaient améliorer l’état général
de la blanchisserie, qui du coup,
présente désormais des ratés, et
crée des embrouilles au sein de
la famille.
Bruno Mavungu, le Secrétaire
médias interposés, un jeune sujet de la famille qui pourrait passer pour son propre fils, à défaut
d’être son petit-fils. Un fils qui
d’ailleurs avait pris soin auparavant, de lui envoyer une escouade
de casseurs, comme pour lui ap-
Etienne Tshisekedi et…
Général nouvellement démis de
l’Udps, souhaitait certainement
un arrêt de la blanchisserie pour
une révision générale des machines, sans doute effrayé des dommages que ne manqueraient pas
d’infliger aux machines l’état des
habits des nouveaux venus, dont
certains portaient encore des traces de sang d’un pogroom encore
frais dans la mémoire collective.
Mal lui en a pris. Certains membres de la famille, plus soucieux
de rentabilité de l’usine que de sa
maintenance, l’on débarqué du
conseil d’administration, sans un
mot de remerciement pour de si
longues années consacrées à la
lutte pour le triomphe des idéaux
du parti. A la place, tout ce qu’on
a trouvé pour lui, c’est de lui souhaiter bon vent, un souhait que
lui a d’ailleurs transmis par
Une longue histoire de
purges
A l’Udps, si on connaît sur les
bouts des doigts le métier difficile de redonner toute sa blancheur à un vêtement couvert de
tâches, on maîtrise aussi l’art de
remercier en monnaie de singe
les fidèles serviteurs du parti qui
pour certains, ont consacré toute
leur vie active au combat de la
démocratie et de la liberté. Le tort
des bannis a souvent été d’avoir
commis l’erreur d’émettre un point
de vue contraire à celui du noyau
restreint commis à la tête de la
blanchisserie, mais aussi pour
certains moins prudents, de demander des explications sur les
comptes du parti, domaine exclu-
Révision du fichier électoral
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Corneille Nangaa,
a fixé pour ce samedi, 20 août
2016, la publication du
chronogramme des opérations de
la Révision du fichier électorale
(RFE) pour le reste du pays. Il l’a
déclaré mercredi 17 août, à Kinshasa, au cours d’un atelier d’évaluation à mi-parcours du processus d’enrôlement des électeurs.
Selon lui, cette opération sera
subdivisée en quatre aires. La
première comprend les provinces
du Haut Katanga, du Haut
Lomami, du Sud-Ubangi, de la
Mongala, de la Tshuapa et de
l’Equateur.
La deuxième sphère géographique comprend les provinces du
Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du
Maniema et de Tanganyika. La
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troisième partie de l’opération
s’effectuera dans le Haut Uele, le
Bas Uele, l’Ituri, la Tshopo, le
Sankuru, le Kasaï Oriental, le
Kasaï Central et le Kasaï
Lomami.
Cette opération sera enfin clôturée dans les provinces de
l’Ouest, le Kwilu, le Maï-Ndombe,
le Kongo central et Kinshasa,
ainsi que la Diaspora.
Débutées le 31 juillet dernier,
dans la province du Nord-Ubangi,
les opérations d’enrôlement des
électeurs évoluent normalement,
a rassuré, le président de la Commission électorale nationale indépendante.
En présence des Membres du
Bureau et de l’Assemblée Plénière, le Président de la CENI a
indiqué que les 412 Centres
d’inscriptions(CI) prévus sont tous
Bruxelles, des responsables du
parti en tirèrent de substantiels
bénéfices, en vendant des cartes
de membre à la pelle, parfois jusqu’à 1000 usd. On ne saurait dire
jusqu’à quel niveau ce pactole
avait profité au parti lui-même.
… Bruno Mavungu : une triste séparation
prendre à ne pas s’occuper de ce
qui ne lui regarde pas.
La publication du
chronogramme des opérations
fixée pour ce samedi 20 août
sif d’un cercle privé au sein du
conglomérat. Et ce ne sont pas
les prétextes qui manquent pour
justifier l’exclusion soudaine de
ceux qui sont victimes d’une
fatwa. Dans le passé, on les accusait de trahison en faveur de la
opérationnels et que les statistiques de 133 CI (soit 1/3) recueillis
font état de 33.643 électeurs enrôlés. Ce qui dépasse les prévisions qui prévoyaient 20.000 électeurs pour ce 1/3 des CI, fait-il
remarquer.
Corneille Nangaa a reconnu
toutefois, des difficultés rencontrées au cours de cette opération.
D’où, la tenue de cet atelier pour
évaluer les opérations dans cette
province pilote du Nord-Ubangi,
afin de permettre d’améliorer la
poursuite des opérations dans le
reste du pays, a-t-il affirmé.
Selon le n° 1 de la Centrale
électorale, les statistiques donnent des garanties réelles de la
poursuite normale du processus
dans le reste du pays.
Geneviève MWADI
& M. Malongo
mouvance mobutiste. Pendant un
temps, le motif à la mode fût
« l’auto-exclusion », avant que les
« pro-kabilistes » ne fassent fureur.
Avant Bruno Mavungu,
d’autres Secrétaires Généraux de
l’Udps passés à la trappe ont été
l’objet de la fureur purificatrice du
parti, chassés comme des malpropres, certains avec en prime,
un passage à tabac réglementaire
de la part de quelques « combattants » aux ordres. Adrien
Phongo, médecin de son état et
combattant de première heure, fût
ainsi tabassé devant son épouse
et ses enfants après sa défenestration en fanfare. Alexis
Mutanda, un ingénieur civil, fût à
son tour remercié tambour battant, alors qu’il avait gracieusement fait don au parti d’une concession qui sert de siège à l’Udps
sur la 11 ème rue/Limete.
Jacquemain Shabani lui, a été
publiquement accusé de vulgaire
voleur de l’argent du parti, avant
d’être voué aux gémonies.
A l’Udps, pour les cadres qui
ambitionnent de faire carrière
dans les hautes sphères du parti,
il est conseillé de mettre en sourdine leur instinct de fureteur en
matière des finances du parti. Un
parti qui proclame haut et fort ne
vivre que des cotisations de ses
membres. Mais ça, c’est l’évangile officiel du parti qui est prêché aux adhérants de base. Pour
les membres du noyau dur, le
mystère reste entier. A une époque pas si lointaine, précisément
sous la dictature de Mobutu et
sous la transition du même nom,
la carte de membre de l’Udps valait de l’or en barre pour les nombreux candidats à l’émigration.
Des Etats-Unis à la Grande-Bretagne en passant par la France,
la Belgique, l’Allemagne ou la
Suède, brandir la carte de ce parti
était un césame infaillible pour
l’obtention d’un titre de séjour ou
d’un statut de réfugié politique. A
Kinshasa ou sur la place de
Mais c’est de Bruxelles aussi
qu’a été annoncée dernièrement
une plainte déposée par des combattants de la diaspora contre le
leader du parti et sa famille biologique, pour dissipation des cotisations des membres de la diaspora dont l’encours seraient d’au
moins 300.000 euros. Et voilà
aujourd’hui, Bruno Mavungu, le
secrétaire général en rupture des
bans, parle publiquement de ceux
« qui se remplissent leurs poches », et traite ouvertement de
« corrompu » certains caciques
de la nomenclatura de son désormais ex-parti. Des esprits optimistes pourraient imputer des
tels propos à une frustration compréhensible d’un homme fraîchement débarqué de ses responsabilités, mais quand l’intéressé
ajoute que « vous avez mangé
l’argent d’autrui et vous allez le
rembourser », cela devient plus
sérieux, puisqu’il fait ici allusion
à des dettes (ou à des dons ?)
que certains dans son parti
auraient contractés sans nécessairement l’aval des organes habilités du parti. Puisque dans sa
diatribe, Bruno Mavungu semble
au moins sûr d’une chose : « il
n’est pas question que le parti
paye le pot cassé ». Alors cette
question : des dettes ? Oui, mais
de quelle hauteur ? Et des dettes pour quoi faire ? Et des dettes contractées auprès de qui et
à quelles conditions et remboursables à quelle échéances ?
Mais Bruno Mavungu n’est
plus là pour nous éclairer plus sur
ces questions lancinantes. Il vient
de créer son propre parti, et laisse
certainement à ses successeurs
le soin de nous donner des réponses à ces interrogations. Dommage pour les adeptes de la polémique, que Bruno Mavungu
parte si vite, en les laissant sur
leur soif.
LOLO LUASU B.
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
LA CITE AFRICAINE
ECONOMIE
COMESA
La RDC atteint l’objectif de 370
normes adoptées depuis 2008
Le Comité national de normalisation (CNN) de la République
démocratique du Congo vient
d’adopter 98 nouvelles normes
harmonisées du Marché commun
de l’Afrique Orientale et Australe
(COMESA), et une nouvelle
norme nationale, dans le cadre du
processus d’intégration du pays
dans cette zone économique régionale. Ces normes ont été
adoptées à l’issue de la session
ordinaire du CNN, tenue du 15 au
16 août derniers à l’hôtel de
presse Invest de la RTNC. Elles
portent sur cinq secteurs :
agroalimentaire (7 normes), électrotechnique (46), textiles et cuirs
(34), construction (11), et allumettes (1).
Avant d’être adoptées par le
CNN, ces normes avaient été
examinées et adoptées par six
commissions qui avaient réuni, du
10 au 12 août à l’hôtel Invest,
environ 160 experts congolais de
tous ces domaines. Seules les
normes du secteur des bières et
boissons sucrées, n’ont pas été
adoptées par le CNN. Le rapport
de la commission ayant travaillé
sur ces produits a été renvoyé à
une prochaine session, pour enrichissement et complément d’informations.
Améliorations
Au cours de cette session, la
RD Congo a adopté pour la toute
première fois, 34 normes ISO
(Organisation internationale de
normalisation) dans le secteur
des textiles et des cuirs. Il con-
gressive dans cette zone économique. « Le souci est d’améliorer la compétitivité des entreprises locales et des produits ‘made
in Congo’ à l’échelle sous-régio-
Vulgariser et appliquer
les nouvelles normes
Le CNN a fait quelques recommandations à l’issue de cet atelier, notamment « vulgariser et
diffuser les normes ainsi adoptées et en produire les recueils
pour leur utilisation par les parties concernées, assurer la formation des parties prenantes en
matière de normalisation pour une
bonne application des normes,
veiller à la stricte application des
normes nationales par les parties
prenantes, développer et favoriser un système national
vient aussi de noter que l’unique
norme nationale adoptée dans le
secteur des allumettes, porte sur
« les exigences en termes de
performance, de sécurité et de
classification. »
La RD Congo totalise ainsi
370 normes harmonisées du
COMESA adoptées en normes
nationales, atteignant quasiment
l’objectif que le pays s’était fixé
en 2008, celui de totaliser 371
normes pour son intégration pro-
nale, régionale et internationale,
de garantir la santé des consommateurs et de bâtir une infrastructure nationale de qualité », avait
déclaré le Directeur de cabinet du
ministre de l’Industrie, Ephrem
Lutete Maketama à l’ouverture
des travaux de cet atelier.
L’infrastructure nationale de
qualité vise, comme objectifs, la
contribution au développement de
l’industrie nationale et la stimulation du marché à l’exportation, la
Modernisation du système des finances publiques
Fin du Projet de renforcement
des capacités en gouvernance
La fin complète et la clôture
du Projet de renforcement des
capacités de gestion des fonctions de base de l’administration
publique (PRC-GAP) va intervenir
le 16 septembre prochain. C’est
une correspondance adressée par
la représentation de la Banque
mondiale à Kinshasa aux ministres des Finances et de la Décentralisation qui en fait foi. Ce
Projet est le fruit d’un accord de
partenariat scellé en 2008 entre
le gouvernement congolais et la
Banque mondiale. Ses objectifs
majeurs étaient d’établir un système des finances publiques et
des ressources humanes efficace
et transparent au niveau central
et des provinces, et de renforcer
la mise en œuvre de la réforme
de gouvernance avec l’appui au
processus de la décentralisation.
C’est le Secrétariat national pour
le renforcement des capacités,
une structure sous-tutelle du ministère du Plan, qui a été chargé
de la réalisation de ce projet sur
le terrain.
A quelques semaines de la
fin de ses activités, il se dégage
une nette augmentation annuelle
des recettes fiscales au niveau
provincial avec la mise en place
de la chaîne de la dépense. Se-
promotion de la protection des
consommateurs, l’établissement
et l’application des mesures en
matière de santé, de sécurité et
d’assurance qualité, ainsi que le
soutien de la protection de l’environnement.
lon les indicateurs de performance du projet, il s’avère qu’au
moins 30% des recettes à caractère national ont été transférées
régulièrement au niveau des provinces par le gouvernement central et au moins 60% des salaires des fonctionnaires au niveau
provincial ont été payés de manière régulière par un système
simplifié et automatisé de la paie.
Le PRC-GAP avait bénéficié
au début de ses activités en 2008
jusqu’en 2012 d’un don IDA de la
Banque mondiale de l’ordre de 50
millions de dollars américains. En
2013, un crédit additionnel de 56
millions de la devise américaine
lui a été alloué jusqu’à février 2016
pour poursuivre les réformes engagées par le gouvernement en
matière de renforcement des systèmes de gestion du secteur public et des finances au niveau
central et provincial, dans l’administration publique ainsi qu’à la
réforme de la décentralisation.
Sur le plan organisationnel, le
PRC –GAP a fonctionné sur base
de quatre composantes. La première concerne le renforcement
des capacités du gouvernement
dans le domaine du leadership
institutionnel et de la gestion axée
sur les résultats. La principale
activité ici a consisté en l’organisation des formations pour permettre la transmission du leadership. La deuxième composante est relative au renforcement
des capacités des fonctions de
base de l’administration publique
que sont les finances publiques
et la passation des marchés publics. Cette deuxième composante a eu pour but de doter la
RDC d’une administration moderne. Pour ce, des formations
ont été données dans les domaines des finances publiques, du
budget participatif, de la passation des marchés et du suivi des
principes de la loi de finances.
La troisième composante a
visé l’appui aux huit centres de
formation par la rénovation des
infrastructures, le recours à l’expertise nationale et internationale
de haut niveau notamment de la
diaspora congolaise. Quant à la
dernière composante, elle concerne le renforcement des capacités du SENAREC et établir un
système de contrôle de qualité.
Le choix de ce service se justifie
par le fait qu’il est le guichet unique de renforcement des capacités dans l’administration publique.
Muke wa Muke
Correspondant particulier
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
d’échange et de communication
des normes entre les parties prenantes, ou encore accélérer le
processus d’adoption et de promulgation de la loi sur la normalisation et la métrologie…»
Il sied de rappeler que cet atelier a été organisé par le ministère congolais de l’Industrie, en
collaboration avec l’Unité de gestion et de coordination (UGC) du
Projet de mise en œuvre de l’intégration régionale (PMIR/
COMESA) et la Cellule d’appui à
l’Ordonnateur national du Fonds
européen de développement
(COFED). Ce projet est financé
par l’Union européenne (10 ème
Fonds européen de développement), dans le cadre des Facilités d’ajustement COMESA /Mécanismes d’appui à l’intégration
régionale (FAC/MAIR).
Geneviève MWADI
Organisation des kermesses à Matadi
Un fiasco pour les
détenteurs des kiosques
C’est une aventure que je ne
saurai plus tenter. C’est de l’argent
perdu. Ces propos sont d’une fillemère qui s’est jetée dans cette
aventure relative à ouvrir un kiosque dans une de nombreuses kermesses ouvertes dans la ville de
Matadi. Les années antérieures
quand l’argent circulait facilement,
cette situation ne pouvait pas être
vécue
comme
au
jour
d’aujourd’hui. La basse conjoncture économique a démontré ses
forces devant meme des salariés.
Les ténanciers des kiosques sont
obligés d’utiliser leurs propres relations pour s’arracher d’éventuels
clients. Ces derniers nagent dans
une piscine de difficultés ne savent
plus faire la folie en jetant l’argent
par la fenetre. Les temps sont durs.
Aujourd’hui est différent d’hier, a
affirmé un cadre de la Dgda qui,
par hasard, voulait voir de quoi était
la kermesse situé vers le carrefour
« 20 Mai » dans la commune de
Matadi. C’est réellement du n’importe quoi. Il n’y a rien qui puisse
attirer les visiteurs qui y vont avec
leurs enfants pendant le week-end.
Beaucoup de bruits de musique
avec la vente de quelques grillades
et la boisson.
On ne peut faire semblant de
ne pas croire que la période des
vaches grasses est déjà passée.
C’est la période des vaches maigres. Les initiés ont compris que
l’heure n’est plus aux amusements. Les femmes dites 2èmes bureaux sont entrain de broyer du noir.
Elles ne sont plus traitées de la
même manière comme autrefois.
Les hommes jouent à la prudence
dans les dépenses. Tout est calculé. Le principe dit Sopeka, c’està-dire sombela na ngai, pesa ngai,
kabela ngai n’est plus en vogue par
manque des répondants.
La preuve est à trouver dans les
kermesses qui ont pignon sur rue
dans la ville de Matadi. Elles sont
en vogue pendant les grandes vacances à la différence de celles qui
se tenaient au quartier Safari non
loin de la direction provinciale de
l’Office des Routes, terrain qui
abrite aujourd’hui le Collège de la
Sagesse dans la commune de
Matadi. Les anciens de la ville de
Matadi gardent encore les souvenirs de cette époque où la kermesse de Matadi valait la peine
d’être visitée. Même son de cloche
avec la « foire » qui s’organisait au
terrain Damar. Les différentes sociétés et entreprises de la place y
étaient associées. Les visiteurs
trouvaient alors leurs comptes en
visitant les différents stands des
entreprises et sociétés exposantes. Aujourd’hui, c’est de la foutaise.
Pas d’attraction. Pas de loisirs
sains. C’est les lieux des rendezvous des inciviques non autre ment
appelés « kuluna ». O tempore, ô
mores. Autres temps, autres
mœurs. Le cas est visiblement
vécu à travers l’organisation de ces
kermesses dont les participants
ont travaillé à perte. C’est sûr et
certain que certains d’entre eux ne
vont plus recommencer. Toutefois,
il y a lieu de se poser la question
sur ce seront les lendemains dans
ce genre d’aventures que les initiés ne pourront plus tenter. L’avenir nous le dira. Et, pourquoi ne pas
organiser une foire agricole à Matadi à laquelle on fera participer des
paysans avec leurs produits vivriers
tels que piments, arachides, haricots, noix de palme, chickwangues,
bananes, canne à sucre, patatesdouces, ignames, niébés, poissons d’eaux douces, viandes boucanées, courges, légumes, feuilles
de manioc, maïs, cossettes de
manioc etc … Une façon, pensonsnous d’encourager la main d’œuvre
locale par le paysannat.
L.N.
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ECONOMIE
Namibie
LA CITE AFRICAINE
Un téléphone sans fil, sans SIM et sans crédit
Le génie créateur africain se
libère au-delà de la copie technologique. Un élève namibien de 19
ans vient de fabriquer un prototype de téléphone adapté à sa
réalité namibienne.
Pour les Afrophobes qui n’ont
pas étudié l’histoire de l’Humanité, le continent serait incapable
d’élaborer la moindre technologie.
L’Afrique serait tout juste bonne
à fabriquer ce que d’autres ont
conçu, par la magie condescendante de la délocalisation ou par
le biais honteux de la contrefaçon.
L’Algérie n’a pas revendiqué
l’invention des hélicoptères de
combat ; elle s’apprête tout de
même à en produire, dans une
version haut de gamme 100% «
made in Algeria », une version
destinée même, en grande partie, à l’exportation. Mais quelle
fierté y aurait-il à revendiquer les
droits d’auteur sur des engins de
mort ?
Plus glamour est le secteur
de la télécommunication. Bien
avant la fibre optique ou les communications satellitaires, l’Afri-
que, dans ce domaine, pouvait
s’enorgueillir de maîtriser la transmission de messages par le
bendré. Et a-t-on réellement besoin de s’envoyer des infos à distance, quand la tradition ances-
connecté, l’Afrique ne décroche
guère du peloton de tête. Il y a
plus de 4 ans était lancée, au
Congo-Brazzaville,
la
toute première tablette tactile
conçue sur le continent, baptisée
L’œil de Glez (GLEZ/JA)
trale sait vous téléporter via la foudre et quelques incantations ?…
L’Afrique réinvente la
technologie
Au marathon technologique
2.0., sur un marché déjà bien
«
W ay-C
».
Son
inventeur, l’entrepreneur congolais Vérone Mankou, envisageait
de la commercialiser dans dix
pays d’Afrique de l’Ouest, en
Belgique, en France et en Inde.
L’Afrique réinvente la techno-
logie moderne, parfois en mieux,
notamment dans le domaine de
la téléphonie mobile. Les grands
fabricants occidentaux ne
s’adressent guère prioritairement
aux pays peu pourvus en électricité. Qu’à cela ne
tienne. Au Rwanda, où
près de 80% de la population n’a pas accès
au courant, un jeune
entrepreneur a créé la
structure Ared (African
Renewable Energy
Distributor) qui gère
des unités de recharges pour cellulaires
fonctionnant à l’énergie solaire.
Crowdfunding de
proximité
Toujours plus fort,
après le téléphone
sans fil et le téléphone sans réseau électrique, voici venu le téléphone sans carte SIM. Un élève
namibien de 19 ans vient de réaliser cet exploit technologique.
Autre détail qui a son importance
sur un continent où se combinent
électrification insuffisante et faible pouvoir d’achat : le cellulaire
de Simon Petrus n’a pas besoin
de crédit de recharge. Il peut
émettre des appels grâce à l’utilisation de fréquences radio. Et
comme le multimédia est tendance, il offre également la possibilité de capter une chaîne de
télévision locale.
Pour fabriquer son téléphone,
l’élève ingénieux n’a utilisé que
des objets bien anodins, récupérés dans une vie quotidienne assez peu nourrie de technologie
sophistiquée : pièces de rechange de téléphone, composants de téléviseur, ampoules et
carcasses de chargeurs. Pour
l’ensemble de sa démarche –
brainstorming et développement
du prototype compris -, il n’a dépensé que 146 dollars, somme
obtenue par une sorte de
crowdfunding de proximité. Pour
la suite, quelques partenaires
étrangers auraient déjà manifesté
leur intérêt pour la capacité d’innovation de Simon Petrus. L’ontils contacté sur son téléphone
sans SIM ?
JA/CITAF
Matadi
Les marchés de « bilokos » ont repris de plus belle
Le chef-lieu de la province du
Kongo Central est réellement une
ville portuaire. Il n’y a, donc, pas
à le redire. C’est visible avec les
installations portuaires et la présence de plusieurs kinois à Matadi pour raisons de dédouanement. D’autres viennent pour
acheter des marchandises de
leur choix qu’ils vont revendre à
Kinshasa et même dans les
grands centres de l’ex-province
de Bandundu. D’autres vont jusque dans les grands Kasaï. En
tout cas, Matadi et Boma bouillonnent. Ces deux villes sont en permanent mouvement avec toutes
ces populations flottantes qui
viennent et repartent. Des commissionnaires trouvent leur
compte dans les petits dividendes qu’ils tirent de ce commerce.
Cette race de personnes, elles
sont aussi au poste frontalier de
Luvu. Les affaires tournent en
plein régime. De grâce, il ne faut
pas tomber dans le piège des farceurs. Tout de même, ils ne manquent pas dans ce genre de négoces informels.
Il y a lieu de souligner que le
long de certaines routes de la ville
de Matadi sont remplies de marchés des « bilokos ». Ce sont des
marchandises de tous genres en
provenance de l’étranger qui sont
vendus dans ces marchés à ciel
ouvert. Toutes ces marchandises
de diverses natures et origines
sont exposées à même le sol. Les
acheteurs sont devant l’embarras
du choix. On y trouve des ustensiles de cuisine, des appareils
électroménagers, des jouets, des
chaussures, des sacs à dos, des
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charriots et vélos pour enfants,
des ordinateurs, des postes de
télévision « plasma », des fers à
repasser, des matelas, des véhicules d’occasion, des bandes-vidéos, etc.. La liste n’est pas exhaustive. En tout cas, on est devant une flopée de marchandises
dont les prix sont discutables. Il
faut passer sur la route de
Kinkanda vers la place « Dorcas »
et devant l’ancien bureau de
Vodacom, chez Didier Chic tout
comme au quartier Ville Haute à
la place « Bercy » pour trouver ce
que l’on veut acheter. Vers le port
au niveau de la direction provinciale de la Dgi, l’ambiance est la
même comme partout se négocie la vente de ces marchandises
de deuxième main. Au moins, il
ne faut pas s’y rendre seul. On
doit être accompagné d’un connaisseur pour ne pas être roulé
dans la farine quant aux prix
d’achat tout comme de la qualité
de la marchandise. Tout s’apprête
à être vendu parfois aux risques
et périls des acheteurs non initiés dans ce genre de marchés.
Au niveau de « Bercy », il est
exposé des véhicules surtout des
voitures et de jeeps. Tout se négocie. Mais, en effet, à l’achat, il
faut ouvrir l’œil et le bon pour ne
pas être surpris. Du moins, on
peut y trouver du bon et du mauvais. C’est selon.
Dans la plupart des cas, les
personnes qui sont commises à
la vente des marchandises ne
sont pas les propriétaires. Elles
jouent le rôle d’intermédiaires
entre l’acheteur et le propriétaire.
Ce dernier en dernier ressort est
souvent en contact avec son intermédiaire qui le convainc quant
à accepter le prix de vente sans
que ce dernier ne lui donne la
somme réellement payée par
l’acheteur.
Ces centres de négoce ressemblent visiblement aux marchés de puce comme à Clignancourt à Paris à la différence à
Boma et à Matadi, il n’y a pas de
vendeurs à la criée. Il se pose une
question fondamentale sur la qualité sanitaire des assiettes, des
verres, des marmites, des poêles, des cuillères, des fourchettes, des tasses, des bouteilles
« thermos », des matelas, des
draps, des moquettes, de petites
chaises pour enfants, etc.. Cet
aspect de choses ne peut pas
être négligé. Un coup d’œil sur
les friperies à proprement dit des
habits et des chaussures usagés
intrigue parfois. Des doutes persistent parfois devant ces friperies parfois non confiants de par
leur état extérieur.
Selon une petite enquête que
nous avons menée, un kinois de
passage à Matadi avec une certaine arrogance a reconnu que
ces biens qu’il vient acheter à
Matadi et parfois à Boma pour
aller les couler à Kinshasa se
vendent facilement comme des
cacahuètes. « J’ai un grand
nombre de clients qui me passent des commandes pour
l’achat de diverses marchandises à Boma et à Matadi. Je
sais faire le bon choix pour ne
pas perdre de la clientèle.
D’ailleurs, c’est ce travail que
je fais vivre ma petite famille
venue Mbuji-Mayi. J’ai aussi
des correspondants à parti de
l’Europe avec qui je traite pour
l’importance des véhicules,
des pièces de rechange et des
pneus. » a martelé notre interlocuteur qui n’a pas envie de faire
autre chose tant que ce qu’il fait
lui apporte ce dont il a besoin.
L.N.
Des cannettes de boissons en
provenance de l’Angola prennent
d’assaut des terrasses et bar-dancings
Il faut faire le tour de tous les
marchés de certains coins du pays
pour être réellement impressionnés par la présence des boissons
en provenance de la République
sœur de l’Angola. Aucun coin du
marché où ces boissons tant en
bouteilles que dans les cannettes
sont invisibles. Comme les populations aiment le snobisme, elles
ne trouvent plus rien à boire si ce
n’est que la boisson en provenance de la République sœur d’Angola. Tout le monde en raffole ce,
compte tenu également de leurs
prix.
Cette flopée de boissons et des
liqueurs ne coûtent pas cher, a dit
un consommateur qui est déjà
passé au marché transfrontalier de
Luvu d’où ces boissons entrent en
République Démocratique du
Congo pour envahir « brutalement » tous les coins et recoins.
Les boissons en cannettes nous
permettent de ne pas utiliser des
verres et de les avoir en mains
même en marchant. C’est – du
moins – différent des boissons fabriquées dans notre pays où l’achat
dépend et conditionné par des vidanges. Pas de vidanges, pas de
boissons, a martelé un revendeur
des boissons des sociétés
brassicoles de Boma et de Kinshasa dont les noms sont connus
de tous les congolais et de toutes
les congolaises.
Il se pose une question cruciale. Elle est liée à l’envahissement des déchets faits de cannettes et de bouteilles à usage unique. Comme on n’a pas de dispositifs dans le cadre du recyclage
des déchets, on ne cessera de
parler de l’insalubrité urbanistique.
C’est ici qu’il y a lieu de préconiser
des dispositifs susceptibles de réduire le taux d’insalubrité
urbanistique. La désachétisation
est une guerre qui est faite à
l’homme en tant qu’à la base de ce
phénomène dont les conséquences sont néfastes à l’environnement. L’homme congolais est luimême à la base de sa « propre
mort ». Il ne se rend pas compte
de l’empoisonnement qu’il provoque en défaveur de son espace vital. Et, finalement, il s’en fait victime.
Donc, la mairie de Matadi doit engager la population à apprendre à
se débarrasser des emballages
en plastique, des cannettes vides
et des bouteilles en usage unique.
N’est-ce pas à l’homme lui-même
de garantir sa propre santé sans
chercher à recourir toujours à l’Etat
qui n’a pas ce secteur à gérer ? Il
faut une certaine dose de bonne
conscience morale pour ne pas
tomber dans le piège de l’insalubrité qui tue à petits feux.
CITAF
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
SPECIAL BENI
LA CITE AFRICAINE
Massacres de Beni :
Emotions et solidarité
Les massacres inqualifiables
survenus samedi à Beni continuent d’occuper l’actualité. De
partout fusent les messages de
réprobation, de condamnation
ainsi que de compassion et de
solidarité envers les familles victimes de cette barbarie qui a fait,
selon le bilan actualisé, 51 morts.
Mais, mercredi, la ville de Beni
a été de nouveau endeuillée, lorsqu’une manifestation pacifique de
la population sortie pour exprimer
sa colère et exiger la démission
du gouvernement face à ces massacres à répétition dans Beni,
s’est achevée sur une répression
sanglante. A la clé : deux morts,
dont un manifestant et un policier
tués. Comment peut-on tirer sur
des gens qui sortent pour pleurer
leurs morts ? L’indignation est à
son comble dans l’opinion qui ne
comprend pas pourquoi tout ceci
arrive et où l’on va aller.
Pour autant, le chef de l’Etat,
Joseph Kabila, qui séjournait encore dans le Nord-Kivu, a multiplié les rencontres à Goma pour
cerner la situation et rechercher
les voies et moyens de faire face
à ce défi sécuritaire à Beni. Il a
réuni à cet effet mardi ,au cheflieu du Nord-Kivu ,le Conseil supérieur de défense qui a rassemblé , autour du président de la
République, notamment le Premier
ministre
Augustin
MatataPonyo, le vice-Premier
ministre de l’Intérieur, le ministre
de la Défense nationale , le chef
d’ chef d’état-major général des
FARDC et l’inspecteur général de
la Police nationale congolaise
ainsi que les responsables des
services spéciaux.
Au sortir de cette réunion, le
chef du gouvernement, a été formel. « Les massacres de Beni,
c’est un cas de terrorisme. Il faut
bien comprendre ce que c’est que
le terrorisme. Ce n’est pas seulement en RDC que ce type de
massacre se réalise. Contrairement à ce que certains disent, il
s’agit de terrorisme».
« C’est un mode opératoire
exceptionnel. Je pense, comme
le chef de l’Etat l’a dit ce matin
au cours de la réunion du conseil
supérieur de la défense, il faut
des modes opératoires exceptionnels parce que nous avons une
guerre asymétrique. Ce n’est pas
une guerre qui est utilisée dans
une académie militaire «, a précisé Augustin Matata.
C’est après la réunion du
Conseil supérieur de la défense,
que le chef de l’Etat a dépêché,
le même mardi, à Beni, une délégation composée du Premier ministre MatataPonyo et des membres du conseil de défense à Beni.
Il s’agissait pour la délégation d’évaluer la situation sur
place et d’étudier tous les voies
et moyens pour faire face à cette
guerre asymétrique imposée par
l’ennemi.
Des mesures exceptionnelles
préconisées
Se déplaçant en voiture ou à
pied à travers des pistes en
brousse, la délégation du Conseil de défense a visité les différents lieux du massacre survenus
le week-end à Beni, notamment
à Rwangoma, à Mbelu, le cœur
de la zone de massacres.
La délégation était entourée
d’un important dispositif
sécuritaire et guidée par le maire
de Beni.
Dans son message, à Beni,
le Premier ministre Matata a insisté sur le fait qu’il s’agit d’une
action terroriste, que c’était une
guerre asymétrique. Il a noté en
se rendant sur les lieux, que les
maisons sont isolées, au milieu
de palmeraies de la brousse, avec
des pistes, et que la tâche de
sécurisation n’était pas aisée
pour les forces de sécurité.
Le Premier ministre a également insisté sur le fait qu’il était
bien envoyé, lui et le Conseil de
défense, par le président de la
République qui n’avait pas pu se
rendre à Beni, mais qu’ils allaient
faire évaluation au chef de l’Etat
de cette situation exceptionnelle
en vue de mesures exceptionnelles .
Après les discussions avec
les autorités sécuritaires locales,
à l’issue de sa visite de quelque
trois heures sur le théâtre des
événements, le Premier ministre
s’est adressé à la foule de centaines de personnes accourues
à la mairie de Beni. «Je suis venu
vous présenter les condoléances
du président de la République
Joseph Kabila», a déclaré M.
Matata. Il a promis de dépêcher
le ministre des Affaires sociales
pour «une aide de l’État» aux rescapés.
Cette harangue a été quelque
peu perturbée par des cris de
colère lancés dans la foule. Un
manifestant s’est plaint : «Les
rebelles ougandais ont cuisiné
et mangé allègrement dans le coin
avant de passer à l’attaque», alors
que «l’alerte avait été donnée suffisamment à temps’’.
Il est à noter que le vice-Premier ministre Evariste Boshab a
poursuivi son séjour de réconfort
auprès des populations de Beni.
De nombreuses réactions
Le gouvernement de la République a décrété, de lundi à mercredi, trois jours de deuil national au cours desquels les drapeaux ont été mis en berne. Mercredi soir, à Kinshasa, le deuil
s’est clôturé par un office religieux, en la Cathédrale du centenaire protestant, à l’initiative du
gouverneur de la ville, André
Kimbuta. Le président de l’Assemblée nationale, Aubin
Minaku, les représentants des
corps constitués de la République, ministres, députés nationaux, sénateurs, chefs d’entreprises privées et publiques, de
même que des chefs des partis
politiques,des fidèles protestants
et plusieurs anonymes ont assisté à ce culte organisé en mémoire des victimes des massacres de Beni.
Dans son point de presse hebdomadaire, la MONUSCO a ,
mercredi, réaffirme son soutien
sans faille aux FARDC pour déloger les groupes armés qui sèment e la désolation dans cette
partie orientale de la RDC. Mais,
pourquoi, malgré une forte présence des éléments de la
Monusco en appui aux forces
nationales, les massacres à Beni
se poursuivent-ils ? Que fait la
Monusco ? Où sont les drones et
la Brigade d’intervention rapide?
Que faire maintenant pour faire
cesser ces crimes odieux? Toutes ces questions ont été abordées lors de la rencontre avec la
presse.
« Tous les efforts en cours vise
à mettre la pression sur ces groupes négatifs afin de réduire leurs
capacités militaires «, a déclaré
le Représentant Spécial adjoint de
la MONUSCO en RDC, Mamadou
Diallo qui a fait observer que la
Force de la MONUSCO est engagée à mettre fin à ces mouvements, mais toutefois, expliquera-t-il, il est difficile de les identifier, car ils sont dissimilés dans
la population et leur mode opératoire n’est pas stable.
« Nous envisageons de mettre en place une approche intégrée en sollicitant l’accompagnement de la société civile, et de
tous les acteurs impliqués, pour
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
analyser le mode opérationnel de
ce groupe rebelle des ADF «. Au
cours de la conférence, la
MONUSCO a révélé que les rebelles ont décidé de frapper à
Rwangoma notamment, parce
que cette contrée de la périphérie de Beni se trouve un peu éloigné de la zone fortement sécurisé par des contingents de la
Monusco et des Fardc. Les ADF
se sont déguisés en des gardes
forestiers pour tromper la vigilance
de la population. Dès que l’écho
de ces actes inciviques sont parvenus à la Monusco, un déploiement massif a été dépêché pour
protéger les civils.
Dr Mamadou Diallo estime en
outre qu’il faut mobiliser beaucoup
de moyens pour les FARDC, car
‘’la sécurisation des Congolais
reste d’abord une affaire des
FARDC ‘’.
Par ailleurs, Mamadou Diallo
a, face à la presse, clamé que la
solution à cette crise n’est pas
que militaire. Selon lui, il faut aussi
une forte implication de la population et des organisations de la
société civile dans le processus
de sape des racines par lesquelles les ADF se ressourcent en
personnes, en armes et autres
biens vitaux. Se servant de
l’image d’un arbre, ce responsable de la Monusco soutient que
quand l’on veut en venir à bout
d’un arbre géant, il est commun
de couper ses racines afin qu’il
ne puisse plus avoir accès à ses
nutriments. Le temps faisant son
effet, la mort s’ensuivra.
De leur côté, les ressortissants Nande vivant à Kinshasa
ontorganisé un deuil de trois jours
dans l’enceinte de la maison communale de Kinshasa, pour pleurer leurs morts. La communauté
Nande invite le gouvernement à
renforcer le dispositif sécuritaire
dans la province du Nord-Kivu,
surtout à Beni et dans ses environs.
Le gouvernement congolais mis sur la sellette
Les familles de plusieurs dizaines de personnes tuées le
weekend dans un massacre attribué à des rebelles ougandais
dans l’est de la République démocratique du Congo ont enterré
leurs défunts sans attendre des
obsèques officielles, ont rapporté
des responsables locaux.
«Les familles ont récupéré
lundi les corps des leurs pour les
enterrer», a déclaré le maire de
Beni Edmond Masumbuko,
Dès dimanche, certaines familles avaient refusé de placer les
dépouilles mortelles de leurs proches à la morgue, en vue «d’organiser leurs deuils en privé». Ils
n’avaient pas voulu que «le gouvernement les enterre alors qu’il
ne les avaient pas sécurisés de
leur vivant», a déclaré un membre de la coordination de la société civile de Beni.
Pris à partie par les opposants, Kinshasa dénonce l’indifférence de la communauté internationale face à «des actes terroristes» perpétrés sur son territoire.
«Nous avons l’impression
d’être plus ou moins abandonnés
à nous-mêmes face à cette menace que nous avons clairement
identifiée comme une menace
provenant de l’islamisme radical
qu’on appelle djihadisme…Ces
actes ne diffèrent en rien de ceux
signalés notamment au Nigéria,
au Mali, au Cameroun ou hors du
continent comme en France, en
Belgique ou aux Etats-Unis
d’Amérique», affirme le porte-parole du gouvernement congolais,
Lambert Mende.
Ces djihadistes pointés du
doigt par Kinshasa, ce sont les
rebelles musulmans ougandais
des Forces démocratiques alliées
(ADF) qui sévissent dans l’est du
pays depuis 1995. Ils sont accusés d’être les principaux auteurs
des massacres qui endeuillent la
région de Beni. Plus de 650 civils
tués depuis octobre 2014.
Les victimes sont découpées
à la machette et leurs maisons
sont brûlées. Selon des témoins,
personne n’est épargné, y compris les femmes et les enfants.
Un vent de révolte commence
à se lever à Beni où certains
estiment qu’il est grand temps que
la population se prenne elle-même
en charge pour assurer sa défense.
«Nous allons entrer en
brousse et nous voulons aller les
chercher nous-mêmes. Nous allons couper les arbres pour
fouiller les forêts. Parce que tous
ceux qui nous aident ici sont en
train de montrer leurs limites».
Pendant ce temps, un
véritable tollé s’élève de
l’opposition contre le
gouvernement
«Des innocents sont massacrés chaque jour et notre gouvernement détourne le regard. L’inaction de nos dirigeants est déplorable, inacceptable»…. «Trop
occupés à tenter de s’accrocher
illégalement au pouvoir, nos dirigeants en oublient la protection
de nos concitoyens» déplore l’opposition
Pour le président de l’Union
pour la Nation Congolaise, Vital
Kamerhe, «l’incapacité manifeste
du pouvoir en place à mettre fin à
ces massacres qui perdurent,
démontre l’impérieuse nécessité
de l’alternance démocratique pour
créer les conditions requises pour
une pacification durable de l’est
de la RDC»,.
Sur les réseaux sociaux, ces
derniers massacres de Beni ont
suscité indignation et colère
chez les Congolais.
CITAF
(Lire aussi textes en page 8)
Page 7
DOSSIER
LA CITE AFRICAINE
Massacres de Beni :
Emotions et solidarité
(suite de la page 7)
Interpellation de la
Voix des Sans Voix
La Voix des Sans Voix pour les Droits de
l’Homme (VSV) est vivement choquée et consternée par le énième massacre dont la population de Beni, Province du Nord Kivu, a
fait l’objet le samedi, 13 août 2016, de la part
des hommes assimilés aux rebelles ougandais d’ADF/NALU.
En effet, des dizaines de personnes particulièrement des femmes dont certaines
enceintes et des hommes ont été cruellement massacrés à l’arme blanche (haches
et machettes) par des présumés rebelles
ougandais pendant que certains paysans
revenaient de leurs champs et les autres se
trouvaient dans leurs habitations.
Curieusement, ce énième massacre intervient quelques jours après le passage à
Beni du Chef de l’Etat, Monsieur Joseph
Kabila et ses rencontres avec ses homologues Ougandais et Rwandais, notamment,
Présidents Yoweri KagutaMuseveni et Paul
Kagame concernant entre autres, les questions sécuritaires et de coopération bilatérale.
Tout en reconnaissant les efforts fournis
sur terrain par les FARDC et la Monusco pour
ramener la paix à l’Est de la RD Congo, la
VSV est cependant au regret de constater
qu’en dépit de leur forte présence, la
population de Beni continue à être massacrée, et ce, au mépris de la dignité humaine
et en violation des droits humains et du droit
international humanitaire.
Après examen de la situation, tout porte à
croire que les attaques de Beni bénéficieraient de certaines complicités internes et
externes.
En outre, les tueries barbares perpétrées
à répétition dans le territoire de Beni depuis
Octobre 2014 dont le bilan actuel s’élève à
plusieurs centaines de morts ne constituent
pas moins des actes terroristes tant décriés
par la population rd congolaise frisant le
crime de guerre et crime contre l’humanité
relevant de la compétence de la Cour Pé-
nale Internationale (CPI).
Sous d’autres cieux, de tels massacres
à répétition qu’on peut considérer comme
des actes terroristes ont souvent mobilisé le
sommet des Etats et amener la Communauté Internationale à s’impliquer effectivement afin de prendre des mesures contraignantes contre les auteurs et les commanditaires.
Tout compte fait, la VSV estime que la situation d’insécurité permanente entretenue
à Beni devrait figurer parmi les questions
prioritaires à l’ordre du jour du dialogue politique national inclusif afin que les forces
politiques et sociales y réfléchissent sérieusement en vue de dégager des pistes de
solution durables susceptibles de mettre fin
aux massacres récurrents pour ramener la
paix et réinstaurer l’autorité de l’Etat dans cette
partie de la RC Congo.
Somme toute, la VSV recommande :
Aux autorités rd congolaises de :
· Faire montre de plus d’engagement
et de détermination en prenant à tous les
niveaux (militaires, sécuritaires,…) des mesures qui s’imposent pour mettre fin aux
massacres à répétition à Beni.
A la Cour Pénale Internationale (CPI) de :
· Diligenter une enquête indépendante
internationale sur lesdits massacres afin
d’en établir les responsabilités et poursuivre les auteurs et commanditaires.
A la Communauté Internationale de :
· Redoubler des efforts en s’engageant
efficacement avec détermination aux côtés
de la RD Congo dans l’éradication de ces
actes purement terroristes commis contre la
population civile à l’Est de la RD Congo en
général et à Beni en particulier ;
· Recourir au besoin au chapitre VII de
la Charte des Nations Unies compte tenu de
la gravité de la situation.
Fait à Kinshasa, Le 15 août 2016
La Voix des Sans Voix pour les
Droits de l’Homme (VSV)
Communiqué de presse du Conseil de
Sécurité des Nations Unies sur la situation
en République Démocratique du Congo
Les membres du Conseil de Sécurité
condamnent avec la dernière énergie les tueries d’au moins 50 civiles le 13 août au village de Rwangoma, province du Nord-Kivu
en République Démocratique du Congo
(RDC), par les membres présumés des Forces Démocratiques Alliées (ADF).
Les membres du Conseil de Sécurité ont
exprimé leur profonde préoccupation face à
la persistance des violences dans cette région, où plus de 700 civiles ont été tués depuis le mois d’octobre 2014. Ils ont souligné
la nécessité pour le Gouvernement de la
RDC de mener une enquête approfondie et
rapide sur ces attaques pour traduire en justice ceux qui les ont perpétrées.
Les membres du Conseil de Sécurité ont
exhorté le Gouvernement de la RDC à mener d’autres actions militaires, conformément au droit international, le droit humanitaire international et les lois internationales
relatives aux droits de l’homme, en vigueur,
et avec l’appui de la MONUSCO en conformité avec son mandat, en vue de mettre fin à
la menace posée par les ADF et tous les
autres groupes armés qui opèrent dans la
région.
Les membres du Conseil de sécurité ont
rappelé que les facteurs déterminants des
activités de ces groupes armés sont divers
et il n’y a donc pas que la solution militaire
au problème des groupes armés, en souli-
Page 8
gnant la nécessité des réponses militaires
et civiles élargies au problème de ces groupes armés.
Les membres du Conseil de Sécurité ont
réitéré leur appui à la MONUSCO et ont demandé à toutes les parties de collaborer pleinement avec la Mission et de demeurer engagées à la mise en œuvre totale et objective du mandat de la Mission.
16 août 2016
Condoléances et
condamnation de la CENCO
1. Nous avons appris avec grande consternation le massacre perpétré sur la population à Beni dans la nuit du 13 au 14
août 2016. Nous en sommes profondément
choqués et attristés. Cette nouvelle tragédie vient remuer la douleur inconsolable des
populations des Territoires de Beni et de
Lubero victimes de tueries et atrocités à
répétition, et plonge tout le peuple congolais dans le deuil.
2. Au nom de son Éminence le Cardinal, de Leurs Excellences les Archevêques
et Évêques de la Conférence Épiscopale
Nationale du Congo (CENCO) et du mien
propre, je m’empresse d’exprimer à Son
Excellence Monseigneur Melchisédech
SIKULI, Évêque de Butembo-Beni, notre
proximité fraternelle et de lui présenter nos
condoléances les plus chrétiennes. A travers sa personne, que ce mot de compassion parvienne à toutes les familles en deuil
et aux rescapés.
3. En communion avec Sa Sainteté le
Pape François, nous dénonçons « ces
massacres qui sont perpétrés depuis longtemps dans un silence honteux sans même
attirer notre attention «. Nous condamnons
sans réserve ces actes ignobles et nous
en appelons aux Autorités congolaises,
garantes de la sécurité des populations et
de leurs biens de faire tout ce qui est dans
leur pouvoir pour arrêter ce cycle d’atrocités. En même temps, il leur revient d’initier des actions concrètes pour identifier
les auteurs de ces massacres, permettre
et faciliter une enquête indépendante et
objective.
4. Nous sollicitons l’implication ferme
de la MONUSCO et de la Communauté
internationale pour contribuer à la recherche d’une solution durable à cette tragédie.
5. Nous recommandons les âmes des
victimes de ce massacre infâme au Seigneur Dieu de miséricorde pour qu’il leur
accorde le repos éternel. Daigne le Seigneur réconforter tous ceux qui, de près
ou de loin, sont affectés par cette nouvelle
tuerie. Puisse la sainte Vierge Marie, Notre Dame du bon secours, nous obtenir de
Dieu le Père, par le Fils et dans l’EspritSaint, un véritable réconfort et une abondante consolation.
Kinshasa, le 16 août 2016
+ Marcel UTEMBI TAPA Archevêque de Kisangani
Président de la CENCO
Le G7 en appelle
à la solidarité
Le G7 a appris avec frayeur le massacre perpétré la nuit du 13 au 14 août courant dans les environs de la ville de Beni et
qui a couté la vie à plus d’une trentaine de
congolais.
Le G7 condamne énergiquement cet
acte odieux et barbare. Il exprime toute sa
compassion et présente ses condoléances les plus émues aux familles éprouvées.
Tout en appréciant les efforts réalisés
et les sacrifices consentis par les Forces
Armées de la République Démocratique du
Congo (FARDC) ainsi que les troupes de
la MONUSCO pour ramener la paix dans
cette partie de la République, le G7 déplore, cependant, que ces tueries cycliques
depuis plusieurs années, perdurent.
C’est pourquoi le G7 demande avec instance au gouvernement de la République
de mettre davantage des moyens à la disposition des FARDC et de renforcer sa
coopération avec la MONUSCO notamment en créant les conditions favorables à
l’engagement de sa brigade spéciale d’intervention dans la région de Beni comme
cela a été le cas en Ituri.
En ces moments difficiles que traverse
notre pays, le G7 invite tous les congolais
à la solidarité nationale et les populations
locales à apporter tout leur concours aux
FARDC ainsi qu’aux troupes de la
MONUSCO afin qu’elles mettent définitivement hors d’état de nuire la horde de
criminels qui sèment la terreur et la désolation à l’Est de la RDC.
Fait à Kinshasa, le 15 Août 2016
Pour le G7
Le Président en exercice
Charles MWANDO NSIMBA
Déclaration de l’Alternance pour la République en
rapport avec le massacre de Beni
Dans la nuit du 13 au 14 août 2016, la
République Démocratique du Congo vient
d’enregistrer des nouvelles pertes en vies
humaines dans la Ville de BENI précisément
dans les quartiers RWANGOMA et KALAU.
Trente-six (36) morts selon le gouvernement Congolais, cinquante-sept (57) morts
selon les Organisations de la Société Civile
basées sur place à BENI.
L’Alternance pour la République, AR en
sigle, est indignée de ces scènes macabres
qui continuent à endeuiller notre nation, en
général, et la population de BENI, en particulier, et condamne avec la plus grande fermeté ses crimes barbares, inhumains, et
odieux qui s’apparentent à un génocide à
l’endroit de paisibles citoyens.
L’Alternance
pour
la
République présente à toutes les familles
éprouvées et à l’ensemble du peuple congolais ses condoléances les plus attristées.
Au regard de cette situation, l’Alternance
pour la République s’étonne que ce énième
carnage se soit produit, une fois encore, juste
après le passage du Président de la République dans ce coin du pays. L’Alternance
pour la République conclut que ces massacres à répétition, démontrent l’incapacité du
gouvernement actuel et traduit sa complicité
et sa défaillance à remplir sa mission première, celle de garantir la sécurité de personne et de leurs biens sur toute l’étendue
du territoire national.
L’Alternance
pour
la
République considère que ces crimes odieux
touchent à la conscience et à la moralité de
l’humanité tout entière et en appelle ainsi à
la Communauté tant Nationale qu’Internationale, notamment la Cour Pénale Internationale (CPI) de lancer immédiatement une
enquête, au regard de plusieurs rapports
déjà documentés, en vue d’identifier les
auteurs pour qu’ils répondent de leurs actes
devant la justice.
L’Alternance pour la République appelle
la population Congolaise toute entière à la
vigilance et à la mobilisation pour faire échec
à l’ennemi de la Nation, en ce moment où
tous nos efforts et lutte politique se focalisent pour conserver l’ordre institutionnel.
Fait à Kinshasa, le 15 août 2016
POUR LA CONFERENCE
DES PRESIDENTS
Honorable Franck DIONGO
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
ECHOS DU KONGO CENTRAL
LA CITE AFRICAINE
Réunion de
revitalisation
du PPRD/
Kongo Central
Une réunion politique axée sur la revitalisation du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) a regroupé, samedi à Matadi, autour du président interfédéral de ce parti pour le Kongo
Central, Jacques Mbadu Nsitu, les dirigeants des organes de base aux niveaux
fédéral, urbain, communal et territorial, rapporte l’ACP. Dans une déclaration lue à l’issue de la réunion, les dirigeants des organes de base se sont engagés à traduire
dans les faits la vision politique du Président de la République et initiateur du parti,
notamment sa ferme volonté de faire aboutir
le processus qui conduira le peuple au dialogue national et inclusif qu’il a convoqué.
Ils ont réaffirmé leur détermination de se
ranger résolument derrière le secrétaire
général du PPRD, Henri Mova Sakanyi, et
leur dévouement au président interfédéral
du Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu,
pour sa ferme détermination de « faire
triompher pour la première fois » le
kabilisme dans cette province. Ils ont fait
part de leur volonté de se déployer dans
toute la province, à travers ses villes, territoires, secteurs et groupements, pour aller sensibiliser la population par rapport aux
acquis du kabilisme et en vue d’une adhésion massive aux enjeux nationalistes et
patriotiques de l’heure comme celui de l’enrôlement des électeurs amorcé par la Commission électorale nationale indépendante
(CENI) depuis la province du Nord-Ubangi.
La déclaration de l’interfédéral du PPRD/
Kongo Central, lue par le président
interfédéral du parti pour les Cataractes,
Robert Buenzeyi, souligne le soutien total
et indéfectible au Chef de l’Etat et initiateur du parti, Joseph Kabila Kabange, particulièrement en cette période des grands
enjeux politiques dans le pays.
Matinée politique du
PPRD à Boma
L’ACP note également que le président
interfédéral du parti du Peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD)/
Kongo Central, Jacques Mbadu Nsitu, a
regroupé, en fin de semaine dernière à l’hôtel Nkuangila Lele à Boma, les cadres de
base de ce parti pour le Bas-Fleuve,
Muanda et Boma, en vue de chercher les
voies et moyens susceptibles de revitaliser cette formation politique dans cette
province.
Dans son intervention, M. Jacques
Mbadu Nsitu a reconnu la léthargie qui a
caractérisé ce parti lors des élections de
2011, avant de relever le manque, à cette
même époque, des structures de base du
parti, avec comme conséquence l’élection
seulement de trois députés du parti. Le
président de l’interfédéral a expliqué aux
cadres de base les trois piliers clés pour
un discours épatant aux élections, notamment la réalisation des œuvres sur le terrain capables de contraindre les discours
dégradant des adversaires politiques. Des
militants capables de revigorer le parti ont
été sélectionnés sur place. Une déclaration finale recommandant un soutient total
au Président de la République, Joseph
Kabila Kabange, le dévouement au président de l’interfédéral Jacques Mbadu Nsitu
dans sa détermination de faire triompher
pour la première fois le kabilisme tes au
Kongo Central, et la sensibilisation du peuple à se rendre à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) pour
l’enrôlement a sanctionné cette matinée
politique de plus de deux heures.
127 prisonniers
bénéficient de
la dernière
mesure de
grâce
présidentielle à
Matadi
Cent vingt-sept prisonniers, dont sept
hommes sous le drapeau, ont bénéficié de
la dernière mesure grâce présidentielle à
la prison de camp Molayi à Matadi, a indiqué à la presse le directeur de cette maison de correction au cours de la cérémonie de remise de certificat de libération,
selon l’ACP. Huit autres se sont réjouis de
la réduction de leur peine, a-t-il ajouté au
cours de cette cérémonie présidée par le
vice-gouverneur de la province du Kongo
Central, Atou Matubuana Nkuluki, en présence du procureur général près la cour
d’appel de Matadi. S’adressant au bénéficiaire de cette mesure, le vice-gouverneur
Atou Matubuana Nkuluki en explicitant la
portée juridique du Chef de l’Etat, Joseph
Kabila Kabange, épris d’amour patriotique
et nationaliste, a indiqué que cette mesure
d’exception prise en période exceptionnelle que traverse la pays en proie d’une
crise politique s’inscrit dans le cadre de la
description politique pour la tenue du dialogue national inclusif, voie obligée pour la
tenue des élections apaisées, avant de les
inviter à ne plus récidiver en commettant
les infractions qui les ont conduits en prison, à s’adonner pour leur permettre d’accompagner le Président Joseph Kabila
Kabange dans le processus du développement intégral multiforme et multisectoriel
de la RDC en exécution de la politique de
modernité pour le bien être socio-économique du peuple congolais. Le vice-gouverneur de province les a exhorté à la patience jusqu’à l’aspiration de leur peine,
car, a-t-il souligné, ils ne sont pas oubliés,
le Chef de l’Etat accorde de leur liberté
avant de conclure que la détention en prion
n’est qu’un moment de correction pour un
changement de comportement.
47 détenus
bénéficiaires
de la grâce
présidentielle
à Boma
Dans le même contexte, ajoute l’ACP,
47 pensionnaires de la prison centrale de
Boma, dont une femme et 46 hommes, ont
bénéficié le week-end de la mesure
de grâce présidentielle, a indiqué le substitut du procureur de la République près le
tribunal de grande instance de Boma,
Matungulu Kima Edouard, au terme de
cette cérémonie dans l’enceinte de cette
maison pénitentiaire de Boma. Les prisonniers graciés sont ceux frappés des infractions de droit commun, tandis que ceux
passibles aux infractions de meurtre et
association des malfaiteurs, les personnes
évadées, accusés pour violence sexuelle,
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
corruption, concussion, assassinat, vol à
mains armées, trahison et association des
malfaiteurs, attentat à la sureté de l’Etat,
crime de guerre, crime contre l’humanité,
sont sommés de purger leurs peines, a
précisé le substitut Matungulu.
Les prisonniers libérés, tout joyeux,
brandissaient dans les rues de Boma les
documents attestant leur liberté, en signe
de remerciements au Président de la République, Joseph Kabila Kabange, et d’engagement à renoncer au mauvais comportement pour ne plus retrouver cette vie dure
de la prison centrale de Boma.
Marche de
remerciements
des infirmiers
de Seke-Banza
au Président
Joseph Kabila
Les infirmiers du territoire de SekeBanza ont organisé, le week-end à KinzauMvuete, une marche de remerciements au
Président de la République, Joseph Kabila
Kabange, pour la promulgation de la loi
portant création et fonctionnement de l’ordre des infirmiers, a appris l’ACP mardi de
source territoriale. Cette marche a connu
comme point de chute le bureau du chef
de secteur de Bundi, où un message de
remerciements au Chef de l’Etat a été remis au représentant de l’autorité locale. Elle
a été précédée d’une messe d’action de
grâces dite en l’église Saint Sacrement de
Kinzau-Mvuete, pendant laquelle les infir-
miers du territoire de Seke-Banza ont imploré Dieu Tout-Puissant pour qu’il accorde
au Chef de l’Etat sagesse, clairvoyance et
longévité afin de conduire la RDC vers des
lendemains meilleurs, dans la paix, la concorde et la cohésion nationale.
Le nouveau
maire de Boma
prend
officiellement
ses fonctions
Le nouveau maire de Boma, Mme Annie
Matundu Mbambi, a pris ses fonctions
lundi au terme de la remise et reprise avec
son prédécesseur, Marie-Josée Niongo
Nsuami, suspendue par arrêté du gouverneur du Kongo Central, indique l’ACP. Le
nouveau maire n’a fait aucune déclaration
à la presse à l’issue de la cérémonie de
remise et reprise organisée à la mairie de
Boma, en présence des membres du conseil urbain de sécurité, du conseiller principal du gouverneur de province en matière
juridique, Léon Ngoyi Mbikani, du directeur
de cabinet du ministre provincial de l’intérieur, Mbedi ya Kintembedi, et du ministre
provincial du budget, Adolphe Sambu
Mabiala. Mme Annie Matundu Mbambi a
accordé, par la suite, sa première audience
aux chefs coutumiers, à qui elle a fait part
de sa détermination de travailler avec le
personnel trouvé sur place, en tenant
compte de leurs compétences et de leur
disponibilité à collaborer.
Une sélection de Phil. NGOMA
Kongo Central
Une trentaine de professionnels des
médias à l’école du bon comportement
aux échéances électorales
Quelques jours après une série de réflexions faites dans le cadre de la journée
nationale de la presse organisée par le
comité sectionnaire de l’Union nationale de
la presse du Congo, Unpc/Kongo Central
sous la direction de Dieudonné Muaka
Dimbi, les professionnels des médias de
la province seront, pendant 24 heures, soit
le 18 août 2016, à l’école de la bonne conduite dans le cadre de prochains enjeux
électoraux.
Cette journée déontologique est l’œuvre
de l’Observatoire de la Liberté de la Presse
en Afrique, Olpa,. Cette organisation indépendante de défense et de promotion de
la liberté de presse, basée à Kinshasa, a
choisi le Kongo Central pour échanger avec
les professionnels des médias locaux sur
les enjeux électorales à venir. Cette initiative est louable à plus d’égards. Elle permettra, somme toute, à tous les participants bien sélectionnés a se faire une idée
exacte sur ce qu’il y a à faire et à éviter
pour ne pas être la proie facile des acteurs
et opérateurs politiques. Dans notre pays
de jeune démocratie, la presse semble être
la cible des acteurs et opérateurs politiques dans le cas où ces derniers ne trouveraient leur compte quand bien même le
code d’éthique et déontologie serait bien
respecté à la lettre.
Le Président provincial de l’Union nationale de la presse du Congo, Unpc/Kongo
Central, Dieudonné Muaka Dimbi s’appesantira sur le thème: « Problématique de
la liberté de presse au Kongo Central: défis et perspectives d’avenir pour les futures échéances électorales ». Il lui est de-
mandé à travers la note signée par JosephAlain Kabongo Mbuyi, Secrétaire exécutif
de cette organisation d’apporter sa précieuse contribution à la promotion d’une
liberté essentielle qu’est celle de presse.
Ce thème, a précisé le n°1 de l’Unpc/
Kongo Central, tombe à pic dans la mesure où les professionnels des médias
doivent toujours être sensibilisés sur les
comportements à afficher pendant les enjeux électoraux. Mieux vaut prévenir que
guérir, a-t-il insisté pour dire que les professionnels des médias ne doivent aller sur
ce terrain sans qu’il leur soit rappelé la responsabilité des journalistes.
Il sera mis à la disposition des participants la lecture des recommandations et
restitution des ateliers sur le renforcement
des capacités des avocats et défenseurs
judiciaires dans la défense des intérêts des
médias et des journalistes, sur le renforcement des capacités des journalistes sur
les techniques de surveillance de la liberté
d’information, de la table ronde sur la problématique de la liberté de la presse en
Rdc et de l’atelier de renforcement des
capacités des journalistes sur le traitement
de l’information électorale.
Deux groupes seront formés pour décortiquer deux sous-thèmes en l’occurrence Médias du Kongo Central face au
processus électoral et Collecte de l’information et la sécurité du journaliste et des
médias au Kongo Central. Ces travaux
seront coulés sous forme des recommandations.
LuZolo N’Zeka
Page 9
CULTURE
Musique : avec Bombino
le rock touareg a des ailes
Avec le son rock, le beat reggae et l’énergie du tendé d’Azel,
Bombino promène sa guitare hypnotique aux quatre coins du
monde. Et entraîne les rythmes
touaregs vers d’autres horizons.
Aujourd’hui, l’homme bleu est
drapé d’une tunique verte et d’une
écharpe blanche. Avec son look
Ce n’est que cinq ans plus tard,
en 1997, qu’il peut revenir dans
son Niger d’origine et tente de
démarrer une carrière de musicien professionnel. Pendant plus
d’une décennie, il anime des
mariages avec son groupe.
Son premier album, Guitars
from Agadez, est d’ailleurs en
groupe séduit l’un des grands
noms de Hollywood : le réalisateur Ron Wyman. Ce dernier part
à la recherche de Bombino pour
réaliser avec lui Agadez, the
Music and the Rebellion, un documentaire qui met en lumière les
souffrances des Touaregs.
« C’est une rencontre qui a
Un discours engagé
Dans ses chansons, Bombino
parle de paix, d’amour et, toujours
avec cet esprit rebelle qui l’anime,
s’insurge contre les nouveaux
maux du Sahel. Car s’il est
aujourd’hui satisfait de la situation
politique au Niger, avec la reconduction de Brigi Rafini, premier
LA CITE AFRICAINE
B I- H E BDO MA DA IR E
RECEPISSE N° MIN/CM/
LMO/037/2015
67, Avenue Mont des Arts,
Immeubles Golf View : 5ème
niveau Immeuble B - Local 5A
Kinshasa / Gombe
--------------------------------
DIRECTION
Directeur
de la Publication :
L. Masini Ntambu
-----------------------------REDACTION
Rédacteur en Chef:
Lolo Luasu B.
Secrétaire
de Rédaction :
Luc Mabiala
Ont collaboré à cette
édition:
A. Boyena
José Bowanza
Le Nigérien, actuellement en tournée
bonne partie enregistré « à la
roots » lors de l’une de ces cérémonies d’épousailles. Mais, en
2007, Bombino est de nouveau
contraint à l’exil
: de nouvelles tensions apparaissent au Niger et le pouvoir en place semble
déterminé à réprimer la rébellion
du peuple
touareg. Deux
de ses musiciens sont
exécutés par
des militaires.
Cette horreur,
Bombino ne
l’a bien sûr jamais oubliée
: « Je pense
à eux à chaque fois que je
monte sur
scène. Je me
dis que c’est
injuste qu’ils
n’aient pas eu
Azel, de Bombino (Partisan Records)
la chance de
profiter avec
deur, à mille lieues des dures nous de ce succès », confie-t-il,
la gorge serrée.
épreuves qu’il a dû traverser.
touareg et sa bonhomie, Bombino
porte bien le surnom de « gentil
homme du désert ». « À l’âge de
12 ans, je chantais déjà dans les
mariages, et on m’a appelé
ainsi », raconte Omara Moctar,
de son vrai nom, sur un ton à la
fois empreint de timidité et de ron-
Un parcours symbolique
Né en 1980 au sein d’un campement touareg, dans les environs d’Agadez, au Niger, celui qui
deviendra Bombino a dû suivre sa
famille en exil en Algérie lorsqu’il
avait 12 ans, après le déclenchement de la rébellion touarègue.
Page 10
Une alliance entre le
rock et le reggae, ponctuée par les rythmes
touaregs Dans ce contexte politique,
Bombino, qui s’exile au Burkina
Faso, devient un symbole de la
lutte touarègue. L’histoire du
Benj. Miradi
changé ma vie. C’est grâce à lui
que nous avons pu enregistrer
notre véritable premier album »,
raconte l’artiste en référence à
son opus Agadez, sorti en 2011.
Entre-temps, le conflit au Niger
a pris fin. Et, début 2010,
Bombino est accueilli en héros
dans son pays
: il donne un
concert au pied de la Grande
Mosquée d’Agadez devant un
public conquis célébrant la fin de
la lutte. « Un moment historique,
sans doute le plus beau jour de
ma vie
: pouvoir enfin partager ma musique avec mon peuple, chez moi », se rappelle-t-il.
Bombino multiplie les rencontres musicales. Avec Dan
Auerbach, guitariste des Blacks
Keys, il sort Nomad en 2013. Un
deuxième album avec lequel la
rock star du Niger écume les scènes du monde entier : de l’Australie aux États-Unis en passant
par l’Europe et quelques escales
en Afrique. Son aventure continue
avecAzel, son dernier opus enregistré dans un studio de
Woodstock, dans l’État de New
York. « Après mon village
d’Agadez, j’ai voulu rendre hommage à la ville avoisinante,
Azel », explique-t-il. L’album, qui
en mêlant sons rock et reggae
dessine un nouveau genre, le
touareggae, que ne renie pas
Bombino, lui vaut l’estime de la
critique.
Touareg à occuper la fonction de
Premier ministre, il n’en est pas
moins affecté de la situation
sécuritaire au Sahel. « Pas d’alliance avec les terroristes, pas de
feu sortant de la bouche des kalachnikovs », assène-t-il en
tamasheq. Pour trouver son inspiration, l’homme a sillonné à Mobylette son Agadez natal, comme
un pied de nez à ces moudjahidine
qui, dénonce-t-il dans ses chansons, mènent, à bord de leurs pickup, des razzias dans les villages
de cette étendue désertique.
La sensibilité et la révolte dégagées par le son de Bombino
sont communicatives. Sur la
scène de Bouregreg à Rabat, où
il s’est produit en concert dans le
cadre du festival Mawazine, rythmes du monde, en mai, des milliers de Marocains et ressortissants subsahariens ont apprécié
le son endiablé de la guitare de
Bombino et celui de ses
musiciens. « C’est ma première
scène au Maroc, et j’espère y revenir très bientôt. C’est toujours
très particulier de jouer en Afrique », confie le Nigérien, qui depuis trois ans déjà n’arrête pas de
sillonner la planète. D’ici au début
du mois d’octobre, il se produira
dans plus d’une vingtaine de villes
européennes et américaines. Le
rock touareg a trouvé son nouvel
ambassadeur.
JA/CITAF
Niclette Masanga
Geneviève Mwadi
SCE COMMERCIAL
Responsable :
Ir Philippe Ngoma
SCE MESSAGERIE
Responsable :
César Khonde
REPRESENTANTS
EN PROVINCES
Matadi : Philippine
Lunkeba M.
Boma : Jean Nonga
P.A.O &
INFOGRAPHIE
Isielumuka de Banza
Kimbuku
ENCODAGE
Geneviève Mwadi
IMPRIMERIE
MIRAK Impressions
Avenue du Livre
Kinshasa / Gombe
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
SOCIETE
LA CITE AFRICAINE
Grâce à RCN Justice et démocratie, JED et SNPP
La sécurité sociale et économique
des journalistes sera garantie
Journaliste en Danger (JED) et
Syndicat National des Professionnels de la presse (SNPP) ont
organisé du 16 au 17 août 2016,
au Cepas, dans la commune de
la Gombe, un séminaire-atelier
sur la sécurité sociale et économique des journalistes en République Démocratique du Congo.
Avec l’appui de RCN Justice
et démocratie, pendant deux
jours, les professionnels des
médias de la République démocratique du Congo réunis au
CEPAS, ont réfléchi sur les
moyens susceptibles d’assurer
leur sécurité sociale et économique.
Les patrons d’entreprises de
presse et leurs représentants ont,
à cette occasion, évoqué quelques lois tant nationales qu’internationales qui régissent la vie professionnelle des journalistes. Des
stratégies ont été également proposées pour garantir l’indépendance des journalistes et l’existence des médias forts en RDC.
Dans son intervention, le Secrétaire général de JED, Tshivis
Tshivuadi, a souligné que si JED
s’est longtemps attelé à assurer
la protection politique et juridique
des journalistes exerçant en RDC,
il est plus que temps que les professionnels des médias se focalisent sur les moyens qui pourront leur permettre de jouir d’une
bonne sécurité tant sociale
qu’économique, pour ne plus rester manipulables surtout en ces
moments de vives tensions politiques.
Pour sa part, Stanis Nkundiye,
Secrétaire général du Syndicat
national des Professionnels de la
Presse, a exhorté les patrons des
entreprises de presse à garantir
la sécurité économique et sociale
des journalistes qu’ils emploient
pour attendre d’eux un rendement
conséquent. Il a en outre, convié
les professionnels des médias à
connaître la loi qui régit leur profession pour être en mesure de
défendre leurs droits.
Obstacles et suggestions
Au cours des échanges, les
participants à ces assises ont
évoqué un tas d’obstacles qui empêchent les entreprises de presse
et les journalistes de prospérer.
Ils ont notamment fait allusion au
marché de publicité qui échappe
de plus en plus aux médias locaux, au profit des médias internationaux, et surtout des gestionnaires des bouquets satellitaires.
Par ailleurs, le peu de miettes de l’enveloppe publicitaire est
réparti aux entreprises de presse,
au prix fixé ou négocié par les annonceurs, réduisant ainsi les recettes de ces médias, contraints
parfois à offrir des salaires de
misère à leurs employés ou à
dégraisser leur personnel. Il y en
a même qui ne donnent rien aux
journalistes qui exercent régulièrement leur métier.
Face à cette situation, Stanis
Nkundiye a appelé les patrons de
presse et les journalistes à se serrer les coudes pour défendre leurs
intérêts communs. Il a ainsi suggéré la mutation des organes de
presse en véritable entreprise.
L’orateur a, en outre, exhorté les
pouvoirs publics à accorder l’aide
dans les médias ? Selon Francine
Umbalo, Directrice Adjointe de
l’Union Congolaise des femmes
des médias, le genre signifie la
construction socio-historique de
les de communication. Aussi, la
représentation des femmes et des
hommes dans les contenus médiatiques.
« En tant qu’outil d’informa-
Des participants à l’atelier
indirecte à la presse qu’il a toujours promise, sans pouvoir la
concrétiser. Avant de convier les
journalistes à s’affilier au syndicat de leur corporation pour obtenir la défense de leurs intérêts.
Prenant la parole à son tour,
Désiré Baere, expert, a proposé
des modèles alternatifs de financement des médias. Il s’est inspiré d’une formation assurée récemment par Didier Mumengi,
l’ancien ministre congolais de la
Communication et Presse.
Sur ce, il a recommandé des
plaidoyers auprès des instances
publiques, notamment le Premier
ministre qui, par un décret, pourrait accélérer la mise en place
des mesures d’aide indirecte à la
presse. Ces plaidoyers doivent
aussi continuer à être menées
auprès de deux chambres du Parlement pour adopter le projet de
loi révisé portant sur le secteur
des médias.
« La presse pourrait ainsi tirer profit des abonnements
auprès des institutions publiques,
d’un régime d’allègement fiscal
qui lui permettrait d’importer,
moyennant exonération, des matériels de production. L’occasion
serait aussi propice pour créer
des magasins hors taxes où les
journalistes détenteurs d’une
carte de presse légale pourraient
s’équiper à moindre frais », a-t-il
suggéré. Et d’ajouter que, l’Etat
a l’obligation non seulement d’accorder l’aide indirecte à la presse,
mais aussi de défendre la liberté
de la presse.
L’UCOFEM et le genre
dans les médias
Pourquoi l’intégration de genre
la différence des sexes. C’est
pourquoi le genre dans les
médias implique la représentation
des femmes et des hommes dans
les entreprises et organisations
des médias, y compris les éco-
tion, les médias sont aussi un
outil de sensibilisation », a-t-elle
fait savoir. C’est pourquoi, les
sujets relatifs aux femmes et à
l’égalité de genre devraient figurer parmi les sujets traités dans
les médias.
Image des femmes dans
les médias
Francine Umbalo précise que
la situation actuelle démontre
qu’il y a une lenteur dans l’amélioration de l’image de la femme
dans les médias. Elles sont sous
représentées. « Le pourcentage
tourne autour de 20% d’experts
féminins contre 80% d’experts
masculins. Et les publicités présentent souvent des femmes
dont les rôles sont réduits… », at-elle démontré.
Pour améliorer l’image de la
femme dans les médias,
l’UCOFEM recommande la mise
en œuvre des programmes de
cours « genre et médias », dans
l’enseignement de base en communication et en journalisme ;
des programmes de formation sur
les questions de genre aux organes de presse ; travailler avec les
médias sur les questions de
genre ; mobiliser les médias
autour des débats et échanges
dans l’application du genre via les
médias et les TIC ; informer et
former les consommateurs avisés, capables de faire des critiques constructives sur la prise en
compte du genre. Il s’agit également de proposer des amendements des codes et des lois
existants pour les rendre plus respectifs en matière du genre.
« Les journalistes doivent être
solidaires », c’est aussi l’une des
recommandations faites à l’issue
de ces assises.
Geneviève MWADI
& M. Malongo
Vaccination contre la fièvre jaune
MSF soutient la RDC
dans sa campagne
Près de 10,5 millions de personnes seront vaccinées durant
10 jours, à partir du 17 août 2016.
Médecins Sans Frontières (MSF)
mobilise des ressources considérables pour soutenir les autorités
congolaises dans cette campagne de vaccination de grande
ampleur contre la fièvre jaune.
C’est ce qui ressort d’un communiqué de presse de cette organisation, signé par Francine
Kongolo, Rédactrice de la communication opérationnelle.
A en croire la source, MSF
organise le travail de 100 équipes
de 16 personnes dans trois zones de santé de Kinshasa. 58
expatriés et 103 travailleurs congolais de MSF seront en charge
de mener cette campagne visant
à vacciner 760 000 personnes,
soit 10% de la population cible
dans la capitale qui est de 7,5
millions de personnes.
Afin de répondre à ce défi,
MSF a dépêché des personnes
originaires de 19 pays étrangers
et redéployé des dizaines d’employés congolais qui travaillent
dans des projets réguliers à tra-
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
vers le pays. 1700 employés du
ministère de la Santé congolais
travailleront de concert avec MSF
dans ces trois zones de santé,
notamment les infirmières qui feront les piqures de vaccins.
« Une vaccination à si grande
échelle présente de nombreux
défis logistiques, tels que la gestion de 70 véhicules circulant
dans des quartiers très peuplés,
la bonne gestion de la chaîne de
froid par les équipes qui, chaque
jour, doivent renouveler 4000 accumulateurs et glacières dans
différents endroits », indique le
communiqué.
Selon Axelle Ronsse,
coordinatrice d’urgence pour MSF,
Compte tenu du fait que le vaccin
est très efficace et présente une
innocuité total, cette campagne
est une mesure essentielle pour
limiter la propagation de l’épidémie, mais la vigilance s’impose
encore pour les mois à venir.
Il sied de rappeler que MSF
est présente depuis le début de
l’épidémie en RDC et travaille
actuellement à Kinshasa et dans
la province de Kwango, près de
la frontière avec l’Angola. Elle a
déjà vacciné toute la population
de la ville de Matadi (370 000 personnes) en soutien au ministère
de la Santé congolais. Entre les
vaccinations de Matadi et de
Kinshasa, l’organisation a engagé
2,4 millions d’euros pour vacciner
environ un million de Congolais
contre le virus mortel.
Par ailleurs, MSF prend en
charge les cas suspects et confirmés de fièvre jaune, et organise
les activités de lutte anti-vectorielle pour essayer de réduire la
population de moustiques, porteuse du virus de la fièvre jaune.
D’après l’OMS, depuis le début de l’épidémie en janvier en
Afrique centrale, 879 cas ont été
confirmés en Angola ainsi que 119
décès, la RDC a confirmé 74 cas
qui se sont soldés par 16 décès.
La fièvre jaune est incurable et le
seul traitement envisageable consiste à alléger les symptômes.
Elle tue entre 15 et 50% des personnes qui développent la forme
sévère de la maladie. La vaccination est le meilleur moyen de prévention contre la maladie.
Geneviève MWADI
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SOCIETE
LA CITE AFRICAINE
Commissaire superieur principal Israel Kantu Bakulu:
l’homme qu’il faut pour le Commissariat urbain de Boma
Toute autorité vient de Dieu,
dit-on, et celle du Commissaire
Supérieur principal Israël Kantu
Bakulu ne fait pas exception, son
parcours au sein de la police nationale congolaise en témoigne,
à travers les multiples renouvellements de confiance qu’il ne
cesse de mériter auprès de sa
hiérarchie. Le dernier en date,
s’est concrétisé par l’acte décisionnel du commissariat général
de la police nationale congolaise
portant Numero038/PNC/CG/
COMDT/2015 plaçant le commissaire principal Israël Kantu Bakulu
à la tête du commissariat urbain
de Boma, après des loyaux services rendus dans l’actuel province d’Ituri, jadis district.
police commissariat urbain de
Boma, le bilan s’avère incontestablement positif. Tenez commissaire Supérieur Principal Israël
Kantu Bakulu de main de Maitre
et ayant dans sa conscience professionnelle, d’une manière per-
que la ville de Boma connait une
croissance démographique sans
précédent et ne dispose d’aucun
marché central pouvant abriter un
nombre significatif des marchands. La non existence de ce
marché à Boma, occasionne au
manente, l’article 182,183 de la
constitution qui prône la
sécurisation des personnes et de
leurs biens, il n’a aménagé aucun
effort pour endiguer le fléau
« Kuluna » à Boma et ceci à la
satisfaction des autorités politico
administratives et différentes couches de
la population
Bomatracienne.
Outre
le
phénomène
« Kuluna » en voie d’éradication,
il n’est un secret pour personne,
niveau de la place Dumbi, un afflux des vendeurs et vendeuses
sur la chaussée où ils étalent
leurs produits alimentaires et
autres, avec comme conséquence: Obstruction de la chaussée entrainant ainsi des embouteillages et accident, sabotage
des principes élémentaires de
salubrité en étalant les produits
vivriers à même le sol, exposant
ainsi la population à des maladies
des mains sale.
Commandant Commissaire urbain Israel Kanku
Pendant que l’ancien district
d’Ituri pleurait le départ de son
vaillant numéro 1 de la police, le
commissariat urbain de Boma
s’est senti revivifier par le sang
nouveau, jeune, dynamique, perspicace, que le commissaire général venait d’inoculer dans ses
veines à travers le commissaire
supérieur principal Israël Kantu
Bakulu, c’était le 27octobre 2015
jour de la prise du commandement.
Après dix mois de prestation
comme responsable officiel de la
Apprpoche Dimitra de la FAO
Les maraichers de Tshangu en
formation sur l’auto prise en charge
Il s’est ouvert le mercredi 17
août 2016, l’atelier de lancement
de l’approche Dimitra de la FAO
(organisation des Nations Unies
pour l’alimentation et l’agriculture)
dans la commune de la Gombe.
Ce sont une trentaine des
maraichers du site de Tshangu qui
sont en formation sur l’auto prise
en charge. Pendant trois jours les
participants vont échanger sur les
problèmes d’ordre socio-économique et culturel notamment l’assainissement du milieu, l’insécurité alimentaire, l’augmentation
des revenus, le chômage des jeunes…
Au bout des échanges, ils
devront être capables de résoudre à l’avenir les problèmes qui
se présenteront avec leurs propres moyens, sans attendre l’intervention de l’autorité publique,
a indiqué l’ingénieur Jean-Marie
Bondjembo, coordonateur provincial du Service National des Coopératives et des Organisations
paysannes au Ministère Provincial de l’agriculture et du Développement Rural (SNCOOP).Ils
devraient également en mesure
de mettre en place de petites initiatives en rapport avec leur profession avec leurs efforts person-
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nels.
L’ingénieur Bondjembo indique avoir éprouvé une grande joie
lorsque dernièrement en visite au
site de Masina, il a trouvé un
groupe des maraichers en train
d’ériger une digue afin d’empêcher
les eaux de la rivière de se déverser sur leur site, en effet. Ils se
sont organisés en achetant des
sacs qu’ils ont remplis de sable
pour barrer la route.
Le club d’écoute Dimitra de la
FAO comprend des groupes de
femmes, d’hommes ou des jeunes qui décident de s’auto-organiser pour agir ensemble sur leur
propre environnement. Ils se réunissent régulièrement pour discuter des problèmes auxquels ils
sont butés dans leur vie quotidienne, pour prendre des décisions et passer à l’action afin de
les résoudre.
Il existe déjà plus de 1300
Dimitra club en Afrique
subsaharienne, impliquant environ 30 000 femmes et hommes.
La FAO utilise ces clubs en soutien à ses objectifs stratégiques,
en particulier celui concernant la
réduction de la pauvreté en appuyant l’autonomisation des populations rurales, de renforcer les
Ce qui fut décevant, est que
cette situation a perdurée, le
temps que la police existe à
Boma. Les six prédécesseurs du
commissaire supérieur principal
Israël Kanku Bakulu n’ont pas pu
faire preuve d’imagination créatrice, à l’instar de
l’homme providence, pour neutraliser cette situation
qui indisposait les
Bomatraciennes,
de passage à ce
milieu. Aujourd’hui,
les usagers de la
route libérés et la
population fréquentant le marché
Dumbi se voit protéger de certaines
maladies dues à l’insalubrité.
Cette logique de
la salubrité, le commandant Commissaire Urbain Boma l’a démontré
en assainissant son Etat major
où l’on y constate le renouvellement de la peinture, la réfection
des latrines, le nettoyage régulier des cachots, leu de détention
des présumés criminels.
Sachant que l’acheminement
des criminels vers le lieu de détention, ainsi que les interventions, exigent la mobilité, le patron de la police commissariat
urbain de Boma, a fait de la réparation charroi automobile, son
cheval de bataille, à tel enseigne
que les deux véhicules dont dispose le commissariat urbain, sont
toujours prêt à répondre aux différents S.O.S de la population
Bomatracienne et de ses environs
Pour mener à bon port les différentes opérations dans les milieux criminogènes, le policier
qu’est l’acteur principal doit être
physiquement apte et convaincu
de cette réalité, commissaire supérieur principal Israël Kanku
Bakulu a ravivé la mutuelle de
santé qui regorge présentement
en son sein un Médecin digne de
ce nom et qui fait la fierté de toute
la famille policière.
Que dire encore de plus, de
ce jeune talentueux, rassembleur,
leader de la police commissariat
urbain de Boma, qui a pu mettre
en confiance, les officiers, sous
officiers et Eléments sous ses
ordres, en se préoccupant avec
les moyens disponibles, de leur
situation sociale et pourquoi pas
judiciaire.
De ce qui précède, voila comment le meneur de la police commissariat urbain de Boma, s’est
façonné une image de marque
auprès de la population, bénéficiaire de ses stratégies de protection et auprès de ses éléments, qui la prouve à travers leur
discipline automatique. Il n’a plus
à s’étonner quant tous disent que
Commissaire Supérieur Principal
Israël Kantu Bakulu « L’HOMME
QU’IL FAUT POUR LE COMMISSARIAT URBAIN DE BOMA ».
Bonne chance Commissaire
Supérieur Principal.
Jean NONGA
Hôpital du Cinquantenaire
organisations paysannes formelles et informelles ainsi que la
gouvernance locale. Ils renforcent
les capacités de leurs membres,
les capacités d’analyses et de
synthèse, d’écoute et d’expression, que la capacité d’action
collective et de mise en réseau
avec d’autres clubs, communauté
et acteurs de développement.
L’approche améliore la confiance
en soi des membres et contribue
à accroître les pouvoirs socio-économiques et politiques des femmes et des hommes.
Ce club a huit caractéristiques essentielles: l’accès à l’information et à la communication,
un mécanisme tourné vers l’action, l’autonomie et l’appropriation, la participation, la prise en
compte du genre et l’égalité hommes-femmes, la mise en réseau,
la collaboration avec les radios
communautaires, l’accompagnement de FAO-Dimitra.
Cet atelier de lancement s’inscrit dans le cadre du programme « femmes et hommes,
progressons ensemble » mis en
œuvre par la FAO et cofinancé par
l’Union Européenne et l’UNICEF.
Niclette MASANGA
Les cordons ne
s’accordent toujours
pas entre l’employeur
et les employés
Situé le long de l’avenue du
24 novembre non loin de la base
logistique du camp KOKOLO,
l’hôpital du Cinquantenaire affiche
tous les jours son manque d’harmonie entre la direction et les
employés.
Tous les jours qui passent, les
passagers qui utilisent cette voie
publique constatent un attroupement à la porte del’hôpital.
Il s’agit bel et bien d’un arrêt
de travail qui persiste depuis près
d’un mois.
Interrogé à ce sujet un travailleur de cet hôpital raconte qu’il
y a de cela fait maintenant un
mois qu’ils sont chassés du travail suite aux revendications faites pour réclamer leurs droits.
Et manifestement, les employeurs congolais n’aiment pas
entendre parler de la revendication de la part des droits des travailleurs.
Ils sont plus intéressés aux
rendements de leurs employés
notamment en prolongeant les
heures du travail. Les employés
sont obligés d’accepter les salaires qui leur sont proposés ou
plutôt imposés même si ils ne
satisfont pas au besoin de ces
derniers. Au rythme où vont les
choses,les employés éjectés risquent de perdre définitivement leur
emploi.Ceux qui doivent les remplacer sont en train de se préparer. L’employeur n’a que l’embarras du choix.
Une commission a déjà fait le
tour au ministère du travail et de
la prévoyance social où elle a rencontré le ministre W ILLY
MAKIASHI pour tenter de trouver
une solution sur cette question.
La réponse se fait attendre
comme on attend le retour de
JESUS-CHRIST par les chrétiens.
En tout cas les yeux des travailleur sont tournées le ciel pour
voir d’où viendra leur secours…
Grace NSIMBA
DISUEKAMU
Stagiaire
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
DOCUMENT
LA CITE AFRICAINE
Point de presse du ministre de la
Communication et medias du 18 août 2016
Mesdames et Messieurs de la presse,
Le peuple congolais choqué et meurtri par les
massacres perpétrés dans la périphérie de la ville
de Beni par un groupe de terroristes chassés de
leurs repaires de Mwalika et Naduyi le samedi 13
août 2016 vient de lever le deuil national de trois
jours décrété par le Gouvernement de la République sur instruction de Monsieur le Président de la
République, Chef de l’Etat. Le Gouvernement tient
à réitérer ses condoléances attristées aux familles
et aux proches des victimes et à l’ensemble de la
population du territoire de Beni, un territoire qui
souffre le martyre depuis de trop longues années
du fait de ces bandes criminelles venues de l’étranger.
Le Gouvernement rend hommage à la solidarité exprimée par les différentes couches de la
population congolaise dans toutes nos provinces
et se félicite de la compassion et de la dignité de la
majorité des hommes et des femmes de ce pays
dans cette épreuve, une de plus, une de trop pour
le grand Nord Est de la RDC qui n’a que trop souffert de la cruauté des hordes barbares sans foi ni
lois depuis le milieu des années ‘90.
Il tient à réaffirmer, aujourd’hui plus que jamais,
sa ferme détermination à faire monter en puissance
nos forces de défense et de sécurité pour éradiquer de manière définitive les groupes terroristes
auteurs de tels actes d’une barbarie qu’aucune
cause ne peut justifier.
C’est dans cette optique que le Premier Ministre a effectué une visite mardi à Beni à l’issue d’une
importante réunion du Conseil supérieur de la Défense convoqué à Goma par Monsieur le Président
de la République. Le but de cette visite était certes
de marquer la solidarité de l’ensemble du pays à
l’égard des victimes de l’activisme des terroristes
dans la région, mais il s’agissait surtout d’inspecter
le dispositif mis en place au regard du nouveau
modus operandi des criminels qui, d’actions de type
conventionnel que nos vaillantes Forces de défense et de sécurité ont sérieusement mis à mal,
sont passés à des formes dites asymétriques
d’agression qui nécessitent une réponse d’un autre
type susceptible de sécuriser coûte que coûte cette
partie du territoire national.
L’exploitation des documents saisis dans les
trois places fortes de ce groupe criminel, Meidna,
Malwika et Naduyi, capturés et détruites par nos
FARDC ainsi que les interrogatoires des éléments
capturés n’est pas encore terminée. Elle a permis
d’ores et déjà à nos services de retracer de la
manière suivante son évolution historique.
D’une opposition armée traditionnelle au régime
ougandais du Président Museveni expatriée en
République du Zaïre qu’ils étaient en 1995, c’est-àdire deux ans avant l’anéantissement de la
deuxième République du défunt président Mobutu
(1997), l’ADF-NALU s’est substantiellement transformée et est devenue à ce jour une véritable internationale terroriste à caractère islamiste radical.
Ce constat se dégage de la composition multinationale de ses unités combattantes ont été trouvés
non seulement des sujets ougandais des premiers
jours, mais aussi des Somaliens, des Tanzaniens,
des Kenyans, des Rwandais, des Ethiopiens et
aussi des Congolais de RDC. C’est manifestement
en pleine mission de recrutement en Tanzanie que
Jamil Mukulu, le leader du mouvement a été arrêté
en Tanzanie avant d’être extradé vers l’Ouganda,
son pays d’origine où il va bientôt passer en jugement.
Le processus de radicalisation des éléments
des recrus a, selon les renseignements recueillis,
bénéficié de l’appui des Shebab somaliens. C’est à
l’instigation de ces derniers que les bandes des
miliciens ADF mises en déroute par les offensives
des FARDC se sont converties à l’asymétrie :
- asymétrie au plan des moyens d’attaque
par le recours à des moyens banals comme des
machettes, des haches ou des gourdins disponibles en tous lieux et ne pouvant pas à priori susciter la suspicion des forces de défense et de sécurité dans cette zone agricole ;
- asymétrie aux plans tactique et stratégique et du choix des cibles par la renonciation à
affronter les FARDC pour s’attaquer à des paisi-
bles populations dans des hameaux isolés sélectionnés en fonction de leur éloignement par rapport
aux casernes des forces de défense et de sécurité ou en déplacement à destination ou au retour
des fermes et des champs dans l’espoir de briser
la solidarité entre les technostructures de l’Etat et
les dites populations qui pourrait accélérer leur neutralisation définitive.
À l’instar de tous les autres pays de la planète
victimes du terrorisme international de groupes islamistes radicalisés, et ils sont fort nombreux, la
République Démocratique du Congo, notre pays,
est demandeur d’une solidarité internationale digne
de ce nom. Une solidarité effective, non condescendante et susceptible d’accroitre ses propres
capacités opérationnelles, ce qui n’est malheureusement pas le cas jusqu’à présent.
Il n’est pas juste que le gouvernement congolais et ses forces de défense et de sécurité soient
à cet égard obligées pratiquement de se contorsionner littéralement pour disposer des moyens
militaires de faire face à cette menace et ce, en
dépit de l’appui de la Monusco qui est encore loin
d’être à la hauteur d’un défi de cet ampleur. La
levée de l’embargo sur les armes serait un signal
fort qui marquerait la reconnaissance de la communauté internationale quant à la nécessité d’accorder à la RDC le même statut que les autres pays
qui sont dans le collimateur de ce fléau.
Le Gouvernement apprécie à sa juste valeur la
compassion exprimée par le Pape François qui a
saisi l’opportunité de la solennité de l’Assomption
pour dénoncer depuis le Vatican le silence de la
communauté internationale face aux actes terroristes à répétition qui ne cessent de d’endeuiller le
territoire de Beni. Cette consolation symbolique du
Souverain Pontife nous va droit au cœur même si
elle n’est pas, comme on peut s’en douter, de nature à fournir aux forces de défense et de sécurité
de RDC les moyens idoines pour mener à bonne fin
leurs tâches de sécurisation de l’ensemble du territoire national.
C’est le lieu pour le Gouvernement de la République de questionner certaines attitudes et habitudes adoptées par quelques uns de nos compatriotes face à ce véritable défi existentiel et qui frisent
l’indécence. En effet, en plus de polémiques stériles, ces concitoyens semblent se délecter de cette
tragédie qui assaille notre peuple au Kivu et tentent
même d’en tirer une sorte de dividende politicienne.
Pour eux, cette insécurité chronique du grand Nord
n’est qu’une banale opportunité comme une autre
pour régler des comptes partisans, intenter des
procès sans fondement, stigmatiser et culpabiliser
les institutions établies ainsi que les forces de défense et de sécurité de notre pays, faisant de la
sorte le jeu d’un ennemi, le terrorisme, contre lequel le bon sens et l’humanité appellent à une union
sacrée.
Face aux multiples meurtres de sang-froid d’innocents compatriotes à Beni, plutôt que d’appeler
au sursaut patriotique et à la constitution d’un front
républicain dans le cadre de la solidarité nationale
comme cela se passe sous d’autres cieux en pareil cas, quelques membres d’une certaine société
civile et leurs mentors politiciens inciviques n’y ont
vu que l’occasion de se jeter à bras raccourcis sur
les institutions nationales à travers des allégations
cyniques dictées par leurs intérêts mesquins.
On a vu un élu se permettre de rameuter la
population de Butembo pour la conduire vers Beni
vers la scène des crimes commis dernièrement
prétendument pour y exprimer leur colère comme.
Les autorités locales ne pouvaient en aucune manière laisser ainsi envahir une scène de crime dans
laquelle ne sont généralement admis que les enquêteurs et on se peut se demander si ce qui motivait les initiateurs de ces actes irrationnels n’était
pas de brouiller les pistes et de rendre difficiles les
enquêtes et la traque en cours. Les efforts des
autorités de préserver ainsi le site de commission
des crimes que nous déplorons ont été sérieusement malmenés par ces inciviques et on a déploré
une nouvelle victime touchée mortellement par une
balle perdue après que les soit-disant manifestant
eurent tué un policier à coups de pierres. Ces manifestants ont en outre lynché un malade mental de
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
Beni qu’ils avaient pris pour un combattant ADF et
blessés sept personnes. Comme quoi, il est préférable de laisser les technostructures de l’Etat faire
leur travail au lieu de chercher à instaurer l’anarchie de la justice dite « populaire ».
En tout état de cause, et malgré ces tentatives
de sabotage dont on connaîtra bientôt le fin mot,
les forces de défense et de sécurité continuent la
traque des terroristes et au moment où nous parlons, 80 éléments ADF ont déjà été capturés et
sont gardés dans la prison centrale de Kangwanyi
à Beni. Parmi eux, beaucoup de sujets ougandais
mais aussi des Tanzaniens et quelques Rwandais
et Congolais. À Butembo un imam a été pris en
flagrant délit de recrutement de jeunes pour le
groupe terroriste et a été arrêté.
Un certain nombre d’articles lus sur les médias,
de postings affichés sur les réseaux sociaux et de
déclarations entendues dans les ondes audiovisuelles sont symptomatiques de cet état d’esprit.
Après les ignobles massacres de Beni, on a vu
déferler des appels à la démission des plus hautes
autorités du pays assimilées on ne sait trop sur
quelle base aux terroristes auteurs de ces massacres lorsqu’elles ne sont pas carrément présentées contre toute logique rationnelle comme des
planificateurs-promoteurs ou commanditaires
desdits massacres. On se souvient que lors des
affrontements entre les forces de l’ordre et la milice du hors-la-loi du chef Mpandi Kamwina Nsapu
le vendredi 12 août 2016 à Tshimbulu au KasaïCentral qui ont coûté la vie à 19 compatriotes dont
11 policiers, les mêmes sources avaient rué sur
les brancards pour faire de la récupération, brocarder la Police nationale et prendre pratiquement
fait et cause pour les criminels au profit desquels
ils ont invoqué les droits de l’homme comme si les
autres victimes notamment les policiers tués par
ces miliciens dans l’accomplissement de leur mission n’étaient pas des humains et n’avaient pas de
droits. Les propos tenus par un activiste des droits
de l’homme dans ces circonstances témoignent de
cette espèce de schizophrénie qui voudrait que
les criminels soient encensés et que les forces de
l’ordre qui font usage de la légitime défense soient
vilipendées. Avec un ton martial, cet activiste avait
dénoncé et fustigé ‘’l’usage de la force par la riposte disproportionnée par le gouvernement
rdcongolais» dans son analyse de ces événements
qui s’étaient soldés par la mort de 8 miliciens et 11
policiers, de sorte qu’on est en droit de se demander de quel coté se situait la « disproportion ».
Aucun mot de compassion à l’endroit de 11 policiers qu’il s’est plutôt empressé de qualifier de
«bourreaux’’. Ce qui ressemble étrangement à un
remake des propos déjà entendus au sujet de l’opération Likofi.
Dans une certaine presse qui ne s’embarrasse
plus des principes déontologiques, on s’est plu à
étaler des images très choquantes contraires au
respect dû aux morts et dont on sait maintenant
qu’elles n’ont rien à voir avec les événements en
question, et à y superposer des «unes» délibérément malveillantes qui ne vont ni dans le sens du
renforcement de la cohésion nationale, ni dans celui
de la culture de la paix dans notre pays.
D’autres compatriotes s’amusent à alimenter la
psychose à travers une logorrhée sémantique belliqueuse. Pendant que le peuple congolais pleure
et enterre ses morts à Beni et à Kananga, un quarteron de politiciens en mal de visibilité n’a pas trouvé
mieux que de diffuser aux quatre vents des déclarations incendiaires mêlant provocations, défis et
menaces. Lundi 15 août, un tabloïd Kinois n’a pas
hésité à relayer à sa « une » la déclaration du responsable d’une plate-forme de l’opposition affirmant le plus sérieusement du monde qu’en cas de
non convocation du corps électoral le 19 septembre prochain, lui et ses amis exigeraient la démission et l’arrestation du staff de la CENI.
On peut se demander si cette terminologie martiale ne participe pas d’une intention délibérée de
mise à mort de la République surtout lorsque la
même déclaration fourre-tout va jusqu’à contester
une décision souveraine de non prorogation d’un
visa en faveur d’un individu ressortissant étranger
par les services congolais de l’immigration ou pire
à remettre en cause les prérogatives de la Cour
Constitutionnelle, flagellée pour avoir prononcé un
arrêt en interprétation de la Loi fondamentale ou du
Chef de l’Etat à qui il est tout simplement dénié le
droit de prendre la décision de rétablir des relations diplomatiques normales avec un Etat voisin
conformément à ses prérogatives constitutionnelles au motif que son mandat arrive bientôt à son
terme. De telles pratiques sont inadmissibles lorsqu’on proclame dans le même temps sa foi en l’avènement d’un État de droit démocratique.
Cette façon de dire une chose et son contraire
revient en fait à se moquer du peuple de ce pays.
Dialogue : Raison d’Etat
Aujourd’hui, beaucoup plus qu’hier, le dialogue
national inclusif suggéré par le Président de la République comme un lieu de rupture avec tout ce qui
compromet la fiablilité et le caractère pacifique de
nos cycles électoraux et qui entache ceux-ci de
violences inqualifiables a fini par arracher l’assentiment de tous les Congolais de bonne foi.
Force est de constater qu’il existe une conspiration contre ce seul schéma rationnel de sortie de
crise. Des adeptes du chaos s’activent depuis quelques mois pour empêcher par tous les moyens
possibles les Congolais de régler leurs différends
grâce à la thérapeutique pacifique du dialogue.
Ce projet diabolique vise à laisser pourrir la
situation jusqu’à ce que les clans adverses, n’ayant
pas su arrondir à temps les angles, puissent s’affronter dans un bain de sang que des forces politiques dépourvues de scrupules rêvent de ramasser le pouvoir suprême dans les décombres du
chaos ainsi occasionné. Si l’on considère les gigantesques manifestations de l’opposition et de la
majorité à la fin du mois de juillet passé, on peut
aisément se faire une idée du carnage qui pourrait
survenir si les partisans des deux camps venaient
à en découdre.
En réalité, les Congolais qui pensent comme le
gouvernement qu’une mort de plus pour les ambitions politiques démesurées des uns et des autres
est une mort de trop sont plus que majoritaires.
Endeuillé depuis près de deux décennies, notre
peuple à travers la quasi-totalité de ses composantes a fait le choix d’épargner à la nation de
nouveaux épisodes macabres en souscrivant au
dialogue politique national inclusif.
Il est regrettable de constater que certains acteurs parmi les plus célèbres s’autorisent à marcher à reculons en crachant sur ledit dialogue qu’ils
étaient les premiers à présenter comme l’unique
solution aux problèmes des élections qui se profilent à l’horizon.
Beaucoup avaient du mal à comprendre le rétropédalage d’une icône de l’opposition, qui nous
avait jusqu’ici habitués à respecter mordicus ses
engagements, par rapport à tout le bien du dialogue qu’il répétait à qui voulait l’entendre. Depuis la
semaine dernière, la presse d’investigation nous a
gratifiés des révélations scabreuses sur un pacte
contre nature entre ce leader pourtant partisan de
la non-violence et les promoteurs du schéma du
chaos dont la majorité des Congolais se détournent.
Quoi qu’il en soit, nous continuons à croire que
tous les Congolais qui aiment réellement leur pays
vont se rallier à cette solution idéale finir et prioriser
l’intérêt supérieur de la nation qui rime avec le dialogue politique national inclusif, surtout après les
bons offices de la communauté internationale, de
la société civile, de la CENCO.
Je vais terminer cette communication par une
citation que je voudrais, au nom du Gouvernement
dédier aux fétichistes des dates ; une citation tirée
des enseignements de la sagesse africaine telle
que rappelée par le grand leader sud africain Nelson Mandela d’heureuse mémoire: « Si vous ne
pouvez pas courir, marcher, si vous ne pouvez
pas marcher, rampez mais avancez » vers la paix,
la concorde sans lesquels il n’y a point de développement possible.
Lambert MENDE OMALANGA
Ministre de la Communication et
Médias, Porte-parole du Gouvernement
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NATION
Kongo Central
LA CITE AFRICAINE
L'Interfédéral du PPRD/Kongo Central
redynamise les cadres de base à Boma
Les cadres de base du parti du peuple
pour la reconstruction et la démocratie PPRD
du Bas Fleuve, Boma, et Muanda se sont retrouvés dernièrement autour de leur président interfédéral, Jacques Mbadu Nsitu se
sont à l'hôtel Nkuangila Lele pour chercher
les voies et moyens de revitaliser ce mouvement politique dans la province du Kongo
central.
Lors de cette rencontre de vérité, Jacques
Mbadu Nsitu a démontré les faiblesses de
son parti lors des élections de 2011, méconnaissable dans le Kongo Central pour avoir
donné un score faible et triste aux élections
présidentielles pour le compte du chef de
l'Etat, Joseph Kabila et pour avoir bénéficié
de trois députés seulement.
Cette situation, a poursuivi Jacques
Mbadu, réside au manque des structures de
base du parti et l'absence de discours à prononcer devant la population de Boma et du
Kongo central en général. Pour cette raison,
dans le but de revitaliser le parti cher à Jo-
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seph Kabila Kabange à Boma, Muanda et au
Bas-Fleuve, Jacques Mbadu Nsitu a donné
aux cadres de base trois piliers, clef de la
réussite pour un discours persuasif aux populations.
Le premier pilier pour le président
interfédéral du Kongo Central est la présence
des œuvres à présenter au peuple électeur.
Ces œuvres permettront de contraindre les
discours dégradant des adversaires politiques. Le deuxième pilier est la mise en œuvre
d'une politique de communication capable
de transmettre au peuple les œuvres produites par le parti, et enfin la sélection des ressources humaines devant conduire cette
communication.
Cette rencontre des cadres de base du
parti du peuple pour la reconstruction et la
démocratie a été sanctionnée par une déclaration finale recommandant aux militants
un soutient total au président de la république, Joseph Kabila Kabange, dévouement
à Jacques Mbadu Nsitu dans sa détermina-
tion de faire triompher pour la première fois
les Kabilistes au Kongo central avant de sensibiliser la population de Boma, du BasFleuve et de la cité côtière de Muanda de se
faire enrôler massivement à la commission
nationale électorale indépendante (CENI) et
enfin de porter leur soutien au dialogue inclusif pour des élections démocratique, libre
et transparente.
Concrètement, le président interfédéral
du Kongo Central, Jacques Mbadu avait raison de convoquer cette rencontre des cadres
de base du PPRD compte tenu du silence
de certains animateurs de ce parti dans la
ville de Boma où personne ne pouvait lever
la tête pour dire un mot au sujet de ce parti
au pouvoir. Une léthargie totale avait élu domicile dans le fonctionnement du PPRD à
Boma par manque de perspicacité dans le
chef des cadres de ce parti à Boma.
Cette rencontre de Boma qui a abouti à la
sélection des membres capables de revitaliser le parti dans cette province et le soutien
musclé de l'interfédéral, Jacques Mbadu,
nous croyons que le PPRD pourra reprendre
sa force et surtout gagner plus des membres possible dans cette province, et pourquoi pas rafler plus des sièges aux prochaines élections qui pointent à l'horizon, a relevé un cadre de base du Bas-Fleuve à l'issu
de cette rencontre de plus de deux heures.
URB MNK
Une grâce présidentielle à 47 détenus
de la prison centrale de Boma
La prison centrale de Boma a connu une
réduction énorme de ses effectifs avec la
sortie le week-end dernier de 47 pensionnaires de cette prison dont une femme et 46
hommes bénéficiaires d'une mesure de
grâce présidentielle, a indiqué le substitut
du procureur de la république, près le tribunal de grande instance de Boma, Matungulu
Kima Edouard au terme d'un appel nominal
de remise du document attestant leur liberté
dans l'enceinte de cette maison pénitentiaire
de Boma.
lence sexuelle, corruption, concussion, assassinat, vol à mains armées, trahison et
association des malfaiteurs, attentat à la
sureté de l'Etat, crime de guerre, crime contre l'humanité, les inculpés sont sommé de
purger leurs peines, a précisé le substitut
Matungulu.
Les prisonniers bénéficiaires de cette
mesure de grâce ont manifesté leur joie à
travers la cité scandant des cris de triomphe
et de remerciement au magistrat suprême,
le président de la république démocratique
du Congo (RDC), Joseph Kabila
Kabange. Les uns ont déclaré
avoir renoncé au mal compte tenu
des difficultés vécu entre les quatre murs de la prison, tandis que
pour les autres la prison n'est
qu'une maison de passage inévitable suite au manque d'emploi.
Cette deuxième position laisse
croire à certains magistrats que
la bonne volonté du président de
la république de gracier les prisonniers est tombée sur des têtes brulées. Toutefois, la grâce est
Sortie des prisonniers à Boma
grâce pour celui qui la prend
comme grâce et que fouler au pied
Le substitut du procureur de la républiune telle occasion est une malédiction. La
que près le tribunal de grande instance de
prison centrale de Boma a connue plusieurs
Boma, Matungulu s'est servi de deux ordoncas d'évasions cette année 2016. La prenances pour exécuter cette libération. Il s'agit
mière évasion de 12 détenus date du 8 juin
de l'ordonnance numéro 16/066 et celle nu2016, tandis que la seconde de 26 détenus
méro 16/017 du 2 juillet 2016 concernant ress'est produite neuf jours après. Au total pour
pectivement la libération des femmes, les
le seul moi de juin de l'année encours 38
personnes vivant avec handicap, les personprisonniers se sont évadés en pleine journes âgées de 65 ans et celles âgées de
née en dépit de la présence de la garde.
moins de 30 ans. La seconde ordonnance
La dégradation avancée des infrastrucporte mesure collective de grâce sur la peine tures de cette maison pénitentiaire historià exécuter. Le substitut Matungulu a, à cette
que de Boma mérite l'attention des tenants
occasion explicité à la presse, les différendu pouvoir public et des organismes intertes infractions considérées pour cette menationaux afin de songer à la réhabilitation
sure de grâce présidentielle du 2 juillet 2016.
totale de cette prison sinon songer à sa ferToutes les infractions des droits communs
meture et transférer les occupants au chefont été considérées par ces ordonnances,
lieu de la province, Matadi. A dire vraie la pritandis que celles de meurtre et association
son de Boma est réservé aux volontaires.
des malfaiteurs, les personnes évadées, vioURB MKN
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
LA CITE AFRICAINE
Le Viseur
Jeux Olympiques Rio 2016
L’espoir de la RDC s’est
envolé à la 31è Olympiade
Qui est qui ?
(suite de la page 1)
Etat. Ulcéré, Mwando Nsimba, grand gouverneur de province pendant la deuxième République, plusieurs fois ministre du gouvernement de la République, député national élu, et, jusqu’il y a peu, 2ème
vice-président de l’Assemblée nationale de l’actuelle législature, est
monté au filet pour smasher. Il explique, tout en brandissant l’acte
consulaire délivré à cet effet par l’ambassade de Belgique à Kinshasa, avoir renoncé depuis le 1er juin 2007 à la nationalité belge.
Mais, incisif et vicieux, il assène : ‘’Ne vous arrêtez pas en si bon
chemin. Allez chercher aussi ailleurs. Il faut que la recherche des
personnalités ayant double nationalité continue et que tout le monde
en fasse autant, jusqu’au niveau-là », appuyant son propos d’un
signe de la main au-dessus de sa tête. Patatras !
Voilà donc que se ranime un débat que l’on croyait avoir déjà
progressé ces dernières années dans le sens d’assouplir la disposition constitutionnelle de l’article 10 qui stipule : ‘’ la nationalité congolaise est une et exclusive, et ne peut être détenue concurremment avec une autre’’. Quand on est Congolais, on ne peut pas
avoir une autre nationalité. Et si on acquiert une autre nationalité, on
cesse du coup d’être Congolais.
Du coup, sur les réseaux sociaux, c’est la boite de Pandore
ouverte ! Cela va dans tous les sens. La polémique bat son plein,
assaisonnée de toutes les vilenies, les extrapolations et les imputations les plus infamantes déversées à l’endroit des institutions du
pays et de leurs animateurs, du plus grand au plus petit. Pour l’histoire, cette question de nationalité était, tout au début, limitée surtout dans les Kivu, sujets à des tiraillements entre communautés,
du fait des vagues historiques successives des populations rwandaises chez nous. Elle n’est devenue une affaire de sensibilité vraiment nationale que lors de la Conférence nationale souveraine. On y
vit en effet des délégués, surtout ressortissant des Kivu, se faire
exclure du forum national entre Congolais, sous motif de nationalité
douteuse. Le problème prit ensuite une tournure dramatique lors du
déclenchement de la guerre de l’AFDL(1996), le président Mobutu
ayant donné à comprendre aux Congolais que le pays était victime
d’une invasion des Rwandais. L’on se souvient encore, à cette époque-là, de l’institution populaire d’une sorte de délit de faciès à Kinshasa et dans certaines villes du pays où l’on traqua des personnes
à morphologie nilotique, désignées comme étant des Rwandais. La
tragédie prit une autre ampleur avec la guerre dite ‘’d’agression’’
(août 1998), quand M’Zee décréta que la guerre serait longue et
populaire et devait retourner d’où elle était venue. On se rappelle
qu’un ministre congolais des Affaires étrangères se vit même délivrer, en avril 2000, un mandat d’arrêt international de la part d’un juge
d’instruction belge l’accusant de crimes contre l’humanité, atteinte
à la vie, et autres persécutions, pour avoir, dans des discours incendiaires, évoqué ‘’l’éradication des microbes’’ en parlant de la résistance à opposer à l’invasion rwandaise. Après une certaine accalmie, l’on va de nouveau parler de la congolité lors de l’élection de
2006, la campagne de Jean Pierre Bemba Gombo, ayant été agrémentée sous les airs de ‘’ Azalimwanaya Congo’’, avec les sousentendus que cela charriait. Puis, au début de la législature 20062011, la question de la double nationalité fut portée le plus officiellement qui soit au débat de l’Assemblée nationale par le député José
Makila,lequel demandait que soient débusqués tous les étrangers
qui squattent les institutions du pays, en commençant par épurer le
Parlement. Les discussions chaudes et passionnées entre députés
se termineront sur un moratoire de 3 mois. En réalité, cette question
sera purement et simplement envoyée dans les oubliettes, compte
tenu de sa complexité et de sa délicatesse.
Alors, quand l’on voit des gens monter aujourd’hui au créneau
pour raviver les passions et achever d’empoisonner un climat politique et social déjà très tendu, il y a de quoi se demander si certains
de nos politiques ont de la suite dans les idées. A moins de faire
exprès pour justement provoquer un maelstrom non maitrisable.
Au demeurant, dans ce monde globalisé, il paraît minable et
mesquin de vouloir se recroqueviller dans des sectarismes identitaires
qui ne feraient que tirer nos pays par le bas. Le monde actuel se
construit par l’apport de toutes les énergies et de toutes les bonnes
volontés. Le seul critère qui vaille vraiment pour s’identifier chez nous,
c’est avoir la passion pour ce pays, c’est avoir l’âme congolaise. Le
reste n’est qu’anecdotique et subalterne. Dans ce pays où nombre
de nos familles ne vivent plus que des apports de parents et enfants
de la diaspora,lesquels injectent mensuellement des millions de
dollars à l’économie de notre pays, qui a intérêt à savoir si ces
pourvoyeurs d’aide sont entre-temps devenus Belges ou Français et
qu’ils ne seraient de ce fait plus des Congolais ? Dans ce pays où
l’équipe nationale de football est constituée en grande partie de
binationaux, qui pourrait bouder le plaisir que ces enfants offrent à
notre pays et à son peuple sous le prétexte qu’ils seraient devenus
des Suisses ou des Anglais et qu’ils ne seraient plus des Congolais? On veut exhumer le dossier de savoir qui est Congolais et qui
ne l’est pas ? De grâce, ne réveillez pas le chat qui dort.
Mantha L.
SPORTS
L’espoir de voir la République
Démocratique du Congo glaner sa
première médaille olympique à la
31è olympiade Rio de Janeiro 2016
reposait sur l’athlète de taekwondo
Rosa KelekuLukusa. Cette dernière
a fait son entrée en lice dans la
compétition le mercredi 17 août
dans la catégorie de -49 kg/dames.
Malheureusement, en dépit d’une
farouche résistance, elle est tombée en 1/8 de finale face à la Mexicaine AileneItzelManjarrezBastidas,
plus expérimentée. Score de la rencontre 9 contre 5.
Désavantagée par l’allonge de
son adversaire 1,71 m contre 1,63
m, la RD Congolaise Rosa Keleku
a su opposer sa vivacité et son savoir-faire. Au 1er round, Rosa Keleku
était menée 3-1. Son adversaire
l’avait touchée à la tête grâce à un
coup de pied retourné. En
taekwondo cela vaut 3 points. Au
2è round, Rosa Keleku rivalisa d’ardeur face à son adversaire mais
celle-ci maintient son avantage au
score grâce à son expérience. Au
3è et dernier round, Rosa se lance
à fond et inquiète davantage la Mexicaine qui parvient néanmoins à
réussir à l’atteindre une fois de plus
à la tête. Ce qui lui a valu 3 points
supplémentaires. Au décompte final, la Mexicaine remporte la partie
9 points contre 5 à Rosa qui n’avait
pas démérité.
Rosa Keleku Lukusa
Dans un autre combat de la
même catégorie, la Cap Verdienne
Maria que Rosa Keleku avait battue en finale 3-2 à Agadir au Maroc
et qui lui avait donné le visa des
Jeux Olympiques Rio de Janeiro
2016, est tombée quant à elle face
à une Thaïlandaise. Cette dernière
est du reste championne du
monde et d’Asie en titre, a fait prévaloir sa suprématie sur le tatami.
Pour revenir aux chances de
la RDC de glaner une médaille
à Rio, elles sont désormais nulles. Au décompte, il ne reste plus
qu’un seul athlète Dieu Merci
Makrobondo qui va compétir le
21 août au Marathon qui va marquer la clôture de la 31è olympiade. Et quand l’on se réfère à
l’expérience des Kenyans,
Ethiopiens, Erythréens et autres,
le rd congolais n’a pratiquement
aucune chance. Et la RDC va une
fois de plus rentrer avec un 0 médaille olympique.
Cet énième échec de la
RDC, s’il faut être logique et honnête, est la résultante de la politique injuste instaurée laquelle
consiste à ne financer que 4 disciplines sportives : football, cyclisme, handball et taekwondo.
Nul ne peut se prévaloir de ses propres turpitudes. ‘’On ne récolte que
ce que l’on a semé’’. Cet état des
choses doit interpeller le gouvernement congolais appelé à changer de politique.
BOYENA
En prévision des échéances futures
L’AS V.Club et le DCMP renouvellent
leur effectif des joueurs
Les prochains jours s’annoncent
palpitants pour les compétitions tant locales qu’internationales pour les équipes rd congolaises de l’AS V. Club et le
DCMP. Ambitieuses de réussir une
brillante saison 2016-2017, les deux
vieilles équipes de la capitale ont renouvelé leur effectif des joueurs avec l’arrivée des joueurs étrangers en leur sein.
*AS V. Club présente ses
joueurs à son public
Ça y est. Comme prévu, l’Association Sportive Vita Club de Kinshasa a
procédé à la présentation des nouvelles recrues pour la saison sportive
2016-2017, non pas le mardi 16 août
comme initialement prévu mais le mercredi 17 Août dans un Stade Tata
Raphaël archicomble. Les supporters
vert noirs étaient venus des quatre
coins de la ville de Kinshasa pour participer à cet évènement marquant
l’ouverture de la saison chez les
BanaMbongo de la capitale, tous parés
aux couleurs vert, noir et jaunes. L’on a
noté la présence des supporters, des
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016
dirigeants, des membres du staff technique et des joueurs. Ce beau monde a
tenu à honorer l’image de l’AS V. Club.
L’ambiance a été de grande fête et
les supporters de V. Club ont pu voir de
leurs propres yeux, l’armada des
joueurs qui défendront les couleurs de
leur équipe aussi bien au championnat
de la Ligue Nationale de Football qu’à la
campagne africaine, plus précisément
à la ligue des champions de la CAF.
Parmi les joueurs présentés, pour
les nouveaux, il s’agit de : Tibolia, gardien de but ancien de V. Club mais trans-
fuge de Lupopo, l’international Junior
Bahometo transfuge de LUPOPO, l’attaquant Mbaka transfuge de
SangaBalende, Eddy Ngoy transfuge de
Shark FC, l’international Yannick
Bangala transfuge de DCMP, le burkinabé gardien de but Daouda Diakité, le
défendeur central Equato-Guinéen
Franscico Obama Ondo, le malien Sidibe
Oumar, l’attaquant Rwandais Ernest
Sugira,
le
camerounais
AtoubaAmaneYaziz, le botswanais
OnkabetseMakgantal (absent à la céré-
monie) et le Swazilandais Félix (absent
à la cérémonie).
Quant aux anciens, il s’agit de : gardien Landu Makiesse, gardien Lukoko,
défenseur MabeleBawaka, défenseur
Padou Bompunga, défenseur
MakwekweReddy, défenseur Joyce
Lomalisa, NgondaGloddy, milieu Ikanga,
Nelson Munganga milieu défensif,
LusadisuBasisilua milieu, le milieu Idrissa
Traoré, l’attaquant Alongo, l’attaquant
Etekiama, Héritier Luvumbu.
Dans un stade plein à craquer,
l’entraineur de V. Club Florent Ibenge
prit la parole pour remercier les supporters qui ont répondu nombreux
présents à cette cérémonie de grande
envergure marquant le début de la préparation de l’équipe de V. Club aux
compétitions prochaines.
*Reprise des séances
d’entrainement au DCMP
C’est le mercredi 17 août également
que le Daring Club MotemaPembe a
choisi pour reprendre ses séances
d’entrainement. Cadre choisi, le Stade
des Martyrs où supporters immaculés
s’étaient donnés rendez-vous.
Parmi les faits marquants de cette
journée, la présence de Jean Jacques
Yemueni, ex attaquant de pointe de
DCMP aujourd’hui parmi les membres du
staff technique. Il était à côté de
l’entraineur titulaire Otis Ngoma qu’il va
épauler. Et parmi les recrues de DCMP,
figure KazadiKasengu alias Zadio,
transfuge de Renaissance du Congo,
Héritier Makambo transfuge de FC
Lupopo, Oscar Taty transfuge de New
Jack, Ngulubi transfuge de Shark FC,
Diarra Ismalia transfuge de Rayon Sport
du Mali, MabulaDilma transfuge de Shark
FC, Lola Diakese transfuge de MK,
Thome Jean Noël transfuge de Al Ahly
de Tripoli, Mabruki transfuge de Shark
FC, David Kasirye transfuge de Rayon
Sport.
BOYENA & Merveille
MALONGO TSHIBOLA
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LA CITE AFRICAINE
TERRITORIALE
Mardi 16 août à Kenge/Kwango
Deux Inspecteurs Chef de Pool I (Bandundu)
et provincial du Kwilu installés par l’IGTER
L’Inspecteur Général de la Territoriale (IGTER) a procédé le
mardi, 16 août 2016, à l’installation de l’Inspectrice Principale
Chef de Pool I (Bandundu) et de
l’Inspecteur Provincial du Kwilu à
Bandundu-Ville, ainsi que leurs
adjoints. Cette cérémonie a eu
lieu à Kenge, dans la province du
Kwango.
Se référant à l’Arrêté ministériel N°25/CAB/MINITERSEC/054/
2016 du 31 Mai 2016 modifiant et
complétant les Arrêtés ministériels
N°
25/CAB/
MINISTERSECDAC/2014 et portant réaménagement et permutations des cadres des Inspecteurs
du corps des Inspecteurs de la
Territoriale (CIT, la cérémonie
l’équipe de l’Inspection Provinciale
de la territoriale de la province du
Kwango.
Avant toute chose, qu’il me
soit permis de rendre un vibrant
hommage et mérité à Son Excellence Monsieur le Président de
la République , chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange pour sa
détermination à ramener la paix
et la cohésion nationale par l’organisation du dialogue national
afin d’aboutir à des élections apaisées en RDC.
En effet, le gouvernement de
la République, sous l’impulsion
du Chef de l’Etat et la conduite
de Son Excellence Monsieur le
premier ministre Augustin Matata
Ponyo à travers le programme
les, communes, secteurs et chefferies exercent leurs compétences et attributions en faveur de la
population dans le respect de la
Constitution, des lois et règlements du pays.
A ce titre, l’action publique des
autorités territoriales nécessite
non seulement une évaluation,
mais aussi un contrôle régulier.
C’est dans ce cadre que le
ministère de l’Intérieur et sécurité
s’est engagé depuis 2013 dans
la voie de la réforme de la territoriale dont l’axe 2 sur le renforcement des capacités humaines,
techniques et matérielles de la
territoriale a conduit à la
redynamisation du corps des inspecteurs de la territoriale.
chie de l’IGTER à Kinshasa.
L’Inspectrice principale Chef
de Pool I s’appelle Madame
TEMBO MUNUNGA Béatrice. Elle
était député nationale pendant la
transition et ancienne Inspectrice
provinciale du Kasaï Oriental. Il a
plu, par l’Arrêté précité, à Son
Excellence Monsieur le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur et Sécurité de la désigner
en qualité d’Inspectrice principale
Chef de Pool affectée au Pool I/
Bandundu.
L’Inspection provinciale par
contre, est la structure opérationnelle de terrain pour contrôler,
suivre et évaluer toutes les entités administratives et déconcentrés du ministère ayant l’Intérieur
dans ses attributions. Elle se pré-
IGTER ET MAIRE DE KIKWIT
Rentrée à Kinshasa, le 16
août 2016, la délégation avait
quitté la capitale le 09 août dernier, en passant par Kikwit et par
le territoire de Bagata, où elle a
été accueillie par l’administrateur
du territoire assistant, le titulaire
étant en mission d’itinérance. De
Bagata, la délégation a pris le bac
jusqu’à Kikwit, accueillie par le
maire de la ville et le bourgmestre et autres notabilités.
Le lundi 15 août, un échange
d’installation officielle de deux inspecteurs provinciaux et leurs adjoints est intervenue le mardi 16
Août. Il était également question
de la présentation du chef de Pool
basé à Bandundu.
Les deux gouverneurs à savoir
du Kwango et du Kwilu ont promis d’assister le chef de Pool de
leur juridiction.
Ci-dessous, l’intégralité du
discours de l’Inspecteur Général de la territoriale à cette
fructueux a eu lieu avec les cadres de la province à qui l’inspecteur général de la territoriale a
expliqué la raison de la réforme
territoriale. Ils ont quitté Kikwit le
même lundi pour Kenge et là ils
ont été accueillis par les notables
du Kwango.
cérémonie d’installation :
Au nom de Son Excellence
Monsieur le Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et
Sécurité, je suis heureux de coprésider avec S.E. le Gouverneur
de la province du Kwango ce jour,
la cérémonie d’installation de
PHOTO DE FAMILLE KWILU
quinquennal axé sur la Révolution
de la modernité, est donc déterminé à imprimer une autre culture
des services publics par l’adaptation de l’Administration territoriale aux exigences de la gestion
PHOTO DE FAMILLE KWANGO
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moderne imposée par le contexte
de la décentralisation.
Ainsi, en transférant une partie de ses pouvoirs, responsabilités, ressources et charges aux
provinces et aux entités territoriales décentralisées, l’Etat doit
veiller à ce que les provinces, vil-
C’est en s’inscrivant dans
cette vision et la volonté de Son
Excellence Monsieur le Vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, le professeur
Evariste Boshab que je procède
à l’installation des cadres de l’Inspection Générale de la Territoriale
(IGTER), conformément à l’Arrêté
ministériel
N°25/CAB/
MININTERSEC/054/2016 du 31
mai 2016 et ma décision du 1er
juin 2016.
M. SHOMBA WA SHOMBA DESIRE INSPRO
M. KUMBU NTULA INSPRO ADJ.
M. MUNKWABAU INSRO ADJ.
Excellence Monsieur le Gouverneur de province;
Distingués invités ;
La mission de l’Inspection
générale de la territoriale (IGTER)
est le contrôle, le suivi et l’évaluation des activités des autorités des entités administratives et
des services centraux et déconcentrés du ministère ayant l’Intérieur dans ses attributions.
De ce ordre, le Pool I qui a
son siège ici à Bandundu-Ville
joue le rôle de coordination des
activités des toutes les inspections provinciales du Kwango,
Kwilu et Maïndombe. Il les visite,
reçoit leurs rapports mensuels et
transmet la synthèse à la hiérar-
sente à la fois comme un outil
d’appui conseil et technique aux
ETD au travers le mécanisme de
tutelle exercée par le Gouverneur
des provinces sur les ETD en vue
de l’efficacité et de l’efficience
dans la gestion des ressources
locales (naturelles, humaines, financières, matérielles…). Monsieur Roger KIMBANDA s’y
attèlera constamment avec les
Inspecteurs itinérants.
L’IGTER est donc cette structure spécialisée près du VPM
pour la promotion de la transparence, de la démocratie, du développement local et de la culture
de la redevabilité.
Je vous invite donc à plus de
responsabilité, de dynamisme et
à l’esprit de collaboration dans le
respect de la Constitution et des
lois de la République, et surtout
de la franche collaboration les Institutions provinciales légalement
établie que vous avez l’obligation
d’appuyer sur le terrain à travers
vos contrôles et instructions.
Que vive la RDC
Je vous remercie
Fait à Kinshasa, le 10 août
2016
L’Inspection Général de la
Territoriale,
MUSASA KAZEZ Mike
Odon Bernard
LA CITE AFRICAINE N° 1220 DU 19 AOUT 2016