Relais avril n¡100
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Relais avril n¡100
OCTOBRE AVRIL 2005 2004 100 95 Relais Le Lemagazine magazinedu duministère ministèrede delala Jeunesse, Jeunesse, des des Sports Sports et et de de la Vie associative Volontariat associatif Un nouveau statut EN JEU L’essor maîtrisé des sports de nature PERSPECTIVE DR - Unis-Cité Session 2005 de la CONFEJES DR - Unis-Cité 4-7 VOLONTARIAT ASSOCIATIF / ENGAGEMENT ÉDUCATIF Jean-François Lamour a présenté en Conseil des ministres un projet de loi qui attribue au mouvement associatif un cadre législatif précis. S O 3 M M A I R E A C T U © B.Z. « Envie d’agir ! » au Printemps de Bourges Le Festival des Jeunes Créateurs de Mode de Dinard Rapport d’enquête sur l’exercice de la profession d’agent sportif Formation : des établissements du MJSVA bientôt certifiés L’essor maîtrisé des sports de nature 8-9 8-9 E N J E U DR Vers un essor maîtrisé des sports de nature 10 - 13 P E R S P E C T I V E S L'UCPA fête ses 40 ans La session 2005 de la CONFEJES CONFEJES : les ministres francophones se réunissent 14 Z O O M 12 - 13 S U R … Les diplômes délivrés par le MJSVA en 2003 15 P A R I S 2 0 1 2 Les artistes français avec Paris 2012 Les artistes français soutiennent la candidature 15 Relais est une publication du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative • 95 avenue de France - 75650 Paris cedex 13 Site Internet : www.jeunesse-sports.gouv.fr • Directeur de la publication : Jean-François Vilotte • Rédacteur en chef : Arnaud Beuron Responsable de la rédaction : Gaëlle Bleslu : 01 40 45 99 68 - [email protected] Mise en page : Natacha Enon - Rédaction : Gaëlle Bleslu Impression : Imprimeries Didier-Quebecor - 6 route de la Ferté-sous-Jouarre - 77 440 Mary-sur-Marne ACTU « ENVIE D’AGIR ! » AU PRINTEMPS DE BOURGES © Zep-Badaboom Dans le cadre de son soutien à la jeune création musicale, le MJSVA offre à de jeunes lauréats des concours « Envie d’agir » la possibilité de jouer sur la scène nationale du Printemps de Bourges, qui a lieu du 19 au 24 avril. Epaulés pour le management, la régie technique et artistique par l’association La Battucada, les groupes lauréats présenteront leur création devant le public dans des conditions professionnelles. Neuf groupes sont engagés : Laréosol (chanson festive), Dysfunktion (fusion acidulée de rock et de funk), Psyllium (chanson française à tendance punk), Insert Coin (Rastafarock), Moonflower (rock-blues), Sabayo (chanson et métissage de musiques traditionnelles), AKL (rap), Lhassah (trip métal), Sam (chanson française, romantisme noir) Festival des Jeunes Créateurs de Mode de Dinard Organisée du 22 au 24 avril prochains, la 12e édition du Festival International des Jeunes Créateurs de Mode de Dinard verra la création d’un Prix jeunesse remis par le MJSVA. Reconnu dans le monde entier, ce festival créé par l’association AMCS met à l’honneur les premières créations de jeunes issus de grandes écoles de stylisme, sous le parrainage de personnalités du monde de la mode. L’occasion de découvrir des nouveaux talents issus de divers horizons français et internationaux qui exposeront leurs œuvres lors de défilés. Dans le cadre de sa politique de soutien aux jeunes créateurs artistiques, le MJSVA remettra au lauréat du Prix jeunesse un chèque de 4 000 euros. Formation : des établissements certifiés ISO 9001 en 2005 Le management de la qualité dans les établissements du MJSVA se caractérise par la recherche de l'amélioration continue prenant en compte les destinataires du service, ce qui implique nécessairement une action tournée vers le résultat. La certification internationale (ISO 9001) du système de management de la qualité met en question les modes traditionnels d'organisation et de fonctionnement des établissements. Les 6 premiers établissements qui visent la certification ISO 9001 sont : le CREPS de Franche-Comté, le CREPS d’Auvergne, le CREPS de Lorraine, le CREPS RhôneAlpes, le CREPS de Corse et l’Ecole Nationale de Voile. Le déploiement de la «démarche qualité» à l’ensemble des établissements devra être mis en place progressivement d’ici 2007. Rapport d’enquête sur l’exercice de la profession d’agent sportif Jean-François Lamour a présenté, vendredi 1er avril, les conclusions de l’enquête menée par l’Inspection Générale de la Jeunesse et des Sports et l’Inspection Générale des finances. Les entretiens organisés et les investigations réalisées ont permis d’affirmer que si toutes les fédérations ont désormais mis en place une procédure d’accès à cette profession conforme à la réglementation, la mission de contrôle de cette activité qui leur est également dévolue n’est qu’imparfaitement assurée. Au regard de cette enquête, Jean-François Lamour a donc rappelé aux fédérations leurs responsabilités en leur indiquant notamment l’impossibilité pour une personne morale de détenir une licence, la nécessité de renforcer la gamme des sanctions à l’égard des agents fautifs, de renforcer le régime des incompatibilités concernant la détention de parts de capital social des clubs ou l’accès à l’encadrement d’un club par les agents et de mieux identifier dans les comptes des clubs le poste correspondant aux commissions versées aux agents. Le ministre a également indiqué que des modifications législatives doivent être rapidement traduites dans les textes encadrant la profession d’agent sportif. 3 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE ÉVÉNEMENT Un statut juridique pour les volontaires Présenté par Jean-François Lamour en le projet de loi relatif au volontariat associatif et à l’engagement éducatif attribue au mouvement associatif un cadre législatif précis. © He r vé Hamon Conseil des ministres le 2 mars dernier, Il offre aux volontaires permanents un statut spécifique et clarifie celui des personnels occasionnels des centres de loisirs. DR Unis-Cité Selon une enquête menée conjointement par l’INSEE et le MJSVA, 12 millions de personnes ont eu une activité bénévole en 2002. Si 81 % d’entre eux partagent « l’envie de se sentir utile à la société et de faire quelque chose pour les autres », deux tiers des personnes interrogées ne s’engagent que de manière occasionnelle. D’autre part, des données recueillies par le ministère de la Défense au cours des journées d’appel de préparation à la défense (JAPD), montrent que sur 700 000 jeunes de moins de 28 ans accueillis chaque année, 42 000 manifestent un intérêt pour le volontariat civil. C’est pour soutenir cette forme d’engagement et combler un vide juridique que le projet de loi crée un nouveau statut du volontariat. « Aux côtés des autres formes d’engagement et sans se substituer à l’emploi, le volontariat doit devenir le troisième pilier des ressources humaines des associations et constituer un levier important pour le développement du mouvement associatif », a expliqué Jean-François Lamour devant les ministres. Ni salarié, ni bénévole, le volontaire s’engagera à temps complet, pour une durée déterminée, dans une association reconnue d’utilité publique œuvrant en France ou en Europe. Bénéficiant d’une couverture sociale et d’une indemnisation, il, pourra ainsi s’investir pleinement, pour un temps de sa vie, dans un projet associatif d’intérêt général. Indemnisation et couverture sociale Le contrat de volontariat sera conclu pour une durée maximale de deux ans et l’ensemble des missions cumulées pour différentes associations ne pourra excéder trois ans. Ce contrat écrit qui lie l’organisme agréé et le volontaire mais ne relève pas des règles du code du travail, prévoit une indemnité versée par l’association, dans la limite d’un maximum 4 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE DR Unis-Cité fixé par décret (autour de 400 euros). Cette rétribution n’aura pas le caractère d’un salaire ou d’une rémunération et ne sera pas soumise à l’impôt ni aux prélèvements sociaux. Le volontaire sera obligatoirement affilié au régime général de la sécurité sociale, moyennant une cotisation forfaitaire versée par l’association d’accueil et bénéficiera donc de la couverture du risque vieillesse. Déconnecté de toute finalité professionnelle, le volontariat n’a pas vocation à constituer une voie d’insertion économique ni un complément de ressources. C’est pourquoi, parallèlement à sa mission, le volontaire ne peut percevoir ni volontaire en rapport direct avec le contenu d’un diplôme, d’un titre à finalité professionnelle ou d’un certificat de qualification sera pris en compte au titre de la validation des acquis de l’expérience. L’organisme agréé délivrera au volontaire une attestation retraçant les activités exercées pendant la durée de sa mission. © Hervé Hamon Ne nuire ni au bénévolat, ni au salariat le RMI, ni l’allocation chômage, ni tout autre revenu de remplacement. De même, en dehors de la production d’œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques et l’activité accessoire d’enseignement, l’exercice ou d’une activité rémunérée est incompatible avec un contrat de volontariat. L’ensemble des compétences acquises dans l’exécution d’un contrat de Contrairement à son prédécesseur (le volontariat civil de cohésion sociale et de solidarité, créé en 2000), ce nouveau statut est ouvert à toutes les personnes majeures, y compris aux étrangers résidant en France depuis un an. Cependant, les retraités, ne pourront accéder au volontariat, afin de protéger le développement du bénévolat et du salariat associatifs. En effet, les retraités, qui reçoivent un revenu et sont couverts par la sécurité sociale, peuvent assurer des activités d’intérêt général à titre purement bénévole. Ils ne pourront ainsi poursuivre leur activité sous couvert de volontariat et nuire à l’emploi associatif. Par ailleurs, afin d’éviter que les nouvelles dispositions législatives ne soient détournées de leur objet, les associations ayant procédé à un licenciement économique dans les six mois précédant la date effet du contrat ne pourront recourir à des volontaires. Il sera également interdit aux associations de substituer des personnes volontaires à leurs salariés ayant été licenciés ou ayant démissionné dans les six derniers mois. L’Etat garantira le respect des conditions fixées par la loi en délivrant à l’association qui souhaite accueillir des volontaires un agrément 5 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE ÉVÉNEMENT valable pour une durée limitée. « Le volontariat doit constituer une porte d’entrée vers le bénévolat de responsabilité dans les associations. Je suis convaincu que les volontaires constitueront une source très importante de renouvellement du vivier des responsables associatifs, au travers de l’apprentissage intensif à la vie associative qu’ils auront vécu pendant quelques mois ou quelques années », a précisé Jean-François Lamour. © Hervé Hamon D’autre part, le projet de loi vise à éclaircir le statut des personnels pédagogiques qui travaillent de manière saisonnière dans les colonies de vacances et les centres aérés. Des animateurs (titulaires du BAFA) aux directeurs (qui détiennent le BAFD), en passant par les formateurs, ils sont près de 300 000 à intervenir auprès de la jeunesse dans le cadre d’un véritable engagement éducatif. Depuis 2000 et le passage aux 35 heures, ces personnels dont le temps de travail effectif est difficile à déterminer, sont nombreux à avoir fait l’objet de procès verbaux des inspecteurs du travail. Cette insécurité juridique risque de gravement compromettre l’équilibre économique et social du secteur de l’animation à but DR - Unis-Cité Les centres de loisirs dans la légalité non lucratif. Ce qui pourrait entraîner la disparition des CV (Centres de vacances) et des CLSH (Centres de loisirs sans hébergement) et priverait ainsi plusieurs millions de mineurs, notamment issus de familles modestes, de l’accès à prix modérés à une multitude d’activités ludiques, sportives, culturelles ou scientifiques. Le nouveau statut prévoit donc la notion d’engagement éducatif dans le code du travail. La loi créera un régime dérogatoire adapté à ces personnels pédagogiques occasionnels. Ils seront autorisés à travailler 80 jours par an et bénéficieront d’un forfait journalier dont le montant sera fixé par décret. « C’est un tournant important dans le combat pour la légitimation de l’engagement éducatif », se réjouit Jacques Henrard, secrétaire général de la JPA (Jeunesse au Plein Air). « Cette loi majeure met fin à l’insécurité juridique sans remettre en cause le salariat. Bien au contraire, elle renforcera la professionnalisation de la branche de l’animation et en permettra le développement. C’est une reconnaissance sans ambiguïté d’un espace entre le bénévolat et le salariat. » Le projet de loi, qui sera examiné par le Sénat dès le mois de mai, devrait entrer en vigueur début 2006. ■ GB 6 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE « Une étape importante » DR - Unis-Cité Stephen Cazade, directeur d’Unis-cité : Stephen Cazade, directeur de l’association Unis-Cité, qui accueille depuis dix ans des volontaires âgés de 18 à 25 ans, salue le projet de loi. Au sein de son association, les jeunes engagés pour une période de 6 à 9 mois, mènent des projets d’utilité publique pour lutter contre les discriminations, améliorer la cohésion sociale et le lien intergénérationnel ou promouvoir le développement durable. Comment avez-vous accueilli le projet de loi présenté en Conseil des ministres ? De manière très positive. Nous sommes satisfaits de cette reconnaissance apportée aux volontaires et à l’engagement. Ce projet de loi répond à une carence légale qui, à Unis-Cité, était l’une de nos grandes préoccupations. Il nous paraissait indispensable de donner un statut de droit privé aux jeunes volontaires, qui permette de leur assurer des droits sociaux, une indemnité compensatoire et des cotisations pour la retraite. Le statut de droit public était d’une part, lourd à gérer et d’autre part, n’était pas ouvert à tous les jeunes, notamment pas à ceux de nationalité extra-européenne. La nouvelle loi règlera ces problèmes. Contractualiser la relation entre l’association et le volontaire est aussi une très bonne avancée. Quelles évolutions ce projet va-t-il apporter au fonctionnement d’Unis-Cité ? Très concrètement, ce projet ne va pas changer l’action de notre association. Près de 800 volontaires se sont engagés par le biais d’Unis-Cité depuis sa création, il y a dix ans. La nouvelle loi va modifier le cadre légal que nous utilisons mais pas le contenu des 9 mois de mission des volontaires. L’engagement du MJSVA et du ministre sur cette question nous semble fondamental, c’est une étape importante pour que la société reconnaisse les bienfaits de l’engagement volontaire qui apporte, au-delà du bénévolat, un plus pour l’intérêt général et pour les jeunes qui s’engagent. D’autre part, on espère que cela mènera à une autre étape pour qu’une politique plus ambitieuse de soutien au volontariat se mette en place, passant notamment par un engagement financier durable des pouvoirs publics nationaux. Ce qui a d’ailleurs été annoncé par le Premier ministre et devrait s’organiser après la mise en place de la loi. Quels sont vos prochains objectifs ? Cette année, nous avons reçu 170 jeunes, sans faire de communication post-projets. Nous pouvons en accueillir beaucoup plus. Nous attendons pour cela que les pouvoirs publics, les collectivités locales et les entreprises s’engagent davantage à soutenir le volontariat. Un volontariat qui permette à chacun de s’engager, quel que soit son niveau culturel, social ou de qualification. Nous attendons que la loi soit promulguée pour communiquer de manière plus massive envers les jeunes, scolarisés ou non, et les informer des projets en place dans les villes où nous sommes présents. Nous espérons que la campagne de communication qui sera menée par Unis-Cité sera relayée par les institutions telles que les réseaux jeunesse ou le ministère de l’Education nationale, avec qui nous sommes déjà en contact. Notre grand projet, c’est le développement d’un véritable service civil volontaire, qui s’adresserait précisément aux jeunes de 18 à 25 ans. Le volontariat des jeunes a le potentiel de faire évoluer notre société vers une citoyenneté plus active et plus respectueuse des différences, tout en permettant aux jeunes de prouver leur solidarité et de développer leurs talents. Notre expérience montre que l’engagement volontaire est un vecteur unique d’éducation non formelle à la citoyenneté, notamment lorsqu’il rassemble des jeunes d’horizons et de niveaux de formation très variés. Ce type de volontariat recrute sur critères d’enthousiasme et de motivation, et non de « compétences », il ouvre donc la voie à l’engagement solidaire pour de nombreux jeunes sans qualification. 7 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE EN JEU Vers un essor maîtrisé des sports de nature nature observée ces dernières années, le MJSVA s’est engagé à mettre en œuvre un © Je an Lamy Devant l’évolution des sports et des loisirs de dispositif de structuration de ces activités. s’appuie sur les commissions expérimentales, sera largement diffusé dans les mois à venir, particulièrement auprès des conseils généraux. Cette publication a été conçue en étroite collaboration avec les représentants des collectivités territoriales, du mouvement sportif (CNOSF) et des services de l'Etat. Sur des sujets aussi transversaux que les sports de nature, le MJSVA collabore aussi étroitement avec d’autres partenaires naturels. Jean-François Lamour signera d’ailleurs prochainement une convention cadre pluriannuelle sur le développement des loisirs et du tourisme de nature avec Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme. Il a également conclu un accord avec le président de la fédération nationale des Parcs Régionaux pour garantir un développe© Mathieu Morverand Du canoë-kayak dans les Gorges de l’Ardèche, de la voile sur les côtes bretonnes, du ski de fond dans les montagnes du Jura ou du VTT sur les chemins de randonnée corses… En France, l’étendue des activités sportives proposées en milieu naturel est aussi vaste que la diversité des paysages. Depuis quelques années, on voit même se démocratiser des pratiques plus extrêmes telles que le parapente, le canyoning ou le kite-surf. Le développement de ces sports de nature répond à des aspirations de la société contemporaine et génère d’intéressantes retombées positives. Les loisirs sportifs en milieu naturel sont en effet un facteur d’aménagement et de valorisation du territoire, créateur d’emplois et de richesse économique. Ils constituent un formidable outil pédagogique d’apprentissage du sens des responsabilités et de la sécurité. La nature étant leur principale ressource, ces activités sensibilisant à l’environnement et aux principes du développement durable. Les conclusions des Etats Généraux du Sport l’avaient déjà confirmé, les sports de nature représentent un puissant vecteur de socialisation et d’éducation aux règles de vie en harmonie avec la nature. C’est pour ces différentes raisons que le MJSVA entend accompagner un développement qualitatif des sports de nature, au service des pratiquants et de tous les acteurs concernés par les espaces naturels. Dans ce cadre, il a notamment engagé une action de promotion des commissions et plans départementaux des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature (CDESI et PDESI), selon une approche sous forme de conseils et de mise à disposition d’expertises. Un guide pratique CDESI/PDESI qui 8 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE ment des pratiques compatible avec la préservation de la nature et le respect des populations locales. D’autre part, la seconde édition des « Rencontres Nationales du Tourisme et des loisirs sportifs de nature » a été organisée les 7 et 8 avril derniers à Millau. La ville organisatrice s’est formidablement approprié le principe de concertation et de mutualisation fondateur d’un développement durable. De la labellisation des sites à la sensibilisation du public, en passant la mise en place des politiques territoriales, de nombreuses problématiques concernant le développement des sports de nature ont été présentées. Ces rencontres sont d’ores et déjà devenues un carrefour annuel incontournable, riche en échanges et propositions sur toutes les questions qui touchent ce vaste secteur d’activités. Signe du solide engagement du MJSVA sur le sujet, plus de 85 agents de ses services étaient présents à ces rencontres. ■ GB TONY ESTANGUET Double champion olympique de canoë-kayak, Tony Estanguet est un véritable passionné des sports de nature. Il incarne la passerelle entre le très haut niveau de compétition et la pratique massive des loisirs sportifs en milieu naturel. Jean-François Lamour a d’ailleurs confié à ce professeur de sport une mission d’« ambassadeur des CDESI » dans le cadre de la promotion de cet outil de gestion concertée. Il était d’ailleurs présent à Millau pour les « Rencontres Nationales du Tourisme et des loisirs sportifs de nature ». © Benoît Zedet DES CHIFFRES LE PÔLE RESSOURCES NATIONAL DES SPORTS DE NATURE Intégré au CREPS Rhône-Alpes, le PRNSN a vu le jour en décembre 2004. Chargé de diffuser des savoir-faire et de valoriser les bonnes pratiques et les actions innovantes, il publie une lettre mensuelle du réseau national des sports de nature accessible sur son site Internet : www.sportsdenature.gouv.fr • Selon une enquête conduite conjointement par le MJSVA et l’INSEE, en 2000, un tiers des Français âgés de 15 à 75 ans pratiquent des sports de nature. • Les sports de nature concernent 45 fédérations sportives sur les 112 agréées par le MJSVA. • Ces fédérations regroupent près de 30 % des 14 millions de licences. • 20 % des établissements déclarés dans les DDJS concernent les sports de nature. • Sur les 2 800 personnels techniques et pédagogiques du MJSVA, plus de 600 sont mobilisés dans le cadre des sports de nature • Le tiers des brevets d’Etat d’éducateurs sportifs du 1er degré (environ 9 000) délivrés chaque année et la moitié de ceux du second degré (environ 1 000) sont liés aux sports de nature. • A Athènes, 30 % des médailles olympiques et 50 % des titres individuels français ont été conquis dans les sports de nature. 9 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE PERSPECTIVE L’UCPA fête ses 40 ans © Jean Lamy dans 130 centres en France ou à l’étranger. Ils peuvent choisir de pratiquer des activités dans le cadre de séjours encadrés à plein temps ou de stages « à la carte ». Classées selon quatre éléments (eau, terre, air et neige), plus de 60 disciplines sportives sont accessibles. Au-delà de ces formules classiques, dans le cadre de sa mission de « favoriser l’accès à la pratique sportive pour tous les jeunes », l’UCPA participe à la lutte contre l’exclusion sociale en développement notamment des « Espaces Sportifs des Centres sportifs de Plein Air a pour vocation de permettre au plus grand nombre de jeunes d’accéder aux loisirs sportifs de nature. Toujours à la pointe de l’innovation quant à la spécificité des activités qu’elle propose, l’association se distingue aussi par son dispositif de formations et ses actions de solidarité. © J. Kanapa Depuis 1965, l’Union Nationale Des premières descentes à ski des « baby-boomers » dans les années 60 à la démocratisation de l’équitation ou de la plongée, jusqu’aux stages de rafting et de BMX aujourd’hui, l’évolution des pratiques proposés par l’UCPA, se calque sur le développement du sport. Fondée en 1965 sous l’impulsion de Maurice Herzog alors secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports, l’UCPA naît d’une fusion entre l’Union nationale des centres de montagne (UNCM) et l’Union nautique française (UNF). Les portes de 49 centres sont alors ouverts à 40 000 stagiaires âgés de 16 à 35 ans. Aujourd’hui, plus de 250 000 jeunes partent en vacances chaque année avec l’UCPA, Mobiles » dans les milieux défavorisés. Ces ateliers de découvertes (escalade, roller, kayak, etc.) sont installés sur toute la France à proximité des lieux d’habitation. Pilier du partenariat qui lie l’association à ses partenaires publics, sa mission de solidarité la conduit à mener des actions de prévention éducative et de soutien social. Un groupe de 10 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE SOIRÉE PUR-MIX À BERCY LE 16 AVRIL travail pour lutter contre la violence a, par exemple, été monté au sein de son équipe en 2003. Des ateliers de « remobilisation » sont également proposés aux jeunes en mal de projet personnel. En 2002, 120 jeunes en difficulté scolaire ou sociale ont pu développer leur autonomie et leur sens des responsabilités par la pratique de l’équitation au sein d’un centre UCPA. L’association, qui accompagne également les structures sociales et de jeunesse pour le départ de jeunes en stages sportifs de vacances, prendra d’ailleurs part, cette année encore, à l’opération Solidar’Eté organisée par le MJSVA. Outre son offre de vacances et de loisirs sportifs, l’UCPA met à disposition des jeunes son Institut de Formation aux Métiers Sportifs (IFMS). En relation directe avec le terrain, il permet l’obtention de diplômes de l’animation ou de diplômes sportifs professionnels délivrés par le MJSVA. ■ GB UNE ACTION EN ADÉQUATION AVEC LES POLITIQUES PUBLIQUES © Thierry Bedos Association de loi 1901, l’UCPA est administrée par les pouvoirs publics donc le MJSVA (qui en assure la vice-présidence), le ministère de l’Education nationale et de la Recherche, les collectivités territoriales ainsi que par les mouvements de jeunesse, d’éducation populaire et par les principales fédérations sportives de sports de plein air. Inscrit dans le prolongement du service public, le projet de l’UCPA participe à la mise en œuvre des politiques publiques destinées à la jeunesse. Pour ses 40 ans, l’UCPA organise au POBB une nuit « Sport, Music & Games » unique. De 20 h 30 à 5 h 30, les plus grands DJ (David Guetta, Benny Benassi, Lady Stazia, etc.) seront réunis autour d’un bassin de wakeboard, de murs d’escalades et de parcours d’aventures construits dans les hauteurs de Bercy. Un espace de jeux virtuels et des animations « gonflées » de sumo, boxe, Jump Basket ou Bungee Rugby seront aussi au programme. Tenue ample et maillot de bain exigés ! LES GRANDES DATES DE L’UCPA 1965 : création de l’association à l’initiative de Maurice Herzog 1969 : lancement par l’UCPA de la « méthode évolutive », révolution de l’apprentissage du ski et premières expériences d’activités à l’étranger (en Tunisie) 1972 : première base de loisirs à Bois-le-Roi, près de Fontainebleau 1976 : l’UCPA est déclaré organisme de formation professionnelle aux métiers du sport 1980 : premiers essais pionniers du snowboard et lancement du golf 1984 : l’invention de la « sur-selle », révolution de l’enseignement de l’équitation vaut à l’UCPA un oscar du Salon du cheval 1985 : 42 centres en hiver et 66 en été accueillent 130 000 stagiaires 1989 : l’UCPA ouvre un premier centre, site international, au Maroc 1991 : création d’un service dédié à la politique de la ville et à l’action locale, création de l’Institut de formation aux métiers sportifs (IFMS) 1993 : ouverture de la fosse de plongée subaquatique la plus profonde d’Europe à Villeneuve-la-Garenne, premières sessions de cascade de glace, création du département junior 1995 : 68 centres en hiver, 79 en été, 18 sites à l’étranger, 11 bases de loisirs et centres périurbains accueillent 200 000 stagiaires, 30 000 ont bénéficié d’actions de solidarité 1996 : premiers essais en précurseur de kite-surf à Hourtin 1997 : lancement du premier Espace Sportif Mobile (ESM) 2001 : création du diplôme d’animation musicale et scénique (AMS) et création de « l’école des DJ » à Lyon 2002 : création du pôle « loisirs de proximité », premiers stages de kite-surf 2003 : création du premier « village olympique d’été » à Vairessur-Marne, 1 200 jeunes ont fréquenté l’Institut de formation aux métiers du sport 2004 : création du « village olympique d’hiver » Au total, 8 millions de jeunes ont été accueillis depuis la création de l’UCPA 11 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE DR PERSPECTIVE Des ministres francophones solidaires La session 2005 de la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays ayant le français en partage (CONFEJES) DR s’est tenue à Paris, les 7 et 8 avril. De la réhabilitation d'une maison de jeunes à Ouagadougou, à l’attribution de bourses d’études pour les formateurs des centres d’entraînements nationaux en Tunisie, en France ou au Canada, en passant par l’appui à la préparation des boxeurs, judokas et athlètes africains sélectionnés aux Jeux d’Athènes, en 2004, une cinquantaine de projets ont été mis en œuvre dans l’espace francophone grâce au financement de la CONFEJES. Fondée en 1969, cette instance de concertation et de dialogue entre les ministres francophones a progressivement étendu son champ de compétences pour devenir un opérateur de programmes de développement et de coopération en matière de jeunesse et de sports. Pour ce faire, la CONFEJES, dont le secrétariat siège à Dakar, rassemble les ministres de la Jeunesse et des Sports de 39 Etats ou gouvernements francophones (voir encadré), qui se réunissent tous les deux ans. Les objectifs de cet organisme sont aussi divers que de conseiller et appuyer les pays membres, former des cadres techniques, encourager les initiatives d’insertion socio-économiques proposées par les jeunes (en participant au financement de projets de jeunes entrepreneurs), encourager le développement de la vie associative, contribuer au développement et à la formation d’une élite sportive francophone. La CONFEJES veille également à assurer et renforcer sa coopération avec les autres institutions de la Francophonie et les organismes internationaux œuvrant dans les domaines de la jeunesse et des sports. Coopération et entraide Les budgets de fonctionnement et de mise en place des programmes de la CONFEJES sont établis grâce à la contribution des quatre principaux bailleurs de fonds que sont la France (52 % de la participation totale en 2004, soit 1,2 million d’euros), le Canada, le Québec et la Communauté francophone de Belgique. En 2004, le Cap-Vert, le Gabon, l’Egypte, le Liban, le Mali, Maurice et le Tchad ont également participé au financement des activités de la CONFEJES. Cette coopération entre les pays du nord et ceux du sud, synonyme de solidarité et d’équité, constitue le principe fondateur de la Francophonie. La XXXème session ministérielle de l’organisation s’est tenue en présence de 35 ministres de la Jeunesse et des Sports, à l’invitation de la France qui en a pris la présidence pour deux années. Placée sous l’égide de « 2005, Année internationale du Sport et de l’Education Physique », elle s’est déroulée en présence d’Adolf Ogi, Conseiller spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sport au Service de la Paix et du Développement. La CONFEJES s’est dotée de nouvelles orientations quadriennales pour sa programmation, articulées avec le cadre stratégique décennal de la Francophonie adopté par les chefs d’Etat et de gouvernement réunis à Ouagadougou, en novembre 2004. La France a soutenu de nouvelles orientations pour l’organisation favorisant sa transparence, son efficacité et de nouveaux partenariats au service de la mobilisation et de 12 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE DR LES JEUX DE LA FRANCOPHONIE , UN CONCEPT SINGULIER l’insertion des jeunes, de stratégies cohérentes de développement du sport et de la défense du français dans les instances sportives et de jeunesse internationales. En cette année charnière pour l’adoption d’une Convention contre le dopage à vocation universelle sous l’égide de l’UNESCO, l’Agence Mondiale Antidopage a été associée aux travaux de la Conférence, afin de définir un partenariat stratégique avec le comité scientifique ad hoc de lutte contre le dopage de la CONFEJES, et de travailler à la prévention et à la mise en place de contrôles antidopage à l’occasion des prochains Jeux de la Francophonie. ■ GB DR Pour plus d’informations : www.confejes.org Les 39 Etats et gouvernements membres (avant la session 2005) : Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Canada, Canada/Québec, Canada/Nouveau-Brunswick, Cap-Vert, Centrafrique, Communauté française de Belgique, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Egypte, France, Gabon, Guinée, Guinée-Bissau, Haïti, Liban, Luxembourg, Madagascar, Mali, Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, République démocratique du Congo, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Suisse, Tchad, Togo, Tunisie, Vietnam. Nés de la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement réunis lors du deuxième Sommet de la Francophonie de Québec en 1987, les Jeux de la Francophonie sont organisés tous les quatre ans, au cours de l’année postolympique. Chargée par mandat d’en assurer la continuité, la CONFEJES nomme les membres du Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF) qui gèrent leur organisation. Selon Michel Dach, ancien secrétaire exécutif du CIJF, « ces Jeux sont l’expression concrète de la Francophonie multilatérale et solidaire. Ils permettent un rapprochement des pays francophones en mettant en œuvre la coopération nord/sud : les Jeux sont organisés une fois sur deux dans un pays du sud avec l’aide financière des pays du nord, permettant notamment de réhabiliter des infrastructures locales et de développer de nouveaux équipements. » L’originalité des Jeux de la Francophonie réside dans le jumelage d’épreuves sportives et de concours culturels, renouant avec la tradition des Jeux de l’Antiquité qui réunissaient l’exercice du corps et de l’esprit. Synonymes d’échanges et d’ouverture à d’autres cultures, ils réunissent aujourd’hui plus de 3 000 jeunes francophones. Les sites sportifs, les aires d’expression culturelle et le village des Jeux sont autant de lieux d’échange et de dialogue. D’un point de vue sportif, les Jeux de la Francophonie sont reconnus pour le haut niveau de ses épreuves qui sont régies par les fédérations internationales. Ils représentent non seulement un événement privilégié pour la détection de jeunes talents mais offrent également aux athlètes l’expérience de la compétition internationale. Pour preuve, Marie-José Pérec a obtenu sa première médaille d’or internationale lors des Jeux de 1989 au Maroc. On a aussi remarqué, lors d’autres éditions, la participation de David Douillet, Hicham, El Guerrouj, Donovan Bailey ou encore Bruny Surin. La cinquième édition des Jeux de la Francophonie se déroulera du 7 au 17 décembre 2005 à Niamey, au Niger. 13 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE ZOOM SUR… Les diplômes de l’encadrement sportif et de l’animation délivrés en 2003 Une étude statistique du MJSVA a examiné les chiffres des diplômes « Jeunesse et Sports » délivrés de 1995 à 2003. Près de 110 000 ont été remis dans le domaine des métiers du sport et quelques 580 000 autres dans celui de l’animation socioculturelle au cours de cette période. 100 000 diplômes professionnels sportifs Les diplômes sportifs délivrés par le MJSVA en 2003 Bapaat sport BEES 1er Degré Brevet professionnel CAEP MNS CQC BEES 2ème degré BEES 3ème degré Révision Guides de haute montagne Total sport DIPLÔMES PART DES FEMMES 366 9 089 105 3 054 170 643 2 55 % (1) 28 % nd 26 % 5% 14 % ns 40 13 469 0% 27 % (1) de 4 % pour le football à 70 % pour l’équitation Source : enquête annuelle sur les diplômes délivrés par le MJSVA (MJSVA/DEF2) En 2003, le MJSVA a délivré 61 412 diplômes dans le domaine de l’animation socioculturelle. Depuis 1995, ce nombre s’élève à plus de 580 000. Les diplômes non-professionnels, notamment le BAFA et le BAFD, en représentent l’essentiel mais sont plutôt en régression dans les trois dernières années. Le BEATEP est le diplôme professionnel le plus remis. De 1995 à 2003, sa part des diplômes professionnels est passée de 40 % aux deux tiers. © Hervé Hamon En 2003, le MJSVA a délivré 13 469 diplômes professionnels sportifs, pour l’essentiel du niveau IV de formation. Ce qui porte à près de 110 000 le total de ces diplômes délivrés depuis 1995. La moitié de l’augmentation constatée entre 1995 et 2003 pour les diplômes du premier degré du BEES provient des spécialités de la gymnastique et de la forme. L’augmentation du nombre de BEES second degré est sensiblement moins forte que celle des BEES premier degré. En moyenne, sur la période 1995-2003, on compte 7 BEES du second degré pour 100 du premier degré, mais selon les spécialités, ce rapport varie de 30 à 1. Tous les diplômes et toutes les spécialités ne sont présents que dans les régions dont la population est importante. Sur la période de référence, le nombre de personnes exerçant le métier d’animateur sportif en tant qu’activité principale est passé de 45 000 à 76 000. 580 000 diplômes de l’animation L’intérêt pour les diplômes de l’animation paraît plus fort dans les régions qui ont une façade maritime, ce qui est à mettre en relation avec l’offre de services de loisirs liée à ces zones. Les diplômes délivrés par le MJSVA en 2003 DIPLÔMES PART DES FEMMES DIPLÔMES NON PROFESSIONNELS 57 183 70 % BAFA BAFD 52 797 1 958 71 % 59 % 2 321 53 % 107 55 % 4 229 58 % Renouvellement du BAFD BASE DIPLÔMES PROFESSIONNELS 14 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE Les artistes français soutiennent Paris 2012 Jean-François Lamour, a inauguré, le 30 mars dernier, les œuvres de Jean-Charles de Castelbajac, Ora-Ito et Luis © Hervé Hamon déclinées sur les murs du MJSVA. Par leurs fresques aux couleurs olympiques, ces trois créateurs ont démontré leur « Amour des Jeux » et leur soutien à la candidature de Paris. © Hervé Hamon © Hervé Hamon © Hervé Hamon Place aux artistes. Après le déploiement de banderoles, d’oriflammes ou d’illuminations déclinant le logo Paris 2012 dans toute la capitale, le MJSVA a souhaité associer la création artistique à la candidature de Paris aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2012. Trois créateurs français se sont donc prêtés au jeu. Jean-Charles de Castelbajac, célèbre créateur de mode, a toujours été inspiré par le sport (il avait créé les tenues des snowboarders français pour les JO de Salt Lake City). Depuis les années 70, de grandes marques font appel à son sens esthétique du sport pour faire naître des collections surprenantes. Sa fresque représente une définition géante de l’olympisme. Ora-Ito, quant à lui, designer de 27 ans déjà couronné par de nombreux prix, a conçu une œuvre qui laisse place à toutes les imaginations. En effet, cette véritable fresque interactive est constituée de bulles multicolores qui, une fois complétées par chacun à l’aide de feutres aux couleurs olympiques, laissera notamment apparaître la Tour Eiffel. Enfin, la troisième œuvre est signée Luis, illustrateur et graphiste de 33 ans très sollicité par de grandes marques françaises. « J’ai choisi de réali- ser une oeuvre ludique et colorée car les Jeux Olympiques sont avant tout une grande fête. Je ne suis pas très sportif mais je pense que la culture et le sport partagent la même capacité d’ouverture d’esprit »,a-til déclaré. En présence de grands champions tels qu’Isabelle Sévérino, Ghani Yalouz ou Jean-Philippe Gatien, cette inauguration a réuni personnalités du monde culturel et représentants du sport français venus soutenir la candidature de Paris et partager les valeurs olympiques. « L’ambiance particulière qui régnait ce matin est liée à l’association de la culture et du sport qui donne naissance à ces symboles forts et complémentaires. On s’aperçoit que chacun peut exprimer son « Amour des Jeux » à sa façon », a déclaré Jean-François Lamour à l’issue de la manifestation. ■ GB 15 MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE