Relais avril n¡100

Transcription

Relais avril n¡100
OCTOBRE
AVRIL
2005 2004
100
95
Relais
Le
Lemagazine
magazinedu
duministère
ministèrede
delala Jeunesse,
Jeunesse, des
des Sports
Sports et
et de
de la Vie associative
Volontariat associatif
Un nouveau statut
EN JEU
L’essor maîtrisé des sports de nature
PERSPECTIVE
DR - Unis-Cité
Session 2005 de la CONFEJES
DR - Unis-Cité
4-7
VOLONTARIAT ASSOCIATIF /
ENGAGEMENT ÉDUCATIF
Jean-François Lamour a présenté en Conseil des
ministres un projet de loi qui attribue au
mouvement associatif un cadre législatif précis.
S
O
3
M
M
A
I
R
E
A C T U
© B.Z.
« Envie d’agir ! » au Printemps de Bourges
Le Festival des Jeunes Créateurs de Mode de Dinard
Rapport d’enquête sur l’exercice de la profession d’agent sportif
Formation : des établissements du MJSVA bientôt certifiés
L’essor maîtrisé des sports de nature
8-9
8-9
E N
J E U
DR
Vers un essor maîtrisé des sports de nature
10 - 13 P E R S P E C T I V E S
L'UCPA fête ses 40 ans
La session 2005 de la CONFEJES
CONFEJES : les ministres francophones se réunissent
14
Z O O M
12 - 13
S U R …
Les diplômes délivrés par le MJSVA en 2003
15
P A R I S
2 0 1 2
Les artistes français avec Paris 2012
Les artistes français soutiennent la candidature
15
Relais est une publication du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative • 95 avenue de France - 75650 Paris cedex 13
Site Internet : www.jeunesse-sports.gouv.fr • Directeur de la publication : Jean-François Vilotte • Rédacteur en chef : Arnaud Beuron
Responsable de la rédaction : Gaëlle Bleslu : 01 40 45 99 68 - [email protected]
Mise en page : Natacha Enon - Rédaction : Gaëlle Bleslu
Impression : Imprimeries Didier-Quebecor - 6 route de la Ferté-sous-Jouarre - 77 440 Mary-sur-Marne
ACTU
« ENVIE D’AGIR ! » AU PRINTEMPS
DE BOURGES
© Zep-Badaboom
Dans le cadre de son soutien à
la jeune création musicale, le
MJSVA offre à de jeunes lauréats des concours « Envie d’agir » la possibilité de jouer sur
la
scène
nationale
du
Printemps de Bourges, qui a
lieu du 19 au 24 avril. Epaulés
pour le management, la régie
technique et artistique par l’association La Battucada, les
groupes lauréats présenteront
leur création devant le public dans des conditions professionnelles. Neuf groupes sont engagés : Laréosol
(chanson festive), Dysfunktion (fusion acidulée de rock et
de funk), Psyllium (chanson française à tendance punk),
Insert Coin (Rastafarock), Moonflower (rock-blues),
Sabayo (chanson et métissage de musiques traditionnelles), AKL (rap), Lhassah (trip métal), Sam (chanson française, romantisme noir)
Festival des Jeunes
Créateurs de Mode de
Dinard
Organisée du 22 au 24 avril prochains, la 12e édition
du Festival International des Jeunes Créateurs de
Mode de Dinard verra la création d’un Prix jeunesse remis par le MJSVA. Reconnu dans le
monde entier, ce festival créé par l’association
AMCS met à l’honneur les premières créations de
jeunes issus de grandes écoles de stylisme, sous
le parrainage de personnalités du monde de la
mode. L’occasion de découvrir des nouveaux
talents issus de divers horizons français et internationaux qui exposeront leurs œuvres lors de
défilés. Dans le cadre de sa politique de soutien
aux jeunes créateurs artistiques, le MJSVA remettra au lauréat du Prix jeunesse un chèque de
4 000 euros.
Formation : des
établissements
certifiés ISO 9001
en 2005
Le management de la qualité
dans les établissements du
MJSVA se caractérise par la
recherche de l'amélioration
continue prenant en compte les
destinataires du service, ce qui
implique nécessairement une
action tournée vers le résultat.
La certification internationale
(ISO 9001) du système de
management de la qualité met
en question les modes traditionnels d'organisation et de
fonctionnement des établissements. Les 6 premiers établissements qui visent la certification ISO 9001 sont : le CREPS
de Franche-Comté, le CREPS
d’Auvergne, le CREPS de
Lorraine, le CREPS RhôneAlpes, le CREPS de Corse et
l’Ecole Nationale de Voile. Le
déploiement de la «démarche
qualité» à l’ensemble des établissements devra être mis en
place progressivement d’ici 2007.
Rapport
d’enquête sur
l’exercice de la
profession
d’agent
sportif
Jean-François Lamour a présenté, vendredi 1er avril, les
conclusions de l’enquête
menée par l’Inspection
Générale de la Jeunesse et
des Sports et l’Inspection
Générale des finances. Les
entretiens organisés et les
investigations réalisées ont
permis d’affirmer que si toutes les fédérations ont désormais mis en place une procédure d’accès à cette profession
conforme à la réglementation, la mission de contrôle
de cette activité qui leur est
également dévolue n’est
qu’imparfaitement assurée.
Au regard de cette enquête,
Jean-François Lamour a donc
rappelé aux fédérations leurs
responsabilités en leur indiquant notamment l’impossibilité pour une personne
morale de détenir une licence,
la nécessité de renforcer la
gamme des sanctions à l’égard des agents fautifs, de
renforcer le régime des
incompatibilités concernant
la détention de parts de capital social des clubs ou l’accès à l’encadrement d’un
club par les agents et de
mieux identifier dans les
comptes des clubs le poste
correspondant aux commissions versées aux agents. Le
ministre a également indiqué
que des modifications législatives doivent être rapidement traduites dans les textes encadrant la profession
d’agent sportif.
3
MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
ÉVÉNEMENT
Un statut juridique
pour les volontaires
Présenté par Jean-François Lamour en
le projet de loi relatif au volontariat associatif
et à l’engagement éducatif attribue au
mouvement associatif un cadre législatif précis.
© He r vé Hamon
Conseil des ministres le 2 mars dernier,
Il offre aux volontaires permanents un statut
spécifique et clarifie celui des personnels
occasionnels des centres de loisirs.
DR Unis-Cité
Selon une enquête menée conjointement par
l’INSEE et le MJSVA, 12 millions de personnes
ont eu une activité bénévole en 2002. Si 81 %
d’entre eux partagent « l’envie de se sentir utile
à la société et de faire quelque chose pour les
autres », deux tiers des personnes interrogées
ne s’engagent que de manière occasionnelle.
D’autre part, des données recueillies par le
ministère de la Défense au cours des journées
d’appel de préparation à la défense (JAPD),
montrent que sur 700 000 jeunes de moins de
28 ans accueillis chaque année, 42 000 manifestent un intérêt pour le volontariat civil. C’est
pour soutenir cette forme d’engagement et combler un vide juridique que le projet de loi crée un nouveau
statut du volontariat. « Aux côtés des autres formes d’engagement et sans se substituer à l’emploi, le volontariat doit
devenir le troisième pilier des ressources humaines des associations et constituer un levier important pour le développement du mouvement associatif », a expliqué Jean-François
Lamour devant les ministres.
Ni salarié, ni bénévole, le
volontaire s’engagera à temps
complet, pour une durée déterminée, dans une association
reconnue d’utilité publique
œuvrant en France ou en
Europe. Bénéficiant d’une couverture sociale et d’une indemnisation, il, pourra ainsi s’investir pleinement, pour un temps
de sa vie, dans un projet associatif d’intérêt général.
Indemnisation et couverture sociale
Le contrat de volontariat sera conclu pour une durée maximale de deux ans et l’ensemble des missions cumulées pour
différentes associations ne pourra excéder trois ans. Ce
contrat écrit qui lie l’organisme agréé et le volontaire mais ne
relève pas des règles du code du travail, prévoit une indemnité versée par l’association, dans la limite d’un maximum
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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
DR Unis-Cité
fixé par décret (autour de 400
euros). Cette rétribution n’aura
pas le caractère d’un salaire ou
d’une rémunération et ne sera
pas soumise à l’impôt ni aux prélèvements sociaux. Le volontaire
sera obligatoirement affilié au
régime général de la sécurité
sociale, moyennant une cotisation forfaitaire versée par l’association d’accueil et bénéficiera donc de la couverture du risque vieillesse.
Déconnecté de toute finalité professionnelle, le volontariat
n’a pas vocation à constituer une voie d’insertion économique ni un complément de ressources. C’est pourquoi,
parallèlement à sa mission, le volontaire ne peut percevoir ni
volontaire en rapport direct avec le contenu d’un diplôme,
d’un titre à finalité professionnelle ou d’un certificat de qualification sera pris en compte au titre de la validation des
acquis de l’expérience. L’organisme agréé délivrera au
volontaire une attestation retraçant les activités exercées
pendant la durée de sa mission.
© Hervé Hamon
Ne nuire ni au bénévolat, ni au salariat
le RMI, ni l’allocation chômage, ni tout autre revenu de remplacement. De même, en dehors de la production d’œuvres
scientifiques, littéraires ou artistiques et l’activité accessoire
d’enseignement, l’exercice ou d’une activité rémunérée est
incompatible avec un contrat de volontariat. L’ensemble des
compétences acquises dans l’exécution d’un contrat de
Contrairement à son prédécesseur (le volontariat
civil de cohésion sociale et de solidarité, créé en
2000), ce nouveau statut est ouvert à toutes les personnes majeures, y compris aux étrangers résidant
en France depuis un an. Cependant, les retraités, ne
pourront accéder au volontariat, afin de protéger le
développement du bénévolat et du salariat associatifs. En effet, les retraités, qui reçoivent un revenu et
sont couverts par la sécurité sociale, peuvent assurer
des activités d’intérêt général à titre purement bénévole. Ils ne pourront ainsi poursuivre leur activité
sous couvert de volontariat et nuire à l’emploi associatif. Par ailleurs, afin d’éviter que les nouvelles
dispositions législatives ne soient détournées de leur
objet, les associations ayant procédé à un licenciement économique dans les six mois précédant la
date effet du contrat ne pourront recourir à des volontaires.
Il sera également interdit aux associations de substituer des
personnes volontaires à leurs salariés ayant été licenciés ou
ayant démissionné dans les six derniers mois. L’Etat garantira
le respect des conditions fixées par la loi en délivrant à l’association qui souhaite accueillir des volontaires un agrément
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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
ÉVÉNEMENT
valable pour une durée limitée.
« Le volontariat doit constituer une porte d’entrée vers le
bénévolat de responsabilité dans les associations. Je suis
convaincu que les volontaires constitueront une source très
importante de renouvellement du vivier des responsables
associatifs, au travers de l’apprentissage intensif à la vie
associative qu’ils auront vécu pendant quelques mois ou
quelques années », a précisé Jean-François Lamour.
© Hervé Hamon
D’autre part, le projet de loi vise à éclaircir le statut des personnels pédagogiques qui travaillent de manière saisonnière
dans les colonies de vacances et les centres aérés. Des animateurs (titulaires du BAFA) aux directeurs (qui détiennent le
BAFD), en passant par les formateurs, ils sont près de
300 000 à intervenir auprès de la jeunesse dans le cadre
d’un véritable engagement éducatif. Depuis 2000 et le passage aux 35 heures, ces personnels dont le temps de travail
effectif est difficile à déterminer, sont nombreux à avoir fait
l’objet de procès verbaux des inspecteurs du travail. Cette
insécurité juridique risque de gravement compromettre l’équilibre économique et social du secteur de l’animation à but
DR - Unis-Cité
Les centres de loisirs dans la légalité
non lucratif. Ce qui pourrait entraîner la disparition des CV
(Centres de vacances) et des CLSH (Centres de loisirs sans
hébergement) et priverait ainsi plusieurs millions de mineurs,
notamment issus de familles modestes, de l’accès à prix
modérés à une multitude d’activités ludiques, sportives, culturelles ou scientifiques. Le nouveau statut prévoit donc la
notion d’engagement éducatif dans le code du travail. La loi
créera un régime dérogatoire adapté à ces
personnels pédagogiques occasionnels. Ils
seront autorisés à travailler 80 jours par an
et bénéficieront d’un forfait journalier dont
le montant sera fixé par décret. « C’est un
tournant important dans le combat pour la
légitimation de l’engagement éducatif », se
réjouit Jacques Henrard, secrétaire général
de la JPA (Jeunesse au Plein Air). « Cette loi
majeure met fin à l’insécurité juridique sans
remettre en cause le salariat. Bien au
contraire, elle renforcera la professionnalisation de la branche de l’animation et en
permettra le développement. C’est une
reconnaissance sans ambiguïté d’un espace
entre le bénévolat et le salariat. » Le projet de
loi, qui sera examiné par le Sénat dès le mois
de mai, devrait entrer en vigueur début
2006.
■ GB
6
MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
« Une étape importante »
DR - Unis-Cité
Stephen Cazade,
directeur d’Unis-cité :
Stephen Cazade, directeur de l’association Unis-Cité, qui accueille depuis dix ans des volontaires
âgés de 18 à 25 ans, salue le projet de loi. Au sein de son association, les jeunes engagés pour une
période de 6 à 9 mois, mènent des projets d’utilité publique pour lutter contre les discriminations,
améliorer la cohésion sociale et le lien intergénérationnel ou promouvoir le développement durable.
Comment avez-vous accueilli le projet de loi présenté en Conseil des ministres ?
De manière très positive. Nous sommes satisfaits de cette reconnaissance apportée aux volontaires et à l’engagement. Ce projet de loi répond à une carence légale qui, à Unis-Cité, était l’une de nos grandes préoccupations. Il nous paraissait indispensable de donner un statut de droit privé aux jeunes volontaires, qui permette de leur assurer des droits sociaux, une indemnité compensatoire et des cotisations pour la retraite. Le statut de droit public était d’une part, lourd à gérer et d’autre part,
n’était pas ouvert à tous les jeunes, notamment pas à ceux de nationalité extra-européenne. La nouvelle loi règlera ces problèmes. Contractualiser la relation entre l’association et le volontaire est aussi une très bonne avancée.
Quelles évolutions ce projet va-t-il apporter au fonctionnement d’Unis-Cité ?
Très concrètement, ce projet ne va pas changer l’action de notre association. Près de 800 volontaires se sont engagés par le
biais d’Unis-Cité depuis sa création, il y a dix ans. La nouvelle loi va modifier le cadre légal que nous utilisons mais pas le
contenu des 9 mois de mission des volontaires. L’engagement du MJSVA et du ministre sur cette question nous semble fondamental, c’est une étape importante pour que la société reconnaisse les bienfaits de l’engagement volontaire qui apporte,
au-delà du bénévolat, un plus pour l’intérêt général et pour les jeunes qui s’engagent. D’autre part, on espère que cela mènera
à une autre étape pour qu’une politique plus ambitieuse de soutien au volontariat se mette en place, passant notamment
par un engagement financier durable des pouvoirs publics nationaux. Ce qui a d’ailleurs été annoncé par le Premier ministre et devrait s’organiser après la mise en place de la loi.
Quels sont vos prochains objectifs ?
Cette année, nous avons reçu 170 jeunes, sans faire de communication post-projets. Nous pouvons en accueillir beaucoup
plus. Nous attendons pour cela que les pouvoirs publics, les collectivités locales et les entreprises s’engagent davantage à soutenir le volontariat. Un volontariat qui permette à chacun de s’engager, quel que soit son niveau culturel, social ou de qualification. Nous attendons que la loi soit promulguée pour communiquer de manière plus massive envers les jeunes, scolarisés ou non, et les informer des projets en place dans les villes où nous sommes présents. Nous espérons que la campagne
de communication qui sera menée par Unis-Cité sera relayée par les institutions telles que les réseaux jeunesse ou le ministère de l’Education nationale, avec qui nous sommes déjà en contact. Notre grand projet, c’est le développement d’un véritable service civil volontaire, qui s’adresserait précisément aux jeunes de 18 à 25 ans. Le volontariat des jeunes a le potentiel
de faire évoluer notre société vers une citoyenneté plus active et plus respectueuse des différences, tout en permettant aux jeunes de prouver leur solidarité et de développer leurs talents. Notre expérience montre que l’engagement volontaire est un vecteur unique d’éducation non formelle à la citoyenneté, notamment lorsqu’il rassemble des jeunes d’horizons et de niveaux
de formation très variés. Ce type de volontariat recrute sur critères d’enthousiasme et de motivation, et non de « compétences », il ouvre donc la voie à l’engagement solidaire pour de nombreux jeunes sans qualification.
7
MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
EN JEU
Vers un essor maîtrisé
des sports de nature
nature observée ces dernières années, le
MJSVA s’est engagé à mettre en œuvre un
© Je an Lamy
Devant l’évolution des sports et des loisirs de
dispositif de structuration de ces activités.
s’appuie sur les commissions expérimentales, sera largement diffusé dans les mois à
venir, particulièrement
auprès des conseils
généraux. Cette publication a été conçue en
étroite collaboration
avec les représentants
des collectivités territoriales, du mouvement
sportif (CNOSF) et des
services de l'Etat. Sur
des sujets aussi transversaux que les sports
de nature, le MJSVA collabore aussi étroitement avec d’autres partenaires naturels. Jean-François Lamour signera
d’ailleurs prochainement une convention cadre pluriannuelle
sur le développement des loisirs et du tourisme de nature
avec Léon Bertrand, ministre délégué au Tourisme. Il a également conclu un accord avec le président de la fédération
nationale des Parcs Régionaux pour garantir un développe© Mathieu Morverand
Du canoë-kayak dans les Gorges de l’Ardèche, de la voile
sur les côtes bretonnes, du ski de fond dans les montagnes
du Jura ou du VTT sur les chemins de randonnée corses… En
France, l’étendue des activités sportives proposées en milieu
naturel est aussi vaste que la diversité des paysages. Depuis
quelques années, on voit même se démocratiser des pratiques plus extrêmes telles que le parapente, le canyoning ou
le kite-surf. Le développement de ces sports de nature répond
à des aspirations de la société contemporaine et génère d’intéressantes retombées positives. Les loisirs sportifs en milieu
naturel sont en effet un facteur d’aménagement et de valorisation du territoire, créateur d’emplois et de richesse économique. Ils constituent un formidable outil pédagogique d’apprentissage du sens des responsabilités et de la sécurité. La
nature étant leur principale ressource, ces activités sensibilisant à l’environnement et aux principes du développement
durable. Les conclusions des Etats Généraux du Sport l’avaient déjà confirmé, les sports de nature représentent un
puissant vecteur de socialisation et d’éducation aux règles de
vie en harmonie avec la nature. C’est pour ces différentes raisons que le MJSVA entend accompagner un développement
qualitatif des sports de nature, au service des pratiquants et
de tous les acteurs concernés par les espaces naturels. Dans
ce cadre, il a notamment engagé une action de promotion
des commissions et plans départementaux des espaces, sites
et itinéraires relatifs aux sports de nature (CDESI et PDESI),
selon une approche sous forme de conseils et de mise à
disposition d’expertises. Un guide pratique CDESI/PDESI qui
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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
ment des pratiques compatible avec la préservation de la
nature et le respect des populations locales.
D’autre part, la seconde édition des « Rencontres
Nationales du Tourisme et des loisirs sportifs de nature » a
été organisée les 7 et 8 avril derniers à Millau. La ville
organisatrice s’est formidablement approprié le principe de
concertation et de mutualisation fondateur d’un développement durable. De la labellisation des sites à la sensibilisation du public, en passant la mise en place des politiques
territoriales, de nombreuses problématiques concernant le
développement des sports de nature ont été présentées. Ces
rencontres sont d’ores et déjà devenues un carrefour annuel
incontournable, riche en échanges et propositions sur toutes les questions qui touchent ce vaste secteur d’activités.
Signe du solide engagement du MJSVA sur le sujet, plus de
85 agents de ses services étaient présents à ces rencontres.
■ GB
TONY ESTANGUET
Double champion olympique de canoë-kayak, Tony
Estanguet est un véritable passionné des sports de nature. Il
incarne la passerelle entre le très haut niveau de compétition
et la pratique massive des loisirs sportifs en milieu naturel.
Jean-François Lamour a d’ailleurs confié à ce professeur de
sport une mission d’« ambassadeur des CDESI » dans le
cadre de la promotion de cet outil de gestion concertée. Il était
d’ailleurs présent à Millau pour les « Rencontres Nationales
du Tourisme et des loisirs sportifs de nature ».
© Benoît Zedet
DES CHIFFRES
LE PÔLE RESSOURCES NATIONAL
DES SPORTS DE NATURE
Intégré au CREPS Rhône-Alpes, le PRNSN a vu le jour en
décembre 2004. Chargé de diffuser des savoir-faire et de
valoriser les bonnes pratiques et les actions innovantes, il
publie une lettre mensuelle du réseau national des sports de
nature accessible sur son site Internet :
www.sportsdenature.gouv.fr
• Selon une enquête conduite conjointement par le MJSVA
et l’INSEE, en 2000, un tiers des Français âgés de 15 à
75 ans pratiquent des sports de nature.
• Les sports de nature concernent 45 fédérations sportives
sur les 112 agréées par le MJSVA.
• Ces fédérations regroupent près de 30 % des 14 millions
de licences.
• 20 % des établissements déclarés dans les DDJS concernent les sports de nature.
• Sur les 2 800 personnels techniques et pédagogiques du
MJSVA, plus de 600 sont mobilisés dans le cadre des
sports de nature
• Le tiers des brevets d’Etat d’éducateurs sportifs du 1er degré
(environ 9 000) délivrés chaque année et la moitié de ceux
du second degré (environ 1 000) sont liés aux sports de
nature.
• A Athènes, 30 % des médailles olympiques et 50 % des
titres individuels français ont été conquis dans les sports
de nature.
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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
PERSPECTIVE
L’UCPA fête ses 40 ans
© Jean Lamy
dans 130 centres en France ou à
l’étranger. Ils peuvent choisir de
pratiquer des activités dans le
cadre de séjours encadrés à plein
temps ou de stages « à la carte ».
Classées selon quatre éléments
(eau, terre, air et neige), plus de 60
disciplines sportives sont accessibles.
Au-delà de ces formules classiques,
dans le cadre de sa mission de « favoriser l’accès à la pratique sportive
pour tous les jeunes », l’UCPA participe à la lutte contre l’exclusion
sociale en développement notamment des « Espaces Sportifs
des Centres sportifs de Plein Air
a pour vocation de permettre au
plus grand nombre de jeunes
d’accéder aux loisirs sportifs de
nature. Toujours à la pointe de
l’innovation quant à la spécificité
des activités qu’elle propose,
l’association se distingue aussi
par son dispositif de formations
et ses actions de solidarité.
© J. Kanapa
Depuis 1965, l’Union Nationale
Des premières descentes
à ski des « baby-boomers » dans les années
60 à la démocratisation
de l’équitation ou de la
plongée, jusqu’aux stages
de rafting et de BMX
aujourd’hui, l’évolution des
pratiques
proposés
par
l’UCPA, se calque sur le développement du sport. Fondée en
1965 sous l’impulsion de
Maurice Herzog alors secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux
Sports, l’UCPA naît d’une fusion
entre l’Union nationale des centres
de montagne (UNCM) et l’Union
nautique française (UNF). Les portes de 49 centres sont alors ouverts
à 40 000 stagiaires âgés de 16 à
35 ans. Aujourd’hui, plus de
250 000 jeunes partent en vacances chaque année avec l’UCPA,
Mobiles » dans les milieux défavorisés. Ces ateliers de découvertes
(escalade, roller, kayak, etc.) sont
installés sur toute la France à proximité des lieux d’habitation. Pilier du
partenariat qui lie l’association à
ses partenaires publics, sa mission
de solidarité la conduit à mener des
actions de prévention éducative et
de soutien social. Un groupe de
10
MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
SOIRÉE PUR-MIX À BERCY LE 16 AVRIL
travail pour lutter contre la violence a, par exemple, été
monté au sein de son équipe en 2003. Des ateliers de
« remobilisation » sont également proposés aux jeunes en
mal de projet personnel. En 2002, 120 jeunes en difficulté
scolaire ou sociale ont pu développer leur autonomie et
leur sens des responsabilités par la pratique de l’équitation
au sein d’un centre UCPA. L’association, qui accompagne
également les structures sociales et de jeunesse pour le
départ de jeunes en stages sportifs de vacances, prendra
d’ailleurs part, cette année encore, à l’opération
Solidar’Eté organisée par le MJSVA.
Outre son offre de vacances et de loisirs sportifs, l’UCPA
met à disposition des jeunes son Institut de Formation aux
Métiers Sportifs (IFMS). En relation directe avec le terrain,
il permet l’obtention de diplômes de l’animation ou de
diplômes sportifs professionnels délivrés par le MJSVA. ■ GB
UNE ACTION EN ADÉQUATION AVEC LES
POLITIQUES PUBLIQUES
© Thierry Bedos
Association de loi 1901, l’UCPA est administrée par les
pouvoirs publics donc le MJSVA (qui en assure la vice-présidence), le ministère de l’Education nationale et de la
Recherche, les collectivités territoriales ainsi que par les mouvements de jeunesse, d’éducation populaire et par les principales fédérations sportives de sports de plein air. Inscrit dans
le prolongement du service public, le projet de l’UCPA participe à la mise en œuvre des politiques publiques destinées
à la jeunesse.
Pour ses 40 ans, l’UCPA organise au POBB une nuit
« Sport, Music & Games » unique. De 20 h 30 à 5 h 30,
les plus grands DJ (David Guetta, Benny Benassi, Lady
Stazia, etc.) seront réunis autour d’un bassin de wakeboard,
de murs d’escalades et de parcours d’aventures construits
dans les hauteurs de Bercy. Un espace de jeux virtuels et des
animations « gonflées » de sumo, boxe, Jump Basket ou
Bungee Rugby seront aussi au programme. Tenue ample et
maillot de bain exigés !
LES GRANDES DATES DE L’UCPA
1965 : création de l’association à l’initiative de Maurice Herzog
1969 : lancement par l’UCPA de la « méthode évolutive », révolution de l’apprentissage du ski et premières expériences d’activités à l’étranger (en Tunisie)
1972 : première base de loisirs à Bois-le-Roi, près de
Fontainebleau
1976 : l’UCPA est déclaré organisme de formation professionnelle aux métiers du sport
1980 : premiers essais pionniers du snowboard et lancement du golf
1984 : l’invention de la « sur-selle », révolution de l’enseignement de l’équitation vaut à l’UCPA un oscar du Salon du cheval
1985 : 42 centres en hiver et 66 en été accueillent 130 000 stagiaires
1989 : l’UCPA ouvre un premier centre, site international, au Maroc
1991 : création d’un service dédié à la politique de la ville et à
l’action locale, création de l’Institut de formation aux métiers
sportifs (IFMS)
1993 : ouverture de la fosse de plongée subaquatique la plus
profonde d’Europe à Villeneuve-la-Garenne, premières sessions
de cascade de glace, création du département junior
1995 : 68 centres en hiver, 79 en été, 18 sites à l’étranger, 11
bases de loisirs et centres périurbains accueillent 200 000 stagiaires, 30 000 ont bénéficié d’actions de solidarité
1996 : premiers essais en précurseur de kite-surf à Hourtin
1997 : lancement du premier Espace Sportif Mobile (ESM)
2001 : création du diplôme d’animation musicale et scénique
(AMS) et création de « l’école des DJ » à Lyon
2002 : création du pôle « loisirs de proximité », premiers stages
de kite-surf
2003 : création du premier « village olympique d’été » à Vairessur-Marne, 1 200 jeunes ont fréquenté l’Institut de formation
aux métiers du sport
2004 : création du « village olympique d’hiver »
Au total, 8 millions de jeunes ont été accueillis depuis la création
de l’UCPA
11
MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
DR
PERSPECTIVE
Des ministres francophones solidaires
La session 2005 de la Conférence des
ministres de la Jeunesse et des Sports des
pays ayant le français en partage (CONFEJES)
DR
s’est tenue à Paris, les 7 et 8 avril.
De la réhabilitation d'une maison de jeunes à
Ouagadougou, à l’attribution de bourses d’études pour les
formateurs des centres d’entraînements nationaux en Tunisie,
en France ou au Canada, en passant par l’appui à la préparation des boxeurs, judokas et athlètes africains sélectionnés aux Jeux d’Athènes, en 2004, une cinquantaine de projets ont été mis en œuvre dans l’espace francophone grâce
au financement de la CONFEJES.
Fondée en 1969, cette instance de concertation et de dialogue entre les ministres francophones a progressivement
étendu son champ de compétences pour devenir un opérateur de programmes de développement et de coopération en
matière de jeunesse et de sports. Pour ce faire, la CONFEJES,
dont le secrétariat siège à Dakar, rassemble les ministres de
la Jeunesse et des Sports de 39 Etats ou gouvernements francophones (voir encadré), qui se réunissent tous les deux ans.
Les objectifs de cet organisme sont aussi divers que de
conseiller et appuyer les pays membres, former des cadres
techniques, encourager les initiatives d’insertion socio-économiques proposées par les jeunes (en participant au financement de projets de jeunes entrepreneurs), encourager le
développement de la vie associative, contribuer au développement et à la formation d’une élite sportive francophone. La
CONFEJES veille également à assurer et renforcer sa coopération avec les autres institutions de la Francophonie et les
organismes internationaux œuvrant dans les domaines de la
jeunesse et des sports.
Coopération et entraide
Les budgets de fonctionnement et de mise en place des programmes de la CONFEJES sont établis grâce à la contribution des quatre principaux bailleurs de fonds que sont la
France (52 % de la participation totale en 2004, soit 1,2
million d’euros), le Canada, le Québec et la Communauté
francophone de Belgique. En 2004, le Cap-Vert, le Gabon,
l’Egypte, le Liban, le Mali, Maurice et le Tchad ont également
participé au financement des activités de la CONFEJES.
Cette coopération entre les pays du nord et ceux du sud,
synonyme de solidarité et d’équité, constitue le principe fondateur de la Francophonie.
La XXXème session ministérielle de l’organisation s’est tenue
en présence de 35 ministres de la Jeunesse et des Sports, à
l’invitation de la France qui en a pris la présidence pour
deux années. Placée sous l’égide de « 2005, Année internationale du Sport et de l’Education Physique », elle s’est
déroulée en présence d’Adolf Ogi, Conseiller spécial du
Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sport au
Service de la Paix et du Développement.
La CONFEJES s’est dotée de nouvelles orientations quadriennales
pour sa programmation, articulées avec le cadre stratégique
décennal de la Francophonie adopté par les chefs d’Etat et
de gouvernement réunis à Ouagadougou, en novembre
2004. La France a soutenu de nouvelles orientations pour
l’organisation favorisant sa transparence, son efficacité et de
nouveaux partenariats au service de la mobilisation et de
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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
DR
LES JEUX DE LA FRANCOPHONIE , UN
CONCEPT SINGULIER
l’insertion des jeunes, de stratégies cohérentes de développement du sport et de la défense du français dans les instances
sportives et de jeunesse internationales. En cette année charnière pour l’adoption d’une Convention contre le dopage à
vocation universelle sous l’égide de l’UNESCO, l’Agence
Mondiale Antidopage a été associée aux travaux de la
Conférence, afin de définir un partenariat stratégique avec
le comité scientifique ad hoc de lutte contre le dopage de la
CONFEJES, et de travailler à la prévention et à la mise en
place de contrôles antidopage à l’occasion des prochains
Jeux de la Francophonie.
■ GB
DR
Pour plus d’informations : www.confejes.org
Les 39 Etats et gouvernements membres
(avant la session 2005) :
Bénin, Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Canada,
Canada/Québec, Canada/Nouveau-Brunswick, Cap-Vert,
Centrafrique, Communauté française de Belgique, Comores,
Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Egypte, France, Gabon, Guinée,
Guinée-Bissau, Haïti, Liban, Luxembourg, Madagascar, Mali,
Maroc, Maurice, Mauritanie, Niger, République démocratique
du Congo, Roumanie, Rwanda, Sénégal, Seychelles, Suisse,
Tchad, Togo, Tunisie, Vietnam.
Nés de la volonté des chefs d’Etat et de gouvernement
réunis lors du deuxième Sommet de la Francophonie
de Québec en 1987, les Jeux de la Francophonie sont
organisés tous les quatre ans, au cours de l’année postolympique. Chargée par mandat d’en assurer la continuité, la CONFEJES nomme les membres du Comité
international des Jeux de la Francophonie (CIJF) qui
gèrent leur organisation. Selon Michel Dach, ancien
secrétaire exécutif du CIJF, « ces Jeux sont l’expression
concrète de la Francophonie multilatérale et solidaire.
Ils permettent un rapprochement des pays francophones en mettant en œuvre la coopération nord/sud : les
Jeux sont organisés une fois sur deux dans un pays
du sud avec l’aide financière des pays du nord, permettant notamment de réhabiliter des infrastructures
locales et de développer de nouveaux équipements. »
L’originalité des Jeux de la Francophonie réside dans
le jumelage d’épreuves sportives et de concours culturels, renouant avec la tradition des Jeux de l’Antiquité
qui réunissaient l’exercice du corps et de l’esprit.
Synonymes d’échanges et d’ouverture à d’autres cultures, ils réunissent aujourd’hui plus de 3 000 jeunes
francophones. Les sites sportifs, les aires d’expression
culturelle et le village des Jeux sont autant de lieux d’échange et de dialogue.
D’un point de vue sportif, les Jeux de la Francophonie
sont reconnus pour le haut niveau de ses épreuves qui
sont régies par les fédérations internationales. Ils
représentent non seulement un événement privilégié
pour la détection de jeunes talents mais offrent également aux athlètes l’expérience de la compétition internationale. Pour preuve, Marie-José Pérec a obtenu sa
première médaille d’or internationale lors des Jeux de
1989 au Maroc. On a aussi remarqué, lors d’autres
éditions, la participation de David Douillet, Hicham,
El Guerrouj, Donovan Bailey ou encore Bruny Surin.
La cinquième édition des Jeux de la Francophonie se
déroulera du 7 au 17 décembre 2005 à Niamey, au Niger.
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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE
ZOOM SUR…
Les diplômes de l’encadrement sportif et
de l’animation délivrés en 2003
Une étude statistique du MJSVA a examiné les chiffres des diplômes « Jeunesse et Sports » délivrés de
1995 à 2003. Près de 110 000 ont été remis dans le domaine des métiers du sport et quelques 580 000
autres dans celui de l’animation socioculturelle au cours de cette période.
100 000 diplômes professionnels sportifs
Les diplômes sportifs délivrés par le MJSVA en 2003
Bapaat sport
BEES 1er Degré
Brevet professionnel
CAEP MNS
CQC
BEES 2ème degré
BEES 3ème degré
Révision Guides de
haute montagne
Total sport
DIPLÔMES
PART DES FEMMES
366
9 089
105
3 054
170
643
2
55 %
(1) 28 %
nd
26 %
5%
14 %
ns
40
13 469
0%
27 %
(1) de 4 % pour le football à 70 % pour l’équitation
Source : enquête annuelle sur les diplômes délivrés par le MJSVA (MJSVA/DEF2)
En 2003, le MJSVA a
délivré 61 412 diplômes dans le domaine de
l’animation socioculturelle. Depuis 1995, ce
nombre s’élève à plus de
580 000. Les diplômes
non-professionnels,
notamment le BAFA et le
BAFD, en représentent
l’essentiel mais sont plutôt en régression dans
les trois dernières années.
Le BEATEP est le diplôme
professionnel le plus
remis. De 1995 à 2003,
sa part des diplômes professionnels est passée de 40 % aux
deux tiers.
© Hervé Hamon
En 2003, le MJSVA a délivré 13 469 diplômes professionnels sportifs, pour l’essentiel du niveau IV de formation. Ce
qui porte à près de 110 000 le total de ces diplômes délivrés depuis 1995.
La moitié de l’augmentation constatée entre 1995 et 2003
pour les diplômes du premier degré du BEES provient des
spécialités de la gymnastique et de la forme. L’augmentation
du nombre de BEES second degré est sensiblement moins
forte que celle des BEES premier degré. En moyenne, sur la
période 1995-2003, on compte 7 BEES du second degré
pour 100 du premier degré, mais selon les spécialités, ce
rapport varie de 30 à 1. Tous les diplômes et toutes les spécialités ne sont présents que dans les régions dont la population est importante. Sur la période de référence, le nombre
de personnes exerçant le métier d’animateur sportif en tant
qu’activité principale est passé de 45 000 à 76 000.
580 000 diplômes
de l’animation
L’intérêt pour les diplômes de l’animation paraît plus fort dans
les régions qui ont une façade maritime, ce qui est à mettre en
relation avec l’offre de services de loisirs liée à ces zones.
Les diplômes délivrés par le MJSVA en 2003
DIPLÔMES PART DES FEMMES
DIPLÔMES NON PROFESSIONNELS
57 183
70 %
BAFA
BAFD
52 797
1 958
71 %
59 %
2 321
53 %
107
55 %
4 229
58 %
Renouvellement du BAFD
BASE
DIPLÔMES PROFESSIONNELS
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Les artistes français soutiennent
Paris 2012
Jean-François Lamour, a inauguré, le 30 mars dernier, les
œuvres de Jean-Charles de Castelbajac, Ora-Ito et Luis
© Hervé Hamon
déclinées sur les murs du MJSVA. Par leurs fresques aux
couleurs olympiques, ces trois créateurs ont démontré leur
« Amour des Jeux » et leur soutien à la candidature de Paris.
© Hervé Hamon
© Hervé Hamon
© Hervé Hamon
Place aux artistes. Après le déploiement
de banderoles, d’oriflammes ou d’illuminations déclinant le logo Paris 2012
dans toute la capitale, le MJSVA a souhaité associer la création artistique à la
candidature de Paris aux Jeux
Olympiques et Paralympiques de 2012.
Trois créateurs français se sont donc prêtés au jeu.
Jean-Charles de Castelbajac, célèbre
créateur de mode, a toujours été inspiré
par le sport (il avait créé les tenues des
snowboarders français pour les JO de
Salt Lake City). Depuis les années 70, de
grandes marques font
appel à son sens esthétique du sport pour faire
naître des collections surprenantes. Sa fresque
représente une définition
géante de l’olympisme.
Ora-Ito, quant à lui, designer de 27 ans déjà
couronné par de nombreux prix, a conçu une
œuvre qui laisse place à toutes les imaginations. En effet,
cette véritable fresque interactive est constituée de bulles
multicolores qui, une fois complétées par chacun à l’aide
de feutres aux couleurs olympiques, laissera notamment
apparaître la Tour Eiffel. Enfin, la troisième œuvre est
signée Luis, illustrateur et graphiste de 33 ans très sollicité
par de grandes marques françaises. « J’ai choisi de réali-
ser une oeuvre ludique et colorée car les
Jeux Olympiques sont avant tout une
grande fête. Je ne suis pas très sportif mais
je pense que la culture et le sport partagent
la même capacité d’ouverture d’esprit »,a-til déclaré.
En présence de grands champions tels
qu’Isabelle Sévérino, Ghani Yalouz ou
Jean-Philippe Gatien, cette inauguration a
réuni personnalités du monde culturel et
représentants du sport français venus soutenir la candidature de Paris et partager les valeurs olympiques. « L’ambiance particulière qui régnait ce matin est
liée à l’association de la culture et du sport qui donne naissance à ces symboles forts et complémentaires. On s’aperçoit que chacun peut exprimer son « Amour des Jeux » à
sa façon », a déclaré Jean-François Lamour à l’issue de la
manifestation.
■ GB
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MINISTÈRE DE LA JEUNESSE, DES SPORTS ET DE LA VIE ASSOCIATIVE