ALASKA FOREVER
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ALASKA FOREVER
artefact spectacle vivant & arts numériques présente ALASKA FOREVER Mise en scène : Philippe Boronad Avec François Cottrelle, Loïc Samar, Karine Tripier et la collaboration de Yann Arthus-Bertrand Tournée 2010 - 22 octobre 19h : Avant-première à Châteauvallon – CNCDC - Toulon 9 novembre 14h30 (scolaire) et 19h (tout public) : Premières au Théâtre Durance – Château-Arnoux/St-Auban 16 novembre 20h30 : Le Forum Fréjus/St Raphaël 19 novembre 14h30 (scolaire) et 20 novembre 20h30 (tout public) : Le Carré – Ste- Maxime 3 décembre 10h et 14h30 (scolaires) : Théâtre d’Etampes – CCE Partenaires Avec le soutien du Conseil Régional d’Ile-de-France, du Conseil Général de l’Essonne, du Conseil général du Var, du Fonds d’insertion pour jeunes artistes dramatiques DRAC et Région PACA, du Carré – Ste-Maxime, du Théâtre d’Etampes – CCE, de la ville des Ulis - Espace culturel Boris Vian, du Théâtre Durance – Château Arnoux/St-Auban, du Forum Fréjus/St-Raphaël et de CHÂTEAUVALLON – Centre national de création et de diffusion culturelles dans le cadre d’une résidence de création, En partenariat avec l’association Good Planet. Distribution Texte : création collective Mise en scène : Philippe Boronad Scénographie / création lumières : Philippe Maurin Avec : François Cottrelle, L’homme en blanc Loïc Samar, Angel Stella Vision Karine Tripier, la jeune fille, l’ange Interface multimedia et effets visuels : Charles Sadoul Réalisation : Florent Bourgeais Costumes : Marion Rougier Régie générale : Fabienne Flouzat Avec l’aimable collaboration de Yann Arthus-Bertrand. Crédits photo : Olivier Baco Contacts Diffusion : Zef / Isabelle Muraour tél : 01 43 73 08 88 - 06 18 46 67 37 / [email protected] artefact tél : 04 94 43 49 36 / 06 67 39 13 98 / [email protected] SIRET : 3532216410031 – APE : 9001Z - Licence 2-1017832 2 Alaska forever interroge notre actualité comme notre histoire récente à l’aune des rapports entre environnement, économie et pouvoir, tout en menant une aventure esthétique qui réalise une fusion entre texte, jeu, danse, musique, vidéo et sonorisation explorant une nouvelle hybridation des langages. Sous les feux des projecteurs, au centre du plateau télé, l’Homme en blanc, ex-grand patron de l’ingénierie pétrolière, gourou du management et génie de la finance, nous confie son histoire, au rythme déjanté d’un reality show stellaire et branché. Celui qui mène l’interrogatoire, c’est Angel Stella Vision, personnage extraverti et impudique, exposant l’Homme en blanc au regard de ses contemporains. Entre omnipotence et manipulation, aliénation et schizophrénie, le parcours de l’Homme en blanc se révèle être celui d’une victime inconsciente d’un passé oublié. Il porte les symptômes d’un des maux de ce siècle : la nécessité de guérir de soi-même. Alors qu’une décision difficile ébranle sa conscience et réveille en lui un souvenir perdu, sa vie bascule de la réalité à l’univers chamanique des rêves où une intervention inattendue le sauvera de lui-même. Fable écologique sur fond de culture inuit, Alaska forever dissèque les mécanismes du pouvoir, sur les fondements d’un dispositif scénique qui explore les potentialités narratives des dernières technologies numériques. Sommaire A. B. C. D. CONTEXTE NOTE D’INTENTION UN LABORATOIRE D’ECRITURES NUMERIQUES EQUIPE ARTISTIQUE 3 A. CONTEXTE Prudhoe Bay, A1aska, 2006 En 2006, l’Alaska est touché par une catastrophe pétrolière sans précédent alors, au cours de laquelle 12 millions de litres de brut sont déversés. Responsable : la firme BP (British Petroleum). La raison : une négligence volontaire dans l’entretien des oléoducs, destinée à optimiser la rentabilisation de la production pétrolière. Tandis que la création d’Alaska forever était en cours, l’actualité récente a confirmé de manière inouïe la pertinence du propos. Le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, appartenant à la firme BP, a provoqué un nouveau désastre écologique, dont l’ampleur a largement dépassé la catastrophe de 2006 ainsi que celle de l’Exxon Valdez qui avait déjà touché l’Alaska en 1989. La question environnementale A l’heure de la taxe carbone, des bonus, des parachutes dorés, à l’heure d’une crise économique et de menaces écologiques supposées remettre en cause les fondements du capitalisme financier, nous voulions interroger les conséquences pour la planète des modes de management entrepreneuriaux à court terme, les effets du dumping écologique, de la financiarisation économique, de la mondialisation et de l’intégration des systèmes capitalistes. Sans aucun garde fou, les effets boule de neige de l’enrichissement personnel, la dématérialisation financière, les conflits d’intérêts des politiques d’Etat, la concentration des richesses et la volatilité des marchés conduisent à la nécessité d’ignorer les dommages collatéraux engendrés pour demain, sur d’autres parties du globe ou pour d’autres êtres humains. C’est pourquoi nous nous sommes mis en relation avec Yann Arthus-Bertrand et son association Good Planet, pour faire de ce spectacle l’occasion d’un débat et d’une sensibilisation aux questions environnementales. Yann Arthus-Bertrand nous a donné l’autorisation d’utiliser ses photos « vues du ciel » pour composer l’imagerie du spectacle, vision globale d’une planète à la fois belle et fragile. 4 B. NOTE D’INTENTION A travers le récit de l’Homme en blanc, nous voulions interroger ces hommes, ceux du pouvoir et de l’argent. Interroger en eux l’humanité, l’affect, le parcours de vie d’un point A à un point Z. Quels peuvent être les effets psychologiques des comportements stratégiques offensifs, du marketing guerrier, du piratage écologique ? Causent-ils une faille ? Sont-ils compatibles avec le moi profond d’un être humain ? Provoquent-ils une scission entre image de soi et conscience de soi ? Une distanciation ? Un dédoublement ? Une métamorphose ? Questionnant ces parcours humains, nous explorons le métabolisme du pouvoir qui peut ronger, gober et digérer tout ce qui s’en approche. Quelle est la place résiduelle de l’individu face au système ? Est-il acteur ou jouet du pouvoir ? Maître ou sujet ? Libre ou enchaîné ? Le « reality show », mené tambour battant par Angel Stella Vision, expose l’image d’un Homme en blanc à l’ego hypertrophié, sublimé par la caméra, les micros et les lumières artificielles du plateau télé. Du simple fait du surgissement de son image à l’écran, il est soudain le point de mire de tous les regards. La vérité, étouffante mais salvatrice, doit être expulsée, arrachée aux non-dits. Ici, pas de dénonciation, pas de jugement, pas de morale mais un contact direct et cru avec l’intime. Entre les deux protagonistes se construit un cérémonial où les paillettes et le strass laissent alors la place aux tonalités tamisées des cabinets de psy. Jaillissant de l’inconscient de l’Homme en blanc, surgissent visions, rêves ou figures cauchemardesques, fruits des désirs, des malaises et des projections mentales du personnage. Deux mondes parallèles et indissociables se rejoignent ainsi sur scène, incarnant deux niveaux de conscience : - une narration principale ancrée dans le réel, celui de la catastrophe, du monde de l’entreprise et des media - une narration de l’intime, proposant une plongée abyssale dans l’intériorité du personnage, son inconscient, ses rêves, incarné par l’univers onirique du conte inuit, tissé en parallèle au récit principal. Il s’agit de confronter la réalité vampirisante de l’entreprise et la superficialité de l’univers télévisuel aux mécanismes de résilience de l’intime : imaginaire, inconscient et rêve. Ces deux mondes fermés sur eux-mêmes, finissent par se répondre et s’interpénétrer, nous questionnant : où se situe le réel ? Où conduisent finalement les rêves ? La réalité contemporaine est paradoxalement devenue virtuelle à l’image de la financiarisation et de la médiatisation du pouvoir. C’est un monde de superficialité dans lequel l’Homme en blanc se meut avec évidence et facilité et qu’il manipule consciemment dans l’exercice quotidien du pouvoir. Ce réel dans lequel nous évoluons et qui nous est donné à lire dans ses multiples transcriptions médiatiques est-il fiable ? N’est-il pas une déformation mensongère d’une réalité devenue insaisissable et inaccessible à nos sens ? 5 C. UN LABORATOIRE D’ECRITURES NUMERIQUES Une recherche collective L’écriture numérique est ici conçue à partir d’un laboratoire de recherche interactif comprenant un auteur dramatique, un metteur en scène, un scénographe, trois comédiens, un développeur informatique et gestionnaire d’interface multimedia, un vidéaste, un créateur d’images, un créateur sons, un constructeur de lutherie électronique. Ce laboratoire est fondé sur le croisement des compétences autour d’une création numérique collective. Créer un théâtre d’aujourd’hui Il s’agit d’écrire un théâtre d’aujourd’hui avec les outils d’aujourd’hui, créer une nouvelle proximité avec le public en employant des technologies et des modes de communication qui conditionnent d’ores et déjà son champ perceptif. L’enjeu de cette pièce est notamment, en détournant les codes du télévisuel, de récréer du direct afin de redonner au théâtre sa puissance évocatrice et sa capacité à raconter des histoires qui parlent à tous. Le dispositif multimedia La création d’images o La photo numérique : Mises à disposition par Yann Arthus Bertrand, les photos de « la terre vue du ciel » évoquent un univers contemporain, symbolisant la beauté et la fragilité d’une planète menacée. o La vidéo : - Images tournées en direct par des caméras au plateau : Gros plans, démultiplication des corps dans l’espace, les caméras au plateau permettent le détournement de l’image des acteurs en jeu selon un principe de réalités augmentées. - Images pré-enregistrées : Filmées en studio et retravaillées avec des techniques d’animation, de compositing et d’effets spéciaux ou fabriquées de toute pièce, ces images viennent enrichir l’univers onirique du spectacle. La création sonore Portée en direct au plateau, la bande sonore intègre : o Des compositions musicales contemporaines (Emile Simon, Ezechiel) o Des instruments de percussion traditionnels type tambours o Une lutherie virtuelle composée de capteurs, activée par les comédiens au plateau pour déclencher des séquences sonores (bruit des pas dans la neige, coups de poing, etc.) Les langages corporels Du jeu à la danse, les corps des comédiens sont à la fois matière vivante charnelle, incarnation de personnages en mouvement, mais aussi supports interactifs des différentes technologies utilisées dans le spectacle. Réinvestis de nouveaux enjeux relationnels avec l’environnement numérique, les corps sont objets de recherche, au centre du dispositif scénique. 6 D. EQUIPE ARTISTIQUE Philippe BORONAD Mise en scène Comédien permanent pendant deux ans au C.D.N. de Montreuil et premier prix de mise en scène du Cercle Artistique Français, ses spectacles explorent les potentialités narratives des dernières technologies numériques, expérimentant un nouveau langage théâtral contemporain. Los Demonios, sa précédente création en écritures numériques, a été accueillie en résidence à La Ferme du Buisson – Scène Nationale de Marne-la-Vallée. Florent BOURGEAIS Réalisation vidéo Réalisateur et monteur indépendant, il travaille pour de nombreuses structures aussi bien institutionnelles et privées. En 2005, il débute un travail de collaboration avec le milieu artistique à travers la réalisation de clips musicaux, la captation de concerts et pièces de théâtre. Il s’investit également dans la création de films d’art, installations et performances, et la réalisation de courts métrages. François COTTRELLE Jeu Il a participé à quatre des dernières créations de La Criée (CDN de Marseille), mises en scène par Jean-Louis Benoit. Comédien de théâtre confirmé, il fait également des apparitions régulières à la télévision et au cinéma. Il est aussi metteur en scène et s’investit activement dans un travail de recherche et d'enseignement sur l'art de l'acteur. Philippe MAURIN Scénographie, création lumières Après un Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique à la Villa Arson de Nice en 1987, il participe aux productions de nombreuses compagnies de théâtre, danse et musique de la région PACA en tant que scénographe et créateur lumières. Il a été aussi assistant à la mise en scène de Armand Gatti en 1993 pour "Marseille, Adam quoi?" et régisseur général de plusieurs spectacles. Il collabore régulièrement aux projets du Hublot – Centre de création multimedia basé à Nice. Charles SADOUL Interface multimedia, effets visuels Spécialisé dans la réalisation d’installations interactives et de dispositifs utilisant les nouvelles technologies pour la scène, il a été accueilli en résidence à l’IRCAM et au 104. Il travaille également pour la publicité, le mixage et le mastering d’albums (Blue’R, Madsheerkhan, Lisodeic) et s’investit dans des travaux de recherche, programmation et développement. Loïc SAMAR Jeu Après une première formation au Conservatoire de théâtre Gabriel Fauré à Paris, il entre à l’ERAC en 2006, où il apprend le métier d’acteur aux côtés des metteurs en scène Alain Fourneau, Sylvie Osman, Didier Galas, Alain Zaepffel, Christian Esnay, Richard Dubleski, etc. Dès 2007, il collabore à plusieurs spectacles notemment Acide DésoxyriboNucléique de Dennis Kelly, mis en scène par Guillaume Vincent présenté dans le cadre d’Actoral 07, Montevideo. Karine TRIPIER Jeu, danse, chant Artiste complète et pluridisciplinaire, elle s’est formée au Théâtre-Ecole du Passage en suivant les cours de Niels Arestrup, Bruce Myers, Pascal Elso, Francine Bergé puis à l’Ecole Internationale du Mimodrame Marcel Marceau. Depuis 1990, elle joue dans de nombreuses pièces de théâtre, cabarets, spectacles déambulatoires, contes, chants et musiques, mettant à profit ses talents pluriels. 7 artefact est une compagnie spécialisée dans les écritures numériques du spectacle vivant, membre de l’ARPAN et du RAN, réseaux régionaux et internationaux oeuvrant à la structuration du secteur. Sa précédente création, Los Demonios, accueillie en résidence à La Ferme du Buisson – Scène Nationale de Marne-la-Vallée, a été diffusée deux mois au Vingtième Théâtre avec le soutien de la Mairie de Paris. Ses spectacles tournent actuellement sur un réseau national de scènes conventionnées. Doublement implantée en régions Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte-d’Azur, artefact bénéficie du soutien de la Région Ile-de-France, au titre de la permanence artistique et culturelle, du Conseil Général de l’Essonne et du Conseil Général du Var. Philippe Boronad est actuellement artiste associé au Carré – Pôle Culturel de Ste-Maxime. CHÂTEAUVALLON 8