Kali Yuga - Ragnarok
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Kali Yuga - Ragnarok
Kali Yuga/Ragnarok Les hindous croient que la civilisation humaine dégénère spirituellement au cours de la Kali Yuga, qui est dénommé l'âge noir. Dans la mythologie nordique, le Ragnarök est une fin du monde prophétique qui comprend une série d'événements dont trois hivers sans soleil qui se succèderont, et que suivra une grande bataille dans laquelle la majorité des divinités et des hommes y mourront. Aura lieu ensuite une série de désastres naturels : le monde sera submergé par les flots et détruit par les flammes. Une renaissance suivra, où les dieux restants aideront le seul couple humain survivant à repeupler le monde. En 2012, la crise financière démarrée aux États-Unis consume les banques les unes après les autres et pulvérise l’épargne de millions d’Américains et d’Européens. Les prix des matières premières continuent de flamber entre rareté et spéculation, le chômage augmente partout dans le monde alors qu’une grave crise alimentaire est provoquée par des très mauvaises récoltes. Dans de nombreux pays, des révoltes de la faim éclatent. Plusieurs guerres ont lieu dans le monde : entre Vénézuela et Colombie, Iraq et Kurdistan, Russie et Géorgie, Chine et rebelles ouïghours, Laos et Thaïlande... Les chefs des gouvernements du monde sont désemparés face à la quantité des crises. Le moral est au plus bas, lorsque soudain, une petite deuxième lune apparait dans le ciel de la nuit. La NASA et l’Agence spatiale fédérale russe annoncent qu’il s’agit d’une comète non répertoriée qui avait échappé aux observatoires jusqu’à alors. La probabilité d’impact avec la Terre pourrait être de 10% pourrait avoir lieu dans seulement quelques jours. Cette comète sembla paralyser toute capacité humaine à réfléchir rationnellement. On vit une croissance subite de religiosité, de suicides de masse, de paniques, de débauche, de massacres, d’assassinats en solde de vieux comptes. Les gouvernements russes et américains lancèrent en urgence plusieurs fusées à ogive nucléaire pour essayer d’intercepter ou dévier cette comète. C’était déjà trop tard et l’effet ne fut que dérisoire. Alors que la comète frôla Vénus, surgit l’espoir que ce danger puisse enfin unifier le monde et les humains, et ce fut le cas : les guerres cessèrent et, de tous côtés, les combattants regardèrent ensemble le ciel. On pria beaucoup. Puis la comète, qui semblait avoir été déviée par un missile russe, ne fit que se disloquer et percuta la Terre, en décembre 2012 – date ironique car elle renvoyait aux prophéties maya ou aux histoires de planète Nibiru. L’impact des morceaux de comète fut redoutable. Une partie de la comète toucha la terre pile sur la côte Nord de la Mer Rouge, très près de Jiddah en Arabie Saoudite qui fut vaporisée instantanément. Sur un rayon de 500 kilomètres, tout fut instantanément carbonisé, y compris la Mecque. Bien que la mosquée Masjid-Al-Haram fut pulvérisée, la pierre noire de la Ka’aba ne fut pas détruite. Beaucoup parlèrent ensuite de miracle. Un autre morceau de la comète, le plus gros, percuta la Terre au niveau du Golfe de Guinée, provoquant une vague de plus d’un kilomètre de haut qui tua quasiment toute vie sur un rayon de plus de mille kilomètres, tuant à peu près 500 millions de personnes en quelques minutes. Les troisième et quatrième parties de la comète disloquée touchèrent respectivement la région du Mato Grosso au Brésil et la ville de La Paz en Bolivie. Les destructions furent énormes. Près d’un milliard de personnes furent tuées en quelques heures entre l’onde de choc, les tsunamis, les incendies et les autres effets de cet impact. Hélas, les souffrances pour l’humanité ne faisaient que commencer. Cet impact projeta dans l’atmosphère des centaines de kilomètres cubes de cendres et de poussière. Sous l’impact du choc sur la croute terrestre, de nombreux volcans se réveillèrent et, partout dans le monde, des éruptions et des tremblements de terre provoquèrent des dégâts considérables. Un nuage de poussière très épais commença à couvrir le globe et empêcha la lumière du soleil de passer correctement. Les températures baissèrent sensiblement pendant toute la décennie suivante. Il y eut des hivers très froids et humides, les récoltes furent pratiquement réduites à zéro et le peu qui poussait ne tenait pas à cause des pluies acides. La faune et la flore mondiale disparurent pratiquement aussitôt. Bientôt, il n’y eut plus un seul animal dans les fermes, dans les forêts, ni dans les océans. Dans un chaos indescriptible, où chacun se battait pour avoir accès à de maigres ressources qui disparaîssaient très vite, où une boîte de conserve était le synonyme et l’espoir d’un jour de survive de plus. Dans la violence et la barbarie l’espèce humaine se retrouvait réduite en 2020 à un tout petit demi-milliard d’individus, pour la plupart concentrés dans les rarissimes régions n’ayant pas pâti de l’obscurité ou dans des rares abris souterrains. Dans un monde détruit, l’humanité se retrouve devant la possibilité réelle de disparaître entièrement. Des hommes et des femmes, un peu paranoïaques et qui s’étaient préparés à l’éventualité de ce genre de catastrophe, émergèrent un peu partout de leurs abris. Ces survivants, restés en contact radio pendant ces années, s’organisèrent en communautés et devinrent les nouveaux meneurs d’une humanité qu’il fallait refonder à partir de zéro.