la cosmetique bio - Fleurance Nature

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la cosmetique bio - Fleurance Nature
LA COSMETIQUE BIO : EFFET DE MODE OU AVENIR DE LA COSMETIQUE ?
CONFERENCE DE PRESSE FLEURANCE NATURE
MERCREDI 27 JANVIER 2010
MICHEL DE SARRIEU
DIRECTEUR SCIENTIFIQUE DE FLEURANCE NATURE
DOCTEUR EN PHARMACIE
BETTY SANTONNAT
DIRECTRICE DU DEVELOPPEMENT COSMEBIO
LUC JUGLA
DIRECTEUR DE LA SOCIETE COSNESSENS
FORMULATEUR DE PRODUITS COSMETIQUES
Contact presse : Huguette Sandoungout
Fleurance nature
52, rue Bichat – 75010 Paris
Tel: 01 40 18 91 39 / Fax: 01 40 18 18 45
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1
SOMMAIRE
INTRODUCTION
I - LA COSMETIQUE BIO : LE CONCEPT
1- LA REPONSE A UNE ATTENTE SOCIALE
2- LES PRINCIPES FONDATEURS
3- LA DIFFERENCE ENTRE UN PRODUIT CONVENTIONNEL ET UN PRODUIT BIO
II
- UNE MEME NOTION POUR DIFFERENTS LABELS
1- LES DIFFERENTS LABELS DE LA COSMETIQUE BIO EN FRANCE
2- VERS UNE DEFINITION UNIQUE ET COMMUNE : LE LABEL COSMOS
3- UNE HARMONISATION INCOMPLETE ?
III
– LA COSMETIQUE BIO EN PERSPECTIVE
1- LA COSMETIQUE BIO PEUT-ELLE SE SUBSTITUER A LA COSMETIQUE CONVENTIONNELLE ?
2- L’AVENIR DE LA COSMETIQUE BIO
CONCLUSION
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INTRODUCTION
A l’instar de l’Agriculture Biologique il y a trente ans, la cosmétique bio fut longtemps
considérée comme une excentricité ou comme l’apanage de quelques intégristes de
l’écologie. Jadis cantonnée aux magasins spécialisés et aux boutiques bio, la cosmétique
bio envahit aujourd’hui les linéaires des grandes surfaces et déferle dans les médias.
Chaque jour voit fleurir de nouvelles enseignes tandis que les géants du secteur se
mettent sur le créneau, convoitant avec envie les performances de ce segment encore
confidentiel il y a 5 ans.
Sécurité, besoin d’authenticité, éco-responsabilité, naturalité… La cosmétique bio fait
écho à de nombreuses préoccupations très actuelles. Mais si ce terme nous est désormais
familier, peu de personnes savent ce qu’il recouvre vraiment. Entre surenchère marketing
et actions concrètes, il est difficile de se repérer pour séparer le bon grain de l’ivraie.
Aussi, pour répondre à ce besoin de transparence, de nombreux organismes de
certification et autres labels issus d’organisations professionnelles se sont constitués pour
offrir aux consommateurs des garanties sur les produits se revendiquant naturels ou de
cosmétique bio.
Mais quelles sont ces garanties et comment s’y retrouver au sein de la cacophonie
régnant autour de ces labels ? Car la multiplication de ces initiatives visant à répondre à
un besoin de transparence de la part du public a engendré une certaine confusion chez le
consommateur et si la cosmétique naturelle a acquis une réelle légitimité, elle a
désormais besoin de se structurer autour d’un label unique et européen à la manière de
ce qui fut réalisé pour l’Agriculture Biologique.
Alors quel référentiel, quelles garanties et quel niveau d’exigence pour ce nouveau
label qui déterminera la place de la cosmétique bio dans le futur ?
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I - LA COSMETIQUE BIO – LE CONCEPT
1-1
LA REPONSE A UNE ATTENTE SOCIALE
Si la notion de produit biologique nous est familière pour les produits alimentaires, c’est
que l’Agriculture Biologique est définie depuis 1920, organisée à l’échelle mondiale depuis
1972 et reconnue dans le codex alimentarius depuis 1999.
On peut estimer que cette reconnaissance à l’échelon national et international va de soi.
Après tout, les agriculteurs sont souvent considérés comme les premiers acteurs de notre
environnement et le concept d’Agriculture Biologique est presque intuitif pour l’ensemble
du public.
A contrario, le terme de « Cosmétique Biologique » apparaît comme beaucoup plus
difficile à concevoir. Et pour cause, depuis fort longtemps la cosmétique est devenue une
activité industrielle et l’on peut légitimement s’interroger sur la pertinence de l’attribut
« Biologique » dès lors que l’on évoque un produit cosmétique.
Aussi aura-t-il fallu l’ensemble des crises sanitaires qui ont émaillé ces 20 dernières
années pour que cette notion rencontre enfin un public.
Entre les éthers de glycols soupçonnés d’être à l’origine de malformations fœtales ou les
parabens suspectés d’être cancérigènes, le doute s’est installé. L’acte d’achat de produit
cosmétique est devenu « impliquant ». Ajoutez à cela les préoccupations
environnementales de ce siècle et la demande de produits naturels et respectueux de
l’environnement s’est faite de plus en plus pressante.
Malheureusement, celle-ci rencontra un vide réglementaire et à l’heure actuelle, la
cosmétique bio ne bénéficie d’aucune réglementation spécifique à l’échelle nationale ou
internationale.
Pour combler cette lacune, dès la fin des années 90, plusieurs industriels au sein des
différents pays de l’Union Européenne se sont réunis en associations pour tenter de
définir une « cosmétique biologique » qui répondrait aux attentes du public. Si ces
initiatives se traduisent aujourd’hui par des cahiers des charges différents, elles reposent
toutes sur des valeurs fondatrices communes : l’Authenticité, la Transparence et l’Ecoresponsabilité.
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-
LES PRINCIPES FONDATEURS
L’Authenticité.
Au XXe siècle et surtout au XXIe siècle, l'industrialisation et les découvertes
technologiques changent le visage de la cosmétologie : parfums de synthèse, dérivés
pétroliers, tensioactifs synthétiques et stabilisateurs d'émulsion. Ces nouveaux
ingrédients mis en œuvre dans des formules complexes réalisées par des chercheurs
caractérisent les produits cosmétiques d’aujourd’hui. Cette évolution a permis d’atteindre
des produits de qualité inégalée en termes de texture et de parfum.
Néanmoins, cette complexification à outrance les a rendus peu lisibles pour les
consommateurs et il a suffi de quelques scandales sur certains ingrédients synthétiques
pour que la méfiance s’installe vis-à-vis des « cosmétiques conventionnels ». Toute une
partie du public se mit à privilégier un retour à des formules plus simples élaborées à
partir d’ingrédients naturels dont l’ancienneté d’utilisation était le meilleur garant de leur
innocuité.
Ainsi, ce « retour à la tradition » n’est pas le fait d’un sentiment de nostalgie mais bien
d’une réelle méfiance envers des produits et des technologies qui ne semblent pas être
totalement maîtrisés.
-
La Transparence.
Cette méfiance à l’égard de la « cosmétique conventionnelle » a également conduit à un
besoin de plus de transparence.
Partant du principe que tout ce qui n’est pas transparent est susceptible de masquer un
défaut, l’ensemble des cahiers des charges des cosmétiques naturels attachent une
attention toute particulière à la transparence de l’information quant à la nature des
ingrédients et les procédés de fabrication utilisés dans les produits.
Au-delà du caractère rassurant de cette politique, en restituant au consommateur la
connaissance du produit, elle lui permet de sortir de la logique consumériste et de le
responsabiliser dans son acte d’achat.
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-
L’Eco-responsabilité.
L’Eco-responsabilité est une démarche consistant à intégrer les préoccupations
environnementales à l’activité d’une entreprise. Pour les fabricants de cosmétiques, il
s’agit donc en premier lieu de garantir aux consommateurs des produits cosmétiques
respectueux de l’Homme et de l’environnement tout en promouvant le développement de
l’Agriculture Biologique.
Il est important de remarquer que l’Eco-responsabilité s’applique à une personne morale
(une entreprise) ou physique (un consommateur) et non à un produit. Ce dernier point
souligne la nécessité d’appliquer ces principes à l’échelle de l’entreprise et non à celle
d’un simple produit. L’Eco-responsabilité doit être appréhendée de manière verticale
(dans l’ensemble de la conception d’un produit depuis les matières premières utilisées
jusqu’à la consommation du produit) mais aussi de manière transversale à l’entreprise
(en prenant en considération l’ensemble de son activité).
Ce qui ressort de ces valeurs fondatrices, c’est que la cosmétique bio s’est construite en
réaction à l’évolution de la cosmétique dite conventionnelle. Il ne s’agit pas d’un marché
qui s’est constitué autour d’une innovation technologique mais bien d’une remise en
question des pratiques de l’industrie cosmétique.
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LA DIFFERENCE ENTRE UN PRODUIT CONVENTIONNEL ET UN PRODUIT BIO
La fabrication d’un produit cosmétique est relativement complexe : de nombreux
ingrédients sont subtilement dosés pour obtenir un mélange efficace et harmonieux de
type émulsion, suspension, mousse, gel...
Un produit cosmétique classique contient 4 types de composants :
-
Des principes actifs qui apportent au produit son action.
-
Des excipients qui servent de supports aux principes actifs pour les transporter
là où ils doivent agir (ex : émulsionnants, tensio-actifs)
-
Des adjuvants. Essentiellement les conservateurs, les stabilisants (gélifiants,
épaississants…), les humectants qui empêchent le produit de se dessécher.
-
Des additifs. Essentiellement représentés par les parfums et les colorants.
Si la cosmétique conventionnelle utilise également des extraits végétaux et des principes
actifs issus de produits naturels, il convient de remarquer que ceux-ci représentent une
infime partie du produit. Ainsi, la différence entre un produit de cosmétique bio et un
produit conventionnel vient principalement des excipients et autres auxiliaires
technologiques mis en œuvre dans celui-ci et qui représentent quantitativement la
majeure partie du produit.
Le tableau suivant illustre les ingrédients usuels en cosmétique conventionnelle et leurs
équivalents en bio :
Composant
Cosmétique conventionnelle
Cosmétique Bio
Excipients
Huiles et graisses minérales, sous-produits
pétroliers (paraffine, vaseline) et de synthèse
(silicone)
Huiles et graisses végétales (d’olive,
d’argan, d’abricot…)
Emulsionnants
tensio-actifs
Dérivés pétroliers, synthèses chimiques
Dérivés de sucre, de matières premières
végétales, transformés au moyen de
réactions chimiques douces.
Adjuvants
- Conservateurs de synthèse
- Stabilisants (polymères synthétiques)
- Humectants
- Conservateurs naturels ou «Nature-like»
- Stabilisants naturels (dérivés de sucre et
de céréales)
- Humectants naturels
Additifs
- Parfums synthétiques
- Colorants synthétiques
- Parfums : huiles essentielles biologiques
ou fragments d’huiles essentielles (isolats)
- Colorants naturels
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Outre leur caractère respectueux de l’environnement, les excipients d’origine naturelle
présentent l’avantage d’avoir une meilleure affinité avec les constituants naturels de la
peau. Ils permettent ainsi une meilleure assimilation des actifs et une meilleure
pénétration.
Par ailleurs, le mode de culture bio, exempt de pesticides, permet aux ingrédients bio de
développer leur propre système de défense et d’adaptation. Ils sont donc plus riches et
plus nutritifs.
Enfin, dénués de chimie lourde, pesticides, fertilisants, plomb, les soins bio sont moins
toxiques pour notre corps.
La cosmétique bio se base sur le principe de précaution pour interdire certaines
substances encore utilisées dans les produits conventionnels. En principe, la
réglementation précise que les cosmétiques ne sont pas censés traverser la peau, alors
même que des études ont montré qu’une infime partie des constituants des produits
conventionnels était à même d’être absorbée par la peau et d’être potentiellement
dangereuse pour l’organisme.
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II – UNE MEME NOTION POUR DIFFERENTS LABELS
2-1
LES DIFFERENTS LABELS DE LA COSMETIQUE BIO EN FRANCE
Comme nous l’avons vu, la cosmétique bio s’est construite sur un ensemble de principes
fondateurs découlant directement d’une certaine attente du public. Cependant, si ces
principes vont de soi, leur traduction en cahier des charges s’avère beaucoup plus
complexe.
La France, par exemple, compte 3 labels nationaux (Nature et progrès, Cosmebio – BIO,
Cosmebio – ECO) auxquels s’ajoute BDIH, un label allemand très présent sur le marché
français.
Tous ces labels se revendiquent labels de « cosmétique naturelle » ou de « cosmétique
bio ». Cependant, en l’absence de toute coordination nationale ou internationale, ces
initiatives se traduisent par des cahiers des charges proches mais pouvant se révéler
assez différents sur certains points.
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Nature et Progrès
Nature et Progrès est une association de consommateurs et de
professionnels créée en 1964. C’est le tout premier label apparu en France.
Si l’association s’occupait initialement de l’Agriculture Biologique, celle-ci
dispose également depuis 1998 d’un référentiel concernant la certification
de produits cosmétiques.
Pour beaucoup, il s’agit de la certification la plus rigoureuse. Et pour cause, le référentiel
Nature et Progrès impose la formulation de produits élaborés à 100% à partir de produits
naturels (par opposition aux produits de synthèse). Par ailleurs, 100% des produits
végétaux ou issus de la production animale utilisés doivent être impérativement issus de
l’Agriculture Biologique.
Le référentiel n’autorise que les procédés de transformation physiques simples (tels que
le broyage, le séchage, la filtration…) et certains procédés de transformation chimiques
simples (tels la distillation à la vapeur d’eau, la macération, la fermentation…)
permettant de garantir la préservation de l’environnement et de conserver la naturalité
des ingrédients en maintenant la structure d’origine du carbone organique. Les
emballages doivent être systématiquement recyclables ou biodégradables.
Initialement la certification « Nature et Progrès » impliquait pour les entreprises de faire
certifier l’intégralité de leur gamme, ce qui représentait une contrainte très importante
pour ces dernières. Cette obligation a été retirée lors d’une des dernières mises à jour du
cahier des charges.
La radicalité du label « Nature et Progrès » représente sa principale faiblesse. En effet, si
celui-ci apparaît comme le label le plus militant et peut-être le plus cohérent, il reste au
demeurant assez confidentiel en raison de la difficulté à formuler des produits de qualité
et satisfaisant à l’ensemble des critères du référentiel.
Il est important de remarquer que le label « Nature et Progrès » ne fait pas l’objet d’une
certification au regard de la législation française.
En effet, selon la loi du 30 décembre 1988, une démarche de certification ne peut être
effectuée que par un organisme certificateur indépendant accrédité selon la norme EN
45011. Si ce système ne concernait pas initialement les produits cosmétiques, c’est
désormais le cas depuis la loi de modernisation de l’économie.
Or, l’attribution du label « Nature et Progrès » est basée sur un système de garantie
participatif : la délivrance de la mention à un fabricant n’est effective qu’après examen
de son dossier auprès d’un comité composé de 2 producteurs, 2 transformateurs, 2
consommateurs et 2 administrateurs du label.
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Cosmebio
Cosmebio est une association née en 2002 sous l’initiative d’une
dizaine de professionnels de la cosmétique pour mettre en valeur leur
savoir-faire et faire connaître leur approche naturelle et bio, leur
éthique de respect de la personne, de l'environnement et des
animaux, pour devenir une référence pour le consommateur.
L’association a mis en place le référentiel des « COSMETIQUE
ECOLOGIQUE ET BIOLOGIQUE » en collaboration avec Ecocert, un
organisme certificateur.
Ce référentiel prévoit 2 niveaux de certification en fonction du pourcentage d’ingrédients
issus de l’Agriculture Biologique dans le produit :
BIO
% mini d'ingrédient naturels
% mini de bio sur ingrédients végétaux
% mini de bio sur produit fini
ECO
95%
95%
10%
% max de produits de synthèse*
50%
5%
5%
*Seules les synthèses dites propres sont autorisées
Outre ces pourcentages, la certification « Cosmétique Ecologique et Biologique » impose
une liste positive de procédés de transformation autorisés (sensiblement identique aux
procédés autorisés sous le label « Nature et Progrès ») ainsi qu’un certain nombre de
restrictions sur les matériaux constituant les articles de conditionnement.
Il est important de noter que la fraction d’ingrédients de synthèse pouvant être
incorporée au produit est également soumise à de nombreuses restrictions. Elle fut
essentiellement prévue pour permettre l’utilisation de certains conservateurs de synthèse
qualifiés de « nature-like ». Il s’agit de conservateurs fabriqués chimiquement mais que
l’on peut retrouver sous une forme identique dans la nature (ex : l’acide benzoïque que
l’on retrouve dans le benjoin ou l’alcool benzylique que l’on retrouve dans les amandes).
Contrairement au label « Nature et Progrès », le référentiel « Cosmétique Ecologique et
Biologique » fait l’objet d’une certification par un organisme tiers indépendant (Ecocert
ou Qualité France). Cette démarche offre un niveau de garantie supplémentaire, celle-ci
étant encadrée par des dispositions réglementaires. Cependant, elle induit également une
certaine confusion dans le public.
En effet, si le label de la charte Cosmebio avec les mentions « Cosmétique Ecologique et
Biologique » et/ou « Cosmétique Ecologique » est réservé aux adhérents de l’association,
il est toutefois possible pour un laboratoire non-adhérent de faire certifier ses produits
par l’un des 2 organismes certificateurs et d’apposer le sigle de celui-ci avec le problème
que celui-ci devient à la fois juge et partie.
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BDIH
Le BDIH est une association professionnelle créée en 1951
(Mannheim). Elle regroupe des entreprises commerciales et
industrielles allemandes impliquées dans le domaine des
médicaments, produits diététiques, compléments alimentaires et
soins corporels.
Ainsi, à l’instar du label « Nature et Progrès », elle ne s’occupait pas à l’origine de
produits cosmétiques. C’est en 2001 qu’un groupe de fabricants de cosmétiques naturels
constitué notamment des marques Weleda, Logona ou encore Dr Hauschka a développé
les lignes directrices du cahier des charges « Kontrollierte NaturKosmetik » (cosmétiques
naturels contrôlés).
Contrairement aux labels Cosmebio ou « Nature et Progrès », ce label s’articule sur une
liste positive d’ingrédients autorisés constituée de 690 composants (sur les 20 000
répertoriés) sélectionnés sur leur caractère naturel et/ou écologique. Ainsi, il n’y a pas de
pourcentages de bio ou d’ingrédients naturels à respecter, ceux-ci étant
systématiquement issus de cette fameuse liste positive.
Par ailleurs, certains des ingrédients de cette liste, s’ils sont mis en œuvre dans un
produit, doivent être systématiquement issus de l’Agriculture Biologique. Cependant, la
structure du référentiel permet également de produire des cosmétiques certifiés sans
qu’aucun composant ne soit issu de production Biologique, ce que reprochent les
détracteurs de ce label. Le contrôle du respect des critères est assuré par un institut de
contrôle indépendant et identifié par la marque de contrôle propre à l’association.
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2-2- VERS UNE DEFINITION UNIQUE ET COMMUNE DE LA COSMETIQUE BIO – LE LABEL COSMOS
Comme nous l’avons mentionné plus haut, les cosmétiques naturels et bio qui ne
rentrent pas dans le champ d’application du règlement européen, relatif à la production
et à l’étiquetage des produits biologiques, ne bénéficient pas encore aujourd’hui d’une
réglementation communautaire. Ce vide réglementaire a donc été comblé par les
initiatives de diverses associations professionnelles à travers toute l’Union Européenne.
Mais, si ces cahiers des charges reposent sur un socle commun, ils comportent
néanmoins des nuances et des spécificités qui font de l’ensemble une multitude de
petites planètes bien différentes.
Aussi dès 2001, Cosmebio et le BDIH établirent des contacts préliminaires de manière à
constituer un groupe de travail européen ayant pour but d’élaborer un référentiel
commun à travers toute l’Europe. Une fois encore le fameux couple franco-allemand
prenait l’initiative d’un projet européen.
Ce groupe de travail réunit aujourd’hui 6 organismes de certification et associations
professionnelles représentant plus de 1000 sociétés et plus de 11 000 produits dans 40
pays différents :
BDIH (Allemagne), BIOFORUM (Belgique), COSMEBIO (France), ECOCERT (France), ICEA
(Italie), SOIL ASSOCIATION (Angleterre)
Le groupe de travail fut constitué avec 2 types d’objectifs :
(1) Harmoniser
• Définir les règles et exigences minimales communes pour les cosmétiques naturels et
biologiques
• Mettre en place un cahier des charges européen
(2) Etre acteur du développement durable
• Contribuer activement en stimulant le changement dans les modes de production et de
consommation
• Communiquer sur l’enjeu du maintien de l’équilibre naturel de la planète et de la
responsabilité des 1000 sociétés certifiées représentées
Ce projet devait aboutir au référentiel COSMOS (COSMetic Organic Standard) qui
désigne le nouveau standard européen pour les cosmétiques naturels et biologiques, issu
de l’harmonisation des différents référentiels nationaux.
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 Règles relatives aux ingrédients ainsi qu’à leur obtention.
Les ingrédients autorisés dans COSMOS sont définis selon 5 classes :
- L’eau : Elle bénéficie d’un statut bien défini dans le référentiel et doit répondre à
certains critères de qualité comme la potabilité. Elle ne peut en aucun cas être assimilée
à un ingrédient bio car elle ne rentre pas dans le domaine d’application du règlement
européen (sauf les eaux types eaux florales ou eaux constitutives de plantes ou fruits
pouvant être en partie considérées comme bio).
- Les
l’eau,
mode
de 66
minéraux et ingrédients d’origine minérale : De la même manière que pour
ils ne peuvent pas être bio et doivent répondre à certaines restrictions sur leur
d’obtention (pas d’irradiation). Par ailleurs, ils doivent appartenir à la liste positive
substances des ingrédients d’origine minérale autorisés dans le référentiel.
- Les agro-ingrédients physiquement transformés (PPAI) : Il s’agit d’ingrédients
issus de production agricole ou de cueillette sauvage ayant été obtenus par des procédés
de transformation physiques simples listés par le référentiel. Ces procédés ont été
sélectionnés selon 3 critères :
- Ils doivent permettre la formation de substances biodégradables
- Ils doivent permettre de préserver les substances actives naturelles présentes
dans le produit d’origine.
- Ils doivent faciliter la gestion des déchets, limiter la consommation d’énergie et
prendre en compte la balance écologique.
- Les agro-ingrédients chimiquement transformés (CPAI) : Il s’agit cette fois
d’ingrédients issus de production agricole ou de cueillette sauvage ayant été obtenus par
des procédés de transformation chimique simples sélectionnés selon les mêmes critères
que ceux des PPAI. Les CPAI sont soumis également à une liste de procédés d’obtention
très stricte comprenant notamment de nombreuses restrictions portant sur l’utilisation de
certains solvants qui n’étaient jusqu’alors pris en compte par aucun des référentiels
existants.
Par ailleurs, l’ensemble des procédés d’obtention utilisés doit répondre aux principes de
la « chimie verte », un concept défini en 1991 par l’agence américaine pour la
protection de l’environnement.
Elle prévoit l'utilisation de principes pour réduire et éliminer l'usage ou la génération de
substances néfastes pour l'environnement, par de nouveaux procédés chimiques et des
voies de synthèses « propres », c'est-à-dire respectueuses de l'environnement.
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Les principes fondateurs de la « chimie verte »:
1. Prévention : il vaut mieux produire moins de déchets qu'investir dans
l'assainissement ou l'élimination des déchets.
2. Economie d'atomes : Le rendement matériel des réactions chimiques doit être
maximisé (Rendement de la dernière étape de réaction : min 50%).
3. Synthèse chimique non nocive
4. Conception de produits chimiques plus sécuritaires : Les produits chimiques
entrant dans les réactions doivent être inoffensifs vis-à-vis de l’environnement 
Toxicité aquatique Daphnia : EC50 (48 h) > 10 mg/l
5. Limiter l’utilisation des solvants et des auxiliaires
6. Améliorer le rendement énergétique
7. Utilisation de matières premières renouvelables
8. Réduction de la quantité de produits dérivés
9. Catalyse : Privilégier les réactifs catalytiques par rapport aux stœchiométriques.
10. Conception de substances non persistantes : Les produits doivent pouvoir
être dégradés en produits non nocifs à la fin de leur durée d'utilisation, de
manière à éviter leur persistance dans l'environnement  biodégradabilité selon
série OECD 301 [>60% en 28 jours]
11. Analyse en temps réel de la lutte contre la pollution
12. Chimie sécuritaire
C’est la grande nouveauté du référentiel. Contrairement à une simple liste positive de
procédés autorisés, la « chimie verte » présente l’avantage de s’appliquer à tous les
procédés, de fixer des règles de conduite générale plus respectueuses de
l’environnement.
Les autres ingrédients : Cette catégorie a été définie dans le référentiel pour assurer la
transition entre les capacités technologiques d’aujourd’hui et les possibilités et objectifs
de demain. Elle est constituée d’une part d’une liste de 5 conservateurs de synthèse dits
« nature like » (existant sous une forme identique dans la nature) et d’autre part d’une
liste de 8 ingrédients acceptés pendant une période de transition de 36 mois dans la
mesure où il n’existe pas d’alternative suffisante actuellement.
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 Règles relatives à la composition du produit fini
Le référentiel COSMOS prévoit 2 niveaux de certifications :
La Certification Biologique :
- Au moins 95% des ingrédients physiquement transformés (PPAI) doivent être
issus de l’Agriculture Biologique (à terme d’une période de transition de 5 ans,
100% des PPAI devront être certifiés bio si ceux-ci sont disponibles en quantité et
en qualité suffisante sur le marché)
- Au moins 30% des ingrédients chimiquement transformés (CPAI) doivent être
issus de l’Agriculture Biologique
- Au moins 20% du total des ingrédients doivent être issus de l’Agriculture
Biologique
La Certification Naturelle n’impose aucune contrainte sur l’utilisation de matières
premières issues de l’Agriculture Biologique.
Le calcul des pourcentages d’ingrédients bio afin d’établir la certification bio se fait selon
certaines règles :
- Seuls les agro-ingrédients chimiquement ou physiquement transformés
sont susceptibles d’être certifiés bio. Ainsi l’eau et les minéraux ne sont en
aucun cas certifiables.
- Les agro-ingrédients chimiquement ou physiquement transformés peuvent être
certifiés bio tout ou partie en fonction des solvants utilisés pour les extractions, de
la concentration des extraits, de la partie de la plante utilisée…
Bien que ces règles aient été élaborées de manière à traduire le plus honnêtement
possible le caractère bio du produit, celles-ci sont assez alambiquées et rendent difficile
la compréhension du calcul de ces pourcentages pour le consommateur.
Par ailleurs, l’eau ne pouvant être en aucun cas certifiée, les pourcentages de bio
indiqués sur les produits ne sont pas comparables à ceux d’un produit « organic »
américain. En effet, le label bio outre-Atlantique ne tient pas compte de l’eau dans
ce calcul. Un produit cosmétique étant généralement composé de 60 à 70%
d’eau, les pourcentages de bio indiqués sur les produits américains
apparaissent comme étant beaucoup plus importants que ceux figurants sur les
produits faisant l’objet d’une certification européenne.
 Règles relatives au stockage, à la fabrication, et au packaging
Celles-ci portent essentiellement sur l’utilisation de matériaux recyclables pour les
articles de conditionnement des produits cosmétiques (interdiction du polystyrène, du
PVC…). Le référentiel évoque également tout un ensemble de consignes relatives à la
réduction des emballages. On regrettera néanmoins qu’il s’agisse de règles générales et
non de directives dont dépendrait la certification.
 Règles relatives à la démarche de certification.
A l’instar du référentiel Cosmebio actuel, la démarche de certification pour l’obtention du
label COSMOS fera intervenir une validation par un organisme certificateur indépendant.
Contact presse : Huguette Sandoungout
Fleurance nature
52, rue Bichat – 75010 Paris
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2 -3 LE LABEL NATRUE - UNE HARMONISATION INCOMPLETE ?
Le label Natrue est le fruit d’une association créée en 2007 par un
ensemble de fabricants de cosmétiques naturels allemands
réunissant notamment Logona, Dr Hauschka, Weleda, Santa
Verde et Primavera.
Dans les grandes lignes, le cahier des charges est similaire à
celui de COSMOS. En effet, les 2 cahiers des charges établissent le
distinguo entre les ingrédients naturels issus d’un procédé d’obtention
chimique (CPAI) et ceux issus d’un procédé d’obtention physique
(PPAI).
Le référentiel Natrue dans sa construction tend à valoriser l’utilisation des PPAI au
détriment des CPAI en fixant respectivement un pourcentage minimal et un pourcentage
maximal pour ces classes de substances.
Ce label prévoit 3 niveaux de certifications identifiables par des étoiles.
Les certifications 2 et 3 étoiles du label Natrue intègrent une dimension bio avec un
minimum de 70% d’ingrédients bio pour les PPAI en certification 2 étoiles (et 95% pour
la certification 3 étoiles) et une liste de 6 ingrédients de la classe CPAI devant être
systématiquement bio à partir de 2012.
Si le label “Naturel” de Natrue paraît plus cohérent que le label Naturel du COSMOS en
privilégiant la part d’ingrédients naturels non transformés chimiquement donc ceux les
plus proches de leur vraie “nature”, les 2 niveaux de certification bio paraissent assez
timides.
On regrette ainsi une prise en compte moins large des problématiques
environnementales. En effet, au-delà du produit, les référentiels COSMOS intègrent des
considérations relatives à la production, au packaging, à l’étiquetage et à
l’environnement (sur les bases de l’ISO 14 000) qui sont absentes du référentiel Natrue.
Enfin, le recours à une liste positive de procédés de transformation autorisés dans ce
référentiel pose le problème de limiter l’innovation industrielle en excluant le recours à de
nouveaux procédés. Le cadre défini dans COSMOS permet a contrario de stimuler
l’innovation en définissant des règles générales pouvant être appliquées à n’importe quel
procédé.
Mais au-delà de la pertinence de chaque label, cette initiative 100% allemande pose
problème.
Beaucoup de consommateurs et de professionnels espéraient la mise en place d’un label
européen, au cahier des charges unique, qui faciliterait la compréhension des
cosmétiques bio et naturels, noyés parmi tous les labels existants. En voilà déjà deux...
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III
LA COSMETIQUE BIO EN PERSPECTIVE
3-1 LA COSMETIQUE BIO PEUT-ELLE SE SUBSTITUER A LA COSMETIQUE CONVENTIONNELLE ?
Ecologie, durabilité, transparence, respect de l’environnement… la cosmétique bio
présente de nombreux atouts vis-à-vis de la cosmétique conventionnelle. Alors pourquoi
ne se généralise-t-elle pas ?
Tout d’abord, il existe encore un écart d’un point de vue qualitatif en termes de texture et
de parfum entre la cosmétique bio et la cosmétique conventionnelle. Pendant longtemps,
acheter un produit cosmétique bio était un acte militant tant cet écart était perceptible.
Cependant, il s’amenuise de jour en jour grâce au travail des industriels et des
fournisseurs d’ingrédients. Aujourd’hui on trouve l’équivalent de tous les produits
conventionnels dans la cosmétique bio : sérum, crème teintée, solaire, maquillage… Ce
qui était encore impensable il y a 4 ans.
Par ailleurs, on estime qu’il existe un écart de 20 à 30% entre le prix des cosmétiques
bio et leurs équivalents conventionnels. On peut expliquer cette différence de prix par le
coût des ingrédients et le mode de culture des plantes bio dont les rendements sont
moindres en raison de l’absence d’utilisation d’engrais chimiques. De plus, au-delà de ce
problème de rendement, les surfaces agricoles dédiées aux productions biologiques sont
encore insuffisantes en France et à travers le monde, ce qui engendre mécaniquement
une augmentation du coût des matières premières.
Enfin, tant que la cosmétique bio ne bénéficiera pas d’une réglementation
communautaire elle peinera à se généraliser en raison de l’absence d’un standard unique.
Ainsi, il existe de nombreux obstacles à surmonter avant que l’on puisse envisager une
généralisation des produits bio dans l’univers de la cosmétique.
Néanmoins, il est important de garder à l’esprit que ces obstacles sont tous conjoncturels
et seront amenés à disparaître si le marché du bio poursuit son expansion. A l’inverse,
les bénéfices de la cosmétique bio sont durables et ne dépendent pas du contexte du
marché.
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3-2
L’AVENIR DE LA COSMETIQUE BIO EN QUESTION
Qu’en est-il de l’avenir de la Cosmétique Bio ? Aux dires de tous les experts, ce marché a
de beaux jours devant lui. Et pour cause, le marché des cosmétiques bio enregistre une
croissance annuelle de près de 30% depuis 2001.
Peu à peu, les poids lourds du marché qui hésitèrent longtemps à tenter l’aventure
procèdent au rachat des entreprises pionnières de la cosmétique naturelle. Même les
entreprises de distribution possèdent désormais leurs propres marques.
Le développement du marché se révèle très attractif pour l’ensemble des fabricants de
cosmétique et les incite à développer de nouvelles technologies plus performantes et plus
respectueuses de l’environnement.
Parallèlement, on peut s’apercevoir que les problématiques environnementales, de
transparence et de sécurité sanitaire trouvent de plus en plus d’écho au niveau des
autorités.
A titre d’exemple, on peut citer la décision de la commission européenne en 1998
obligeant les laboratoires à faire figurer sur leurs emballages l’ensemble des composants
des produits cosmétiques selon le système INCI.
Puis, en 2005, la Directive européenne Cosmétiques (76/768/EEC) restreignant l’usage
dans les produits cosmétiques de substances classées cancérigènes, mutagènes et/ou
toxiques pour la reproduction. Et enfin, en 2007, la mise en place de REACH, le
Règlement européen sur l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et la restriction des
substances chimiques (Registration, Evaluation, Autorisation of Chemicals) ayant pour
objectif l’examen des risques pour la santé et l’environnement des substances chimiques
commercialisées en Europe.
Cette petite révolution traduit déjà une évolution dans le mode de fonctionnement de
l’industrie cosmétique. Désormais et de manière systématique, toutes les substances
chimiques utilisées dans les produits feront l’objet d’une évaluation selon des critères
environnementaux, qu’ils soient certifiés ou non.
La cosmétique bio ne se substituera probablement jamais à la cosmétique
conventionnelle. Mais grâce à la pression qu’elle exerce sur les législateurs en participant
à la sensibilisation du public aux considérations environnementales, la cosmétique bio
pourrait bien rendre plus « verte » la cosmétique conventionnelle.
Et c’est là finalement sa principale raison d’être : Etre toujours en avance sur les
problématiques environnementales pour exercer un rôle moteur et directeur sur
l’évolution de la cosmétique conventionnelle.
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19
CONCLUSION
La cosmétique bio connaît un véritable essor depuis maintenant 5 ans. A l’image de
l’Agriculture Biologique, qui a vu déferler les labels écologiques à l’attention de
consommateurs de plus en plus exigeants, l’engouement récent pour les cosmétiques
naturels et bio s’inscrit dans une démarche intelligente fondée sur des valeurs
fondamentales telles que l’Authenticité, la Transparence et l’Eco-responsabilité.
A l’origine de celle-ci, se trouvent de nombreuses associations constituées de fabricants
de produits cosmétiques désireux de promouvoir une cosmétique plus saine et plus
respectueuse de l’environnement.
Aujourd’hui, la mise en place d’un nouveau référentiel à dimension européenne, le
référentiel COSMOS, devrait permettre aux fabricants et aux consommateurs de
cosmétique bio de parler d’une seule et même voix pour faire valoir leurs ambitions
auprès des autorités nationales et européennes.
Alors quelle sera la cosmétique bio de demain ?
Pour beaucoup, elle devra être durable. En effet, l’écologie représente l’un des trois
piliers du développement durable avec le social et l’économie. Si l’on peut admettre
aisément qu’une entreprise se porte garante de la « durabilité économique » d’une
activité, tout reste à faire au niveau du volet « social » à l’international.
Alors pourquoi ne pas envisager, à l’image de ce qui a été déjà réalisé, des labels
garantissant une industrie cosmétique non seulement plus respectueuse de
l’environnement mais aussi plus respectueuse de l’Homme et du travail ?
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