Cathédrale d`aCier - Stratégies Logistique
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Cathédrale d`aCier - Stratégies Logistique
NUMéRO 138 Décembre 2012 Janvier 2013 Dossier Le top 20 des e-prestataires Enquête Numéro 138 - Décembre 2012/Janvier 2013 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 e Une nouvelle vague TMS François Papini Cathédrale d’acier strategieslogistique.com Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter édito Extension du domaine du collaboratif L e 17 décembre dernier, le 1er gala des achats & de la supply chain a eu lieu. A la clé, la remise des prix ACA Bruel et de la CDAF, association d’acheteurs issus d’écoles comme HEC, Ecole Polytechnique ParisTech, X-Achats ou ESCP Europe. Un comité de lecture d’une vingtaine d’acheteurs, emmené par Olivier Bruel, professeur associé du groupe HEC, a récompensé un livre d’or : « Les achats collaboratifs – Pourquoi et comment collaborer avec ses fournisseurs ». Le livre consacré à la nécessité de développer le collaboratif dans le domaine des achats devrait être suivi d’un deuxième volume l’année prochaine. Il est sans doute trop peu question d’achats dans Stratégies Logistique. Or, le parallèle avec la supply chain est évident. L’image de l’acheteur a longtemps été celle de l’homme fort tapant du poing sur la table et obligeant ses fournisseurs à réduire ses prix et ses marges. Apparemment, la méthode qui a des résultats « Le collaboratif que l’on connaît dans l’industrie automobile, n’est plus à transforme l’honneur. Comme les achats, la supply chain est également le terrain un bras de de l’extension du domaine du collaboratif. C’est depuis fer en terrain quelques années le cas des systèmes de planification d’entente. » avancés où le travail collaboratif est indispensable à l’établissement de prévisions de la demande correctes. Cela sera le cas demain dans le transport de marchandises. Dans la grande distribution, 80% des transporteurs attendent de 30 minutes à deux heures pour décharger (page 6). Une situation devenue intolérable pour les éditeurs de TMS (transport management system) qui proposent désormais des plateformes collaboratives entre chargeurs et transporteurs (page 24 et s.). Entre l’acheteur et le supply chain manager, le collaboratif pourrait ainsi transformer le traditionnel bras de fer en terrain d’entente. Pourquoi lutter ? Gilles SOLARD Rédacteur en chef Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 3 Le négociant en matériaux Samse est un adepte de la logistique intégrée (p.20) sommaire Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 partagercomprendre Découvrir 3 Edito 6 Tableau de bord 8Veille juridique 9Développement durable 16Site du mois Jean-Paul Deheeger, directeur logistique de Cushman & Wakefield r Bricolage s’adapte M au LME J ean-Hugues Ripoteau, président de Fanuc Robotics France 11économie 12Entreprise • AFT-Iftim à Dourges • Syleps innove avec Flex’Y Shuttle acheter 42Les chariots élévateurs 18Interview 10En Mouvement approfondir 20Témoignage amse, modèle de S logistique intégrée 30Dossier Les prestataires logistiques L’année 2012 est une année charnière pour laquelle la gouvernance des grands prestataires se renouvelle ou se modifie. Fait saillant de l’année dernière : le médicament, qui mobilise tous les acteurs de la chaine logistique. 40 50Index des sociétés g toute l’info sur strategieslogistique.com en couverture 24Enquête Les TMS rencontre avec 15Immobilier Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 François Papini, directeur général de C-Log 5 6 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter tableau de bord Tableau de bord les chiffres clés de janvier 1,6 million 1840 C’est l’estimation de la demande placée en m2 des entrepôts clés en main de plus de 10 000 m2 en 2013, en baisse de 11% (Xerfi) Sur 3000 entrepôts embranchés fer, seuls 1840 sont en réalité utilisés (RFF) Transport La 13e édition du Transport Market Monitor (TMM) par Transporeon et Capgemini Consulting montre que les prix du transport ont augmenté de 0,6% par rapport au second trimestre. A u troisième trimestre 2012, l’indice des prix a augmenté de 0,6% par rapport au trimestre précédent, mais il a diminué de 1,2% par rapport au troisième trimestre de l’année précédente. Cette tendance à la baisse se fait sentir depuis lété 2011, malgré les effets de l’inflation. L’augmentation du 3e trimestre « peut être un signe de l’amélioration du marché, même si les prix du diesel jouent également un rôle important ». En revanche, l’indice de capacité a augmenté de 11,5% au 3e trimestre par rapport au 2e et de 14% par rapport à l’année précédente. délais d’attente Etude réalisée par Mercareon auprès d’un échantillon de 150 transporteurs sur les délais d’attente de livraison auprès de la grande distribution française. 30 Temps d’attente moyen lors d’une livraison Modalité de réservation concernée Prise de rendez-vous à l’avance Le jour même Rendez-vous pris avec l’entrepôt directement 25 20 1-2 jours Sans rendez-vous fixe : 1er arrivé, 1er déchargé 15 3-4 jours 10 Rendez-vous imposé par la grande distribution 5 0 L Moins de Entre 30 mn Entre 1 h 30 mn et 1 h et 1h30 Entre 1h30 et 2 h Entre 2 h et 2h30 Plus de 2h30 es résultats de cette étude mettent en évidence ce que les transporteurs subissent quotidiennement : 78% d’entre eux attendent entre 30 minutes et 2 heures au déchargement. Seuls 6% sont déchargés en moins de 30 minutes. Ainsi 94% des répondants estiment que les prises de rendez-vous sont inefficaces parce qu’ils ne permettent pas d’optimiser leur tournées (ils n’ont pas accès au planning de réception ■ Très souvent ■ Souvent ■ Quelquefois ■ Rarement > 5 jours 0 10 20 30 40 50 d’un entrepôt). Ils ne fournissent en outre aucune traçabilité des horaires d’arrivée, de déchargement et de départ pour un contrôle et une analyse ultérieure. Pourtant, les trois quarts des transporteurs estiment être à l’heure ou en avance. Un quart d’entre eux arrive à regrouper plus de 5 commandes pour un même entrepôt. Seuls 20% décalent souvent leur rendez-vous. Résultat : avec 0 % 10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % l’augmentation des fréquences de livraison, les coûts d’immobilisation des véhicules ne cessent d’augmenter Une heure d’attente coûte en effet 45 euros ! Les relations transporteursdistributeurs sont donc tendues… sauf à utiliser les solutions Mercareon qui met précisément à la disposition de ces acteurs une plateforme web dédiée à la gestion des rendez-vous de livraison en amont des entrepôts logistiques des distributeurs. n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com 3000 heures 11 % C’est le temps perdu par an par un opérateur d’entrepôt en inefficacité dans les opérations d’emballage (20% des pertes), de préparation de commandes (18%) et de gestion des stocks (18%) – (Vanson Bourne pour Intermec) 76% des transporteurs s’attendent à une stagnation ou un recul des volumes transportés, soit 11% de plus que l’an dernier (cabinet bp2r) IMMOBILIER Baromètre exclusif Jones Lang LaSalle/Stratégies Logistique L’investissement logistique en France : une bonne année en perspective? L es volumes investis en immobilier logistique ont représenté 7% des volumes engagés en France en immobilier d’entreprise à la fin du 3ème trimestre 2012, du jamais vu depuis 2008. Ce sont ainsi plus de 636 millions d’euros qui ont été investis sur le marché logistique français, soit une hausse de 44% par rapport aux résultats enregistrés l’an dernier à la même période. Cette bonne performance s’explique par la signature de grands portefeuilles au cours de l’été : Blackstone s’est porté acquéreur d’un portefeuille logistique européen auprès de Gecina pour plus de 220 millions d’euros, dont 208 millions d’euros d’actifs en France, et Segro a acquis auprès de Foncière Europe Logistique un portefeuille francilien pour 161 millions d’euros. Ces portefeuilles étant composés de bâtiments anciens, ils représentent 76% des capitaux investis en France, quant aux VEFA et entrepôts neufs, ils ne comptent plus que pour 17% des engagements. Les taux de rendement prime n’ont pas évolué ce trimestre et se situent à 7,20% en Ile-de-France et à Lyon. La fourchette des taux de rendement continue à s’élargir, les actifs secondaires étant plus difficiles à financer. Enfin, beaucoup de produits ont été mis sur le marché cette année et de grands portefeuilles ont d’ailleurs été signés récemment. Ainsi, les volumes d’investissement en logistique devraient vraisemblablement dépasser le milliard d’euros d’ici la fin de l’année 2012. Coûts logistiques in septembre 2012, les coûts logistiques des entrepôts sont repartis à la hausse après la baise du deuxième trimestre. L’indice composite (synthèse des indices stockage, prestations et support) est en hausse de presque 1% au troisième trimestre (0,93%) et de 2,81% sur un an. C’est l’indice de stockage (coût du bâtiment, charges et équipements de l’entrepôt) qui augmente le plus rapidement (+3,58%). Il est en hausse de 1,78% sur le seul troisième trimestre du fait d’une envolée des coûts de la construction. L’indice de stockage est suivi par l’indice des coûts de prestations (matériels de manutention, frais de personnel direct, consommables), en hausse de 2,59%, et par l’indice support (frais généraux) qui augmente de 2,4% en un an. Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 Source : TL & Associés F 7 8 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter veille juridique Propriété immobilière et titre d’exploitation : faut-il les dissocier et pourquoi? Jean-Pierre Boivin - avocat - s’interroge sur les avantages et inconvénients pour le propriétaire d’un entrepôt de se voir attribuer le titre d’exploitation. Les avantages de la dissociation sont ici évoqués, les situations de cumul feront l’objet d’un prochain article. Stratégies Logistique : Les qualités de propriétaire et d’exploitant sont-elles juridiquement indépendantes ? JP Boivin : En droit, il n’y a pas de lien nécessaire entre la qualité de propriétaire et le titre d’exploitation (déclaration, enregistrement ou autorisation). La police des ICPE s’intéresse à la configuration et aux modalités d’exploitation de l’entrepôt ainsi qu’à la personne qui en a le contrôle. A cet égard, la qualité de propriétaire, notamment lorsqu’il s’agit d’un institutionnel, ne revêt pas d’intérêt déterminant pour l’administration. Mais, elle admet parfaitement que le locataire puisse porter le titre d’exploitant et dialoguera avec lui sans difficulté ni préjugé particuliers. SL : Dans quelles configurations y-a-t-il intérêt à opérer une distinction ? JP Boivin : Le clivage principal doit être opéré entre les hypothèses de monooccupant ou, au contraire, les formules de multi-occupants d’un entrepôt. En effet, c’est dans l’hypothèse des mono-occupants que les options sont le plus largement ouvertes et que le choix du titulaire du permis d’exploiter représente un véritable choix de gestion. Au contraire, dans l’hypothèse d’entrepôts à multi-occupants, les options Jean-Pierre BOIVIN est avocat spécialiste en droit de l’environnement et directeur scientifique du Bulletin de Droit de l’Environnement industrie sont plus réduites en raison même des exigences de la police des ICPE. Le cas des copropriétés nécessite, quant à lui, une analyse distincte. SL : Dans l’hypothèse de mono-occupant d’un entrepôt, quel intérêt le propriétaire a-t-il à laisser son locataire porter le titre d’exploitation ? JP Boivin : Jusqu’à une période encore récente, la tendance générale, en particulier pour les investisseurs institutionnels, était à privilégier une situation de propriétaire « sleeping partner » se confinant à une gestion purement patrimoniale de l’immeuble (choix des locataires, perception des loyers et travaux). Le propriétaire évitait soigneusement de se trouver confronté aux formalités d’octroi du titre et à la gestion des relations avec l’inspection des ICPE. Cette stratégie est encore vraie, notamment pour les entrepôts neufs et surtout lorsque le locataire est lui-même un professionnel de la logistique qui sait gérer convenablement un entrepôt et connait les règles inhérentes à ce type d’ICPE. Dans ces hypothèses, le locataire professionnel - souvent doté de connaissances plus pointues que le propriétaire - apparait mieux à même de discuter avec l’administration. L’intérêt principal de cette solution pour le propriétaire immobilier est donc d’être largement déconnecté des soucis de gestion. SL : Ce type de propriétaire peut-il pour autant se désintéresser de la gestion de son immeuble par son locataire ? JP Boivin : Une telle posture serait imprudente de la part du propriétaire. Il devrait, au contraire, à travers des clauses appropriées du bail, prendre des précautions dans au moins quatre domaines. En premier lieu : veiller à ce que son locataire le tienne informé en temps réel de toute difficulté qui pourrait apparaitre avec l’inspection des ICPE. Il doit en particulier être immédiatement informé de toute inspection, procèsverbal ou mise en demeure adressée au locataire-exploitant et des réponses que celui-ci serait amené à faire. En effet, la qualité des relations entre l’exploitant et l’administration fait partie intégrante de la notion de capacités techniques de l’exploitant dont l’administration et le juge font aujourd’hui un pilier de l’autorisation d’exploiter (cf. Boivin J.-P. et Hercé S., « Origine et portée de la notion de capacités techniques et financières dans les polices des mines et des installations classées », BDEI, sup. 42, déc. 2012, p. 9 et s.). En deuxième lieu, il doit également veiller à ce qu’au moment du changement de locataire, il n’y ait pas de difficulté pour la transmission du titre d’exploitation. Les modalités de transmission du titre devraient être précisées dans le bail. En troisième lieu et dans le même esprit, il y aura lieu d’organiser les modalités de vérification de l’état des sols avant la fin du bail de telle sorte que le propriétaire s’assure qu’il n’hérite pas d’une situation dégradée sur ce point. Enfin - élément essentiel – le bail devra contenir des dispositions interdisant expressément au locataire de déposer une déclaration de cessation d’activité qui mettrait fin au titre. Dans une telle hypothèse, le propriétaire ou son nouveau locataire devrait, en effet, supporter les coûts et délais de l’octroi d’un nouveau titre avant de pouvoir exploiter. n n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique Découvrir g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com développement durable Informations issues du feuillet environnement (wwww.tl-a.com) Elcidis sur la voie de la rentabilité La plateforme de distribution de La Rochelle vient de trouver son équilibre économique. L a ville de La Rochelle porte une attention particulière aux services de transport de marchandises respectueux de l’environnement . En s’inscrivant en 1998 au programme européen Elcidis (Electric vehicle city distribution systems), au même titre que les villes de Rotterdam, Stockholm ou Erlangen en Allemagne, la collectivité souhaitait croiser la problématique « transport de marchandises en ville » et l’expérience de la ville en matière de véhicules électriques. Son objectif premier était de diminuer le trafic des camions en centre ville. Pour ce faire , la mairie a pris un arrêté de circulation limitant l’accès et le stationnement des véhicules poids lourds dans le centre-ville à une plage réduite, de 6h à 7h30 du matin. En 2001, la plateforme de distribution Elcidis a été installée à proximité du centre-ville. Grâce à l’arrêté municipal, les camions interdits de circulation ont la possibilité de décharger leurs colis et palettes sur cette plateforme. Les marchandises sont ensuite chargées dans des véhicules électriques qui réalisent la distribution à l’intérieur du périmètre du centre-ville. Proxiway, filiale de Veolia Transport, est le prestataire actuel du centre de distribution. Celui-ci est donc contraint d’utiliser des véhicules électriques Kangoo et un camion Modec de 5,5 tonnes pour desservir le centre-ville. Cependant l’arrêté municipal laissant une fenêtre de circulation aux poids lourds, le service de livraison électrique a subi la concurrence du mode de transport thermique. L’activité de la plateforme a donc eu du mal à décoller. En plus de l’opposition de certains, il était difficile de convaincre les transporteurs de sous (bus électriques, autolib’) a contribué à l’acceptation du projet par les locaux. Ainsi 11 ans après la mise en service du transport, Proxiway parvient à l’équilibre économique. Pour y arriver, le prestataire a du optimiser la rupture de charge. La plateforme reçoit désormais 5 semi-remorques par jour et réalise 60 livraisons express journalières pour DHL. Mêmes les produits congelés sont livrés aux particuliers. Néanmoins, l’équilibre Information CO2 Le guide d’application relatif à l’obligation d’information CO2 des prestations de transport est complété de 34 fiches métiers. Le guide méthodologique est téléchargeable sur le site du ministère de l’Ecologie www. developpement-durable.gouv.fr, rubrique « information CO2 des prestations de transport ». Il sera enrichi dans les prochains mois par des réponses aux questions qui pourraient être posées à l’adresse [email protected] ICPE Un nouveau décret de modification de la nomenclature des installations classées introduit le régime d’enregistrement pour six activités et clarifie la rubrique 1185 consacrée aux gaz à effet de serre fluorés. Il s’agit des rubriques 2160 (silos), 2515, 2516 et 2517 (matériaux et minerais), 2712 (véhicules hors d’usage) et 1185 (gaz à effet de serre fluorés). Décret n°2012-1304 du 26 novembre 2012 (JO du 28 novembre 2012) traiter le dernier kilomètre de leur livraison. Résultat : la plateforme ne réalisait qu’une livraison par jour et le premier prestataire a été victime d’un redressement judiciaire. Depuis, la généralisation du mode électrique pour tous les déplacements rochelais Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 économique de Proxiway reste fragile. L’achat de véhicules électriques est encore deux fois plus cher que les véhicules thermiques. Et la conduite de véhicules électriques de livraison nécessite le passage d’une coûteuse Formation Initiale Minimum Obligatoire (Fimo). n Cette rubrique Environnement est parrainée par CHEP, qui œuvre au quotidien pour la réduction de l’empreinte écologique de la chaine logistique. 9 10 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter en mouvement EN HAUSSE Julien Meynadier Julien Meynadier rejoint le groupe Panhard en qualité de responsable développement dans le but de développer l’activité de promotion logistique. Diplômé de l’ESLSCA, il était auparavant consultant senior chez BNP Paribas Real Estate qu’il avait rejoint en 2005. A 33 ans, il apporte son expérience opérationnelle en matière de clés en main. Maria Rucli Maria Rucli a été nommée secrétaire générale de Ports de Paris, en charge de la gestion administrative, financière et juridique de l’établissement. Diplômée de l’université de Paris Dauphine, elle a débuté sa carrière professionnelle chez Coface comme analyste de crédit. Elle rejoint en 1988 le groupe Caisse des dépôts puis intègre le Fonds de réserve pour les retraites en 2003, dont elle devient la directrice des opérations en 2008. Loïc Gay La division DSV Air & Sea a nommé Loïc Gay, 41 ans, en tant que directeur général Air & Sea France. Diplômé de l’Edhec, il débute sa carrière chez Dubois en région Rhône-Alpes avant d’intégrer le groupe DB Schenker en 1998 en Australie, puis aux Etats-Unis. De retour en France en 2005, il occupe le poste de directeur commercial Overseas et, dernièrement, celui de directeur du fret aérien France. Cushman & Wakefield Jean-Paul Deheeger, encore la logistique ! En qualité de directeur industriel & logistique, il sera chargé de développer l’industrie et la logistique dans le premier groupe privé mondial en immobilier d’entreprise. Jean-Paul Deheeger dispose de 35 ans d’expérience dans le secteur de l’immobilier d’entreprise. Il dirigeait précédemment le secteur de l’immobilier logistique chez Gecilog, filiale de Gecina, qu’il a créé de toute pièce puis développé pour amener la foncière à 1 million de m2. Précédemment chez AXA Reim, il était en charge du pôle Industriel & Logistique. Il a aussi occupé différentes positions dans le domaine de la promotion immobilière, notamment en qualité de responsable du pôle Développement Immobilier Industriel et Logistique chez Jones Lang LaSalle, de fondé de pouvoir chez Euriconseil ou encore de responsable de programmes chez Patrimo. Jean-Paul Deheeger avait fait ses premières armes chez STGI Lipton, Auguste Thouard et Bourdais. Hardis Florent Boizard Hardis a nommé Florent Boizard comme chef de produit «solutions logistiques» pour encadrer les équipes R&D, consulting avant vente et consulting projet. A 33 ans, il dispose de 10 années d’expérience dans le domaine des systèmes d’information logistiques. Diplômé de l’Ensam, il débute sa carrière aux Galeries Lafayette comme chef de projet logistique pendant deux ans. Il rejoint le groupe Hardis en 2005 comme consultant Système d’Information logistique. Puis il passe responsable de l’innovation en 2008 et responsable du consulting en 2009. En tant que chef de produit, Florent Boizard encadre désormais les équipes R&D, consulting avant-vente et consulting projet, soit 60 personnes sur les 150 du département Solutions Logistiques. Balyo Mehran Bachan Mehran Bachan devient vice-président des ventes Europe, en charge de la stratégie commerciale et marketing afin de renforcer la présence de Balyo en France. Il aura également un rôle majeur dans l’accompagnement et le suivi des grands comptes dans le déploiement de la solution AGV. Il était précédemment directeur de la région Europe du Sud de Vocollect, en charge de l’activité commerciale entre 2005 et 2012. Titulaire d’un master en informatique et d’un DESS en Management, il dispose de 25 années d’expérience chez Epic Data France (solutions MES et WMS) et directeur du développement commercial Europe de Telxon. « Balyo devient un acteur incontournable grâce à sa technologie innovante, » explique-t’il. Transporeon Mario Sander Le spécialiste du TMS a nommé un expert de la logitique, Mario Sander, au poste d’associé gérant de Transporeon Group Asia. C’est pour Transporeon une opportunité de développement dans la mesure où les TMS sont encore très fragmentés en Asie, où Mario Sander a été nommé pour prendre en charge la relation client, la prospection, le développement commercial et la création d’une équipe. Mario Sander, qui oeuvre depuis plus de 20 ans dans la gestion de la supply chain internationale, est sur le marché asiatique depuis sept ans. Il était auparavant senior vice-président du développement Asie Pacifique de DHL. «Singapour, en tant que point central des affaires et de la logistique asiatique, est le lieu parfait pour poursuivre cette aventure», indique-t-il. n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique Découvrir g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com économie Climpact et Metnext fusionnent Les sociétés de business intelligence climatiques Climpact et Metnext ont annoncé leur fusion pour donner naissance au numéro un européen de la prévision des ventes. Depuis longtemps, les entreprises étaient parties dans des directions assez différentes : Metnext était un grand spécialiste de la prévision dans le domaine de l’énergie alors que Climpact était parti pour la prévision du temps pour l’industrie agroalimentaire. C’est aujourd’hui Harilaos Koulos, fondateur de Climpact en 2005, qui préside la nouvelle entité détenue par trois principaux investisseurs : CDC Climat, Elaia Partners et Nextstage, qui renforcent les fonds propres de l’entreprise pour l’accompagner dans son développement. La nouvelle trace Hub One Après l’acquisition de Nomadvance cet été, Hub Telecom lance Hub One pour fédérer le groupe sous une bannière commune. La filiale du groupe Aéroports de Paris réunit donc sous une marque commerciale unique la téléphonie, l’internet, la radiocommunication, la traçabilité et la mobilité. Une marque unique mais deux divisions : la première avec Hub One Telecom et la seconde avec Hub One Mobility pour la traçabilité et la mobilité. « Hub One revendique notre capacité à innover et à développer des solutions créatrices de valeur », déclare Patrice Bélie, directeur général de Hub Telecom qui propose un panel de services allant du conseil en avant-vente à la gestion de projet. Ce nouveau positionnement de marque va s’accompagner d’une refonte du catalogue des offres Hub One. JDA fusionne avec RedPrairie Annoncée le 1er novembre dernier, la fusion se présente comme une opération de taille. D’un côté, JDA Software qui propose des solutions de SCP et de SCE pour l’industrie et de l’autre, RedPrairie avec ses outils de SCE (WMS et TMS notamment). JDA fait grossir son portefeuille de clients de 2700 à plus de 4000. Dans la corbeille de la mariée, la dernière acquisition de RedPrairie, Vortex Connect, un spécialiste canadien des systèmes mobiles pour la gestion des ressources humaines. Le nombre de collaborateurs passe à 4900 personnes, dont 500 commerciaux, 1200 personnes en R&D et un pôle de 2100 consultants. Le CEO de la nouvelle entité est Hamish Brewer, CEO de JDA. Michael Mayoras (RedPrairie), reste dans le comité de direction. Balyo lève 2,7 millions d’euros C’est la deuxième levée de fonds effectuée par ce spécialiste des solutions embarqués par géoguidage en deux ans. Durant l’été 2010, Balyo avait déjà pu lever 2 millions d’euros auprès du fonds géré par Masseran Gestion. La fusion de la Caisse d’Epargne et de la Banque Populaire a transformé Masseran Gestion en Seventure, qui a de nouveau accordé une levée de fonds de 2,7 millions d’euros. Malgré cette prise de participation, Thomas Duval et Raul Bravo continuent de contrôler leur entreprise. Balyo poursuit sa politique avec le recrutement de six nouveaux collaborateurs en 2012, dont Mehran Bachan, ex directeur Europe du Sud de Vocollect. 12 nouvelles embauches sont prévues en 2013. Stef acquiert KL Services Le prestataire logistique du frais et du froid a pris le contrôle à 100% de KL Services, spécialiste de la restauration hors foyer (RHF). Ce dernier emploie 50 salariés, livre 500 restaurants en France et opère depuis un entrepôt muti-température à Trappes. En 2011, il a réalisé un chiffre d’affaires en logistique de 14 millions d’euros avec des enseignes comme Courtepaille, Mezzo di Pasta ou La Pataterie. En RHF, Stef emploie de son côté 260 personnes, dispose de deux site à Bondoufle et Salon de Provence et réalise 43 millions d’euros de chiffre d’affaires. « C’est une opération emblématique de notre stratégie d’optimisation des dispositifs et d’investissement à long terme dans la logistique RHF », déclare Jean-Pierre Sancier, directeur général de Stef. Rakuten s’empare d’Alpha Direct Services Le troisième groupe mondial en e-commerce a réalisé l’acquisition du numéro un français de la prestation logistique du e-commerce. Fondée en 2002 et basée à Beauvais, ADS table sur un chiffre d’affaires e-commerce de 53 millions d’euros en 2012. Pour Rakuten, c’est la sixième acquisition en Europe depuis 2010, dont la place de marché PriceMinister. Adrian Diaconu, fondateur et dirigeant d’ADS, devient du coup directeur du développement technologique et des services du groupe Rakuten et siège désormais au comité de direction de l’entreprise. Sa mission : dupliquer son savoir-faire et sa plateforme technologique en Europe, mais aussi aux Etats-Unis et au Japon, où trois entrepôts sont en construction. Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 11 12 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter entreprise Auchan e-commerce avec a-Sis La direction e-commerce d’Auchan a retenu a-Sis pour le déploiement de ses activités e-commerce non alimentaire avec Logistics Manager. Union Primeurs Laurence prépare en vocal Avec Aldata Voice-Directed Warehousing, la technologie vocale préconisée par Timcod, le grossiste en fruits et légumes vise une qualité zéro défaut. ND se renforce en Belgique Norbert Dentressangle a fait l’acquisition d’une partie des activités d’entreposage et de «freight forwarding» de la société belge Nova Natie. FM Logistic devient mobile Nomalys a été sélectionné par FM Logistic dans le cadre d’un projet pilote pour offrir un accès mobile aux données des entreprises. LR Services devient MartinBrower France Le partenaire logistique exclusif de Mc Donald’s en France change de nom suite à l’intégration de l’entreprise au sein du groupe Martin-Brower. Euro Pool System voit rouge Le prestataire de services d’emballages réutilisables a conçu pour le distributeur Auchan en Italie un nouveau bac rouge dédié au secteur de la viande. Une imprimante compacte L’imprimante 6 pouces CL-S6621 de Citizen est une imprimante compacte offrant un gain de place appréciable et des fonctionnalités évoluées. AFT-Iftim à Dourges L’AFT-Iftim a inauguré son nouveau centre de formation de Dourges aux métiers du transport-logistique. L e centre de Seclin était devenu trop étroit pour répondre aux exigences de qualité de la profession. A la place, des locaux neufs ont été construits sur le campus Euralogistic de Dourges, réalisés sous la maîtrise d’ouvrage de la CCI d’Artois. Opérationnel depuis avril dernier, ce centre compte 1000 m2 d’entrepôt équipé d’un palettier de 500 emplacements pour une hauteur de 10,60 m plus un magasin école de 80 m2 et une flotte de 12 chariots élévateurs de 1 à 5 tonnes. Un centre qui s’adapte aux tendances du secteur. « Nous sommes actuellement en train d’élaborer une formation en logistique hospitalière et de développer une formation d’employé polyvalent pour Drive qui marie préparation de commandes, logistique et accueil », explique Alain Posmyk, directeur du centre. La proximité de la plateforme multimodale Delta 3 permettra également de développer des formations sur la logistique multimodale de niveau bac+3 avec un double diplôme à la clé. Ce centre de formation compte en outre un quai de chargement, deux pistes de manoeuvre poids lourds et 14 salles de cours dont trois salles multimedia disposant de 18 postes informatiques chacune. Ce qui permet de déployer désormais une offre complète de formation à la conduite. n Oxylane inaugure un CAR Le centre d’approvisionnement régional (CAR) de Ferrières en Brie, livré par Argan en octobre dernier, est le deuxième d’une série de trois plateformes. P etit à petit, Oxylane (Decathlon, Koodza...) met à niveau son réseau de plateformes logistiques qui comprend en France quatre sites continentaux et 10 entrepôts régionaux, soit 500 000 m2 de surface logistique au total. Argan loue déjà à Oxylane, depuis mars 2010, une plateforme de 43 000 m2 à Saint Quentin Fallavier, près de Lyon. L’opérateur a également signé avec Oxylane un bail portant sur le développement d’une troisième plateforme de 57 000 m2 près de Valenciennes, à livrer fin 2013. Celle de Marne La Vallée, située au coeur du Parc du Bel Air de Férrièresen-Brie, est louée pour une durée ferme de 6 ans et destinée à l’approvisionnement de 35 magasins de l’Est et du Nord de l’Ile de France et de la région Champagne Ardenne. Le précédent site situé à Bussy Saint Geoges et ouvert depuis 1997 était devenu trop petit et ne pouvait plus être agrandi. A Ferrières en Brie, le site de 33 000 m2 est extensible à 45 000 m2. Avec 10,4 m de hauteur au lieu de 9 m, il permet de stocker une palette supplémentaire en hauteur. Pour cette plateforme, Argan a obtenu le label Certivea HQE 2 étoiles pour les phases programme et conception et le label pour la phase réalisation est en cours de réalisation. Elle correspond aux critères AP-L d’Argan, à savoir qu’il s’agit d’une plateforme de catégorie A, situé à un emplacement «prime» et louée à un locataire financièrement solide. Ce site sera amené à traiter 27 millions d’articles en 2013 avec 110 personnes en CDI. Ce qui correspond à un flux de 30 camions par jour en sortie. Oxylane Logistics livre quasiment quotidiennement les 35 magasins qu’il dessert. Ce qui nécessite une logistique fine, à l’article et non au colis. Pour traiter les commandes, l’opérateur dispose en particulier d’un trieur à godets mis en place par Transitic pour le flux de produits non cassables (20% des produits). La manutention est assurée par un parc de 15 000 petits bacs plastique (Schoeller Arca) et de 2000 bacs au format palette. Ceux-ci sont transportés par des engins de manutention spécialement conçus pour Oxylane (photo) et par un circuit de convoyage Transitic qui se termine par huit branches correspondant chacune à 5 ou 6 magasins. Le WMS est un logiciel maison. n n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com «Accès Réseau» sur les rails Mené avec Nestlé Waters, Holcim, Imérys ou Gefco, l’accompagnement des chargeurs et des logisticiens par RFF est à l’origine d’une nouvelle offre, baptisée «Accès Réseau». U ne offre qui vise à optimiser les capacités du rail face aux attentes de ses clients. «Les logisticiens et les chargeurs de l’industrie et de la distribution ont un gestionnaire d’infrastructures prêt à les aider à maintenir et à développer leurs trafics ferroviaires». Clair, le message de Vincent Duguay, directeur commercial de RFF, s’appuie sur des réalisations concrètes à l’origine aujourd’hui de la nouvelle offre «Accès Réseau». A l’attention également des ports maritimes et fluviaux, cette initiative a pour objectif «d’optimiser l’accès au réseau, et intervient tout au long des projets de transport ferroviaires, de sa conception à sa mise en œuvre». Adaptée aux besoins spécifiques exprimés par chaque profil de client, Accès Réseau se décline en quatre modules : «Sillon&Circulation» pour l’accès au réseau et l’offre sillons, «Infra&Service» pour la gestion d’infrastructures dédiées et de serments particuliers vices complémenen France, seuls taires, «Conseil» 1 840 sont exploipour accompatés. Applicatifs ingner et aider les formatiques, aides clients, «Pilotage» au démarrage et à pour analyser et la sélection d’enoptimiser l’activité treprises ferroen continu». Pour viaires, études de Vincent Duguay, les chargeurs par faisabilité et d’évadirecteur commercial exemple, «notre luation, reporting de RFF rôle est de mettre de circulation et à disposition des services de régularité...sont d’autres d’infrastructures adaptés à prestations proposées dans leurs flux, les aider à optimi- le cadre de cette nouvelle ser leur plan de transport et à offre. Elargi aux logisticiens, encadrer les services de leurs ce package «à l’appui d’un prestataires. Si l’entreprise réseau fiable et robuste perpossède un embranchement met de fournir des services particulier, RFF s’engage ain- compétitifs aménagés pour la si à trouver avec elle le meil- gestion des flux tendus, masleur moyen de l’intégrer à sa sifiés ou individualisés, des supply chain». Dans ce cadre, outils de pilotage par la perle gestionnaire propose un formance et un suivi temps nouveau contrat pour les dé- réel des envois». A travers tenteurs d’embranchements «Accès Réseau», RFF se prénon utilisés. Celui-ci permet sente comme «un interméde maintenir son entretien diaire neutre dans la mise en pour faciliter sa réutilisation relation des différents mailrapide et compétitive au mo- lons de la chaine logistique ment voulu sachant que, sur ferroviaire», conclut Vincent un parc de 3 000 embranche- Duguay. n E.D. Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 Nouveau transpalette Ce transpalette électrique à timon de Jungheinrich a des performances en hausse (jusqu’à 8%) pour une consommation en baisse (jusqu’à 15%). LPR mange des fruits et légumes Le spécialiste de la locationgestion de palettes prévoit de réaliser entre 12% et 15% de son activité en volume sur le secteur des fruits et légumes en 2013. Alloga ouvre un centre d’appel Cette nouvelle plateforme basée à Gennevilliers rapprochera Skills in Healthcare, marque d’Alloga France, des laboratoires pharmaceutiques. Nouveau casque sans fil Vocollect a dévoilé le casque SRX2 sans fil destiné aux travailleurs mobiles des centres de distribution et des entrepôts. Pickup, premier réseau relais de France Le réseau relais du groupe La Poste a annoncé l’ouverture de son 5500e relais fin 2012. 13 14 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter entreprise Geodis recycle le matériel informatique Le nouveau centre de revalorisation situé à NiederOlm, dans la région de Mayence, est spécialisé dans la logistique de récupération et le recyclage de matériel informatique. Staci acquiert Tessi Marketing Services Le groupe Staci, via sa filiale Publidispatch, a acquis le 1er novembre 2012 la branche d’activité logistique BtoB de Tessi Marketing Services. Preactor s’installe en Espagne L’éditeur de solutions de planification et d’ordonnancement à ouvert un bureau à Sant Cugat del Valès, près de Barcelone. Manhattan lance Mobility Labs Manhattan Mobility Labs est une équipe de développement privilégiant les applications mobiles pour étendre la portée de Manhattan Scope. Bosch choisit inconsoWMS X Le système de gestion d’entrepôt inconsoWMS X a été choisi pour prendre en charge les processus logistiques du site Bosch de Butzbach, exploité par BLG. 134 conteneurs sur la Moselle Dans le cadre du projet de développement d’une ligne de conteneurs sur la Moselle, un essai a été réalisé avec des conteneurs de céréales à destination de la Chine. GT Logistics révèle les talents «Révélateurs de talents», est un programme du prestataire logistique qui s’adresse aux jeunes attirés par des postes de meneurs d’hommes. Syleps innove avec le Flex’Y Shuttle Le Flex’y Shuttle se démarque par la modularité de sa conception, la flexibilité de son utilisation, la rapidité de ses déplacements mais aussi par son prix. E n période de crise, solution de crise. Ce nouveau produit mis au point par le transiticien Syleps est un shuttle multiniveaux (maximum huit) qui s’intègre dans un système de préparation de commandes «goods to man» (produits vers l’homme). Designé par le cabinet IDA Paris, il a reçu l’appui d’Oséo et du conseil général du Morbihan. Contrairement à un transstockeur traditionnel où le rapport capacité d’entréessorties/volume de stockage est difficilement modifiable et où toute extension de l’installation s’accompagne d’une dégradation des per- formances, le Flex’Y Shuttle est une solution évolutive : le volume de stockage peut être augmenté par l’adjonction de meubles supplémentaires et la capacité d’entrées/sorties est augmentée par le rajout de machines ou d’ascenseurs. La modularité du Flex’Y Shuttle qui autorise deux à huit niveaux de desserte, permet l’ac- croissement de la capacité de stockage par la réduction maximale des espaces non utilisés. L’utilisation d’alliages légers réduit le poids des pièces de la structure. Sa modularité autorise des interventions localisées d’entretien et d’asistance technique sans interrompre l’exploitation de l’installation. Et avec la récupération d’énergie, il est peu énergivore. Il ne nécessite enfin pas de travaux en hauteur et permet la manutention de cartons, de bacs ou de plateaux modulaires de format 600 x 400 mm jusqu’à 800 x 600 mm pour tous types de charges à la vitesse maxi de 4 m/secondes. n Roche choisit Acteos Le groupe pharmaceutique a sélectionné les solutions Acteos WMS et Acteos TMS pour moderniser la gestion d’un site logistique à Rosny sous Bois. L e laboratoire Roche est le premier laboratoire hospitalier en chiffre d’affaires et le n°1 mondial en oncologie. Avec une dizaine de sites de production en Europe, Roche livre plus de 28 millions de conditionnements par an à 13 000 clients en France. A Rosny sous Bois, le site de distribution traite 800 000 lignes de commandes et traite 2,4 millions d’unités de conditionnement dans la chaîne du froid dans un délai rapide. «Plus de 95% des commandes passées avant 16h30 sont livrées le lendemain avant 13h», explique Jacques Bidet, directeur supply chain de Roche Pharma France qui a lancé cette année un appel d’offre auprès des éditeurs de logiciels de supply chain pour moderniser son système de pilotage d’entrepôt et de transport. Au terme d’un long processus de décision, c’est Acteos qui a été sélectionné. «C’est l’expertise sectorielle et la démarche qualité mise en place par l’éditeur qui nous ont convaincu de collaborer», indique Jacques Bidet. Pour Joseph Felfeli, président d’Acteos, « cette nouvelle référence vient confirmer notre statut d’éditeur SCM leader en Europe sur le secteur santé/cosmétiques ». n n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique Découvrir g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com immobilier Un hub «vert» à Singapour Le prestataire logistique SDV a investi 55 millions de dollars dans un entrepôt qui a obtenu les certifications «green mark platinum» et LEED. L e «leadership in energy and environmental design»(LEED) est une certification développée par le «Green Building Council» aux Etats-Unis pour concevoir et construire des bâtiments verts à haute performance, des maisons et des quartiers. Quant au «Green Mark Scheme», il a été lancé par le Building Construction Authority en janvier 2005 afin d’offrir un bâti plus durable dans la construction et le secteur immobilier. Ce nouveau bâtiment de neuf étages consacrés à l’exploitation et aux bureaux, comprend une rampe d’accès à quatre niveaux. C’est le premier entrepôt de Singapour à être certifié «green mark Le prestataire logistique ouvre un second site logistique dans l’Ouest de la France. Prologis cède 500 000 m2 platinum». C’est aussi le plus grand centre logistique en Asie certifié LEED Gold. 55 millions de dollars ont été investis dans cet entrepôt vert qui s’étend sur une superficie de 42 000 m2. «Nous avons constaté une croissance fulgurante des marchés dans cette région, particulièrement dans l’in- dustrie du luxe», constate Yves Laforgue, directeur de SDV pour l’Asie du Sud Est. «Pour le commerce du luxe, ce nouvel entrepôt fait partie intégrante de notre engagement qui consiste à offrir des solutions durables à nos clients, avec une croissance de 20% sur les cinq à six années prochaines». n Gazeley poursuit son développement avec la construction de trois entrepôts à Iéna en Allemagne, Milan en Italie et Tianjin en Chine, dédiés à l’industrie agroalimentaire. E Gazeley annonce l’acquisition d’un terrain à Tournan-enBrie en Seine et Marne pour y développer un bâtiment de 48 000 m2. Logistique Grimonprez en Bretagne Gazeley croque à l’international n Allemagne, 30 000 m2 viennent d’être livrés au logisticien Rigterink Logistik après 5 mois de développement. Elle est certifiée DGNB. En Italie, le chocolatier Walcor croque dans un bâtiment de 29 000 m2 à Pozzaglio ed Uniti, près de Milan. Il a été inauguré en juin dernier, deux mois avant la date prévue. C’est la 6e plateforme développée par Gazeley Italie depuis 2005. Enfin, Nestlé vient de signer un bail pour Gazeley à Tournan-en-Brie Entrepôt Gazeley à Iéna pour Rigterink Logistik. La société a vendu un portefeuille de 480 000 m2 d’actifs immobiliers en France à la société de conseil Blackstone pour 215 millions d’euros. Prologis signe au Havre L’opérateur en immobilier logistique a annoncé la signature de baux de 12 000 m2 au Havre et de 6 000 m2 sur le parc Prologis de Vémars. Gérim livre Goodman Gérim a livré une plateforme logistique de 50 000 m2 à Saint Mard. Rhenus ouvre un centre Le groupe Rhenus a inauguré un nouveau centre logistique multi clients à Francfort en Allemagne. un bâtiment de 24 000 m2 à Tianjin, à 120 km au sud de Pékin sur le «Gazeley Beichen Logistics Park». Un clé en main qui constituera un centre de distribution régional pour le Nord de la Chine. Après cette pre- Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 mière phase de développement, le Gazeley Beichen Logistics Park connaîtra une nouvelle phase avec la construction de trois bâtiments, d’une superficie totale de 62 000 m2 à terme. n Amazon signe 90 000 m2 à Lauwin Planque Goodman a signé un contrat avec le e-commerçant Amazon pour développer un troisième centre logistique de 90 000 m2 en France. 15 16 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter SITE du mois Mr Bricolage s’adapte au LME L’enseigne de bricolage a rationalisé son référencement pour faire face à la loi de modernisation de l’économie en s’appuyant essentiellement sur un parc de chariots Atlet pour la manutention des marchandises. M B Log est le prestataire logistique intégré des 600 points de vente du groupe répartis entre les enseignes : Mr Bricolage, les Briconautes, les Jardinautes, l’Entrepôt du bricolage et Catena, à qui elle facture ses prestations. MB Log a réalisé un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros en 2011 et emploie 160 personnes sur ses trois platesformes logistiques. Le site de Voivres-Lès-LeMans gère 15 000 références, est approvisionnée par 150 fournisseurs. Ce site est spécialisé dans les articles de fond de rayon. Les produits saisonniers étant pris en charge par la plate-forme d’Artenay ou livrés directement par les fournisseurs. L’activité de la plate-forme est donc peu soumise aux pics de saisonnalité. Elle est bâtie sur un terrain de 85 000 m2 pour une superficie de 15 000 m2 et une hauteur de 12 m. L’entrepôt est divisé en 3 grandes cellules plus une mezzanine mécanisée de 2 000 m2, un auvent et une zone extérieure de 5 000 m2 ainsi qu’une cellule de 556 m2 où sont stockés les produits 2,3 milliards Mr Bricolage fusionne sa logistique Avec la mise en place de la Loi de Modernisation de l’Economie (LME) et en particulier la réduction des délais de paiement, les magasins ont dû réduire leurs stocks pour conserver leur marge de trésorerie. Pour conserver la rentabilité de ses magasins et réduire le coût de possession des produits, le groupe Mr Bricolage a fusionné en décembre 2011 ses activités logistiques au sein de MB Log, en regroupant dans cette nouvelle entité les activités des entrepôts de Voivres-lès-Le-Mans (72), Cahors (46) et Artenay (45). Il a revu également la totalité de son référencement et en particulier les produits MDD et réexaminé les modes de livraison et la pertinence de certaines références. Le résultat est une diminution du nombre de références, passant de 20 000 à 12 000. Cette nouvelle organisation logistique permet aux magasins d’être livrés chaque semaine sur des quantités parfois unitaire, sur un assortiment plus réduit et un franco de port très avantageux. Leur trésorerie s’en porte désormais d’autant mieux. dangereux. Les trois cellules principales se divisent en 32 allées de 3,10 m de large et une allée de dégagement traversant la plate-forme de part en part, de 4 m de large. Face à ces trois cellules, on trouve 9 quais de réception et 10 quais d’expédition, s’échelonnant sur toute la longueur du bâtiment. Une salle de charge, un atelier, et des bureaux complètent ce dispositif. Les racks sont dimensionnés pour accueillir des palettes n’excédant pas 1,2 tonne et d’une hauteur inférieure à C’est le chiffre d’affaires en euros de Mr Bricolage, qui emploie 12 000 personnes sur 650 magasins. 2,1 m, sur une profondeur de 1,10 m. La capacité maximale des palettiers est de 8 720 palettes. Le stockage est réparti sur 4 niveaux. Le dernier niveau de pose étant à 7,8 m. Chaque année 57 000 palettes sont stockées à Voivres-lès-Le-Mans. Un gain de temps de 10% Les opérations logistiques débutent à 6H15 et se terminent à 17H30. Cette activité emploie une soixantaine de personnes qui se répartissent entre les équipes de 3 réception (15 personnes), réapprovisionnement (2 ou 3), préparation (25 à 30) et expédition (8). Le personnel est essentiellement masculin, car nombre d’opérations comportent la manutention de colis lourds. Les commandes clients sont réceptionnées jusqu’à 21H30, préparées le lendemain et expédiées selon un planning de tournée hebdomadaire attribuant un jour de livraison spécifique à chaque magasin. Les marchandises sont réceptionnées au fil de l’eau de 8H30 à 17H30. Elles ar- C’est le nombre de cellules du site de Voivres-le-Mans, soit une superficie de 15 000 m2 pour une hauteur de 12 mètres. n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com Un changement de flotte circonstancié rivent soit en vrac par container (12m/2,33/2,38), soit déjà palettisées (0,8m/1,20m). Les palettes hétérogènes sont reconstituées en palettes homogènes et les produits vrac sont palettisés. Tous les produits stockés au rez de chaussée sont mesurés et pesés. En fonction de ces paramètres, le WMS leur attribue un des deux supports de manutention pouvant être directement expédié : la caisse palette ou la demi-palette. Les opérations de déchargement s’effectuent avec des transpalettes à plateforme « Presto ». Leur timon est équipé d’un ordinateur de bord permettant de rentrer le code du cariste, de sélectionner des paramètres d’utilisation (vitesse de translation…) et de collecter les données de productivité individuelle du cariste. En déchargement les caristes atteignent une productivité moyenne de 12,5 lignes de commande/ heure. Mais ce taux ne reflète pas les cadences réelles de travail. Beaucoup de containers étant mono-références. Enfin, la batterie de ce transpalette est extractible sur le côté, ce qui en facilite le changement. Ce modèle est conçu pour une utilisation intensive, avec donc une forte amplitude horaire, soit une autonomie de 8 H/jour. Une fois ces marchandises palettisées, leur transfert s’organise dans l’une des cellules de l’entrepôt, et pour les trois grandes zones centrales, soit en zone de réserve soit en zone de picking. Pour atteindre les zones de réserve, situées au-delà de 2 m et dont le dernier plan de pose se situe à 7,8 m, les opé- « La décision de renouveler notre parc de chariots devait être prise, courant 2007, avant le départ à la retraite de notre technicien de maintenance. Notre prestataire d’équipements de manutention m’a donc proposé les machines des principaux fournisseurs du marché. Ayant travaillé une quinzaine d’années chez un prestataire logistique, j’avais pu comparer ces équipements entre eux. Je n’avais eu aucun problème de fiabilité et de sécurité sur les chariots Atlet. Et les utilisateurs les plébiscitaient pour leur confort Pascal Soulard – Responsable d’utilisation. Ce constructeur s’est donc imposé logiquement. Au logistique chez MB Log niveau de la fiabilité et des performances, je pense qu’ils se valent presque tous, mais en terme d’ergonomie, Atlet est au-dessus. Ils sont les seuls à prendre autant en considération l’aisance, le confort du cariste. L’innovation se niche parfois dans ce qui semble être des détails, mais qui prennent toute leur importance quand on passe 8h00 d’affilée sur ces machines. Les caristes y sont sensibles, et cela se voit à la manière dont ils prennent soin de leurs machines. Actuellement nous procédons à nouveau au renouvellement du parc. Or les chariots qui ont été utilisés de façon intensive ces cinq dernières années, sont restés en très bon état ». rateurs travaillent avec des chariots à mât rétractable (modèle UMS dit « Tergo »). Tandis que les palettes déposées en zone de picking, donc sur les mêmes racks mais en dessous, sont manutentionnées avec des PPS (Tempo). A ces opérations de picking direct, s’ajoutent celles du réapprovisionnement picking. « Compte-tenu de la variabilité du volume des commandes, au cours de la semaine et de l’impossibilité de sur-dimensionner les emplacements picking (environ 27 900 ) par rapport au plus grand volume de commandes, il est nécessaire de réapprovisionner ces zones au cours de la journée », explique Pascal Soulard. Là, deux types de processus s’organisent: le réapprovisionnement préventif et le réapprovisionnement de nécessité. Le réapprovisionnement préventif anticipe les besoins de la préparation qui sera effectuée le lendemain. Il transfère en moyenne 30 000 palettes par an au picking. Il est réalisé par les équipes de réception une fois toutes les marchandises réceptionnées. Le réapprovisionnement de nécessité est effectué par Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 les équipes de préparation, qui transfère 10 000 palettes par an au picking. 42 lignes par heure Ces opérations sont toutes réalisées avec des chariots à mât rétractable Tergo. « Nous avons facilement gagné 10% de temps par rapport à nos anciennes machines, grâce à la vitesse de levée du mât », estime Pascal Soulard. Tous les préparateurs travaillent avec des chariots Atlet de type PPL,PPS et PPC. Ces machines permettent d’accéder au premier niveau de pose : jusqu’à 0,9 m. Pascal Soulard a en effet choisi des fourches longues pour optimiser les temps de déplacement et profiter d’une fonctionnalité de son WMS, qui permet de gérer deux contenants en même temps. Les chariots sont en outre équipés à l’arrière de porterouleaux pour filmer les marchandises, d’un emplacement sur le tablier pour le terminal durci d’identification automatique et de boutons permettant de commander le chariot en vitesse lente, tout en marchant à côté. Sur le modèle PPC, la plate-forme conducteur est élevable. Pascal Soulard précise qu’il abandonnera bientôt les modèles avec plates-formes élevables pour un modèle unique : le PPL. Le premier plan de pose sera dorénavant desservi par des chariots à mât rétractable. En préparation, la productivité horaire des opérateurs est de 42 lignes de commandes par heure. En préparant deux contenants à la fois, la productivité horaire s’est grandement améliorée. « Les caristes ont gagné en sécurité et en confort . Ils ne se plaignent pas de douleurs aux épaules, aux coudes, aux cervicales », précise Pascal Soulard qui estime n’avoir désormais qu’une chose à faire sur ses chariots : recharger les batteries ! n gilles solard 17 18 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter interview « Une entreprise qui robotise augmente sa productivité… » Entretien avec Jean-Hugues Ripoteau, président de Fanuc Robotics France, numéro un mondial de la robotique industrielle, qui va se généraliser dans les années qui viennent… Stratégies Logistique : Vous êtes numéro un mondial de la robotique industrielle et de la commande numérique. Jean-Hugues Ripoteau : Fanuc est une société japonaise créée en 1956. Sa première activité était la commande numérique. Dans les années 1970, la société a développé des robots électriques. Et progressivement, Fanuc est devenu numéro un mondial avec la fabrication, aujourd’hui, de 5000 robots par mois. L’objectif est d’arriver dans les 10 000 dans les deux ans qui viennent parce que la demande est là. Exemple : l’usine qui fabrique en Chine les i pads et les i phones devrait commander pas moins de 1 million de robots d’ici trois à quatre ans. Le potentiel existe donc, notamment en France, dans la mesure où ce pays a un retard dans le domaine de la robotisation assez important. Il existe en effet un ratio de un à cinq entre la France et l’Allemagne et de un à trois entre la France et l’Italie. Le La robotique industrielle, c’est : rattrapage de ce retard devrait permettre d’améliorer la compétitivité des entreprises françaises, thème cher aux hommes politiques. SL. : Quel est le marché du robot en France ? J-H. R. : Le parc Fanuc est de 12 000 robots en France. Le parc global est de 30 000 en France et de 250 000 installés dans le monde. En 2012, nous avons commercialisé 2000 robots dont 1000 pour l’automobile et 1000 hors automobile. Le packaging et la palettisation, c’est à dire la fin de ligne, représentent 15% à 20% de ces 1000 robots. Le problème est que l’investissement de fin de ligne est souvent un investissement coûteux. Le taux de marge des entreprises françaises étant faible, elles n’ont pas toujours la capacité d’investir. Les chefs d’entreprise n’ont pas tous en tête le fait de pouvoir robotiser leurs entrepôts par exemple. Il y a un travail de vulgarisation à réaliser. 250 000 S.L. : En quoi s’équiper d’un robot est un avantage ? J-H. R. : L’avantage du robot par rapport à la mécanisation, c’est sa flexibilité. D’ailleurs, les transiticiens sont de plus en plus consommateurs de robots, notamment pour des raisons de flexibilité et de fiabilité. Ces derniers disposent en outre aujourd’hui d’un système de vision. Ils cumulent ainsi les technologies et deviennent irremplaçables une fois installés. Par rapport à l’homme, rien ne permettra de le remplacer en termes d’adaptabilité. Mais le robot ne fatigue C’est le marché mondial de la robotique industrielle pas et exécute parfaitement des tâches répétables. En 25 ans de métier j’ai très peu d’exemple de robotique engendrant des pertes d’emploi. En tout cas jamais à long terme. Pourquoi ? Une entreprise qui robotise va augmenter sa productivité et donc sa marge. Cela va entrainer à terme des embauches. Il faut en outre du personnel pour assurer la maintenance et le fonctionnement. On observe donc surtout un transfert de compétence vers des postes plus qualifiés. S.L. : Mais il n’a pas toujours une bonne réputation… J-H. R. : Malheureusement, on pâtit encore de l’image de la robotique qui entre dans l’industrie automobile dans les années 1980. La robotique a en effet limité l’em- 5 000 Le groupe Fanuc robotics fabrique 5 000 robots par mois et table sur 10 000 d’ici 2 ans n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com 19 PARCOURS EXPRESS 1961 : Naissance de Jean-Hugues Ripoteau à Clermont-Ferrand 1986 : bauche de personnel réalisant des tâches répétitives et non qualifiées. Mais les gens ne veulent plus réaliser ce type de travail. Ainsi la robotique devient une solution parce qu’il faut du personnel capable de conduire une ligne robotisée. S.L. : Vous avez d’ailleurs mis en place une formation spéciale ? J-H. R. : Oui. On est parti du constat qu’il y avait des formations de niveau bac+2 à bac+5 en robotique, mais les entreprises demandent aussi du personnel de base capable de gérer des lignes. Or il n’existe pas de formation diplômante dans ce secteur. Nous avons donc pris à notre charge de développer une formation pour que les PME-PMI aient très rapidement des gens capables de conduire une ligne. Ce n’est pas forcément très complexe mais c’est important 15 à 20 % S.L. : Pensez-vous qu’il se passera dans la logistique ce qu’il s’est passé dans l’automobile ? J-H. R. : Vous avez 100% raison. C’est juste un problème de prise de conscience. Cela a commencé dans l’automobile avec les « big three » américains, General Motors en tête. Puis tout le monde s’est rendu compte que dans le ferrage et le soudage des voitures, la solution robotique était la meilleure parce que ce sont des travaux difficiles. Idem pour la peinture. Cela a pris un peu de temps pour entrer dans les us et coutumes mais la question ne se pose plus aujourd’hui. De nombreux secteurs d’activité vont faire la même chose. De fait, on a peut-être sonné le glas des très grandes entreprises. Grâce à la robotisation, les entreprises seront moins grandes que par le passé mais il y en aura beaucoup plus. L’emballage et la palettisation représentent 15% à 20% du marché Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 S.L. : Le retard de la France sera-t-il rattrapé en matière de robotisation ? J-H. R. : Je suis de nature optimiste et nous y travaillons. Nous avons eu quelques espoirs avec le rapport Gallois. Il faut à tout prix retrouver de la productivité en France et donc à tout prix automatiser les entreprises au sens large, et arrêter de partir du principe que la seule solution est la délocalisation. Je peux citer l’exemple d’un fabricant de poêles qui a une usine à Annecy et une autre en Chine. A Annecy, ils ont investi massivement en robotique sans licencier. Ils se sont aperçus que leur prix de revient en France était quasiment identique à celui de la Chine. Dans ce pays, le turnover, le taux de rebut et la qualité ne sont pas les mêmes. L’image haut de gamme distillée par la France permettait même d’y voir une légitimité à fabriquer en France. n Embauche chez un concurrent roboticien en tant que Chef de Projet 1991 : Embauche chez FANUC dans le but de développer l’activité de la région Rhône-Alpes 2009 : Election à la présidence de Fanuc Robotics France propos recueillis par Gilles solard 2 000 En France Fanuc Robotics fabrique 2 000 robots par an dont 1000 hors automobile pour 93 millions d’euros de chiffre d’affaires 20 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter témoignage Samse, modèle de logistique intégrée Ponctuée par des prises de participation dans le transport et la création à terme d’une filiale logistique, la supply chain intégrée du groupe Samse se renforce. Avec le concours de ses fournisseurs dans une démarche collaborative, cette stratégie accompagne la croissance rapide du distributeur de matériaux de construction et d’outillages. Ses objectifs : l’optimisation de sa qualité de service, et de sa performance commerciale et économique. D istributeur de matériaux de construction et d’outillages dans le négoce et le bricolage, Samse connaît une croissance rapide. Depuis 2000, plus d’une dizaine d’enseignes ont ainsi rejoint le groupe indépendant originaire de Grenoble. « Ce dynamisme impose de nous adapter pour maintenir un niveau élevé de qualité de service et des prix compétitifs, deux priorités de notre politique d’optimisation orientée vers la satisfaction client », déclare Christian Sanchez, directeur logistique. Fédérée autour de cet objectif, l’entreprise est pionnière dans son secteur dans la mise en œuvre du Lean Management en 2010. « Avec la participation et la mobilisation de nos équipes, cette méthode contribue à optimiser notre réactivité commerciale et nos coûts grâce à une meilleure flexibilité d’approvisionnement. Au sein du groupe Samse, la supply chain est en effet 290 Le groupe Samse anime un réseau multi-enseignes de près de 290 agences en France stratégique. Cette prise de conscience s’est accentuée au lendemain de l’introduction des 35 h et de l’obligation induite d’optimiser le temps consacré au service et au conseil dans nos agences auprès des clients. Elle s’est accompagnée d’une réflexion sur notre organisation et notre métier où la fonction achat et Ce groupe de distribution de matériaux dispose de 290 points de vente dans l’Est et le Sud de la France. la relation fournisseur sont déterminantes, au même titre que la distribution, la vente et la relation client ». Dans ce cadre, la démarche Lean participe à réduire les stocks et les délais de livraison sur un réseau de près de 290 agences de proximité implantées dans 33 départements de l’Est au Sud de la France. 1 142 M€ Echelons logistiques Sur trois niveaux, le schéma logistique intégré du groupe Samse s’appuie tout d’abord sur une plate-forme centrale de 36 800 m2 couverts et partiellement automatisée à Brézins (38). Baptisée Log Appro, elle dispose d’une capacité de 68 000 emplacements palettes, et gère 12 400 références actives en C’est le chiffre d’affaires de Samse dont 71,1 % dans le négoce multispécialiste. n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com Zone de picking sur la plate-forme logistique à Brézins provenance de 400 fournisseurs dont 15 % alimentent ses espaces «libre-service». Chaque année, « 5 800 camions s’y présentent sur la base de rendez-vous fixes. Véritable outil de détail, près de 90 % des commandes y font l’objet d’une préparation à l’unité où la reconnaissance vocale est utilisée pour le picking sol ». Contrôle qualité et ré-étiquetage de tous les produits à réception compris, ces prestations représentent un chiffre d’affaires de 100 M€ et affichent un taux de service global de 98,6 % ! Le second échelon compte trois entrepôts spécialisés qui accompagnent le développement du groupe dans la vente de matériaux à base de bois. A Saint-Hilaire-duRosier (38), le premier de 25 000 m2 couverts approvisionne tous ses points de vente, et est équipé de cellules pour l’étuvage et le séchage du bois. En support, celui à Gevrey-Chambertin (21) de 12 000 m2 est dédié à son enseigne Doras et sera agrandi de 6 000 m2 début 2013. A Argonay (74), 68 000 Sous radio-fréquence, l’ensemble des sites logistiques du groupe Samse seront équipés à terme du WMS Reflex Christian Sanchez, directeur logistique : « Nous visons un stock moyen de 60 jours et une réduction du taux de rupture » le troisième de 6 000 m2 alimente en panneaux bois exclusivement les autres marques spécialisées du groupe. « Le développement de notre filière bois ainsi que la prise en compte de nouvelles règles, fiscales et environnementales imposeront l’ouverture d’un nouveau site dans le Sud de la France dans les années futures », confie Christian Sanchez. En sus de ces deux premiers niveaux, C’est le nombre d’emplacements palettes sur la plateforme centrale de Brézins pour 12 400 références actives. Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 Transstockeur sur la plate-forme Log Appro à Brézins quelques agences servent de bases logistiques locales au service de points de vente excentrés comme en fond de vallée ou en altitude. Sous radio-fréquence, les sites logistiques du groupe Samse emploient 230 personnes. Compte-tenu de sa forte croissance, l’enjeu aujourd’hui est d’améliorer ses process « afin de mieux maîtriser et d’anticiper nos besoins logistiques au lieu de les subir. Il passe par une identification précise du coût logistique de chaque prestation. Cette approche analytique permettra de le minimiser dans une logique d’amélioration continue au sein d’une organisation intégrée qui demeure, à nos yeux, le meilleur moyen de garder un lien étroit avec nos clients et leurs besoins ». Cette démarche comprend notamment le renforcement des outils de gestion via le déploiement du WMS Reflex édité par Hardis. Lequel équipe déjà la plate-forme Log Appro à Brézins où le stock moyen s’élève à 75 jours. « Grâce à Reflex, à la mise en œuvre d’une ges- tion partagée des approvisionnements (PGA) avec nos fournisseurs, et à la centralisation des flux sur platesformes, nous visons un stock moyen de 60 j, et une réduction du taux de rupture qui s’élève à 4 % actuellement ». Distribution “multi-canal” Autour de la qualité, la réduction des coûts et de l’empreinte carbone, le plan de transport amont et aval délivre une autre valeur ajoutée à la logistique intégrée du groupe Samse. « Des fournisseurs aux clients, la priorité est de rationaliser les flux en suscitant le maximum de synergies ». Le chargement des camions, l’organisation des tournées de livraison et de collecte sont les premiers leviers d’amélioration engagés avec l’aide du logiciel de gestion de flotte (TMS) édité par Sextant. Une autre piste concerne la distribution «multi-canal». Celle-ci s’appuie sur les agences, approvisionnées soit par les fournisseurs soit par les plates-formes, la livraison directe de chantiers en cas de gros volumes ou en 75 jours C’est le niveau moyen du stock en 2011. 21 22 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter témoignage urgence et, depuis deux ans, la vente en ligne (proposée par l’Entrepôt du Bricolage, autre enseigne du groupe, avec enlèvement en magasin). « Objet d’une réflexion à Brézins avec nos fournisseurs, nous souhaitons augmenter le cross-docking afin de mieux centraliser nos achats, abaisser les stocks et la part des préparations à l’unité. Cette évolution permettra aussi d’harmoniser nos livraisons en agences pour fluidifier leur réception, et de ramener nos délais de livraison de 72 à 48 h d’ici fin 2013 ». D’ampleur, ce chantier intègre l’automatisation des approvisionnements d’une partie du plan de vente des agences. En parallèle, une cellule transport intégrée est testée sur le Grand Lyon. Chargée des transports sur vente et de la gestion de la flotte affectée aux agences régionales, elle utilise le TMS Sextant ainsi qu’une informatique embarquée avec géolocalisation GPS à bord des véhicules. « Cette mutualisation améliore les taux de chargement en évitant les livraisons dispersées. Diminuant aussi les kilomètres Pour la gestion de ses transports, le groupe Samse et le transporteur Zanon ont créé la société Mat Appro parcourus et les émissions de gaz à effet de serre, ce pilote a vocation à être dupliqué dans d’autres régions ». Cette gestion des transports est à l’origine d’une filiale créée à 50/50 par Samse et le transporteur Zanon. Baptisée Mat Appro, elle est spécialisée dans la commission de transport. Originale par son actionnariat, cette structure « optimise les flux et les ressources du réseau pour ses approvisionnements amont et aval. A ce titre, elle est garante de la fiabilité de notre plan de transport au meilleur coût, et recherche des synergies avec les fournisseurs ». Appelé à croître, Mat Appro traite aujourd’hui 30 % des flux du groupe Samse, et intervient aussi dans le maritime pour la gestion d’une partie du sourcing Grand Import. Hors livraisons finales traitées par les agences, 100 % des transports du distributeur sont ainsi confiés à Mat Appro et à Zanon. Historique, le partenariat avec ce dernier a été renforcé par une prise de participation de 25 % dans son capital. Selon l’accord entre les deux partenaires, le groupe Samse détiendra le transporteur d’ici une dizaine d’années. Dans l’intervalle, il compte sur son expertise pour améliorer la gestion de son parc régional composé de 532 camions (!), et anticiper l’entrée en vigueur de l’écotaxe en juillet 2013. « Sur un marché du négoce et du bricolage hyper concurrentiel, il sera très difficile de répercuter cette taxe dans nos prix de vente et dans notre forfait transport en agences », craint Christian Sanchez. Prestataire logistique à terme Sur le Grand Lyon, la cellule de transport intégrée s’appuie sur la flotte des agences régionales équipée d’une informatique embarquée Fort de son expérience «et en l’absence de prestataire capable de répondre à nos besoins», le groupe Samse est sur le point de franchir une nouvelle étape stratégique : Passer d’une fonction logistique support intégrée à une structure autonome spécialisée dans la prestation logistique. La création de cette filiale spécialisée dans la logistique a plusieurs objectifs. Elle vise tout d’abord « à optimiser le service délivré à nos clients par des délais garantis, une disponibilité et une compétitivité maximum de nos produits. Le bon produit, au bon moment, au meilleur coût guide notre démarche ». Au service de son réseau, cette filiale logistique a vocation à s’adresser aussi à ses fournisseurs. Par mutualisation des ressources, « ils pourront optimiser leurs propres chaînes logistiques et, ensemble, nous affinerons nos prévisions de vente. Moyen de renforcer la fiabilité et la réactivité sur tous les maillons de notre chaîne d’approvisionnement, cette visibilité est une condition essentielle d’une supply chain collaborative efficace. Le développement de la GPA avec nos fournisseurs, soucieux comme nous d’optimiser leurs stocks, participent à la mise en œuvre de cette chaîne collaborative ». Le projet de filiale logistique « permettra en outre la mise en œuvre d’une organisation plus flexible en 3x8 à Brézins avec, à la clé, un meilleur service. Cette transformation répond à une nécessité fonctionnelle due à la saturation de nos capacités avec le schéma actuel ». Pour le directeur, elle accompagnera « la mutation de notre activité logistique, jusqu’alors centre de coûts, vers un fonctionnement de centre de services et de profits ». n Erick Demangeon n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique 24 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter enquête tms Les éditeurs surfent sur la nouvelle vague Jusque-là parent pauvre de la chaîne logistique, le transport fait aujourd’hui l’objet de beaucoup d’attention. Les TMS se multiplient, en gagnant en fonctionnalités, efficacité, précision et compétitivité. L’avenir des TMS passerait même, selon les éditeurs, par les portails collaboratifs. A en croire le nouvel engouement des chargeurs, transporteurs, prestataires logistiques et transitaires pour les solutions logicielles TMS, le transport n’est plus le parent pauvre de la supply chain. Bien au contraire ! Face à un contexte de plus en plus tendu, ces acteurs prennent en effet conscience qu’ils peuvent encore réaliser des gains de productivité en optimisant ce dernier maillon, dont le coût pèse 50 %, voire plus selon certains. En se tournant vers ces solutions, automatisées et interconnectées, ils veulent aller Isabelle Badoc, de Generix : « On nous demande de plus en plus de combiner WMS, TMS et Yard, notre outil de gestion de la cour. » Le marché du TMS, c’est : plus loin que la seule gestion d’un ordre de transport ou même que la planification et l’optimisation des tournées, remarquent les éditeurs. Ils recherchent plus de fonctionnalités, mais aussi plus de pertinence au niveau des indicateurs de performance (avec plus d’indicateurs liés à la qualité de service). Cette année, ils auraient même, selon les éditeurs, été plus demandeurs de multimodal. Ils tendent aussi à être plus efficaces et plus précis, avoir Transporeon, une plateforme appréciée BSH/Bosch, Siemens Electroménager : Autonome par la particularité de ses produits et par sa taille (3 millions d’appareils transportés par an), la filiale française a une logistique claire : un sourcing de produits finis dont la plus grande part vient d’Allemagne, un centre de distribution unique situé à 150 Km à l’Est de Paris à partir duquel est livrée, en flux très tirés, toute la France. Avant Transporeon : travail avec tableaux Excel sans aucune maîtrise des flux amont. Après : fluidification de ces flux, mise en place de créneaux horaires d’arrivée (ne pouvant dépasser 1 heure) sur les quais des plateformes (et bientôt de départ), meilleure gestion des impératifs, historique des problèmes (retards, avances...), surveillance du port des EPI (sécurité des chauffeurs), levier de négociations plus efficace... Et plus de préventif. Michelin : la société possède, aujourd’hui, plus de 70 sites de production répartis sur les 5 continents et produit 180 millions de pneumatiques qu’elle commercialise dans 170 autres pays. Elle adopte en 2009 deux modules d’attribution de transport de Transporeon : Best Carrier et No-Touch Order. Résultats : coûts administratifs réduits de 15%, gain de 8 Equivalent temps Plein, amélioration du partenariat avec les transporteurs, mesure constante des performances des transporteurs et amélioration significative de la gestion des expéditions urgentes. 10 % C’est la croissance du marché des TMS chez les chargeurs depuis 5 ans, hors 2009 (Gartner – Septembre 2011) une plus grande maîtrise du pilotage, être proactifs et intensifier, moderniser et simplifier la communication entre eux. Ils veulent mettre en place un management plus vert, accéder plus facilement à des bourses de frets ou même avoir à disposition des cartographies plus précises. Ils veulent enfin harmoniser leurs outils, qu’ils choisissent plus flexibles et mieux adaptés à leurs activités. Des éditeurs fin prêts Le marché français présente un fort potentiel, le niveau global d’équipements étant encore faible et le degré d’in- Ezio Uzetto, a-Sis : « Le tracing n’est pas un concept acquis, notamment sur les flux internationaux. » 25 % C’est la proportion des chargeurs équipés en TMS en France (Transporeon) n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com Soloplan convainc Translait Boris Melnik, de Soloplan : « Soloplan a mis en place une plateforme internet “In Web” pour faciliter les liens entre chargeurs et clients. » terconnection des systèmes encore trop disparate. En témoignent d’ailleurs divers mouvements dans la profession ! RedPrairie, qui n’en est pas à sa première expérience en matière de TMS mais qui était plutôt discret, fait de nouveau parler de lui. Kratzer Automation (éditeur de TMS et d’informatique embarquée) crée un partenariat avec la société de conseil en Management & Informatique, Cereza, pour proposer une offre globale dans le domaine TMS. Le lyonnais Itinsell, qui n’a que 4 ans d’existence, renforce son expertise en élargis- sant sa proposition d’origine e-Track (dématérialisation des échanges avec les transporteurs et des documents, factures comprises, veille d’anomalies, gestion des réclamations, interfaçage au CRM client) avec de nouvelles fonctions comme les analyses statistiques des coûts (facturation, typologie de colis...) et de la qualité de service. 2011 et 2012 ont été plutôt favorables à la plupart des éditeurs. 2013 est encore très floue, certains étant toutefois optimistes observant que l’offre devient plus compétitive. Quoi qu’il en soit, les éditeurs se disent fins prêts pour répondre à la demande. Ils sont prêts avec des TMS relativement complets (Acteos, AndSoft, a-Sis, DDS Logistics, Generix, Hardis, OMP Transport, Sage, Soloplan, Transporeon...) qui couvrent un grand nombre des fonctionnalités propres au management du transport, voir plus. Ou bien avec des logiciels qui assurent l’une ou l’autre de ces fonctions, ou plusieurs d’entre elles, et qui sont destinés à être interfacés à un ERP, une gestion commerciale ou un TMS La société de production, de commerce et de logistique Translait a choisi la suite CarLo de Soloplan pour gérer ses transports et ses 60 camions-citernes. En fonctionnement réel depuis 2011, après une mise en oeuvre facile et rapide et une période de tests, cette solution intégrée (dont la version standard n’a été changée que de 20 %) est ainsi capable de gérer les données s’étalant de la phase de production à la logistique en incluant la comptabilité, comme le souhaitait Translait. CarLo communique aujourd’hui sans difficultés (pour la facturation...) et avec le système télématique Fleetboard (Daimler). Ce qui était décisif pour pouvoir joindre par GPRS les 70 pilotes et sachant que 90 % de la flotte ne retourne au siège de l’entreprise qu’une seule fois tous les 14 jours. Ce qui est une «bénédiction» pour les 4 répartiteurs qui distributent entre 100 et 150 commandes par jour. Résultats : économie de temps (environ 1 h par jour) pour les répartiteurs, économie de carburants, réduction des coûts grâce à la création automatique des factures et... satisfaction des employés. déjà en place (Geoconcept, Itinsell, Optilogistic, Ortec...). Ainsi, Ortec assimile son logiciel de planification et d’optimisation «Transport et Distribution» à une solution TMS qui n’aurait pas de volet Jérôme Bour, de DDS : « Les motivations sont liées à la réduction des coûts. » Jouer sur la transversalité WMS-TMS De plus en plus de projets traités par a-Sis concernent une offre transversale combinant WMS et TMS. Après L’Air Liquide, Lagallais et bien d’autres, la société AD/Auto-Distribution, distributeur de pièces détachées automobiles dans toute l’Europe, vient d’opter pour cette transversalité. Le volet TMS choisi est le portail collaboratif de prise de rendez-vous. Y a été ajouté le portail collaboratif de traçabilité, qui permet de suivre de manière très fine les expéditions. Le WMS gère les stocks et la préparation mais aussi, grâce à un système normalisé EDI, édite les étiquettes de transport (selon les standards), imprime les bordereaux de livraison et envoie l’EDI. 25 % C’est la part des kilomètres parcourus à vide en France en 2011 (Ministère du développement durable) Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 33 % gestion. Generix oriente sa solution, initialement d’exécution, vers des fonctionnalités plus tactiques intégrées, et même plus stratégiques (en partenariat). Optilogistic a peu à peu élargi son outil opérationnel d’optimisation de tournées Axiodis, avec des outils de suivi d’exécution (Axiotrans) jusqu’à des applications mobiles (Axiomobile). Certains éditeurs, comme aSis, AndSoft, Generix, Soloplan, Sage..., jouent aussi sur la dualité de leur offre, TMS et WMS. Ce qui semble être un atout ! Comme le remarque Ezio Ujetto, responsable produits pour l’ensemble des logiciels de la supply chain chez a-Sis : «Cette année, la plupart des cahiers des charges que nous avons eu à traiter exploitent la transversalité entre les deux systèmes, parfois même avec un troisième, un OMS/Order Management System.» «On nous demande de plus en plus de combiner le WMS le TMS et aussi le Yard, notre C’est la proportion d’entreprises de transport équipées en TMS en France, soit 2 000 entreprises (Sage/CNR) 25 26 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter enquête tms outil de gestion de la cour d’un entrepôt», renchérit Isabelle Badoc, responsable marketing Produits Supply Chain. CarLo, la solution de Soloplan, est une suite très large, intégrant les fonctionnalités du TMS, du WMS (CarLo inStore), de l’informatique embarquée (CarLo inTouch). Persuadé depuis déjà 10 ans que l’avenir est à la transversalité de la gestion de la chaîne logistique, Acteos propose la suite Acteos Supply Chain (orientée grands comptes chargeurs), dans laquelle est intégré un moteur de prévisions de demandes (historique, sorties de caisse...) qui alimente l’ensemble des logiciels de supply chain execution (approvisionnements, stockage et transport). Un offre évolutive «Trois motivations principales poussent les opérateurs à s’équiper, analyse Jérôme Bour, PDG de DDS Logistics. Deux sont liées à la réduction des coûts : le contrôle des factures (ou préfacturation) pour les chargeurs et l’optimisation du plan de transport et du chargement des camions.» «La troisième motivation est la visibilité sur les flux, ajoute Ezio Ujetto (aSis). Le tracing n’est pas, aujourd’hui, un concept acquis, surtout sur les flux internationaux où peuvent se produire de nombreuses ruptures de chaînes.» Les autres motivations viennent bien après, selon les éditeurs, même les obli- Les gains obtenus du TMS : gations environnementales (émissions de CO2...). L’assainissement des relations entre les différents acteurs, l’amélioration de la qualité de service et la fidélisation de la clientèle sont d’autres éléments convaincants. «Il est possible aujourd’hui, avec les TMS, d’acheter et de vendre des prestations plateforme, c’est-à-dire de Stéphane Berteil, PDG de AndSoft : « Dès 2000, nous avons fait le pari des technologies Web, en 2002 nous étions en mode SaaS. Il y a peu, nous lancions le Software Standard Collaboratif. » prendre des rendez-vous précis de distribution ou de ramassage, sur des plages horaires plus étroites, de réduire ainsi les coûts liés aux temps d’attente et d’informer les destinataires en temps réel sur la proximité du camion», précise d’ailleurs Patrick Chauvel, responsable de l’unité d’affaires Routing&Scheduling au sein de GeoConcept. L’offre TMS est donc nécessairement évolutive. Ainsi, a-Sis a renforcé la partie stratégique de sa solution avec le module Solder pour répondre à la problématique d’amélioration du réseau logistique. Lequel, déconnecté de la plateforme, peut servir à des cabinets d’études sollicités pour calculer le plan de transport annuel d’une entreprise ou simuler de nouveaux plans de transport lors de décisions stratégiques lourdes de conséquences, qui ont pour but l’optimisation de la chaîne logistique. Acteos travaille à l’intégration d’une bourse L’E-TMS d’AndSoft gère le fret aérien Les Transports Wallenborn, un des leaders européens des services de transport international de fret aérien, a choisi l’e-TMS d’AndSoft, qui couvre toute la chaîne, depuis l’atterrissage des avions jusqu’à la livraison finale. Equipés d’interfaces standard import-export T1 (NTSC), la solution est connectée avec 24 compagnies aériennes et est configurée pour suivre des marchandises à haute valeur ajoutée sur 550 véhicules. Elle offre un portail Track & Trace avancé (saisie des commandes via internet, facture électronique, numérisation CMR, générateur de compte-rendu, interface EDI de AWB, bordereau de livraison, envoi de facture et suivi complet du trajet du colis grâce à une localisation GPS). 15 % Le passage d’Excel à une solution TMS permet de réduire de 15% les coûts de transport (Soloplan) Florent Boizard, de Hardis : « Aujourd’hui, pour convaincre les transporteurs sur la durée, les éditeurs doivent multiplier les fonctionnalités de leurs solutions. » de fret et de cotations. AndSoft a beaucoup avancé sur la traçabilité en lançant le module scan-track et sur la mobilité (PDA, i-phone...). DDS Logistics a poursuivi la spécialisation de ses outils par destinataires, DDS Truck (transporteurs), DDS Freight (transitaires) et DDS Shipper (chargeurs), dont les logiques sont très différentes. Avec la dernière version (v5) de son TMS, Generix a optimisé l’ergonomie. Surtout, il a renforcé la fonction «analyse des coûts» pour alimenter plus finement les systèmes de refacturation et d’analyse financière de nos clients, aider davantage à la prise de décision (mutualisation...). Il a élargi la prise en compte des ouverture/fermeture des sites et de certaines contraintes sociales et même intégré la représentation cartographique d’une tournée. Itinsell vient de mettre en place le baromète 13 % Un TMS réduit à 13% le nombre de kilomètres parcourus à vide contre 30% sans TMS (Transporeon) n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com OMP Transport multiplie ses solutions chez Rouxel QS destiné à communiquer aux transporteurs les statistitiques de qualité de service. A la satisfaction des enseignes de boutiques (Promod et autres) avec lesquels il travaille beaucoup, Hardis a renforcé la dimension tactique de son offre en y ajoutant un nouveau moteur de simulation tarifaire et de coût de transport. Lequel peut aussi servir pour connaître les surcoûts liés à l’écotaxe. OMP Transport a enrichi son TMS R2000X v6 d’un module d’analyse de la rentabilité du transport dès la planification du trajet. Il a étoffé son module Reporting et ainsi élargi sa capacité à produire des indicateurs. Soloplan a enrichi son TMS CarLo d’un nouveau module «In Touch» pour la géolocalisation sur Androïd. Transporeon a sorti un nouveau module, «Suivi des expéditions 2.0», qui devrait évoluer à terme vers le temps réel. Basé sur de nouvelles logiques, il oblige le transporteur à renseigner le système avec des informations plus cohérentes et Florian Cimetière, d’Itinsell : « Nous avons commencé avec les e-commerçants, qui pèsent encore 90% en nombre de clients. » 3 à 12 «La division Logistique des Transports Rouxel est une référence à la fois récente et intéressante parce qu’elle correspond à la mise en oeuvre de notre solution TMS R2000X version 6, dans un périmètre étendu intégrant notre solution de gestion sociale Timesdisc-Timestore couplée à notre solution d’informatique embarquée Eliot et parce qu’elle utilise les fonctionnalités multi-modal de notre TMS», présente Thierry Garnier, DG d’OMP Transport. Après 4 mois d’installation, les exploitants Rouxel Logistique disposent d’indicateurs personnalisés (basés sur des éléments réels) sur les chiffres d’affaires, les kilomètres, les coûts et les marges, ainsi que sur les heures et les soldes sur objectifs pour les conducteurs. Et la direction dispose d’indicateurs de synthèse. Pour simplifier le suivi des caisses mobiles et des châssis et la gestion des opérations de mise en train, a aussi été mis en place le module Rail/route de R2000X. Le TMS permet aussi d’optimiser le processus de taxation et le suivi administratif. de meilleure qualité (hiérarchisées, précises, complètes...). Il a aussi implémenté la préfacturation et la gestion électronique des documents accompagnant le transport et a renforcé la dimension internationale (18 langues disponibles). GeoConcept combine les fonctionnalités des offres issues de sa R&D et celles d’Opti-Time et en profite pour pousser les automatisations et les optimisations afin de répondre à un plus grand nombre de contextes possibles. D’autres solutions exploitent de manière plus approfondie les données cartographiques afin d’optimiser et équilibrer le découpage géographique des circuits. Il a aussi beaucoup amélioré le couplage optimisation et géolocalisation (échanges d’informations dans les deux sens optimisées sur ses plateformes). Optilogistic a pousuivi l’extension des fonctionnalités de mobilité, dans le module de livraison, en renforçant la traçabilité et en orientant le suivi de livraison vers plus de temps réel. Il a continué son travail sur la nouvelle version annoncée, v6, de sa solution (objectif 2013). Cer- Le retour sur investissement est de 3 à 6 mois pour les entreprises qui partent de rien et de 9 à 12 mois en moyenne Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 smartphones sa solution entrée de gamme, Start. Et il travaille à une prochaine version beaucoup plus modulable pour coller davantage au profil des transporteurs. Une offre «ecofriendly» Céline Bonniot, d’Ortec : « Nos clients, essentiellement des chargeurs/ industriels de l’alimentaire, attendent beaucoup d’un TMS (management “vert”, bourses de fret, cartographies...). » tains modules sont d’ailleurs déjà disponibles : planification, suivi d’exécution et reporting (plus étoffé, plus d’indicateurs de performances). Ortec a multiplié les indicateurs de performances et a ajouté, en collaboration avec Navtec, de nouvelles fonctionnalités : en temps réel, le suivi des tournées, l’info-trafic et le réajustement immédiat des circuits. Première expérience dans la mobilité, Sage vient de rendre disponible sur les Une autre évolution a été l’adaptation aux contraintes environnementales. Si les éditeurs de TMS ont déjà tous pris en compte la comptabilité du CO2 émis, ils n’ont pas tous, loin de là, implémentés la prise en compte de l’écotaxe, dont la règlementation devrait entrer en vigueur en juillet 2013. Ou du moins ont-ils proposé une solution de calcul approximatif, dans l’attente de la décision finale de l’Etat sur l’évaluation et la répartition des coûts sur la chaîne logistique. Les éditeurs espèrent aussi pouvoir disposer, comme prévu en 2013, de la base officielle de structuration de données associées à l’écotaxe. Navtec travaille, de son côté, à une carte internationale adaptée. AndSoft vient de lancer un module pour la prise en compte de l’écotaxe ; Acteos est également prêt. La solution Generix, qui calcule l’impact environnemental de chaque transport, de ma- 10 à 15 % Les plans de tournées peuvent être optimiser de 10% à 15% 27 28 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter enquête tms Astre en veille sur les TMS depuis 10 ans Hélène Kerjean, de Sage : « Nous venons d’installer Vire Transport d’une solution combinant WMS et TMS, qui affirme avoir beaucoup gagné en qualité de service. » nière très fine, lancera son premier module de prise en compte de l’écotaxe en avril prochain. OMP Transport a déjà intégré la simulation des coûts de l’écotaxe. Il vient tout juste de lancer un portail de simulation des coûts de l’écotaxe ouvert à tous. Optilogistic a déjà inclus, dans Axiotrans, la prise en compte de l’écotaxe dans le calcul des coûts de transport et est en train de mettre en place, dans ses indicateurs de performances, la comptabilité des émissions de CO2. Ortec travaille lui aussi sur le sujet et sera prêt en 2013. Sage prévoit de livrer son module en plusieurs étapes : dès janvier 2013, une cartographie et des outils de simulation et, à partir d’avril, la partie calcul et application sur la facture. Fort de son expérience en Allemagne, où une écotaxe est déjà appliquée depuis plusieurs années, Soloplan a, en utilisant les données disponibles en France, implémenté CarLo d’un outil de simulation de calcul de l’écotaxe. Par son module de gestion «Les enjeux liés à l’organisation des transports - économies, performances...- sont devenus tellement stratégiques pour une société que le passage à un TMS est incontournable», insiste d’emblée Eric Cabaillé, président d’Astre Services et à la tête des Transports Cabaillé, membre du groupement Astre. «Avec ses passerelles multiples, notamment avec l’informatique embarquée et aussi les bourses de fret privées, le TMS permet non seulement de gagner du temps à tous les niveaux, mais aussi de répondre beaucoup mieux aux nombreuses contraintes auxquelles sont confrontés les transporteurs aujourd’hui.» Comme tracer les produits et les supports de charges, sans aucune rupture, savoir ce qui s’est passé après la livraison (litige éventuel...)...? «Le but final étant bien sûr de rationnaliser nos outils de production, quels que soient les modes de transport, et de réduire les coûts», ajoute-t-il. Les enjeux sont tels que le groupement Astre de transporteurs a créé une commission informatique qui travaille sur le sujet depuis plus d’une dizaine d’années. Cette commission a ainsi dressé un inventaire des solutions existantes. «Ce qui a beaucoup aidé les transporteurs les plus modestes en taille à repérer les TMS les plus adéquats à leur expertise», souligne encore Eric Cabaillé. Parallèlement, la commission a fait une sorte de focus sur l’état des forces en présence dans les entreprises «astriennes». Lequel a montré que deux éditeurs étaient particulièrement bien implantés chez Astre, pour la partie transport : GPI et Sage. Depuis, Astre se positionne de plus en plus comme force de proposition en la matière. Ainsi le réseau spécifique Pallet System d’Astre a créé son propre TMS (module pour le fret palettisé), avec l’éditeur dijonnais Xyric, qui peut fonctionner seul mais aussi être relié aux autres TMS. «Chez Cabaillé nous avons, par exemple, choisi le TMS D’Artagnan de GPI qui répondait parfaitement à notre spécificité de transporteurs de marchandises générales, avec beaucoup de clients (jusqu’à 15), beaucoup de lots et beaucoup de points à livrer», présente notre interlocuteur. «Les atouts que nous avons retenus sont la performance du puits de commandes journalières, la facilité à retrouver une commande dans ce puits et donc à l’affecter à un camion, la précision des fichiers de clients et confrères, la qualité des reportings obtenus à partir de ces fichiers...» Au bout de deux ans et demi d’exploitation de ce système qu’elle juge très conviviale, l’entreprise a donc gagné en productivité, en capacité à suivre un ordre de transport du début jusqu’à la fin, en tracabilité... Elle a gagné en temps de saisie, surtout elle dit pouvoir, grâce au système, avoir un regard objectif sur la situation à tout moment. Ce qui est très précieux ! des tarifs, Transporeon est déjà capable de prendre en compte toutes les surtarifications, type écotaxe. Tout est prévu pour que ces TMS se diffusent d’avantage, les éditeurs proposant aux acteurs de passer à de nouveaux modèles économiques. Par exemple, acheter des services (plutôt que louer des licences) en adoptant les TMS en mode SaaS (Software as a Service). Ce qui permet de réduire les délais d’installation, avec des coûts relativements raisonnables, de simplifier l’usage et surtout d’envisager des capacités décuplées. Comme le souligne Itinsell Jean Arnaud, de Transporeon : « Les plateformes collaboratives commencent à rentrer dans les mœurs : nous avons déjà 2 000 transporteurs qui adhèrent à Transporeon. » en évoquant une capacité de calcul inédite ou d’autres en parlant d’un nombre illimité d’interfaces possibles. DDS Logistics a été le premier, il y a douze ans, à proposer un TMS en mode SaaS (dit ASP à l’époque). A-Sis sortira sa deuxième version en mode SaaS au SITL 2013. Acteos réalise maintenant la majorité des ventes de sa suite en mode SaaS. Generix propose son TMS en mode SaaS «on demand» ; il permet l’accès à 70 fonctions distinctes. GeoConcept est déjà capable de proposer une application à distance et offre, depuis cette année, un web service n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com d’optimisation «state-less» (sans historique) : l’entreprise externalise juste les calculs sans avoir besoin de nouvelles interfaces. L’offre Itinsell est disponible en mode SaaS. Optilogistic prévoit de rendre accessible sur le Web (en mode SaaS) la version 6 de sa solution d’optimisation de tournées. Enfin, «Transport et Distribution» d’Ortec est déjà disponible en mode SaaS. Portails collaboratifs D’autres outils se développent ayant, pour la plupart, explosé en 2011 : les portails collaboratifs, dont l’objet est le partage d’informations entre les acteurs. Plateforme collaborative de communication entre les grands chargeurs et les transporteurs, Transporeon (du nom du groupe qui l’a créée) a d’ailleurs été lancée sur ce principe pour gérer les flux (contractualisés à 80 %). Les services y sont facturés à la transaction et adressés aux transporteurs et seules quelques fonctionnalités sont disponibles en mode SaaS : le suivi des expéditions et la gestion des créneaux horaires. A-Sis propose déjà plusieurs portails : un pour la traçabilité, un pour gérer une bourse de fret privée (gestion automatique d’appels d’offres de cotations, envois de documents pour l’achat de transport...) et, depuis 2012, un pour gérer les prises de rendez-vous. Acteos a intégré à Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 son offre transport un portail collaboratif de communication avec les transporteurs et de suivi des expéditions, dans lequel vient d’être intégré le “dashboard” (tableau de bord d’indicateurs), après la prise de rendez-vous et le lissage de l’activité sur les entrepôts. Et qui, en 2013, sera enrichi de la bourse de fret et de cotations. DDS Logistics a, lui aussi, ajouté à sa gamme la solution collaborative «Trade Collaborate», dédiée au transport et au commerce international, complémentaire de ses solutions TMS (DDS Shipper et DDS Freight), et destinée à faciliter et accélérer des transactions déjà décidées et négociées. Les premiers chargeurs à avoir démarré utilisent cette plateforme pour communiquer avec des transitaires situés en Asie ou en Europe. Le TMS de Generix intègre un portail collaboratif pour optimiser le choix du transporteur. Sage propose depuis peu le Sage Generation E-Chargeur, une station/plateforme de communication EDI, sur laquelle le transporteur ouvre son outil de gestion et où le chargeur peut communiquer et tracer sa marchandise. Soloplan a également mis en place une plateforme Internet «In Web» pour faciliter les liens entre chargeurs et clients, sur laquelle sont récupérées les commandes, envoyées les ordres de transport... n Sabine Carantino 29 30 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter prestataires Les prestataires logistiques L’année 2012 est une année charnière pour laquelle la gouvernance des grands prestataires se renouvelle ou se modifie. Fait saillant de l’année dernière : le médicament, qui mobilise tous les acteurs de la chaîne logistique. Et pour la 3e fois, nous publions le top 20 des e-prestataires, suivi d’une analyse des faits dans le domaine du e-commerce. Dont cette cathédrale d’acier, construite à Saint Malo par C-Log. Les enjeux Le CONTEXTE La nouvelle gouvernance 31 A la conquête du médicament Top 20 des e-prestataires La fin des e-players ? 32 36 38 le cas A Saint Malo, C-Log entre dans le Cosmos 40 n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com Le contexte Nouvelle gouvernance Quel est le commun dénominateur des grands prestataires logistiques comme Geodis, Norbert Dentressangle, DHL, FM Logistic, Gefco ou Soflog Telis ? Les hommes et parfois même, le mode de gouvernance a changé. I ls se sont tous donné le mot : changement de gouvernance. Au point que l’année 2012 peut être appelée année de transition pour les prestataires logistiques. Celle-ci a commencé dès le 2 janvier avec l’annonce de l’arrivée du très discret Joël Moebel en tant que président de K+N France. Suivie quelques jours plus tard de l’arrivée de Patrick Pépin, qui occupait le poste de Joël Moebel, à la présidence de Soflog Telis. A 52 ans, il remplace Bruno de Chaisemartin, nommé au conseil de surveillance et devient actionnaire aux côtés du fonds d’investissement European Capital. Quelques mois plus tard, Yves Fargues, de Gefco fait valoir ses droits à la retraite. C’est Luc Nadal qui avait rejoint discrètement le groupe Gefco en 2010 comme directeur transport et logistique industriels qui le remplacera en tant qu’administrateur et directeur général du groupe. Une consécration pour cet ancien élève de l’Ecole Polytechnique qui a débuté sa carrière en 1985 comme consultant chez Arthur Andersen, passé chez Naviland Cargo, Fret SNCF pour finir directeur général de la branche SNCF Geodis de 2008 à 2010. A 50 ans, il prend les rennes d’un groupe de plus de 10 000 personnes comptant 300 implantations dans le monde. « Si nous réalisons ce que “Les nouvelles têtes” Marie-Christine Lombard, directrice générale de Geodis Hervé Montjotin, président du directoire de Norbert Dentressangle nous avons promis, nous aurons d’autres perspectives en Amérique Latine ou ailleurs dans le monde », déclarait-il (SL n°136) à la veille du rachat de Gefco par le russe JSC Russian Railways. L’ailleurs se trouve désormais à l’Est et sans doute particulièrement en Russie… Avec FM Logistic, le passage d’un conseil d’administration à un directoire et un conseil est un vrai changement de gouvernance. Les deux coprésidents de FM Logistic deviennent respectivement CEO de FM Logistic (JeanChristophe Machet, 45 ans) et président de FM Holding (Jacky Gervis, 52 ans). « Nous faisons bien la part des choses aujourd’hui entre pilotage stratégique et pilotage de l’exécution », expliquent-ils alors à Stratégies Logistique (n°137), pour affronter les 10 à 20 prochaines années. Objectif : atteindre les 2 milliards d’euros à cet horizon Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 Yves Fargues, directeur général de Gefco Patrick Pépin, président de Soflog Telis contre 800 en 2012. Un bien bel horizon ! A noter, la nomination atypique de Michel Akavi, pdg de DHL Express France alors que Florence Noblot gravit encore un échelon, comme directrice des projets commerciaux au niveau mondial. Polyglotte de 59 ans (Turc, Français, Anglais, Italien, Japonais, Malais, grec…), Michel Akavi a fondé une société de conseil alors qu’il était encore étudiant. Passé par le Japon, l’Asie-Pacifique, la Turquie, il se fera notamment organisateur de foire et salons avant de virer sa cutie dans l’express. Autre changement de tête chez un grand prestataire : François Bertreau, président du directoire de Norbert Dentressangle, donne sa démission à l’automne 2012 pour partir chez Veolia. Il est remplacé par Hervé Montjotin, 47 ans et membre du directoire de Norbert Dentres- Michel Akavi, pdg de DHL Express France sangle. Normalien, agrégé de Sciences Sociales et titulaire d’un master ESCP, il est passé chez Bossard Consultants et intègre le groupe Norbert Dentressangle en 1995 en tant que directeur des ressources humaines. Depuis 2005, Hervé Montjotin était directeur général en charge de la division transport. Un homme du sérail donc, dont le profil tranche avec celui de François Bertreau. Côté Geodis, nous avons récemment assisté à l’arrivée de Maris-Christine Lombard, nommée directrice générale de Geodis. Agée de 54 ans et diplômée de l’Essec, MarieChristine Lombard était précédemment PDG de TNT NV, racheté cette année par UPS. Notons également l’arrivée de Damien Crespel chez GT Logistics ou l’arrivée très discrète de Jean-Michel Perbet à la tête de CEPL, en lieu et place de Thierry Ortmans. Etonnant mais vrai ! n GS 31 32 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter prestataires A la conquête du médicament Alléchés par un recentrage des laboratoires sur leur métier de base, les prestataires logistiques affluent dans le monde de la santé, laquelle se caractérise par le fractionnement des commandes et à une hausse des contraintes de toutes sorte. Panorama. C est sans doute à une guerre mondiale que l’on assiste entre les trois grands expressistes monde : DHL, FedEx et UPS. Objet de cette guerre : le médicament. Terrain d’affrontement : les pays émergents en particulier mais l’Europe n’est pas étrangère à des mouvements de position. Depuis des mois, ces trois grands transporteurs investissent à tour de bras pour s’imposer sur ce gigantesque marché mondial de 880 milliards de dollars, appelé à doubler de taille d’ici 2020. ’ Marchés émergents Le 2 octobre dernier, DHL organisait une conférence intitulée « pour une logistique de la santé sans effet secondaire », dans laquelle Deutsche Post DHL affichait la couleur. « En partant à la conquête de l’Inde et de la Chine où de nouveaux centres ont été récemment implantés à Bombay et Pékin, le groupe entend bien se positionner à l’horizon 2015 comme le partenaire logistique incontournable et privilégié des laboratoires ». Sous l’effet de la mondialisation et des évolutions règlementaires, les défis se sont multipliés tan- 48 dis que les exigences n’ont cessé de croître en matière de traçabilité et de gestion de la chaine du froid. De leur côté, les laboratoires ont préféré se recentrer sur leur cœur de métier, à savoir la recherche et le développement, et a sous-traité la fabrication et la logistique à des prestataires extérieurs. C’est ainsi que Bristol-Myers Squibb, spécialiste du biopharmaceutique, a retenu l’entité nord américaine de DHL Supply Chain comme prestataire logistique pour ses activités de distribution aux Etats-Unis. DHL a ainsi racheté en 2011 le centre de distribution du laboratoire situé à Mount Vernon dans l’Indiana. Avec cela, il a pris le contrôle du stockage mais aussi des essais cliniques, des échantillons et des exportations. Le site de Mount Vernon, deviendra un centre de distribution pharmaceutique mutualisé pour réduire les coûts. Mais ce sont surtout les marchés émergents qui sont au cœur de cible. Le seul marché indien représente 37 milliards de dollars (27 milliards en France) et l’on prévoit dans ce pays une augmentation des dépenses de santé de près de 40% ! A Les Français ont acheté 48 boîtes de médicaments en moyenne, soit une boîte par semaine pour un total de 27,5 milliards d’euros (Afssaps) 22% L’enjeu de la température dirigée La température dirigée n’est pas qu’un enjeu national ou propre aux pays développés. C’est devenu un enjeu mondial si l’on en juge par les mesures mises en place par les grands expressistes. Ainsi le service « Fedex Priority Alert » pour les produits sensibles mais réservé jusque là aux Etats-Unis a été étendu à l’import et à l’export dans plus de 70 pays. Reconnaissables à leur bande adhésive rose vif, les colis bénéficient d’une assistance 24/24 par une équipe dédiée qui assure un suivi avancé. Avec le service Alerte Plus, des prestations supplémentaires garantissent l’intégrité des envois sensibles aux variations de température : ajout de carboglace, reconditionnement en froid, entreposage frigorifique… Chez DHL Global Forwarding, la nouveauté attendue en 2013 est la mise en place du service Thermonet. « Grâce à une cartographie ultra-précise, nous renforcerons le suivi des données de température sur toute la chaine du transport aérien », explique Cédric Porte, directeur du développement. Côté maritime, DHL a mis en place un outil de pilotage pour intégrer les restrictions de chaque compagnie, frileuse dans ce domaine. L’expressiste affirme être le seul « à fournir au secteur de la santé et à l’international un service dédié à la chaine du froid ». ce titre, « l’internationalisation des prestations logistiques s’impose de plus en plus comme une évidence pour les laboratoires pharmaceutiques », estime DHL qui a réalisé l’acquisition de 200 entreprises au cours des dix dernières années dans le monde entier… De son côté, UPS a récemment étendu son réseau mondial dédié au secteur des soins La logistique externalisée par les laboratoires atteint 22% des volumes, contre 73% pour le retail de santé avec trois nouveaux sites dans la région Asie-Pacifique, à Hangzhou et Shanghai en Chine et Sydney en Australie. UPS compte ainsi au total 36 centres de distribution dédiés au secteur des soins de santé, soit un demi million de mètre carré d’entrepôt. Le secteur de la santé est donc une cible de choix pour les grands expressistes. 35% Le répertoire du générique porte sur 35% du volume des médicaments n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com L’Europe en ligne de mire La France est le reflet de cette évolution mondiale. Evolution prévisible depuis des années mais qui s’est concrétisée ces derniers mois. Le coup d’envoi a été donné par le rachat d’Aexxdis par FM Logistic. Le prestataire créé en 2004 de la cession des activités de distribution du laboratoire mondial Baxter Healthcare a connu une croissance exponentielle, passant de 8,8 millions d’euros en 2005 à 40 millions en 2009. En cinq ans, la société absorbait le personnel de distribution de plus de 20 laboratoires en France, en Suisse et en Grande-Bretagne. « Le marché attend un acteur européen indépendant », expliquait alors Jean-Christophe Machet qui vise les 100 millions de chiffre d’affaires à l’horizon 2015. Quelques mois plus tard, l’entreprise rebaptisée Aexx- Joël Mégard, directeur général d’Eurodep : « La pharmacie a pris du poids avec l’arrivée des génériques » 25% dis FM Health Supply Chain, annonçait l’ouverture d’un centre de stockage de médicaments pour le compte de Sanofi Aventis en Roumanie. Un contrat de cinq ans comprenant la réception, le stockage, la manutention, la préparation de commandes et la gestion informatisée des flux de produits, conformément aux bonnes pratiques de l’industrie pharmaceutique. Opérationnel depuis avril 2010, il est alors le seul entrepôt autorisé pour la distribution des produits du groupe Sanofi-Aventis fabriqués en Europe. «La décision d’ouvrir une nouvelle plateforme de stockage résulte d’un besoin d’harmoniser et d’optimiser la distribution, sachant qu’une boîte de médicaments sur huit distribuée dans le pays est produite par le groupe Sanofi Aventis», explique le docteur Dan Ivan, responsable Sanofi Aventis en Roumanie. Mais FM Logistic n’est bientôt plus le seul prestataire logistique à s’intéresser de près à la santé. En 2011, Ceva ouvre un grand centre de distribution santé à Leipzig en Allemagne. Il s’agit de créer un réseau européen d’entrepôts. Plus récemment, Geodis reprenait Pharmalog pour atteindre une taille critique dans la logistique santé. Le prestataire compte désormais neuf plateformes dans les produits pharmaceutiques, compte 500 personnes dont une vingtaine de pharmaciens. 18 mois après cette acquisition, le statut Les ventes directes des laboratoires vers les officines représentent en France entre 20% et 30% des flux de médicaments, selon les sources Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 Heppner crée sa filière santé Le prestataire logistique franchit un nouveau cap en créant une filière spécialisée, dédiée aux professionnels de la santé. Objectif : apporter aux laboratoires les meilleures organisations et modalités de livraison à destination de leurs clients : hôpitaux et cliniques, grossistes répartiteurs, officines et groupements d’officines et transitaires. Les colis «Santé» sont désormais traités dans une zone dédiée et les laboratoires bénéficient d’une remontée d’information. Une offre officialisée depuis le 21 septembre dernier avec l’obtention du label Certipharm. Un référentiel qualité qui garantit le respect des bonnes pratiques de distribution des produits de santé en matière d’étiquetage, de traçabilité, de procédures d’hygiène ou de sécurité. Cette offre s’inscrit notamment dans une dimension internationale puisque le prestataire dessert l’Europe au travers de son réseau System Alliance Europe avec des solutions d’export aérien sur l’ensemble du globe. Heppner a ainsi mis en place des chambres froides dans les aéroports de Roissy, Strasbourg et Lyon. Cette offre se rajoute à l’offre «healthcare» de son partenaire Hellman Worlwide Logistics. L’offre santé constitue le deuxième marché d’Heppner en terme de chiffre d’affaires et représente 40 millions d’euros fin 2011. «C’est le 1er marché en nombre de colis traités dans notre agence francilienne de Lieusaint. Ce site où près de 6 500 colis sont traités par heure, dédie 45% de ses flux à l’industrie pharmaceutique», explique Gérard Palazzo, directeur du produit Santé. 2à3 Une commande est constituée de 2 à 3 produits chez les grossistes et de 30 produits en moyenne pour les dépositaires pharmaceutiques 33 34 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter prestataires juridique de Pharmalog a été maintenu, ce qui a permis de remporter de nouveaux contrats (Nestlé Nutrition, Bayer France). La société réalise aujourd’hui 19 millions d’euros, soit le quart de la division santé de Geodis (75 millions d’euros). Mais les ambitions européennes se limitent pour l’instant à la Belgique et la Hollande. Incontournable sur le plan mondial et au niveau du transport express, DHL n’est cependant pas présent dans l’entreposage en France où le prestataire réalise 15 millions d’euros en OTC. « C’est une vraie préoccupation. Notre approche stratégique consiste à réaliser une potentielle acquisition au niveau européen », explique Jean-Marc Lamy, de DHL Supply Chain. La dimension européenne est donc une préoccupation forte de la part des prestataires logistiques. Fractionnement des commandes Des nouveaux venus qui font désormais jeu égal avec les dépositaires pharmaceutiques comme Alloga ou Eurodep. Les deux marques de la relation officinale d’Alloga France, Distriphar et Pharmadep, se sont rapprochées fin 2011, devenant ainsi Skills in Healthcare. Objectif : bénéficier d’une dimension européenne forte grâce à son affiliation à Alliance Boots et permettre aux laboratoires de disposer, eux aussi, d’une stratégie logistique d’envergure. De son côté Eurodep, apparu voici 11 ans, a comme maison mère la coopérative de pharmaciens Astera et donc une stratégie métier Pourquoi Eurodep automatise Situé à Mitry Mory, le prestataire logistique Eurodep a rationalisé ses entrepôts en 2012, en passant de 4 à 2 entrepôts tout en augmentant sa surface de stockage de 25%, à 70 000 m2 au total. Avec 58 millions d’euros de chiffre d’affaires, Eurodep traite ainsi 4500 commandes par jour, ce qui représente entre 40 000 et 60 000 colis par jour. Avec l’arrivée des génériques, les laboratoires ont commencé à souffrir, notamment depuis le début de l’année. En outre, avec la loi LME, les pharmacies ne stockent plus alors qu’elles pouvaient passer 3 mois de commandes auparavant. Ce qui signifie que la taille des commandes diminue avec une plus grande préparation de détail. Une évolution qui mène fatalement à l’agrandissement des surfaces d’entreposage et à embaucher du personnel. Ceci associé à de nombreuses contraintes actuelles et à venir comme la nécessité de tracer finement les produits mais aussi de les traiter sous température dirigée. Résultat : le nombre d’expéditions a augmenté de 30% en un an et les coûts logistiques flambent. Autant de raisons qui ont poussé Eurodep à rationaliser les entrepôts pour diminuer les charges mais aussi à étudier de près la productivité. Un cahier des charges a été rédigé en 2011 pour réinternaliser les opérations de manutention jusque là confiées aux transporteurs et créer un flux de transport inter-sites avec des chargements mécanisés. Eurodep a également créé son propre hub d’expédition en investissant dans un trieur cross belt. Il s’est aussi penché sur la préparation de commandes (plus de 3 000 références) en investissant dans un « goods to man » pour augmenter la capacité de stockage avec une meilleure qualité. Celle-ci est ainsi passée de 60 lignes heure à 460 ! Pour les fortes rotations, la préparation en gares a permis de préparer 350 lignes de produits à l’heure contre 150 auparavant. Il y a désormais une pesée à chaque ligne de produits. La mise en place de PDA a permis de réduire voire de supprimer les litiges. Résultat : Eurodep prépare 8400 lignes de commandes par jour en 7 heures de travail avec 12 personnes. Mais le dépositaire a dû investir 14 millions d’euros dans ces nouveaux équipements. Un investissement à la mesure de l’enjeu du médicament aujourd’hui. forte. « La pharmacie a pris du poids avec l’arrivée des génériques », souligne Joël Mégard. En quelques années, les ventes directes des laboratoires vers les officines représentent 25% à 30% des flux de médicaments en France, estime-t-il. Une proportion plus élevée que les autres pays européens, étant donné le poids des laboratoires pharmaceutiques. La loi de modernisation de l’économie a cependant mis fin aux stocks pléthoriques des pharmaciens. D’où le fractionnement des commandes et une hausse frénétique des livraisons. En septembre 2012, Eurodep enregistrait une nouvelle hausse de son chiffre d’affaires… avec 25% de com- mandes supplémentaires. Une confirmation de la stratégie logistique d’automatiser et de mécaniser les flux dans les entrepôts (lire encadré). Le renforcement de la concurrence a bien évidemment fait baisser les marges, qui ne sont plus aujourd’hui au rendez-vous. Avec la menace planante de l’obligation de traiter, en 2013, la chaine du médicament sous température dirigée. « Ce serait une petite révolution » estime Joël Mégard qui voient les marges de manœuvre des purs prestataires logistiques s’amenuiser. En attendant, les traditionnels répartiteurs pharmaceutiques, propriétaires des médicaments achetés aux laboratoires, ne se laissent pas faire. OCP Répartition développe de nouveaux services aux pharmaciens. Il a créé Mediway voici un an, une offre de transport pour traiter les médicaments directement depuis les laboratoires jusqu’aux officines avec une flotte interne de 700 camionnettes et de 1000 livreurs en caissons tracés. Et il estime qu’après avoir perdu des parts de marché, il regagne du terrain dans la distribution des génériques. Bref, la tension est très forte dans la distribution du médicament. La pilule du générique est plus ou moins dure à avaler. L’arrivée d’Internet bouscule les schémas traditionnels. Des éléments qui préfigurent encore de belles batailles dans ce secteur. n n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 35 36 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter prestataires Top 20 des e-prestataires Raison sociale Groupe CA e-commerce 2011 Prev e-commerce 2012 CA Total 2011 Effectif e-commerce Nombre de sites Surface d'entreposage Logiciels entrepôt Nombre de lignes de commande 48,5 M€ 53 M€ 57 M€ 350 7 110 000 m2 Maison 20 M de colis 37 M€ 55 M€ 45 M€ 450 5 150 000 m2 Magellan 12 M 21,5 M€ 21,5 M€ 200 M€ NC 32 (au total) 800 000 m2 (au total) LM7 d'A-sis version CEPL 500 000 lignes/ jour Nom prod com 1 Alpha Direct Services Rakuten 2 Morin Logistic Indépendant 3 CEPL Arcapita + Management 4 Arvato Bertelsmann 17 M€ 20 M€ 410 M€ en France 110 (715 au total) 7 100 000 m2 SAP WM et Ego NC 5 Orium La Poste 16 M€ 19,2 M€ 20 M€ 200 12 en France ; 6 en Europe 140 000 m2 Reflex - Hardis selon partenaire 5 Crosslog Indépendant 16 M€ 19 M€ 16 M€ 130 3 36 000 m2 Maison (crossdesk) 4,6 M 7 BU ID Logistics ID Logistics 13 M€ 20 M€ 462 M€ 250 10 80 000 m2 celui du client 10 000 commandes/ jour 7 Grimonprez Logistique Grimonprez 13 M€ 13,5 M€ 37 M€ 130 8 130 000 m2 Maison (Visual) 8 000 lignes jour 7 Neolog La Poste 13 M€ 15,6 M€ 307 M€ 260 12 en France ; 6 en Europe 140 000 m2 Reflex - Hardis NC 10 Bretagne Logistique Services Indépendant 12,7 M€ 14 M€ 14 M€ 250 3 35 000 m2 Ego 6,5 M 11 Sed Logistique Groupe Sed 10,8 M€ 15,5 M€ 57 M€ 150 5 200 000 m2 (au total) Reflex - Hardis NC 12 MGF Logistique Groupe G7 6,5 M€ 6,5 M€ 65 M€ NC 20 (au total) 400 000 m2 (au total) Reflex - Hardis NC 13 DHL Deutsche Post DHL 5 M€ 6 M€ 400 M€ Entre 50 et 300 selon activité 4 sites déployés Variable selon l'activité RedPrairie Ou Infolog de Generix 5M 14 Shipleader Indépendant 3 M€ 3,5 M€ 4 M€ 10 1 10 000 m2 WexVs for e-commerce de Wexlog 30 000 mois 15 Neolys Indépendant 2,1 M€ 2,1 M€ 2,1 M€ 12 2 7 500 m2 Maison (Neolysis) 10 000 mois 2,5 16 C-Log Groupe Beaumanoir 2 M€ 2 M€ 30 M€ 10 à 50 selon activité 5 85 000 m2 (au total) Infolog de Generix Selon client 1 à pl 17 Veolog Groupe Labatut 1,59 M€ 1,7 M€ 41 M€ 19 4 3 000 m2 Izypro Logistic Manager 15 000 mois 18 Denjean Logistique Groupe Denjean 0,55 M€ 1 M€ 48 M€ 15 4 10 000 m2 Bext d'Infflux 100 000 19 Duhamel Logistique Indépendant 0,3 M€ 0,5 M€ 8 M€ 20 1 5 000 m2 Ego - Sitaci 200 000 * L4 Logistics GT Logistics 15,5 M€ en 2010 uo ex-aeq uo ex-aeq uo ex-aeq uo ex-aeq uo ex-aeq L4 Epsilon, Infolog de Generix Expedito n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique s part 1 g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com bre es de ande Nombre de produits par commande e colis 2,5 Adrian Diaconu Sarenza, Decitre, Alapage, Rueducommerce, cultura M 1,8 Christian Morin Spartoo, RDC, King Jouet, Groupon lignes/ ur NC Jean-Michel Perbet C NC Ludovic Lempire Sony Music, Playstation, Ubisoft, Galeries Lafayette, Fnac selon partenaire Stéphane Sentis, président Smartbox, Régime Dukan, Nespresso, Wanimo, sojeans 2,5 Luc de Murard Sephora, Oclio, Beauteprivee, Nuxe, Meublez, Aigle, Chevignon 00 ndes/ ur 1,5 Yvan Louge Auchan.fr ignes ur 3 Franck Grimonprez Webdistrib, La Redoute, Movibia, Auchan.fr Stéphane Sentis, président Mim, Batimex, Sarenza (avec ADS), La Voix du Nord, Ekinoa Rolf Beyer Club des créateurs de beauté, Atlas for men on naire M C M 1 à 20 5 Dirigeant Principales références C NC Christophe Dubois NC C NC Alan Underwood, DGA ABB, Coca-Cola, Dakota Box, Manbow, Procter&Gamble, Salomon M NC Fabrice Croatto 10 clients dans la mode, le high tech, les loisirs, le bricolage et la décoration mois 1,3 Eddy Richauvet Decoondemand, Gstar, Keller Sports, Mango mois 2,5 à 3,5 Ludovic Druesnes Myfab, Barbarrihl, Bienfeepourtoi client 1 à plusieurs François Papini French Place, Morgan, CacheCache, Bonobo, Patrice Breal, Scottage, Britanie mois 2,5 André Labatut NC 000 2,3 Claude Soumet e-kid, Euroimportmoto, Perfex 000 2,5 Hugues Duhamel Mencorner, bijourama, Airsoft, Sochocolat, Lartisanparfumeur Eric Sarrat, président * Non classé - chiffres 2010 Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 37 38 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter prestataires e-commerce La fin des pure players ? Les récents rachats de e-prestataires marquent une nouvelle étape où le savoirfaire des individus compte plus que tout et où le multi-canal prend le dessus. L e e-commerce est plus que jamais à la recherche de son modèle. En moins de six mois, deux des principaux prestataires du e-commerce ont été rachetés par des entreprises aux profils très différents. Et la liste n’est pas close. Au point que l’on peut se demander si l’on n’est pas déjà en train d’assister à la fin de cette catégorie de prestataires logistiques apparus dans les années 2000, spécialisée dans une logistique dédiée au seul e-commerce. Un démarrage brouillon Les e-prestataires sont nés de l’incapacité des prestataires traditionnels à véritablement appréhender ce marché naissant du BtoC dans les années 2000, qui remettait totalement en question les méthodes de travail et les processus à l’œuvre. Ces nouveaux venus ont ainsi essuyé les plâtres d’une logistique fine basée sur une préparation de commandes à l’article et non à la palette et au colis. Et subi les allées et venues des entreprises de e-commerce soumises à des croissances non connues jusqu’alors et à des saisonnalités tout aussi impressionnantes. Les premières années du e-commerce ont ainsi été un peu brouillonnes au niveau de la logistique. A ce point que les pures players émergents du e-commerce comme Vente-privee.com ou Amazon ont cherché à maî- triser eux-mêmes leur logistique, jugée stratégique. En 2011, le rachat de Kiala par UPS a semblé marquer un tournant : un grand prestataire rachetait un spécialiste du e-commerce. En 2012, le tournant pris est encore plus franc. Le rachat d’ADS par le japonais Rakuten, troisième groupe mondial de e-commerce et celui d’Orium par le groupe La Poste montre bien que les grands opérateurs souhaitent acquérir les compétences de ces spécialistes. Les rachats qui sont réalisés aujourd’hui sont typiquement des investissements dans les hommes et leur savoirfaire. Alpha Direct Services (ADS) n’aurait pu exister sans Adrian Diaconu, grand spécialiste de la vente à distance qui avait automatisé France Loisirs voici trente ans sans pannes et qui est devenu le premier directeur général de Bertelsmann Services France (aujourd’hui Arvato). Une expérience qui l’amènera à reprendre le site logistique du Livre du Mois, à investir 7 millions d’euros dans l’automatisation et attirer l’attention du Japonais Rakuten. « Les synergies sont fortes entre l’équipe de direction d’ADS avec leur technologie propriétaire d’automatisation des entrepôts et le groupe de e-commerce Rakuten », explique Hiroshi Mikitani, pdg de Rakuten qui a intégré Adrian Diaconu au comité de direction mondial du groupe. Ce dernier devient directeur Gilles Vincent, directeur général délégué de Neolog : « On est passé du pur e-commerce à ce que l’on appelle aujourd’hui l’omnilogistique » Adrian Diaconu, directeur du développement technologique et des services du groupe Rakuten : « Nous allons développer des synergies avec PriceMinister et les autres places de marché du groupe en Europe » Florian Bonasse, directeur du développement de MGF : « Nous cherchons à acquérir une expertise pour l’intégrer à notre groupe » Jérôme Libeskind, directeur général logistique de SeD : « Nous évoluons vers des prestations à valeur ajoutée comme l’emballage cadeau » technologique et des services de Rakuten avec la mission de développer des synergies avec Price Minister et l’ensemble des places de marché du groupe. La technologie et le savoir-faire ADS vont donc avoir un impact mondial… Même chose avec La Poste qui reconnaît avant tout dans Olivier Moreau, fondateur d’Orium, sa capacité à gagner de l’argent dans un environnement mouvant ainsi que sa vision internationale. « Orium a toujours dégagé des profits et n’a pas connu une seule année négative », explique Gilles Vincent, directeur général délégué de Neolog, filiale de La Poste spécialisée dans le e-commerce. De son côté, Vente-privee. com n’a pas jeté son dévolu sur une entreprise comme Rakuten avec ADS ou Amazon avec l’américain Kiva, mais sur un homme : Jean-Michel Guarneri, ex président du directoire de CEPL et ex pdg de Savoye. Sa connaissance approfondie des systèmes automatisés valent à eux seuls une entreprise. Voilà donc la vraie tendance du secteur, celle qui valorise avant tout n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com des compétences humaines. Une preuve s’il en fallait : MGF Logistique cherche lui aussi à grandir dans ce secteur par la croissance externe. « Nous cherchons à acquérir une expertise et un savoir-faire pour l’intégrer à notre groupe », explique Florian Bonasse, directeur du développement de MGF Logistique. Fin de la récréation C’est donc la fin de la récréation chez les e-prestataires. Place à une nouvelle période où la professionnalisation a émergé. Place à de nouvelles stratégies dans ce domaine. La structuration du marché a du coup changé le marché de niveau. « On est passé du pur e-commerce à ce qu’on appelle aujourd’hui l’omni logistique », constate Gilles Vincent. Et d’un marché de quelques centaines de millions d’euros à celui qui peut désormais se compter en milliards d’euros ! La prochaine étape est donc l’Europe. « En nous appuyant sur l’expertise marché de ADS et sur leur technologie de pointe d’automatisation des entrepôts, « made in France », nous avons l’ambition de créer un acteur complet et européen de la logistique e-commerce », commente Pierre KosciuskoMorizet, directeur Rakuten et Pdg de Price Minister. « Nous avons l’ambition de devenir un acteur européen majeur dans la logistique BtoC », explique de son côté Gilles Vincent de Neolog. Orium dispose en effet de 6 entrepôts européens. Avec l’appui de La Poste, qui lorgne l’international depuis quelques années, cette logique devrait se poursuivre, en commençant par l’ouverture d’un nouvel entrepôt à Lesquin de 9 000 m2 fin 2013. L’intégration de ces spécialistes change cependant la donne. Pour changer d’échelle, les « pure players » n’ont plus vraiment leur place. En revanche, celui du « click & Mortar » - c’est à dire les entreprises traditionnelles qui ajoutent une brique e-commerce – est colossal. C’est celui que vise désormais ID Logistics au travers de sa « business unit » spécialisée dans le e-commerce. C’est également le multi-canal que vise MGF Logistique, désormais positionné sur la logistique de détail (Manfield, Manbow, Salomon, Procter & Gamble…), la grande consommation et la logistique portuaire (à Dunkerque et Gennevilliers). « Notre différence, c’est le multi-canal », souligne Florian Bonasse, directeur du développement de l’entreprise. Le multi-canal exige cependant des compétences précises dans le back office, c’est à dire la logistique, mais aussi dans le front office, pour designer des sites ecommerce. A ce titre, Arvato, n°4 de notre classement (p.36), s’est adjoint les compétences de Frédéric Lézy pour mettre en place l’offre e-commerce de la filiale de Bertelsmann, qui explique être à la pré-histoire du ecommerce. « Le e-commerce est mort, vive le commerce », explique ce spécialiste du digital. L’amateurisme ne fait plus recette... n Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 Gilles Solard 39 40 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter prestataires Le cas A Saint Malo, C-Log entre dans le Cosmos En augmentant et en automatisant son site malouin, la filiale de Beaumanoir poursuit sa politique d’ouverture aux marques extérieures et se positionne de plus en plus comme un véritable prestataire logistique du domaine textile. D epuis bientôt deux ans, C-Log porte ses efforts sur le développement commercial afin de maintenir son rythme de croissance. Après les marques Britanie et French Place en 2011, le spécialiste du textile et de l’équipement de la personne a ainsi signé deux nouveaux clients en 2012 : Les Garçons Paris, marque de lingerie de luxe masculine, et Rugby Division, marque de streetwear associée au ballon ovale. C’est en parallèle qu’a été mené le projet d’automatisation Cosmos (Combinated Orders and Storage Module Solution) sur le site de SaintMalo, portant au passage sa surface de 18 000 à 30 000 m². La nouvelle installation densifie le stockage et accroît la productivité, tout comme celle inaugurée précédemment à Pleudihen (voir Stratégies Logistique n°128), mais pas seulement : « COSMOS poursuit notre ambition de nous ouvrir à tous les canaux, dans l’optique de passer au multicanal et au cross-canal, et ainsi de répondre aux besoins des marques Patrice Bréal et Bonobo, gérées sur ce site », explique François Papini, directeur général de C-Log. Les colis sont convoyés à partir des quais de réception. Flashés automatiquement, ils passent d’abord par un poste de travail afin d’être reconditionnés si nécessaire. Le système de convoyage est directement relié au transtockeur, à partir duquel et vers lequel les colis sont acheminés. Les espaces ont été optimisés pour une densification maximale du stockage. Pour la préparation, un espace de picking et une zone dédiée aux opérations manuelles sur les produits à faible rotation. La trieuse affecte 12 000 pièces à l’heure à 320 destinations. En arrière-plan, une large zone d’expédition réceptionne les commandes. Au fond, l’espace s’ouvre sur un hall dédié au circuit logistique manuel classique. Le textile dans une autre galaxie Le projet résulte d’une collaboration étroite avec la société allemande Gebhardt, qui a fourni le système de transtockage et le circuit de convoyage. L’ensemble a été finement pensé, jusqu’à la question des coûts énergétiques, puisqu’à la base des rayonnages, des navettes prennent le relais d’un robot de transtockage aux déplacements horizontaux désormais réduits : « le système de transtockage alimente un rail dynamique jusqu’à la mise en place des commandes, saisies à la pièce ou au carton, le tout avec zéro manutention, en dehors du déchargement et de la mise sur palettes », précise le dirigeant, qui songe déjà aux possibilités d’automatisation de ces dernières opérations, aux extrémités de la chaîne. Seuls les produits à faible rotation nécessitent encore des manipulations à partir des cartons. Tout comme une section de l’entrepôt reste dédiée à un circuit manuel : « Il ne s’agit pas d’automatiser pour automatiser. L’automatisation amenant de la productivité avec le volume, il s’agit pour nous de faire du sur-mesure en fonction des besoins réels, en allant du très manuel jusqu’au très automatisé ». Le site de SaintMalo réceptionne entre 3 000 et 4 000 colis par jour et expédie chaque année 15 millions de pièces. Jusqu’à 60 000 colis peuvent être stockés via Cosmos, qui anticipe sur la croissance de l’activité future et la signature de nouveaux clients pour exploiter toute la capacité du nouveau dispositif. On n’attend pas de saturation du système de stockage, qui se remplira collections après collections, avant plusieurs années. La suite du circuit consiste en l’acheminement n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com Questions à François Papini, directeur général de C-Log des produits depuis l’aire de stockage vers les opérations de préparation et de tri. La trieuse (Fives Cinetic) permet l’injection de 12 000 pièces à l’heure, qui peuvent être affectées à 320 magasins. Quotidiennement, 1 000 points de vente sont desservis pour le compte des 4 clients du site. Tenant compte d’une pression de plus en plus forte sur les délais dans le secteur textile, le système peut théoriquement assurer un traitement des commandes prises dans la journée pour des livraisons en moins de 24 heures, tout en supportant des flux diversifiés et l’expédition vers différents types de clients finaux, particuliers, magasins ou autres plateformes logistiques. Enfin, la zone d’expédition, en sortie du circuit, jouxte aussi l’aire de stockage et de préparation manuelles. Un outil certifié tourné vers le client À ce circuit s’adjoint le système d’information déjà en usage dans toutes les implantations de C-Log, le WMS Infolog de Generix, couplé à de nombreux outils destinés au pilotage des différents équipements : « La robustesse du SI est capitale : il doit rendre compte des opérations le plus précisément possible et garantir la continuité de l’activité, assurée par des systèmes de réplication avec un fonctionnement en miroir. Nous avons par ailleurs mis en place un portail clients en février dernier pour assurer une visibilité en temps réel, devenue une nécessité avec le e-commerce ». Sans oublier « la qualité du person- C-Log a initié en 2011 une stratégie d’ouverture aux marques du textile. Où en êtes-vous ? Nous avons accordé beaucoup d’attention au développement externe. Après 10 années de croissance soutenue de nos différentes marques, nous souhaitions accentuer la démarche suivant 3 axes : étendre l’activité aux équipements de la personne, approcher le secteur du luxe en offrant les garanties de qualité, de sécurité et d’information et en assurant la distribution fine qu’il exige, et enfin développer le segment BtoC. Au départ, à partir de nos capacités, nous avons signé de nouveaux clients par opportunité, sans répondre à tous les appels d’offres. Désormais, quand une logistique devient complexe, nous pouvons nous positionner. Nous avons pris des risques pour attirer une nouvelle clientèle. Ainsi à Compiègne, nous sommes passés de 1 200 à 6 000 m² de surface disponible. La moitié de cet espace n’est pas encore utilisée. Comment et pourquoi avez-vous travaillé avec Gebhardt sur votre projet d’automatisation à SaintMalo ? Historiquement, nous travaillions déjà avec cette société familiale allemande, qui a racheté notre partenaire précédent. Gebhardt a pu amener une capacité d’innovation, mais aussi s’adapter à nos besoins précis sans en rester à « l’offre catalogue ». Cette collaboration leur a même été utile pour apporter la démonstration de leur savoir-faire. Nous avons exigé un haut niveau de détail via un cahier des charges très précis. Cette précision dans la conception d’un système sur mesure nous permet aujourd’hui de bien connaître nos installations et d’abaisser nos coûts. Les liens sont étroits entre nos équipes de maintenance et celles du fabricant. Après plus d’un an d’exploitation, nous connaissons presque mieux nos installations que leur constructeur, pour les avoir vues fonctionner au quotidien. Quelques mots sur votre parcours ? Ingénieur de l’école supérieure du bois, j’ai travaillé 8 ans chez Kiabi, 6 dans le commerce et 2 dans la gestion de projet informatique. Je suis entré chez Beaumanoir en 2001, dans la logistique, cela à la demande de Roland Beaumanoir. Ayant davantage d’expérience dans le monde du textile que dans celui de la logistique, c’était alors un pari sur l’individu. Mais j’ai retrouvé dans les projets logistiques la logique scientifique propre à ma culture initiale. Le fait d’avoir travaillé pour Kiabi m’a également permis d’évoluer directement en point de vente. Cette expérience m’a été utile. Œuvrer aujourd’hui pour un groupe de distribution nous permet d’ailleurs d’avoir une vision claire de l’intérêt de notre action au niveau logistique. Car même pour notre mission, il est avant tout question de commerce. nel qui traite la commande », personnel qui peut désormais œuvrer dans des conditions optimales grâce à des postes de travail ergonomiques et une diminution considérable des travaux de manutention. La modernité du site avait déjà été consacrée par l’obtention d’une triple certification depuis 2011 : HQE bâtiments tertiaires (niveau « très performant » sur 10 des 14 cibles du référentiel), 3 étoiles AFILOG (optimisation des conditions de travail et adaptation du bâtiment au processus logistique) et THPE 2005 (niveau de performance énergétique). Des certifications qui résultent entre autres d’un important travail sur Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 l’éclairage, la récupération des eaux pluviales et l’emploi de panneaux solaires thermiques. À ces certifications s’ajoutera sans doute prochainement ISO 9001, référentiel qui attestera de la qualité du processus logistique et constituera la première étape d’une démarche visant à « se replacer systématiquement face à l’exigence et à la satisfaction du client, vers lesquelles devront de plus en plus tendre nos indicateurs », justifie François Papini. C-Log emploie aujourd’hui 280 personnes réparties sur 5 sites, et livre 3 000 points de vente en France et à l’international. 60 millions de pièces ont été expédiées en 2011 depuis les différentes plateformes. Outre SaintMalo, l’entrepôt voisin de Pleudihen, Côtes d’Armor, traite entre autres les opérations de la marque CacheCache. S’ajoutent à ces sites Compiègne (logistique multicanal de l’enseigne Scottage) et Cambrai, deux fois 5000 m² acquis en 2009 avec la marque Morgan. C-Log, qui a ouvert son savoir-faire à des marques extérieures au groupe Beaumanoir comme Eden Park ou Pronuptia, étudie par ailleurs la possibilité de reprendre d’autres entrepôts, en même temps que de nouvelles signatures étaient attendues pour la fin 2012… n Julien Monchanin 41 42 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter les chariots Vers une ère de robots ? AGV, services étendus, options à rallonge : les constructeurs de chariots ne jouent plus désormais la seule carte de la performance et de la productivité. Ils rivalisent aujourd’hui d’ingéniosité pour séduire de nouveaux clients. O n nous prédit un ère des robots depuis longtemps, mais aujourd’hui l’offre se précise nettement et se structure : la folie AGV gagne du terrain. L’automatisme séduit en effet de plus en plus en raison des gains de productivité et de performance génèrés. Plusieurs constructeurs sont sur les rangs dont Still et Balyo qui proposent cette année des technologies de repérage innovantes. De son côté, Still commercialise Optisafe, un système permettant au chariot tridirectionnel de s’orienter dans l’entrepôt et de détecter n’importe quel obstacle s’y trouvant. Optisafe fonctionne via RFID à base de transpondeurs incorporés au sol. Pour sa part, Balyo se base sur une approche inverse, le géoguidage. Ainsi, plutôt que d’indiquer au chariot sa position, le chariot la calcule lui-même, au moyen d’un logiciel embarqué et d’un module de navigation. Cette technologie s’adapte sur tous les chariots électriques et standards sans modification d’infrastructures. Outre les technologies de repérage, certains acteurs du marché comme Aprolis ou Jungheinrich proposent ce type d’appareils en location. Cette offre constitue une réponse à la difficulté de mise en œuvre de telles solutions et à leur coût. Il faut en effet généralement en préalable, installer des bornes laser ou des systèmes filoguidés ou encore utiliser des chariots spécifiques et très perfectionnés. Le constructeur Jungheinrich propose dans ce contexte une solution clés en mains, basée sur sa gamme de chariots standards auxquels sont ajoutés des composants d’automatisme et des équipements de sécurité. Le système peut par la suite être piloté par un logiciel de supervision, lui-même relié à un ERP ou fonctionnant de manière indépendante. Des services toujours plus complets Sur ce plan également, les constructeurs se positionnent. Parmi eux, Still avec son offre Still Fleet Data Services, comprenant Truck Data Unit, un boîtier universel destiné au suivi en ligne et au contrôle d’accès des appareils et trois outils WEB (FleetManager pour l’exploitation du parc et la gestion des caristes, STILLReport et STILLProActive fournissant la transmission sans fil des données). Pour sa part, la gestion de flottes Jungheinrich ISM Online (Information System for truck Management) comprend plusieurs modules : des données relatives au parc, la sécurité (gestion des caristes et des droits d’accès, détection des chocs, configuration des chariots à distance), les coûts et prochainement la productivité. De plus, la branche financière du constructeur, Jungheinrich Financial Services (JFS) lance une offre dédiée au rachat de parcs de matériels. Dédiée aux propriétaires de chariots de toutes marques, cette solution de rachats permet aux entreprises un apport de trésorerie en même temps que la possibilité d’envisager un renouvellement de parcs. Enfin, le bruit. C’est le cheval de bataille de Still dont le transpalette électrique EXU vient d’obtenir la certification PIEK. Celle-ci garantit que le matériel respecte le seuil sonore maximum de 60 dB(A). Les autres constructeurs ne sont pas en reste et commencent à développer des modèles particulièrement silencieux. A noter parallèlement, qu’une directive européenne entre en vigueur en début d’année 2013 avec pour mission de limiter les émissions polluantes des chariots d’une puissance de 37 à 56 kW. Le début sans doute de nouvelles adaptations de la part des constructeurs. n Les e-logisticiens ouvrent l’an II Un chariot low cost Une révolution ? En tout cas le low cost débarque en France, mais associé à une offre de services, ce qui est nouveau. Le spécialiste des solutions globales de manutention Manuloc propose depuis peu Utilev, du constructeur Nacco (déjà propriétaire de la marque Premium Hyster) à des prix défiant toute concurrence parce que fabriqué en Chine. Destinée à 75 % des utilisateurs de matériels de manutention, l’offre répond à deux familles d’entreprises : celles souhaitant disposer d’une flotte allant de 1 à 5 chariots pour un prix et un service associé extrêmement compétitifs, avec une vision patrimoniale de la machine, et celles, plus importantes - les grands comptes - voulant se doter d’une flotte au ratio coût / efficacité le plus performant, sans compromettre le niveau de qualité de service qu’elles attendent. Outre le chariot de 1T5 à 3T5 diesel et gaz, est inclus le service Premium de maintenance, garanti par les 650 techniciens Manuloc, avec rechange de pièces sous 48h, des forfaits de maintenance sur 3 ou 5 ans et des solutions de crédit-bail. A suivre… michelle real n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com LEDH-M- DOOSAN Transpalettes ERE 120 de Jungheinrich Le nouveau transpalette intègre un timon central ou excentré selon les besoins de ses clients. Parmi ses principales caractéristiques : un design ultra-compact de 660 mm de large et 495 mm de longueur, un moteur de traction AC, une batterie désolidarisée des fourches et fonctionnant jusqu’à 230 Ah ainsi qu’un châssis s’appuyant sur 5 points durant la manipulation des charges. Autres points : des roues porteuses Tandem, une construction « Heavy Duty » (acier), un timon ergonomique, multifonctions et intégrant un protège-mains, la fonction Tortue (la Translation avec le timon vertical est possible), un afficheur multifonction et une électronique paramétrable. NPV20N2 de Cat Lift Trucks Le nouveau transpalette électrique (distribué par Aprolis) est conçu pour les moyennes et longues distances, combinant performances et sécurité. Le NPV20N2 est équipé d’une plate-forme et de protections latérales rabattables pour transporter des charges sur des distances de 20 à 50 mètres. Une fois repliées, le chariot convient pour les opérations en mode accompagnant, notamment dans les espaces restreints. Il dispose d’une capacité de levage de 2 tonnes, intègre la technologie d’entraînement AC (précise) et d’un mode Eco pour réduire la consommation d’énergie. Les roues sont pivotantes à suspension liées pour la stabilité du chariot sur toutes les surfaces. La garde au sol réduit les risques d’impacts sur surfaces accidentées. Le marchepied est bas et le timon est ergonomique. Doté d’un châssis sensiblement plus étroit que les précédents, le NPV20N2 est un des plus maniables du marché. La conduite en mode «tortue», timon relevé est excellente pour les espaces exigus. Enfin, la batterie est interchangeable avec d’autres marques. Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 Ce transpalette électrique à timon a des performances en hausse (jusqu’à 8%) pour une consommation en baisse (jusqu’à 15%). Le transpalette électrique à timon ERE 120 est muni d’une plateforme rabattable pour combiner conduite accompagnée et conduite portée, pour transporter une charge maximum de 2 tonnes. Fabriqué dans l’usine Jungheinrich de Landsberg, il sera proposé dans deux catégories de puissance. Outre le modèle de base, il y aura également l’ERE 120 Performance. La consommation de ce dernier modèle est réduite d’environ 15 % pour 20 cycles VDI alors qu’une hausse de cycles de 8 % est constatée. Le temps de 20 cycles VDI passe ainsi de 21 à 19 secondes. L’ERE 120 possède par ailleurs la maniabilité d’un chariot à conducteur accompagnant et la vitesse d’un conducteur porté. Une attention spéciale a été portée sur la sécurité et le confort de la conduite. La partie motrice est amortie par le système SchockProtect, «un système qui atténue les vibrations et réduit les contraintes pour le conducteur, la marchandise et le chariot», explique Stefan Hirt, responsable transpalettes chez Jungheinrich. En option, des protections latérales augmentent la sécurité du cariste qui peut alors atteindre une vitesse maximale de 8,5 km/h. Gamme Premia ES de Mitsubishi Ces transpalettes de capacité 1,6, 1,8 et 2 tonnes sont spécialement conçus pour des applications intensives. Cette nouvelle génération de transpalettes se veut être encore plus fiable à des prix compétitifs. Ces transpalettes électriques à conducteur accompagnant permettent de travailler dans des espaces réduits et confinés, d’embarquer facilement des charges dans les camions sur de courtes ou de longues distances. Leur stabilité avec un centre de gravité très bas, des roues montées sur une barre anti-roulis, le tout combiné à une hauteur de levée de 220 mm (la plus importante du marché), font de ce chariot un appareil de manutention facile, même sur les surfaces inégales, les rampes raides et les quais de chargement. Ces chariots peuvent travailler en extérieur puisque les châssis et les circuits électriques sont protégés contre la pluie et les projections d’eau. Les modèles de la gamme proposent au cariste deux modes de performances, via le contact à clé. Les trajets portés debout sur des distances longues sont possibles. Enfin le timon moderne protège les mains du cariste pour une conduite confortable avec des commandes à portée de mains. 43 44 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter les chariots SHR 5500 Series de CROWN gerbeurs Série EJC de Jungheinrich Le gerbeur à pantographe rétractable de Crown peut être équipé par la technologie Move-Box de Balyo. L’EJC 110/112/212 est un chariot à conducteur accompagnant qui peut soulever des charges jusqu’à 1200 kg et atteindre une hauteur de 4,7 m. Disponibles en plusieurs modèles, ils gerbent sur de longues profondeurs de stockage, et/ou au dessus d’obstacles. Ils sont dotés d’une direction assistée facilitant les manœuvres, notamment en allée étroite. Côté performances, ils disposent de la technologie Access 1 2 3 de Crown ajustant les paramètres de performance. Le chariot est équipé d’un mât avec amortisseurs de descente, de profilés extérieurs de mât en acier et de galets inclinés anti-friction. Côté ergonomie, la série possède un freinage du moteur par récupération d’énergie ainsi que d’un frein électromagnétique avec serrage à ressort et relâchement électrique. Les SHR5520-1.1, SHR5520-1.35 sont dotés d’un rayon de braquage de 1510 mm, tandis que le SHR5540-1.6 est doté d’un rayon de braquage de 1674 mm. La longueur hors fourches atteint 1118 mm pour les deux premiers matériels, 1283 pour le SHR5540-1.6. Enfin la largeur d’allée avec des palettes de 800x1200mm sera de 2612 mm pour les deux premiers chariots, de 2776 mm pour le SHR5540-1.6. Le SHR 5500 est géoguidé par la technologie Move-Box de Balyo et équipé de tous les modules et paramétrages nécessaires au géoguidage. Il est bien adapté pour des utilisations sur distances courtes. Construit dans l’usine Jungheinrich de Norderstedt, ce chariot combine «une parfaite adéquation des moteurs asynchrones et du système de régulation mis au point par Jungheinrich», estime Stefan Hirt, responsable gerbeur chez Jungheinrich. Le Chariot est étudié pour un faible coût de maintenance. S’il faut changer une roue, il n’est plus nécessaire de le soulever entièrement. Et les multiples options sont des plus en matière de rentabilité. Le nouveau chargeur intégré peut ainsi réduire le temps de charge à environ 8 heures. Il peut aussi utiliser des batteries de 375 Ah. Etanche selon la norme IP 54, il peut être utilisé en entrepôt frigorifique. Enfin, la réduction automatique de la vitesse de descente sous les 300 mm permet une dépose en douceur de la charge. Gamme FORTE- ATLET La gamme Forte d’Atlet est une nouveauté dans le sens où elle a été entièrement remodelée. Parmi les nouvelles caractéristiques disponibles sur la gamme à mât rétractables : le système ASR, une option anti-patinage qui permet d’éviter au chariot de déraper lorsque le cariste circule sur une surface glissante. Dans le détail, la vitesse de la roue motrice est automatiquement réduite puis augmentée afin d’anticiper le risque de dérapage. Autre nouveauté intégrée à la gamme, le système LAS qui présente une évolution par rapport aux systèmes existant dits de “présélection de niveaux”. Il s’agit toujours d’assister le cariste à positionner les fourches vite et bien. Pour ce faire, le cariste utilise normalement le levage des fourches. A l’approche du niveau de pose à atteindre, le cariste ralentit. Le système détecte alors cette réduction de la vitesse de levée du mât et enclenche automatiquement le positionnement adéquat des fourches. Le cariste n’a plus besoin de manoeuvrer à tâtons ni de valider le niveau de pose. Autre point, l’amortissement du mât : il est connu que le déploiement et la rentrée de la mâture génère des chocs en fin de course qui peuvent se propager à la charge et la rendre instable. Pour résoudre ce problème de sécurité et améliorer le confort du cariste, Atlet a conçu un système qui amortit le choc en fin de course. Dernier point, le système de freinage peut-être étendu aux trois roues et non plus uniquement à la roue motrice, ce qui renforce encore la sécurité des machines en même temps que celle du cariste. n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 45 46 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter les chariots RX70 - STILL chariots thermiques EVO – FENWICK-LINDE Développé à partir du RX70, le nouveau RX70 Hybride est disponible pour des charges jusqu’à 3,5 tonnes. Cette nouvelle gamme de chariots thermiques va de 2 à 5 tonnes. Sa particularité réside en sa faible consommation de carburant. Avec la technologie hybride, les quantités de gazole nécessaires sont en effet réduites de 15 %, soit un ROI en moins de deux ans. Autre point, le RX70 Hybride travaille de manière plus silencieuse. Il assure ainsi le même rendement avec un moteur diesel de 30 kilowatts (KW) au lieu des 44 KW précédemment requis. L’entraînement comme le levage bénéficient d’une régulation pilotant une pompe hydraulique à régulation électrique. Le RX70 Hybride se caractérise par deux modes de production et de stockage d’énergie distincts. En plus de son réservoir de gazole, il intègre un système de récupération et de stockage de l’énergie électrique, le tout géré par une interface électrique. Le RX70 Hybride convient à tous les secteurs d’activité nécessitant un grand nombre d’accélérations et de freinages : chargement déchargement des camions pour l’industrie des boissons, transfert de palettes dans la grande distribution, approvisionnement de pièces pour l’industrie…Côté énergie toujours, un système de stockage d’énergie est installé à l’arrière du chariot : les condensateurs (SuperCaps), sont capables de stocker et de restituer l’énergie électrique et donc d’assurer des accélérations en mode Boost (survoltage). Ce mode combine en fait deux sources d’énergie (moteur diesel et stockage énergétique) qui sont mobilisées simultanément. Elle présente plusieurs innovations dont la pompe à cylindrée variable ainsi qu’un nouveau moteur diesel 2.0 Tdi Common-Rail avec filtre à particules intégré qui équipe les modèles Fenwick H25D-H50D. Le constructeur a travaillé sur la consommation de ces matériels pour atteindre une réduction de l’ordre de 10 à 20 % selon les utilisations et par rapport à la génération précédente. Parmi les autres caractéristiques de la gamme, de nouveaux sièges et accoudoirs, le LEPS (Linde Engine Protection System) qui permet le suivi des paramètres et le déclenchement d’alertes en cas de valeurs hors limites, l’éco mode du mât, un nouvel axe de direction avec système « Curve Assist » pour la réduction de vitesse en virages, la protection anti poussières de la courroie de distribution sur les motorisations diesel. Autres options, un nouveau design, une poignée d’accès sur montant en standard, des supports de phares de travail soudés, un support A4 optionnel à éclairage LED, un moto-ventilateur de refroidissement électrique piloté en même temps qu’un accès plus facile au connecteur de diagnostic… VFG 540s-550s de Jungheinrich Le «grand» hydrostatique, à centre de gravité très bas (600 mm), peut transporter des charges allant jusqu’à 5 tonnes à une hauteur de 7 m environ. Avec sa technologie «à rampe commune», les moteurs respectent les limites d’émissions de gaz d’échappement de la phase IIIb qui seront applicables en 2013. Ce nouveau thermique est équipé d’un moteur Volkswagen en variante diesel (DFG) ou gaz (TFG). Les pompes et les moteurs de roues sont fournis par Bosch Rexroth. L’efficacité énergétique est liée au système de régulation réalisé par un logiciel développé par Jungheinrich. La transmission hydrostatique permet une exécution précise et sans effort, aussi bien pour la levée que pour la translation. Elle comprend un nombre de pièces moins élevé qu’une transmission hydrodynamique. Enfin, la nouvelle technologie à rampe commune des moteurs Volkswagen permet à la fois une faible consommation, un niveau réduit des vibrations, de plus faibles émissions de gaz d’échappement et un faible niveau sonore. Avec un moteur équipé d’un filtre à particules, Jungheinrich propose un chariot élévateur diesel parmi les plus propres de sa catégorie. Et l’économie de carburant peut aller jusqu’à 2 litres de gazole ou 2 kg de gaz par heure d’utilisation. Par ailleurs, la stabilité du chariot repose sur la conception particulière du contrepoids et l’ancrage haut de l’essieu directeur. Tout programme électronique supplémentaire est donc superflu. Jungheinrich applique ainsi ce principe de construction aux chariots thermiques depuis 2004. n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique c g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com chariots électriques Série A1 – HYSTER Cette gamme de chariots électriques 24 Volts se veut à la fois compacte et surtout très performante énergétiquement parlant. En effet, le paramètre eLo (basse consommation énergétique) permet d’optimiser la consommation d’énergie puisque la consommation énergétique de ce chariot élévateur, selon les essais VDI2198 (45 cycles), est de 4,0 kWh/h. Parmi ses autres caractéristiques, une roue motrice arrière, un niveau sonore de 59 dB, un siège à faible vibration, un marchepied et un siège surbaissés, un moteur de traction à courant alternatif pour des vitesses de pointe allant jusqu’à 12 km/h. La gamme est disponible avec les modèles A1.3XNT et A1.5XNT 1250 kg et 1500 kg, avec une largeur de 996 mm possédant un petit rayon de braquage extérieur qui permet au modèle 1250 kg d’opérer dans des allées de 3053 mm. Côté ergonomie, le mât Vista Plus, de par la visibilité offerte, permet à l’opérateur de travailler plus rapidement lors de la prise et de la dépose des charges. Par ailleurs, la poignée de marche arrière, avec son bouton d’avertisseur sonore intégré, facilite la conduite en marche arrière. En outre, le chariot est doté d’un afficheur tête haute et d’un frein de parking de type automobile facile à activer, avec un grand espace de rangement. EFG 425-430 de Jungheinrich Le constructeur a lancé au printemps un chariot électrique en porte-à-faux hautes performances et économe. L’EFG 425-430 peut transporter des charges jusqu’à 3 tonnes. La particularité de cette série de chariots sont ses moteurs asynchrones de dernière génération, dont la consommation est réduite jusqu’à 13% par rapport à la génération précédente. Le système de changement de batterie (80 volt) qui s’opère avec un transpalette Jungheinrich, est simple et sans effort. Le nouveau chariot dispose de deux versions au choix : Efficiency et Drive&LiftPlus pour s’adapter aux besoins du client. Il peut être équipé d’un accoudoir avec Solo-Pilot ou Multi-Pilot. «C’est une référence au niveau de l’adaptation aux besoins du cariste», explique Stefan Pfetsch, responsable produit pour les frontaux de Jungheinrich. Le nouveau EFG 425-430 est également équipé d’une série de systèmes modulaires d’assistance. L’Access Control qui ne permet l’utilisation du chariot qu’àprès une série de contrôles. Le Drive Control qui réduit non seulement la vitesse dans les courbes mais aussi à partir d’une hauteur déterminée. Et le Lift Control qui sécurise la manutention des charges en hauteur. Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 47 48 Découvrir partager-comprendre Approfondir Acheter les chariots EKX de JUNGHEINRICH magasinage Chariot tridirectionnel K – FENWICK-LINDE Ce chariot préparateur de commandes tridirectionnel est prévu pour une utilisation en allée étroite. Avec son châssis entièrement modulable, le chariot tridirectionnel série K a été entièrement remodelé. Nom de code EKX 410 ou encore chariot combi. Il est conçu, en effet, pour le stockage et le déstockage de palettes ou palettes-caisses, ainsi que pour la préparation de commandes avec prélèvement d’articles à l’unité et levage jusqu’à 10 mètres. Les principales avancées du chariot sont : la technologie transpondeurs et une communication avec le WMS de l’entrepôt. Le chariot, grande hauteur d’une capacité allant jusqu’à une tonne, est également doté du système de régulation CAN-Bus certifié TÜV et d’une motorisation asynchrone (48 V). Quant à l’ergonomie, un marchepied surbaissé et bien dimensionné facilite l’accès à la cabine. De plus, le positionnement très bas du translateur et le mât panoramique permettent d’avoir toute visibilité sur l’allée et la charge. Le siège suspendu, réglable et rabattable, qui peut être équipé d’un chauffage et d’un appui lombaire, a été étudié pour fournir tout confort à l’opérateur qui bénéficie d’une commande bi-manuelle sans interrupteur. De plus, le pupitre de commande à réglage électrique se positionne au centre du poste de conduite. Ce poste central de commande est doté d’un afficheur couleur et d’un clavier à membrane avec pavé numérique. Plusieurs programmes de marche sont présélectionnés et un code d’accès permet de passer de l’un à l’autre. Enfin, des capteurs enregistrent les contacts de l’opérateur et transmettent l’information à l’ordinateur de bord. Il est adapté à des applications grande hauteur toujours plus exigeantes, complexes et répondant aux enjeux d’optimisation des flux logistiques. Ainsi, l’ergonomie générale de la machine a été repensée pour intégrer désormais de nouveaux tableaux de bord de commandes : une version est disponible avec des commandes au pupitre pour la préparation de commandes et une autre propose des commandes sur les accoudoirs, adaptée aux applications de stockage. Les deux versions sont conçues pour la conduite assise ou debout, selon les préférences de l’opérateur, et sont réglables en hauteur et en profondeur. Côté productivité, de nouvelles barrières latérales ont été développées pour faciliter l’activité de picking : elles s’inclinent de 100 mm une fois en allée lorsque l’opérateur s’appuie dessus. L’opérateur peut alors ainsi accéder aisément à des colis 500 mm plus loin dans le rack. Ensuite, lorsque le chariot sort de l’allée, elles se verrouillent automatiquement pour garantir une sécurité totale. Cette nouvelle version intègre également un nouveau système de communication chariot et entrepôt, un éclairage LED dans la cabine, des barrières de protection latérales pour l’opérateur, un système de sécurité du chariot via RFID, des capteurs sensitifs sur les commandes de fonctions… Rétractable Série 7 – DOOSAN Les nouveaux rétractables série 7, noms de codes BR14JW et BR16JW, se présentent comme la dernière extension de la gamme de magasinage Doosan. Font partie de leurs caractéristiques des moteurs asynchrones couplés à des contrôleurs allemands Sauer-Danfoss pour des utilisations avancées, une direction 180 et 360 degrés obtenue par un simple bouton. Quant à la sécurité, des capteurs surveillent la vitesse dans les virages pendant que le tableau de bord affiche le poids chargé et la hauteur des fourches. Les freins sont actionnés sur trois roues et lors du démarrage, le volant se remet automatiquement au centre, pour un départ en ligne droite. Par ailleurs, les mâts sont munis de tabliers inclinables et offrent une stabilité en toutes circonstances. La capacité de la batterie augmente la capacité résiduelle à grande hauteur. Côté ergonomie, le poste de conduite s’adapte à chaque cariste grâce aux multiples réglages possibles. La visibilité à 360° est optimale et avec le design « extra-mince » du mât, la vue sur les fourches et l’espace de travail sont optimisés. Enfin, le design du toit de protection et du châssis garantissent la sécurité ainsi qu’une vision vers le haut lors du stockage et déstockage des charges. En option, la Série 7 de Doosan peut être équipée d’une caméra sur le tablier porte fourches affichant l’image sur l’écran de 7 pouces (17,7 cm) du tableau de bord. n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com préparation de commandes LO2.0-2.5 – HYSTER LEKF20 de Doosan Ce préparateur de commandes au sol a été développé en vue d’optimiser la vitesse et la simplicité des collectes des deux côtés des allées d’entrepôts. Première caractéristique : la proximité «opérateur-marchandises», ainsi que la plate-forme de travail, de hauteur réduite, permet de minimiser les mouvements et de gagner du temps lors des opérations de collecte. De plus, la plate-forme offre plus d’espace à l’opérateur et permet une traversée plus aisée, avec plus de facilité pour la montée et la descente. Pour la conduite, Hyster a mis au point un timon de commande facile à utiliser. L’opérateur peut également conduire jusqu’au prochain lieu de collecte sans avoir à monter sur le chariot, grâce à la commande d’approche lente qui se trouve sur le côté du chariot. Quant à la motorisation, les chariots sont dotés d’un moteur 2,6 kW à courant alternatif délivrant des performances élevées en termes d’accélération et de vitesse de déplacement, pour optimiser la productivité sur un cycle complet de travail. Ils sont également dotés d’une fonctionnalité de freinage par régénération et d’anti-recul en rampe. Une garde au sol suffisante met ce chariot à l’abri des débris épars ou des sols irréguliers, et permet de franchir les rampes. D’un point de vue ergonomie, le cariste dispose sur le préparateur de commandes de boutons qui permettent au LEKF d’avancer ou de reculer sans autre assistance (en option). En outre, le LEKF est muni d’un plancher « intelligent » qui surveille la présence du cariste en continu. Les fonctions sur le timon sont ainsi verrouillées tant que l’utilisateur n’a pas pris place sur l’engin. Autres caractéristiques : un moteur asynchrone, un châssis compact, des roues porteuses Tandem, une construction « heavy duty » (acier), un timon ergonomique, un seuil de la plateforme abaissée, un plancher recouvert de caoutchouc, un pupitre standard, un freinage électrique, une direction électrique standard, des boutons latéraux avant et recul, une réduction de la vitesse en virage, une électronique paramétrable et enfin une batterie jusqu’à 375 ah. chariot automatique Atlis de JBT CORPORATION Cette gamme de chariots compacts et autonomes est guidée par laser. BT Optio série L et M La gamme Optio L a été développée pour offrir un choix optimal de chariots à la préparation de commandes au sol. Son ergonomie met en avant le rôle essentiel joué par le cariste dans le picking. Le modèle Optio OSE 250 (capacité de 2,5 t), doté de fourches longues, permet de transporter jusqu’à 5 rolls à la fois. Pour éviter les troubles musculo-squelettiques, BT propose le modèle OSE 120 (1,2 t max) et OSE 200X (2 t max) qui disposent de fourches élévatrices. Les BT Optio L peuvent également être équipés en option d’une suspension spécifique pour amortir encore plus les chocs. Le BT Optio OSE 120 CB (1,2 t max) est, lui, constitué d’un mât et d’un châssis à contrepoids pour conjuguer les fonctions de préparateur de commandes et de gerbeur polyvalent avec une levée de 4 mètres. Tous les modèles de la gamme Optio L sont dotés d’une marche d’accès basse et, en option, d’une plateforme cariste élevable. La gamme est complétée par un chariot à ouverture frontale qui donne un accès dégagé au porte-charge pour la prise de colis volumineux. Stratégies Logistique > n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 D’une largeur inférieure à 80 cm, ces AGV se trouvent en effet capables d’évoluer entre les équipements pour approvisionner les lignes depuis les magasins, transférer les produits finis vers les zones de stockage, sans exiger de zones réservées. Pour une plus grande sécurité, les AGV ATLIS sont équipés en série de système de détection de personnes et d’obstacles à l’avant et à l’arrière du véhicule. Ils peuvent aussi être équipés d’une synthèse vocale et non plus des signaux sonores. En outre, les schémas de circulation peuvent être modifiés en quelques minutes, par le client lui-même, sans intervention d’un technicien. Les AGV ATLIS sont pilotés par le système SGV Manager, qui peut fonctionner en totale autonomie ou en interface avec tous les ERP et WMS. SGV Manager gère et affecte les missions, contrôle le trafic et les interactions tout au long de l’itinéraire : convoyeurs, transtockeurs, portes, montecharges, signalisations… Le logiciel est également capable de regrouper tous les AGV dans des zones de replis en cas d’alerte incendie. Vitesse de déplacement : de 1,0 à 1,7 m/s ; capacité de levage : 500 à 1500 Kg ; hauteur maximum de levage : jusqu’à 3,5 m. 49 50 g PLUS D’infoS sur strategieslogistique.com INDEX DES SOCIétés citées DHL Express France 31 uK uA Doosan 43, 48, 49 Acteos 14, 25, 26, 27, 28, 29 AD/Auto Distribution 25 Aéroports de Paris 11 Aexxdis 33 AFT Iftim 12 Air &Sea 10 Air Liquide 25 Aldata 12 Alliance Boots 34 Alloga 13, 34 Alpha Direct Services (ADS) 11, 36, 38, 39 Amazon 15, 38 AndSoft 25, 26, 27 Aprolis 42, 43 Arcapita 36 Argan 12 Arthur Andersen 31 Arvato 36, 38, 39 a-Sis 12, 24, 25, 26, 28, 29 Astera 34 Astre 28 Atlet 16, 17, 44 Auchan 12 B u Balyo 10, 11, 42, 44 Baxter Healthcare 33 Bayer 34 Beaumanoir 36, 40, 41 Bertelsmann 36, 38, 39 Blackstone 7, 15 Bosch 14, 24, 46 Bretagne Logistique Services 36 Briconautes16 Bristol Myers Squibb 32 BT 49 C u Cabinet bp2r 7 Capgemini Consulting Mercaréon 6 Cat Lift Trucks 43 Catena 16 CEPL 31, 36, 38 Cereza 25 Ceva 33 Citizen 12 Climpact 11 C-Log 36, 40, 41 Crosslog 36 Crown 44 Cushman&Wakefield 10 D u DDS Logistics 25, 26, 28, 29 Denjean Logistique 36 DHL 9, 32, 34, 36 Duhamel Logistique 36 E u Eurodep Europool System 33, 34 12 F u Fanuc Robotics 18, 19 FedEx 32 Fenwick-Linde 46, 48 Fives Cinetic 41 FM Logistic 12, 31, 33 Foncière Europe Logistique 7 G u G7 36 Gartner 24 Gazeley 15 Gebhardt 40, 41 Gecina 7 Gefco 13, 31 General Motors 19 Generix 24, 25, 26, 27, 28, 29, 41 Geoconcept 25, 26, 27, 28 Geodis 14, 31, 33, 34 Gérim 15 Goodman 15 GPI 28 GT Logistics 14, 31, 36 H u Hardis 10, 21, 25, 26, 27 Hellman Worldwide Logistics 33 Heppner 33 Holcim 13 Hub One 11 Hub Telecom 11 Hyster 47, 49 I u ID Logistics IDA Paris Imérys Intermec Itinsell J 36, 39 14 13 7 25, 27, 29 u Jardinautes16 JBT Corporation 49 JDA 11 Jones Lang LaSalle 7 JSC Russian Railways 31 Jungheinrich 13, 42, 43, 44, 46, 47, 48 Kiala 38 Kiva 38 KL Services 11 Kratzer Automation 25 Kuehne+Nagel31 L u L4 Logistics 36 La Palette Rouge 13 La Poste 13, 36, 38, 39 Labatut 36 Lagallais 25 l’Entrepôt du Bricolage 16, 22 Logistique Grimonprez 15, 36 LR Services 12 M u Manhattan 14 Manuloc 42 Martin Brower 12 Mat Appro 22 MB Log 16 Mediway 34 Metnext 11 MGF 36, 38, 39 Michelin 24 Mitsubishi 43 Morin Logistic 36 Mr Bricolage 16 N u Nacco 42 Nactec 27 Naviland Cargo 31 Neolog 36, 38, 39 Neolys 36 Nestlé 13, 15, 34 Nomadvance11 Nomalys 12 Norbert Dentressangle 12, 31 Nova Natie 12 O u OCP Répartition 34 OMP Transport 25, 27, 28 Optilogistic 25, 27, 28, 29 Opti-Time 27 Orium 36, 38, 39 Ortec 25, 27, 28, 29 Oxylane 12 P u Panhard Pharmalog 10 33, 34 Pickup 13 Ports de Paris 10 Preactor 14 Price Minister 11, 38, 39 Prologis 15 Proxiway 9 Publidispatch14 R u Rakuten 11, 36, 38, 39 RedPrairie 11, 25 Réseau Ferré Français (RFF)6, 13 Rhenus 15 Roche 14 Rouxel 27 S u Sage 25, 27, 28, 29 Samse 20, 21, 22 Sanofi Aventis 33 Sauer Danfoss 48 Savoye 38 Schoeller Arca 12 SDV 15 SeD Logistique 36, 38 Segro 7 Sextant 21, 22 Shipleader 36 Siemens 24 Skills in Healthcare 13, 34 SNCF Geodis 31 Soflog Telis 31 Soloplan 25, 26, 27, 28 Staci 14 Stef 11 Still 42, 46 Syleps 14 T u Tessi Marketing Services 14 Timcod 12 TNT NV 31 Transitic 12 Transporeon 6, 10, 24, 25, 26, 27, 28, 29 Transport Cabaillé 28 Transports Wallenborn 26 U u Union Primeurs Laurence12 UPS 31, 32, 38 V u Vanson Bourne 7 vente-privee.com38 Veolia 9, 31 Veolog 36 Vocollect 11, 13 Volkswagen46 Vortex Connect11 W-X-Z u Walcor Xerfi Xyric Zanon 15 6 28 22 index des annonceurs A u a-Sis2e de couv. C u Chep9 D u Doosan47 E u Eurodep4 F u FM Logistic 35 G u GT Logistics 13 H u Hardis23 Hyster45 N u Néolog39 R u Réseau Ferré de France 4e de couv. S u Salon SITL 3e de couv. Sed Logistique 37 u Transporeon29 T Ce numéro 138 comporte 52 pages. u24, allée des Verdiers – 95800 Courdimanche – Tel : 09 612 644 58 – www.strategieslogistique.com uEditions Presse Pilote – Directeur de la publication : Gilles Solard uRédaction - Rédacteur en chef : Gilles Solard - Tel : 09 612 644 58 - [email protected] Ont participé à la rédaction : Sabine Carantino, Erick Demangeon, Julien Monchanin, Michelle Real uRéalisation : Sandy Crocco - [email protected] uPublicité : Editions Presse pilote - 24 allée des Verdiers - 95800 Courdimanche Portable : 06 38 38 36 87 - Fax : 01 34 46 02 45 - email : [email protected] uTarifs abonnements France (TVA 2,1 % incluse) : 1 an : 6 numéros + accès web : 100 euros TTC - Etudiants/demandeurs d’emploi : 55 euros TTC sur justificatif. Etranger : nous consulter. Règlement à l’ordre des Editions Presse Pilote – Pour la CEE, précisez le numéro de TVA Intracommunautaire. uStratégies Logistique est édité par les Editions Presse Pilote. Principal actionnaire : Gilles Solard – SAS au capital de 5 000 euros – 519 521 363 RCS Pontoise ISSN 1249-2965 – Imprimé en France : Centre Impression, 11 rue Marthe Dutheil – 87220 Feytiat. n° 138 > Décembre 2012/Janvier 2013 > Stratégies Logistique Numéro 138 - Décembre 2012/Janvier 2013 - ISSN 1249-2965 - Prix du numéro : 17 e