rapport du président du jury concours interne et externe d`inspecteur

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rapport du président du jury concours interne et externe d`inspecteur
MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE, DE L’ÉNERGIE,
DU DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Secrétariat Général
Direction des Ressources Humaines
Service de la Gestion des Personnels
Sous-Direction des personneles administratifs, techniques,
d'exploitation et des tranports terrestres
Bureau du Recrutement des personnels administratifs,
techniques, d'exploitation et des transports terrestres
RAPPORT DU PRÉSIDENT DU JURY
CONCOURS INTERNE ET EXTERNE
D'INSPECTEUR DU PERMIS DE CONDUIRE
ET DE LA SECURITE ROUTIERE
SESSION 2008
www.developpement-durable.gouv.fr
Tour Pascal B – 92055 La Défense cedex – Téll : 33 (0)1 40 81 21 22 – Fax : 33 (0)1 40 81 70 70
1. Rappel des données générales de référence
Par arrêté du 20 septembre 2007 du ministre de l'écologie, de l'énergie, du
développement durable et de l'aménagement du territoire, a été autorisée, au titre de l'année
2008, l'ouverture d'un concours externe et d'un concours interne de recrutement d'inspecteurs
du permis de conduire et de la sécurité routière.
Par arrêté du 6 février 2008, le nombre de postes offerts aux concours a été fixé à
48 pour le concours externe et 12 pour le concours interne.
Le programme des épreuves est défini par l'arrêté du 7 juin 2002 publié au journal
officiel du 13 juin 2002.
La réunion de mise en place du jury et de choix des sujets s'est tenue le 30
octobre 2007.
Les épreuves écrites d'admissibilité se sont déroulées le 12 février 2008 et la
réunion d'admissibilité s'est tenue le 8 avril 2008. Les épreuves d'admission ont été organisées
du 19 au 26 mai 2008 et la réunion d'admission s'est tenue le 27 mai 2008.
L'ensemble des épreuves s'est déroulé dans de bonnes conditions sans incident
particulier. On peut souligner la qualité de l'organisation notamment pour les épreuves orales
aussi bien pour le jury que pour les candidats.
Pour le concours interne, le nombre des candidats inscrits était important (594) et
légèrement supérieur à ceux des années précédentes (549 en 2007 et 518 en 2006). Par
contre, le nombre de candidats présents (235) est inférieur à celui des années précédentes, soit
39,5 % de candidats présents contre 50 % les années précédentes.
Pour le concours externe, le nombre de candidats inscrits (3021) est conséquent,
mais inférieur à celui de 2007 (3407). Le nombre de candidats présents à l'écrit était de 1128, là
encore inférieur à celui de 2007 (1380).
Un nombre suffisant de candidats (de l'ordre de un pour trois) a pu être retenu
pour les épreuves d'admission (37 pour le concours interne et 141 pour le concours externe).
A l'issue de celles-ci, 12 candidats ont été retenus en liste principale et 2
candidats en liste complémentaire pour le concours interne et 48 en liste principale et 17 en liste
complémentaire pour le concours externe.
Les candidats retenus en liste principale ont obtenu une moyenne générale
supérieure à 12 pour le concours interne et à 12,50 pour le concours externe.
2. Analyse des épreuves écrites
2.1. Le concours interne
Le concours interne comporte deux épreuves : d'une part la rédaction d'une note
administrative et d'autre part des réponses à une série de questions à choix multiples (QCM) et
à des questions appelant des réponses courtes (QRC).
a) La note administrative
La note administrative vise à apprécier :
● l'expression écrite du candidat, ses capacités d'analyse et de synthèse,
● sa capacité à comprendre des textes réglementaires,
● sa capacité à en extraire les éléments utiles pour répondre à la question posée
1. Analyse du sujet
Le sujet proposé concernait la mise en oeuvre locale du protocole de
modernisation du dispositif de mobilisation des entreprises du BTP pour les situations d'urgence
signé le 13 mars 2007, en vue d'une réunion de travail d'un chef de service avec le Préfet du
département.
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Il s'agissait donc de permettre au chef de service de préparer la mise en oeuvre
opérationnelle d'un nouveau dispositif, notamment ses modalités pratiques avec la coordination
des différents acteurs.
Les documents présentaient clairement le dispositif. Certaines idées essentielles
étaient reprises dans plusieurs d'entre eux. Aucun ne présentait de difficulté technique
particulière.
2. Typologie des erreurs, lacunes ou défauts les plus graves ou les plus
fréquemment relevés :
Sur la forme :
Les candidats ont presque tous respecté la longueur de la note.
Toutefois beaucoup d'entre eux ne se sont pas organisés autour d'un plan, mais
se sont contentés d'une énumération d'idées clefs. Or il faut rappeler que l'intérêt de la note
administrative réside dans la capacité du candidat, non pas à paraphraser les passages
essentiels du texte, mais à proposer une approche originale et suffisamment générale pour
exposer, autour d'une architecture efficace, des données reformulées.
La faible qualité de la rédaction a également été relevée avec, pour de
nombreuses copies, des fautes d'orthographe et des erreurs de syntaxe.
Les principales améliorations devraient donc porter sur :
● la rédaction qui devrait être plus administrative ;
● une plus grande rigueur principalement au niveau de l'orthographe et du style, et de
l'organisation du plan ;
● une présentation plus soignée et aérée.
Sur le fond :
Les documents présentés dans le dossier comportaient de nombreux éléments
que les candidats ont eu des difficultés à synthétiser. Beaucoup de candidats ont mal
appréhendé l'articulation des différents acteurs concernés. Rares sont les plans qui sont
parvenus à faire état à la fois du dispositif initial de mobilisation des entreprises et de la
nécessité de le faire évoluer dans le nouveau contexte institutionnel, et dans le cadre du
nouveau protocole et de ses orientations. Peu de candidats ont fait un effort d'appropriation et
de reformulation des idées.
Les meilleures copies étaient structurées et restituaient les points essentiels du
dispositif. Le style rédactionnel, même pauvre, n'était pas un obstacle quand les idées étaient
comprises et clairement restituées.
Les plus mauvaises copies manquaient de structuration, privilégiant le recours au
"copié-collé", sans hiérarchie ni cohérence.
Le niveau dans l'ensemble est assez faible avec une moyenne de : 8,92
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3. Conseils aux candidats
Lire attentivement le sujet pour en restituer le contexte ;
Maîtriser le temps pour lire l'intégralité des textes et assurer une relecture à la fin du
devoir ;
Rechercher la structuration des idées autour d'un plan en soignant l'introduction ;
Soigner le style rédactionnel et l'orthographe, la clarté de la copie, éviter les ratures ;
Distinguer les informations essentielles des données plus secondaires ;
Respecter la neutralité du ton administratif ;
Rédiger en se mettant "en situation".
b) Questions de droit
1. Analyse du sujet
Épreuve en deux temps : 10 questions à choix multiples (QCM), puis 5 questions
appelant des réponses courtes (QRC).
Objectifs : tester les connaissances des candidats sur des champs assez larges :
droit administratif, droit pénal, code de la route et sécurité routière.
Les questions à réponses courtes, par la nature même de l'exercice et la concision
demandée, doivent amener le candidat à faire preuve de clarté et à organiser ses
connaissances.
2. Type de difficultés :
Le niveau dans l'ensemble est assez faible, en raison principalement d'une
méconnaissance du vocabulaire de droit (ex. : confusion entre la notion de déconcentration et
de décentralisation), entraînant des hors sujets et des erreurs dans la compréhension des
questions.
Les candidats ont mieux réussi les QCM que les QRC.
Les réponses aux questions de droit administratif sont meilleures que celles de
droit pénal.
La moyenne des notes est de : 8,65
De nombreuses fautes d'orthographe. Pour certaines copies, la clarté de
l'expression est mauvaise, même si dans l'ensemble les candidats ont fait un effort de propreté
et de lisibilité.
3. Analyse des causes de ces erreurs, lacunes ou défauts
Dans le QCM comme dans le QRC, les erreurs des candidats sont souvent liées à
une mauvaise lecture de la question provoquant de nombreux hors sujets ou des oublis. Pour
la question 2, beaucoup de candidats n'ont pas répondu à la seconde partie de la question(«
quels sont les recours à l'encontre de ses décisions »)
On relève également une méconnaissance du barème de notation.
Pour les QRC, certains candidats dépassent les 10 lignes autorisées avec des
réponses souvent peu structurées.
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4. Conseils aux candidats
Bonnes connaissances du fonctionnement des juridictions françaises,
Bonne maîtrise de la langue française (vocabulaire, construction des phrases,
orthographe)
Bonne compréhension des questions,
Effort de rédaction pour les QRC,
Écriture lisible et présentation soignée,
Connaissance du barème (ne pas cocher toutes les réponses pour les questions des
QCM/barème non dégressif...)
2.2. Le concours externe
Le concours externe comporte deux épreuves d'admissibilité, une note de
synthèse et la réponse à des questions de droit, identiques à celles du concours interne.
a) La note de synthèse
1. Analyse du sujet
Le sujet de l'épreuve de synthèse portait sur l'UNESCO, ses objectifs, ses
moyens, le bilan de son action, à illustrer notamment au travers de l'exemple français. Le
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dossier mis à disposition du candidat était clair, complet, avec suffisamment de textes pour
illustrer par des exemples précis les éléments attendus dans cette note.
Pour réussir l'épreuve, un bon candidat devait :
● présenter brièvement l'UNESCO, la convention et le contexte historique ;
● présenter les objectifs énoncés dans la convention et portés par l'UNESCO :
préservation des biens culturels et naturels, sensibilisation des populations et des états
;
● présenter les moyens (inventaire des biens en péril, moyens financiers et humains) en
rappelant les moyens à mettre en oeuvre directement par les Etats (législation) ;
● dresser un bilan concret de l'action avec des exemples précis en évitant de tomber
dans un panégyrique de l'action de l'organisation ;
● illustrer l'intérêt de cette convention pour la France en utilisant les articles sur le sujet.
Peu de candidats ont réellement rempli ces pré requis. Les notes en sont
l'illustration. Leur faiblesse ne reflète pas des difficultés sur la compréhension du dossier, mais
plutôt des difficultés de méthode.
Il est apparu que la gestion du temps n'était pas optimale : première partie soignée
et détaillée, seconde partie beaucoup plus légère et superficielle.
Le candidat doit faire un plan qui permette au lecteur (son supérieur hiérarchique
par exemple) de retrouver les points sur lesquels il a interrogé son collaborateur (le candidat) et
les réponses aux questions posées.
La note de synthèse doit donner des informations sélectionnées et hiérarchisées
sur des points précis : objectifs, moyens, intérêt. Elle doit éviter les généralités. Les candidats
semblent avoir du mal à hiérarchiser et articuler les informations.
Il faut rappeler l'importance des exemples dans le texte. Toute assertion doit, dans
la mesure du possible, être illustrée d'exemples concrets tirés du dossier.
La moyenne des notes est de : 9,62
2. typologie des erreurs, lacunes ou défauts les plus graves
Sur la forme :
On note un défaut de maîtrise de la langue française pour une majorité de
candidats : fautes d'orthographe, fautes de grammaire, absence de verbe, inventaire,...
Un grand nombre de candidats utilise un style journalistique ou bien encore un ton
très scolaire ("nous allons voir dans une première partie...").
Le style est également souvent lourd avec citation du numéro des documents,
retranscription de passages d'articles ou reprise de certaines tournures de phrase.
Peu de copies présentent une structure claire et apparente.
Sur le fond :
La note de synthèse se transforme souvent en dissertation ou en catalogue fait de
développements trop succincts pour amener l'information.
L'exercice se transforme souvent en « copier-coller » de résumés de textes sans
apporter la synthèse et l'analyse attendues.
Il est patent qu'un grand nombre de candidats n'a pas eu la formation adéquate ou
n'a pas compris l'exercice.
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3. Conseils aux candidats :
Présenter le devoir de manière structurée avec une introduction, une problématique,
une annonce de plan, un plan et une conclusion, dans le respect de la philosophie de
l'exercice,
Développer une réelle réflexion autour de la commande,
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Utiliser un style grammatical correct, sans fautes d'orthographe, et qui ne s'apparente
pas à celui d'un devoir de culture générale.
S'exercer à acquérir, non seulement la méthode de rédaction de la note, mais aussi
celle de l'examen des documents. Seul un entraînement dans les conditions du
concours permet aux candidats de ne pas se retrouver "débordés" par le nombre de
documents et leur diversité le jour de l'épreuve.
Relire la copie avant de la rendre.
b) Questions de droit
mêmes remarques que pourle concours interne.
La moyenne des notes est de 7,80.
2.3. Analyse des épreuves orales d'admission :
Conversation avec le jury.
Les exposés dans l'ensemble étaient satisfaisants et ont respecté la durée de cinq
à dix minutes. Les réponses aux questions ont été plus ou moins pertinentes suivant les
candidats. Il est surprenant de constater que certains candidats ont une totale méconnaissance
sur les questions de sécurité routière ou sur les attributions des IPCSR. Leur intérêt pour la
fonction n'apparaît pas toujours clairement. Beaucoup de candidats ont des discours qui
manquent de spontanéité et d'originalité, probablement fruits d'une préparation trop "scolaire".
Les sujets de mise en situation avaient été actualisés. Ils correspondent à des cas
concrets, souvent rencontrés dans les services. A quelques exceptions près, ils n'ont pas posé
de problème particulier.
2.4. Épreuves de conduite sur véhicules légers
Les épreuves de conduite (40 minutes) et d'interrogation orale sur la sécurité
routière étaient assurées par 6 binômes composés d'un délégué et d'un inspecteur.
141 candidats externes et 37 candidats internes ont été examinés.
Cette session 2008 a été marquée par un fort taux d'absentéisme : 4 absents sur
37 candidats internes, soit 10 %, 20 absents sur 141 candidats externes, soit 14,18 % (taux
global de 13,50 %, en augmentation par rapport à 2007 - 16 absents pour 138, soit 11,50 %).
Les résultats globaux
On constate un nombre important de candidats obtenant une note éliminatoire à
l'une ou aux deux parties constitutives de l'épreuve :
● internes :
8 éliminés sur 33, soit 24,24 % ;
● externes :
62 éliminés sur 122, soit 50,81 %
soit au total 70 éliminés sur 155 candidats (45,16 %).
Parmi ces 70 candidats éliminés, 18 se sont vus attribués une note éliminatoire à
la conduite et à l'interrogation orale ; ce sont donc au total 88 notes éliminatoires qui ont
sanctionné ces épreuves.
2.5. Recommandations aux candidats
Au delà des recommandations formulées pour les différentes épreuves, l'attention
des candidats doit être appelée sur l'intérêt de préparer les épreuves. C'est en particulier le cas
sur la réponse aux questions portant sur des notions élémentaires de droit administratif et de
droit pénal pour laquelle une note inférieure à 6 sur 20 est éliminatoire (le programme détaillé
est joint à l'arrêté du 7 juin 2002). C'est également le cas pour les épreuves de conduite et de
réponses à des questions orales sur la sécurité routière et le code de la route.
Pour les épreuves écrites, l'importance de la gestion du temps est à souligner pour
éviter de rendre une copie incomplète ou inachevée, par exemple sans conclusion. Il convient
naturellement d'écrire de manière lisible et en évitant les fautes d'orthographe.
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A l'oral, le candidat doit rester simple, authentique, naturel. Sur le plan
comportemental, une préparation à ce type d'épreuve doit permettre d'acquérir certaines
pratiques et de réduire le stress.
Le président du jury
Dominique LEBRUN
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