pole de sante mentale de taaone - La Présidence de la Polynésie
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pole de sante mentale de taaone - La Présidence de la Polynésie
POLE DE SANTE MENTALE DE TAAONE Pose de la première pierre mercredi 23 novembre 2016 Dans le cadre de son plan d’investissement massif en faveur de la relance de l’économie, notamment par la commande publique, le gouvernement a décidé de lancer le chantier de la construction du pôle de santé mentale de Taaone, financé par le Pays. Le chantier commencera au début décembre pour une durée de 36 mois. 1- Le constat d’un retard considérable en matière d’offre de santé mentale « La santé mentale, un secteur en déshérence » C’est en ces termes que le Conseil Economique, Social et Environnemental, dans son rapport relatif à « L’Offre de Santé dans les Collectivités Ultramarines » (2009) décrit la situation alarmante de la Polynésie : « Dans le secteur de la psychiatrie, la demande est forte mais l’offre extrêmement réduite et la Polynésie française souffre d’un retard important. Rien n’existe dans les archipels en dehors de quelques missions de psychiatres pour les adultes. Cinq lits pour enfants et adolescents sont prévus au sein du futur hôpital territorial, 25 jeunes peuvent être accueillis en hôpital de jour, la Direction de la santé ne dispose plus que de trois pédopsychiatres. La poly-consommation alcoolique et toxicologique des jeunes, problème pourtant prioritaire de santé publique, ne peut de ce fait guère être traitée. L’autisme n’est pas pris en charge. » 2- Une capacité d’accueil insuffisante en psychiatrie adulte En psychiatrie adulte, la capacité d’accueil est l’une des plus faibles des Outre-mer : 26 lits de psychiatrie pour 100 000 habitants en Polynésie française contre 153 en Métropole, 140 à la Martinique, 139 en Guadeloupe et 91 à La Réunion. 3- Des taux d’occupation au niveau du département psychiatrique du CHPF élevés La prise en charge en santé mentale repose essentiellement sur le secteur public : - Au département Psychiatrie du Centre Hospitalier de la Polynésie française (CHPf) - Dans les Centres de Consultations Spécialisés (CAMPS, CCSAT, …) de la Direction de la Santé. Au département Psychiatrie, les taux d’occupation en hospitalisation complète sont supérieurs à 110 %. Alors que la santé mentale est un enjeu de société et de santé publique majeur, certains malades ne sont pas ou mal pris en charge. Cette situation génère des problématiques de mal-être social et parfois de sécurité publique. LE PROJET Le projet consiste en la construction d’un bâtiment sur le site de l’ancien hôpital Jean Prince à Taaone, entre l’hôpital MCO et l’actuel bâtiment de Psychiatrie. Ce positionnement géographique permettra une synergie fonctionnelle et logistique avec l’hôpital. Le bâtiment rassemblera à la fois des fonctionnalités d’hospitalisation psychiatrique et de prise en charge ambulatoire (activités thérapeutiques, consultations médicales) et se déploie sur 3 blocs : 2 sur 4 niveaux (dont un sous-sol) et un de plain-pied. En superstructure, les trois blocs rassemblent les entités suivantes : Le secteur d’hospitalisation regroupera 3 unités distinctes : Un centre de crise psychiatrique adolescent de 8 lits Une unité d’hospitalisation de psychiatrie adulte de 18 lits Une unité de soins de suite alcoologie-toxicologie de 12 lits Les prises en charge ambulatoire se déclinent en plusieurs entités : Un centre d’Aide Médico-sociale Précoce (CAMSP) destiné aux nourrissons Un centre Médico Psychologique (CMP) destiné aux enfants et adolescents Un centre d’Accueil à Temps Partiel (CATTP) et hôpital de jour (HDJ) pour enfants Un centre d’Accueil à Temps Partiel (CATTP) et hôpital de jour (HDJ) pour ados Un centre d’Accueil à Temps Partiel (CATTP) et hôpital de jour (HDJ) pour adultes Un hôpital de jour et un espace de consultations alcoologie-toxicologie Outre l’extension capacitaire, ce projet regroupera des services aujourd’hui éclatés et devrait permettre des mutualisations et un décloisonnement des activités actuellement assurées par le CHPF et par la DSP. L’ETAT D’AVANCEMENT La maîtrise d’ouvrage a été déléguée à Tahiti Nui Aménagement et Développement : Le programme technique a été réalisé par la société ICADE Santé, filiale du groupe Caisse des dépôts et consignations et opérateur, qui fait autorité dans le domaine du dimensionnement des structures hospitalières. Le maître d’œuvre est un groupement de cabinets d’architectes, notamment le cabinet Sextant architecture qui possède également une solide expérience de constructions hospitalières en outre-mer. Le permis de construire a été obtenu le 30 avril 2015 L’appel d’offres pour les marchés de travaux a été lancé en mai 2016, pour 22 lots, tous corps d’état confondus, et la remise des plis s’est effectuée le 4 juillet 2016. Le dépouillement des offres s’est opéré les 5 et 12 juillet 2016. Sur les 22 lots : - 15 lots sont attribués après avis de la Commission consultative des marchés - 2 lots doivent passer en commission consultative des marchés - 5 lots sont infructueux et vont être soit relancés soit négociés. Le lot 01 « Terrassement /gros-œuvre a été notifié à l’entreprise BOYER, le 15 novembre 2016. LE FINANCEMENT Le budget prévisionnel de l’opération globale est estimé à 4,132 milliards TTC incluant : 1- La phase « Etudes » pour un montant de 440 millions TTC financée à hauteur de 320 millions XPF au contrat de projets 2008-2014, financée à hauteur de 120 millions XPF en fonds propres. 2- La phase « Construction » pour un montant de 3,522 milliards TTC Durée des travaux : 36 mois Financement : emprunt AFD obtenu le 16 novembre 2016 d’un montant de vingt-sept millions trois cent mille euros soit 3 milliards 257 millions XPF. 3- Une phase « Equipement » pour un montant de 170 millions TTC Pas avant 2018