Fiche d`œuvres n°7 - Musée de Normandie
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Fiche d`œuvres n°7 - Musée de Normandie
Fiche d’œuvres n°7 Alfred de Dreux (1810-1860) : • Portrait équestre du Comte Alfred de Montgomery • L’écuyère Kippler sur sa jument noire Portrait équestre du Comte Alfred de Montgomery L’écuyère Kippler sur sa jument noire 1857-1858 Huile sur toile Paris, musée du Louvre, département des peintures XIXe s. Huile sur toile Petit-Palais, Musée des beaux-arts de la Ville de Paris Le portait équestre, héritier de la statuaire antique, se développe principalement au XVIIIe siècle, impulsé par l’avènement de la leisure class anglaise et de la pratique de l’équitation comme un art de vivre dégagé de toute fonction utilitaire. a su adapter les codes conventionnels du portrait équestre à la vie mondaine du XIXe siècle. Alfred de Dreux fut élève de Théodore Géricault puis de Léon Cogniet qui l’initia à l’art du paysage. Homme de cheval anglophile et peintre de la haute société du Second Empire, Alfred de Dreux Ces deux portraits équestres sont des archétypes de la production artistique d’Alfred de Dreux, principalement consacrée, d’abord par goût puis par nécessité, aux portraits d’hommes et de femmes en selle, à des scènes d’attelage, tous mettant en scène des chroniques de la vie mondaine en plein XIXe siècle. Équitations L’art et la manière de monter à cheval. xvie-xxe siècle / dossier pédagogique / fiches d’œuvres Son œuvre est caractérisée par un certain formalisme et des compositions similaires. Cavaliers et cavalières posent généralement dans une forêt, sur un chemin, dans un sous-bois ou une clairière. Le Comte de Montgomery et l’Écuyère Kippler ne dérogent pas à cette règle. Dans l’Écuyère Kippler, les feuillages servent de faire-valoir au sujet ; la frondaison des arbres enferme le personnage et les jeux d’ombre et de lumière apportent un rendu dynamique et contrasté à la scène. Aux trois lignes incurvées du dos de l’écuyère, de la jambe droite et de l’encolure de la jument, répondent les verticales des troncs d’arbre. L’attention portée à la lumière renforce la dimension mélancolique d’où il se dégage une certaine tension dramatique. La lumière crue sur le visage de l’écuyère, efface tout modelé et contribue à cette tension, tout comme l’étoffe sombre de la tenue d’amazone sur sa jument noire. C’est néanmoins dans le rendu de la robe lumineuse et chatoyante de la jument que s’exprime tout le talent du peintre. La gamme chromatique de son œuvre repose ici sur une harmonie de tons automnaux, de Dreux saisissant toute la palette des verts, des ocres, des marrons chauds, que viennent rehausser quelques éclats de couleurs plus joyeuses comme les aubépines roses dans le portait de l’écuyère Kippler ou la lavallière bleue du Comte de Montgomery. Les attitudes de l’écuyère et du cavalier sont néanmoins très opposées. A l’inclinaison de la jeune femme et de son cheval – un air bas semblant convenir au caractère supposé de la femme au XIXe siècle – répond une attitude altière, presque hautaine du Comte, exprimant son statut social, tel un monument à la gloire du dandysme et du Jockey-Club dont Alfred de Montgomery était un célèbre membre, tout comme il fut membre fondateur de la société des Steeple-chases de France et éleveur en Normandie (Fervaques, Calvados). Équitations L’art et la manière de monter à cheval. xvie-xxe siècle / dossier pédagogique / fiches d’œuvres