Le Stress chronique

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Le Stress chronique
Le stress chronique
« Malgré ses bienfaits à plus ou moins long terme, le sport pratiqué sans conscience et
connaissances incomplètes peut devenir une source de tensions chroniques et de blocages [1]. »
Le stress chronique : un tueur silencieux
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Le stress est un mécanisme naturel qui peut être stimulant. Pour cela, il doit être vécu de façon
occasionnelle et consciente. Normalement, en situation de stress, notre rythme respiratoire
s’accélère et/ou atteint une plus grande amplitude. Pour atteindre ce stade, certains de nos
muscles se tendent. Mais une fois le stress passé, et selon la condition physique de chacun, le
rythme respiratoire et la fonction pulmonaire (les volumes) reviennent à la normal, au repos,
c’est-à-dire à un juste niveau de tension. Il ne s’agit pas d’un niveau d’affaissement comme on
pourrait le croire, mais à un niveau équilibré. Une trop grande tension musculaire est tout aussi
néfaste pour la respiration qu’un trop grand relâchement.Sur le plan de la fonction pulmonaire,
l’équilibre physique et psychique devrait se mesurer par sa capacité vitale lente, et devenir
ainsi un élément de premier plan dans un diagnostic médical. que nous associons à tort à de
l’hyperventilation. En fait, nous forçons pour respirer plus vite, parce que nous ne respirons plus
suffisamment, parce qu’il faut beaucoup d’effort pour aller chercher l’oxygène nécessaire. Nous
souffrons plutôt d’hypoventilation.
Le stress est un mécanisme d’adaptation. Mais jusqu’à quel point devons-nous nous adapter ? En
nous y adaptant, nous normalisons le stress. Nous en recherchons toujours davantage pour
nous sentir motivé voire pour nous sentir vivant, ce qui est encore pire. Nous entrons alors dans
le cycle du stress chronique, ce que nous pouvons appeler le complexe du TITANIC ! À vouloir
dépasser ses limites à tout prix…
En situation de stress chronique, nous ne nous reposons jamais vraiment. Notre capacité
inspiratoire maximale diminue sans que nous nous en rendions compte, jusqu’à ce qu’elle
devienne insuffisante, entraînant son lot de symptômes qui s’aggraveront. Ces symptômes
deviennent alors « normaux ».
Le stress chronique (suite 1)
Si nous essayons d’expirer plus longtemps afin d’inspirer plus profondément, nous forçons,
dépensons beaucoup trop d’énergie et aggravons les tensions. Cette situation nous paraît normale
et saine, alors que nous étouffons. Nos tensions quotidiennes forment alors notre petite cage
dorée, dans laquelle nous nous croyons libres.
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Avec le temps, nous n’arrivons même plus à inspirer couramment. Nous présentons ensemble de
symptômes bien réels,
Les difficultés sont encore plus grandes si, en plus, la personne souffre d’une maladie
pulmonaire.
La plupart des gens consultent trop tard, et les médecins ne savent pas toujours comment
réagir. Il en va de même d’un patient qui se retrouve chez le pneumologue avec des résultats
d’examens apparemment normaux.
Ces résultats d’examens sont normaux, mais ne traduisent pas la réalité du patient, qui souffre et
étouffe réellement. Il est possible d’évaluer différemment les tests respiratoires (capacité vitale
lente) en les associant à la biomécanique respiratoire. On comprend alors mieux la souffrance du
patient, condition sine qua non pour lui donner les moyens de guérir. Il est possible de trouver le
juste équilibre entre la médication et la rééducation adéquate pour chaque patient qui présente des
symptômes dits subjectifs (réels, mais variables).
Les symptômes du stress chronique, ce tueur silencieux
Voici quelques symptômes [2] du stress chronique qui peuvent varier en intensité, fréquence
d’apparition et durée :
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symptômes respiratoires : sensation d’oppression, incapacité de prendre de bonnes inspirations,
bâillements, hyperventilation, soupirs, toux, chat dans la gorge, boule dans la gorge, perte de la
voix, bruxisme, pneumonies, exacerbations ;
symptômes cardiovasculaires : douleurs thoraciques atypiques, palpitations ;
symptômes généraux : faiblesse, fatigue chronique, diminution de la concentration, troubles du
sommeil ;
symptômes musculo-squelettiques : myalgies, raideurs, crampes dans les mollets ou les pieds,
sensations de brûlures, tensions au niveau cervical, aux épaules, entre les omoplates et au
niveau lombaire ; chevilles bloquées avec raccourcissement du tendon d’Achille, poignets
bloqués, nuque et bassin bloqués à la marche ;
symptômes gastro-entérologiques : aérophagie, flatulences, sensation de brûlure épigastrique,
côlon irritable ;
symptômes psychiques : anxiété, phobies, idéation suicidaire ou même meurtrière dans des
situations extrêmes ;
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symptômes neurologiques : engourdissements, picotements des extrémités ou chaleur extrême
aux pieds et aux mains, myoclonies, étourdissements, vision embrouillée, céphalées, migraines,
perte d’équilibre (dans la sclérose en plaques par exemple).
Le stress chronique (suite 2)
L’évaluation biomécanique du stress chronique peut aussi nous renseigner sur ce que l’on croit
normal, mais qui est malsain :
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une épaule plus haute ou plus basse que l’autre ;
une hanche plus haute ou plus basse que l’autre ;
les bras qui ne bougent pas à la marche ;
le bassin qui ne bascule pas de droite à gauche à la marche.
Plusieurs autres symptômes peuvent être évalués par la « Relaxation et Rééducation Respiratoire
Intégrée (RRRI) ». L’important est de ne pas forcer pour bouger les bras ou le bassin à la marche.
Les exercices en RRRI libèrent ces mouvements naturels, procurent plus d’équilibre à la marche
et fait en sorte que cette activité soit moins fatigante.
[1] Si les symptômes persistent, il vaut mieux consulter un médecin qui fera un diagnostic précis, car ils
peuvent cacher ou être associés à des maladies plus graves.
[2] Benoît Tremblay

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