Télécharger (1.4 Mo) - La Région Languedoc Roussillon

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Editorial
A propos de
Septimanie
En proposant de faire
vivre le LanguedocRoussillon sous la bannière de la Septimanie,
je souhaitais créer une
identité nouvelle et
impulser une dynamique de rassemblement
au sein d’une région
qui regroupe des cultures et des terroirs
extrêmement variés.
Seule une image forte
du Languedoc-Roussillon sur le marché du
tourisme, de l’économie, de l’agriculture,
et en particulier de la
viticulture, peut nous
sortir du marasme économique dans lequel
des décennies d’inaction ont fait sombrer
la région. Je pensais
–et je pense encoreque la Septimanie pouvait donner ce coup de
fouet salutaire.
Une grande partie des
citoyens du LanguedocRoussillon m’ont fait
confiance et m’ont
suivi dans ce projet.
Une autre, ne l’a pas
souhaité. Je le regrette,
mais je m’incline car
cette grande idée que
je proposais ne peut
pas aboutir sans l’adhésion enthousiaste de
tous.
Je renonce donc au
concept de Septimanie.
Mais je continue avec
détermination à tout
mettre en œuvre et à
me battre pour faire
évoluer cette région
dans le sens du progrès
et de l’ouverture.
2
Languedoc-Roussillon
Un schéma régional de développement économique intitulé
« Servir » (Stratégie économique régionale de valorisation et d’intégration des ressources) va permettre d’élaborer le cadre d’intervention de la Région
pour les cinq prochaines années et de coordonner
les actions de développement économique sur le territoire régional. L’enjeu est important. Ce programme, a été élaboré en concertation avec tous les
partenaires économiques, concertation dont le coup
d’envoi a été donné au cours des réunions « La
région en chantier » organisées au lendemain des
élections, au printemps 2004. Piloté par AnneYvonne Le Dain, vice-présidente, il doit permettre
de dresser des bilans et des perspectives, de dégager des ambitions et des volontés, de mettre en
œuvre de nouveaux dispositifs. Il s’agit de fédérer
les moyens pour aboutir à plus de lisibilité et d’efficacité, et de créer les conditions de l’émergence de
nouvelles sources de croissance et d’emploi pour la
région.
d’inertie l’ont plongée, et de la remettre sur le chemin du dynamisme économique. Je n’en citerai que
quelques-unes, pour leur importance ou leur caractère emblématique.
L
La mise en œuvre du Pacte entreprises que nous
présentons dans les colonnes de ce journal va permettre d’aider les entreprises à franchir les paliers
importants de leur existence : la création, les phases de croissance et la transmission. En effet, les
habitants du Languedoc-Roussillon sont parmi les
plus entreprenants de France. C’est une richesse
sur laquelle nous avons décidé de nous appuyer
pour relancer notre économie. Chaque année, un
nombre considérable d’entreprises voient le jour :
11 000 créations pures par an. Mais celles-ci sont
fragiles et ont une faible capacité de développement. Au bout de cinq ans, plus de la moitié ont mis
la clef sous la porte. La Région a donc voté un budget de 10 millions d’euros pour aider à la création et
à la transmission d’entreprises, et surtout pour donner à ces entreprises une chance de survie. Trois
cent entreprises pourront bénéficier de ces crédits.
suite de la p.1
a Région a décidé
d’aller au-delà de ce
que la loi prévoit et
d’intégrer au schéma
les secteurs de l’artisanat, de l’agriculture et de l’économie
sociale et solidaire. Seuls le tourisme et la formation
qui feront l’objet d’un schéma et d’un plan spécifiques, restent en dehors de Servir. Le schéma, en
cours d’élaboration avec tous les professionnels
concernés, sera présenté à notre assemblée régionale en décembre. S’il est adopté, l’État et la Région
pourront alors négocier une convention nous permettant de bénéficier de certaines aides étatiques. Mais
d’ores et déjà, depuis plusieurs mois, nous avons pris
un certain nombre de décisions représentatives de
notre volonté de sortir la région LanguedocRoussillon du marasme dans lequel des années
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
Tout d’abord la création de zones d’activité. Nous
avons en effet constaté que la région manquait de
zones susceptibles d’attirer puis d’accueillir des
entreprises de niveau national ou international. J’ai
déjà évoqué, dans mon précédent éditorial, celle de
Castelnaudary, dédiée à la logistique et à l’agroalimentaire. Un deuxième projet est à l’étude : la pépinière Simyra : une zone de 1 500 m€ implantée sur la
zone portuaire de Sète à Frontignan-La Peyrade
(Hérault). Cette pépinière s’était rapidement
dégradée faute d’entretien. Aujourd’hui, elle ne correspond plus aux attentes des entreprises, ni aux
exigences d’hygiène et de sécurité les plus draconiennes. C’est pourquoi, après une étude approfondie par un cabinet spécialisé, nous avons décidé de
la restructurer pour en faire un outil de valorisation
des productions maritimes locales et du port de
Sète, tout en favorisant l’incubation de jeunes
entreprises de qualité. Le coût de cette restructuration est estimé à 2,2 millions d’euros
Autre secteur sur lequel nous faisons porter nos
efforts : l’artisanat. L’enjeu est de taille. Avec 46 000
entreprises et plus de 100 000 salariés c’est un socle
sur lequel on peut bâtir une politique économique
efficace. Sans compter que l’artisanat diffuse sur
l’ensemble du territoire. Avec la Chambre régionale de métiers et l’Union professionnelle de l’arti-
mercis!
GERY DELBECQUE
G. FOULQUIÉ
Président de la Compagnie
de la Côte du Rhône Gardoise, pour l’attribution
d’une subvention concernant l’organisation de la
cinquième édition du « Festival du Terroir et des
Saveurs du Gard » qui a eu
lieu le 22 juillet dernier à
Bagnols-sur-Cèze.
Président du Centre de Vol
à Voile Montpellier Pic
St Loup (St Martin de Londres), pour les prix dont la
Région a doté leur concours
régional 2005 et qui a réuni
22 pilotes.
JEAN-LUC TAMBORINI
sanat nous avons élaboré un programme qui va permettre une politique d’aide plus cohérente : développement des entreprises artisanales existantes,
accès à de nouveaux marchés, démarche de progrès etc. Ce programme, évalué à 5 millions d’euros, bénéficie de 1,7 million d’euros voté par la
Région.
A
utre stratégie de
développement que
nous avons mis sur
les rails : les contrats
de filières. Pourquoi
la logique des filières ? Parce que le
tissu économique du Languedoc Roussillon est composé essentiellement de petites, voire de très petites
entreprises, pour la plupart sur un marché local. Au
moment où l’économie se mondialise, cela signifie
que l’entreprise régionale n’a pas toujours la masse
critique pour résoudre des problèmes de développement ou d’organisation, pour aborder de nouveaux
marchés ou parfois même pour s’opposer dans de
bonnes conditions à l’arrivée de concurrents sur ses
propres marchés. C’est pourquoi nous avons décidé
d’apporter un accompagnement et un soutien
importants aux filières régionales qui ont la capacité et la volonté de se structurer. Le premier
contrat sera prochainement signé avec la filière
agroalimentaire. Les négociations menées par la
Région avec l’Association régionale des industries
agroalimentaires et la Fédération régionale de la
coopération agricole.
Ces quelques exemples montrent que les élus, les
services, sont au travail, que les dossiers avancent.
Nous avons des atouts formidables dans cette
région. À vous, à nous tous ensemble de les valoriser, pour que le Languedoc-Roussillon ne soit plus
la dernière dans le classement des régions françaises pour le chômage, et que chacun puisse y vivre
et y travailler dignement.
“Aider les
entreprises
à franchir
les paliers
importants
de leur
existence :
la création,
les phases
de
croissance
et la transmission”
Président de l’association
Aperto à Montpellier, pour
l’organisation d’expositions
dans le cadre du développement de leur espace associatif d’art contemporain.
En novembre, la prochaine
manifestation réunira dans
l’espace Aperto cinquante
artistes de disciplines et
d’origines géographiques
diverses.
PIERRE MARIEZ
Adjoint au cadre de vie et à
l’environnement, mairie de
Poussan, pour l’allocation
d’une subvention de 4 120 €
afin de réaliser une « Étude
d’un schéma directeur des
déplacements Modes Doux
sur la commune de Poussan. »
RENÉ ESCOURROU
Président de la CCI de Carcassonne, pour un complément de subvention de fonctionnement de 155 399 € au
Centre de Formation d’apprentis, ainsi qu’une aide
au transport, à l’hébergement et à la restauration
des apprentis de 14 400 €.
« Nous tenons à vous remercier vivement pour votre
engagement pour les CFA
et pour l’amélioration des
conditions de vie des
apprentis. »
MONIQUE MASSEGUIN
“Créer les
conditions
de l’émergence de
nouvelles
sources de
croissance
et d’emploi
pour la
région”
Présidente du Bridge club
mendois, pour une subvention accordée pour le Tournoi régional Open de la ville
de Mende. « Cette subvention est indispensable pour
l’organisation de ce tournoi qui, depuis douze ans,
attire un nombre important
de joueurs de toute la région
et même au-delà. »
AGNÈS FINIELS
Secrétaire de l’AGIEM
Lozère, pour le soutien de la
Région aux journées académiques AGIEM qui ont
eu lieu les 17 et 18 mai derniers. « Les organisateurs et
participants ont pu, grâce à
votre partenariat, vivre des
moments riches d’enseignement et forts en émotion. »
MARIE SOPHIE BARRAL
Secrétaire du Centre de Vol
à Voile Gardois (La Grand
Combe), pour l’aide financière apportée par la Région
au centre de vol à voile.
MICHEL SERVAGE
Président de l’association
Vignerons coopérateurs
audois (Narbonne), pour
avoir pris une part prépondérante dans l’organisation
et l’accueil du 33 e congrès
national des coopératives
viticoles. « C’est avec beaucoup de plaisir et de reconnaissance que je vous en
remercie au nom des vignerons coopérateurs audois.
(…) l’ensemble des congressistes se sont félicités du
programme et de la qualité
de la réception. »
WILLIAM DUMAS
Président de l’Etablissement public de coopération
culturelle du Pont du Gard,
pour le soutien financier
apporté par la Région au
premier concert gratuit
organisé sur le site le 2 juillet dernier à l’occasion du
20 e anniversaire de l’inscription du monument au
patrimoine de l’humanité.
« Tout le monde a pu apprécier le haut niveau musical
et la bonne humeur » de
l’Orchestre national de
Montpellier. Sans l’aide du
Conseil régional, « nous
n’aurions pas pu organiser
cet événement et convier
gratuitement le public. »
JOSE BALDIZZONE
Président de l’Institut Jean
Vigo de Perpignan, pour la
subvention de 20 000 € accordée pour l’ensemble des
activités en 2005. « Nous
sommes très sensibles à l’intérêt et à la confiance que
vous nous témoignez. »
MARIA CASARES
Présidente de l’association
Les amis des Monts de l’Espinouse (Cambon et Salvergues), pour le soutien de la
Région en faveur de leurs
manifestations d’été.
CHARLES AKOPIAN, ET ERIC OLLIER
du Secours Populaire Français, pour le soutien de la
Région à la manifestation
« soleils du monde », réunissant le 24 août dernier
au stade de France, à Paris,
60 000 enfants.
« Un grand merci de la part
de tous les enfants. Tout
simplement ! »
Hôtel de région, 201 avenue de la Pompignane, 34064 Montpellier Cedex 2 Mail : [email protected] - Tél. Hôtel de Région : 04 67 22 80 00 Tél. rédaction du journal : 04 67 22 94 82 - Directeur de la publication : Christian Bourquin
- Rédacteur en chef : Sylvain Jambon - Rédaction : direction de la communication de la
Région Languedoc-Roussillon - Photographies : direction de la communication Conception-réalisation maquette : ANATOME - Susanna Shannon © - Agathe Raciazek ©
Impression : Imprimerie Nationale 1 050 000 ex.
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
3
dossier
TER
DE LA COULEUR s
L
e TER est familier à
tous ceux qui l’empruntent, même très
occasionnellement.
C’est le train de la
proximité, celui qui
passe fréquemment,
s’arrête dans toutes les gares, transporte matin
et soir les scolaires, les salariés… Pratique, peu
coûteux, il doit devenir encore plus : un moyen de
transport écologique, agrandi, plus confortable,
beau et tout de suite identifiable. Ceci, grâce à la
rénovation progressive de l’ancien matériel roulant, à l’achat de nouvelles automotrices par la
Région, et au lancement d’une tarification encore
plus avantageuse pour tous (lire page suivante).
Le Conseil régional a également lancé un concours
auprès de graphistes, dans le but d’habiller les
rames d’un design particulier, en lien avec le
logo actuel de l’institution. Objectif : mieux les
identifier. Les gares, les bus et les points-accueil
bénéficieront aussi de la déclinaison du motif
choisi. Le but, c’est qu’à l’image du tramway de
Montpellier et de ses hirondelles, le TER soit
immédiatement reconnu par tous, même à pleine
vitesse.
Voici les projets retenus par le jury à l’issue du
concours. Chacun peut voter pour son design préféré. Il suffit de remplir le coupon ci-après et de
le renvoyer à l’adresse indiquée ou de le déposer
dans les urnes placées dans onze gares : Alès,
Nîmes, Mende, Montpellier, Sète, Béziers, Carcassonne, Perpignan, Narbonne, Castelnaudary et
Saint-Chély d’Apcher. Il est possible également de
voter par le biais du site Internet, www.cr-languedocroussillon.fr, ou sur le stand de la Région à l’actuelle Foire internationale de Montpellier (du 7
au 17 octobre, parc des expositions). La date
limite d’envoi est le 7 novembre 2005.
4
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
1.
(agence
Avant Premiere)
Une
personnalité
audacieuse,
rayonnante
et engageante
« L'association du rouge
et du symbole solaire en
grande dimension reflète
une personnalité affirmée et ambitieuse, d'où
se dégage une sensation
d'assurance et de fierté.
Cette image n'en a pas
moins une dimension
humaine très présente :
ses codes graphiques et
chromatiques, par leur
symbolique, leur dessin
et leurs proportions, sont
chargés d’affectif, de
séduction, d’émotion.
On passe ainsi d’une
identité régionale institutionnelle naturellement sobre et rigoureuse
à une identité de service
ouverte et vivante,
pleine de vitalité.
COMME UNE FIGURE DE
PROUE.
appliquée à chacune des
extrémités, prend tout
son sens : par sa force
visuelle et sa dynamique,
elle renforce l'expression de la volonté, de
l’ambition, de l'action, à
la manière d'une figure
de proue. À ce titre, elle
symbolise également un
esprit d’ouverture, de
découverte, de conquête
spécifique à l’histoire de
cette région. L'introduction ponctuelle du bleu
azur fait le lien avec les
coloris intérieurs du
matériel.(…)»
Sur le matériel roulant,
l'identité proposée,
Avant première,
Design Graphique
(agence
Graphibus)
Un signal
lumineux
« Ce design « présente un
programme qui capitalise sur un élément
majeur à l’origine du
nouveau logo de la
région : le soleil. Surdimensionné, il confirme
son caractère rayonnant
et fédérateur. Il permet
un signal « lumineux » à
longue distance, de fort
impact, identifiable et
reconnaissable par tous
les publics. Il s’inscrit
systématiquement sur
une ligne courbe à l’extrémité d’un bandeau
rouge qui reprend la cou-
leur de la région et les
motifs en filigrane ton
sur ton. Ce mouvement
de ligne courbe habille
les avants des automotrices et rappelle, en mouvement inversé, leur
courbe aérodynamique.
Le module graphique est
décliné dans un bandeau
rectangulaire, horizontal
ou vertical, facilement
déclinable sur tous les
supports de
signalétique. »
Graphibus, Conseil
et création graphique
Bulletin réponse à renvoyer
2.
Voyager en
Septimanie
« Être un lien,
un lien avec le monde,
un lien avec les autres,
un lien avec la vie,
Être un pont,
qui relie les vallées et les
hommes,
A VOUS DE VOTER.
Vous le voyez comment
votre TER ?
(agence
Couleur Matière)
L’arc comme symbole
du mouvement,
de la trajectoire,
du rebond,
L’arc comme symbole
d’efficacité et d’énergie,
que dégagent la perfection de la forme et sa tension naturelle,
Être un voyage,
un trajet, un mouvement,
L’arc comme symbole
d’ouverture et de prolongement,
Être la connexion
entre les organisations,
les réseaux,
L’arc comme symbole
de construction et de soutien,
Être la rencontre
et l’union.
L’arc comme symbole
de complémentarité et
d’union, frontière immatérielle entre deux formes qui s’épousent parfaitement,
S’inscrire dans la diversité,
S’inscrire dans la
complémentarité,
S’inscrire dans la
typicité,
S’inscrire dans la modernité.
L’arc comme symbole
du lien,
✄
3.
sur les TER
L’arc méditerranéen
enfin, comme trait
d’union entre les Pyrénées et la Camargue,
comme la rencontre de la
terre et de la mer (…)»
Merci de cocher la case
correspondant à votre choix
❑ > PROJET 1 AVANT PREMIERE
❑ > PROJET 2 COULEUR MATIERE
❑ > PROJET 3 GRAPHIBUS
Coupon à renvoyer avant
le 7 novembre 2005 à :
Conseil régional
CONCOURS DESIGN TER
Service Intermodalité
voyageurs
Hôtel de région
201 avenue de la Pompignane
34064 Montpellier cedex 2
Couleur matière
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
5
ferroviaire
TRANSPORTS
DES RÉDUCTIONS pour
tous, tout le temps
C
hacun où
qu’il soit, doit
pouvoir se
déplacer plus
facilement, à
m o i n d r e
coût, quelles
que soient ses motivations »
déclarait Georges Frêche
lors de la réunion de synthèse des comités de ligne
(lire journal n° 11, page 13).
Chose promise, chose due,
la nouvelle tarification par
abonnement au TER est en
vigueur depuis ce 1 er octobre. Rappelons que cette
initiative a été prise dans le
cadre de la compétence de
la Région en matière de
transport ferroviaire.
Abonnement
Viaétudes.
Il permet à tous ceux qui
étudient (collégien, lycéen,
étudiants…), de bénéficier
de réductions sur le trajet
domicile-étude et de 50 %
de réduction supplémentaire sur tous les déplacements dans la région.
Pour les déplacements
quotidiens : abonnement
libre circulation (hebdomadaire ou mensuel). Tous
les voyages sont illimités.
Pour les déplacements
hebdomadaires : pour
l’achat d’un abonnement
annuel à 31 euros, 50 % de
réduction sur les trajets
domicile-établissement. Et
ce, au départ des gares de
la région Languedoc-Roussillon ou de Montélimar,
Orange, Avignon et Tarascon, pour les étudiants résidant dans le Gard (rive
droite du Rhône) et
empruntant un train au
départ de ces quatre villes
et à destination de la région
LR. C’est aussi valable vers
les gares des régions
Auvergne, et Midi-Pyrénées.
50 % de réduction sur les
trajets en TER au départ
des gares de, et vers la
région LR ou vers Avignon,
et dans les gares situées
entre Ceilhes-Roqueredonde
et Banassac-la-Canourgue.
>
>
>
6
Condition d’abonnement : avoir
moins de 26 ans au 1er septembre de
l’année (présentation d’une pièce
d’identité) ; présenter la demande
dans une gare ou boutique SNCF ;
fournir deux photos d’identité et
un certificat de scolarité
Languedoc-Roussillon
Abonnement
Viapro.
Salarié, artisan, apprenti,
commerçant, profession libérale, actif en réinsertion professionnelle, quel que soit
le statut, ces derniers bénéficient jusqu’à 75 % de réduction dans les TER. Contrairement à l’ancienne formule,
la réduction est étendue à
tous ceux qui travaillent,
sans limitation.
Un nombre illimité de
déplacements en TER sur
le trajet quotidien domicile-travail. De plus, les
abonnements supérieurs à
75 km sont valables sur des
parcours au départ et vers
la région LR et vers la
région Provence-Alpes-côted’Azur, ou vers des gares
situées entre Castelnaudary et Toulouse, et entre
Ceilhes-Roqueredonde et
Banassac-la-Canourgue.
50 % de réduction pour
tous les autres voyages
dans la région (mêmes
conditions que pour le Viaétudes, voir plus haut).
>
>
Condition d’abonnement : remplir
le coupon fourni dans les plaquettes spécifiques avec le cachet de
l’entreprise pour les salariés et
apprentis, de l’organisme de formation pour les stagiaires ; comportant
le numéro d’ordre pour les professions libérales ; comportant le
numéro d’inscription au registre
de la chambre de commerce pour
les artisans et commerçants ; présenter la demande dans une gare ou
boutique SNCF ; fournir une photo
d’identité.
Abonnement
Vialiberté.
Pour tous ceux qui ont toujours une bonne raison de
prendre le TER : balade,
visite en famille…
Pour l’achat d’une carte
vialiberté à 25 euros, 25 %
de réduction en semaine
sur tous les trajets en
région, et 50 % les weekends, jours fériés et durant
les vacances scolaires
(zone A)
Trois autres passagers
(famille, amis…) voyageant
en même temps que le propriétaire de la carte, bénéficieront également de ces
50 % de réduction dans les
mêmes conditions (weekend, vacances…)
Cette carte est valable sur
tous les parcours TER, au
départ et vers la région LR.
>
>
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
Valable également vers les
gares d’Avignon et/ou
situées entre Castelnaudary et Toulouse, et entre
Ceilhes-Roqueredonde et
Banassac-la-Canourgue.
Condition d’abonnement : remplir le
coupon fourni dans les plaquettes
spécifiques ; présenter la demande
dans une gare ou boutique SNCF ;
fournir une photo d’identité.
Abonnement
Viaplus
Une tarification spécialement destinée à tous ceux
qui sont en situation difficile.
75 % de réduction tout
le temps quel que soit le
motif du déplacement
(recherche d’emploi, stage,
privé…) partout en région.
La carte est personnelle et
valable six mois. Gratuite,
elle est envoyée au domicile.
Cette carte est réservée :
aux demandeurs d’emplois, dont les indemnités
versées par les Assedic (ou
tous autres organismes de
la fonction publique) sont
inférieures à 80 % du Smic
net,
aux demandeurs d’emplois de moins de 26 ans,
aux bénéficiaires du
RMI/RMA, CES ou CE
aux bénéficiaires de
contrat d’accompagnement
dans l’emploi ou contrat
d’avenir
>
•
•
•
Conditions d’abonnement : résider
en Languedoc-Roussillon, fournir
une attestation en lien avec votre
situation, un justificatif de domicile,
une photocopie de la carte d’identité et remplir le formulaire situé
dans les plaquettes.
Pour plus d’information :
plaquettes disponibles en
gares ou dans les agences
SNCF ou sur www.cr-languedocroussillon.fr ou
www.ter-sncf.com/languedoc/
TER. Ré
minute
T
rente emplois prévus.
Des trains plus fiables et plus propres.
Des rames réparées
ou entretenues immédiatement. Des trajets plus fréquents…
C’est l’effet cadeau surprise de la Région et de la
SNCF, en cette fin d’année : la création du prochain centre de maintenance TER à Nîmes est en
bonne voie. Et même si a priori, cette nouvelle
relève plus de l’environnement technique de la
SNCF, les retombées pour les utilisateurs des
TER seront vraiment visibles. Parce que les
trains, tout comme les voitures, nécessitent un
entretien régulier et préventif. Niveau d’huile, freinage, automatisme des portes, nettoyage ou réparations plus lourdes. Pour l’instant rien de plus
normal, sauf qu’il fallait systématiquement
envoyer le matériel thermique et électrique à
Marseille ou Toulouse, car « nous sommes la
seule région de France à ne pas avoir de centre
de maintenance » s’indigne Nicolas Dorier, expert
matériel à la direction déléguée TER Languedoc-Roussillon (SNCF). Et « quand un AGC (1)
tombe en panne, son rapatriement est une énorme
perte de temps, de sillon (2) et donc d’argent »
juge-t-il. Du coup, ce sont les usagers qui en
pâtissent : moins de wagons disponibles et un
surcoût qui pourrait être attribué à autre chose,
telle l’augmentation des fréquences aux heures de
pointe, par exemple.
C’EST UNE
AMÉLIORATION
ÉCONOMIQUE,
SOCIALE ET
QUALITATIVE
© SNCF
‘‘
UN CENTRE DE
MAINTENANCE
RÉGIONAL pour
les TER ouvrira
bientôt à Nîmes
BERNARD CLÉMENT
CADRE SNCF,
CHARGÉ DE LA MAINTENANCE
DES MATÉRIELS TER À NÎMES
paration
en bonne voie
1 million
d’euros
d’économie
par an
30 nouveaux
emplois
1000
sillons par an
de gagné
COÛT TOTAL
14 millions
d’euros
Il y a certes une actuelle unité de réparation sur
Nîmes avec cinq personnes qui gèrent de la petite
maintenance. Mais elle est complètement inadaptée pour accueillir la commande en cours des vingt
et un nouveaux AGC (lire dossier journal n° 2,
oct. 2004). Ce qui, ajouté au matériel actuel, composera à terme, un parc roulant de trente-deux
rames (3) électriques à entretenir. Et sans centre
de maintenance régional, le pari est impossible.
Selon les experts, ce nouvel établissement permettra une économie d’un million d’euros par an.
Une bonne nouvelle pour le contribuable.
Et, en cas d’achat de nouveau matériel au-delà de
2009, il est même prévu une capacité d’extension
permettant l’entretien de quarante rames. L’opportunité alors de réparer aussi les automotrices
des régions voisines. « Le centre de Nîmes peut
se spécialiser dans les AGC et nous optimiserions ainsi l’investissement » suggère Nicolas
Dorier. Côté usagers, cette nouvelle unité induira
une fiabilité plus élevée des trains. « Ce sera un
atelier de maintenance dernier cri », précise-t-il.
« On utilise les expériences acquises sur tous les
ateliers de France. Technique de déplacement
maximale, voie de remisage, machine à laver à
rouleaux générant des résultats de propreté
encore plus satisfaisants ». Coût total du projet :
quatorze millions d’euros, avec un investissement rentable dans une dizaine d’années.
(1) Automotrice grande capacité (les nouveaux TER au design intérieur innovant)
(2) Espace-temps qui induit un coût économique
(3) Une rame correspond à un train
Languedoc-Roussillon
’’
« Ce centre de maintenance
régional, c’est un bébé pour
lequel je me bats depuis
très longtemps. Et je crois
avoir joué un rôle important en essayant de faire
avancer le dossier auprès
des services de l’État, pour
obtenir au final, le permis
de construire. Ils ont enfin
reconnu le bien-fondé de
cet outil désiré fortement
par la SNCF et le Conseil
régional. Car ce centre de
maintenance représente la
réponse qualitative par rapport à la grosse commande
en cours des nouveaux
AGC. Le fait de les envoyer
encore sur Toulouse ou
Marseille pour leur entretien régulier, nous coûte
trop en immobilité et en
réactivité par rapport aux
usagers. Sans parler financièrement. Car leur acheminement utilise des sillons qui nous sont facturés par Réseau Ferré de
France (RFF).
Et puis, derrière tout ça,
il y a aussi une grande
satisfaction en terme de
réponse sociale : nous
allons être une équipe de
trente personnes sur le site
de Nîmes. Des personnes
qui vont être formées à un
métier différent lié à la
technicité des nouvelles
automotrices. Elles vont
suivre des formations lourdes, en informatique
embarquée, en aménagement intérieur, en freinage
et traction mais aussi en
électronique. Pour certains,
c’est l’opportunité d’accéder à des évolutions de carrière. Pour cela, ils devront
se déplacer dans les autres
centres de maintenance de
France afin de bénéficier
d’une formation adaptée
aux différentes séries de
matériels. Mais on va mettre le turbo pour qu’en 2007,
on ait des agents qualifiés.
Enfin, ce centre de maintenance qui se situera près
de la gare de triage, là où
sera également construit
le prochain viaduc de Courbessac, est symboliquement
important aussi. Car il y a
presque vingt ans, il existait déjà un dépôt de réparation de locomotives diesel, fermé depuis. C’est
alors un peu comme une
renaissance de ce site,
socialement et économiquement. »
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
7
Pacte entreprises
économie
DES AIDES pour
reprendre une
U
8
n constat simple.
Le LanguedocRoussillon, avec
plus de 18 000 créations ou reprises
d’entreprises par
an, se place en
deuxième position parmi les régions de l’hexagone. En revanche, en ce qui concerne la pérennité des entreprises créées, la région porte le
bonnet d’âne avec près de 10 points en dessous
de la moyenne nationale (46 % à 5 ans contre
54 % en France).
Face à ce constat, la Région et ses partenaires
économiques ont mis en place le Pacte, programme d’appui à la création et à la transmission
d’entreprises, et dix millions d’euros ont été
votés au budget 2005 pour la création d’activités, soit trois fois plus qu’en 2004. L’objectif de ce
nouveau dispositif global, exigeant, est de mieux
orienter les porteurs de projets, dès leurs premières démarches, en créant toutes les conditions de bonne réussite. Parce qu’une entreprise
bien accompagnée a plus de chance de durer.
C’est ce que nous confirme Claudette Pambianchi,
chef de service développement économique de
la chambre de métiers et de l’artisanat du Gard,
qui connaît bien ce rôle majeur d’accompagnement. « Créer ou reprendre une entreprise représente une prise de risque. On a toujours crié haut
et fort que notre fonction, ce n’est ni d’encourager ni de décourager l’installation. Nous sommes là pour donner au porteur de projet les
moyens de mesurer la prise de risque. »
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
“10Avec
M¤
en 2005,
la Région
a multiplié
par trois
le budget
dédié à la
création
et à la
transmission
d’entreprise ”
ANNE-YVONNE LE DAIN
VICE PRÉSIDENTE
DÉLÉGUÉE
AU DÉVELOPPEMENT
ÉCONOMIQUE
CONJUGUER QUANTITÉ ET QUALITÉ.
L’ambition du Pacte est de conjuguer quantité et qualité. C’est-à-dire d’apporter à tous les demandeurs une réponse adaptée, en s’appuyant sur
des critères de qualité. Ceci afin que les outils
financiers régionaux servent à soutenir des projets ayant une maturation suffisante pour tenir
dans la durée. Prenons l’exemple de la chambre
de métiers et de l’artisanat du Gard. En moyenne
5 000 demandes sont déposées chaque année.
Moins de 2000 entreprises sont au final inscrites
au répertoire des métiers (1 800 en 2004). Et seulement 50 % atteignent leur 5 e année d’activité.
Bien que ce taux d’échec soit à relativiser, car dû
à de nombreux facteurs et non seulement à des raisons économiques, il est suffisamment parlant.
L’originalité du Pacte réside dans le fait qu’il
est le fruit d’une démarche concertée et cohérente entre deux compétences régionales : le
développement économique et la formation professionnelle. Les organismes en charge de l’accompagnement des créateurs ou des repreneurs d’entreprises sont directement impliqués dans ce dispositif. Ce sont eux qui sont chargés d’examiner
les dossiers, d’en mesurer le sérieux et la viabilité, (maturation du projet, compétence du candidat à la reprise ou à la création d’entreprise,
prévision des coûts etc.) et de délivrer l’agrément, sous forme d’un visa, qui conditionne les
aides financières de la Région. Ce n’est qu’au
vu de ces garanties que le porteur de projet
pourra bénéficier d’une avance remboursable ou
d’une garantie de la Région sur son financement
bancaire.
© montpellier agglomération O’Sughrue
FONDS RÉGIONAL
DE GARANTIE
pour la création
et la transmission
d’entreprise
D
r créer ou
entreprise
APPLIMECA: l’aventure continue
UN ACCOMPAGNEMENT GLOBAL.
Pour aider
des projets qui ont une réelle chance d’aboutir
et de durer dans le temps, ces nouvelles étapes doivent être respectées, car elles conditionnent la
réussite. Comme le souligne Mustapha Fassouli,
responsable de l’antenne de la Chambre de métiers
et de l’artisanat, à Alès, « ce dispositif s’inscrit
dans le cadre d’un accompagnement beaucoup
plus pertinent, plus exigeant. L’objectif est de
faire en sorte que les porteurs de projets aient
une analyse, et que leurs projets aient un maximum
de chances de survie. Plus la difficulté est perçue
en amont, mieux on peut jouer pleinement notre
rôle d’accompagnateur et donc prévenir la prise
de risque. Le challenge est intéressant. En tant que
technicien, le dispositif Pacte change notre état
d’esprit ». Et là, la formation joue pleinement
son rôle. À ce titre, le budget dédié au Pacte
s’élève à 2 M€. Celle des candidats à la création
ou à la reprise pour qu’ils assument au mieux
leur futur métier de chef d’entreprise, et celle
des prescripteurs. « La question des formations des
équipes est essentielle. On doit apprendre à travailler différemment. Cela va nous amener à avoir
un discours plus volontariste, plus professionnel,
et nous obliger à revoir nos outils » précise Mustapha, qui, comme Claudette Pambianchi, se
réjouit « d’être clairement engagé dans une démarche qualité pour offrir une prestation plus pertinente ». Une nouvelle dynamique, impulsée par la
Région, qui fait le pari de l’exigence en amont
des projets, pour mieux leur donner les moyens de
se concrétiser et de perdurer, avec toujours un
seul et même objectif, l’emploi pérenne.
44 ans, Patrice
Bonnelye s’est
lancé dans une
nouvelle
aventure.
Reprendre l’entreprise
gardoise, Applimeca,
spécialisée dans les
revêtements anti-usure de
pièces mécaniques, et plus
particulièrement la
réparation de pièces usées.
Auparavant, Patrice était
cadre dans un grand
groupe International à
l’export. Après un
licenciement, plusieurs
pistes se
sont
ouvertes
à lui.
Ingénieur
Arts et
Métiers
avec une
A
expérience avérée dans
l’encadrement et la gestion
d’entreprises industrielles,
titulaire d’un MBA
(Master business and
administration, diplôme
d’enseignement
supérieur), il avait les
qualités pour rebondir. Un
tel profil, en effet, couplé à
un savoir-faire dans le
développement d’une
activité industrielle, était
une denrée rare. Pour
avoir déjà travaillé avec
Applimeca en tant que
fournisseur, il connaissait
bien l’entreprise, créée en
1978. Son fondateur,
voulant partir à la retraite,
souhaitait voir perdurer
cette affaire pour laquelle
il a donné plus de 25 ans de
sa vie. « L’adéquation
entre le cédant et le
repreneur dans le cas
d’une transmission est
essentielle, et la relation
doit être très étroite,
notamment lors de la
période de transmission »,
confie Patrice. Selon lui,
« reprendre une entreprise
plutôt qu’en créer une,
représente un avantage
majeur, car la difficulté de
devoir se constituer une
clientèle ne se pose pas.
En revanche, pendant les
deux premières années,
une transmission
d’entreprise reste un
exercice délicat.
Contrairement à un
financement classique,
le Pacte a l’énorme
avantage de permettre
un différé de 2 ans sur le
remboursement du capital.
Il vient de lui être accordé.
Une bonne nouvelle qui
tombe à point nommé !
Ce financement, assuré en
partie par un Contrat de
développement
transmission mis en place
par OSEO BDPME et la
Région, représente pour lui
un atout déterminant.
C’est aujourd’hui, une des
conditions de la réussite de
cette transmission qui
pérennise en région près
de 20 emplois.
Languedoc-Roussillon
ans
le
cadre du
F o n d s
Régional
de Garantie que
gère Oseo
BDPME via sa filiale
OSEO sofaris régions, la
collectivité a doté le Fonds
régional de garantie à hauteur de 3 M€ , en versant
en juin 2005 un complément de 1,5 M€.
Destiné à alléger le risque
bancaire dans les phases
les plus risquées de la vie
des PME, le FRG permet
de porter la garantie proposée par OSEO sofaris de
40 à 70 %. Il répond ainsi à
un objectif prioritaire de la
Région, le soutien à la
création d’entreprises
innovantes. Le dynamisme
de la région en la matière
se traduit par son 3 e rang
au Concours National de
la Création d’entreprises
organisé par le ministère
de la recherche et des nouvelles technologies.
Il permet également à la
Région, aux côtés d’OSEO
BDPME de cofinancer,
aux côtés du système bancaire, les reprises d’entreprises via les contrats de
développement transmission.
Ce nouveau produit, innovant dans la palette des
financements bancaires
traditionnels, permet de
financer sans aucune
garantie et avec une franchise de 2 ans, une partie
de la dette de reprise.
Six entreprises ont bénéficié à ce jour d’un accord
avec ce type de financement spécifique commercialisé depuis le début de
l’été. L’objectif fixé en
rythme de croisière est
d’accompagner une cinquantaine de transmissions
par an par la Région.
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
9
foires
economie
Cap
sur le
Canada
Du 7 au 17 octobre, la 57 e foire
internationale de
Montpellier, met
le cap sur le
Canada ! Cette
année, cette destination qui fait
rêver les français
est à l’honneur.
Les liens francocanadiens sont
très forts, tant sur
le plan économique (notre pays
est le 2 e investisseur étranger),
qu’au niveau de
l’amitié. Pour
cette nouvelle édition, le stand de
la région est aménagé en gare.
L’occasion pour la
Région de vous y
attendre, pour un
arrêt ludique et
convivial, où l’on
vous parlera économie et emploi,
lycées, formation
professionnelle,
culture, sport,
santé et prévention, actions pour
la jeunesse… En
un mot, tout ce
qui fait votre vie
en région. Alors
prenez le train en
marche et partez
pour le Canada.
www.enjoy-montpellier.com
Le goût
des
terroirs à
l’honneur
de l’appellation
Coteaux du Languedoc et de Slow
Food France*, ce
salon réunit les
artisans du « bien
boire » et du
« bien manger »,
désireux de faire
découvrir l’authenticité de leurs
productions. Dans
le cadre des Sentinelles du goût,
« chefs d’œuvre »
en péril du patrimoine alimentaire
mondial, initiés
par slow food, le
navet noir de Pardailhan (Hérault,
34), au goût unique lié à la qualité
de son terroir est
un des 5 produits
sélectionnés sur le
plan national
(article journal
n° 9 - juin 2005).
L’exemple même
d’une des richesses du terroir que
possède le Languedoc-Roussillon, et que la
Région, à travers
ses actions auprès
des producteurs et
son soutien aux
filières agroalimentaire entend
bien promouvoir.
* Ce mouvement
international
combat l’uniformisation du goût.
www.auxoriginesdugout.com
Languedoc-Roussillon
environ
SÉRIGNAN.
les arbres
La
Région à
Shenzen
Dans le cadre du
développement
des relations économiques avec
la Chine, la région
participera au
salon international des hautes
technologies, la
China High Tech
Fair, du 12 au
17 octobre 2005.
Un rendez-vous
professionnel
incontournable
que la Région
compte bien ne
pas manquer.
La Région participe à la 2 e édition
du salon aux origines du goût, du
28 au 31 octobre
au parc des expositions de Montpellier. À l’initiative des vignerons
10
eau
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
À SÉRIGNAN, au beau
milieu de la plage,
7 050 mètres de drains
filtrants irriguent
une végétation
luxuriante et épurent
les eaux usées de 6 000
personnes.
Du pur écologique.
E
xiste t-il un moyen
de gérer au moindre coût, les eaux
usées et le reverdissement des
régions pauvres où
la sécheresse reste
l’obstacle majeur ? Oui, soutient Étienne Amat,
« ré-inventeur » d’un système d’assainissement
testé avec succès depuis quarante ans au cœur
de son camping à Sérignan (Hérault). « Réinventeur » car son procédé appelé « évapotranspiration » existait déjà dans l’Antiquité.
Ce dernier permet de traiter naturellement les
eaux sales par le sol, réemployées pour arroser
au moindre coût. Pour le moins, ce système
applicable sur terrain sablonneux et en nappes
profondes, permet des économies conséquentes en terme d’irrigation et d’investissement.
Grâce à cette technique appelée Géoassev, les
utilisateurs convaincus se placent désormais
au cœur de la logique du développement durable et transforment un site désertique en oasis.
nnement
. Sous le sable,
Témoignage
ÉLIANE BAUDUIN
CONSEILLÈRE RÉGIONALE
ET PRÉSIDENTE
DE L’ASSOCIATION
REEVANVER (1)
« Le système découvert par
Étienne Amat est accepté
dans le camping, par la
Drass et les services de l’hygiène. Mais pour qu’une
commune puisse appliquer
au moindre coût cette ingéniosité écologique, il faut
que le procédé soit reconnu
et inscrit dans la loi sur
l’eau. J’ai écrit à tous les
ministres successifs de l’environnement. Tous ont été
ELIANE BAUDUIN,
Robert Navarro député
européen, et Etienne
Amat.
D’où l’intérêt croissant des pays africains pour
cette formule locale.
Malika Trabelsi, professeur d’université, docteur en chimie et responsable du pôle « transfert de technologies » au centre international
des technologies de l’environnement à Tunis,
décrit bien la problématique. « La technique mise
en place dans les stations d’épuration classiques,
nous coûte bien trop cher en Tunisie. Dans les villages on ne peut absolument pas se permettre
de se lancer dans de tels investissements. Nous
avons déjà créé des stations gérées par des plantes macrophytes (1) mais il restait le problème
de l’odeur. Or le système d’Etienne Amat est
impressionnant : pas de boue, pas d’émanation
pour un coût plus abordable. Du coup nous allons
appliquer cette méthode dans le sud de la Tunisie
où le manque d’eau est crucial. Un vrai transfert de technologie environnementale et complètement altruiste de la part de monsieur Amat ».
Chaoui Bellassaf, président de la commune de
Mouley Bousselham au Maroc, tient le même discours. « Je suis maire d’une commune très fragile
sur le plan environnemental. Nous avons des
sites identiques à celui de Sérignan. Mais pour
construire de nouveaux lotissements, je suis
obligé de lancer une étude d’impact sur l’environnement. J’ai donc moi aussi intégré le système du
camping pour les mêmes raisons que ma
consœur. » Quant à Tamsir Ndiaye, directeur de
l’observatoire de l’environnement pour le bassin du fleuve Sénégal (2), « l’importance de ce
procédé est double : nous gagnons sur le plan de
l’assainissement et nous plantons des arbres en
zone aride sans apport d’eau supplémentaire.
Cela représente beaucoup d’avantages et les
enjeux sont multipliés par dix par rapport à la
Tunisie. C’est la technique la plus viable pour
nos campagnes africaines ». L’idée de créer un
« jumelage entre pays riches et pays pauvres en
eau », cher à Étienne Amat, est déjà en bonne
voie.
(1) « mangeuses » de bactéries
(2) qui regroupe le Mali, la Mauritanie, le Sénégal et la
Guinée
Languedoc-Roussillon
convaincus. Mais on n’a
jamais vu la suite. Dans
notre pays, on préfère
encore soutenir les multinationales pour construire
de grosses stations d’épurations coûteuses plutôt que
d’aider les petites villes.
Étienne Amat essaye continuellement de faire infléchir l’Europe et la France.
Pour l’instant, grâce à
Robert Navarro, député
européen et vice-président
du Conseil régional, notre
système a été sélectionné
parmi 870 projets au forum
mondial sur l’eau à Kyoto et
nous avons bénéficié d’une
aide financière dans le
cadre du programme LifeEnvironnement 2 000 (2).
Heureusement que notre
combat quotidien profite
déjà aux pays africains,
mais nous ne baissons pas
les bras. »
(1) Reevanver (rêves en vert) : recyclage des eaux usées par évapotranspiration naturelle pour l’arrosage et le verdissement. Site
pilote, camping le Sérignan-Plage :
04 67 32 68 30. Explications détaillées
du procédé Geoassev sur www.reevanver.org
(2) Life est L'instrument financier
pour l'environnement mis en place
par la Communauté Européenne
dès 1992.
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
11
intégration
société
HANDICAP.
Alchimie du socia
et de la performan
A
12
la question, comment
pourriez vous qualifier
votre entreprise, le
directeur hésite. Économique, sociale, environnementale ? Les
facettes d’APF industrie sont multiples. Cette entreprise qui ne se
résume pas est comme les autres, avec juste un
petit plus. Outre sa participation à la vie économique de la région, APF industrie, créée dès 1971 à
Montpellier, favorise l’intégration professionnelle
de personnes handicapées et développe une activité pour préserver, protéger et améliorer la qualité de notre environnement. Christophe Rey,
directeur d’APF industrie depuis près d’une dizaine
d’années, croit à cette alchimie. « Réussir à faire
en sorte qu’à travers des actions liées à l’environnement on puisse permettre à des personnes
reconnues handicapées de trouver un travail est
notre force ». Car c’est de cela dont il s’agit. APF
industrie est un atelier protégé, ou plutôt dès janvier prochain, (selon la loi de février dernier),
une entreprise adaptée. Il était temps en effet de
positionner les ateliers protégés, au nombre de
vingt-cinq à l’échelle nationale, sur le plan du
marché du travail. Après un parcours plus classique en entreprise, Christophe Rey se réjouit de
« toute la complexité de son entreprise et de son
charme » car pour qu’elle fonctionne, il doit allier
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
La recon“naissance
que l’on a,
c’est la
confiance
de nos
clients”
CHRISTOPHE REY
DIRECTEUR D’APF INDUSTRIE
les besoins d’un marché avec les potentiels de ses
salariés. « Ce sont des salariés à part entière.
Nos activités correspondent aux différents niveaux
d’aptitudes de nos personnels », précise t-il à propos de l’adéquation des postes de travail avec les
compétences des salariés. Avec déjà 2,3 millions
de chiffre d’affaires en 2004 pour ses activités de
recyclage (cartouches imprimantes, matériel
informatique, câblage électrique, assemblage
mécanique), APF industrie se lance depuis 2005,
dans une action innovante : la rénovation de batteries. Une activité nouvelle, adaptée aux besoins
du marché. APF industrie est une entreprise à
part entière, performante. Depuis plus de dix ans,
elle s’attache à diversifier ses activités pour tenter de sortir de la sous-traitance et s’adapter aux
réalités économiques. « On a mis en place une
organisation qui impressionnerait les entreprises du milieu ordinaire. On est professionnels et
reconnus comme tels par nos clients qui nous font
confiance. Il n’y a pas de meilleure récompense.
Valides ou non, on est tous sensibles au fait d’être
appréciés pour la qualité de notre travail » s’enthousiasme Christophe Rey.
Tournée résolument vers son activité économique, APF industrie est l’exemple même d’une
entreprise qui avance avec son temps, sans perdre
son âme. Une entreprise multiple et riche.
APF industrie - 335 rue Louis Lépine - Le Millénaire 34000 Montpellier - 04 67 92 87 19
MILITANT ACTIF au
service du handicap
H
al
nce
enri Reboul
sait de quoi
il parle. Le
handicap,
il connaît.
À 33 ans,
alors cadre
commercial, il devient
tétraplégique à la suite
d’un accident. Une situation qui le plonge dans un
nouvel univers : celui du
handicap, avec son lot
d’obstacles à franchir et
de barrières à faire tomber. Ce sont ces barrières
et obstacles, qu’il a été luimême obligé de dépasser,
qui lui ont donné la force
de se lancer dans le militantisme. Dès 1991, il fonde
l’association gardoise Handigard, défendant avec
ardeur la nécessité de
changer le regard porté
sur le handicap.
Fondateur d’Handigard,
mais pas seulement. Délégué « cadre de vie et situation de handicap » à
Aimargues dans le Gard
et adjoint au maire,
conseiller communautaire
à la communauté de commune de Petite Camargue,
membre de la commission
permanente du conseil
départemental consultatif
des personnes handicapées
représentant l’association
des maires du département
du Gard… ses responsabilités sont multiples et son
implication toujours de
mise.
Car il n’est pas question
pour lui que « les person-
“
Rien
pour les
personnes
handicapées sans
les
personnes
handicapées”
HENRI REBOUL
PRÉSIDENT-FONDATEUR DE
L’ASSOCIATION MILITANTE
GARDOISE HANDIGARD
nes en situation de handicap soient confinées au
rôle d’acteurs passifs de
la mise en place de la politique qui les concerne ».
Bien au contraire. Il pense
que la meilleure façon de
sensibiliser au handicap,
c’est que les personnes
handicapées siègent dans
toutes les instances décisionnelles. « Faire pren-
dre conscience aux collectivités que les personnes
en situation de handicap
sont les mieux placées
pour parler de leurs
besoins » est un de ses
combats prioritaires. Et
avec conviction, il rappelle
que « la personne handicapée doit être au cœur du
dispositif, au cœur du
débat, quel que soit son
handicap. Rien pour les
personnes handicapées
sans les personnes handicapées » et d’insister,
« nous sommes les meilleurs experts parce que
nous vivons notre handicap 24 heures/24, 365 jours
par an ».
Avec Handigard, présidée
aujourd’hui par son
épouse, la preuve a été
faite de l’importance d’une
mise en réseaux des personnes en situation de handicap et des associations
militantes. C’est par la
mise en commun des ressources et des compétences, quels que soient le
handicap et la spécificité
de chacun, que le combat
mené peut porter ses
fruits. Et bien que le chemin à parcourir en région
soit encore long, Henri
Reboul ne va pas s’arrêter là, car il compte bien
apporter le savoir-faire et
la ténacité qui le caractérisent.
Handigard - Place du 8 mai 1945 30470 Aimargues - 04 66 88 52 14
[email protected]
CRÉONS LES CONDITIONS
DU VIVRE ENSEMBLE
‘‘
JEAN PAUL BORÉ
VICE-PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL
CHARGÉ DE LA DÉLÉGATION HANDICAP
S : Quelle est
l’orientation générale de
la politique régionale en
matière de handicap ?
J-P.B. : Georges Frêche a
respecté l’engagement pris
lors de la campagne des
régionales. Tout en sachant
que le handicap n’était pas
une compétence obligatoire
de la Région, nous avons
souhaité avoir une action
forte au niveau régional.
Cette délégation,
transversale avec les
domaines de compétences
de la Région, a fait le choix
de travailler autour de
l’idée généreuse du « vivre
ensemble » et de « l’accès à
tout pour tous ». La priorité
est donc donnée à
l’accessibilité,
en complémentarité de ce
qui se fait déjà. L’équipe
régionale est une équipe
qui milite pour l’égalité des
hommes et des territoires.
Sa première démarche est
donc de favoriser, de
valoriser toutes les actions
qui œuvrent dans ce sens.
’’
S : Un observatoire
régional du handicap se
met en place. Comment
va-t-il travailler ?
J-P.B. : Il va travailler,
dans un esprit de
concertation et de
coordination, avec les
associations qui se battent
depuis de nombreuses
années. En effet, s’il n’y
avait pas le mouvement
associatif, on serait au
Moyen-Âge. Pour l’essentiel
de ce qui est fait en faveur
des personnes en situation
de handicap, nous devons
beaucoup à l’extraordinaire
générosité des bénévoles.
Le rôle de cet observatoire,
sans freiner quoique ce
soit, est bien de mettre du
liant, et de faire converger
les énergies pour qu’elles
soient le plus efficace
possible. On va construire
ensemble, en fonction des
besoins exprimés au sein de
l’observatoire.
Languedoc-Roussillon
SOMMET
des sourds
La Région LanguedocRoussillon est partenaire
de la première édition du
sommet méditerranéen et
européen des sourds, qui
se tiendra au Corum à
Montpellier, du 11 au
13 novembre 2005. Ces trois
jours seront l’occasion
d’échanger lors des conférences et débats. Les questions de discrimination,
d’éducation et de formation, la solidarité, mais
aussi les 20 ans de l’union
européenne des sourds
seront au cœur des échanges.
04 67 65 62 40 www.smes-montpellier2005.fr.st
CAP au large
L’association Cap au large,
en 2003, a fait le pari audacieux d’aménager une
coque aluminium de 16,60 m
pour réaliser des voyages
éducatifs de longue durée
dans le cadre de projets
d’insertion. Pari gagné !
Baptisé en juillet dernier
à Sète, ce voilier unique en
son genre, le « Laisse
Dire » a largué les amarres
le mois dernier. C’est
même une véritable
armada de 4 à 5 voiliers
qui a mis le cap sur Oran
en Algérie avec une mission de poids : amener aux
associations oranaises des
fauteuils roulants neufs,
du matériel scolaire et des
médicaments. Le « Laisse
Dire » prend le large, et montre l’exemple de la solidarité au-delà des frontières.
Association Cap au large
04 67 43 20 85 www.capaularge.org
ADAPTER
les jardins
au handicap
« Je mène un combat pour
valoriser le travail des handicapés et je me bats pour
faire changer le regard
porté sur les handicapés ».
Un combat. Voilà ce qui
résume, en un mot, l’action de Marcel Caillère,
retraité à Vernet les Bains
(Pyrénées -Orientales),
passionné de jardinage (il
fait partie des jardiniers
de France), à l’initiative
de la création de jardins
adaptés à la hauteur du
fauteuil pour des personnes en situation de handicap : les jardinières du
Conflent. Du 19 au 23 octobre 2005, à Vernet les
Bains, se déroulent les
« rencontres jardinières
intergénérationnelles et de
personnes handicapées ».
L’occasion pour près de
1 000 enfants de partager
avec les personnes handicapées, un moment de jardinage. Plus qu’une simple
leçon de botanique, une
vraie rencontre à l’école
de la vie.
Marcel Caillère 06 10 64 67 81
Vernet les Bains (66)
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
13
lycées/CFAA
éducation
Au cœur de
la GRATUITÉ
Paroles
d’élèves
BRAHIM BELATTAR
ET NAÏMI DERRADJ
16 ANS - ALÈS
« Nos parents vont faire
des économies. Car la rentrée, ça coûte cher. L’année dernière, pour nos
livres de seconde, cela avait
coûté 165 €. Là, on nous a
donné onze livres neufs. »
7 millions
d’euros
en 2005
66400
lycéens
concernés
1re et 2e année CAP et
BEP ; 1re et 2e année
bacs professionnels,
premières
et terminales bacs
technologiques
et d’enseignement
général
5 500
apprentis
concernés
Pour les
lycéens :
356 000
manuels
scolaires
18 800
vêtements
9900 paires
de chaussures
6100 valises
et caisses
à outils
Pour les
apprentis:
5 500
équipements
professionnels
14
Languedoc-Roussillon
356 000 MANUELS SCOLAIRES sont distribués cette année à 66 400 élèves
des lycées publics et privés.
L
undi 12 septembre. 15 heures. Centre de
formation des
apprentis
(CFA) de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Les élèves de première année coiffure sont tous réunis dans
une grande pièce, une réplique d’un vrai salon de coiffure, avec bacs de lavage
pour les cheveux, grands
miroirs et fauteuils confortables. Un par un, les élèves se voient donner par les
professeurs un grand sac
contenant tout le matériel
propre à leur spécialisation
(ciseaux, brosses, rasoir,
bigoudis, tête mannequin,
sèche cheveux, blouse, etc.).
Dans cette classe, presque
exclusivement féminine, les
sourires sont radieux. Les
fines mains des jeunes filles
sortent avec délicatesse des
sacs les outils de leur futur
métier. Les commentaires
enthousiastes fusent : « C’est
déjà Noël. C’est un beau
cadeau pour démarrer nos
études. C’est très motivant. »
« Les kits coiffure représentent 300 € par élève. Ce n’est
pas rien ! », précise JeanPaul Salles, le directeur du
CFA. « Chaque année,
quand on donnait la liste du
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
matériel à acheter, on
voyait certains parents qui
faisaient la tête. Certains
étaient même tentés d’acheter du matériel moins cher
et de moins bonne qualité.
Maintenant au moins, avec
cette initiative du Conseil
régional, les apprentis de
première année démarrent
leurs études avec du matériel neuf et de bonne qualité. Et le même matériel
pour tous. Il n’y aura désormais plus de différence
entre les élèves. »
D’ici quelques jours, les élèves des douze sections de
ce CFA (boulangers, bouchers, ébénistes, carrossiers, prothésiste dentaire,
etc.) auront tous reçu leur
matériel. Avec la même
étincelle dans les yeux.
Mardi 13 septembre. 15 heures. Lycée Jean-Baptiste
Dumas à Alès (Gard). Dans
la salle polyvalente, des
colonnes de livres sont disposées sur les tables. Une
équipe de distributeurs
apporte d’autres manuels
scolaires, et se poste derrière les piles. Les élèves
d’une classe de première
STG (sciences et technologies de la gestion) arrivent
dans la salle un par un et
repartent avec une dizaine
d’ouvrages, d’enseignement
général (français, mathé-
matiques, histoire, géographie, etc.) et d’enseignement technique (communication, économie, gestion).
Dans un coin de la salle, un
retardataire rend de son
côté les livres qu’on lui a
prêtés l’année dernière en
terminale.
Une demi-heure plus tard,
une autre classe défile
devant l’équipe de distribution. C’est une classe de première L (littéraire) « Maintenant il nous faut prendre
soin des livres. C’est une
bonne chose d’avoir des
livres neufs. À nous d’être
soigneux », précise une
élève, son paquet de livres
dans les bras.
Il est déjà 16 heures, la distribution se termine pour
aujourd’hui. Elle reprendra
le lendemain dans ce lycée
de plus de 3 000 élèves, dont
une bonne partie bénéficie
désormais de la gratuité des
manuels et des matériels
scolaires, comme plus de
70 000 lycéens et apprentis
de la région.
>
Depuis plus de trente ans, la ville
de Sète (Hérault) met gratuitement
à disposition des lycéens scolarisés dans sa commune les manuels
scolaires. Afin de pas perdre ce
stock important d’ouvrages qui
conservent toute leur actualité éducative, la ville de Sète vient de rétrocéder à la Région Languedoc-Roussillon l’ensemble des livres pour les
classes de terminale, première et
seconde pour l’Euro symbolique.
LAURA BORGEOT
16 ANS - PERPIGNAN
« C’est cool qu’on nous
donne notre matériel d’apprenties coiffeuses. Ça fait
vraiment plaisir, d’autant
que c’est moi qui devais
l’acheter avec mon argent
cette année. »
ELODIE RIERA
18 ANS - PERPIGNAN
« La gratuité des matériels
d’apprentissage, c’est une
très bonne initiative.
Et évidemment mes
parents étaient ravis. En
plus, on nous a fourni du
très bon matériel. C’est très
motivant pour démarrer
sa première année d’apprentissage.»
La Région
nouvelles/
novelas
/notícies/
nòvas
/news
Journal officiel
Pacte Agriculture 16
Actualités
16
Agroalimentaire :
la Région se
mobilise.
17
Portrait délu :
Fabrice Verdier
17
tribune
18
DEUX VISITES de lycées pour une
rentrée en verve
P
our marquer
la
rentrée
scolaire, le
vendredi
2 septembre, Georges Frêche, très
en verve, a visité la cité
scolaire Diderot-Eiffel à
Narbonne (Aude). Il s’est
ensuite rendu au lycée professionnel Jacques-Brel à
Saint-Pons-de-Thomières
(Hérault). Dans la matinée, le président du Conseil
régional Languedoc-Roussillon a inauguré la rentrée
scolaire dans les lycées
Denis-Diderot et GustaveEiffel de Narbonne, l’une
des plus grandes cités scolaires de la région avec
près de 3 000 lycéens (sur
les quelques 67 000 lycéens
de la région). Accompagné
de Max Lévita, président
de la commission Enseignement au Conseil régional, et des élus Eric
Andrieu, Maryse Arditi et
Didier Codorniou (ces deux
derniers siégeant aux
conseils d’administration
des deux lycées), Georges
Frêche a été reçu à Narbonne par les proviseurs
Suzanne Hadjeri et Pierre
Jaubert.
Une visite des deux établissements était organisée,
avec notamment un passage dans la toute nouvelle
« Maison des lycéens ». Cet
espace deviendra prochainement le lieu de détente
des élèves au cœur de la
cité scolaire. Lors de la
visite d’un atelier, Georges Frêche a affirmé qu’il
fallait « revaloriser le travail manuel » et « redonner toute sa noblesse et sa
fierté aux bacs professionnels lesquels intègrent de
nos jours de plus en plus
de qualités intellectuelles
(informatique, robotique…)». Il a également précisé : « Le travail manuel
est une de nos préoccupations premières. Il faut for-
LES CHIFFRES
de l’éducation
Rénovations
des lycées:
485 M¤
dont 128 millions d’euros en 2005
59 lycées concernés sur 87
lycées que compte la région
Construction
de lycées: 223 M¤
GEORGES FRÈCHE, accompagné des élus régionaux, Didier Codorniou, Maryse
Arditi, Eric Andrieu et Max Lévita (de gauche à droite), a été reçu à Narbonne
par les proviseurs Suzanne Hadjeri et Pierre Jaubert
mer des jeunes qualifiés,
ultra-pointus. J’ai beaucoup d’estime pour les
ouvriers. Évidemment, il
faut que les élèves puissent
travailler durant leurs études sur du matériel de
pointe. Nous nous attacherons à le leur fournir. » Le
président de la Région a
enfin affirmé : « Les bâtiments sont nécessaires, le
matériel est important,
mais les élèves, c’est notre
priorité. Il faut leur donner les meilleures conditions d’enseignement possibles. »
Lors de la conférence de
presse qui a suivi la visite
de la cité scolaire de Narbonne, Georges Frêche a
ainsi détaillé l’énorme plan
de rénovation des lycées
(un budget d’un demi-milliard d’euros) mis en place
par la nouvelle équipe
régionale, et la construction de neuf nouveaux
lycées (dont sept seront
inaugurés d’ici 2010). Il a
également insisté sur la
gratuité des manuels et des
matériels scolaires, qui
concerne cette année plus
de 70 000 lycéens et apprentis, et a expliqué les nouvelles mesures mises en
place pour les élèves (abonnements TER, accompagnement éducatif, aide à
l’hébergement et à la restauration, etc.).
Dans l’après-midi, pour
confirmer son attachement
à l’enseignement professionnel, le président de
Région, toujours accompagné de Max Lévita, a
rejoint les élues régionales Michèle Comps et
Marie-Christine Bousquet
au lycée Jacques-Brel à
Saint-Pons-de-Thomières
(Hérault). Dans ce petit
établissement professionnel de 200 élèves, presque
tous internes, Georges Frêche a affirmé à la proviseur Line Colle la nécessité de préserver les lycées
de proximité, notamment
dans les hauts-cantons,
« des lycées à taille
humaine ». « Un soutien
particulier sera apporté à
ces établissements, à SaintPons comme à Lodève. La
grande majorité de la population de la région est
concentrée sur le littoral
méditerranéen, mais il faut
continuer à aider l’arrièrepays, à le soutenir, à le préserver. » Le Président du
Conseil régional a enfin
rendu un vibrant hommage
à l’admirable travail des
proviseurs et des enseignants, un corps qu’il
connaît bien puisqu’il
entame sa dernière année
de professorat à la faculté
de droit de Montpellier. Il a
loué « l’amour, l’intelligence et le soin » que les
personnels éducatifs apportent chaque jour aux élèves et à leur intégration
dans la société.
> Neuf nouveaux établissements:
Lézignan-Corbières (Aude);
Villeneuve-lès-Avignon, SaintChristol-lez-Alès (Gard); Lunel,
Montpellier - lycée
professionnel, Montpellier lycée international,
agglomération de Béziers
(Hérault); Canet-en-Roussillon,
Argelès-sur-Mer (PyrénéesOrientales).
Accompagnement
éducatif
> Gratuité des manuels
et des matériels scolaires:
7 M¤ en 2005
66400 lycéens et 5300 apprentis
concernés
> Soutien aux projets éducatifs:
130 000 ¤ en 2005
une centaine de projets soutenus
Vie lycéenne
> Lancement à la rentrée 2005
de l’opération “Lycéens au
cinéma” (plus de 40 lycées
et 4000 élèves concernés)
> Lancement à la rentrée 2005
d’actions entre des organes de
presse (télévision, presse écrite)
et les lycéens
Transports/Trains
régionaux
> Abonnement Via Études
pour les lycéens
> Abonnement Via Pro
pour les apprentis
(Lire en page 6)
Vie quotidienne
> Aide aux apprentis: 2 ¤ par
repas (+ 80 %), 5 ¤ par nuitée
(+ 65 %)
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
15
16/
Le journal du conseil régional
du languedoc roussillon
Octobre
2005
LA MATIERE GRISE au service
de l’emploi.
Le 9 septembre 2005,
Anne-Yvonne Le Dain,
vice-présidente de la
Région Languedoc-Roussillon, chargée du développement économique
et de la recherche, a participé à l’inauguration
du nouveau bâtiment du
Centre de Biochimie
Structurale de Montpellier. La Région, qui mise
avant tout sur la matière
grise pour le développe-
ment économique et l’emploi, est un partenaire
essentiel de l’Inserm, du
CNRS et de l’Université
Montpellier I, dans le
projet d’extension et de
rénovation de ce centre,
construit à l’origine par
l’Inserm en 1971. Elle a
participé à cette opération d’envergure en
apportant un financement à hauteur de
1 798 900 euros.
INAUGURATION
d’un nouveau hall
au parc des
expositions de
Montpellier le
19 septembre
dernier. Aux côtés
de Georges Frêche,
François Barbance
directeur d’Enjoy
Montpellier
et Bernard Michel
président de
la Saeml Le Corum
- Parc des
expositions.
GIGNAC. Vendredi 16 septembre, Jean Marcel Jover, maire de Gignac, a inauguré
le tout nouvel espace culturel et sportif de sa ville, en présence notamment de
Georges Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon, de MarieChristine Bousquet, conseillère régionale, et de l’ancien maire de Gignac, Guy
Lassalvy
AGRICULTURE. Un pacte pour l’avenir
Le 27 août dernier, dans
le cadre de la fête du cassoulet à Castelnaudary,
Éric Andrieu, vice-président du conseil régional, a présenté le nouveau programme d’appui
à la création et à la transmission d’exploitation en
agriculture (Pacte). Ce
programme est le fruit
des travaux de la commission agriculture présidée par Damien Alary,
vice-président du conseil
régional. Dans un
contexte de pression foncière forte et de crise de
l’agriculture, l’installation des jeunes agriculteurs est aujourd’hui
préoccupante en région.
Pour préserver l’avenir
de la ruralité, la Région
met en place cet outil
novateur, visant à favoriser l’installation des jeu-
nes agriculteurs, acteurs
économiques de la ruralité et à accompagner le
développement d’une
agriculture compétitive.
Dans cette optique, le
budget régional dédié à
l’installation s’élève à
1 375 000 euros en investissement et 650 000 euros
en fonctionnement.
De gauche à droite : Gilles Dabezies directeur de
l’économie rurale à la
région, Guy Giva président du Comité régional
de concertation des organisations agricoles, Éric
Andrieu, Jacqueline Besset conseillère régionale
et Patrick Maugard,
maire de Castelnaudary.
PORTES OUVERTES à l’hôtel
de région
À l’occasion de l’Antigone
des associations, la
Région, pour la deuxième
année consécutive, a
ouvert ses portes au
public, dimanche 11 septembre 2005. Ce sont près
de 5 000 personnes, qui,
guidées par les élus régionaux, ont découvert l’hémicycle et la salle des
commissions, où se prennent toutes les décisions
politiques de la région.
L’espace d’accueil a permis aux associations de
jeunesse de présenter
leurs actions et de faire
découvrir aux visiteurs,
accueillis en musique, la
nouvelle politique jeunesse régionale.
À l’issue de la visite commentée, moment de rapprochement entre les élus
de l’institution et les
citoyens, tous ont pu
déguster les produits du
terroir.
AGROALIMENTAIRE. La Région
se mobilise
À l’initiative de la Région,
les professionnels de la
filière agroalimentaire
du Languedoc-Roussillon
se sont réunis, vendredi
16 septembre 2005, à l’Hôtel de Région, pour une
présentation du premier
contrat de filière agroalimentaire régional. Représentant près de 15 % des
actifs régionaux, et avec
un chiffre d’affaires de
8 milliards d’euros, la
filière agroalimentaire
est un atout économique
considérable pour le Languedoc-Roussillon. La
Région s’est engagée à
accompagner les professionnels de cette filière.
Elle souhaite, aujourd’hui, mettre en place le
premier contrat de filière
régional, visant à définir
les priorités stratégiques
et définir les actions collectives à mener en cohérence sur 3 ans. Phase
essentielle de la concertation souhaitée avec les
professionnels, ce rendez-vous a été l’occasion
de présenter à l’ensemble des participants les
objectifs relatifs à la mise
en place du contrat de
filière, en les impliquant
dans les actions à engager prochainement. À
cette occasion, tous ont
été invités à se mobiliser
afin de participer courant
octobre, à des ateliers de
travail, point de départ
des actions à mener collectivement.
Octobre
2005
Le journal du conseil régional
du languedoc roussillon
/17
portrait d’élu
FABRICE VERDIER
Nouvelle génération
MASTERS.
La Lettre M, lettre d’information économique du
Languedoc-Roussillon, a
décerné, le 19 septembre
à Montpellier, ses Masters. Les lauréats : 15
entreprises, jugées les
plus performantes de la
région en 2005 par un
jury composé de 25
experts économiques,
entrepreneurs, banquiers, capitaux-risqueurs et représentants
des collectivités territoriales.
D
FERIA DES
VENDANGES.
Dans le cadre de la Feria
des vendanges à Nîmes,
le 17 septembre, le président de la Région, Georges Frêche a assisté à
une corrida, aux cotés
notamment de Damien
Alary, vice-président du
Conseil régional et président du Conseil général
du Gard, et de Patrick
Malavieille, conseiller
régional.
INONDATIONS
Le 9 septembre, Georges
Frêche s’est rendu dans
le Gard pour apporter
son soutien aux populations des communes
sinistrées à la suite des
violentes inondations des
6 et 8 septembre. Il est
ici en compagnie de
Damien Alary, et d’Alain
Martin maire d’Aubord.
ans la vie
de Fabrice
Verdier, le
lycée technique Les
Eyrieux de
Bagnolssur-Cèze (Gard) occupe
une place singulière. Il y
arrive à l’âge de six mois.
Ses parents sont agents
d’accueil. Il y grandit et y
passe son bac. Quelques
années plus tard, il est surveillant. Aujourd’hui, il
représente la Région au
conseil d’administration.
Car Fabrice Verdier est
conseiller régional de la
majorité. Il est également
maire de Fons-sur-Lussan,
une commune rurale de
deux cents habitants dans
le Gard. Côté professionnel, ce jeune père de
famille de trente-six ans
est assistant parlementaire
de Simon Sutour, sénateur
PS du Gard. « C’est mon
parrain en politique. » Politique, le mot est lâché. « Je
suis tombé dedans quand
j’étais petit », confie cet
admirateur de Pierre Mendès-France. « On a toujours su qu’il ferait de la
politique », assure Martine
Brayde, son amie d’enfance.
Retour sur son parcours.
Enfance sans histoire entre
un père socialiste, une
mère protectrice et deux
sœurs. Le garçon turbulent devient un adolescent
rebelle, abonné aux heures de colle. Il décroche
son bac (économie) et
s’inscrit en faculté de droit
à Montpellier. Il abandonnera après le Deug.
« J’avais peur d’avoir des
diplômes qui ne me serviraient à rien. Mais ce
n’était pas forcément un
bon choix de tout pla-
quer », raconte ce passionné de football, supporter (frustré) des Crocos du
Nîmes Olympique. Le jeune
homme a besoin de concret.
Il passe un BTS action commerciale. Diplôme en
“La
politique,
je suis
tombé
dedans
quand
j’étais
petit”
poche, il trouve rapidement
un boulot dans l’assurancevie. « J’aurais pu gagner
beaucoup de fric, mais ça
manquait de sens pour
moi. » Il démissionne brutalement au bout de six
mois, sans regret. Pour se
consacrer à sa vraie passion : la politique.
Mai 1988, Michel Rocard
devient Premier ministre.
« J’ai adhéré au Parti
socialiste le jour de sa
nomination. Son franc-parler me séduisait et me
séduit toujours », affirme
Fabrice Verdier qui à l’époque n’avait pas vingt ans. Il
grimpe un à un tous les
échelons, avant d’être élu,
au congrès de Dijon en 2003,
premier secrétaire de la
fédération du Gard. Pourquoi faire de la politique ?
(Il sourit) « J’ai le sentiment que c’est l’endroit où
l’on peut encore changer
les choses, pour que chacun puisse s’accomplir et
vivre en harmonie », explique ce strauss-kahnien
décomplexé, qui affirme
« ne pas avoir de plan de
carrière ».
Même s’il ne rêve pas
d’être ministre tous les
matins en se rasant (« Je
suis conscient de mes limites »), Fabrice Verdier ne
cache pas une certaine
ambition. À la Région, il
préside la commission habitat-logement social. L’occasion pour ce pragmatique de mettre en œuvre une
« vraie politique de gauche
qui réponde aux besoins de
la population ». Ajoutant :
« Cette politique concrète
va doper la construction et
la réhabilitation de logements sociaux. C’est la première fois que la Région
s’investit dans ce domaine
et, croyez-moi, on va mettre le paquet ».
Celui qui se décrit volontiers comme étant brutal,
impatient, rancunier semble pourtant être unanimement apprécié. « C’est un
homme de terrain, très présent dans sa commune, qui
a su créer une entente fabuleuse à la mairie », témoigne une conseillère municipale de Fons-sur-Lussan.
« Je fonctionne à l’affectivité. J’ai besoin de sentir
que la démarche collective
a un prolongement dans
l’amitié et la convivialité »,
reconnaît cet amateur de
polars et de bandes dessinées. Si on demande à sa
fille Lila ce qu’elle veut
faire quand elle sera
grande, elle répond du haut
de ses cinq ans : « de la politique, comme mon papa ».
De quoi le remplir de fierté.
Fabrice Verdier
en 6 dates
16 décembre 1968
Naissance à Bagnols-surCèze (Gard)
Mai 1988
Adhésion au Parti socialiste
24 juin 2000
Naissance de sa fille Lila
Mars 2001
Devient maire de Fons-surLussan (Gard)
Mai 2003
Premier secrétaire du PS
dans le Gard
28 mars 2004
Devient conseiller régional
suite à la victoire
de Georges Frêche
18/
Le journal du conseil régional
du languedoc roussillon
Groupe
socialiste
et radical
LOGEMENT SOCIAL :
RÉPONDRE À L’URGENCE
L
es
dramatiques
incendies qui,
en quatre
mois, en plein
cœur de
Paris, ont
provoqué la mort de
quarante-huit personnes,
nous font cruellement
découvrir la gravité de la
crise qui touche le logement
social dans notre pays.
Implacable réalité, les
chiffres parlent d’euxmêmes. Selon le rapport de
la Fondation Abbé Pierre,
la France compte en 2005
plus de 3 millions de mallogés : 2 187 000 personnes
vivent dans des conditions
de logement très difficiles
(immeubles insalubres,
squats, campements
précaires, baraquements de
fortune) ; 809 000 personnes
sont privées de domicile
personnel et continuent
d’être hébergées par des
proches ou en foyers ; 86 500
personnes sont des SDF
(sans domicile fixe).
La pénurie de logements
sociaux ne date pas
d’aujourd’hui mais force est
de constater qu’au-delà des
effets d’annonce, la
politique gouvernementale
menée depuis trois ans ne
permet en rien de résorber
le déficit. Le plan de
cohésion sociale de JeanLouis Borloo ou les mesures
d’urgence du Premier
ministre vont peut-être dans
le bon sens mais se révèlent
très insuffisants. La loi de
solidarité et renouvellement
urbain (SRU), votée par la
gauche en 2000, qui impose
aux communes une
proportion de 20 % de
logements sociaux dans leur
parc immobilier n’est
toujours pas appliquée par
un tiers des villes
concernées. (À cet égard,
St-Clément-de-Rivière, à
proximité de Montpellier,
fait encore plus mal que
Neuilly-sur-Seine, la ville
emblématique de
M. Sarkozy).
En LanguedocRoussillon/Septimanie, les
retards en matière de
construction de logements
sociaux sont manifestes et
les besoins prévisionnels
considérables. 300 000
habitants supplémentaires
sont attendus d’ici 2015. La
nouvelle majorité régionale,
consciente qu’il s’agissait là
d’un enjeu majeur, s’est
engagée pour la première
fois, en partenariat avec les
autres collectivités locales,
dans une politique de
construction et de
réhabilitation de logements
sociaux. 2 800 à 3 200
logements devront être
Octobre
2005
construits par an dans les
dix prochaines années. Sous
l’impulsion de Georges
Frêche, notre région s’est
dotée d’un outil foncier,
l’Établissement public
foncier régional, pour
acheter les terrains et a
initié la création d’un
Groupement d’intérêt
économique (Septimanie
Habitat) pour la
construction.
Le problème de l’habitat qui
touche aujourd’hui une
grande majorité de nos
concitoyens prend les
proportions d’une véritable
crise de société. Nous
appelons à une politique
volontariste au niveau de
l’État afin de faire face à ce
problème majeur en France
et rendre effectif le droit à
un logement décent pour
tous. Il faut dès à présent
engager au plan national un
programme de 120 000
nouveaux logements
sociaux et imposer, dans
chaque ville et pour chaque
opération urbaine, la mixité
sociale ; rendre plus
attractif le livret A pour
dégager des ressources
financières
supplémentaires ; créer un
établissement foncier
national chargé de lutter
contre la spéculation
immobilière ; mettre en
place une politique fiscale
incitative pour faciliter la
mise sur le marché de
terrains destinés au
logement social.
ROBERT NAVARRO
pour le groupe socialiste
et apparentés
Groupe communiste et citoyen
RENTRÉE SCOLAIRE
T
out confirme
que nous
venons de
vivre une
rentrée
scolaire
dégradée. La
rencontre des Conseillers
Régionaux avec le Recteur
d’Académie a justifié nos
inquiétudes.
D’un côté la Région
amplifie ses efforts en
direction des lycées. Livres
gratuits pour les classes de
1re et de terminales,
démarrage des travaux de
réhabilitation, programme
de construction de
nouveaux lycées.
De l’autre, un
gouvernement qui poursuit
le transfert des personnels
sur la Région sans donner
l’équivalent en moyens
financiers, une
augmentation de la
précarité dans l’Éducation
Nationale, et « cerise sur le
gâteau » : le Recteur
d’Académie nous informe
que si nous avons le
pouvoir de construire de
nouveaux établissements
(qui sont nécessaires) lui
ne peut fournir les postes
de personnel.
Nous avons là deux
logiques différentes, une
consistant à tout faire pour
un meilleur service public
de l’éducation, l’autre
impulsée par le
gouvernement de
destruction de ce service.
Les élus communistes bien
évidemment s’emploient
pour la première, et seront
au cœur des luttes des
parents, des enseignants et
des élèves qui exigent de
véritables moyens pour
l’Éducation Nationale.
JEAN-LOUIS BOUSQUET
Président du groupe
communiste
Groupe Verts
et citoyens
VISA POUR L’IMAGE !
V
isa pour
l'image est
une manifestation
qui s'est
imposée à
tous comme
LA rencontre mondiale
incontournable du
photoreportage. Elle est
ouverte gratuitement à tous
et draine plus de 100 000
personnes dont 3 000
professionnels. Chacun peut
y découvrir le quotidien de
nombreuses populations, de
l’Afrique à la Tchétchénie,
et réfléchir aux réalités
politiques d'un monde
souvent violent, empreint
d'inégalités où les droits de
l'homme sont bafoués. Le
devoir de notre majorité de
gauche est de soutenir Visa
pour l'image ; le refuser
serait une erreur politique
qu’il est encore temps
d’éviter.
Plus largement, la politique
culturelle de la région doit
être clarifiée pour ne pas
prêter systématiquement le
flan aux critiques. À partir
des grandes orientations
que notre majorité a
affirmées, les élus doivent
être en mesure de définir
des critères d’exigence
pour les manifestations
culturelles demandant une
aide. Un tel débat
honorerait notre région et
son Conseil Régional.
MARYSE ARDITI
Président du groupe Verts et
citoyens
MARIE MEUNIER
conseillère régionale
Groupe UMP
LA FACTURE
DE LA MÉGALOMANIE
E
n
recevant
leurs
feuilles
d’imposition, tous
les habitants du LanguedocRoussillon peuvent enfin
mesurer le matraquage
fiscal que fait peser
M. Frêche sur la région.
Avec plus de 80 %
d’augmentation, les petits
propriétaires comme les
entreprises sont très
durement touchés. Chacun
peut ainsi voir que la
hausse est bien loin
« du prix d’un paquet
de cigarette », comme
annoncé avec cynisme,
désinvolture et démagogie.
Cette folle inflation de
l’impôt régional permet
bien sûr de faire des
dépenses somptuaires et de
mener un train de vie
méprisant pour la
population, dont la presse
locale et nationale fait
d’ailleurs écho
périodiquement.
Mais en réponse aux
critiques et aux questions,
injures, menaces et
chantages restent les
maîtres mots de la politique
de la coalition de gauche.
Les résultats sont pourtant
calamiteux. Malgré les
cinquante millions d’euros
d’argent du contribuable
qui sont investis dans les
opérations de propagandes
politiques et la tentative de
débaptiser notre région, les
habitants ne se laissent pas
impressionner. Ils refusent
les lubies antidémocratiques.
Comme les professionnels
déjà victimes de ce
brouillage de l’image du
Languedoc-Roussillon.
Cinquante millions d’euros,
c’est aussi le prix de la
construction de deux
lycées. Sacrifiés sur l’autel
de la Septimanie…
et de la mégalomanie.
JACQUES BLANC
Président du groupe UMP
Groupe FN
important, en effet, la partie
immergée des dépenses
inconsidérées, reste sans
conteste la communication :
La « com », la réclame, la
publicité, la propagande, les
relations publiques, comme vous voudrez –
destinée, non pas à vanter
les atouts de la Région,
mais les mérites de ceux qui
la dirigent.
Pour ce poste, dont
l’importance est
proportionnelle au secret
qui l’entoure, point de
chiffre officiel, aucun
chapitre précis. Il s’infiltre
partout, sous les titres les
plus divers et les
appellations les moins
contrôlées : Protocole,
gadgets, T-shirts, panneaux
routiers, apéro-concerts,
placards dans la presse et
manifestations diverses,
c’est là le domaine réservé
de la majorité, la face
cachée, inavouable, du
budget. « Circulez y a rien à
voir ! » Et si, justement, on
nous cachait quelque chose ?
ALAIN JAMET
Président du Groupe
Front National
Groupe Noninscrits
JE DIS CE QUE
JE NE FAIS PAS
G
. Frêche
communique à
grands
frais : tout
est bon
pour
mettre en exergue la
nouvelle ère septimanienne
parée de toutes les vertus.
En mars dernier, nous
avions dénoncé la hausse
pharaonique de la fiscalité
régionale.
Aujourd’hui, la note est là :
Un jeune Narbonnais vient
de recevoir sa taxe foncière
2005 pour un modeste
appartement type 3 qu’il
possède : part régionale :
+ 86,21 % !
Les citoyens se font une
opinion non pas sur ce que
disent les hommes, mais
sur ce qu’ils font. Ils s’en
souviendront le moment
voulu.
MICHEL MOYNIER
Président du Groupe des
Non Inscrits
LE GRAND SECRET
V
oyages,
procès,
réceptions, ne
sont que les
parties les
plus voyantes
de la politique
de gaspillage que nous
avons entrepris de
dénoncer. Le poste le plus
tribune
libre
réservée
à l’expression
des groupes
politiques
V.O.
catalan
RUGBI i catalanitat
L
a Usap és una
institució centenària, fundada el 1902,
amb un gran
palmarès, i és
un dels cinc
únics equips que sempre ha
jugat a la màxima categoria a França. Originàriament, els colors de la Usap
eren el blau cel i el blanc,
però foren substituïts pel
groc i el vermell de la
senyera catalana, fet que
palesa la identificació de
l'equip amb la catalanitat
del país. 'Sem catalans' i
'Sempre endavant', aquests
són els lemes orgullosament
proclamats per l'equip de
rugbi de la Unió Esportiva
Arlequins de Perpinyà, més
conegut per la sigla Usap,
un autèntic fenomen social
que ultrapassa l’àmbit esportiu. En cada partit que juga
la Usap, l'estadi Aimé Giral
de Perpinyà s'omple de gent
vestida de cap a peus amb
banderes, gorres, bufandes
i samarretes amb les quatre barres catalanes, que
coreja el 'Fiers d'être catalans' i entona cançons carregades de simbologia catalanista, com ara 'L'estaca',
de Lluís Llach, i la sardana
'Santa Espina'. La Usap de
Perpinyà té una important
xarxa de clubs de suporters,
que s’estén als altres Països Catalans on l’equip de
rugbi de Perpinyà és considerat “més que un club”, per
reprendre la popular frase
que defineix l’equip de futbol
de Barcelona, el Barça.
Reconeixent la seua impor-
tància social a Catalunya
Nord, i el seu valor tant
esportiu com de defensa de
la identitat catalana, el
Consell Regional s’ha implicat financerament amb la
Usap amb la suma de…
UN LLIBRE :
USAP
100 ans de
passion
G illes Navarro, J-Michel
Canet et Marc Tournaire.
Conté més de dues-centes
fotos en color i blanc i
negre, la majoria inèdites,
i s’ha realitzat a partir
d’entrevistes dels més
grans jugaires que han
marcat, amb el seu talent,
l’èxit de l’equip català. Desclaux, Brazès, Sanac, Roucaries, Maso, Rodor, i
també Foussat, Moly,
Imbernon, Goze, Jefferson,
Arlettaz i fins i tot Lièvremont, Droeux, Plana o
Goutta… per citar-ne només
alguns. Amb les seues explicacions fan reviure els més
grans moments del rugbi
català.
Edicions Trabucaire de Perpinyà
Allée Aimé Giral 66000 Perpignan
Tél. : 0 892 68 66 15 (0,34 euros/min)
Fax : 04 68 52 81 01
Email : [email protected]
RUGBY et
catalanité
L’Usap est une institution
centenaire, fondée en 1902,
qui possède un large
palmarès et qui fait partie
des cinq équipes qui n’ont
jamais quitté la plus haute
catégorie du championnat
de France.
À l’origine les couleurs du
club étaient le bleu ciel et
le blanc, mais elles furent
remplacées par le sang et
or du drapeau catalan,
symbole de l’identification
de l’équipe à la catalanité
du pays. 'Sem catalans' i
'Sempre endavant' sont
les slogans proclamés
avec orgueil par les
supporters de L’Union
Sportive des Arlequins de
Perpignan, un authentique
phénomène social qui
dépasse le milieu sportif,
À chaque match à Aimé
Giral, le stade se remplit
d’une foule vêtue de Tshirts, écharpes, bonnets
et arborant des drapeaux
aux couleurs catalanes et
au slogan « Fiers d’être
catalans », ou entonnant
des chansons chargées
d’un symbolisme
catalaniste comme
L’Estaca de Lluís Llach
ou la sardane Santa
Espina. L’Usap possède
un réseau de supporters
qui s’étend jusqu’aux
autres pays catalans où
l’équipe est considérée
comme étant « plus qu’un
club » pour reprendre la
phrase qui qualifie le club
de football de Barcelone,
le Barça. C’est en
reconnaissant cette
importance sociale pour la
Catalogne Nord, aussi
bien sur le plan sportif
que social que le Conseil
Régional a décidé de
s’impliquer
financièrement avec
l’Usap…
UN LIVRE :
Usap 100 ans
de passion
Gilles Navarro, J-Michel
Canet et Marc Tournaire.
Richement illustré avec
plus de deux-cent photos
noir et blanc et couleur
pour la plupart inédites,
il est construit autour
d'interviews des plus
grands joueurs qui ont
marqué de leur talent la
réussite catalane.
Desclaux, Brazès, Sanac,
Roucaries, Maso, Rodor ou
encore Foussat, Moly,
Imbernon, Goze, Jefferson,
Arlettaz puis Lièvremont,
Deroeux, Plana ou Goutta
pour ne citer que certains
d'entre eux vous feront
revivre les plus grands
moments du rugby catalan
sous la plume de Gilles
Navarro du quotidien
l'Équipe.
PALMARÈS
de la Usap
> Vicecampió
d’Europa : 2003
> Campió de França :
1914, 1921, 1925, 1938,
1944, 1955
> Vicecampió de
França : 1924, 1926,
1935, 1939, 1952, 1977,
1998, 2004
> Vencedor del
Challenge Yves-duManoir : 1935, 1955,
1994
> Finalista del
Challenge Yves-duManoir : 1936, 1937,
1938, 1956, 1965
Éditions Trabucaire de Perpignan
Allée Aimé Giral 66000 Perpignan
Tél. : 0 892 68 66 15 (0,34 euros/min)
Fax : 04 68 52 81 01
Email : [email protected]
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
19
V.O.
occitan
TRABALHAR AMASSA
per l’avenidor
F
oguèron numeroses a
respondre a l’apèl lançat per la Region Lengadòc- Rosselhon los 3 e
4 de setembre. Dins los
luòcs qu’aculhissson costumièrament la presidéncia e l’ensemble dels elegits regionals se tenguèt
un seminari avent per tematica lo desenvolopament de la cultura d’òc.
La consulta regionala dels actors de la vida culturala occitana èra la 3ena estapa del projècte elaborat pel cabinèt d’Eric Andrieu, vici- president dele-
TRAVAILLER ENSEMBLE pour l’avenir
I
ls ont été nombreux à
avoir répondu à
l’appel lancé par la
Région LanguedocRoussillon les 3 et
4 septembre. Dans les lieux
qui accueillent
habituellement la
présidence et l’ensemble
des élus régionaux s’est
tenu un séminaire ayant
pour thématique le
développement de la
culture d’oc. La
consultation régionale des
acteurs de la vie culturelle
occitane constitue la
troisième étape du projet
élaboré par Éric Andrieu,
vice- président délégué à
l’Occitanie et président du
Cirdoc. Le texte en
gestation qui résultera de
cette longue réflexion aura
pour ambition de
développer la visibilité et la
disponibilité de la culture
occitane sur son territoire
et à long terme. Le tout en
collaboration avec un
comité de pilotage, un
comité technique et les
consultants extérieurs de
Fidès Conseil, une
entreprise établie à
Carcassonne. « Le premier
constat que nous avons fait
est que les termes
20
Languedoc-Roussillon
d’Occitanie, d’occitanisme
ou d’occitanité ne sont guère
visibles au premier regard,»
commente Jo Raimondi, l’un
de ces consultants, (…)
«cependant, si l’on parvient
à se faire « ouvrir la porte »,
on s’aperçoit que les gens ne
sont pas peu fiers de cette
histoire, de cette culture et
de cette civilisation. »
D’où le besoin
d’impérativement organiser
l’occitan territorialement
pour les défis futurs tels que
l’accroissement
démographique en
Languedoc prévu par
l’Insee. Cela passera par le
« partenariat tout azimuts »
et la « création de liens ». Le
premier impératif concerne
le niveau institutionnel par
l’ouverture du syndicat
mixte de gestion du Cirdoc
aux départements occitans
du Languedoc ainsi qu’aux
Régions occitanes voisines.
Au niveau infra-régional, des
clauses concernant l’occitan
devront s’inclure dans les
conventions entre Région,
départements,
agglomérations et pays.
Le second impératif
concernera les acteurs euxmêmes: « Chacun mène
des actions avec une
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
implication et une
motivation remarquables…
De manière individualiste. »
regrette Lydie Nguyen,
collègue de M. Raimondi « il
y a tout un tas d’associations
qui font un travail admirable
avec des bénévoles auprès
de tous les publics. (…)
Cette création de liens, cette
impulsion de « faire
ensemble » (de faire ce que
chacun fait dans l’optique de
le faire avec d’autres) peut
se mettre en place avec
l’aide de la Région… »
Les séminaristes présents à
la consultation se sont
répartis en trois
commissions thématiques
(langue, culture, société)
animées par les trois
consultants. Chaque
commission a accouché d’un
texte synthétisant des
propositions à l’échelle
régionale… Des initiatives
potentiellement en mesure
de renforcer les structures
déjà existantes et d’en
constituer de nouvelles.
Après un dernier affinage
des données compilées et
analysées par les
“consultés”, le cabinet Fidès
remettra sa copie début
novembre.
gat a Occitània e president del Cirdoc. Lo tèxte
en gestacion que resultarà d’aquela longa refleccion
aurà per ambicion de desenvolopar la visibilitat
e la disponibilitat de la cultura occitana sul territòri sèu e sul tèrmi long. Lo tot en collaboracion amb
un comitat de bailejage, un comitat tecnic e los
consultaires exteriors de Fidès Conseil, entrepresa
establida a Carcassona. “Lo primièr constat que
faguèrem es que los tèrmis d’Occitània, d’occitanisme o d’occitanitat son gaire vesedors al primièr agach, » comentèt Jo Raimondi, l’un d’aqueles consultaires, (…) « pasmens s’òm parvén a se
far “dobrir la pòrta”, òm s’apercèp que las personas son un chic ufanosas d’aquèla istòria, d’aquela
cultura e d’aquela civilisacion.”
D’ont lo besonh d’imperativament organisar territorialament l’occitan per las escomesas venentas
coma lo crèis demografic en Lengadòc previst per
l’Insee. Aquò passarà pel “partenariat de tot caire”
e la “creacion de ligams”. Lo primièr imperatiu
concernís lo nivèl institucional per la dobertura
del sindicat mixte de gestion del Cirdoc als despartaments occitans de Lengadòc ansin qu’a las
Regions occitanas vesinas. Al nivèl infraregional,
de clausas concernissent la lenga nòstra dèvon de
s’incluir dins las convencions entre Region, despartaments, agglomeracions e paises. Lo segond imperatiu concernirà los quites actors “Cadun mena
d’accions amb una implicacion e una motivacion
vertadièrament flamas… D’un biais individualiste.” Regretèt Lydie Nguyen collèga d’En Raimondi “ i a un fum d’associacions que fan un trabalh remirable amb de benevòles al prèp de totes
los publics. (…) Aquela creacion de ligams, aquela
impulsion de “far amassa”, (de far çò que cadun fa
dins l’amira de lo far amb d’autres) se pòt metre en
plaça amb l’ajuda de la Region…”
Los seminaristes presents a la consulta se repartiguèron en tres comissions tematicas (lenga, cultura,
societat) animadas pels tres consultaires. Cada
comission enfantèt un tèxte sintetisant de prepausicions a l’escala regionala… D’iniciativas potencialament en mesura de renforçar las estructuras
ja existentas e ne’n constituir de novèlas. Aprèp un
darrièr refinage de las dadas computadas e analisadas pels “consultats”, lo cabinèt Fidès remetrà
sa còpia a la debuta de novembre.
rallye auto
©DPPI
sports
OPÉRATION SÉCURITÉ
sur les Cévennes
C
KART TOUR
ette 48 édition du critérium des Cévennes est
placée sous le signe de
la prévention routière.
Les accidents de la circulation restent la première cause de mortalité chez les 15-25 ans. Ces derniers représentent
13 % de la population française mais 26 % des
tués sur la route, et près du tiers des blessés graves. Conscientes de cette réalité inquiétante, l’Association sportive automobile (Asa) de l’Hérault,
qui organise le critérium depuis des années, et
la Région, qui soutient financièrement cette épreuve
mythique, ont souhaité mener une action de sensibilisation à la prévention. « En créant la semaine
de la sécurité routière, notre objectif est de sensibiliser les jeunes, conducteurs ou non, à la notion
de respect des règles, que ce soit sur un circuit ou
sur la route », explique Jean-Michel Depondt, le président de l’Asa Hérault.
Pour cela, les organisateurs ont décidé d’accueillir l’opération Kart Tour du 2 au 5 novembre sur
le parking du parc des expositions de Montpellier. Il s’agit d’un programme d’animations interactives sur le thème de la prévention routière
destiné aux jeunes de 15 à 18 ans (lire ci-contre).
Après une formation théorique suivie d’une mise
en pratique, les apprentis pilotes reçoivent un
diplôme leur donnant accès à la piste. Après avoir
enfilé casque et combinaison, comme des coureurs de Formule 1, ils peuvent s’installer dans le
siège baquet d’un kart (1) pour une dizaine de
e
minutes d’essais chronométrés, mais sans confrontation directe, sous la responsabilité des commissaires de piste. La Fédération française du sport
automobile (FFSA) en profite pour détecter les
meilleurs espoirs qui participent chaque année à
la finale nationale. « Cette opération ludique et
attractive permet de donner un crédit supplémentaire au message de prévention adressé aux jeunes », reconnaît Jean-Michel Depondt, ajoutant :
« Elle permet également d’aborder des notions
essentielles telles que les distances de sécurité, le
freinage, la perte d’adhérence ou encore les dépassements ».
Tous les acteurs de la sécurité routière s’accordent
sur le fait que le sport est un excellent vecteur
pour faire passer le message de prévention auprès
des jeunes et leur faire comprendre l’importance
de certaines règles de conduite primordiales. Des
exemples ? Le respect de la signalisation : les drapeaux sur le circuit, les panneaux sur la route.
Le respect des autorités : les commissaires de
course, les forces de police ou de gendarmerie.
Le respect des autres : comportement sportif du
pilote vis-à-vis de ses concurrents, comportement
citoyen du conducteur vis-à-vis des autres usagers de la route. Autant de règles qu’il ne faut
pas hésiter à rappeler encore et encore si l’on
veut un jour voir diminuer les chiffres dramatiques
des accidents de la circulation.
L
ancée en 2001,
l'opération Kart
Tour est un
circuit itinérant
permettant
d'effectuer des sélections
sur sites et ainsi de
détecter les jeunes et
brillants pilotes.
Les participants sont
pris en charge dès leur
arrivée et enchaînent
les différentes étapes
pendant environ
30 minutes.
> atelier de prévention
routière théorique (films,
lunettes d’alcoolémie,
explications
techniques…)
> atelier de prévention
routière pratique : au
volant d’un kart, chaque
jeune subit une série
d’épreuves sous la
responsabilité d’un
instructeur
> équipements (gants,
combinaison, casque et
minerve)
> formation théorique et
pratique à la conduite
d’un kart
> séries d’essais
chronométrés sur piste
en vue de la détection
FFSA
(1)
Les karts utilisés sont inspirés des monoplaces et disposent d'une carrosserie intégrale. Moteurs 4 temps et échappements spécifiques garantissent de faibles nuisances sonores.
>
Le critérium des Cévennes se déroulera du 4 au 6 novembre prochain.
Départ et arrivée au parc des expositions de Montpellier.
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
21
… en bref
sports
Football
Voile
On l’appelle la « Mini » et
pourtant c’est une épreuve
tout ce qu’il y a de plus
maxi sur l’échelle de la
difficulté. La 15 e édition
de la mini-transat 6,50
Charente-Maritime Bahia (journal n° 11 de
septembre 2005), qui a
appareillé le samedi
17 septembre à 17 h 17 de
La Rochelle (Fort
Boyard) à destination du
Brésil, est une épreuve à
part dans la course au
large. Cette transatlantique, qui consiste tous les
deux ans à relier en solitaire le port charentais à
Salvador de Bahia via
Lanzarote (Canaries) sur
une coquille de carbone de
6,50 m sans aucun équipement d’aide à la navigation électronique ou informatique, relève de l’exploit sportif. À deux ans
du trentième anniversaire
de l’épreuve, un nouveau
record vient d’être
réalisé : 72 concurrents
représentant onze nationalités sont au départ.
Parmi eux, le skipper gardois Nicolas Marchand
(notre photo) s’est élancé
à la conquête de l’Atlantique sous les couleurs
de l’IUT de Nîmes et
de la Région. L’arrivée
au Brésil est prévue
pour fin octobre.
©Photo Fish’Eye
Le 2 e tour de la coupe
d’Europe féminine UEFA
des clubs champions s’est
déroulé à Villeneuve-lesMaguelone du 13 au
17 septembre dernier.
Lors de l'ultime journée,
les Montpelliéraines au
terme d'une magnifique
rencontre ont accroché les
Allemandes de Potsdam,
championnes d'Europe en
titre. Paulette Charles,
(notre photo) conseillère
régionale, a félicité les
joueuses du MHSC pour ce
match qui fut d'une rare
intensité. En quarts de
finale, elles affronteront
les Danoises de Brondby,
vainqueur du groupe 4. Le
match aller aura lieu en
France en octobre.
Rugby
22
Languedoc-Roussillon
patrim
Pour suivre la course en direct :
www.nicolasmarchand.com
© Yann G-Hauwell studios
Après avoir retrouvé
l’élite nationale en 2003, le
Montpellier Hérault rugby
club a gagné sa place dans
le top 14. Une élite resserrée, des matches au couteau (quatre équipes qualifiées, deux descentes en
Pro D2), un calendrier
enchaînant onze matches,
une coupe d’Europe (la
parker pen cup) avec des
équipes de haut niveau…
Autant de défis que le
MHRC devra relever cette
saison. Mais le challenge
ne se résume pas au top
14. La préparation de la
coupe du monde 2007, avec
le XV d’Australie peutêtre installé à Montpellier, et la construction du
stade Yves-du-Manoir
(12 000 places assises) doivent permettre au MHRC
de devenir, d’ici trois ans,
l’un des meilleurs clubs
européens et de viser les
premières places françaises. Côté supporters, le
MHRC a signé la charte
d’éthique instaurée par la
Ligue nationale de rugby
(LNR). Cette démarche
citoyenne a pour but de
préserver les valeurs fortes véhiculées par le
rugby. La convivialité,
l’esprit de famille et le
respect confèrent encore
au ballon ovale sa spécificité dans le paysage des
sports professionnels.
Pour combien de temps ?
tautavel
Tennis
Le 4 novembre prochain,
une centaine de jeunes de
la région rencontreront
leurs idoles pour une
après-midi de découverte
sous forme d’échanges de
balles. Suivront des matches d’exhibition exceptionnels entre l’humour de
Bahrami et la justesse de
Wilander. Quatre joueurs
à la renommée internationale ont répondu présents
- Henri Leconte (France),
Guillermo Vilas (Argentine), Mansour Bahrami
(Iran) et Mats Wilander
(Suède) - pour faire découvrir le tennis à des jeunes
de tous milieux émerveillés de pouvoir jouer quelques instants avec ces
grands champions.
Tennis de Légende, le 4 novembre
au Palais des Sports de Castelnau-le-Lez.
Renseignements : 04 67 80 73 80
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
RENCONTR
avec la
Préhistoire
moine
HENRY DE LUMLEY,
l’homme de Tautavel
D
E
ans la Caune de
l’Arago, à Tautavel,
les archéologues s’affairent. Au début du
mois d’août, ils ont
découvert, ravis, un
biface d’une taille
exceptionnelle, près de 40 cm, le plus grand d’Europe. L’outil date d’environ - 600 000 ans. En ce
dernier jour de fouilles, il va être dégagé, avant
d’être apporté au Centre européen de recherches
préhistoriques, non loin de là.
Car Tautavel est un haut lieu de Préhistoire : le
chantier de fouilles, ouvert en 1964 par Henry et
Marie-Antoinette de Lumley, a permis la naissance d’un musée en 1979 et d’un centre de recherches, où sont conservées les centaines de milliers
d’objets mis au jour par les archéologues. Tautavel est ainsi un pôle actif de recherche offert aux
scientifiques. Chercheurs et étudiants viennent
du monde entier fouiller et étudier sur place le
matériel archéologique provenant de la grotte ou
d’autres sites de la région. Ils ont à leur disposition
des laboratoires et des technologies de pointe. La
particularité du centre est d’être interdisciplinaire : s’y croisent des spécialistes des sédiments,
des pierres, de la faune, de l’homme, des outils, des
plantes… Autre vocation du centre : former à des
métiers de valorisation du patrimoine comme la
muséographie, la restauration et le moulage. Rattaché au centre, un atelier de moulages produit
des copies conformes d’objets trouvés lors des
fouilles. Les moulages servent aux chercheurs,
mais aussi aux scolaires. Car les chercheurs
œuvrent aussi pour diffuser la culture scientifique auprès du grand public. L’atelier constitue
des valises pédagogiques à l’intention des enseignants. À l’intérieur, des crânes ou des outils que
l’on peut voir de près et manipuler. Le public peut
aussi se rendre au musée, agrandi en 1992. Les
vitrines présentent des moulages de crânes d’animaux chassés par nos ancêtres. On peut voir les
outils qu’ils utilisaient pour dépecer ou trancher.
Clou du musée, le crâne de l’Homme de Tautavel,
vieux de 450 000 ans. Des dioramas permettent
d’imaginer la vie des habitants de la grotte. Celleci est reconstituée et rendue vivante par une animation. Au total, plus de 10 000 visiteurs fréquentent chaque année le musée.
Enfin, les chercheurs mettent au point des expositions itinérantes destinées à circuler dans la région
ou à l’extérieur. Depuis 2000, une exposition temporaire de longue durée présente, au Palais des
congrès de Tautavel, les premiers habitants de
l’Europe. Elle va se déplacer en Géorgie, Espagne
et Italie. C’est pour cette mission de diffusion du
savoir que la Région soutient le Centre de recherches et le Musée, à hauteur de 41 000 €.
Renseignements 04 68 29 07 76 www.tautavel.culture.gouv.fr
O
n ne l’arrête
pas. Les
années défilent, 7 millions d’années, 450 000
ans… On s’y
perd un peu, mais ce n’est
pas grave. Passionné par
la préhistoire, Henry de
Lumley sait se rendre passionnant. « Sa préoccupation principale est de diffuser ce qu’il sait. Invité
un peu partout pour donner des conférences, en
homme modeste, il ne
refuse jamais » confie
Sophie Grégoire, une collaboratrice.
À 71 ans il monte toujours le
chemin de la grotte où se
déroulent les fouilles, alerte
comme un gamin, pour suivre le travail des étudiants.
« Il sait tout et connaît tout
de la préhistoire et regardez-le, il s’émeut encore
devant la découverte d’un
simple biface » sourit Vincenzo Celiberti, son assistant. Il vit dans l’attente
de voir apparaître quelque
chose d’aussi exceptionnel
que le fameux crâne de
l’homme de Tautavel qu’il
a découvert en juin 1971.
« Il ne désespère jamais, il
CAVERNE
d’Ali Baba
J
uchée sur une
corniche au cœur
du massif des
Corbières, la
Caune de l’Arago
fut occupée par les
hommes il y a des
centaines de milliers
d’années. L’étude des
strates, des sédiments,
des restes d’animaux, des
traces de plantes, des os
humains, ont permis de
reconstituer l’évolution de
l’homme, de ses cultures,
de son mode de vie. On sait
notamment, par la date des
Marseillais d’origine, Henry
de Lumley aligne les titres :
professeur émérite au
Muséum national d’histoire
naturelle à Paris, directeur
de l’institut de paléontologie humaine, membre de
l’Académie des Sciences et
président du centre européen de recherches préhistoriques de Tautavel etc.
Son CV est à rallonge : entré
au CNRS à 21 ans, docteur
en sciences naturelles, il
est chargé dès 1981, du laboratoire de préhistoire du
musée de l’Homme. À la
tête de plus d’une douzaine
de sites de fouilles sur plusieurs continents, il a également installé une dizaine
de laboratoires ou centres
de recherche en province,
des musées didactiques,
tout en étant auteur de
moult films et prix scientifiques. Bref, c’est à se
demander s’il est tombé
dedans quand il était petit.
Presque : « En 44, quand
Marseille a été bombardée,
on a fermé les classes. Ma
mère m’a alors offert « La
Guerre du feu » pour que
je ne m’ennuie pas. Depuis,
j’ai toujours voulu être préhistorien ». Marié avec une
paléoanthropologue et père
de quatre enfants, qui n’ont
pas suivi le même chemin,
il espère tout de même
« que sur mes douze petitsenfants, il y en aura bien
un qui deviendra comme
moi ! ». Dernièrement sur
des sites de fouilles en Inde,
puis en Géorgie, en Mauritanie et enfin à Orce en
Andalousie, il poursuit ses
voyages toujours pour la
même chose : des histoires… de préhistoire.
restes calcinés, que les
chasseurs de Tautavel ont
su domestiquer le feu vers
-400000. Les stries
retrouvées sur les os et les
crânes indiquent que les
hommes récupéraient la
moelle et le cerveau des
animaux. Ceux-ci variaient
selon l’évolution du climat:
en cas de période chaude et
humide, rhinocéros,
éléphants, hippopotames,
tigres, macaques, cerfs
arpentaient la plaine;
lorsque le froid revenait,
c’était plutôt des ours,
chevaux, sangliers, lynx,
loups et renards, rennes,
bœufs musqués, bisons et
renards polaires.
Les hommes de Tautavel
étaient des Homo erectus
européens, les Anténéandertaliens. Ils mesuraient
environ 1,64 m. Leur visage
a pu être reconstitué: un
front bas et fuyant, à la face
projetée en avant, aux
orbites surmontées d’un
épais bourrelet et au menton
presque inexistant.
Depuis sa découverte en
1828 par le professeur
Marcel de Serres, les
scientifiques considèrent
la grotte comme un « livre
ouvert ». Henry de Lumley
la compare à un « disque
dur » qui a gardé en
mémoire des données
vieilles parfois de 700000 ans.
rebondit tout le temps. C’est
un optimiste. On ne peut
pas travailler médiocrement avec lui » rajoute
Marie-Régine Merle des
Isles, administratrice du
centre de recherches. Et il
travaille, « vingt-quatre
heures sur vingt-quatre »,
selon Vincenzo. Henry de
Lumley se considère pourtant toujours en vacances et
dit s’amuser. Peut-être,
cependant, il est la référence internationale dans
le milieu de la préhistoire.
“ je suis
le détective
du passé ”
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
23
culture
ÉPISODE 1 DES ORIGINES AU XVIIIe SIÈCLE
Histoire du vignoble
et de la viticulture
en Languedoc-Roussillon
histoire
I
l y a environ 50 millions d’années, la
vigne apparaît dans
la région à l’état sauvage. Des em-preintes de feuilles ont été
retrouvées dans des
gisements géologiques, près
de Castelnau-le-Lez. Mais
c’est seulement vers 600 av.
J.-C. que les Grecs plantent
le premier vignoble dans le
sud de la Gaule, lorsqu’ils
fondent Massalia (Marseille). À cette époque, le
vin est surtout une monnaie
d’é-change : les Grecs l’exportent vers la Gaule contre
de l’ambre ou de l’étain. Puis
le vin devient une denrée de
base de l’alimentation quotidienne et un aliment sacré,
tout comme le pain et l’huile.
Au II e s. av. J.-C., la conquête de la Gaule du sud par
les Romains donne un élan
au vignoble, à la viticulture
et au commerce du vin dans
la région, alors connue sous
le nom de Province de Transalpine.
lie, comme en témoignent
les nombreuses amphores
qui arrivent par la mer au
port de Narbonne, avec les
produits orientaux, les esclaves et les produits manufacturés. La Gaule fournit des
métaux, du blé, de l’huile,
des amphores et aussi des
esclaves. Peu à peu, le vin
gaulois prend de l’importance dans les échanges. Il
est transporté dans des tonneaux en bois de sapin cerclés de fer, inventés par les
Gaulois pour conserver la
cervoise mais voués à supplanter les amphores à partir du IIIe s. apr. J.-C. Les
vins circulent par la Via
Domitia et la Via Aquitania,
support d’un trafic reliant
Narbonne à Bordeaux d’où
les vins de la province partent vers l’Angleterre.
Rome voit d’un mauvais œil
l’essor de ces vins produits
par les Gaulois qui concur-
Rome contrôle
le vignoble et
le commerce
du vin
24
Après la création de la province et son organisation
autour de la Via Domitia,
les légionnaires vétérans
reçoivent des terres et commencent à cultiver la vigne.
Le vignoble s’étend surtout
autour des villes portuaires
et le long des fleuves jusqu’aux Cévennes. Toutefois,
à cette époque, le vin est en
grande partie importé d’ItaLanguedoc-Roussillon
AMPHORE GAULOISE
du Ier-IIe s. apr. J.-C.. (Loupian)
photo : Marc Lugand
© Musée Villa-Loupian
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
rencent les vins italiens.
L’administration romaine
réglemente alors le vignoble
de la province : les vignerons non Romains n’ont plus
le droit de planter la vigne,
ni l’olivier, pour donner plus
de prix aux terres appartenant aux Romains. Au I er
s. av. J.-C., Cicéron écrit
dans le de Republica « nous
sommes les plus justes de
tous les hommes, nous qui
défendons aux nations qui
habitent au-delà des Alpes
de cultiver l’olivier et la
vigne : nous voulons ainsi
augmenter la valeur de nos
oliveraies et de nos vignobles. » Si la cause de cette
mesure semble économique,
elle est aussi politique : car,
comme l’or ou l’argent, le
vin sert à démontrer son
faste dans les cadeaux réciproques et les fêtes qu’offrent les chefs gaulois. Dès
le IIIe millénaire en Mésopotamie, le vin avait pris une
fonction idéologique, boisson de l’élite et de l’hôte.
Les restrictions s’accentuent
à la fin du Ier s. apr. J.-C., en
raison d’une surproduction
de vin dans tout l’Empire :
en 92, l’empereur Domitien
promulgue un édit ordonnant l’arrachage en province
et limitant la production en
Italie. L’obligation d’arracher n’est que partiellement
suivie. En 281, l’empereur
Probus révoque l’édit et le
vignoble est restructuré. Les
vignerons vivent dans des
villae, grandes propriétés
entourées de domestiques.
Dans la région, la plus célèbre est celle de Loupian, au
bord de l’étang de Thau. La
SARCOPHAGE PALÉOCHRÉTIEN en marbre du VIe s.,
provenant de la Chartreuse de Valbonne (Gard).
Musée Archéologique de Nîmess.
villa, décorée de mosaïques,
possédait des thermes et son
propre atelier de potiers.
Dans la villa viticole de
Vareilles près de Paulhan
(Ier s. av. - IIIe s. apr. J.-C.)
ont été découverts 350 dolia
d’une capacité de 15 à 18
hectolitres chacun. Ces jarres ventrues, dont les parois
intérieures sont enduites de
poix pour en renforcer
l’étanchéité, sont souvent
enterrées jusqu’au col. À
Vareilles, des chais ont été
conservés, ce qui permet
d’estimer la production entre
6 000 et 8 000 hectolitres. Le
domaine devait dépasser les
120 hectares.
Les Romains cultivent la
vigne avec soin : dans son
traité d’agronomie De re
rustica, Columelle, pépiniériste et vigneron du I er
s. apr. J.-C., explique qu’il
faut préparer le sol d’octobre à décembre, aligner
la vigne sur des rangées
pour le passage des attelages de labour, laisser des
intervalles égaux entre les
ceps soutenus par des
tuteurs… La vigne, considérée comme un arbre, est
cultivée en hauteur. Les
Gaulois prennent eux aussi
grand soin de leur vignoble : les habitants de Narbonnaise évitent notamment de planter leurs
vignes face au mistral !
Mais les Gaulois savent
aussi comment augmenter
la valeur commerciale de
leurs vins en leur donnant
des goûts artificiels. Ils altèrent la couleur et le goût du
vin par l’ajout d’herbes et de
plantes telles que la gentiane, l’aloès, la sarriette,
la lavande, l’anis… Le vin
est parfois fumé : la fumée
des fourneaux est conduite
par des canalisations jusque dans les pièces où l’on
conserve le vin. Vins rouges ou blancs, cuits ou naturels, fumés, l’éventail proposé au consommateur est
large. Au IV e s., les cépages les plus répandus sont le
chasselas, le muscat et le
carignan. L’expansion du
VIGNOBLE
vignoble est interrompue
par les invasions « barbares » : le marché vinicole se
désorganise et la viticulture
régresse.
Vignoble et
viticulture au
Moyen Âge
Au début du Ve s., la région
est occupée par les Wisigoths. Le vignoble romain
est détruit par les attaques
répétées des Francs sur la
région. Quand Pépin le Bref
parvient à s’en emparer, la
situation économique est
catastrophique. La vigne
tente de survivre sur les
coteaux. De surcroît, Charlemagne décide de limiter
la culture de la vigne afin
de reconstituer les terres
céréalières indispensables
à la survie.
Ce sont les moines qui vont
œuvrer à la conservation
du vignoble. En effet,
monastères et abbayes sont
fondés sur des terres favorables à la viticulture. Car il
faut assurer les besoins
liturgiques et le devoir
d’hospitalité. Les moines
défrichent, cultivent et
deviennent habiles dans l’art
d’élaborer des vins et des
liqueurs de qualité. Le Rivesaltes est produit par l’abbaye d’Elne et, un peu plus
tard, le Banyuls est élaboré
par les Templiers. Si cer-
tains monastères ont interdit la consommation de vin,
d’autres le considèrent
comme un aliment de base.
Le vin est utilisé pour le
soin des malades et des vieillards. Les surplus de la production sont vendus et participent à la trésorerie du
monastère.
Lorsque l’empire carolingien se disloque, les terres
conquises reprennent leur
indépendance. Les paysans
et les viticulteurs peuvent
acquérir les parcelles qu’ils
cultivent par le système du
complant. Des corporations
se forment, régies par des
statuts démocratiques. Elles
sont fidèles à trois principes : l’obligation pour le
vigneron d’être domicilié,
afin que l’on puisse contrôler ses installations et ses
produits ; l’interdiction de
mélanger vins blancs et vins
rouges, suivant la volonté
du roi Philippe le Hardi
(1270-1285) qui sanctionne
le coupage des vins ; le respect de l’appellation d’origine. Régies par ce « code
du travail », les corporations nouent entre elles des
relations interprofessionnelles qui favorisent le commerce. Les propriétaires de
vignobles commanditent les
« mercadiers », commerçants qui s’occupent de l’exportation des produits viticoles de la région (vins,
eaux de vie) vers la France
ENLUMINURE:
psautier XIIe s.,
Lunel, Fonds Médard
du Nord, l’Italie et l’Angleterre. Le vignoble de la
région se développe en partie grâce aux croisés qui
rapportent de Terre sainte
des cépages inconnus en
Europe. Au XIIIe s., la croisade contre les cathares se
solde par la conquête du
Languedoc par la France
du Nord, le Roussillon faisant alors partie du royaume
de Catalogne (voir encadré). Les vins naturels de
la région sont désormais
concurrencés par les vins
de coupage fréquents dans
certaines régions du nord.
En 1350, le roi Jean II le
Bon (1319-1364) promulgue
un édit qui interdit ces pratiques frauduleuses. La
Guerre de Cent ans amène
les armées du Prince Noir
dans le sud de la France.
Le vignoble est dévasté par
les razzias.
L’expansion du
XVI e au XVIII e s.
En 1553, un édit de Charles
IX (1560-1574) limite l’essor
du vignoble occitan. Comme
Charlemagne, le roi veut
consacrer les bonnes terres
aux céréales pour nourrir
une population en croissance. Malgré cette mesure
restrictive, le vignoble reste
prospère et exportateur. Au
XVIe s., à l’abbaye de SaintHilaire, un moine découvre
la mutation du vin tranquille
en vin effervescent. C’est
la naissance du premier brut
du monde, appelé aujourd’hui Blanquette ou Crémant de Limoux. Après les
désastres provoqués par les
guerres de religion, se développe un Languedoc de la
vigne dont Béziers devient la
capitale. L’essor de la viticulture est important sous
Henri IV. Ce renouveau est
attesté par l’agronome Olivier de Serres qui, dans son
Théâtre de l’Agriculture et
Ménage des champs paru
en 1600, présente les méthodes de travail et les résultats
obtenus par l’agriculture et
la viticulture raisonnées.
Sully, surintendant général
des finances, développe la
viticulture rationnelle et
méthodique. Selon lui, le
pays doit produire plus pour
exporter davantage et assurer ainsi l’équilibre des
échanges commerciaux avec
l’étranger. L’essor de la viticulture se poursuit tout au
long du XVII e s. Le Canal
du Midi et le port de Sète
permettent un transport plus
rapide des vins et des
alcools. D’Agde partent vers
Gênes des barques remplies
de barriques pleines. Colbert établit une taxe de circulation sur les boissons
alcoolisées, afin de normaliser leur sortie de France.
Au XVIII e s., la viticulture
attire les ouvriers qui
deviennent souvent des
intermittents agricoles. Les
riches propriétaires se font
construire des maisons de
plaisance, les « folies »,
entourées d’un domaine viticole. De nombreuses sociétés d’agriculture voient le
jour et luttent contre le protectionnisme instauré par
des villes soucieuses d’interdire les vins « étrangers »
dans leur contrée. En 1776,
Turgot, contrôleur général
des finances, rétablit la libre
circulation des vins.Le
vignoble méridional est à
cette époque en tête de la
production mondiale.
À suivre…
À propos du
ROUSSILLON
M
En 1258, à la
suite du
traité de
Corbeil, le
Roussillon
sort du royaume de
France pour entrer dans
celui d’Aragon. Quelques
années plus tard, le roi
Jacques Ier le Conquérant
attribue le Roussillon et la
Cerdagne à son fils
Jacques II de Majorque.
Au XIVe s., le Roussillon
est à nouveau rattaché à
l’Aragon.
En 1659, par le traité des
Pyrénées, le Roussillon et
le nord de la Cerdagne
sont réintégrés à la
France par Louis XIV.
Languedoc-Roussillon
La vigne et
le vin en
quelques dates
-50 millions:
la vigne apparaît à l’état
sauvage; découverte
d’empreintes de feuilles dans
des gisements géologiques, près
de Castelnau-le-Lez.
-6000 :
les hommes apprennent à
cultiver la vigne en Orient
-2500 :
viticulture organisée en
Mésopotamie et en Egypte
-600:
implantation de la vigne en
Gaule du sud (colonie grecque
de Massalia)
-500:
présence d’un vignoble en Inde
-200:
existence d’un vignoble
en Chine
Bibliographie
… E. Leroy-Ladurie,
Histoire du
Languedoc, Puf,
Paris, 2000.
… Ph Wolff dir.,
Histoire du
Languedoc, Privat,
Toulouse, 1988.
… D. Combes,
L’épopée du vin. De
Noé à l’an 2000,
Presses du Midi,
Lattes, 1991.
… A. Nouvel,
E. Maffre-Baugé,
G. Vialette, 3 000 ans
de viticulture en
Occitanie, Éditions
Tèrra d’oc,
Montpellier, 1979.
… A. Tchernia, Le vin
de l’Italie romaine :
essai d’histoire
économique d’après
les amphores, Rome,
1984.
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
25
culture
Les missions de Musi
Nouvelles orientations
L
’association
« Musique &
Danse
en
LanguedocRoussillon »
a désormais
un nouveau
président, Yves Larbiou,
ancien adjoint à la culture
à Montpellier, et un nouveau directeur, Pascal
Champlon, qui prendra ses
YVES LARBIOU
26
fonctions début novembre.
Ce dernier a notamment
travaillé comme délégué
départemental à la musique et à la danse dans le
Cantal, les Yvelines et la
Haute-Garonne, avant de
rejoindre l’Association des
festivals d’influence jazz
et de musiques actuelles
(Afijma), et de diriger,
enfin, le Centre d’art polyphonique de ChampagneArdenne. « Nous souhaitions un directeur extérieur à la région », précise
Yves Larbiou. « Une personne qui peut se prévaloir d’une expérience équivalente, et surtout qui
apportera un regard neuf
sur le milieu artistique de
notre région. L’association
Musique & Danse est composée déjà d’une très bonne
équipe de sept salariés, qui
affiche des compétences
reconnues dans les milieux
artistiques. Le nouveau
directeur devra dynamiser cette équipe tout en
travaillant sur de nouvelles
orientations. »
Depuis sa création, en 1977,
par une volonté de la
Région et du Ministère de
la Culture, Musique &
Danse en Languedoc-Roussillon se structurait autour
de quatre branches artistiques : danse, musiques
actuelles, musiques anciennes, musiques et danses
traditionnelles. Désormais,
l’association intégrera de
nouvelles disciplines - le
théâtre, les arts du cirque
et les arts de la rue - dans
ses missions d’information,
de formation et d’accompaLanguedoc-Roussillon
gnement (lire ci-contre).
« Musique & danse doit
créer du lien et de la dynamique entre les acteurs
culturels, et entre les
acteurs culturels et les
publics », explique Pascal
Champlon. « Nous travaillerons aussi à la circulation des œuvres sur le territoire régional et hors du
territoire. Et nous mettrons en place ou rénoverons des outils de communication pour transcrire
toute la vitalité artistique
de la région. Enfin, un état
des lieux précis sur la formation et la création d’un
pôle « métiers/formation »
semblent indispensables.
Je souhaite défendre un
état d’esprit, d’écoute et
d’accompagnement, une
démarche en mouvement,
une action dynamique et
dynamisante. »
Dotée d’un budget d’environ 1,3 millions d’euros,
dont 600 000 € apportés par
le Conseil régional et
500 000 € par la Direction
régionale des affaires cul-
PASCAL CHAMPLON
turelles (Drac), l’association Musique & Danse en
Languedoc-Roussillon
repart sur de nouvelles
bases, avec de nouvelles
orientations et une approche plus globale de l’ensemble des arts vivants.
Tout en restant au cœur
du milieu culturel, comme
point d’échanges, de rencontres et de mises en
perspective de la richesse
artistique de notre région.
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
arts
vivants
L
e travail de
l’association
Musique &
Danse en
LanguedocRoussillon se
fixe autour
de trois grandes missions :
l’information, la formation, l’accompagnement.
Information
L’action de Musique &
Danse passe par une valorisation du travail des
acteurs et des structures
artistiques de la région.
Régulièrement, l’association devient centre d’observation d’un secteur ou
d’une thématique en particulier et mène des études
sur le terrain régional.
Récemment, Musique &
Danse a ainsi constitué un
important dossier sur la
danse (80 pages), une
enquête sur « Les diffuseurs de spectacle vivant
en Languedoc-Roussillon »
et « Studios et lieux de
répétition des musiques
actuelles ». L’ensemble de
ces études est disponible
sur le site Internet de l’association (www.musiquedanselr.com). Ce site Internet permet aussi d’avoir
notamment des renseignements sur les formations
dispensées (lire ci-dessous)
et se veut un centre de ressources dynamique et en
pleine rénovation.
Musique & Danse dispose
de plusieurs autres moyens
de communication et d’information : édition de brochures (formations, stages
d’été, etc.), publication de
livres (« Molière et la musique », « Parcours croisé
avec Dominique Bagouet »,
etc.), édition de la revue
trimestrielle Mediteria (lettre d’informations du Centre Languedoc-Roussillon
des musiques et danses traditionnelles).
Par ailleurs, l’association
a aidé avant l’été la Fédération régionale des arts
de la rue pour la réalisation et la distribution d’une
plaquette de présentation
des compagnies et des festivals de la région Languedoc-Roussillon.
Formation
Trois types de formation
professionnelle sont proposées par « Musique &
Danse » : des stages de
courte durée, des forma-
UN STAGIAIRE DE LA
FORMATION “Technicien
polyvalent du spectacle
vivant”dispensée cet été.
culture
ique & Danse
DINE ET DÉON,
trio cabaret jazz
tsigane,
au festival “Quand
je pense à Fernande”.
tions diplômantes et des
enseignements dans le
cadre de la formation continue. Ces formations concernent principalement les
enseignants, les artistes et
les personnes encadrantes
de nouvelles pratiques
artistiques ; mais certaines sont également ouvertes à tous. Les stages de
courte durée sont programmés toute l’année. Cela
représente une soixantaine
de stages, de deux à six
jours, dans des domaines
comme les musiques classiques et baroques (voix
chantée, adaptation de partitions, violon et hautbois
baroques), les musiques
actuelles (soundpainting,
législation du spectacle),
la danse (acrobatie et
danse contemporaine,
musique et bande son), les
musiques et les danses traditionnelles (ronde chantée, improvisation dans la
musique vocale). Des formations transversales sont
également dispensées,
notamment autour de la
musique assistée par ordinateur. En 2005, ces stages de courte durée auront
réuni environ cinq cents
stagiaires sur l’ensemble
du territoire régional.
Ensuite, deux formations
diplômantes, inscrites dans
le Programme régional
qualifiant (PRQ) du
Conseil régional sont proposées. Ces formations, de
six à neuf mois, concernent les techniciens polyvalents du spectacle vivant
et les administrateurs de
compagnies. Une quinzaine
de stagiaires suit chacune
de ces formations tous les
ans.
Enfin, dans le cadre de la
formation continue, « Musique & Danse » a mis en
place des formations de
perfectionnement qui
durent un à deux weekends pour les enseignants
jazz ou les formateurs en
danse hip-hop.
Accompagnement
« Musique & Danse en Languedoc-Roussillon n’a pas
vocation à se substituer aux
collectivités qui subventionnent les structures du
secteur culturel », précise
Yves Larbiou, le président
de l’association. « Les
actions d’accompagnement
de Musique & Danse sont
des aides complémentaires, accordées sur des projets bien précis. »
Concernant la danse, Musique & Danse a ainsi accompagné depuis le début de
l’année 2005, les compagnies des chorégraphes
Bruno Pradet, Yann Lheureux, Anne-Marie Porras,
Jackie Taffanel, Rita
Cioffi, Laurence Wagner,
Muriel Piqué, Ingeborg Liptay, etc. Ces compagnies
étaient soutenues dans des
opérations de diffusion en
ou hors région, ou dans des
actions de sensibilisation
des scolaires, des personnes âgées ou des habitants
d’une ville à leurs projets
artistiques.
Plusieurs groupes musicaux de la région ont aussi
bénéficié en 2005 du soutien de Musique & Danse.
Que ce soit dans des
actions de diffusion ou dans
des enregistrements. Les
Acrobates, Aumja, SaintRémy, Arts Immédiats, Les
Belles musettes, Les Marvellous Pig Noise, Fanga
ont bénéficié, entre autres,
d’accompagnement.
Par ailleurs, Musique &
Danse soutient aussi les
festivals qui mettent en
valeur des artistes régionaux. Le festival « Quand
je pense à Fernande » à
Sète a ainsi proposé cet été
une soirée avec les artistes de la région Scotch &
Sofa, Dine et Déon, Kirsie,
Rue Rouge). De son côté, le
festival « Montpellier à
100 % » vient d’être aidé
pour proposer début octobre une « Journée musicale », avec des ateliers et
des débats, suivie d’une
soirée avec les groupes Les
Madeleines, Marvin, Rue
Rouge, Les Inédits tziganes et Pord.
>
Musique & Danse en
Languedoc-Roussillon,
20 rue de l'Argenterie,
34000 Montpellier.
04 67 66 90 90 et
www.musiquedanselr.com
L’ORCHESTRE NATIONAL DE MONTPELLIER et
Philippe Grison, son directeur délégué
L’été ensoleillé
du Pont du Gard
P
our célébrer le 20 e
anniversaire de son
classement
au patrimoine mondial de l’humanité par
l’Unesco, le Pont du Gard
profitait de l’été pour
proposer une série de
manifestations de grande
qualité artistique. Cet été
au Pont du Gard était
soutenu par le Conseil
régional à hauteur de
100 000 €, pour que les
soirées en plein air soient
gratuites et ouvertes à
tous. Un très large public
a été touché par les trois
soirées événementielles
proposées : plus de 25 000
personnes ainsi ont
assisté aux concerts donnés au pied du monumental édifice.
Début juillet, le musicien
producteur électronique
américain Jeff Mills
avait rendez-vous avec
l’Orchestre national de
Montpellier dirigé par
Alain Altinoglu. Leur
prestation commune,
autour d’œuvres du DJ
revisitées en version symphonique, se révéla audacieuse et capta l’audience. Mi-juillet, un
grand concert de musiques du monde ravit les
oreilles avec Angélique
Kidjo, suivie par les adorables Amadou et
Mariam. Enfin, la troisième soirée, fin juillet,
était entièrement dédiée
aux musiques électroniques, et aux fusions electro-rock et electro pop
avec les très en vue groupes Hot Chip,
« rinôçérôse » et LCD
Soundsystem.
Ce dernier concert se
déroulait dans le cadre
des concerts décentralisés du Festival de Radio
France et Montpellier
Languedoc-Roussillon,
tout comme les deux récitals de piano de JeanFrédéric Neuburger et
Cédric Pescia qui eurent
Languedoc-Roussillon
lieu dans l’auditorium
du site.
Par ailleurs, l’été du
Pont du Gard accueillait
également une grande
exposition du plasticien
et sculpteur africain Ousmane Sow. Durant deux
mois, cet événement plastique fut visité par plus
de 20 000 personnes. L’ensemble des manifestations artistiques proposées cet été, d’une
richesse variée et d’une
intelligente qualité, dopa
la fréquentation du site
du Pont du Gard. Plus de
430 000 visiteurs en juillet
et août 2005 - soit une
augmentation de 4 % par
rapport à la même
période en 2004 -, eurent
le plaisir d’admirer le
monument, de se régaler
des concerts et expositions, et de profiter également des aménagements du site, au bord du
Gardon ou dans les bâtiments (musée, ludothèque, médiathèque,
cinéma, etc.).
LE MONUMENTAL PONT DU GARD revêt
toute sa splendeur au crépuscule.
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
27
culture
agenda
notre sélection du 15 octobre au 14 novembre 2005
lyrique /
classique
BURCU UYAR
L’orchestre de
Perpignan invite la
soprano Burcu Uyar.
21 octobre, palais des
congrès, Perpignan,
Pyrénées-Orientales.
0468663517.
www.campler.org
29 octobre, Théâtre
municipal, Béziers,
Hérault. 0467368282.
www.ville-beziers.fr
L’orchestre interprète
des œuvres de
De Arriaga, Hummel
et Beethoven.
26 octobre, espace culturel, Gignac, Hérault.
0467570383.
28 octobre, espace culturel des Corbières,
Ferrals-Les-Corbières,
Aude. 0468435630.
29 octobre, centre culturel El Mil. lénari,
Toulouges, PyrénéesOrientales. 0630655016.
30 octobre, église
Saint-Hippolyte,
Fontès, Hérault.
0467251422.
ORCHESTRE DE CHAMBRE
DU WÜRTTEMBERG DE
HEILBRONN
L’orchestre interprète
des œuvres de Debussy, Chostakovitch et
Bruckner.
Hérault. 0467746697.
www.ville-sete.fr
RAGA FOR THE RAINY
SEASON/A LOVE SUPREME
danse
Deux pièces de la chorégraphe Anne Teresa
de Keersmaeker, inspirées de mélodies traditionnelles indiennes, et
de John Coltrane.
6 novembre,
Le Cratère, Alès, Gard.
0466525264.
www.lecratere.fr
MADOLIKA
ODILE DUBOC
Un spectacle de danse
indienne traditionnelle
Kuchipudi.
15 octobre, Théâtre
du Minotaure, Béziers,
Hérault. 0467284528.
www.minotaure.org
Un « Hors-série »
autour de la chorégraphe Odile Duboc.
8 novembre, Studio
Bagouet (Centre chorégraphique national),
Montpellier, Hérault.
0467600670.
www.mathildemonnier.com
EMMANUEL STROSSER
L’Orchestre national
de Montpellier invite
le pianiste Emmanuel
Strosser.
4 et 6 novembre, Opéra
Berlioz, Montpellier,
Hérault. 04 67616616.
www.orchestre-montpellier.com
CAHAGNE/MARIE/VAUDÉ
ORCHESTRE NATIONAL DE
MONTPELLIER
œuvres de Bach,
Marcello, Fauré,
Satie, etc.
13 novembre, église,
Grabels, Hérault.
0467841815.
Alain Cahagne (clavecin), Florence Marie
(violoncelle) et Henry
Vaudé (flûte) interprètent des œuvres baroques de Bach, Barrière,
Geminiani, etc.
5 novembre, Petit temple, Nîmes, Gard.
0466218899.
UN MESSAGER A FAIT LE
PRINTEMPS
Un spectacle lyrique
d’André Messager mis
en scène par Mireille
Larroche.
24 et 25 novembre,
Opéra Comédie,
Montpellier, Hérault.
04 67616616.
www.opera-montpellier.com
DE LURI/CRES
Jean-Pierre de Luri
(orgue) et Louison
Cres (violoncelle)
interprètent des
POTOSI, LA MONTAGNE
D’ARGENT
Un spectacle de danse
et cabaret de
Leonardo Montecchia
et de la compagnie de
La Mentira.
21 octobre, théâtre du
Périscope, Nîmes,
Gard. 0466761056.
CULTURES URBAINES
Première édition de ce
festival consacré au
slam (27 octobre), à la
danse hip-hop (28 octobre), au rap et à la
musique hip-hop
(29 octobre).
Du 27 au 29 octobre,
Théâtre Molière et La
Passerelle, Sète,
BÂCHE
Un spectacle des
Ballets C. de la
B. entre ballet, danse
contemporaine, breakdance, acrobatie de
cirque, etc.
8 et 9 novembre,
Théâtre Molière, Sète,
Hérault. 0467746697.
www.ville-sete.fr
10 novembre, Palais
des congrès, Perpignan,
Pyrénées-Orientales.
0468663354. www.perpignan.fr
ON DANSE
Une chorégraphie poétique de José Montalvo
et Dominique Hervieu
bercée d’illusion
comique.
9 novembre, Opéra
Berlioz, Montpellier,
Hérault. 0800600740.
www.montpellierdanse.com
autour de textes de
Nina Bouraoui,
Françoise Bujold,
Andrée Chédid, etc.
12, 13, 16 octobre et
21 novembre, Espace
La Jetée, Montpellier,
Hérault. 0467582358.
QUADRE
RUFUS JOUE LES FANTAISISTES.
David Ayala.
Du 25 octobre au
5 novembre, Théâtre
du Hangar, Montpellier,
Hérault. 0467413271.
www.theatreduhangar.com
ONDINE
Une pièce chorégraphique autour du flux
signée Patrice Barthès.
10, 11 et 12 novembre,
La Cigalière, Sérignan,
Hérault. 04 67326326.
www.ville-serignan.fr
Le comédien interprète des sketches de
Raymond Dévos,
Michel Colucci,
Alex Métayer, etc.
20 et 21 octobre, théâtre, Nîmes, Gard.
04 66 36 65 00.
www.nimes.fr
Une pièce de Jean
Giraudoux, mise en
scène par Jacques
Weber, avec Laetitia
Casta.
2 novembre, Palais des
Congrès, Perpignan,
Pyrénées-Orientales.
0468340748. www.boitaclous.com
TOUT BUFFO
JARDINAGE HUMAIN
théâtre
VIVONS LE THÉÂTRE EN
CORBIÈRES
La compagnie gardoise Conduite intérieure propose ses
spectacles et invite
d’autres compagnies
sous son chapiteau.
Du 8 au 31 octobre,
plusieurs villages
(Villerouge-Termenès,
Soulatgé, Vignevieille,
Albières), Aude.
0466743846.
DEUX FEMMES AU FIL DE
L’EAU
Une histoire construite
et mise en scène par
Jocelyne Carmichael
Une pièce de Rodrigo
Garcia, mise en scène
par Eva Vallejo.
20 et 21 octobre, théâtre d’O, Montpellier,
Hérault. 0467676666.
www.cg34.fr
LES AUTOMNALES
Avec des pièces du
Théâtre du Beau
Parleur, du Théâtre
Populaire du Midi, de
la compagnie Les
Didascalies, de la compagnie de L’Echarpe
Blanche, etc.
Du 24 octobre au
6 novembre, plusieurs
lieux, Beaucaire, Gard.
0466031398. www.beaucaire.fr
Un spectacle de théâtre visuel du clown,
mime et ventriloque
Howard Buten.
3 et 4 novembre, théâtre, Narbonne, Aude.
0468909020.
www.letheatre-narbonne.com
LA VIE RÊVÉE DE FATNA
Une pièce de Rachida
Khalil et Guy Bedos,
mise en scène par
Hélène Darche et
interprétée par
Rachida Khalil.
3 et 4 novembre,
théâtre Jean-Vilar,
Montpellier, Hérault.
0467404139.
http://theatrejeanvilar.montpellier.fr
TOTO LE MOMO
LE ROI SE MEURT
Une pièce, d’après
Antonin Artaud, imaginée et interprétée par
Une pièce de Eugène
Ionesco mise en scène
JAZZ EN LIBERTÉ au cœur de l’Aude
D
28
epuis près
de vingt
ans, Conilhac Corbières, petit
village de
600 habitants situé au cœur de
l'Aude, organise un festival
de jazz qui marie la convivialité de l'accueil à une
programmation de grande
qualité. Le festival a ainsi
déjà accueilli des jazzmen
aussi renommés que Steve
Lacy, Liz McComb, Jacky
Terrasson, Maurice Vander, Laurent de Wilde,
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
Kenny Garrett et Ravi Coltrane. Etalé sur plusieurs
week-ends, le festival se
déroule à la salle des fêtes,
puis à la Cave à Jazz pour
les après concerts. Cette
année, Jazz en Terre d’Aude
propose des soirées avec le
duo Bruno Micheli à l’orgue et Dirk Van der Linden
au piano (29 octobre), un
« Trumpet Summit » avec
Jacques Adamo, Tony
Amouroux, Dominique
Rieux, Claude Egea et Eric
Le Lann (5 novembre), et
un concert du chanteur
David Linx avec le Diede-
rick Wissels quartet
(12 novembre). Les deux
derniers concerts s’échappent un peu du jazz classique avec le trio du pianiste
et percussionniste cubain
Omar Sosa qui évolue entre
jazz et world (19 novembre)
et une grande soirée « Chicago Blues Festival » avec
Jimmy Johnson, Chico
Banks, Jesse Cross, Melvin
Carlisle, Mary Lane et
Eddie King (25 novembre).
>
Du 29 octobre au 25 novembre, salle
des fêtes et la Cave à Jazz, Conilhac
Corbières, A ude. 04 68 27 08 15 et
www.ville-conilhac-corbieres.fr/jazz
par Georges Werler et
interprétée par Michel
Bouquet.
4 novembre, Palais des
congrès, Perpignan,
Pyrénées-Orientales.
0468663354. www.perpignan.fr
LE PASSAGER DE L’ONDE
Une pièce de Samad
Behrangi mise en
scène par Fabrice
Andrivon.
4 et 5 novembre,
théâtre de la Mauvaise
tête, Marvejols, Lozère.
04 66 32 40 82. www.la
mauvaisetete.com
ILS S’AIMENT
Deux pièces de Pierre
Palmade et Muriel
Robin adaptées et
mises en scène par
Gérard Mascot.
Du 4 novembre au
31 décembre, L’Illustre
Théâtre, Pézenas,
Hérault. 04 67980991.
www.illustretheatre.com
LA DENT NOIRE
Un spectacle d’intervention de la compagnie Les Fous à réaction.
Du 3 au 8 novembre,
plusieurs communes du
Bassin de Thau,
Hérault. 0467746697.
www.ville-sete.fr
LES TAMBOURS SAUTEURS
Une pièce de Laurent
Ruquier interprétée
par Régis Laspalès.
8 et 9 novembre, Opéra
Comédie, Montpellier,
Hérault. 0467922353.
www.ticketsud.com
Un spectacle pour
acrobates et musiciens
de la compagnie
franco-guinéenne
Circus Baobab.
Du 18 au 20 octobre,
Domaine d'O, Montpellier, Hérault. 046763
6666. www.printempsdescomediens.com/auto
mne/octobre.htm
Une pièce sombre, tragique mais comique,
écrite et mise en scène
par Lionnel Astier.
Du 8 au 19 novembre,
Le Cratère, Alès, Gard.
0466525264. www.lecratere.fr
LA ROSE ET LA HACHE
Une pièce de Carmelo
Bene, d’après
« Richard III » de
Shakespeare, mise en
scène par Georges
Lavaudant.
Du 10 au 17 novembre,
théâtre de Grammont,
Montpellier, Hérault.
0467992500. www.theatre-13vents.com
arts
de la rue
Un spectacle de
marionnettes conçu et
interprété par Nathalie
Roques. Dés 3 ans.
9 novembre, Cuxac
d’Aude, Aude.
0468909020.
www.letheatrenarbonne.com
LAISSEZ PORTER
Un spectacle de cirque
acrobatique de la compagnie Cirque XY.
15 octobre, La Genette
verte, Florac, Lozère.
0466452360. www.lagenetteverte.com et
www.addascenescroisees.fr
jeune
public
FESTIVAL DE LA MARIONNETTE ET DES FORMES
ANIMÉES
Avec « Soliste » de la
compagnie Rocamora
(25 octobre); « Les
Sorcières, ça n’existe
pas! » du théâtre
Patamouss (26 octobre), etc. Dès 3 ans.
Du 25 au 28 octobre,
centre Georges
Brassens, Fourques,
Gard. 0490931447.
LETTRES D’AMOUR DE 0 À 10
Une pièce sur le temps
de l’enfance de Susie
MAXIME LE FORESTIER
Chanson française.
15 octobre, Palais des
Congrès, Perpignan,
Pyrénées-Orientales.
0468340748. www.boitaclous.com
AU VOLEUR!
cirque
LANDRU
LA VENGEANCE DU DÉMON
DÉÇU
Morgenstern mise en
scène par Christian
Duchange. Dès 7 ans.
4 et 5 novembre, salles
des fêtes, Montreal,
Aude. 0468714404.
BRAD MEHLDAU TRIO
Piano jazz.
15 octobre, théâtre,
Nîmes, Gard.
0466366500.
www.nimes.fr
JUDE
Folk rock.
20 octobre, salle
Victoire 2, Saint-Jeande-Védas, Hérault.
0467479100. www.victoire2.com
Mir, Pézenas, Hérault.
0467985423. www.stationmir.com
BUMCELLO
Electro jazz.
4 novembre, El
Médiator, Perpignan,
Pyrénées-Orientales.
0468516440. www.elmediator.org
BEAU TEMPS POUR LES
POÈTES
Une création musicale
de la compagnie
Musicanu et de La
Fanfare à mains nues.
4 et 5 novembre,
théâtre municipal,
Clermont-L’Hérault,
Hérault. 0467575514.
www.musicanu.com
YURI BUENAVENTURA
musiques
MONTPELLIER À 100 %
« Nuit électronique »
avec Manu Le Malin,
Zenzile, Weng Leï, etc.
15 octobre, sous
chapiteau, Espace
Grammont, Montpellier,
Hérault. 0871394656.
www.cocazine.com
LES INTERNATIONALES DE
LA GUITARE
Soirée « Flamenco »
avec Duquende,
Joaquin Grilo
et Tomatito
(15 octobre, Zénith
Sud, Montpellier);
Convention des guitaristes professionnels
(16 octobre, domaine
du golf de Fontcaude,
Juvignac).
15 et 16 octobre,
Montpellier et
Juvignac, Hérault.
0467663655. www.
internationalesdelaguitare.com
FESTIVAL JAZZÈBRE
Avec Happy Apple
+ Tony Allen
(15 octobre) ; Paolo
Fresu Paf trio
(21 octobre) ; Laurent
de Wilde (21 octobre) ;
Cheikh Tidiane
Seck/Marque Gilmore
(28 octobre), etc.
Jusqu’au 28 octobre,
Perpignan et plusieurs
villes des PyrénéesOrientales. 0468511314.
www.jazzebre.com
Salsa.
21 octobre, Galion,
Saint-Mathieu-deTréviers, Hérault.
0664545316.
« TRANSE SAHARIENNE »
World blues rock avec
Le Chauffeur est dans
le pré et des musiciens
touaregs du Mali.
21 octobre, La Grande
ourse, Villeneuve-lèsMaguelone, Hérault.
0467695800.
JACK DEJOHNETTE QUARTET
Jazz.
9 novembre, Jam,
Montpellier, Hérault.
0467583030.
www.lejam.com
ARTHUR H
Chanson française.
10 novembre, théâtre
Jean-Vilar,
Montpellier, Hérault.
0467404139.
http://theatrejeanvilar.montpellier.fr
GRAND NATIONAL + THE
SUNDAY DRIVERS
PITCH QUARTET
Pop rock anglais et
espagnol.
22 octobre, Rockstore,
Montpellier, Hérault.
0467068000. www.rockstore.fr
Jazz électronique.
10 novembre, Palais
des Congrès,
Perpignan, PyrénéesOrientales. 0468340748.
www.boitaclous.com
PIERS FACCINI
LA FESTA D’HIVER
Chanson jazz blues.
26 octobre, Antirouille,
Montpellier, Hérault.
0467065168.
www.anti.rouille.org
Reggae, ragga, électro
dub avec Patrice &
Shashamani Band,
Le Peuple de l’Herbe,
Dub Incorporation,
etc.
11 novembre, Parc des
Expos, Perpignan,
Pyrénées-Orientales.
0467030515.
www.matoma.fr
LES MANDOLINES DE
LUNEL
Avec notamment Mike
Marshall, Josh & Jeff
Pinkham, Carlo
Aonzo, Grupo
Entreverao, etc.
Du 27 au 29 octobre,
salle Georges-Brassens,
Lunel, Hérault.
0467420681. www.mandolinesdelunel.com
100 % GUARANA
Musiques brésiliennes.
29 octobre, La Station
« MAROC EN FÊTE »
Musiques marocaines
avec Asri, Najat
Aatabou, Rouicha, etc.
12 novembre, Zénith
Sud, Montpellier,
Hérault. 0467645000.
www.enjoy-montpellier.com
P
our annoncer vos spectacles,
expositions ou manifestations :
Courrier : Hôtel de Région,
Journal de la région / Agenda 201
avenue de la Pompignane, 34064
Montpellier Cedex 2. Email :
[email protected]
Fax: 04 67 22 81 59
Pour connaître la programmation complète
des salles de spectacles ou des structures
culturelles de la région, nous vous invitons
à les contacter directement aux numéros
de téléphone mentionnés ci-contre ou à
consulter leurs sites Internet.
EDOUARD PIGNON
expositions
NATURE, NATURES
L’exposition présente
des œuvres de
Delphine GigouxMartin, Ienke
Kastelein, Kaoru
Katayama, etc.
Jusqu’au 5 novembre,
Galerie Esca, Milhaud,
Gard. 0466742327.
www.galerie-esca.com
L’exposition présente
des céramiques et des
peintures de cet ami
de Pablo Picasso.
Jusqu’en janvier 2006,
Musée d’art moderne,
Céret, PyrénéesOrientales. 0468872776.
www.musee-ceret.com
autres
SMAÏN
PHILIPPE DUBUC
L’exposition présente
les nouvelles œuvres
de ce spécialiste de la
céramique.
Jusqu’au 13 novembre,
Galerie Terra Viva,
Saint-Quentin-LaPoterie, Gard. 0466 22
4878. www.terraviva.fr
GÉRARDIN/CRAUSAZ
L’exposition présente
des sculptures et des
tableaux de Jeanne
Gérardin et des monotypes de Valérie
Crausaz.
Jusqu’au 27 novembre,
Galerie HD Nick,
Aubais, Gard.
0466802363.
www.hdnick.com
JOHN BALDESSARI
Une rétrospective
importante de cette
figure clef de l'art
conceptuel américain.
Jusqu’en janvier 2006,
Carré d’Art, Nîmes,
Gard. 0466763570.
www.carredart.org
Humour.
18 octobre, Théâtre,
Mende, Lozère.
0466940023. www.
ot-mende.fr
LES IMAGIES
Rencontres nationales
autour de l’éducation
à l’image.
20 et 21 octobre, Centre
régional de documentation pédagogique
(CRDP), Montpellier,
Hérault. 0467600450.
www.crdpmontpellier.fr
PREMIERS NECTARS
Un spectacle autour
de la mythologie
grecque avec deux
conteurs et un musicien.
22 octobre, théâtre
Gérard Philipe,
Montpellier, Hérault.
04 67 58 71 96.
CINEMA MEDITERRANEEN à Montpellier
F
in octobre,
Montpellier
sera pendant
dix jours la
capitale de la
Méditerranée
en images en
accueillant les meilleures
productions cinématographiques de ces derniers mois
réalisées du Portugal au
Moyen-Orient en passant par
les rives de la mer Noire.
La sélection officielle du 27e
Festival de cinéma méditerranéen de Montpellier comprend ainsi plus de 130 films
inédits (courts et longs
métrages, documentaires,
productions expérimentales
film ou vidéo).
Le festival propose aussi des
hommages et des rétrospectives : « Espagne : femmes
à la caméra », « Italie : Cinecittà-Hollywood », « Vittorio De Seta, un maître du
documentaire », « Une nuit
en enfer : Lucio Fulci, poète
du macabre italien »,
« Cinéma d'animation : hommage au compositeur Christophe Héral », et les sections
« Filmer en Région »,
« Cinéma expérimental »,
« Arts numériques et
Languedoc-Roussillon
cinéma », « Le Cinéma des
lycéens » et « Les stages
Classes L ».
Le festival s’offre aussi des
belles soirées événementielles avec la venue de la
grande actrice Victoria
Abril, pour un concert de
bossa nova et la projection
du nouveau film de Chus
Gutiérrez. Une journée
dédiée à la représentation
du cirque avec la compagnie
Marie-Paule B et Philippe
Goudard est aussi prévue.
>
Du 21 au 30 octobre, Le Corum et
salle Rabelais, Montpellier, Hérault.
04 99 13 73 73 et www.cinemed.tm.fr
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
29
nouvelle
chaque mois, un écrivain et un illustrateur de la région…
Le rire
dePoséidon
Raymond
Alcovère
vit à Montpellier.
Il a publié un roman:
Fugue baroque (N&B
éditions, Prix 98 de la
ville de Balma),
participé au roman
collectif: “13, cours
des Chevaliers du
mail”, publié une
soixantaine d’articles
dans différentes
revues. Ancien
rédacteur en chef
de la revue “L’instant
du monde”, il anime
aujourd’hui un blog
littéraire:
http://raymondalcove
re.hautetfort.com/ et
prépare un “Dictionnaire littéraire et
amoureux”
Frédérique
Azaïs
Peintre de l’Imaginaire, elle nourrit sa
toile d’émotions,
d’instants de vie,
de rencontres, de
lectures… toujours en
quête de petits
bonheurs quotidiens
dans un monde
souvent incohérent!
Elle préside l’association Présence des
Arts. Elle travaille
régulièrement avec
Raymond Alcovère
avec lequel elle a
concocté une exposition sur le thème de
la musique. (27 au 30
octobre 2005 Espace
Jean Teissier à
Vendargues).
Contact : 04 67 87 54 56
/ 06 87 27 62 91
frederique.azais@wa
nadoo.fr
30
Languedoc-Roussillon
T
héo marche dans les rues de
la ville, c’est le début de
l’été. Une légèreté diffuse
flotte partout, les nuages
moutonnent. Il imagine les
hommes qui vivaient là il y a
trois mille ans. Pas si différents sans doute, avec l’envie d’une caresse sur la
peau, d’une fille, du vent… Là pourtant, tout le monde
court, la solitude en bandoulière, et des mots improbables s’enfuient dans tous les sens, happés par l’air
moite. On dirait qu’ils font semblant. Des somnambules. Leurs corps ne sont pas libres, c’est évident. Ils
jouent un rôle, mal pour la plupart. Mâchoires serrées, visages fermés. On les a persuadés qu’en allant
vite ils seraient gagnants, ils sont esclaves. Bien
déguisés, pourtant la contrainte, le faux transpirent sous
l’uniforme. Nouveauté post-moderne, ils construisent
eux-mêmes leur mise en scène : avec persévérance,
détermination. Un bel esprit de corps.
Envie de s’asseoir, de silence. D’ailleurs tout se ralentit dans la tête de Théo, malgré la vitesse autour. Le
silence est magique. Le silence est lumière. Je voudrais
voir le soleil rouge sang plonger dans la mer, sentir les
embruns fouetter mon visage, le picotement viride de
la Méditerranée. Partir. Loin de la vie des marionnettes. Il se dirige calmement vers la gare routière. La
chance est avec lui. Un autocar part le soir même
pour la Grèce. Prix abordable. Quelques achats, il
ferme son appartement, laisse des messages. Emporte
le seul livre qui ne le quitte jamais, les Illuminations
de Rimbaud. Le surlendemain il est à Athènes. Comme
un rubis il a vu miroiter l’Italie, fauve dans la nuit, et
la côte dalmate, chapelet d’îles blanches, pains de
sucre posés sur l’eau.
À l’auberge de jeunesse, il prend une douche interminable, puis part se renseigner sur les bateaux.
Atmosphère étouffante de la mégalopole, à croire que
toute trace du passé a disparu. Plutôt grise. Décidément
toutes ces villes du Sud se ressemblent, asphyxiées
par les voitures. Théo cherche une île, pas trop lointaine, pas trop touristique. Spetsae, parfait. La patrie
de Poséidon… Tous les soirs, paraît-il, au crépuscule,
le géant se lève et avec lui la tempête puis le calme
revient et la douceur de la nuit.
Après l’aurore aux doigts de rose, le soleil vibre. Le
bateau fend les flots. La lumière crépite à gros bouillons. Émeraude des pins parasols incurvés, collines
trempées dans la mer. Ciel cuivré. Spetsae est en vue.
Elle est assise à côté de lui, en train de lire des nouvelles de Paul Morand, tiens quelqu’un lit encore ces
joyaux, déguste ces pépites de poésie aujourd’hui, se dit-
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
il, tant mieux. Il ne l’avait pas remarquée, tellement
évidente peut-être. Il lui parle tout de suite. Léonore est
française, venue ici rejoindre une amie. Yeux noirs
plantés dans les siens. Il avait oublié son pays, sa langue, et voilà la magie recommence. Il écoute sa voix
musicale. La musique est de la pensée en mouvement
se dit Théo, bercé par la mer, le jour qui s’efface et cette
mélodie qui glisse son étrave dans la nuit. Elle est
sans doute Circé la magicienne. Ils parlent longtemps.
Rendez-vous le soir au café du port. En attendant, il
achète une carte de l’île, le tour n’est pas difficile.
Dès qu’on quitte l’unique village, c’est la solitude, les
sentiers serpentent dans les odeurs de basilic. Braiments
des ânes, criques couffies de soleil.
D’abord revoir Léonore. Il va lui demander de l’accompagner. Au rendez-vous, elle arrive seule, son amie ne
viendra pas, invitée à une fête. La nuit tombe mollement. Ils bavardent, dans le ciel safran. Il lui propose,
d’accord, je viens avec toi, on part tout de suite si tu veux,
c’est la bonne heure pour marcher. Ils cheminent silencieux. Le soir réveille la menthe et le jasmin. Les oliviers
se dressent, chenus et aériens en même temps. La terre
rouge frange le vert pâle de leurs feuilles. Les criques
défilent, frottées par une lune argentée.
Envie de s’éloigner le plus possible des clameurs.
Silence salin de la Méditerranée. L’archipel se dévoile
dans le lointain. Côte en échancrures. Il est presque
minuit quand ils s’arrêtent. La lune inonde la terre et
la mer. Tout est calme. Comme un dieu qui dort.
Ils se baignent. Les vagues projettent des confettis
d’argent, papillotes en pluie au passage des mains.
Leurs doigts se croisent. Ils allument un feu sur la
plage. Leur peau a cette fraîcheur sucrée. Ils croquent
des figues, des abricots. Les palmes d’eucalyptus se
rapprochent et se penchent vers eux. Les criquets scandent le silence. La nuit est habitée. Chaque vague vient
effleurer les galets, dans un frisson de coquillages. Ils
se devinent, léchés par la rougeur des flammes.
Q
uand il la regarde, il a l’impression de voir à l’intérieur.
Elle lui parle, je voudrais faire
l’amour avec toi, et peut-être
la terre s’arrêtera de tourner,
le ciel s’ouvrira comme une
vasque immense et une pluie
de soleil se répandra sur nous
et la vie sera alors ce qu’elle
n’a jamais cessé d’être…
Ils font l’amour, dans cette solitude étoilée. Leurs
corps sont deux ondes de plaisir, au feulement des
vagues. La nuit s’approfondit. A un moment Théo ne
sait plus si Léonore est bien réelle, happé dans un
univers plus vaste. Ils s’allongent, en scrutant les
étoiles. Tu connais l’histoire de Tirésias, lui demandet-elle ? Il a été successivement homme et femme ; un jour
que Héra et Zeus se disputaient pour savoir qui de
l’homme ou de la femme éprouvait le plus de plaisir
dans l’amour, ils font appel à Tirésias, qui seul pouvait
comparer. Il répond que la jouissance de la femme
est neuf fois plus forte que celle de l’homme. Héra,
furieuse qu’il ait trahi ce secret, le punit en le rendant
aveugle. Zeus alors donne à Tirésias le pouvoir, infaillible, de divination. Il est temps d’interroger ce devin,
demande Théo, que nous réserve l’avenir ?
Soudain, une vague gigantesque, un mur d’eau puissant
et démesuré, bouillonnant d’écume, surgit dans un
fracas de tonnerre et d’une seule bouchée engloutit
toute la crique, les enveloppant tous les deux dans
une immense goutte d’eau. À peine le temps pour Théo
d’entrevoir dans un éclair, la barbe, le trident et le rire
de Poséidon, à cheval sur l’onde, d’une ardeur juvénile.
RAYMOND ALCOVERE
Languedoc-Roussillon
Le journal du Conseil régional Octobre
2005
du Languedoc-Roussillon
31
5
200
L’AN I
I DE LA
GRATUITÉ
LIVRES ET MATÉRIELS GRATUITS
POUR 6 0 000 NOUVEAUX ÉLÈVES
Après les élèves de Terminale et ceux de CAP en 2004, ce sont aujourd’hui les lycéens
de Première, les élèves de BEP et les apprentis de CFA qui vont se voir remettre pour la première fois
leurs livres et matériels scolaires sans bourse délier. Ce nouvel acte du principe de gratuité établi
par la majorité régionale portera à plus de 60 000 le nombre de ses bénéficiaires. A la rentrée 2006
enfin, avec son extension aux élèves de Seconde, ce seront tous les lycéens et les apprentis qui bénéficieront de la gratuité des livres et matériels pédagogiques obligatoires.
Cette mesure incarne le choix d’une politique régionale fondée sur l’égalité des chances. Mais elle
s’inscrit plus largement dans un plan de rénovation de notre équipement scolaire dont cette rentrée
porte déjà les premiers effets dans 10 établissements. Et d’ores et déjà, le compte à rebours est lancé
pour 9 des nouveaux lycées programmés par la nouvelle majorité régionale dont celui de Villeneuve
– Lez –Avignon qui ouvrira à la Rentrée 2007.
La Région Languedoc-Roussillon met ainsi tout en œuvre pour que cet An II
de la Gratuité soit une nouvelle année de réussite pour vos enfants.
Georges Frêche
Président de la Région Languedoc-Roussillon
Anatome - Direction de la communication de la Région Languedoc-Roussillon - Septembre 2005 - Photos : RMN - H. Lewandowski, Photodisc - S. Cole et C Squared Studios
RENTRÉE