LE M E X I QU E

Transcription

LE M E X I QU E
LE M E X I QU E
Le Mois de la Photo au Centre
Culturel du Mexique
aujourd’hui
bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 7, novembre 2000
La relation franco-mexicaine connaît indéniable-
ment une phase de grande consolidation.
L’entrée en vigueur, le 1 octobre, de l’accord global entre
le Mexique et l’Union européenne, suivie le 12 octobre,
de celle de l’accord de promotion et protection réciproque
des investissements entre le Mexique et la France, ainsi que la visite à Paris, début octobre, du Président mexicain élu, Monsieur Vicente Fox Quesada, sont autant
de signes qu’une nouvelle ère d’amitié et de coopération s’est instaurée entre les deux pays.
L’accueil chaleureux, réservé au plus haut niveau par
les autorités françaises, au Président mexicain élu constitue, en particulier, un témoignage du renouveau d’intérêt et de la vitalité des relations existant entre les deux
États.
Par ailleurs, c’est sous la Présidence française de l’Union
européenne qu’entre en application, l’Accord d’Association économique, de Concertation politique et de
Coopération liant le Mexique et l’Union.
A la lumière de cet événement symbolique, la France
apparaît comme l’un des alliés privilégiés du Mexique
en Europe, et l’énorme potentiel existant entre les deux
pays prend toute sa dimension.
Comme le faisait remarquer le Président Chirac, la France souhaite constituer la porte d’entrée du Mexique en
Europe.
Quant au Mexique, il aspire à devenir un interlocuteur
privilégié de la France sur le continent américain.
politique
Célébrations pour
l’investiture
Présidentielle
p. 2
La visite du Président
élu à Paris
p. 3
économie
Zoom sur ...
Le Recensement 2000
p. 4
Le programme
économique 2001
p. 5
culture
Le Mois de la Photo
au Centre culturel
du Mexique
p. 6
Les sculptures
de Javier Marín
p. 7
carnet de route
Calaveras
p. 8
Les sculptures de Javier Marín
à l’Espace Pierre Cardin
Investiture Présidentielle
Trois jours de célébrations
Le porte-parole du Président élu a fait
savoir que les cérémonies officielles marquant le changement de Présidence
auraient lieu du 1 au 3 décembre prochain.
La passation de pouvoir proprement dite s’effectuera le 1 décembre à
la Chambre des députés et non à
“l’Auditorio nacional” comme cela avait
été évoqué dans un premier temps. La
cérémonie se déroulera en présence des
2
représentants des pouvoirs législatifs
fédéraux et locaux, de plusieurs dizaines
de chefs d’Etats et délégations étrangères,
des membres des gouvernements entrants
et sortants ainsi que des familles de
Messieurs Ernesto Zedillo Ponce de
León et Vicente Fox Quesada. Après un
passage en revue des forces armées,
Monsieur Fox offrira un déjeuner à ses
invités au Palais National et participera à
Le monde politique en deuil après les disparitions,
le 8 septembre dernier de Monsieur
Carlos Castillo Peraza et le 30 octobre,
de Monsieur Fernando Guttiérez Barrios.
une manifestation publique organisée sur
le Zocalo. Un dîner de gala offert par le
Président dans le Château de Chapultepec
devrait clore cette journée.
Les 2 et 3 décembre, Monsieur
Vicente Fox participera à des événements
officiels et rencontres publiques avec des
représentants de divers secteurs de la société mexicaine, à Oaxaca, Monterrey, et
Guadalajara. •
L’élection
du Gouverneur de
l’Etat de Tabasco
Villahermosa, 22 octobre.
Né à Mérida (Yucatán), en 1947,
Monsieur Castillo Peraza a 20 ans lorsqu’il
rejoint le Parti Action Nationale (PAN)
dont il intègre le comité exécutif en 1979.
En 1984, il est candidat au poste de gouverneur de l’État de Yucatán et à la mairie
de Mérida. Elu député au Congrès Fédéral,
il assure la présidence de son parti entre
1993 et 1996 avant de se présenter, en 1997
comme candidat à la Mairie de Mexico.
Depuis 1998, Monsieur Castillo
Peraza, philosophe de formation, avait décidé d’abandonner son activité militante pour
se consacrer au travail intellectuel.
Fernando Gutiérrez Barrios, occupe en effet
dès 1958, de hautes fonctions à la
“ Dirreción Federal Seguridad (Sécurité du
Territoire) avant d’en devenir le directeur
de 1964 à 1970.
De 1970 à 1982, Monsieur Gutiérrez Barrios
est secrétaire d’État au Ministère de
l’Intérieur, puis en 1988, Ministre, peu après
avoir été élu Gouverneur de l’Etat de
Veracruz. En 1999, il remporte le siège de
sénateur. •
Figure incontournable de la vie politique mexicaine de ces quarante dernières
années, le sénateur de Veracruz, Monsieur
Fernando Guttiérrez Barrios, s’est éteint
à l’age de 73 ans durant une opération à
cœur ouvert.
Le Président de la République,
Monsieur Ernesto Zedillo accompagné du
Ministre de l’Intérieur, Monsieur Diódoro
Carrasco et du Minsitre de la Défense, le
Général Enrique Cervantes, a rendu les
honneurs au défunt et déclaré que
Monsieur Guttiérrez Barrios “ avait consacré une grande partie de sa vie professionnelle au service de l’État. ”
Entré au parti Révolutionnaire
Institutionnel (PRI) en 1950, Monsieur
en matière de droits de l’homme.
C’est dans un climat de
controverses intenses que
le Conseil d’Etat de
l’Institut Electoral de
Tabasco (IET) a validé,
en soirée, la victoire
de Monsieur Manuel
Andrade Díaz, au poste
de gouverneur de l’Etat
de Tabasco.
Le candidat du PRI
l’emporte de 8 001
suffrages sur son
adversaire du PRD,
Monsieur César Raúl
Ojeda Zubieta.
Madame Rosario Green, Ministre des
Relations extérieures, s’est félicitée du travail accompli par la Commission, soulignant qu’il avait permis “d’approfondir
un dialogue ininterrompu, constructif et
ouvert avec les mécanismes multilatéraux
concernés”. “De cette façon, nous avons
réussi à éliminer les préjugés et à projeter une image objective, informée et réaliste de notre pays, permettant à l’immense travail réalisé en la matière par le
Président Zedillo d’être reconnu internationalement ”, a-t-elle ajouté.
En conclusion, le Ministre a manifesté
son espoir de voir cette commission s’institutionnaliser. •
PRI :
298 969 voix
PRD :
290 968 voix
PAN :
56 463 voix
PT :
7 011 voix
Convergence
pour la
Démocratie : 1 496 voix
Démocratie
Sociale :
924 voix
PARM :
740 voix
PSN :
436 voix
PAS :
410 voix
PCD :
382 voix
Non inscrits :
137 voix
Nuls :
13 845 voix
Tenue de la 6eme réunion de la Commission interministérielle pour le respect des engagements internationaux
La visite du Président élu à Paris
Le courant est passé
Entrée en vigueur
le 1 octobre 2000 de
l’accord global MexiqueUnion européenne.
Accompagné d’une importante
délégation composée de parlementaires représentant les cinq principaux partis politiques,
de chefs d’entreprises, de journalistes et de
membres de son équipe de transition, Monsieur Vicente Fox a commencé sa tournée
européenne par une visite dans la capitale
française… avec un agenda particulièrement
bien rempli !
En effet, entre le 30 septembre
et le 3 octobre, le Président élu aura eu deux
rencontres au sommet, avec le Président de
la République Jacques Chirac, puis le Premier Ministre, Lionel Jospin, se sera entretenu avec le Ministre de l’éducation,
Monsieur Jack Lang et avec le Président de
l’Assemblée Nationale, Monsieur Raymond Forni. Il aura déjeuné au Sénat à l’invitation de son Président, Monsieur Christian Poncelet, puis, la veille de son départ,
participé au dîner offert en son honneur par
le gouvernement français sous la présidence
de Monsieur Hubert Védrine, Ministre des
Affaires étrangères.
Voyage d’une haute portée
symbolique donc, pour Monsieur Vicente Fox, accueilli pour sa première étape européenne par un pays qui, comme l’a rappelé
Monsieur Védrine “n’a cessé de regarder le
Mexique avec amitié” et assume en outre,
au moment de ce voyage, la présidence de
l’Union européenne.
S’adressant aux membres du
Sénat, Monsieur Fox n’a pas manqué de rappeler à cet égard, les paroles du Président
Jacques Chirac, invitant lors de son allocution devant le Congrès mexicain en 1998,
Français et Mexicains à civiliser la mondialisation. “Dans cette conjoncture historique
nous devons renforcer ensemble les valeurs
que nous partageons, faire valoir l’Etat de
droit, et le respect de la pluralité politique
comme celui de la diversité culturelle”, a
précisé le Président élu.
Farouche défenseur de la libéralisation et de l’ouverture du marché mexicain aux investissements étrangers, le Président élu a également mis son séjour à profit
pour “resserrer les liens” entre les secteurs
privés mexicains et français. “Le Président
des Etats Unis Mexicains sera pour vous un
allié, en matière d’investissements et de créations d’emplois”, a-t-il notamment déclaré aux chefs des plus grandes entreprises françaises, réunis en compagnie de dirigeants
mexicains, au “Forum des Investisseurs pour
l’Amérique Latine”.
Monsieur Vicente Fox était également l’invité d’honneur du petit déjeuner organisé par le MEDEF, sous la présidence de Monsieur Ernest-Antoine Seillieres.
Quant aux liens culturels profonds qui unissent les deux pays, ils figuraient eux aussi en bonne place dans l’agenda de Monsieur Fox qui a inauguré, le 2
octobre, les expositions consacrées à Octavio Paz par Marie-José Paz à la Maison de
l’Amérique Latine, en présence de près d’un
millier de personnes.
Enfin, il est à noter que la visite de Monsieur Vicente Fox a coïncidé avec
l’entrée en vigueur, le 1 octobre, de l’Accord d’Association économique, de Concertation politique et de Coopération entre le
Mexique et l’Union européenne. •
Le groupe de Rio
se prononce
sur la situation
au Moyen-Orient.
Le groupe de Rio constitué de dixhuit pays d’Amérique Latine dont le
Mexique, a fait part, dans un communiqué du 6 octobre 2000, de “ sa préoccupation face aux évènements violents qui
ont entraîné la mort de civils et fait de nombreux blessés ”.
Dans un communiqué daté du
13 octobre, il a par ailleurs exprimé “son
ferme refus de l’usage de la force” et lançé “un appel urgent et solennel à toutes
les parties afin qu’elles fassent cesser, dans
les plus brefs délais, les affrontements armés”.
Le groupe de Rio a également
adressé son plus total soutien à toutes les
initiatives entreprises dans la région en vue
de mettre fin à la violence et de permettre
la reprise du dialogue en faveur de la paix.•
L’accord d’Association économique, Concertation politique
et Coopération entre le
Mexique et l’Union européenne signé le 8 décembre 1997 est
l’instrument le plus large et le
plus complexe signé par
l’Union européenne avec un
pays non-membre de l’Union.
Il représente par ailleurs, comme l’a souligné le Ministre des
Relations extérieures, Madame
Rosario Green lors d’une allocution devant le Sénat, “ l’initiative la plus importante
entreprise par le Mexique dans
le cadre de la construction
d’une relation plus étroite, plus
solide et plus féconde avec
l’Europe. ” •
La XXIème réunion des
Ministres des Affaires
étrangères du groupe des
Quinze s’est achevée à
Mexico le 31 octobre.
Dans son discours de clôture,
Madame Rosario Green,
co-présidente de cette réunion
avec le Ministre indonésien,
Monsieur Alwi Shihab, a rappelé les principales conclusions
de cette rencontre. Parmi les
thèmes évoqués, figuraient
notamment : le rôle fondamental des petites et moyennes
entreprises dans le développement, la nécessité de lutter
contre les inégalités économiques pour assurer un développement durable tout en
veillant à la protection de l’environnement, l’engagement des
Quinze à préparer “ La Conférence de Rio +10 ” dans cette
optique, et la reconnaissance
de l’importance des technologies de communication dans la
lutte contre la pauvreté.•
3
0,73 %
d’augmentation de l’indice
des prix à la consommation
durant le mois de septembre
Le recensement 2000
L’Institut National de Statis- 1,9% par an contre 2,4% dans les pays
tiques, Géographie et Infor- moins développés et 0,3% en moyenne
d’inflation accumulée durant matique (INEGI) vient de publier, dans les pays développés.
les 8 derniers mois
moins de quatre mois après la collecte
des données, les résultats préliminaires RÉPARTITION PAR ETATS
du “XIIème recensement général de popu- Avec 13,1 millions d’habitants
milliards de dollars, record
lation et habitat pour l’année 2000.”
représentant 13,4% de la population totahistorique enregistré en
Le Mexique devient ainsi, le pre- le, l’Etat de México est le plus peuplé de
septembre pour le total
mier pays membre de l’ONU à rendre tous les 32 Etats qui composent la fédédes exportations soit,
public l’ensemble de ses statistiques ration. Il est suivi par le District Fédéral
démographiques, depuis le passage au 3ème (8,6 millions), l’Etat de Veracruz (6,9 milmillénaire.
lions), celui de Jalisco (6,3 millions),
d’augmentation annuelle
Puebla (5,1 millions) Guanajuato (4,7 milPOPULATION
lions) et, Michoacán (4 millions). A eux
Le 14 février 2000, le Mexique 7, ces États concentrent la moitié de la
milliard de dollars d’exporta- comptait 97,4 millions d’habitants dont population de tout le territoire.
tions pétrolières soit,
50 millions de femmes et 47,4 millions Parmi les Etats de moins d e
d’hommes, soit : 95 hommes pour 100 1 million d’habitants se tro u vent ceux
femmes. En 1995, la proportion était de de Tlaxcala (962 000), Aguascalientes
de hausse par rapport à 1999 97 femmes pour 100 hommes. Le déve- (944 000), Nayarit (920 000), Quintana
loppement de l’immigration (qui touche Roo (874 000), Campeche (690 000),
en majorité la population masculine) Colima (541 000) et le moins peuplé de
milliards de dollars
constituerait une des principales expli- tous : Baja California Sur, qui totalise 424
d’exportations de produits
cations à ce phénomène.
000 habitants.
manufacturés soit,
Entre 1900 (date du premier recen- Si l’on considère la dernière
sement général) et 2000, le Mexique a vu décennie, c’est encore l’État de México
sa population se multiplier par 7,2 qui arrive en tête, en termes de croissand’augmentation
alors que la progression au niveau mon- ce démographique, avec 3,3 millions supdial se situe autour de
3,7, et de 2,2 dans les
Taux annuel moyen
du total des ventes à
pays développés.
de croissance de la population
l’exportation relèvent de
To ut efo i s , o n
par décennie
l’industrie maquiladora
constate un ralentissement du rythme
de croissance démogracorrespondent au secteur de phique depuis 1950. En
l’industrie manufacturée en
effet, si la population
progression annuelle de
mexicaine double en
moins de vingt ans
entre 1950 et 1970, il
faudra trente ans pour
arriver au même résulmilliards de dollars d’impor- tat à partir de 1970.
tations pour le mois d’août
Au cours des dix
soit une augmentation de
d e r n i è res années, la
population du Mexique
a progressé de 16, 1 milpar rapport à l’année
lions soit un taux de
précédente.
croissance de l’ordre de
6,15 %
15,302
24,6 %
4
Zoom sur…
1,478
62,6 %
13,42
21,3 %
55,9 %
44,1 %
17,9 %
16,08
26.5 %
plémentaires soit l’équivalent de la population actuelle d’un pays comme
l’Uruguay.
REPARTITION PAR ENTITES
MUNICIPALES
Le nombre d’entités municipales
s’élève en 2000 à 2,443 soit 41 de plus
qu’en 1990.
167 d’entre elles comptent plus de
100 000 habitants, dont 135 entre 100 000
et moins de 500 000, 21 de 500 000 à
1 million et 11, de plus d’un million.
Parmi les 15 municipalités ou arrondissements les plus peuplés du pays, trois
(Ecatepec, Nezahualcoyotl et Naucalpan)
se trouvent dans l’État de México, deux,
Iztapalapa et Gustavo A. Madero dans le
District Fédéral.
Sur les 167 municipalités de plus
de 100 000 habitants, 15 ont connu dans
les derniers cinq ans, un taux de croissance de l’ordre de 4,3% et devraient donc
voir, si celui-ci demeurait constant, leur
population doubler en moins de 16 ans.
LES ZONES
METROPOLITAINES
Sur les 31 que l’on dénombre, les
plus peuplées sont :
La ville de México (17, 8 millions
d’habitants), celle de Guadalajara (3,7
millions), Monterrey (3,2 millions), le
couloir Puebla-Tlaxcala (2,3 millions) et
la zone de Toluca (1,3 million).
Ces 5 entités représentent 29,1% de
la population totale contre 28,5% en 1990.
Dans la plupart des zones métropolitaines
le rythme de croissance démographique
est largement supérieur à celui du reste du
pays. Néanmoins la ville de México et celle de Guadalajara connaissent un rythme
de croissance inférieur à celui de la
moyenne nationale.
Avec ses 17,8 millions d’habitants
dont 52% sont concentrés dans les
agglomérations de l’État de México, la
capitale mexicaine vient au deuxième rang
des villes les plus peuplées du monde
après Tokyo (27,7 millions). •
(à suivre)
Sources INEGI.
Le programme
économique 2001
sous le signe
de la prudence
et de l’austérité
Peu après la publication officielle
du rapport de la Banque du Mexique qui
confirme la bonne tenue de l’économie
mexicaine tout en constatant un léger
ralentissement de la croissance au troisième trimestre, l’équipe de transition
chargée des questions économiques, dont
le coordonnateur est Monsieur Luís
Ernesto Derbez, a rendu publiques, les
grandes lignes de son programme pour
2001.
Celui-ci mise sur un taux de
croissance de 4 à 4, 5% pour l’année, le
budget de l’État ne devant, pour sa part,
augmenter que d’un point en termes réels.
Compte tenu du peu de perspectives à
court terme en faveur d’un accroissement
des ressources publiques, l’équipe de
Monsieur Fox estime que celles-ci ne
devraient pas dépasser les 3% d’augmentation en termes réels, entraînant un déficit dans les finances publiques de l’ordre
de 0,5% du PIB soit 50 milliards de pesos
qui devraient être financés par le marché
de capitaux.
Les prix et tarifs pratiqués par
le secteur public, qui seront calculés en
fonction des prévisions mensuelles du taux
d’inflation, devraient connaître une augmentation de 6,5%. Misant sur un taux
d’inflation annuel inférieur à 7% (avec
une parité 10,10 pesos pour un dollar sur
l’ensemble de l’année et un prix moyen du
baril à 18 dollars), les analystes calculent
un déficit du compte courant équivalent
à 3,6% du PIB. Celui-ci devrait être compensé, en grande par partie, par les investissements étrangers directs dont le flux est
estimé à 14 milliards de dollars.
Par ailleurs le président élu et
son entourage ont multiplié, ces dernières
semaines, les appels à l’austérité :
“Compte tenu du budget limité dont
nous disposons, seuls une trentaine de
projets sur les 121 prévus, pourront être
maintenus”, a notamment indiqué le président élu. •
Présence du Mexique
au salon international
de l’alimentation
(SIAL)
Une soixantaine d’exposants venus
de nombreux États de la République
représentaient, cette année, le Mexique
au salon international de l’alimentation
(SIAL) qui s’est tenu à Paris du 22 au
26 octobre.
Coordonné par Bancomext,
le pavillon mexicain qui été inauguré le
22 octobre par le Chargé d’affaires de
l’Ambassade, Monsieur Hector Valezzi, accompagné du Gouverneur de
l’État de Basse Californie, Monsieur Alejandro González Alcocer, s’est vu distingué pour 34 de ses produits qui ont
été présentés dans “l’ espace innovation”
du SIAL.
Il s’agit, d’une part, d’aliments
traditionnels (mezcal, sauces, liqueurs,
jus de fruits et guacamole), d’autre part
de produits biologiques, en l’occurrence :
des substituts naturels du sucre, et des
boissons à base de nopal. •
Entrée en vigueur,
le 12 octobre dernier
de l’Accord
pour la promotion
et la protection
réciproques
des investissements.
Signé à l’occasion de la visite du
Président Jacques Chirac au Mexique en
1998, ce texte, destiné à renforcer le climat de confiance et sécurité propice au
développement des échanges commerciaux entre la France et le Mexique, prévoit que les deux nations acceptent sur
leurs territoires respectifs les investissements effectués par des personnes de
l’autre État, conformément aux législations nationales en vigueur.
La protection des investisseurs
se traduit par un engagement mutuel en
vue d’accorder à l’investissement étranger de chacune des deux parties un “traitement national” ou “un traitement de
la nation la plus favorisée”. •
5
Dans le cadre du Mois de la Photo
“ Lumière et Temps ” : Paris vu par
32 photographes mexicains
Au Centre Culturel du Mexique
119, rue Vieille du Temple, 75003 Paris.
Tel : 01 44 61 84 44. Jusqu’au 30
novembre.
6
reux de présenter une trentaine d’artistes
parmi les meilleurs (sur trois générations
de photographes mexicains), il aura fallu partir en quête des clichés “parisiens”,
fruits d’une longue intimité avec la capitale pour certains, comme Víctor Flores
Olea, pour d’autres, saisis au hasard d’un
Quelques orchidées blanches,
d’une délicatesse à laquelle l’espace semble
suspendu, composent la vitrine. A droite, une affiche colorée, sans titre, en
bandeau (un agrandissement de
“Bouledogues”, le photomontage de
Lourdes Almeida), signale l’exposition sans la dévoiler. Il y a dans cette disposition une simplicité de l’élégance qui donne inévitablement
envie d’entrer.
On entre. La découverte
des 78 tirages qui composent l’exposition confirme l’impression première. Une sorte de fluidité se dégage de l’ensemble et, d’abord, de cet
espace à la fois chaleureux et ouvert,
traité sans la moindre ostentation.
Malgré l’extrême diversité des photographies exposées (résultat de l’exercice du thème imposé
–Paris–, retenu cette année par les organisateurs du Mois de la Photo), il
semble qu’elles s’entendent sans jamais se Jorge Lepez Vela
heurter, l’accrochage parvenant à accorder voyage (Enrique Villaseñor) ; avec le regret,
à chaque tirage la plus juste exposition. parfois, d’avoir dû renoncer à montrer le
Le pari n’était pas gagné travail d’une Graciela Iturbide ou d’un
d’avance, explique Lucía García-Noriega, Gerardo Suter, qui n’ont pas (encore) mis
directrice des lieux, mais également com- Paris dans leur boîte.
missaire de “Lumière et
Presqu’un an après le
Temps”. En effet, sur les 120
lancement du projet, Lucía
projets soumis cette année
García-Noriega et son équià l’approbation de la Bienpe : Isabel Alvarenga, Marie
nale, seuls une soixantaiCarmen Garibay, Amelia
ne ont été choisis, et parHinojosa, Jorge Medina,
mi eux, cette exposition
Raúl Paredes, Lucía Raphael
collective constituée grâet Christine Terrisse offrent
ce à la grande connaissance
donc au public parisien les
que Lucía García-Norievisions multiples que des
ga possède du monde de
photographes mexicains
la photographie. Une fois
ont recueilli de leur ville.
adopté, le parti pris géné- Carlos Ysunza
Rareté d’un tirage au
platinium (Javier Hinojosa), qui adoucit
les traits de Notre-Dame et semble la rappeler du lointain des temps ; manipulation des émulsions (Laureana Toledo), pour
rendre à l’image photographique la fragilité d’un dessin ; élégance des gris produits
par les tirages argentiques d’Oscar Necoechea… l’exposition varie ses points
de vues en fonction du meilleur de
chacun.
D’un artiste à l’autre, Paris déplace ses centres de gravité, en commençant par Carmen Mariscal qui,
dès l’entrée, installe posément son
propre ventre dans le ventre de Paris,
juste au-dessous des lignes de son
métro : “chez moi”.
Le métro apparaît ailleurs, chez
Vida Yovanovich ou Javier Hinojosa comme le lieu privilégié d’une
mémoire qui fuit en noir et blanc.
D’autres lieux surgissent, connus,
réinventés par les angles de vue :
“Un lieu de poids”, de Barbara Peón.
Dans un studio de couture, un
modèle se change en oiseau (Flor
Ga rd e ñ o ) ; sur les quais, des
gamines impertinentes jouent aux
touristes (Marcela et Gina).
Et puis, il y a ce couple âgé qui
avance lentement vers le fond du parc, barré d’une haie. Sans rechigner, ils se dirigent vers cette masse plus noire dans la lumière grise, lumineuse et douce. Des arbres
sans feuilles, on distingue chaque ramure. Comme toujours, chez lui, tout est en
place et rien pourtant, ne se laissera figer…
Irréductibles à l’allégorie comme à l’anecdote, ses images découvrent chaque fois
un moment sans égal du monde, le dessinent autant qu’elles le photographient :
ainsi, cette apparition magique de l’oiseau
à la surface craquelée d’un mur.
Alignés côte à côte, les quatre
petits formats, pris en 1960, à Paris, par
Don Manuel Alvarez Bravo, donnent à cette exposition toute sa mesure. •
Cet automne
en France
Expositions
Cinéma
Un agenda culturel chargé
pour le Mexique...
Du 11 octobre au 9 novembre, Gale-
Du 10 au 19 novembre, 20eme Festival
rie Matignon 32, 32 avenue Matignon
International du Film d’Amiens.
Du côté des arts plastiques, les expositions
consacrées à des artistes mexicains se seront
comptées par dizaines entre octobre et
novembre, avec notamment celle consacrée
au travail de Valdir par la “Maison pour tous”
de Ville d’Avray (du 6 au 23 octobre) à celui
de Sergio Valadez par la “Galeria Encadra”,
75008 Paris - tel: 01 40 07 06 37,
Tel : 03 22 71 35 70.
Œuvres de Rolando Rojas.
Au programme du Festival qui aura vingt ans
en l’an 2000, un grand hommage-rétrospective
consacré au cinéaste mexicain Humberto Hermosillo, Amiens publie, en outre, un ouvrage sur le cinéaste signé par le scénariste et
dramaturge Arturo Villaseñor. A noter également dans la section : “le cinéma des peuples
indigènes”, une sélection importante de vidéos
en provenance de communautés de Oaxaca, Michoacán et Chiapas.
“Rolando Rojas peint avec le blanc de l’éclair,
la couleur du jade et la terre brûlée par la lune
sèche. Il est celui qui ose raconter à nouveau
les histoires de Oaxaca. Sept histoires – une pour
chaque jour de la semaine(…)”. Luis
Geller (Extraits du catalogue)
Du 16 octobre au 19 novembre,
Galerie Yvonamor Palix, 13 rue
Keller 75011 Paris. Tel : 01 48
7
06 36 70, “Red Paintings” de
Victor Rodriguez.
“Dramatisation des membres, des bustes pleins
qui semblent écorchés. Formidable sécurité du
Victor Rodriguez.
Red Mermaid, 200 0
à Paris et à Guillermo Aritza, Jan Hendrix
et Eduardo Zamora par la Galerie “CillartArt” au Caroussel du Louvre (20-23 octobre).
Quant à la FIAC, elle aura permis non seulement de découvrir les travaux de Maruch
Santiz Gomez, Yishai Jusidman, Cisco Jimenez chez “OMR”, des Lichis présentés par
“BF.15” mais elle aura aussi consacré la dimension internationale de la Galerie “Yvon Amor
Palix” qui présentait le travail d’Orlan.
Côté cinéma, la critique aura beaucoup
écrit sur “Amores Perros” (Des
amours chiennes) de Alejandro González Innaritu,
tandis que le Festival
d’Amiens réserve un
hommage à Humberto Hermosillo et
que Ripstein occupe toujours l’affiche.
Du 26 octobre au 18 novembre,
geste. Violence contenue mais jamais refoulée.
Galerie des Arches 22 rue des
Dramatisation des formes et des actions.
Quatre fils, 75003 Paris. Tel : 01 42
On replace chaque événement corporel (chaque
77 02 99, Jorge Davila.
figure, chaque statue) dans la scène imaginaire
d’où elle semble surgir. On hésite parfois
Du 14 au 26 novembre, Mairie du V ème
devant l’ambiguïté. On scrute ce frémissement
arrondissement, 21 Place du Panthéon,
des bouches, des sexes. Il raconte le plus paisi-
Paris, “arráncame la vida”, peintures
blement ce qui ne laissera jamais en paix : les
de Cristina Rubalcava.
événements du corps, la chute, la jouissance, la
mue, le mouvement réflexe à quoi l’on vérifie
Jusqu’en janvier, au Louvre, dans le cadre
sa vie, la danse. (...)
de l’exposition “2000 ans de création
Cette souffrance des visages et des yeux vides qui
d’après l’antique”, œuvres de la pho-
ne renvoie à rien, ce pur bonheur sans cau-
tographe Alejandra Figueróa.
se théologique, l’évidence de l’humain
et de l’élan vital dans chaque mou-
Du 24 octobre au 10 novembre,
Espace Pierre Cardin, 3 av.
Gabriel, 75008 - tel : 01 42
66 51 97, Javier Marín
Sculptures.
vement qui s’élance, c’est le plaisir
du jeu et l’inquiétante ingénuité du
geste - le geste de l’art - de Marín.
Comme un déchaînement imaginaire de l’inquiétude qui
ne vise pas à troubler,
mais à conduire au
fond des grands
secrets.”
Extrait de
“L’heureuse
inquiétude
de la forme”, par
Francis
Marmande.
Javier Marín : Homme incliné en arrière.
ambassade
9 rue de Longchamp,
75116 Paris ;
tél. : 01 5 37 02 77 0 ;
fax : 01 4 75 56 52 9 .
Novembre : la danse des vivants avec les morts
Las calaveras
Le lloramos,
al hueso,
centre culturel
119 rue Vieille-duTemple, 75003 Paris ;
tél. : 01 4 46 18 44 4 ;
fax : 01 4 46 18 44 5 .
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p o lít i c o s ,
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4 rue Notre-Damedes Victoires,
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consulat général
même adresse ;
tél. : 01 4 28 65 63 5 ;
fax : 01 4 92 60 27 8 .
maison du Mexique
Cité universitaire,
9 boulevard Jourdan,
75690 Paris cedex 14 ;
tél. : 01 4 41 61 80 0 .
consulats
honoraires
Barcelonnette,
tél. : 04 9 28 1 00 27.
Bordeaux,
tél. : 05 56 76 76 55.
Fort-de-France,
tél. : 05 9 67 25 81 2 .
Le Havre,
tél. : 02 3 52 64 16 1 .
Lyon,
tél. : 04 7 23 83 22 2 .
Monaco,
tél. : 00 377 93 2 50 84 8 .
Strasbourg,
tél. : 03 8 84 57 71 1 .
Toulouse ,
tél. : 05 6 12 54 51 7 .
“Las calaveras”, une des expressions les plus spécifiques et les plus célèbres
de la culture mexicaine, sont des êtres
satiriques, des morts plus vivants que les
vivants qui prêtent à ceux-ci leurs
corps et leurs visages (crânes et squelettes)
pour mieux révéler qui ils sont, un peu
à la manière du masque antique de la
tragédie. A cette différence près que le
registre de “las calaveras” est toujours celui
de l’humour et de l’insolence ; depuis
l’époque de leur création, à la fin du 19eme
siècle, elles sont une des expressions à
la fois les plus mordantes et les plus populaires de la critique sociale.
responsable de la publication :
//www.sre.gob.
mx/francia/
Ce sont l’éditeur
Vanegas et les graveurs Ma n u e l
Manilla, et bien
sûr, José Guadalupe Posada, dont
le talent et l’engagement s’apparentent à ceux d’un Daumier qui ont lancé les “ calaveras ” sur
la scène publique. Imprimées sur des feuilles
de couleurs que l’on vendait sur les marchés, les foires, dans la rue, les “ calaveras ” du boulanger, de la fabricante de tortillas, du cordonnier, ou du patineur (!)
étaient souvent accompagnés de refrains
satiriques inspirés par la situation politique du moment. Aujourd’hui, la fête des
morts est toujours l’occasion, pour certains quotidiens, notamment, de publier
ces petits poèmes en forme d’épitaphe,
commentaires irremplaçables de l’actualité et de ses figures. •
Juan González Mijares
Mauricio Torres Córdova
Hector Valezzi ;
(politique) ;
(international).
rédactrice en chef :
Juan Sandoval Mendiolea
Conception graphique :
Chantal A. Steinberg ;
(juridique) ;
Thierry Sarfis ;
Carolina Becerril (éducation) ;
José Manuel Rodríguez
réalisation : A. Bellavita.
Lucía García-Noriega
(Bancomext) ;
impression Autographe, Paris.
(culture) ;
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