LE M E X I QU E
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LE M E X I QU E
LE M E X I QU E Le Mois de la Photo au Centre Culturel du Mexique aujourd’hui bulletin d’information de l’ambassade du Mexique, n° 7, novembre 2000 La relation franco-mexicaine connaît indéniable- ment une phase de grande consolidation. L’entrée en vigueur, le 1 octobre, de l’accord global entre le Mexique et l’Union européenne, suivie le 12 octobre, de celle de l’accord de promotion et protection réciproque des investissements entre le Mexique et la France, ainsi que la visite à Paris, début octobre, du Président mexicain élu, Monsieur Vicente Fox Quesada, sont autant de signes qu’une nouvelle ère d’amitié et de coopération s’est instaurée entre les deux pays. L’accueil chaleureux, réservé au plus haut niveau par les autorités françaises, au Président mexicain élu constitue, en particulier, un témoignage du renouveau d’intérêt et de la vitalité des relations existant entre les deux États. Par ailleurs, c’est sous la Présidence française de l’Union européenne qu’entre en application, l’Accord d’Association économique, de Concertation politique et de Coopération liant le Mexique et l’Union. A la lumière de cet événement symbolique, la France apparaît comme l’un des alliés privilégiés du Mexique en Europe, et l’énorme potentiel existant entre les deux pays prend toute sa dimension. Comme le faisait remarquer le Président Chirac, la France souhaite constituer la porte d’entrée du Mexique en Europe. Quant au Mexique, il aspire à devenir un interlocuteur privilégié de la France sur le continent américain. politique Célébrations pour l’investiture Présidentielle p. 2 La visite du Président élu à Paris p. 3 économie Zoom sur ... Le Recensement 2000 p. 4 Le programme économique 2001 p. 5 culture Le Mois de la Photo au Centre culturel du Mexique p. 6 Les sculptures de Javier Marín p. 7 carnet de route Calaveras p. 8 Les sculptures de Javier Marín à l’Espace Pierre Cardin Investiture Présidentielle Trois jours de célébrations Le porte-parole du Président élu a fait savoir que les cérémonies officielles marquant le changement de Présidence auraient lieu du 1 au 3 décembre prochain. La passation de pouvoir proprement dite s’effectuera le 1 décembre à la Chambre des députés et non à “l’Auditorio nacional” comme cela avait été évoqué dans un premier temps. La cérémonie se déroulera en présence des 2 représentants des pouvoirs législatifs fédéraux et locaux, de plusieurs dizaines de chefs d’Etats et délégations étrangères, des membres des gouvernements entrants et sortants ainsi que des familles de Messieurs Ernesto Zedillo Ponce de León et Vicente Fox Quesada. Après un passage en revue des forces armées, Monsieur Fox offrira un déjeuner à ses invités au Palais National et participera à Le monde politique en deuil après les disparitions, le 8 septembre dernier de Monsieur Carlos Castillo Peraza et le 30 octobre, de Monsieur Fernando Guttiérez Barrios. une manifestation publique organisée sur le Zocalo. Un dîner de gala offert par le Président dans le Château de Chapultepec devrait clore cette journée. Les 2 et 3 décembre, Monsieur Vicente Fox participera à des événements officiels et rencontres publiques avec des représentants de divers secteurs de la société mexicaine, à Oaxaca, Monterrey, et Guadalajara. • L’élection du Gouverneur de l’Etat de Tabasco Villahermosa, 22 octobre. Né à Mérida (Yucatán), en 1947, Monsieur Castillo Peraza a 20 ans lorsqu’il rejoint le Parti Action Nationale (PAN) dont il intègre le comité exécutif en 1979. En 1984, il est candidat au poste de gouverneur de l’État de Yucatán et à la mairie de Mérida. Elu député au Congrès Fédéral, il assure la présidence de son parti entre 1993 et 1996 avant de se présenter, en 1997 comme candidat à la Mairie de Mexico. Depuis 1998, Monsieur Castillo Peraza, philosophe de formation, avait décidé d’abandonner son activité militante pour se consacrer au travail intellectuel. Fernando Gutiérrez Barrios, occupe en effet dès 1958, de hautes fonctions à la “ Dirreción Federal Seguridad (Sécurité du Territoire) avant d’en devenir le directeur de 1964 à 1970. De 1970 à 1982, Monsieur Gutiérrez Barrios est secrétaire d’État au Ministère de l’Intérieur, puis en 1988, Ministre, peu après avoir été élu Gouverneur de l’Etat de Veracruz. En 1999, il remporte le siège de sénateur. • Figure incontournable de la vie politique mexicaine de ces quarante dernières années, le sénateur de Veracruz, Monsieur Fernando Guttiérrez Barrios, s’est éteint à l’age de 73 ans durant une opération à cœur ouvert. Le Président de la République, Monsieur Ernesto Zedillo accompagné du Ministre de l’Intérieur, Monsieur Diódoro Carrasco et du Minsitre de la Défense, le Général Enrique Cervantes, a rendu les honneurs au défunt et déclaré que Monsieur Guttiérrez Barrios “ avait consacré une grande partie de sa vie professionnelle au service de l’État. ” Entré au parti Révolutionnaire Institutionnel (PRI) en 1950, Monsieur en matière de droits de l’homme. C’est dans un climat de controverses intenses que le Conseil d’Etat de l’Institut Electoral de Tabasco (IET) a validé, en soirée, la victoire de Monsieur Manuel Andrade Díaz, au poste de gouverneur de l’Etat de Tabasco. Le candidat du PRI l’emporte de 8 001 suffrages sur son adversaire du PRD, Monsieur César Raúl Ojeda Zubieta. Madame Rosario Green, Ministre des Relations extérieures, s’est félicitée du travail accompli par la Commission, soulignant qu’il avait permis “d’approfondir un dialogue ininterrompu, constructif et ouvert avec les mécanismes multilatéraux concernés”. “De cette façon, nous avons réussi à éliminer les préjugés et à projeter une image objective, informée et réaliste de notre pays, permettant à l’immense travail réalisé en la matière par le Président Zedillo d’être reconnu internationalement ”, a-t-elle ajouté. En conclusion, le Ministre a manifesté son espoir de voir cette commission s’institutionnaliser. • PRI : 298 969 voix PRD : 290 968 voix PAN : 56 463 voix PT : 7 011 voix Convergence pour la Démocratie : 1 496 voix Démocratie Sociale : 924 voix PARM : 740 voix PSN : 436 voix PAS : 410 voix PCD : 382 voix Non inscrits : 137 voix Nuls : 13 845 voix Tenue de la 6eme réunion de la Commission interministérielle pour le respect des engagements internationaux La visite du Président élu à Paris Le courant est passé Entrée en vigueur le 1 octobre 2000 de l’accord global MexiqueUnion européenne. Accompagné d’une importante délégation composée de parlementaires représentant les cinq principaux partis politiques, de chefs d’entreprises, de journalistes et de membres de son équipe de transition, Monsieur Vicente Fox a commencé sa tournée européenne par une visite dans la capitale française… avec un agenda particulièrement bien rempli ! En effet, entre le 30 septembre et le 3 octobre, le Président élu aura eu deux rencontres au sommet, avec le Président de la République Jacques Chirac, puis le Premier Ministre, Lionel Jospin, se sera entretenu avec le Ministre de l’éducation, Monsieur Jack Lang et avec le Président de l’Assemblée Nationale, Monsieur Raymond Forni. Il aura déjeuné au Sénat à l’invitation de son Président, Monsieur Christian Poncelet, puis, la veille de son départ, participé au dîner offert en son honneur par le gouvernement français sous la présidence de Monsieur Hubert Védrine, Ministre des Affaires étrangères. Voyage d’une haute portée symbolique donc, pour Monsieur Vicente Fox, accueilli pour sa première étape européenne par un pays qui, comme l’a rappelé Monsieur Védrine “n’a cessé de regarder le Mexique avec amitié” et assume en outre, au moment de ce voyage, la présidence de l’Union européenne. S’adressant aux membres du Sénat, Monsieur Fox n’a pas manqué de rappeler à cet égard, les paroles du Président Jacques Chirac, invitant lors de son allocution devant le Congrès mexicain en 1998, Français et Mexicains à civiliser la mondialisation. “Dans cette conjoncture historique nous devons renforcer ensemble les valeurs que nous partageons, faire valoir l’Etat de droit, et le respect de la pluralité politique comme celui de la diversité culturelle”, a précisé le Président élu. Farouche défenseur de la libéralisation et de l’ouverture du marché mexicain aux investissements étrangers, le Président élu a également mis son séjour à profit pour “resserrer les liens” entre les secteurs privés mexicains et français. “Le Président des Etats Unis Mexicains sera pour vous un allié, en matière d’investissements et de créations d’emplois”, a-t-il notamment déclaré aux chefs des plus grandes entreprises françaises, réunis en compagnie de dirigeants mexicains, au “Forum des Investisseurs pour l’Amérique Latine”. Monsieur Vicente Fox était également l’invité d’honneur du petit déjeuner organisé par le MEDEF, sous la présidence de Monsieur Ernest-Antoine Seillieres. Quant aux liens culturels profonds qui unissent les deux pays, ils figuraient eux aussi en bonne place dans l’agenda de Monsieur Fox qui a inauguré, le 2 octobre, les expositions consacrées à Octavio Paz par Marie-José Paz à la Maison de l’Amérique Latine, en présence de près d’un millier de personnes. Enfin, il est à noter que la visite de Monsieur Vicente Fox a coïncidé avec l’entrée en vigueur, le 1 octobre, de l’Accord d’Association économique, de Concertation politique et de Coopération entre le Mexique et l’Union européenne. • Le groupe de Rio se prononce sur la situation au Moyen-Orient. Le groupe de Rio constitué de dixhuit pays d’Amérique Latine dont le Mexique, a fait part, dans un communiqué du 6 octobre 2000, de “ sa préoccupation face aux évènements violents qui ont entraîné la mort de civils et fait de nombreux blessés ”. Dans un communiqué daté du 13 octobre, il a par ailleurs exprimé “son ferme refus de l’usage de la force” et lançé “un appel urgent et solennel à toutes les parties afin qu’elles fassent cesser, dans les plus brefs délais, les affrontements armés”. Le groupe de Rio a également adressé son plus total soutien à toutes les initiatives entreprises dans la région en vue de mettre fin à la violence et de permettre la reprise du dialogue en faveur de la paix.• L’accord d’Association économique, Concertation politique et Coopération entre le Mexique et l’Union européenne signé le 8 décembre 1997 est l’instrument le plus large et le plus complexe signé par l’Union européenne avec un pays non-membre de l’Union. Il représente par ailleurs, comme l’a souligné le Ministre des Relations extérieures, Madame Rosario Green lors d’une allocution devant le Sénat, “ l’initiative la plus importante entreprise par le Mexique dans le cadre de la construction d’une relation plus étroite, plus solide et plus féconde avec l’Europe. ” • La XXIème réunion des Ministres des Affaires étrangères du groupe des Quinze s’est achevée à Mexico le 31 octobre. Dans son discours de clôture, Madame Rosario Green, co-présidente de cette réunion avec le Ministre indonésien, Monsieur Alwi Shihab, a rappelé les principales conclusions de cette rencontre. Parmi les thèmes évoqués, figuraient notamment : le rôle fondamental des petites et moyennes entreprises dans le développement, la nécessité de lutter contre les inégalités économiques pour assurer un développement durable tout en veillant à la protection de l’environnement, l’engagement des Quinze à préparer “ La Conférence de Rio +10 ” dans cette optique, et la reconnaissance de l’importance des technologies de communication dans la lutte contre la pauvreté.• 3 0,73 % d’augmentation de l’indice des prix à la consommation durant le mois de septembre Le recensement 2000 L’Institut National de Statis- 1,9% par an contre 2,4% dans les pays tiques, Géographie et Infor- moins développés et 0,3% en moyenne d’inflation accumulée durant matique (INEGI) vient de publier, dans les pays développés. les 8 derniers mois moins de quatre mois après la collecte des données, les résultats préliminaires RÉPARTITION PAR ETATS du “XIIème recensement général de popu- Avec 13,1 millions d’habitants milliards de dollars, record lation et habitat pour l’année 2000.” représentant 13,4% de la population totahistorique enregistré en Le Mexique devient ainsi, le pre- le, l’Etat de México est le plus peuplé de septembre pour le total mier pays membre de l’ONU à rendre tous les 32 Etats qui composent la fédédes exportations soit, public l’ensemble de ses statistiques ration. Il est suivi par le District Fédéral démographiques, depuis le passage au 3ème (8,6 millions), l’Etat de Veracruz (6,9 milmillénaire. lions), celui de Jalisco (6,3 millions), d’augmentation annuelle Puebla (5,1 millions) Guanajuato (4,7 milPOPULATION lions) et, Michoacán (4 millions). A eux Le 14 février 2000, le Mexique 7, ces États concentrent la moitié de la milliard de dollars d’exporta- comptait 97,4 millions d’habitants dont population de tout le territoire. tions pétrolières soit, 50 millions de femmes et 47,4 millions Parmi les Etats de moins d e d’hommes, soit : 95 hommes pour 100 1 million d’habitants se tro u vent ceux femmes. En 1995, la proportion était de de Tlaxcala (962 000), Aguascalientes de hausse par rapport à 1999 97 femmes pour 100 hommes. Le déve- (944 000), Nayarit (920 000), Quintana loppement de l’immigration (qui touche Roo (874 000), Campeche (690 000), en majorité la population masculine) Colima (541 000) et le moins peuplé de milliards de dollars constituerait une des principales expli- tous : Baja California Sur, qui totalise 424 d’exportations de produits cations à ce phénomène. 000 habitants. manufacturés soit, Entre 1900 (date du premier recen- Si l’on considère la dernière sement général) et 2000, le Mexique a vu décennie, c’est encore l’État de México sa population se multiplier par 7,2 qui arrive en tête, en termes de croissand’augmentation alors que la progression au niveau mon- ce démographique, avec 3,3 millions supdial se situe autour de 3,7, et de 2,2 dans les Taux annuel moyen du total des ventes à pays développés. de croissance de la population l’exportation relèvent de To ut efo i s , o n par décennie l’industrie maquiladora constate un ralentissement du rythme de croissance démogracorrespondent au secteur de phique depuis 1950. En l’industrie manufacturée en effet, si la population progression annuelle de mexicaine double en moins de vingt ans entre 1950 et 1970, il faudra trente ans pour arriver au même résulmilliards de dollars d’impor- tat à partir de 1970. tations pour le mois d’août Au cours des dix soit une augmentation de d e r n i è res années, la population du Mexique a progressé de 16, 1 milpar rapport à l’année lions soit un taux de précédente. croissance de l’ordre de 6,15 % 15,302 24,6 % 4 Zoom sur… 1,478 62,6 % 13,42 21,3 % 55,9 % 44,1 % 17,9 % 16,08 26.5 % plémentaires soit l’équivalent de la population actuelle d’un pays comme l’Uruguay. REPARTITION PAR ENTITES MUNICIPALES Le nombre d’entités municipales s’élève en 2000 à 2,443 soit 41 de plus qu’en 1990. 167 d’entre elles comptent plus de 100 000 habitants, dont 135 entre 100 000 et moins de 500 000, 21 de 500 000 à 1 million et 11, de plus d’un million. Parmi les 15 municipalités ou arrondissements les plus peuplés du pays, trois (Ecatepec, Nezahualcoyotl et Naucalpan) se trouvent dans l’État de México, deux, Iztapalapa et Gustavo A. Madero dans le District Fédéral. Sur les 167 municipalités de plus de 100 000 habitants, 15 ont connu dans les derniers cinq ans, un taux de croissance de l’ordre de 4,3% et devraient donc voir, si celui-ci demeurait constant, leur population doubler en moins de 16 ans. LES ZONES METROPOLITAINES Sur les 31 que l’on dénombre, les plus peuplées sont : La ville de México (17, 8 millions d’habitants), celle de Guadalajara (3,7 millions), Monterrey (3,2 millions), le couloir Puebla-Tlaxcala (2,3 millions) et la zone de Toluca (1,3 million). Ces 5 entités représentent 29,1% de la population totale contre 28,5% en 1990. Dans la plupart des zones métropolitaines le rythme de croissance démographique est largement supérieur à celui du reste du pays. Néanmoins la ville de México et celle de Guadalajara connaissent un rythme de croissance inférieur à celui de la moyenne nationale. Avec ses 17,8 millions d’habitants dont 52% sont concentrés dans les agglomérations de l’État de México, la capitale mexicaine vient au deuxième rang des villes les plus peuplées du monde après Tokyo (27,7 millions). • (à suivre) Sources INEGI. Le programme économique 2001 sous le signe de la prudence et de l’austérité Peu après la publication officielle du rapport de la Banque du Mexique qui confirme la bonne tenue de l’économie mexicaine tout en constatant un léger ralentissement de la croissance au troisième trimestre, l’équipe de transition chargée des questions économiques, dont le coordonnateur est Monsieur Luís Ernesto Derbez, a rendu publiques, les grandes lignes de son programme pour 2001. Celui-ci mise sur un taux de croissance de 4 à 4, 5% pour l’année, le budget de l’État ne devant, pour sa part, augmenter que d’un point en termes réels. Compte tenu du peu de perspectives à court terme en faveur d’un accroissement des ressources publiques, l’équipe de Monsieur Fox estime que celles-ci ne devraient pas dépasser les 3% d’augmentation en termes réels, entraînant un déficit dans les finances publiques de l’ordre de 0,5% du PIB soit 50 milliards de pesos qui devraient être financés par le marché de capitaux. Les prix et tarifs pratiqués par le secteur public, qui seront calculés en fonction des prévisions mensuelles du taux d’inflation, devraient connaître une augmentation de 6,5%. Misant sur un taux d’inflation annuel inférieur à 7% (avec une parité 10,10 pesos pour un dollar sur l’ensemble de l’année et un prix moyen du baril à 18 dollars), les analystes calculent un déficit du compte courant équivalent à 3,6% du PIB. Celui-ci devrait être compensé, en grande par partie, par les investissements étrangers directs dont le flux est estimé à 14 milliards de dollars. Par ailleurs le président élu et son entourage ont multiplié, ces dernières semaines, les appels à l’austérité : “Compte tenu du budget limité dont nous disposons, seuls une trentaine de projets sur les 121 prévus, pourront être maintenus”, a notamment indiqué le président élu. • Présence du Mexique au salon international de l’alimentation (SIAL) Une soixantaine d’exposants venus de nombreux États de la République représentaient, cette année, le Mexique au salon international de l’alimentation (SIAL) qui s’est tenu à Paris du 22 au 26 octobre. Coordonné par Bancomext, le pavillon mexicain qui été inauguré le 22 octobre par le Chargé d’affaires de l’Ambassade, Monsieur Hector Valezzi, accompagné du Gouverneur de l’État de Basse Californie, Monsieur Alejandro González Alcocer, s’est vu distingué pour 34 de ses produits qui ont été présentés dans “l’ espace innovation” du SIAL. Il s’agit, d’une part, d’aliments traditionnels (mezcal, sauces, liqueurs, jus de fruits et guacamole), d’autre part de produits biologiques, en l’occurrence : des substituts naturels du sucre, et des boissons à base de nopal. • Entrée en vigueur, le 12 octobre dernier de l’Accord pour la promotion et la protection réciproques des investissements. Signé à l’occasion de la visite du Président Jacques Chirac au Mexique en 1998, ce texte, destiné à renforcer le climat de confiance et sécurité propice au développement des échanges commerciaux entre la France et le Mexique, prévoit que les deux nations acceptent sur leurs territoires respectifs les investissements effectués par des personnes de l’autre État, conformément aux législations nationales en vigueur. La protection des investisseurs se traduit par un engagement mutuel en vue d’accorder à l’investissement étranger de chacune des deux parties un “traitement national” ou “un traitement de la nation la plus favorisée”. • 5 Dans le cadre du Mois de la Photo “ Lumière et Temps ” : Paris vu par 32 photographes mexicains Au Centre Culturel du Mexique 119, rue Vieille du Temple, 75003 Paris. Tel : 01 44 61 84 44. Jusqu’au 30 novembre. 6 reux de présenter une trentaine d’artistes parmi les meilleurs (sur trois générations de photographes mexicains), il aura fallu partir en quête des clichés “parisiens”, fruits d’une longue intimité avec la capitale pour certains, comme Víctor Flores Olea, pour d’autres, saisis au hasard d’un Quelques orchidées blanches, d’une délicatesse à laquelle l’espace semble suspendu, composent la vitrine. A droite, une affiche colorée, sans titre, en bandeau (un agrandissement de “Bouledogues”, le photomontage de Lourdes Almeida), signale l’exposition sans la dévoiler. Il y a dans cette disposition une simplicité de l’élégance qui donne inévitablement envie d’entrer. On entre. La découverte des 78 tirages qui composent l’exposition confirme l’impression première. Une sorte de fluidité se dégage de l’ensemble et, d’abord, de cet espace à la fois chaleureux et ouvert, traité sans la moindre ostentation. Malgré l’extrême diversité des photographies exposées (résultat de l’exercice du thème imposé –Paris–, retenu cette année par les organisateurs du Mois de la Photo), il semble qu’elles s’entendent sans jamais se Jorge Lepez Vela heurter, l’accrochage parvenant à accorder voyage (Enrique Villaseñor) ; avec le regret, à chaque tirage la plus juste exposition. parfois, d’avoir dû renoncer à montrer le Le pari n’était pas gagné travail d’une Graciela Iturbide ou d’un d’avance, explique Lucía García-Noriega, Gerardo Suter, qui n’ont pas (encore) mis directrice des lieux, mais également com- Paris dans leur boîte. missaire de “Lumière et Presqu’un an après le Temps”. En effet, sur les 120 lancement du projet, Lucía projets soumis cette année García-Noriega et son équià l’approbation de la Bienpe : Isabel Alvarenga, Marie nale, seuls une soixantaiCarmen Garibay, Amelia ne ont été choisis, et parHinojosa, Jorge Medina, mi eux, cette exposition Raúl Paredes, Lucía Raphael collective constituée grâet Christine Terrisse offrent ce à la grande connaissance donc au public parisien les que Lucía García-Norievisions multiples que des ga possède du monde de photographes mexicains la photographie. Une fois ont recueilli de leur ville. adopté, le parti pris géné- Carlos Ysunza Rareté d’un tirage au platinium (Javier Hinojosa), qui adoucit les traits de Notre-Dame et semble la rappeler du lointain des temps ; manipulation des émulsions (Laureana Toledo), pour rendre à l’image photographique la fragilité d’un dessin ; élégance des gris produits par les tirages argentiques d’Oscar Necoechea… l’exposition varie ses points de vues en fonction du meilleur de chacun. D’un artiste à l’autre, Paris déplace ses centres de gravité, en commençant par Carmen Mariscal qui, dès l’entrée, installe posément son propre ventre dans le ventre de Paris, juste au-dessous des lignes de son métro : “chez moi”. Le métro apparaît ailleurs, chez Vida Yovanovich ou Javier Hinojosa comme le lieu privilégié d’une mémoire qui fuit en noir et blanc. D’autres lieux surgissent, connus, réinventés par les angles de vue : “Un lieu de poids”, de Barbara Peón. Dans un studio de couture, un modèle se change en oiseau (Flor Ga rd e ñ o ) ; sur les quais, des gamines impertinentes jouent aux touristes (Marcela et Gina). Et puis, il y a ce couple âgé qui avance lentement vers le fond du parc, barré d’une haie. Sans rechigner, ils se dirigent vers cette masse plus noire dans la lumière grise, lumineuse et douce. Des arbres sans feuilles, on distingue chaque ramure. Comme toujours, chez lui, tout est en place et rien pourtant, ne se laissera figer… Irréductibles à l’allégorie comme à l’anecdote, ses images découvrent chaque fois un moment sans égal du monde, le dessinent autant qu’elles le photographient : ainsi, cette apparition magique de l’oiseau à la surface craquelée d’un mur. Alignés côte à côte, les quatre petits formats, pris en 1960, à Paris, par Don Manuel Alvarez Bravo, donnent à cette exposition toute sa mesure. • Cet automne en France Expositions Cinéma Un agenda culturel chargé pour le Mexique... Du 11 octobre au 9 novembre, Gale- Du 10 au 19 novembre, 20eme Festival rie Matignon 32, 32 avenue Matignon International du Film d’Amiens. Du côté des arts plastiques, les expositions consacrées à des artistes mexicains se seront comptées par dizaines entre octobre et novembre, avec notamment celle consacrée au travail de Valdir par la “Maison pour tous” de Ville d’Avray (du 6 au 23 octobre) à celui de Sergio Valadez par la “Galeria Encadra”, 75008 Paris - tel: 01 40 07 06 37, Tel : 03 22 71 35 70. Œuvres de Rolando Rojas. Au programme du Festival qui aura vingt ans en l’an 2000, un grand hommage-rétrospective consacré au cinéaste mexicain Humberto Hermosillo, Amiens publie, en outre, un ouvrage sur le cinéaste signé par le scénariste et dramaturge Arturo Villaseñor. A noter également dans la section : “le cinéma des peuples indigènes”, une sélection importante de vidéos en provenance de communautés de Oaxaca, Michoacán et Chiapas. “Rolando Rojas peint avec le blanc de l’éclair, la couleur du jade et la terre brûlée par la lune sèche. Il est celui qui ose raconter à nouveau les histoires de Oaxaca. Sept histoires – une pour chaque jour de la semaine(…)”. Luis Geller (Extraits du catalogue) Du 16 octobre au 19 novembre, Galerie Yvonamor Palix, 13 rue Keller 75011 Paris. Tel : 01 48 7 06 36 70, “Red Paintings” de Victor Rodriguez. “Dramatisation des membres, des bustes pleins qui semblent écorchés. Formidable sécurité du Victor Rodriguez. Red Mermaid, 200 0 à Paris et à Guillermo Aritza, Jan Hendrix et Eduardo Zamora par la Galerie “CillartArt” au Caroussel du Louvre (20-23 octobre). Quant à la FIAC, elle aura permis non seulement de découvrir les travaux de Maruch Santiz Gomez, Yishai Jusidman, Cisco Jimenez chez “OMR”, des Lichis présentés par “BF.15” mais elle aura aussi consacré la dimension internationale de la Galerie “Yvon Amor Palix” qui présentait le travail d’Orlan. Côté cinéma, la critique aura beaucoup écrit sur “Amores Perros” (Des amours chiennes) de Alejandro González Innaritu, tandis que le Festival d’Amiens réserve un hommage à Humberto Hermosillo et que Ripstein occupe toujours l’affiche. Du 26 octobre au 18 novembre, geste. Violence contenue mais jamais refoulée. Galerie des Arches 22 rue des Dramatisation des formes et des actions. Quatre fils, 75003 Paris. Tel : 01 42 On replace chaque événement corporel (chaque 77 02 99, Jorge Davila. figure, chaque statue) dans la scène imaginaire d’où elle semble surgir. On hésite parfois Du 14 au 26 novembre, Mairie du V ème devant l’ambiguïté. On scrute ce frémissement arrondissement, 21 Place du Panthéon, des bouches, des sexes. Il raconte le plus paisi- Paris, “arráncame la vida”, peintures blement ce qui ne laissera jamais en paix : les de Cristina Rubalcava. événements du corps, la chute, la jouissance, la mue, le mouvement réflexe à quoi l’on vérifie Jusqu’en janvier, au Louvre, dans le cadre sa vie, la danse. (...) de l’exposition “2000 ans de création Cette souffrance des visages et des yeux vides qui d’après l’antique”, œuvres de la pho- ne renvoie à rien, ce pur bonheur sans cau- tographe Alejandra Figueróa. se théologique, l’évidence de l’humain et de l’élan vital dans chaque mou- Du 24 octobre au 10 novembre, Espace Pierre Cardin, 3 av. Gabriel, 75008 - tel : 01 42 66 51 97, Javier Marín Sculptures. vement qui s’élance, c’est le plaisir du jeu et l’inquiétante ingénuité du geste - le geste de l’art - de Marín. Comme un déchaînement imaginaire de l’inquiétude qui ne vise pas à troubler, mais à conduire au fond des grands secrets.” Extrait de “L’heureuse inquiétude de la forme”, par Francis Marmande. Javier Marín : Homme incliné en arrière. ambassade 9 rue de Longchamp, 75116 Paris ; tél. : 01 5 37 02 77 0 ; fax : 01 4 75 56 52 9 . Novembre : la danse des vivants avec les morts Las calaveras Le lloramos, al hueso, centre culturel 119 rue Vieille-duTemple, 75003 Paris ; tél. : 01 4 46 18 44 4 ; fax : 01 4 46 18 44 5 . 8 dicen los p o lít i c o s , Está más dientona que un agente service commercial Bancomext 4 rue Notre-Damedes Victoires, 75002 Paris ; tél. : 01 42 86 60 00. de tránsito. Está más pelona que una rana c a lva . Es la igualadora dicen los fi l ó s o fo s . consulat général même adresse ; tél. : 01 4 28 65 63 5 ; fax : 01 4 92 60 27 8 . maison du Mexique Cité universitaire, 9 boulevard Jourdan, 75690 Paris cedex 14 ; tél. : 01 4 41 61 80 0 . consulats honoraires Barcelonnette, tél. : 04 9 28 1 00 27. Bordeaux, tél. : 05 56 76 76 55. Fort-de-France, tél. : 05 9 67 25 81 2 . Le Havre, tél. : 02 3 52 64 16 1 . Lyon, tél. : 04 7 23 83 22 2 . Monaco, tél. : 00 377 93 2 50 84 8 . Strasbourg, tél. : 03 8 84 57 71 1 . Toulouse , tél. : 05 6 12 54 51 7 . “Las calaveras”, une des expressions les plus spécifiques et les plus célèbres de la culture mexicaine, sont des êtres satiriques, des morts plus vivants que les vivants qui prêtent à ceux-ci leurs corps et leurs visages (crânes et squelettes) pour mieux révéler qui ils sont, un peu à la manière du masque antique de la tragédie. A cette différence près que le registre de “las calaveras” est toujours celui de l’humour et de l’insolence ; depuis l’époque de leur création, à la fin du 19eme siècle, elles sont une des expressions à la fois les plus mordantes et les plus populaires de la critique sociale. responsable de la publication : //www.sre.gob. mx/francia/ Ce sont l’éditeur Vanegas et les graveurs Ma n u e l Manilla, et bien sûr, José Guadalupe Posada, dont le talent et l’engagement s’apparentent à ceux d’un Daumier qui ont lancé les “ calaveras ” sur la scène publique. Imprimées sur des feuilles de couleurs que l’on vendait sur les marchés, les foires, dans la rue, les “ calaveras ” du boulanger, de la fabricante de tortillas, du cordonnier, ou du patineur (!) étaient souvent accompagnés de refrains satiriques inspirés par la situation politique du moment. Aujourd’hui, la fête des morts est toujours l’occasion, pour certains quotidiens, notamment, de publier ces petits poèmes en forme d’épitaphe, commentaires irremplaçables de l’actualité et de ses figures. • Juan González Mijares Mauricio Torres Córdova Hector Valezzi ; (politique) ; (international). rédactrice en chef : Juan Sandoval Mendiolea Conception graphique : Chantal A. Steinberg ; (juridique) ; Thierry Sarfis ; Carolina Becerril (éducation) ; José Manuel Rodríguez réalisation : A. Bellavita. Lucía García-Noriega (Bancomext) ; impression Autographe, Paris. (culture) ; Les textes de cette publication n’engagent pas la responsabilité du Ministère mexicain des relations Extérieures.