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Rapport de Licence MOREL Lisa ARCHITECTURE ENVIRONNEMENT Comment adapter l’architecture à son environnement ? - Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette - Ministère de la Culture - 2 On trouve le mot «environement» dans la langue française dès 1265 dans le sens de «circuit, contour» puis à partir de 1487 dans le sens «action d’environner». Le mot provient du verbe environner, qui signifie action d’entourer. Les sens du mot «environnement» est polysémique. Ayant le sens de base de ce qui entoure, il peut prendre le sens de cadre de vie, de voisinage, d’ambiance, ou encore de contexte. L’environnement au sens d’environnement naturel qui entoure l’homme est plus récent et s’est développé dans la seconde moitié du XXe siècle. Le mot environnement est à différencier du mot nature. La nature désigne l’ensemble des éléments naturels, biotiques et abiotiques, considérés seuls, alors que la notion d’environnement s’intéresse à la nature au regard des activités humaines, et aux interactions entre l’homme et la nature. 3 4 SOMMAIRE ENSEIGNEMENTS SUIVIS 7 INTRODUCTION9 ENVIRONNEMENT GEOMETRIQUE 11 Tracés Régulateurs Cohérence ou Incohérence Formelle 13 17 ENVIRONNEMENT SOCIOCULTUREL 21 ENVIRONNEMENT CLIMATIQUE 29 ENVIRONNEMENT ET ECOLOGIE 35 Sociologie Urbaine 23 Culture25 Savoir-Faire27 Diversité climatique, Diversité architecturale Construire avec le climat 31 33 Une prise de conscience politique Architecuture et urbanisme écologique Adaptation / Acclimatation 37 39 41 CONCLUSION43 SOURCES45 5 6 ENSEIGNEMENTS SUIVIS Licence 1 L.1.1-PA : Initiation au projet d’architecture / A. Christo-Foroux L.2.2-PA : Initiation au projet d’architecture / A. Christo-Foroux L.1.1-TH : Théorie de l’architecture et de la ville / G. Cohen & V. Cornu L.2.2-TH : Théorie de l’architecture et de la ville / G. Cohen & V. Cornu L.1.1-CG : Construction générale / V. Poirier L.2.3-CG : Construction générale / V. Poirier L.1.1-ST : Structure / S. Balez L.1.1-MA : Mathématique (ESTP) / Aucouturier L.1.1-HC : Histoire de la construction / V. Nègre L.1.1-HA : Histoire de l’architecture et de la ville / M. Bedarida L.2.4-HA : Histoire de l’architecture et de la ville / K. Polychroniadi L.1.1-SH : Sciences humaines / C. Gayet L.2.4-SH : Sciences humaines / A. Deboulet L.1.1-PP : Perception et langage plastique / C. Vandon L.2.5-PP : Perception et langage plastique / C. Vandon L.1.1-DA : Dessin d’architecture / T. Malikian - Borensz L.2.2-LV : Langue vivante ANGLAIS / ESTP L.2.5-TR : Géométrie descriptive / F. Durand Licence 2 L.3.6-PA : projet d’architecture / Y. Rouby L.4.6-PA : projet d’architecture / Y. Rouby L.3.6-PH : Théories de l’architecture et de la ville / V. Fabbri L.4.10-TH : Théories de l’architecture et de la ville / V. Nègre L.3.6-GO : Géographie / L. Héland L.3.7-CG : Construction générale / F. Gaubin L.3.7-AM : Ambiance / M. Diaz Lopez & S. Balez L.4.10-AM : Ambiance / J.-P. Franca L.3.7-GP : Géométrie des projections / D. Hamani L.3.8-HA : Histoire et théories de l’architecture / A. Bondon L.4.11-HA : Histoire et théories de l’architecture et de la ville / A. Bondon L.3.8-SH : Sciences humaines et sociales / J.-M. Chanteux L.4.11-SH : Sciences humaines et sociales / J. Ancelot L.3.9-PP : Perception et langage plastique / C. Garrier L.4.12-PP : Perception et langage plastique / C. Garrier L.3.9-OT : Options thématiques, Voyage Amsterdam / J.-P. Franca L.4.10-LA : Langues vivantes ANGLAIS / G. Lloyd Jones L.4.11-ST : Structure / R. Arlot L.4.11-DI : Dessin Informatique / C. Malbrand Licence 3 L.5.13-PA : Projet d’architecture / E. Mourier L.5.13-CT : Architecture de l’édifice / C. Moley L.5.14-CG : Construction générale / F. Gaubin L.5.14-AM : Ambiance / J.-P. Franca L.5.14-TD : Analyse constructive / L. Berger L.5.15-HA : Histoire de l’architecture moderne et contemporaine / J. Bastoen L.6.16-PA : Projet d’architecture / J.-M. Chanteux L.6.16-CT : Formes Urbaines / G. Gribé L.6.17-HA : Histoire de l’architecture et de la ville / P. Chabard L.6.17-PH : Philosophie / A. Tuscher L.6.18-CG : Construction Générale / F. Gaubin L.6.18-AC : Ambiance acoustique / S. Balez L.6.18-TC : Ambiance technologies / F. Gaubin L.6.18-DP : Démarche plastique / G. Rouvillois 7 8 INTRODUCTION Avec les grands discours actuels portant sur la protection de la planète, le sens du mot environnement est orienté vers celui de l’écologie et de nature. On parle de «respect de l’environnement» dans tous les secteurs si bien que le sens étendu du mot est souvent oublié. Ce rapport de licence vise à mettre en évidence les diverses thématiques qui touchent le mot «environnement» d’un point de vue architectural. L’architecture est très liée à son environnement, c’est d’ailleurs l’environnement qui détermine l’architecture, sa forme, son organisation, sa matérialité, etc. Que l’environnement définisse l’environnement social, l’environnement géographique, l’environnement politique, l’environnement géométrique ou autres, toutes ces thématiques ont une influence considérable sur l’architecture. On ne peut pas nier son environnement, il faut construire avec et, biensur, en le respectant. Mais alors, quels sont les moyens de prendre en compte l’environnement dans l’architecture ? C’est à cette question que tente de répondre ce rapport en s’orientant sur quatre thématiques : l’environnement géométrique, l’environnement socioculturel, l’environnement climatique et l’environnement au sens de l’écologie, car, vue l’importance qu’a pris l’écologie dans nos modes de vie ou de construction d’aujourd’hui, il demeure tout de même important d’en parler. Les thématiques non évoquées n’en sont pas pour autant moins importantes mais un rapport de licence ne suffirait pas pour toutes les citer. Il a donc fallut faire un choix et j’ai choisi de privilégier les notions que je connaissais le mieux et dont il a été plus souvent question lors des 3 premières années à l’école d’architecture. 9 L’environnement géométrique ou le contexte géométrique est l’ensemble des caractéristiques visibles d’un site : les formes et espaces qui l’entoure, son ensoleillement, sa situation, sa configuration spaciale et matérielle ... Un projet architectural est inévitablement, dans sa matérialisation, confronté à son contexte géométrique, immédiat, proche ou plus lointain, que le concepteur en tienne compte ou qu’il l’ignore. 10 ENVIRONNEMENT GEOMETRIQUE 11 Régularité totale ou irrégalité partielle ? Plan de Barcelone - Ildefons Cerdà Alignement sur rue Retrait partiel 12 Non alignement ENVIRONNEMENT GEOMETRIQUE Tracés Régulateurs La forme urbaine peut être définie comme le rapport entre le bâti et les espaces libres à l’intérieur d’une agglomération ou de différents types d’ensembles urbains des villes. Les formes qui la constitue contribuent à la cohérence, à la visibilité et à l’identification de l’objet urbain. Ce tracé se défini principalement par les directions des voiries, les circulations ont un rôle important dans l’organisation de la ville. Ce sont en grande partie elles qui caractérisent un lieu, de part leurs largeurs et leurs croisements. Mais quel forme doit avoir le tracé urbain ? Orthogonal ? Concentrique ? Aléatoire ? Doit-il être régulier ou posséder quelques irrégularité? L’irrégularité ne permet-elle pas la mise en évidence d’un édifice ? Il me semble qu’il n’y pas de bonne solution, chacune de ces formes possède ses avantages et ses inconvénients. Nous retrouverons des tracés orthogonaux dans les villes d’Amérique de Nord, cette configuration, d’une régularité total, se détache de l’organisation autour d’un centre. Ce schéma fut bien souvent critiqué pour son organisation bien trop strict, pourtant, il n’en demeure pas moins que la ville de New-York reste l’une des plus belles villes du monde. Un organisation concentrique, comme on peut le voir à Moscou, va, par définition, s’établir autour d’un centre ce qui risque de créer des déséquilibres au travers des différentes strates de la ville, plus ou moins éloigné du centre. Cependant, ne s’agit-il pas de la logique même de l’expansion de la ville qui s’étend, en parallèle de l’accroissement de la population, de façon concentrique ? Quant aux organisations aléatoires, elles résultent bien souvent de l’histoire du lieux et d’une organisation réalisée au fil du temps, sans réelle logique, avant la prise en compte de la notion d’urbanisme. Ces tracés témoignent de l’histoire de la ville. Le projet de Cerdà à Barcelone se caractérise d’abord par un quadrillage systématique des lieux, présentant des avenues et des rues parallèles coupées par trois axes symboliques pour relier facilement les quartiers avec le reste de la ville et l’extérieur : l’Avinguda Diagonal, la Meridiana et l’Avinguda Paral-lel. Ces diagonales sont très illustratrices de l’irrégularité dans la régularité, elles cassent l’orthogonalité en plus de créer un centre. Dans la notion de tracés régulateurs on retrouve également la notion d’alignement sur rue. Bien souvent, il constitue une règle d’urbanisme afin d’obtenir un dessin de rue régulier. Toutefois, l’alignement n’a pas toujours été respecté dans les constructions modernes. En effet, à partir des années 1960, Paris se trouve dans une pénurie de logement et cherche alors à construire plus et donc plus haut. L’alignement sur le rue n’est alors plus respecté, les constructions s’établissent en retrait et contribuent à la rupture de la perspective visuelle de la rue. La problématique principale de cette configuration est celle de la caractéristique de l’espace résiduel sur rue : est-ce un espace public, privé ou semi-privé ? 13 Institut du Monde Arabe - Jean Nouvel Projet personnel d’habitat collectif - L3 14 ENVIRONNEMENT GEOMETRIQUE Tracés Régulateurs A plus petite échelle, les tracés régulateurs ont également un rôle à jouer dans la conception du projet d’architecture. Ils permettent de définir les cadrages, les vues, les percées, de dynamiser la construction par rapport à ses alentours et de relier l’architecture à son environnement. Cette géométrie est utile pour allier la mesure et la proportion avec celles du lieu, afin de donner à la construction, à la forme, l’organisation et la cohérence la mieux adaptée avec le site. Le Corbusier dira d’ailleurs qu’«il est nécessaire d’avoir un tracé régulateur lorsque que l’on cherche à produire quelque chose, afin de lui donner un sens et ne pas tomber dans l’arbitraire. Un bâtiment est la résultante d’un problème posé et la succession de choix dirigés par ce tracé régulateur c’est ainsi que l’on crée une architecture». L’exemple de l’Institut du Monde Arabe de Jean Nouvel permet d’illustrer ce propos. En effet, les lignes directrices du site lui ont été très utile pour le tracé de la forme du bâtiment. L’alignement avec les bâtiments voisins permet de créer une continuité visuelle, la courbe dessinée par le tracé de la Seine rappelle le contexte. Jean Nouvel utilise également la proximité de l’ile de Cité pour créer des cadrages sur le Paris historique et notamment sur la Cathédrale Notre-Dame. Toutes ces préoccupations permettent au bâtiment d’être en parfaite adéquation avec la géométrie du lieu et de ne pas se placer tel une construction arbitraire. La situation définie alors l’architecture, elle est au 1 Rue des Fossés Saint-Bernard et ne pourrait être ailleurs. C’est là toute l’importance de la prise en compte du tracé régulateur qui permet à l’architecture d’être unique de par son emplacement. Le projet d’habitat collectif réalisé en Licence 3 fut dessiné à partir des lignes directrices des bâtiments environnants. Le principal enjeux fut celui de l’alignement afin de limiter la visibilité de murs pignons, bien souvent difficiles à traiter. Il faut tout de même noter que les tracés régulateurs sont un outil et ne peuvent pas définir la forme entière, il faut également savoir s’en détacher. Comme le dit Louis Sullivan, «la forme suit la fonction», les tracés permettent de définir une forme, principalement lors des premières esquisses, mais il est nécessaire de la retravailler. 15 Cohérence totale Incohérence des couleurs Incohérence des hauteurs Incohérence des largeurs Incohérence de la forme Cohérence ou incohérence formelle ? Projet personnel d’habitat collectif - L3 16 ENVIRONNEMENT GEOMETRIQUE Cohérence ou Incohérence Formelle Par forme, on désigne l’apparence ou la configuration extérieure et intérieure qui permet de reconnaître un édifice, un quartier, une ville, cette forme que l’architecture génère possède certaines propriétés géométriques ; dimensionnelle, de couleurs et de texture, de position et d’orientation. Géométrie : ou forme géométrique (carré, cercle, triangle...) est le principal aspect qui permet l’identification Dimensions : les trois dimensions (largeur, longueur, hauteur) déterminent les proportions Couleur : phénomène lié à la lumière et à la perception, elle permet la distinction d’une forme de son environnement Texture : qualité visuelle et tactile d’une surface, détermine le degrés d’absorption de la lumière Les facteurs de cohérence formelle sont omniprésents et fondamentaux pour l’architecture et l’urbanisme. Une partie des plaisirs et malaises que nous éprouvons à l’égard de l’environnement bâti peut s’expliquer par notre facilité ou notre difficulté à regrouper mentalement les éléments du champ visuel en unités récapitulatives. Lorsqu’on étudie l’intégration à un ensemble déjà bâti, ces phénomènes doivent faire l’objet de la plus grande attention. L’architecture est un art qui agit sur la dépendance entre les éléments en vue d’établir des cohérences. Le projet d’habitat collectif réalisé en licence 3 s’inscrit dans cette logique de cohérence formelle. C’est la hauteur du bâti qui est principalement prise en compte dans ce projet, la but est ne pas marquer de rupture avec le bâtiment voisin qui comprend, sur rue, une partie de faible hauteur et, à l’arrière, une partie de logement relativement haute. Le parti pris a été celui de l’adaptation en escalier pour créer une liaison avec le bâtiment à l’avant. La partie haute du projet (à droite sur l’élévation) répond à la partie haute du bâtiment voisin. 17 Centre Pompidou - Paris Borneo House - Amsterdam 18 ENVIRONNEMENT GEOMETRIQUE Cohérence ou Incohérence Formelle L’exemple du Centre Pompidou de Paris répond, lui, à une logique d’incohérence dans l’objectif de la mise en valeur. Les oppositions géométriques avec les alentours sont nombreuses : dimension, forme, matériaux. Le Centre Pompidou se trouve tel un ovni dans le centre de Paris, il fut d’ailleurs beaucoup critiqué pour cela. Il faut tout de même noter qu’il ne s’agit pas de logement, mais d’un lieu de culture accessible à tous, il n’a donc pas la même fonction que les bâtiments l’environnant et sa structure si particulière l’en distingue. On ne peu pas alors réellement parler de négation du contexte géométrique puisque justement, il le prend en compte mais cherche à s’en distinguer pour attirer l’oeil et donc la population. Les Borneo Houses de Amsterdam se situe également dans une logique de cohérence et d’incohérence. En effet, la régularité réside dans la dimension (hauteur, largeur, profondeur) mais le reste n’est que pur incohérence. Les matériaux, les dimensions et formes des ouvertures, les accès des différentes maisons n’ont rien en commun, pourtant, cet ensemble hétérogène est soudé en une seule unité indissociable. Une fois les principes de cohérence bien établis, on découvre qu’il y a place pour d’énormes variation particulières. Lorsque les éléments sont hétérogènes, un effet de groupement peut quand même être obtenu grâce à des caractéristiques partielles communes. Ces observations montrent l’extrême fragilité théorique des règlements d’urbanisme qui prétendent de plus en plus préserver la ville et surtout le centre-ville de l’arbitraire de certaines architectures contemporaines : alignements stricts, couleur et matière de façade, hauteur d’étage et de corniche, conservation des façades existantes, genre et couleur du toit, types de tuiles, etc. D’après l’exemple précédent, il semble que la cohérence totale ne soit pas indispensable pour obtenir la cohérence formelle, il suffit d’un élément commun comme par exemple les proportions des fenêtres, leur position, les matériaux ou les dimensions pour assurer la cohérence malgré la singularité de chaque construction. 19 L’environnement socioculturel est composé des conditions extérieures à une organisation et relatives aux institutions et aux forces qui sont susceptibles d’influencer les croyances, les attitudes, les comportements et les valeurs d’une société. Il comprend les modes de vie, les valeurs morales, les courants de pensée de la société qui influencent les modes de vie. 20 ENVIRONNEMENT SOCIOCULTUREL 21 E analyse de la population SOCIOLOGIE analyse de la population la population des logements SOCIOLOGIE analyse de la population Densité de population (hab/ha) Ecarts d’age positifs à la moyenne < 200 200 à 300 300 à 400 Densité de population (hab/ha) 400 à 500 Proportion de chômeurs (%) 500 à 600 4à8 < 200 600 à 700 200 à 300 700 à 800 Ecarts d’age positifs à la moyenne 8 à 12 Variation de la taille des logements à 12 à 16 la moyenne Densité de population (hab/ha) 800 300 à 400 < 200 400 à 500 b/ha) < 200 800 500 à 600 200 à 300 mménagement > 16 8 à 12 400 à 500 700 à 800 % selon les zones 12 à 16 ans ans ans Proportion de chômeurs (%) 4à8 > 16 600 à 700 300 à 400 Proportion de chômeurs (%) 700 à 800 Proportion 400 àd’immigré 500 Proportion de HLM(%) (%) 4à8 800 500 à 10 600à 20 8 à 12 % selon les zones 600 à 10 700à 20 12 à 16 700 à 10 800à 20 > 16 800 10 à 20 s 4à8 300 à(hab/ha) 400 Densité de population 600 à 700 Ecarts % selon les zones Proportion de chômeurs (%) 200 à 300 500 à 600 8 à 12 % selon les z 12 à 16(%) Proportion de chômeurs 4 à 8 > 16 8 à 12 % selon les zones 12 à 16 > 16 Porportion d’étudiants (%) < 10 Proportion d’immigré (%) 10 à 20 10 à 15 20 à 30 15 à 20 Actifs - > 30 > 20 Mineurs - 5 à 10 % Actifs - Mineurs - 10 à 15 % Plus de Mineurs - > 15% Plus de Porportion d’étudiants (%) < 10 Proportion d’immigré (%) 10 à 15 10 à 20 20 à 30 Proportion d’immigré (%) > 30 15 à 20 > 20 Mineurs - 5 à 10 % 10 à 20 Porportion d’étudiants (%) BERCY, BNF, CHARENTON, IVRY 20 à 30 Mineurs - > 15% > logements 30 Proportion de vacants (%) Proportion d’immigré (%) 10 à 15 Actifs - 5 à 10 % < 10 étaires (%) Jean-Marc CHANTEUX & Bernard SIANO Mineurs - 10 à 15 % Analyse urbaine 0à3 10 15 à à 20 20 Actifs - 10 à 15 % - 15 à 25 % - 5 Charenton à 10 % 3à6 20 à 30 Analyse Sociale - Bercy, Mineurs BNF, - Actifs L3- >T3T315% > 20 T1 / T2 - 8 à 15 % - > 25 % Mineurs - 10 à 15 % T1 / T2 -15 à 25 % Mineurs - > 15% T1 / T2 - > 25 % Actifs - 5 à 10 % T3 - 8 à 15 % > 30 > 6 BERCY, BNF, CHARENTON, IVRY Analyse urbaine & Bernard SIANO L.6.16 - PA19 11/04/2013 Taline MALIKIAN, Jean-Marc CHANTEUX & Bernard SIANO Plus de 65 ans - 5 à 10 % T4 / T5 - 8 à 15 % Plus de 65 ans - 10 à 15 % T4 / T5 - 15 à 25 % Plus de 65 ans - > 65% T4 / T5 - > 25 % Actifs - 5 à 10 % Porportion d’étudiants (%) Actifs - 10 à 15 % < 10 Actifs - > 15% 10 à 15 Plus de 65 ans - 5 à 10 % Mi > 20 Elise GENDRE, Camille TAUNA < 10 Plus de 65 ans - > 65% Mi Nawel KHALD 10 à 15 15 à 20 Mi > 20 MineursAc - ERCY, BNF, CHARENTON, IVRY Elise GENDRE, Camille TAUNAY, Pauline ROUL, L.6.16 - PA19 BERCY, BNF, CHARENTON, IVRY Elise GENDRE, Camille TAUNAY, ROUL, BERCY, BNF, CHARENTON, Nawel KHALDI & LisaPauline MORELIVRY 11/04/2013 Analyse urbaine Nawel KHALDI & Lisa MOREL Analyse urbaine 17 rue des Suisses - Herzog et De Meuron Logement collectif - L3 22 Mineurs - Elise GENDRE, Camille TAUNAY, Pauline ROUL, Nawel KHALDI & Lisa MOREL Analyse urbaine Analyse urbaine 15 à(%) 20 PorportionPlus d’étudiants de 65 ans - 10 à 15 % BERCY, BNF, CHARENTON, IVRY Taline MALIKIAN, Jean-Marc CHANTEUX & Bernard SIANO Plus de Mineurs Actifs - 5 Elis Elise GE ENVIRONNEMENT SOCIOCULTUREL Sociologie Urbaine La sociologie urbaine est un élément d’analyse indispensable à la conception de tout projet permettant de définir les besoins du site en question. Il est nécessaire de l’étudier en profondeur afin de ne pas construire en contradiction sociale avec l’environnement urbain. Cette analyse s’attache principalement à la population, à leur logement et aux équipements présents. Elle définit qui habite et comment. Il est très important de respecter l’environnement social, le but n’est pas de le changer mais d’améliorer les conditions de vie, les échanges, les relations. En effet, il me semble dangereux de modifier les caractéristiques sociales d’un lieu comme ce fut le cas pour le quartier de Bercy. Les logements occupé par une classe populaire sont remplacés par des habitats de qualité de supérieur visant une classe plus élevée. Ces transformations sociales vont à l’encontre de la mixité et contribuent au sentiment de délaissement et de désintérêt des populations moins aisées qui sont sans arrêt repoussées de plus en plus loin des centres. La grande question de la sociologie urbaine est celle de la mixité : faut-il ou non la favoriser ? La plupart du temps, les projets se vantent d’être dans la ligné d’une mixité sociale, nous voyons toujours cela comme une bonne chose, mais est-ce réellement le cas ? Que veulent les populations ? Il est indéniable de remarquer que même dans des quartiers aux catégories variées, la réelle mixité et le mélange des populations n’est que très rare. Cela tient certainement des modes de vies et des activités qui diffèrent en fonction des moyens financiers. Alors, faut-il effectuer une ségrégation social séparant les lieux de vies des différentes catégories ? Il semble que le fonctionnement instinctif des populations se fasse dans cette perspective ; ne se lie-t-on pas d’amitié plus facilement avec ceux qui nous ressemble, ceux qui vivent comme nous ? Cependant, il est certain que cette séparation va à l’encontre de l’égalité, principe fondamental de notre société, et de l’élévation sociale. Alors, n’y a-t-il pas un moyen d’allier respect des préférences individuelles et égalité des chances ? Pour ma part, il me semble que la mixité sociale soit une bonne solution cependant, elle doit être réalisée, non pas à l’échelle du quartier, mais à l’échelle de l’immeuble. Mais cette typologie d’immeuble n’est que très peu rencontrée. Pourtant, bien qu’il soit vrai que les activités, sorties et loisirs se font principalement par classes sociales, les rapports de voisinage peuvent parfaitement être envisagés entre différentes catégories, c’est l’une des rares façons pour rencontrer des personnes de milieux différents. C’est ce que j’ai voulu réaliser dans mon projet de logement collectif de licence 3 en mixant les typologies au sein des différents étages. Le bâtiment de Herzog et De Meuron situé au 17 rue des Suisses s’inscrit dans cette logique de mixité sociale au sein de la même parcelle composée de différents bâtiments. Deux bâtiments collectifs se composent de logements de tailles allant du T2 au T4 se qui favorise la mixité : des familles de tailles moyennes côtoient de plus petites familles, des célibataire ou des jeunes couples. La parcelle comporte également des maisons individuelles. 23 Rapport à la rue - Marrakech Rapport à la rue - Amsterdam Habitat d’hivers - Eskimo Habitat d’été - Eskimo 24 ENVIRONNEMENT SOCIOCULTUREL Culture La notion de culture est avant tout une question d’individualité. A l’heure où la globalisation pousse à l’uniformisation des espaces et des modes de vie, le renforcement de l’individualisation est de mise. Elle pousse chacun à s’approprier, à transformer sa vie quotidienne en fonction de ses intérêts et de ses valeurs. Il y a sans cesse un balancement entre le global et le local avec lequel l’architecture doit composer pour produire la différence. L’organisation traditionnelle du logement et les comportements dans les espaces publics diffèrent très largement selon les pays et donc selon les cultures. Les dimensions qui composent les configurations spatiales (ouvert/fermé, dehors/dedans, devant/derrière, haut/bas, clair/ obscur, proche/lointain, propre/sale, pur/impur, public/privé ...) ont des significations qui n’en finissent pas de se décliner selon les cultures. Les compositions architecturales et urbaines doivent donc respecter les modes de vie de la population car c’est elle qui les pratiquent. La comparaison de l’habitat Amstellodamien et de l’habitat Maghrébin permet d’illustrer ce propos de diversité culturelle appliqué à l’architecture. En effet, le rapport à la rue de ces deux typologies varient considérablement ; l’un est tourné vers la rue, l’autre vers l’intérieur (le patio). Cette variation découle du rapport à l’intimité bien différent pour ces deux populations. Le rapport à la famille est également une notion importante qui influe sur la forme de l’habitat. Chaque société adopte une structure familiale, une hiérarchisation et une répartition des tâches particulière. En France, l’habitat est pensé à l’échelle familiale réduite (parents et enfants) et l’enfant est amené à quitter le foyer pour fonder le sien lorsque le temps est venu. Mais cette configuration n’est pas universelle. Nous pouvons prendre pour exemple l’habitat Syrien, qui lui, considère la famille plus largement. L’habitat est alors organisé autour d’une cour desservant divers espaces dans lesquels vivent parents, enfants, cousins et cousines, oncles et tantes, grand-mère et grand-père ... Toutes la famille s’organise autour de cette cours et c’est un véritable petit village familiale qui s’établit. Nous pouvons également évoquer l’exemple original de la civilisation des Esquimaux, étudié en cours de sociologie, qui montre des variations d’organisations sociales saisonnières. L’hiver est la saison de la société et l’été celle de l’individu. Ainsi en été ils vivent sous des tentes en peau de phoque très dispersées et en hiver dans de longues maisons, très proches les unes des autres et pouvant contenir chacune jusqu’à 9 familles. 25 Habitât traditionel Chinois Palais de Kadhafi à Tombouctou - Mali 26 ENVIRONNEMENT SOCIOCULTUREL Savoir-Faire Le savoir-faire local est le savoir de la population d’un endroit donné qui a été transmis de générations en générations au fil des siècles. Autrement dit, le savoir-faire local est un ensemble de procédés, réfléchis, élaborés et mis en oeuvre par toute une population face à des exigences environnementales, sociales, culturelles et économiques. Il englobe les croyances, les valeurs, les méthodes, les outils et les acquis de chaque individu d’une population. Il faut noter que chaque société vit dans un environnement qui lui est propre et possède son propre savoir-faire qui intervient, également en dehors de l’architecture, dans les prises de décisions concernant les affaires locales et l’application des politiques agricoles, de santé publique, de gestion des ressources naturelles, de développement économique et de planification régionale. Du point de vue de la construction, le savoir-faire est étroitement lié à l’environnement géographique et aux ressources à disposition de la civilisation. En effet, ce sont ces ressources qui constituent la structure du bâti et qui ont été, de fil en aiguille, travaillées de façon de plus en plus optimisée au cours du perfectionnement des savoirs-faire locaux. Cependant, la culture a bien son rôle à jouer dans l’élaboration des savoirs-faire puisque la forme du bâti découle du mode de vie. Ou bien, est-ce l’inverse ? Le mode de vie découle-t-il de la forme de l’habitat qui serait définit par les limites techniques des savoirs-faire ? La culture architecturale chinoise se caractérise par des structures à ossatures en éléments de bois solidarisés par des assemblage particulier d’une forte résistance. Outre ce mode de charpenterie, l’art architectural comprend d’autres techniques, menuiserie décorative, pose de tuiles de couverture, maçonnerie en pierre, peinture ornementale et autres, qui se transmettent de maîtres à apprentis par voie orale et par la pratique. À chaque étape de la construction correspondent des méthodes et des savoir-faire uniques et systématiques. Les savoir-faire liés à l’architecture traditionnelle chinoise incarnent un héritage de sagesse et d’artisanat. L’Afrique est le continent qui témoigne de la plus grande diversité et richesse architecturale. La terre y est utilisée depuis des siècles pour la construction de l’habitat rural et urbain. Les plus prestigieux témoignages architecturaux de l’Afrique, à l’apogée des grands royaumes Malinkés et des Bambaras du Mali, des Songhai, les fameuses chefferies bamilékées du Cameroun, les plus beaux palais des rives du Niger (Agades) comme les plus prestigieuses mosquées de Mopti, Djenné, San et Niono, sont de terre. Autant de techniques, d’outils et de gestes qui traduisent un savoir-faire très élaboré et le génie du continent africain dans l’emploi pertinent de ce matériau. 27 Dans la conception d’une architecture, les conditions du site et de l’environnement (le climat et le microclimat, la géographie et la morphologie) ont une place prépondérante dans l’étude et la réalisation du projet d’architecture qui y est prévu. Une étude approfondie du site et de son environnement permet d’adapter l’architecture aux caractéristiques et particularités tirer le bénéfice des avantages et se prémunir des désavantages et contraintes. 28 ENVIRONNEMENT CLIMATIQUE 29 Carte des climats Architecture Cambodgienne Architecture Sub-Saharienne 30 ENVIRONNEMENT CLIMATIQUE Diversité climatique, Diversité architecturale L’architecture bioclimatique utilise le potentiel local (climats, matériaux, maind’œuvre...) pour recréer un climat intérieur respectant le confort de chacun en s’adaptant aux variations climatologiques du lieu. Elle rétablit l’architecture dans son rapport à l’homme et au climat. C’est pourquoi on ne peut définir une unique typologie de l’architecture bioclimatique : il y en a autant que de climats. L’architecture bioclimatique passe inévitablement par une excellente connaissance de son environnement. L’adaptation climatologique de l’architecture touche toutes les zones de la planète mais les exemples les plus pertinents restent ceux des zones non industrialisées car elles ne disposent pas d’adaptations technologiques tels que le chauffage ou la climatisation ou même de matériaux modernes tels que les isolants. Le Cambodge se situe dans une zone de climat de mousson (variante du climat tropical) qui se caractérise par des températures allant de 20 à 40 °C et des précipitations très importante de juillet à octobre. L’habitât sur pilotis est donc privilégié puisqu’il permet de protéger le logement de possibles inondations lors de ces fortes précipitations. C’est également une façon d’empêcher l’accès aux animaux rampants très présents dans ces climats. Les forêts étant très denses dans cette région climatique, les constructions se font principalement en bois. Le Sahara se trouve dans une région climatique aride, désertique caractérisée par des températures très élevées, pouvant aller jusqu’à 46°C et des précipitations très faibles, les terres sont donc extrêmement sèches. Les murs épais en terre, la faible présence d’ouverture d’une maison et un toit épais et débordant en paille arrêtent la chaleur du soleil au cours de la journée, ralentissant le réchauffement de l’intérieur, puis, une fois le soleil couché, cette chaleur se diffuse à l’intérieur aidant ainsi à tempérer la fraîcheur soudaine du soir. 31 FROID Favoriser les gains CHAUD STRATÉGIES DE CONTRÔLE Conduction Résister aux pertes Convection Radiation minimiser la vitesse d’air sur la peau externe favoriser les gains solaires minimiser les flux de chaleur par conduction minimiser les infiltration d’air Résister aux minimiser les flux gains (se proté- de chaleur par ger) conduction minimiser les infiltration d’air Favoriser les pertes (évacuer) Evaporation minimiser les gains solaires favoriser les favoriser la venti- favoriser le refroi- favoriser le refroiéchanges avec lation dissement par dissement par le sol radiation évaporation Maison Marie Short - Glenn Murcutt 32 ENVIRONNEMENT CLIMATIQUE Construire avec le climat La conception bioclimatique a pour objectif principal d’obtenir des conditions de vie, confort d’ambiance, adéquats et agréables (températures, taux d’humidité, luminosité, etc…) de manière la plus naturelle possible, en utilisant avant tout des moyens architecturaux, les énergies renouvelables disponibles sur le site (énergie solaire, géothermique, éolienne, et plus rarement l’eau), et en utilisant le moins possible les moyens techniques mécanisés et le moins d’énergies extérieures au site (généralement polluantes et non renouvelables), tel que les énergies fossiles ou l’électricité, produits et apportés de loin à grands frais. Les concepteurs d’architectures bioclimatiques, plutôt que de considérer l’environnement comme étant hostile au confort de l’être humain, le considèrent comme la source potentielle de son confort et recherchent une symbiose de manière à le préserver pour les générations futures. Ainsi la pratique de la conception bioclimatique est accompagnée de réflexions et de démarches plus larges sur le respect de l’environnement et de la biosphère, et a donc une dimension écologique et s’inscrit dans les principes du développement durable. L’architecture de Glenn Murcutt est un exemple extrêmement représentatif de l’architecture bioclimatique. Il élabore des constructions écologiques en harmonie avec le climat et le paysage, en utilisant des matériaux « simples » (métal, bois, verre, brique). Nous pouvons citer l’exemple de la Maison Marie Short (1974-75) situé à Kempsey en Nouvelle-Galles du Sud (Australie) dans un climat tempéré chaud et subtropical. Ce climat implique d’importantes précipitations, des températures moyennes de 26°C en été, rafraîchie par des vents du Nord-Est, et de 18°C en hiver ainsi qu’un sol argileux mal drainé. L’orientation de la maison et son articulation obéissent à des considérations climatiques. Le pavillon à vivre est tourné vers le nord afin de recevoir le soleil pendant la plus grande partie de la journée. Des persiennes en métal escamotables contrôlent les niveaux de clarté et d’intimité, tandis que des persiennes en verre permettent de moduler la ventilation. Ce système à double strate assure une grande liberté dans l’orchestration du bâtiment à la manière d’un instrument, pour le confort environnemental comme pour l’expérience esthétique du paysage. La solution adoptée pour le toit répond également à un souci de performance climatique. Le chevauchement des feuilles de tôle ondulée courbées ménage des fentes de ventilation horizontales et la création d’un couloir extérieur permet la collecte des eaux pluviales. 33 Les scientifiques sont unanimes, la planète se réchauffe et la machine climatique risque de s’emballer dans les prochaines décennies. La question du rechauffement climatique est aujourd’hui au coeur de nombreux débats. Les conséquences en sont multiples et il est impératif d’agir contre cela pour la survie de l’homme et de son environnement. Ce nouveau paramètre est à prendre en compte dans notre façon de penser et de construire la ville de demain. 34 ENVIRONNEMENT ET ECOLOGIE 35 2 Evolution de la température etGraphique de la concentration en CO2 depuis 1000 ans 20 15 10 5 Chine Etats-Unis Russie Inde Japon Allemagne Canada Royaume-Uni Mexique 0 Italie Australie France Brésil Emissions de CO2 en tonnes par habitant et par pays (2007) 36 Afrique du Sud ENVIRONNEMENT ET ECOLOGIE Une prise de conscience politique Le réchauffement climatique est un fait, cependant, sa réelle prise en compte par les politiques n’apparaît qu’à partir des années 1960. On commence à prendre conscience qu’il faut réagir avant qu’il ne soit trop tard afin d’assurer la survie de notre planète. Pourtant les actions tardent, les changements ne sont pas très importants, il faut revoir tout notre mode de vie et nous ne sommes pas prêts pour cela. Tout est à repenser et cela prend du temps. Il faut trouver le moyen d’allier respect de l’environnement et évolution industrielle et technique. C’est le déploiement d’un nouveau secteur de recherche qui vise à trouver de nouveaux modes de productions d’énergie et le moyen de réduire nos consommation. Il me semble qu’il y a comme une injustice mondiale dans le réchauffement climatique. En effet, il touche le monde entier pourtant seul quelques pays de la planète ont leur responsabilité mais tous sont contraints d’agir pour limiter leur consommations d’énergie et réduire leurs émission de gazs à effet de serre. Ainsi, les pays non industrialisés se retrouvent piégés et son limité dans leur industrialisation. Le secteur du bâtiment a une responsabilité considérable quant aux émissions des gazs à effet de serre (23% en France) et à la consommation d’énergie primaire (45% en France), il demeure donc primordial d’agir contre cela. Cependant, même si des politiques, des réglementations et des recherches sont menées, nous ne pourrons jamais inverser les processus qui sont engagés. L’important est donc de les minimiser et de s’y adapter. Les conséquences sont nombreuses et l’architecture a une rôle important à jouer sur l’habitât, sur la ville et sur notre façon d’y vivre. On notera la création de la norme «Haute Qualité Environnementale» (HQE) en 1990, qui depuis s’est largement développé, et est devenue un mouvement important qui concerne l’ensemble du monde du bâtiment. Il ne s’agit pas d’une réglementation mais d’une démarche de l’association HQE qui vise à améliorer la qualité environnementale des bâtiments, neufs ou existants. La qualité environnementale suppose une prise en compte de l’environnement à toutes les étapes de l’élaboration et de la vie des bâtiments : programmation, conception, construction, gestion, utilisation, démolition…. Les réglementations, notamment thermiques, sont nombreuses et souvent très strictes dans le secteur du bâtiment, elles visent toujours à respecter de plus en plus l’environnement en limitant les déperditions et les consommations. Mais ces réglementations s’accompagnent de l’augmentation des coûts de constructions et de la réduction de la surface habitable (les murs étant de plus en plus épais), alors ne desservent-elles pas l’architecture? Sont-elles trop strictes ou est-ce à l’architecture de trouver le moyen de s’y adapter et de composer avec elles ? 37 Récupération de la chaleur et de l’humidité des cuissons pour cultiver des herbes aromatiques évier eaux sales évier eaux propres Tiroirs Potager : cultiver bio tout en restant dans sa cuisine Réduction des embalages plastiques Réduction des émissions de CO2 due au transport Utilisation d’engrais naturels Bénéficier de légumes frais toute le semaine Tri sélectif Verre Plastique Autre Composte Projet de cuisine écologique - L1 38 Récupération des eaux propres (rinçage, cuisson ...) 1. L’eau est traité avec un antibactérien 2. L’eau est chauffé grâce au moteur du réfrigérateur 3. L’eau est redistribué selon les beson, au lave vaiselle , au lave linge ou peut également servir à l’arosage des plantes. ENVIRONNEMENT ET ECOLOGIE Architecuture et urbanisme écologique L’architecture écologique (ou architecture durable) est un secteur très vaste considéré comme un mode de conception et de réalisation ayant pour préoccupation la conception d’une architecture respectueuse de l’environnement et de l’écologie. Elle s’inscrit dans une stratégie d’atténuation par la réduction progressive des émissions de gaz à effet de serre. Cette politique a été mise en oeuvre dès 1992 avec la Conférence de Rio et plus tard, avec le Protocole de Kyoto. Elle doit tirer profit des atouts du sites (ensoleillement, température, pluviométrie, vents, relief, végétation environnante, sources d’énergie disponibles ...) et les utiliser des façons les plus pertinentes pour réduire les besoins énergétiques et les productions de gazs à effets de serre, toujours en assurant le confort de l’habitant. L’architecture écologique comporte de nombreuses facettes, certaines s’intéressent surtout à la technologie, à la gestion, d’autres privilégient le changement du mode de vie de l’homme, ou encore d’autre placent le respect de la nature au centre de leurs préoccupations. On peut alors distinguer plusieurs lignes directrices : le choix des matériaux, le choix de la disposition des pièces, le choix des méthodes d’apports énergétiques, le choix du cadre de vie... La cuisine écologique réalisée en licence 2 s’inscrit dans une logique d’architecture écologique visant la modification du mode de vie et la réutilisation des ressources et des énergies. Le but étant de limiter les pertes. Les chaleurs résiduelles des appareils électroménagers sont récupérées pour le chauffage de l’eau, qui elle même est recyclée. Il s’agit de sensibiliser l’occupant à l’importance des ressources hydroliques et énergétique afin de limiter les gaspillages. L’urbanisme a également son rôle à jouer dans la notion d’écologie, principalement du point de vue des transports que l’on cherche sans arrêt à diminuer car ils sont une source importante d’émission de CO2. Il demeure donc important de favoriser les modes de transport non polluant et donc de privilégier la proximité entre les habitations, le travail, les activités, les commerces ... afin de limiter l’usage de la voiture et de favoriser les déplacements «doux». Mais cette politique tend plutôt au rapprochement des distances physiques alors que les progrès techniques tendent vers un rapprochement temporel. On met de moins en moins de temps à parcourir des distances importantes ce qui pousse l’usager à habiter de plus en plus loin de son lieu de travail. Alors le principal enjeux de l’urbanisme n’est-il pas de réduire l’empreinte écologique des transports ? Ou doit-il concevoir des espaces qui poussent l’habitant à vivre, travailler et faire ses courses au même endroit ? Il semble que la grande problématique de l’écologie est d’allier le progrès technologiques au respect de l’environnement dans une société de consommation, toujours plus exigeante, qui ne cesse de produire des déchets polluants. 39 Rennes +6°C - Associatio «Et Alors ?» 40 ENVIRONNEMENT ET ECOLOGIE Adaptation / Acclimatation Bien qu’il soit important de diminuer nos émissions de gaz à effet de serre, responsables de la hausse des températures, nous devons aussi nous faire à l’idée que, même s’il est amorti, le réchauffement global est inévitablement lancé. Nous aurons donc à adapter nos modes de vie. Cependant, cette solution a souvent été à l’arrière plan car elle se focalise sur les conséquences et non les causes du changement climatique. Contrairement à l’image catastrophisme véhiculée par un grand nombre de médias, le changement n’aura pas que des impacts négatifs. Des avantages existent presque partout : rendements agricoles améliorés, radoucissement des hivers, nouvelles aires attractives pour les touristes en été... S’acclimater signifie donc penser les bénéfices issus du changement et tenter de les maximiser. L’acclimatation doit associer d’une part, des mesures actives d’anticipations en réponse à l’évolution attendue (construction de digues, enrochements, etc.) et des mesures réactionnelles correctives prises lors de crises (après une grande tempête, etc.) C’est dans cette perspective que se positionne le projet d’anticipation «Rennes + 6°C», en tentant de répondre à la question suivante : Comment la ville contemporaine peutelle s’adapter à une hausse de la température globale de 6°C ? Ce scénario climatique est basé sur les prévisions du Groupement Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat les plus pessimistes pour 2 100. La première étape d’adaptation, l’acclimatation urbaine, consiste à reconsidérer les espaces publics. L’intervention utilise comme outils les quatre paramètres entrant en jeu dans l’Ilot de Chaleur Urbain : en augmentant l’albédo, la présence de végétation et d’eau ainsi que la perméabilité des sols pour rafraîchir la ville. Il s’agit également de développer, avec une vision globale, un nouveau système de déplacement dans la ville surchauffée qui s’appuie sur l’exemple de l’adaptation de l’Homme à un climat extrême comme celui du désert, où les déplacements sont dictés par la recherche de l’eau et de la fraîcheur nécessaires à sa survie. Les oasis créées et entretenues par l’Homme offrent des refuges essentiels à la vie, et ponctuent ses déplacements. De la même manière, les espaces publics de «Rennes + 6°C» sont réorganisés selon un schéma de hiérarchisation des déplacements, organisé autour d’oasis urbaines : les lieux les plus fréquentés nécessitent le plus de protection. Ces oasis urbaines sont reliées entre elles par des liaisons dites climatiques protégeant les déplacements ponctués par des escales créant des pauses de fraîcheur. Un réseau climatique primaire traite l’ensemble de l’espace public offrant un aménagement minimum adapté au climat. 41 42 CONCLUSION Il existe donc une multitude de manières de prendre en compte l’environnement dans l’architecture. Que l’on considère la sociologie, la géographie, le climat, la politique ou d’autres thèmes, dans tous ces cas, il s’agit de l’environnement. C’est ce vaste champ du mot environnement que j’ai voulu mettre en évidence. Ce sont les trois années de licence effectuées à l’école d’architecture de Paris La Villette qui m’ont sensibilisée à cette notion d’environnement. Les multitudes d’analyses réalisées en amont du projet architectural m’ont fait prendre conscience de l’importance du contexte en architecture. C’est lui qui rend l’architecture unique, c’est le point de départ de toute construction, on ne peut le nier. La notion d’environnement est donc extrêmement importante pour l’architecture, il est indispensable de la prendre en compte pour le fonctionnement de tout type de construction. C’est là toute la difficulté de l’architecture, il y a tant de facteurs à considérer. C’est là qu’entre en jeu la spécialisation. Pour ma part, bien que tous ces thèmes aient leur importance, je suis plus particulièrement intéressée par celui de l’acclimatation qui me semble être un thème d’avenir indispensable à considérer dès aujourd’hui. C’est dans cette optique que j’ai choisi d’effectuer un master en urbanisme orienté vers la fabrique spatiale et culturelle des territoires durables. Il m’a également paru important d’effectuer une année à l’étranger afin de découvrir une nouvelle culture. Le choix de ma destination devant rester dans mes perspectives d’avenir. Pour cela, j’ai choisi de partir étudier aux iles Canaries afin de concentrer ma recherche sur l’adaptation des territoires archipelagiques anthropisés à la montée du niveau de la mer. Situé des l’océan atlantique, ces îles seront très touchées par ce phénomène et risquent une perte de territoire conséquente. C’est pour cela qu’il est nécessaire de trouver une réponse à ce problème et de l’anticiper avant qu’il ne soit trop tard. 43 44 SOURCES OUVRAGES «De la forme au lieu: une introduction à l’étude de l’architecture» de Pierre von Meiss,Kenneth Frampton,Frank J. Oswald «L’architecture de l’environnement bien tempéré» de Reyner Banham «Anthropologie de l’espace» de Marion Segaud «L’urbanisme» de Jean-François Tribillon SITES http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/files/iran/savoirFaire.pdf http://whc.unesco.org/uploads/activities/documents/activity-25-1.pdf http://opus.kobv.de/tuberlin/volltexte/2011/3351/pdf/kanadonfack_yves.pdf http://territoires2040.datar.gouv.fr/spip.php?article214 EXPOSITIONS «Rennes +6°C» association Et Alors ? «La ville fertile» Cité de l’architecture 45