Au premier abord Mic c`était une silhouette. Pantalon bleu foncé en

Au premier abord Mic c’était une silhouette. Pantalon bleu foncé en
velours grosses côtes ou toile de coton selon la saison. Large toujours
large, un peu d’eau dans les caves, même, se disaient certains ;
confortable répondront ceux qui le connaissaient bien ; une chemise
bleu d’un ton plus clair, un pull (bleu marine le plus souvent) et une
paire de Dockside. Les mains dans les poches souvent, et dans la
poche du pantalon, un mouchoir en coton tout frais et repassé. Puis un
regard : bleu… aussi. D’un bleu unique et superbe. Un regard droit,
perçant, curieux, attentif, intéressé, malicieux, ironique, impertinent…
bienveillant . Un regard tendre. Un regard tendre sur ces quatre petitsenfants, sur sa famille, sur sa tribu : ses amis, sur les autres.
Mic c’était une porte qui s’ouvre. La porte de la maison et celle du
cœur. Les amis. Ah !
les amis. Si Mic leur avait ouvert la porte de la maison familiale à tous
en même temps, ça aurait foutu « un beau bordel », comme dirait
l’autre… Et nous en avons la preuve ce matin.
Mic c’était l’explorateur, toujours prêt à sauter dans un avion, une
voiture ou un train, à bord d’un bateau même si ce bateau était une
pirogue. Europe, Etats-Unis, Amérique du Sud ou Moyen-Orient. Mic
citoyen du monde.
Mic c’était un esprit. Un esprit vif, un esprit ouvert et surtout un esprit
libre.
Mic c’était aussi un appétit gargantuesque. Un appétit de la vie, et puis
un appétit tout court. « T’as déjà mangé ? allez viens j’t’invite ».
Combien de fois, et à combien d’entre nous, a-t-il pu lancer cette
phrase ? Les choses importantes étaient souvent dites autour d’une
bonne table. Cette table qu’il faisait trembler de son rire tonitruant.
Quand Mic riait c’était toute la pièce qui se gondolait : les convives,
les assiettes et les murs aussi.
Mic c’était encore : un félin, un gros chat, installé dans son canapé
favori qui somnolait au coin du feu en ronronnant, enfin en ronflant
pour être honnête. Un gros chat que ses petits-enfants n’hésitaient pas
à réveiller et à transformer en tapis de jeu en lui grimpant dessus. Mic
c’était, un grand-père fier, un grand-père attentif, un grand-père
heureux.
Pour moi Mic c’était tout simplement « Mic ET Dany ». Le Mic de
Lara, de Philippe, de Laurent. Le Mic de Lucca et Lissa. Le Mic de
Terence et d’Ysée. Mon Mic.
Valentine