Nouvelles policières - biblio
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Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:16 Page 1 Nouvelles policières Agatha Christie Livret pédagogique Établi par Stéphane GUINOISEAU, professeur agrégé de Lettres modernes HACHETTE Éducation Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:16 Page 2 Conception graphique Couverture et intérieur : Médiamax Mise en page Maogani Illustration Harvey Stevenson Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. © Hachette Livre, 2000. 43, quai de Grenelle, 75905 Paris cedex 15. ISBN : 2.01.167966.4 Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L.122.-4 et L.122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droits ou ayants cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction par quelque procédé que ce soit, sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les Articles 425 et suivants du Code pénal. Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:16 Page 3 SOMMAIRE RÉPONSES AU X Q U E S T I O N S 5 Vo l d e b i j o u x à l ’ h ô te l M é t ro p o l e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5 Miss Marple raconte une histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 L’ H o m m e d a n s l a b r u m e . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 3 Retour sur l’œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31 PROPOSITION E X P L O I TAT I O N DE SÉQUENCE DIDACTIQUE DU GROUPEMENT DE TEXTES BIBLIOGRAPHIE C O M P L É M E N TA I R E 32 34 38 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 RÉPONSES 10:16 AUX Page 5 QUESTIONS V O L D E B I J O U X À L’ H Ô T E L M É T R O P O L E ◆ Q UE S ’ EST - IL PASSÉ ? 1. Opalsen / Hastings / Célestine / collier de perles / coiffeuse / l’inspecteur / la bonne / faux / Scotland Yard / la femme de chambre / valet. ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? Objectif : lecture attentive du texte et formulation de phrases complètes. On demandera aux élèves de faire, pour chaque réponse, des phrases contenant au moins un verbe conjugué. 2. C’est Hastings qui invite Hercule Poirot à passer un week-end à l’hôtel Métropole. 3. L’hôtel se situe dans la ville de Brighton. 4. Le couple Opalsen réside au premier étage de l’hôtel. 5. La bonne est de nationalité française. 6. Hercule Poirot est belge. 7. et 8. Célestine a quitté la chambre à deux reprises. Elle est allée chercher une bobine de coton et des ciseaux. 9. L’inspecteur, après avoir retrouvé le collier dans le lit de Célestine, accuse la bonne française. 10. Hercule Poirot utilise un oignon. (On reviendra sur la définition du mot et on pourra évoquer ici la notion de polysémie dans le vocabulaire.) 11. Hercule Poirot et son compagnon vont jeter un coup d’œil dans l’appartement voisin. ◆ É TUDIER LES PERSONNAGES Objectif : découverte d’un détective et analyse des différentes facettes du personnage d’Hercule Poirot. 12. On s’attachera, dans un premier temps, à la définition du mot vanité, parfois mal connu des élèves de collège. On proposera des synonymes : orgueil, fatuité, prétention, suffisance. On soulignera ensuite que le personnage créé par Agatha Christie n’est pas l’incarnation idéale du héros pourvu uniquement de qualités physiques, morales et intellectuelles. Le personnage est plus complexe et contradictoire : sa vanité tempère la légitime admiration que peut lui vouer le narrateur. 5 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:16 Page 6 QUESTIONS Quelques exemples : – Dès le premier dialogue, Hercule Poirot semble très sûr de ses qualités intellectuelles : C’est faire preuve de bon cœur que de penser à un vieil homme comme moi. Et, après tout, un cœur généreux vaut bien tout un tas de petites cellules grises (l. 12). – Après la visite de la chambre inoccupée qui jouxte l’appartement des Opalsen : Comme d’habitude, mon bon, vous parlez sans réfléchir (l. 438). – Après la visite du valet : […] vous n’avez rien compris, mon bon […]. Rien du tout, comme d’habitude ! C’est incroyable, mais c’est comme ça (l. 486). – Il n’est pas né, celui qui parviendra à abuser Hercule Poirot ! (l. 496) – Cette remarque destinée à Hastings : Vous gagneriez à mieux observer mes faits et gestes, mon ami (l. 511). – Le plan était si ingénieux qu’il ne sautait pas tout de suite aux yeux... même à ceux d’Hercule Poirot (l. 565). 13. L’association du prénom et du nom est assez incongrue dans le cas d’Hercule Poirot ! On pourra rappeler aux élèves qui était Hercule dans la mythologie et signaler qu’Agatha Christie s’est amusée à reprendre, dans un recueil de douze nouvelles, les exploits du héros antique en les transposant dans douze intrigues résolues par son détective : Les Travaux d’Hercule. Hercule : nom latin pour Héraclès, fils de Zeus et d’Alcmène, descendante de Persée, épouse d’Amphitryon. On évoquera les fameux « exploits » du héros, après avoir rappelé que, poursuivi par la colère d’Héra, le héros fut frappé par la folie et massacra alors ses propres enfants. Pour se purifier, il accomplit ses « Douze Travaux » : 1. Le lion de Némée : il tua cette bête redoutable qui terrorisait la vallée de Némée en l’étranglant de ses propres mains. 2. L’hydre de Lerne : monstre à neuf têtes de serpents venimeux, l’hydre ravageait la région de Lerne. Hercule coupa chacune des têtes et enterra celle qui était immortelle sous un rocher. 3. Le sanglier d’Érymanthe : il captura cette bête dans un filet après plusieurs mois de traque. 4. La biche de Cérynie : il captura cet animal fabuleux (elle avait des cornes d’or et des pieds d’airain) après une année complète de poursuite infructueuse. 5. Les oiseaux du lac Stymphale : aigles immenses qui se nourrissaient de chair humaine, ces oiseaux furent abattus par les flèches d’Hercule (aidé par Athéna). 6 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:16 Page 7 Vol de bijoux à l’hôtel Métropole 6. Les écuries d’Augias : pour nettoyer ces écuries, Hercule dut détourner le cours de deux rivières. Il tua ensuite Augias qui refusait de le récompenser, ainsi que ses fils. 7. Le taureau de Crète : Hercule captura cet animal qui dévastait les récoltes du pays, l’attrapa par les cornes et le dompta. 8. Les cavales de Diomède en Thrace : les cavales de Diomède, roi des Bistones, se nourrissaient de chair humaine. Hercule tua le roi et le livra à ses chevaux furieux. Les chevaux furent ensuite dévorés par des bêtes féroces sur le mont Olympe. 9. La ceinture de la reine des Amazones : Hercule dut tuer la reine des Amazones, Hippolyte, pour s’emparer de sa ceinture. 10. Les bœufs de Géryon : pour tuer le géant Géryon, Hercule franchit le détroit de Gibraltar et l’Océan. Après avoir tué le géant, Hercule captura son troupeau et le ramena en Grèce où les animaux furent sacrifiés à la déesse Héra. 11. Les pommes d’or des Hespérides : ces fruits magiques étaient gardés par des nymphes et un dragon. Atlas, qui soutenait le poids du monde, fut remplacé dans sa tâche par Hercule et rapporta les pommes. 12. Cerbère aux Enfers : Hercule dut descendre dans le royaume des Morts, tâche périlleuse entre toutes. Il réussit à capturer le gardien Cerbère et à le ramener en Grèce. Hercule est un symbole de force et de courage : il incarne le justicier qui combat les monstres et les punit. On peut, ici, faire un rapprochement avec le détective du roman policier classique, qui représente souvent le justicier découvrant les véritables coupables et sauvant les suspects injustement accusés. En revanche, le physique d’Hercule Poirot, souvent décrit comme un homme petit soucieux de son apparence (dandy), ne correspond guère au personnage mythologique. Le nom de Poirot compense clairement la référence mythologique et introduit une dimension prosaïque et comique dans la dénomination du personnage. On pourra demander aux élèves d’associer ce nom par paronymie avec d’autres noms communs. Certains mots apparaîtront alors : poire, poireau, poivrot... Autant de noms dont les caractères prosaïque et dérisoire permettront de souligner le caractère contradictoire de la dénomination pour le héros d’Agatha Christie. On pourra évoquer ici une figure de style, l’oxymore, qui peut s’appliquer à la caractérisation onomastique du personnage. 14. Hastings semble souvent éprouver un certain agacement face à la prétention d’Hercule Poirot. Certains commentaires en témoignent : – Je ne goûtai guère cette remarque. Poirot a tendance à sous-estimer mes facultés mentales. Mais son plaisir était si manifeste que je dissimulai mon léger agacement (l. 17). – Un de ces jours, vous finirez bien par tomber sur un bec, grinçai-je, exaspéré par sa vanité (l. 498). 7 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:16 Page 8 QUESTIONS 15. Les facultés d’observation d’Hercule Poirot sont mises en évidence lorsqu’il attend en compagnie d’Hastings dans le bar de l’hôtel. Alors qu’Hastings n’a rien remarqué, les réflexions d’Hercule Poirot démontrent qu’il n’a pas cessé d’observer le comportement du personnel de l’hôtel et a compris la gravité de la situation. L’aveuglement du narrateur s’oppose à la perspicacité et à l’acuité du regard porté par le détective, ce qui est assez habituel dans le roman d’intrigue classique (cf. Watson et Sherlock Holmes, ou Dupin et le narrateur). On peut analyser plus en détail les observations de Poirot : Il y a quelques instants, le directeur est sorti en trombe de son bureau pour se précipiter dans l’escalier. Il semblait fort agité. Secundo, le liftier est en grande conversation avec un des grooms. La sonnerie d’appel a retenti trois fois mais il s’en soucie comme d’une guigne.Tertio, même les garçons sont distraits – et pour qu’un garçon soit distrait... L’affaire doit vraiment être de première grandeur (l. 95). On peut remarquer : – le caractère très ordonné du discours de Poirot qui progresse de façon logique (en « descendant » dans la hiérarchie des sujets observés : le directeur, le liftier, les garçons) : Secundo,Tertio... – le caractère inductif du raisonnement : Hercule part des faits observés pour en « déduire » une idée, à savoir que l’importance du trouble chez le personnel démontre l’importance de l’affaire. ◆ É TUDIER LA GRAMMAIRE 16. Nature et fonction des éléments suivants : – narrer : verbe à l’infinitif, COI du verbe se mettre (à). – les mésaventures : groupe nominal, COD du verbe à l’infinitif narrer. – l’ : pronom personnel, COD du verbe écouter. – haletante : adjectif verbal, détermine le nom propre Mrs Opalsen. – On : pronom indéfini, sujet du verbe jurer. – à la fin : groupe nominal, complément circonstanciel de temps du verbe s’exclamer. – qui : pronom relatif, sujet du verbe avoir. – le plus beau : adjectif au superlatif, attribut du sujet mon collier. – parfait : adjectif qualificatif, épithète du nom orient. – Il : pronom personnel, sujet (grammatical) du verbe falloir. – que je monte vous le chercher : proposition complétive, sujet réel du verbe falloir. 17. Fonction des pronoms personnels et noms qu’ils remplacent : – lui : représente le valet, complément d’objet second du verbe poser. – lui : représente le valet, complément d’objet second du verbe tendre. – il : représente le valet, sujet du verbe examiner. – l’ : représente la carte, COD du verbe examiner. – le : représente le valet, COD du verbe remercier. – il : représente le valet, sujet du verbe se retirer. 8 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:16 Page 9 Vol de bijoux à l’hôtel Métropole 18. Le verbe est conjugué au conditionnel passé deuxième forme. Première et deuxième personnes du singulier : j’eusse dit, tu eusses dit. 19. Le verbe est conjugué ici au subjonctif présent. Après avant que, en attendant que, jusqu’à ce que, on trouve le subjonctif dans la subordonnée conjonctive de temps : Avant qu’il ne vienne, il faudrait que tu te prépares ; En attendant qu’il vienne, prépare-toi ! ◆ É TUDIER L’ ORTHOGRAPHE 20. Mots soulignés : – rejoints : participe passé du verbe rejoindre employé avec l’auxiliaire avoir. L’accord se fait avec le COD si celui-ci est placé avant le verbe (l’accord, ici, se fait donc avec nous) ; accord au pluriel. – pût : subjonctif imparfait dans une indépendante qui exprime une indignation. – fût (débitée) : subjonctif plus-que-parfait du verbe débiter. Le subjonctif est habituel après bien que introduisant une subordonnée conjonctive de concession. – ponctuée : l’accord du participe passé avec l’auxiliaire avoir se fait avec le COD (ici, l’ = la harangue), s’il est placé devant le verbe ; accord au féminin dans la phrase. – dû : le participe passé du verbe devoir prend un accent circonflexe quand il est utilisé au masculin singulier. – quant : dans la locution prépositive quant à, quant s’écrit avec un t. – contiguë : le tréma se met sur une lettre pour indiquer qu’elle doit se prononcer (haïr, Moïse, ïambe) ou pour indiquer, quand il s’agit d’un e, que la lettre précédente doit se prononcer : aiguë, contiguë... – mille : l’adjectif numéral mille est toujours invariable (alors que millier, million et milliard peuvent prendre la marque du pluriel). – l’examinât : subjonctif imparfait dans une subordonnée conjonctive de but (que j’examinasse, que tu examinasses, qu’il examinât). – croyais : l’accord du verbe se fait avec le sujet qui, pronom relatif qui représente son antécédent moi. L’accord se fait à la première personne du singulier. – monte-en-l’air : quand un nom composé est formé d’un verbe et d’un complément, le verbe demeure invariable (des abat-jour, des couvre-lits, des porte-bonheur). ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE 21. Ce proverbe signifie que les actes sont plus importants que les intentions. On peut avoir les meilleures intentions, si celles-ci ne sont pas suivies par des actes qui les confirment, elles n’ont pas vraiment de valeur « effective ». 22. Dans l’expression tomber sur un bec, le mot bec désigne en fait un bec de gaz, ancêtre des réverbères électriques. Tomber sur un bec, c’est donc se heurter à un obstacle infranchissable, imprévu. 9 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:16 Page 10 QUESTIONS 23. Le mot marasme peut avoir plusieurs significations : on pourra préciser, à cette occasion, les notions de polysémie et de champ sémantique. Selon Le Petit Robert : 1. Le mot a un sens médical : état caractérisé par une maigreur extrême de tout le corps suite à une maladie. 2. Le mot a une signification psychologique : il s’agit de l’état d’accablement qui peut frapper une personne. 3. Le mot est employé dans un contexte économique pour qualifier une période de stagnation ou de crise. 4. Enfin, le mot peut désigner une variété de champignon (qui maigrit !). 24. Pour établir l’étymologie du mot bourse, il faut d’abord distinguer deux entrées dans le dictionnaire : a) Le mot désigne un objet destiné à contenir des pièces de monnaie. Du latin bursa : petit sac généralement de forme arrondie destiné à recevoir de l’argent. Ce mot tend à être remplacé par le mot porte-monnaie en français contemporain, mais il survit dans un certain nombre de locutions : tenir les cordons de la bourse, la bourse ou la vie, sans bourse délier. Aujourd’hui, le mot est plutôt employé dans un sens métonymique dérivé du sens premier : somme d’argent allouée aux étudiants pour la durée de leurs études. Le dérivé boursier est aussi assez courant aujourd’hui. – À noter, un premier sens dérivé de bourse dans le vocabulaire de la chasse et de la pêche : poche que l’on place devant le terrier pour prendre le lapin (sens attesté dès 1409) et filet en forme de poche utilisé pour pêcher. – Un second sens dérivé est attesté dans le vocabulaire de l’anatomie (le mot vient alors du grec bursa : peau retirée à un animal, dépouille) : le mot bourse désigne alors les poches membraneuses des articulations ou l’enveloppe des testicules. On peut encore le rencontrer en botanique avec le sens de membrane ayant la forme d’un sac. b) Le mot Bourse est employé dans le domaine des finances pour désigner le lieu où se négocie le cours des valeurs mobilières. L’influence du premier mot et de son étymologie (bursa) semble indéniable, mais une seconde source étymologique est attestée : le mot viendrait d’un établissement bancaire situé à Bruges et appartenant à la famille Van Der Burse (vers 1549). L’hôtel particulier de cette famille était orné de l’écusson de la famille décoré de trois bourses remplies d’or. Ce lieu servait, depuis le XVIe siècle, de point de rencontre pour les commerçants. À noter que la première Bourse d’Europe sera fondée en 1531 à Anvers et qu’elle se tenait dans un édifice orné d’un fronton portant l’inscription suivante : À l’usage des marchands de tous pays et de toutes les langues. La première cote qui permet de suivre le cours des valeurs est apparue en 1592. – Le mot Bourse a d’abord désigné le lieu où se réunissent les marchands et les spéculateurs, puis l’ensemble des opérations qui sont traitées à la Bourse des valeurs. Par analogie, le 10 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:16 Page 11 Vol de bijoux à l’hôtel Métropole mot est employé dans l’expression bourse du travail, qui désigne un lieu de réunion syndicale. – Le mot boursier, qui peut être dérivé du sens 1 de bourse, possède aussi une acception dérivée du sens 2 : le mot désigne alors une personne qui exerce une profession à la Bourse. Il peut être employé comme adjectif pour désigner ce qui est relatif à la Bourse (les investissements boursiers). – Un certain nombre de mots sont composés à partir du radical bourse + affixes : rembourser, débourser, remboursement, déboursement, rembours, débours, remboursable. – Enfin, le mot boursicoter, composé du radical et d’un suffixe diminutif (icoter), est complété par les noms et adjectifs suivants : boursicotage, boursicoteur, boursicotier. 25. Noms comportant le préfixe més- : une mésaventure, une mésalliance, une mésentente. 26. Capharnaüm (lieu qui renferme beaucoup d’objets en désordre) est un synonyme de pandémonium. 27. Laconique vient du grec iakonikos, qui signifie de Laconie, région de Grèce dont les habitants étaient réputés pour la concision de leur langage. Les noms qui proviennent de noms propres sont appelés, en sémantique, des éponymes.Voici une liste de noms français éponymes : un algorithme, l’ampère, le barème, la béchamel, le bégonia, une berline, les bougainvillées, une bougie, le boycott, le braille, un bristol, un calepin, le camélia, le coing, le colt, le cordonnier, le cuivre, le dahlia, le dindon, la faïence, la frangipane, le fuchsia, le gardénia, le godillot, le guillemet, la guillotine, le jean, la lapalissade, le macadam, la magnolia, la mansarde, le massicot, le mausolée, le méandre, la micheline, la montgolfière, le morse, la mousseline, la nicotine, le parmentier, la pasteurisation, la pêche (le fruit), le phare, la poubelle, les pralines, les rustines, le sandwich, le satin, la truie, les vespasiennes... 28. Un pseudonyme est un nom propre inventé pour masquer la véritable identité d’un artiste. Les élèves connaîtront peut-être le patronyme de Molière : Jean-Baptiste Poquelin, et l’on pourra mettre en évidence l’utilisation ancienne des pseudonymes.Voltaire, qui a publié Candide sans nom d’auteur, a utilisé environ 175 pseudonymes au cours de sa carrière littéraire. On peut évoquer aussi le cas de Romain Gary qui obtint une première fois le Prix Goncourt en 1956, pour Les Racines du ciel, et une seconde fois ce prix en 1975, pour La Vie devant soi, sous le pseudonyme d’Émile Ajar. ◆ É TUDIER LE DISCOURS Objectif : remarquer et repérer l’importance des dialogues dans la construction de la nouvelle. 29. Les dialogues occupent une part très importante de la nouvelle. Ceci est d’ailleurs une constante de l’écriture d’Agatha Christie, dans ses nouvelles comme dans ses romans. 11 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:16 Page 12 QUESTIONS 30. On peut diviser la nouvelle en quatre parties et relever les différents locuteurs : 1. L’introduction : – dialogue Poirot-Hastings (l. 1 à 38), – dialogue avec les Opalsen (l. 39 à 60), – puis dialogue Poirot-Mr Opalsen (l. 61 à 73), – dialogue Poirot-Hastings (l. 86 à 102). 2. L’affaire Opalsen : – dialogue Poirot-Mrs Opalsen, avec l’inspecteur (l. 130 à 186), – dialogue Poirot-Célestine + la femme de chambre (l. 187 à 348), – dialogue Poirot-Mr Opalsen (l. 349 à 363), – dialogue Poirot-Hastings (l. 390 à 394). 3. L’enquête de Poirot : – dialogue Poirot-Hastings (l. 400 à 445), – dialogue Poirot-la femme de chambre (l. 454 à 468), – dialogue Poirot-le valet (l. 475 à 481), – dialogue Poirot-Hastings (l. 484 à 530). 4. Conclusion : – dialogue Poirot-Hastings, en présence des Opalsen (l. 540 à 623). 31. Une réplique de Poirot condense deux traits ironiques (un à l’égard de Mrs Opalsen, l’autre adressé à Mr Opalsen) : – Chez les représentants de beau sexe, le sentiment prime tout, n’est-il pas vrai ? (l. 358). Cette remarque, adressée à Mrs Opalsen, peut faire sourire car le sentiment est surtout inspiré ici par la possession d’un objet de valeur. – Mais monsieur votre époux, dont la sensibilité n’est pas aussi aiguisée, y trouvera sans nul doute une légère consolation (l. 359). Le fait que le collier soit assuré est ici souligné ironiquement par Poirot pour relativiser la perte subie par le banquier, qui considère aussi ses achats comme des investissements rentables (je pourrais à tout moment récupérer ma mise, sinon plus, avait-il d’ailleurs précisé auparavant, l. 69). ◆ É TUDIER LE GENRE Objectif : repérer les différentes fonctions des personnages pendant l’enquête et la progression de cette dernière. Victime Enquêteurs 32. Mrs Opalsen Hercule Poirot L’inspecteur Coupables La femme de chambre et le valet Suspects Célestine La femme de chambre Les remarques de Poirot sur l’assurance contractée par Mr Opalsen tendent parfois à en faire un suspect. 12 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:16 Page 13 Vol de bijoux à l’hôtel Métropole 33. L’inspecteur est présenté comme un être courtois mais assez peu efficace : le véritable interrogatoire de Mrs Opalsen est mené par Poirot. Une remarque d’Hastings confirme le peu de crédit qui lui est accordé : […] c’était le genre de problème où même un parfait imbécile comme cet inspecteur ne pouvait se fourvoyer (l. 414). 34. Pour l’inspecteur, Célestine est coupable. Il se fonde sur un constat simple : la bonne est la seule personne à être demeurée en présence du bijou, sans témoin. 35. Les calculs de Poirot semblent confirmer la thèse de l’inspecteur : en effet, selon ses calculs, la femme de chambre n’a pas pu s’emparer du bijou dans le coffre et refermer celui-ci avant de le replacer dans la coiffeuse. 36. Poirot met Hastings sur la piste mais il ne livre pas les conclusions de ses observations. Il n’explique pas la présence de la stéatite (cette explication viendra vraiment lors du récit final), ni ne s’attarde sur la marque du coffret qu’il a relevée. Ce détail sera expliqué dans la dernière page de la nouvelle : […] lorsque le prétendu valet a posé le coffret à bijoux sur la petite table entre la fenêtre et la porte de communication, l’empreinte du coffret a laissé une marque rectangulaire (l. 604). 37. Après une petite discussion qui n’est pas située précisément, la nouvelle commence vraiment à l’hôtel Métropole le samedi soir. Elle s’achèvera le lendemain matin, lorsque Poirot sera revenu de son court voyage à Londres. ◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE Objectif : analyser le choix de la voix narrative dans un récit policier. 38. Hastings est le narrateur de la nouvelle. Il est à la fois agacé par Poirot (la vanité du détective) et admiratif face aux capacités du personnage. Il ne remarque pas les détails qui devraient le mettre sur la piste, malgré les remarques de Poirot (cf. la stéatite). 39. et 40. Le choix d’un narrateur « naïf », qui ne donne pas la solution, permet de ménager l’attente du lecteur et de présenter la conclusion comme une surprise. En suivant le point de vue d’Hastings, le lecteur demeure en quelque sorte l’otage de son « aveuglement ». Le choix d’un narrateur « aveugle » est assez fréquent dans les premiers textes policiers : on le retrouve, par exemple, chez Edgar Poe ou chez Conan Doyle (le fameux docteur Watson). 41. La comparaison est ici introduite par le mot tel (que l’on peut remplacer par comme). C’est Mrs Opalsen qui est comparée à un navire... La comparaison était préparée par la métaphore présente dans les deux verbes de la phrase : tangua et roula. 13 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:16 Page 14 QUESTIONS ◆ À VOS PLUMES ! 43. « Monsieur, vous ne resterez pas là à me laisser injustement accuser alors que cette abominable femme s’en tirera indemne ! Je ne l’ai jamais aimée, cette espèce d’effrontée… une voleuse née ! Je le dis et je le répète depuis le début : ce n’est pas une fille honnête ! Je ne l’ai jamais quittée de l’œil quand elle venait faire la chambre de Madame ! Qu’ils la fouillent, ces imbéciles de policiers ! Tout le monde sera bien surpris s’ils ne trouvent pas sur elle les bijoux de Madame ! » MISS MARPLE RACONTE UNE HISTOIRE ◆ Q UE S ’ EST - IL PASSÉ ? 1. Rhodes / Rhodes / Crown / verrouillée / femme de chambre / bouillotte / femme de chambre / uniforme / voiture. ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 2. Miss Marple s’adresse à Raymond et Joan au début de la nouvelle. 3. Mr Rhodes n’a guère plus de quarante ans, selon miss Marple (l. 47). 4. Sir Malcom Olde est conseiller de la Couronne et il assume la fonction d’avocat de la défense pour Mr Rhodes. 5. Mr Petherick est juriste. 6. Mr Rhodes et sa femme ne dorment pas dans la même chambre. 7. Mrs Rhodes a été poignardée en plein cœur avec un stylet. 8. Il y a en fait trois portes dans la chambre de Mrs Rhodes : une qui communique avec la chambre de son mari, une qui sépare la chambre des toilettes, enfin une dernière porte reliant les toilettes au corridor. 9. Miss Marple fait confiance à Mr Petherick qui est convaincu de l’innocence de Mr Rhodes. 10. La meurtrière a envoyé des lettres de menace à sa victime. 11. Le témoin qui affirme que personne d’autre que la femme de chambre n’a franchi la porte B est un électricien. ◆ É TUDIER LES PERSONNAGES 12. Miss Marple est volontiers bavarde et ne craint pas les digressions. La première scène où elle est face à ses familiers la montre assez volubile et affectueuse, ce qui peut susciter 14 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:16 Page 15 Miss marple raconte une histoire une certaine sympathie chez le lecteur. Elle est attachée à la tradition (cf. la discussion sur la peinture) et affiche des goûts très « victoriens » (cf. la présentation faite dans le contexte historique, p. 103). Évidemment très perspicace, elle démontre dans cette affaire un sens de la logique assez évident. Elle est, de plus, très attachée à son village où elle puise souvent ses exemples pour analyser les affaires criminelles qu’on lui confie ; sa méthode est alors fondée sur l’analogie, la comparaison, avec un principe majeur : la nature humaine est unique et les comportements des hommes sont mus par des passions que l’environnement ne change pas vraiment. On en trouve un exemple dans cette nouvelle (Je dois vous avouer que tout cela me sembla plutôt banal : nous comptons ici même, au village, une jeune femme portée à ce genre d’excès. Seulement le danger, avec ces gens-là, c’est que le jour où il leur arrive vraiment quelque chose, personne ne les croit plus, l. 208), mais ce principe est davantage développé dans les textes intitulés : Miss Marple au Club du Mardi et Le Club du Mardi continue. 13. Si l’on compare miss Marple à Hercule Poirot, on peut constater deux grandes différences : – Miss Marple est plus « traditionaliste » qu’Hercule Poirot. Elle représente assez bien la bonne société victorienne dont les principes survivent au début du XXe siècle chez un bon nombre d’« anciens ». Hercule Poirot est, lui, un immigré d’origine belge, souvent décalé dans cette société anglaise dont il ne maîtrise qu’imparfaitement les codes et parfois même le langage. À noter que le personnage fut inspiré par un certain nombre de Belges exilés en Angleterre durant la Première Guerre mondiale. – Miss Marple semble moins prétentieuse qu’Hercule Poirot, lequel vante souvent les qualités de ses petites cellules grises (l. 12). Elle semble, en effet, plus lucide sur les petits penchants à la vanité personnelle qu’inspirent les succès : Je vais donc vous narrer mon historiette, et si vous m’estimez encline à la suffisance, ne perdez pas de vue que j’ai à tout le moins tiré un malheureux d’un assez mauvais pas (l. 23). 14. La victime : Mrs Rhodes. Les enquêteurs : miss Marple, Mr Petherick, sir Malcom Olde. Les suspects : Mr Rhodes, Mrs Granby, miss Carruthers. Les témoins : deux voyageurs de commerce, un couple de personnes âgées, l’électricien. Le coupable : miss Carruthers. ◆ É TUDIER LA GRAMMAIRE 15. L’objectif est de repérer les deux systèmes d’énonciation : celui propre au récit et celui propre à la conversation. On pourrait parler ici de deux niveaux temporels à l’intérieur du discours tenu par miss Marple : 1. Miss Marple s’adresse (au présent) à ses interlocuteurs pour leur commenter l’affaire. Elle utilise aussi parfois le passé et les temps du discours indirect (conditionnel, imparfait, plus-que-parfait). 15 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:17 Page 16 QUESTIONS 2. Miss Marple raconte (utilisant les temps du passé) l’affaire. À l’intérieur de ce second niveau, deux nouveaux systèmes sont repérables : a) elle s’entretient avec ses interlocuteurs (Mr Petherick et Mr Rhodes) au présent ; b) ils lui racontent l’affaire au passé. Temps du récit Temps du discours Passé simple il se confia tout à trac (l. 81) Présent de l’indicatif Plus-que-parfait Un meurtre avait été […] commis à Barnchester (l. 81) Présent d’énonciation Je ne crois pas vous avoir jamais raconté (l. 1) Imparfait C’était un homme assez jeune (l. 44) Passé composé elle a traversé la chambre de Mr Rhodes pour porter à Mrs Rhodes sa bouillotte (l. 299) 16. a) terriblement et bonnement : ces deux adverbes suivent la règle de formation classique des adverbes en -ment : adjectif au féminin + suffixe adverbial (terrible + ment). b) récemment et suffisamment : les adjectifs qui se terminent pas -ent et -ant ont une formation particulière en -emment (pour les adjectifs en -ent ; intelligent / intelligemment) et -amment (pour les adjectifs en -ant ; galant / galamment). c) résolument et précisément : le e féminin ayant cessé de se prononcer assez vite, il a pu disparaître de l’orthographe de certains adverbes quand il était précédé d’une voyelle : résolu + ment, éperdu + ment, poli + ment. Certains adverbes ont changé le e du radical en é : précisément, intensément, énormément… 17. Le verbe est conjugué ici au conditionnel passé deuxième forme. Dans la subordonnée de condition, on trouve ici un plus-que-parfait qui entraîne logiquement un conditionnel passé dans la principale. On aurait pu aussi rencontrer le conditionnel passé première forme : je l’aurais volontiers taxé de... ◆ É TUDIER L’ ORTHOGRAPHE 18. Communicantes : il s’agit ici de l’adjectif verbal, qui a valeur d’adjectif et s’accorde avec le nom qu’il qualifie. Communiquant : il s’agit ici d’un participe présent invariable qui a un statut verbal. Dans un certain nombre de formes en -ant, le radical de l’adjectif verbal et celui du participe présent diffèrent ; le participe présent est souvent calqué sur le radical infinitif : communiquer / communiquant. 16 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 17 Miss Marple raconte une histoire Autres exemples : Participe présent Adjectif verbal convainquant déléguant extravaguant fatiguant fringuant intriguant naviguant provoquant suffoquant vaquant zigzaguant convaincant délégant extravagant fatigant fringant intrigant navigant provocant suffocant vacant zigzagant D’autres distinctions orthographiques sont possibles entre le participe présent et l’adjectif verbal ; l’adjectif peut avoir une terminaison en -ent, alors que le participe se terminera par -ant : adhérant / adhérent ; affluant / affluent ; confluant / confluent ; convergeant / convergent… 19. Mots soulignés : – peins : on peut rappeler aux élèves que les verbes en -dre se terminent par -ds, -ds, -d au présent de l’indicatif, mais que les verbes en -indre et -soudre ont des terminaisons différentes en -s, -s, -t. Le verbe peindre entre dans cette seconde catégorie. – aies : les propositions introduites par non que, non pas que, non point que, ce n’est pas que, qui servent à écarter une fausse cause, se mettent au subjonctif. Ici, il s’agit de la deuxième personne du singulier du subjonctif présent du verbe avoir. – es : on rappellera que le sujet du verbe est ici le pronom relatif et que ce pronom relatif reprend l’antécédent toi. Le verbe être doit être conjugué à la deuxième personne du singulier. – aie : la subordonnée de concession introduite par bien que ou quoique doit se mettre au subjonctif. Ici, il s’agit de la première personne du singulier du subjonctif présent du verbe avoir. – quoi qu’il fût : quoique, en un seul mot, est une conjonction de subordination servant à introduire une subordonnée conjonctive de concession (quoiqu’il soit parti tôt, il s’est bien amusé). Quoi que, en deux mots, est un pronom relatif composé (ou indéfini) équivalent à quelle que soit la chose (quoi qu’il fasse, il ne pourra plus redresser la barre). Ces deux formes sont suivies du subjonctif : l’orthographe de fût correspond à l’imparfait du subjonctif du verbe être (avec concordance des temps au passé). – auxquelles : on pourra rappeler aux élèves que le relatif composé s’accorde en genre et en nombre avec son antécédent. Ici, l’antécédent est au féminin pluriel (catastrophes). – échappé : l’absence d’accord pour le participe s’explique par l’absence de COD. 17 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:17 Page 18 QUESTIONS – voie : sans que sert à écarter l’idée de quelque fait qui serait une conséquence naturelle (Grévisse, Le Bon Usage, Duculot, 1980) et se construit toujours, en français moderne, avec le subjonctif. Ici, il s’agit de la première personne du singulier du verbe voir au subjonctif présent. On pourra rappeler, en prenant cet exemple, que les terminaisons du subjonctif présent sont en -e, -es -e, et ceci quel que soit le groupe du verbe. On peut aussi revoir la conjugaison de l’imparfait du subjonctif : que je visse, que tu visses, qu’il vît, que nous vissions, que vous vissiez, qu’ils vissent, et rappeler que ce temps se construit sur le radical du passé simple (je vis). ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE 20. L’expression à l’eau de rose (l. 16) désigne des romans sentimentaux généralement construits avec des intrigues conventionnelles, sur le modèle pastoral de la rencontre entre le prince et la bergère (le riche et séduisant héritier aventurier tombe amoureux d’une femme pauvre et va découvrir que l’amour est plus important que la fortune). Un jeune garçon dans le vent (l. 40) désigne un garçon soucieux de la mode et moderne. 21. Dermatologue vient du grec derma, dermato : la peau. Plusieurs mots français sont construits à partir de cette racine : – dermatite ou dermite : inflammation de la peau ; – dermatologie : partie de la médecine spécialisée dans le traitement des maladies de peau ; – dermatose : maladie de la peau ; – derme : couche profonde de la peau ; – dermique : du derme ; – épiderme : couche superficielle de la peau ; – épidermique ; – pachyderme : étymologiquement, qui a la peau épaisse ; – dermeste : étymologiquement, qui mange la peau ; insecte coléoptère dont les larves vivent de matières animales desséchés ; – dermographie : propriété de la peau qui rougit et se tuméfie quand on passe sur elle un instrument émoussé (chez certaines personnes). Autres noms de médecins spécialistes : radiologue, cardiologue, ophtalmologue, podologue, otorhino-laryngologiste (otorhino), stomatologiste (médecin spécialiste des maladies de la bouche), gastro-entérologue (estomac et intestins), neurologue, gynécologue, urologue, pédiatre, psychiatre… 22. On pourra utiliser le nom éminence pour revoir avec les élèves la polysémie sémantique : a) le nom signifie, en anatomie, une protubérance ; b) en géographie, il désigne un lieu élevé et généralement isolé ; c) au figuré, il signifie une position socialement élevée ou un titre d’honneur (pour les cardinaux) ; 18 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 19 Miss Marple raconte une histoire d) l’expression éminence grise qualifie un conseiller dans le domaine politique. Citons aussi : l’adverbe éminemment ; l’adjectif éminentissime, qui peut être utilisé aussi pour les cardinaux ; le nom proéminence, composé avec le préfixe pro- ; l’adjectif proéminent. 23. L’adjectif imminent peut être considéré comme un paronyme du mot éminent. Son départ pour l’Australie est imminent : il quitte la France dans quelques heures. 24. Enjoliver peut être décomposé en trois parties : le préfixe en- ; le radical joli ; le suffixe -ver. 25. Autres verbes composés à partir d’un radical adjectival : embellir, enlaidir, alléger, agrandir, appauvrir, attrister, élargir, assurer, arrondir, approfondir, raccourcir. 26. L’étymologie du nom suicide est : se tuer (cide) soi-même (sui). Autres noms composés avec le suffixe -cide : insecticide, parricide, homicide, régicide, infanticide, fratricide, coricide (préparation qu’on applique sur les cors aux pieds pour les détruire). 27. L’expression a d’abord eu un sens littéral : il s’agissait, pour les conquérants, de brûler leurs navires afin d’éviter la fuite et s’interdire tout retour en arrière, d’où la signification figurée : s’engager dans une affaire de façon à ne pouvoir reculer. 28. Synonymes d’éventualités : possibilités, hypothèses. 29. Le suffixe -âtre introduit une nuance d’impureté (il peut être considéré comme un suffixe « péjoratif ») dans la couleur indiquée par le radical. Il est utilisé pour plusieurs adjectifs de couleur : blanchâtre, verdâtre, rougeâtre, jaunâtre, rosâtre, olivâtre, noirâtre... ◆ É TUDIER LE DISCOURS Objectif : maîtrise du dialogue et travail sur les verbes introducteurs. 30. Verbes qui posent une question Verbes qui indiquent une réponse Prise de parole hasardai-je je demandai réitérai ma question me répondit il s’expliqua reconnus-je rétorquai-je me le fit comprendre à demi-mot dit-il ajouta il se confia me confia soupirai-je décréta coupa commenta je dus m’expliquer s’écria-t-il m’obstinai-je 19 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:17 Page 20 QUESTIONS Pour compléter la liste, on peut utiliser les verbes introducteurs du dialogue dans Vol de bijoux à l’hôtel Métropole : dire, murmurer, répliquer, s’exclamer, s’épanouir, expliquer, remarquer, s’étonner, répondre, poursuivre, s’enquérir, corriger, s’emporter, hurler, vociférer, admettre, protester, s’énerver, déclarer, lancer, décréter, faire, hésiter, couper, balbutier, marmonner, s’impatienter, bégayer, grincer, acquiescer, railler, commencer, roucouler, rire, interrompre, psalmodier. 31. L’escamotage d’une partie de la locution adverbiale de négation est un phénomène assez courant dans le niveau de langue familier (i’ viendra pas ce soir). 32. Le vocabulaire affectueux apparaît dès la première phrase de la nouvelle : Je ne crois pas vous avoir jamais conté, mes chéris – toi, mon bon Raymond, et toi, mon adorable Joan (l. 1). On le retrouve plus tard : Et en fait, mes chéris, c’était bel et bien là le fin mot de l’histoire (l. 346). 33. a) Discours indirect : Gwen est venue me dire que Mr Petherick, accompagné d’un monsieur, désirait me voir (l. 29) ; Discours direct : Gwen me dit : « Mr Petherick désire vous voir. Il est accompagné d’un monsieur ». b) Discours indirect : J’ordonnai à Gwen d’apporter le sherry (l. 35) ; Discours direct : Gwen, vous apporterez le sherry. ◆ É TUDIER LE GENRE Objectif : approfondir l’approche du genre policier en suivant les raisonnements de miss Marple et en repérant les détails de son enquête. 34. Le principal suspect est Mr Rhodes. En effet, les témoignages concordent pour affirmer qu’aucun intrus n’a pu entrer dans la chambre du crime. La seule personne ayant visité Mrs Rhodes est la femme de ménage de l’hôtel. 35. Mary Hill ne possède aucun mobile susceptible de la rendre suspecte. De plus, le portrait qu’en fait Mr Petherick tend à la disculper définitivement. 36. Les sept témoins sont : Mary Hill, la femme de chambre ; Mr Rhodes, le mari de la victime ; deux voyageurs de commerce ; un couple de personnes âgées ; un électricien. 37.Voir schéma ci-contre. 38. Selon miss Marple, il y a quatre possibilités : a) Mr Rhodes est l’assassin. b) Mary Hill est la coupable. c) Mrs Rhodes s’est suicidée. d) Une autre personne a tué Mrs Rhodes. 39. Le mobile d’un crime est la raison qui a poussé le meurtrier à agir (la cause du meurtre). La meurtrière est ici poussée par un désir de vengeance après la mort de son enfant. 20 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 21 Miss Marple raconte une histoire S ALON EN ALCÔVE • Voyageurs de commerce • Couple âgé Électricien T RAJET DE M ARY H ILL T RAJET DE MISS C ARRUTHERS P ORTE A C HAMBRE DE M R R HODES T OILETTES DE P ORTE B C HAMBRE DE M RS R HODES M RS R HODES 21 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:17 Page 22 QUESTIONS ◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 40. Agatha Christie ne fait pas de longues descriptions dans ses nouvelles. On peut considérer que la nouvelle est un genre qui vise une certaine « économie » et une efficacité narratives : les descriptions, elles, permettent de dessiner le décor, l’arrière-plan de la fiction. Dans le cas de la nouvelle, l’enchaînement logique des événements et le raisonnement du détective importent davantage que « l’ambiance » particulière suscitée par des notations descriptives. De plus,Agatha Christie affectionne assez peu les descriptions, même dans ses romans. Il semble que les conversations entre les personnages retiennent davantage son attention que le portrait de ceux-ci. 41. Cependant, il y a quelques passages descriptifs dans cette nouvelle : – deux lignes pour évoquer Mr Rhodes ; – un paragraphe (où est retranscrit en discours indirect une intervention de Mr Petherick), qui détaille la disposition des chambres et du corridor ; – un paragraphe consacré à l’évocation des deux clientes, Mrs Granby et miss Carruthers. Les descriptions permettent au lecteur de se représenter les lieux du drame (représentation essentielle pour comprendre le raisonnement de miss Marple), puis de se faire une idée des personnages suspects dans ce drame. La description est donc subordonnée, chez Agatha Christie, à un principe d’efficacité narrative... ◆ R ECHERCHES ET EXPOSÉS 52. On peut évoquer, pour commencer, le mot pompiers : – Comme beaucoup de mots employés pour désigner des mouvements artistiques (baroque, impressionnisme, fauves...), le terme a en premier lieu un sens péjoratif. – L’origine du mot n’est pas très claire. Certains pensent qu’on désignait ainsi les peintres qui (par « souci archéologique ») représentaient leurs personnages coiffés de casques antiques... Pour d’autres, le mot renvoie aux manifestations officielles qui étaient organisées avec les peintres académiques au XIXe siècle. Le terme renverrait alors aux pompiers de service présents sur les lieux... – Un couple opposé se forme dès la fin du XIXe siècle : pompiers/avant-garde. Les « pompiers » deviennent les symboles d’un art conservateur, attaché à la représentation « mièvre » et idéaliste d’une Antiquité érigée en modèle intemporel du beau en art. Les peintres « pompiers » s’attachent, en effet, à la célébration de scènes historiques, mythologiques ou religieuses, et considèrent que la peinture doit emprunter ses sujets à la mémoire culturelle des hommes, à l’histoire. – Cet « art pompier » est situé généralement dans la seconde moitié du XIXe siècle, au moment où le « réalisme » de Courbet, puis l’impressionnisme émergent comme contre-modèles à la peinture officielle et académique. 22 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 23 L’ H o m m e d a n s l a b r u m e – L’« art pompier » a pu être apprécié au XXe siècle par certains artistes surréalistes : André Breton participa à la réhabilitation de Gustave Moreau, considéré au XIXe siècle comme un artiste « pompier » ; Salvador Dali défend des peintres comme Meissonier, Detaille, Neuville. 54. Le point commun entre les deux textes réside dans l’« aveuglement » des enquêteurs. Dans La Lettre volée d’Edgar Poe, la lettre dérobée demeure introuvable après une fouille minutieuse des lieux organisée par la police. Dupin révèlera que la lettre repliée était en fait visible, trop visible. De même, dans la nouvelle d’Agatha Christie, la meurtrière a été vue sortant de la chambre de sa victime mais elle n’a pas été remarquée. Grâce à son costume de femme de chambre, elle a pu se dérober aux regards des témoins. L’ H O M M E D A N S L A B R U M E ◆ Q UE S ’ EST - IL PASSÉ ? 1. Tuppence / cocktail / actrice / Tommy / blanche / Morgan’s Avenue / contondant / Reilly / Brown / policier / mari. ◆ AVEZ - VOUS BIEN LU ? 2. Tommy, pour les besoins d’une enquête, s’est déguisé en prêtre catholique romain (vêtu d’une soutane). 3. Un collier de perles avait été dérobé lors de leur enquête précédente. 4. Bulger a une trentaine d’années. 5. Un fantôme qui prend l’apparence d’un agent de police géant est censé hanter Morgan’s Avenue. 6. Lorsqu’ils se rendent au rendez-vous de miss Glen, les époux Berensford rencontrent un policier. 7. Selon Bulger, miss Glen doit épouser lord Leconbury. 8. La brume s’épaissit quand les époux Berensford parcourent Morgan’s Avenue. 9. Tommy et Tuppence souhaitent rejoindre Londres par le train. 10. Le père de miss Glen était pasteur. 11. Miss Glen a fui son domicile à l’âge de 17 ans pour épouser son premier mari. 23 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:17 Page 24 QUESTIONS ◆ É TUDIER LES PERSONNAGES 12. Selon Bulger, Gilda Glen épouse lord Leconbury pour une double raison : – elle serait sensible au statut social de Leconbury (il est pair) ; – elle serait intéressée financièrement. Ce témoignage ne doit cependant pas être pris pour argent comptant car le personnage de Bulger peut très bien déformer la réalité et médire... 13. Le personnage de Reilly est en quelque sorte un suspect idéal, presque trop parfait. On retrouve la chevelure rousse qui renvoie, dans la littérature populaire, à une passion dévorante et négative, et son agressivité est perceptible dans son apparence (la mâchoire agressive, l. 160). Curieusement, le personnage présenté comme un être violent et possédé par la passion est l’auteur d’un recueil de poèmes pacifistes (!) qu’il évoque avec orgueil (un petit recueil de poèmes pacifistes – plutôt bons, si je peux me permettre de donner mon avis, l. 184). Cette contradiction est soulignée par les commentaires du narrateur : Je suis pour la paix, encore et toujours ! dit Mr Reilly avec violence.Au diable la guerre ! (l. 190). De même, le retournement de la passion amoureuse l’a fait passer de l’adoration à la haine et à la fureur. La présentation résolument négative et caricaturale du personnage est cependant relativisée par les commentaires plus tardifs que feront Tommy et l’avocat dans la deuxième partie de la nouvelle. Une telle démonstration de violence verbale serait un exutoire à la folie meurtrière : les véritables criminels sont généralement plus discrets ! ◆ É TUDIER LA GRAMMAIRE 14. Parmi les quatre types de phrases qu’on a l’habitude d’identifier (phrases déclarative, interrogative, impérative ou exclamative), deux types dominent dans ce passage : – les phrases exclamatives (elles ont aussi une tonalité impérative dans l’extrait, mais cet aspect est davantage rhétorique qu’effectif : Au diable les femmes !, l. 191) ; – les phrases interrogatives (trois interrogatives dans le passage). La présence de ces deux types de phrases démontre le trouble du personnage et son agitation. Le point d’exclamation peut, en effet, être considéré comme un indicateur du sentiment, un indice d’émotivité. 15. On peut rappeler les différents types de subordonnées : a) Subordonnée complétive : introduite par que, à ce que, de ce que, elle complète (en général) un verbe. Elle est souvent COD de ce verbe. Ex. Je pense qu’il peut répondre. Il s’attend à ce que je parte (COI). b) Subordonnée interrogative indirecte : introduite par qui, ce qui, ce que, lequel (pronom), l’adjectif quel, un adverbe devenu conjonction de subordination (où, quand, 24 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 25 L’ H o m m e d a n s l a b r u m e comment, si combien, pourquoi...), elle complète des verbes signalant une ignorance ou une interrogation. Ex. On ignore quelle est l’origine de ce mot. c) Subordonnée relative : introduite par qui, que, quoi, dont, où, lequel, auquel, duquel (qui s’accordent avec l’antécédent), qui que ce soit qui, quiconque, quoi que ce soit qui (les relatifs indéfinis), elle complète un nom (ou un pronom) appelé antécédent (sauf les relatifs indéfinis). Ex. Ce sont des objets auxquels nous tenons. d) Subordonnée conjonctive de temps : introduite par de multiples locutions et conjonctions, avant que, jusqu’à ce que, en attendant que, quand, lorsque, pendant que, aussi longtemps que, comme, tandis que, tant que, toutes les fois que, elle est complément circonstanciel de temps du verbe dont elle dépend. Ex. Il ferma la boutique après qu’il eut servi le dernier client. e) Subordonnée conjonctive de concession et d’opposition : introduite par quoique, bien que, alors que, tandis que, quand, quand bien même, au lieu que, loin que, si... que, tout... que, quelque... que, si ce n’est que, encore que, elle est complément circonstanciel d’opposition ou de concession du verbe dont elle dépend. Ex. Quoique j’eusse l’esprit assez orné, je manquais totalement de manières. f) Subordonnée conjonctive de but : introduite par afin que, pour que, de peur que, de crainte que, que (après l’impératif), elle est complément circonstanciel de but du verbe dont elle dépend. Ex. Il s’est caché pour que Christine ne le voie pas. g) Subordonnée conjonctive de condition : introduite par si, au cas où, dans l’hypothèse où, dans le cas où, à condition que, à moins que, à supposer que, pour peu que, soit que... soit que, selon que, suivant que, elle est complément circonstanciel de condition du verbe dont elle dépend. Ex. Si tu veux réussir dans ce nouveau travail, il te faudra faire des efforts. h) Subordonnée conjonctive de comparaison : introduite par comme, ainsi que, de même que, autrement que, autant que, plus que, moins que, aussi... que, plutôt que, même... que, autre... que, de même que si, elle est complément circonstanciel de comparaison du verbe dont elle dépend. Ex. Tu as réagi comme je l’aurais fait. i) Subordonnée conjonctive de cause : introduite par parce que, puisque, comme, vu que, étant donné que, attendu que, d’autant plus que, sous prétexte que, non que, dès que, elle est complément circonstanciel de cause du verbe dont elle dépend. Ex. Les bateaux sont rentrés parce qu’on annonçait la tempête. j) Subordonnée conjonctive de conséquence : introduite par de sorte que, si bien que, au point que, de façon que, à tel point que, tellement que, tant... que, tel... que, trop... pour que, assez... pour que, elle est complément circonstanciel de conséquence du verbe dont elle dépend. Ex. Il souffre tant qu’il fait peine à voir. 25 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:17 Page 26 QUESTIONS Exemples de la nouvelle : a) qui ne convenait pas : subordonnée relative, complément de l’antécédent l’affaire. b) lorsque le contenu de celui-ci se renversa : subordonnée conjonctive de temps, complément circonstanciel de temps du verbe porter. c) que je passe mon temps à surveiller les lieux : subordonnée complétive, COD du verbe vouloir. d) pourquoi vous êtes habillé comme un curé : subordonnée interrogative indirecte, COD du verbe comprendre. e) si tu continues à te monter la tête comme ça : subordonnée conjonctive de condition, complément circonstanciel de condition du verbe apercevoir. f) pour que leurs pensées mûrissent : subordonnée conjonctive de but, complément circonstanciel de but de la locution verbale avoir besoin. g) parce que j’étais en train de remonter la pendule : subordonnée conjonctive de cause, complément circonstanciel de cause du verbe savoir. h) avant que ce cinglé ait entrepris de démolir le heurtoir : subordonnée conjonctive de temps, complément circonstanciel de temps du verbe être. i) aussi... qu’il leur avait semblé : subordonnée conjonctive de comparaison, complément circonstanciel de comparaison du verbe être. 16. Les relations logiques : a) mais : conjonction de coordination qui introduit une opposition. On peut la remplacer par l’adverbe cependant ou la conjonction de subordination bien que. b) Tant que : locution conjonctive de subordination qui introduit une relation temporelle de succession et peut être remplacée par aussi longtemps que. c) pour : la préposition a une signification spatiale et la nuance de but n’est pas exclue ; elle peut être remplacée par à destination de ou vers. d) et f) pour : la préposition introduit le but et peut être remplacée par afin de. e) pour : la préposition a un sens causal dans cet exemple et peut être remplacée par parce que. g) Comme : la conjonction de subordination introduit une relation temporelle de simultanéité et peut être remplacée par au moment où. h) comme : la conjonction de subordination introduit ici une relation de comparaison et peut être remplacée par semblable à ou de même que. i) c’est pourquoi : la locution introduit une relation de conséquence et peut être remplacée par la locution conjonctive si bien que. j) alors qu’ : la locution conjonctive introduit une relation temporelle de simultanéité et peut être remplacée par au moment où, quand. k) alors que : la locution conjonctive introduit une opposition et peut être remplacée par bien que. l) malgré : la préposition introduit une opposition et peut être remplacée par en dépit de. 26 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 27 L’ H o m m e d a n s l a b r u m e ◆ É TUDIER L’ ORTHOGRAPHE 17. – fût : le verbe être est conjugué ici au subjonctif imparfait. On en rappellera la conjugaison. – cent : on peut rappeler que les adjectifs numéraux sont invariables ; que cent et vingt peuvent s’accorder quand ils sont précédés d’un multiple sans être suivis d’un autre nombre ; que mille est invariable mais que millier, million et milliard peuvent prendre un -s au pluriel. – cette : le mot espèce est du genre féminin, même si, dans l’usage actuel, son emploi au masculin est de plus en plus répandu. – tenus : le participe employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde ici avec le COD qu’, pronom relatif représentant les propos (masculin pluriel). – accablants : l’adjectif verbal s’accorde avec le sujet (ici, le nom propos) dont il est l’attribut. ◆ É TUDIER LE VOCABULAIRE 18. Dans le mot parapluie, le préfixe para- signifie qui protège de, contre. On retrouve ce sens dans de nombreux mots français : parachute, paradoxe, parapet, parasol, parapente, paravent, paratonnerre. 19. Le préfixe para- peut aussi signifier à côté de, proche de : paramédical, parafiscal, parascolaire, paramilitaire. 20. Le mot limier : a) désigne d’abord un grand chien de chasse ; b) par dérivation métaphorique, peut désigner une personne qui agit comme un chien de chasse, c’est-à-dire ici un détective. 21. Plusieurs expressions péjoratives sont employées à propos de miss Glen : a) Le bruit courait qu’elle était aussi la plus stupide (l. 60) : c’est le narrateur qui reprend ici la rumeur. b) Tant que je ne me serai pas exprimé en mots d’une syllabe, je crois qu’elle ne me comprendra pas (l. 91) : ce commentaire est fait par Tommy. c) […] une cervelle de lapin. […] Personne ne sait d’où elle sort. Du ruisseau sans doute, ou presque (l. 123 et 131) : ces réflexions sont celles de Bulger. 22. Un « champ lexical » est l’ensemble des mots qui, dans un texte, se rapportent à un même sujet. Le lexique de la religion est assez important dans cette nouvelle : prêtre catholique romain, soutane, le Père Brown, les ordres, le monde, ses pompes et ses œuvres, l’absolution, les confessions, un curé, Dieu (la protège), Mon Dieu, la religion catholique romaine, cette prostituée vêtue de pourpre et d’écarlate dont parle la Bible, religion, couvent, un péché, l’angélique, un pasteur, lamentations et invocations à tous les saints, parole d’évangile. 23. L’expression sortir du ruisseau provient d’un sens ancien du mot ruisseau, aujourd’hui quelque peu oublié. Au XVIe siècle, en effet, le mot ruisseau désignait l’eau qui coule le 27 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:17 Page 28 QUESTIONS long des trottoirs ou au milieu de la chaussée d’une rue, pour se jeter dans les égouts (Le Petit Robert). Sortir du ruisseau, c’est donc venir de la misère, des couches les plus déshéritées de la société. 24. Le mot pacifiste désigne une personne qui milite pour la paix et refuse toute forme de guerre ou de violence. Mots de la même famille : paix, pacificateur, pacification, pacifier, pacifique, pacifiquement, pacifisme, apaiser, apaisement, apaisant. 25. Le mot misogyne est construit à partir de deux racines grecques : miso (qui n’aime pas) et gyne (les femmes). Autres mots construits à partir de la racine gyne : gynécologue, androgyne, gynécée. 26. Le mot ramdam vient du mot arabe ramadam qui signifie vacarme, tapage. Beaucoup de mots français ont été empruntés à la langue arabe. Selon Henriette Walter (L’Aventure des mots français venus d’ailleurs, Robert Laffont, 1997), l’arabe est au cinquième rang des langues auxquelles le français a le plus emprunté. Sur un lexique de 4192 mots courants ayant une origine étrangère, la langue arabe donne 5,1% des emprunts.Voici quelques exemples : se gourer (au sens de se tromper), toubib, maboul, clebs, souk, bled, flouze, alcool, alchimie, sirop, sorbet, alambic, élixir, guitare, chiffre, zéro, alezan, gazelle, gerboise, girafe, abricot, artichaut, tamarin, magasin, magazine, alcôve, amiral, azimut, zénith, luth, hasard, assassins, jupe, azur. 27. L’expression il a vu rouge traduit un état de colère qui peut conduire jusqu’au crime. Autres expressions utilisant un adjectif de couleur : – être rouge de colère, de honte, être rouge comme un coq, un coquelicot, une écrevisse, une pivoine, une tomate, se fâcher tout rouge ; – être blanc comme un linge, laisser carte blanche, avoir les mains blanches, un mariage en blanc, manger son pain blanc, un examen blanc, une voix blanche, un chèque en blanc, tirer à blanc, saigner à blanc, regarder quelqu’un dans le blanc des yeux, de but en blanc ; – être fleur bleue, être de sang bleu, un cordon bleu, être bleu de froid, de colère, avoir le menton bleu, avoir une peur bleue, n’y voir que du bleu, c’est un bleu (un nouveau), viande bleue ; – rire jaune ; – l’habit vert, donner le feu vert, vert de peur, des vertes et des pas mûres, il est encore vert, la langue verte, se mettre au vert ; – sa bête noire, les gueules noires, le cabinet noir, nuit noire, il est noir (ivre), avoir des idées noires, regarder quelqu’un d’un œil noir, un film noir, de l’humour noir, le marché noir, travail au noir, broyer du noir, etc. 28. Le mot rodomontades vient d’un personnage du Roland furieux, texte italien du XVIe siècle écrit par l’Arioste. Ce personnage, nommé Rodomonte, se caractérise par ses vantardises (un soldat fanfaron). Le mot signifie, en français, vantardises, propos prétentieux et ridicules. 28 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 29 L’ H o m m e d a n s l a b r u m e ◆ É TUDIER LE DISCOURS Objectif : repérer les détails de l’écriture qui permettent d’identifier quelques personnages. 29. On a déjà noté combien le trouble de Reilly pouvait transparaître dans l’utilisation des phrases exclamatives et interrogatives. D’autres phénomènes confirment l’émotivité du personnage : les répétitions et les jurons (Nom de Dieu, l. 164), le monologue (il faisait les cent pas en parlant tout seul, l. 162), le ton (véhémence, l. 164), les interpellations brutales des auditeurs (Allez-y ! Criez, l. 169), les menaces (je la tuerai, l. 198) et les insultes (ce fumier de Leconbury, l. 197). 30. L’ironie provient souvent d’un décalage entre l’énoncé prononcé et la situation d’énonciation, le contexte, qui supposerait d’autres propos.Ainsi, si je fuis une pluie battante en commentant : quel temps splendide aujourd’hui, la dimension ironique du propos vient du contresens de l’énoncé par rapport au contexte. Dans le dialogue entre Tuppence et Reilly, l’interrogation de Tuppence (Des poèmes pacifistes ?), soulignée par la typographie en italique, suggère une intonation ironique : en effet, le pacifisme est ici clairement démenti par le contexte et la violence du personnage. Dans le dialogue entre Tuppence et Tommy sur le chemin de la Maison Blanche, le commentaire de Tommy après la découverte de l’énorme agent de police en bleu peut aussi être perçu comme ironique tant il semble décalé par rapport à l’angoisse que ressent Tuppence : Bleu, rouge, blanc, dit Tommy. Bigrement décoratif (l. 244). ◆ É TUDIER LE GENRE 31. Premier détail troublant dans le témoignage de Mrs Honeycott : alors qu’elle fait état d’un conflit entre miss Glen et son mari, elle ne reconnaît pas Reilly comme l’exmari de miss Glen (Ah, celui-là ! Je l’ai pris pour un fou échappé de l’asile !, l. 396). Il y a donc un personnage autre que Reilly qui peut en vouloir à miss Glen. D’autre part, elle affirme : Gilda a hésité un instant dans le vestibule puis est montée tout droit au premier étage.Trois minutes plus tard, cet épouvantable ramdam a commencé. Je suis sortie dans le vestibule et j’ai vu un homme grimper précipitamment l’escalier (l. 400)... Elle ne précise pas ici quelle a été la durée écoulée entre le moment où elle a entendu le vacarme et le moment où elle est sortie dans le vestibule. Une chose est sûre : si Reilly est bien l’homme qui a grimpé l’escalier, le ramdam ne peut lui être imputé puisqu’il a pénétré dans la chambre après la « scène ». Les déductions de Tommy viendront confirmer ce détail troublant. 32. Ce sont essentiellement les propos tenus et les menaces proférées qui accusent Reilly. Sa présence malencontreuse sur les lieux du crime vient confirmer, pour les témoins extérieurs au drame, les soupçons qui pèsent sur lui. 33. Le choix d’un policier peut paraître surprenant et quelque peu iconoclaste. Cependant, comme le dit très justement Tommy : Après tout, les policiers sont des hommes comme les autres, même si nous n’avons pas l’habitude de le penser (l. 589)... 29 Prof_int-02-2000.qxd RÉPONSES 16/12/09 AUX 10:17 Page 30 QUESTIONS ◆ É TUDIER L’ ÉCRITURE 34. Le pastiche est une imitation assez fidèle du style et des procédés d’un auteur reconnu. L’imitateur reprend donc un modèle, de façon à créer un texte « à la manière de ». La parodie est une imitation comique des stratégies d’un genre, des formules d’un auteur ou des tics d’un style. Elle suppose une distance critique supérieure et une volonté ironique affichée (contrairement à l’auteur d’un pastiche qui avoue volontiers son admiration pour son modèle). Le texte d’Agatha Christie reprend certains aspects du style de Chesterton, mais cette « imitation » est assez respectueuse et bon enfant. Elle est plus proche du pastiche que de la parodie. 35. Agatha Christie reprend : – le personnage de Chesterton : le Père Brown ; – son attribut emblématique : le parapluie ; – une atmosphère que l’on retrouve parfois chez Chesterton : le brouillard, symbole d’une confusion des âmes que le prêtre doit éclaircir ; – le goût du Père Brown pour les réflexions de bon sens (C’est comme un bâton… [...] Quand une extrémité pointe d’un côté, l’autre indique toujours la direction opposée. […] Les portes s’ouvrent... mais elles se ferment aussi. On monte l’escalier, mais on le descend aussi, l. 549). 36. Comparaisons utilisées à propos de Reilly : – comme un homme ivre (l. 292) ; – un fou échappé de l’asile (l. 396) ; – comme un fou (l. 405) ; – ce cinglé (l. 465) ; – cette espèce de sauvage (l. 492). Toutes les comparaisons soulignent la folie passionnelle du personnage et son comportement inquiétant. ◆ À VOS PLUMES ! 39. Autres possibilités : a) Mervyn Escourt est le meurtrier : amant éconduit, il n’a pu se remettre de cet abandon... b) Lord Leconbury : en fait, miss Glen ne souhaitait pas l’épouser. Elle désirait partir avec un troisième homme, plus fringant... c) Mrs Honeycott a tué miss Glen : elle n’est pas sa sœur, mais une amie jalouse de son succès… d) La bonne de Mrs Honeycott a tué miss Glen qui devait partir avec son mari ! 30 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 31 L’ H o m m e d a n s l a b r u m e R E T O U R S U R L’ Œ U V R E LA BONNE DÉFINITION 1G / 2H / 3A / 4J / 5I / 6K / 7D / 8C / 9L / 10E / 11F / 12B QUI SUIS-JE ? 1 : miss Marple / 2 : Mr Opalsen / 3 : Mr Rhodes / 4 : le Père Brown / 5 : Mr Petherick / 6 : Hercule Poirot / 7 : Mary Hill / 8 : Gilda Glen / 9 : miss Carruthers / 10 : Colonel Hastings / 11 : Célestine / 12 :Tommy Berensford / 13 : James Reilly. RENDEZ À CÉSAR… Tommy Berensford : 1, 4 Mr Petherick : 10 Miss Marple : 7, 8 Mrs Honeycott : 3 James Reilly : 2 Hercule Poirot : 5, 9 Célestine : 6 ATTENTION DÉTAILS ! A. Vol de bijoux à l’hôtel Métropole : 2, 3, 8, 13, 15 B. L’Homme dans la brume : 4, 6, 11, 12, 16, 18 C. Miss Marple raconte une histoire : 1, 5, 7, 9, 10, 14, 17 31 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 32 PROPOSITION SÉQUENCE Lecture suivie Découverte du genre : la nouvelle policière Approche du genre policier (1) Approche du genre policier (2) DE DIDACTIQUE Explication de texte Grammaire Vocabulaire Expression écrite Activités diverses Le paratexte : explication de la notion et étude du paratexte et des illustrations proposées dans le livre. Étude comparée des paratextes de différents recueils de nouvelles (fantastique, science-fiction, réaliste...). Les champs lexicaux : explication de la notion à partir des titres de livres policiers. La nominalisation : étude des titres. Proposer la maquette d’un roman policier : couverture, titre, quatrième de couverture, nom de collection, etc. Étude au CDI des différentes collections policières et repérage des recueils de nouvelles. Lecture de la nouvelle Vol de bijoux... Questions de lecture et de compréhension. Le personnage d’Hercule Poirot dans la nouvelle. Explication plus précise de certains passages (recherches sur Hercule). Les pronoms personnels. Exercices à partir d’extraits choisis dans la nouvelle. Présenter un personnage de détective original en utilisant la forme dialoguée. Recherches sur les Borgia. Recherches sur le tourisme en Angleterre. Lecture de la nouvelle Miss Marple raconte une histoire. Questions de lecture, de compréhension et de vocabulaire Comparaison entre miss Marple et Hercule Poirot. Analyse de la disposition des lieux : élaboration du schéma en classe. Les familles de mots : travail sur différents radicaux. L’étymologie (les origines du français : 1. les emprunts au latin et au grec ; 2. les autres influences). Imaginez une rencontre incongrue entre les deux détectives d’Agatha Christie (vous tiendrez compte de ce que vous savez sur chacun d’eux). Recherches sur la peinture abstraite et sur les peintres pompiers : débat sur la peinture. 32 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 PROPOSITION Lecture suivie Approche du genre policier (3) Synthèse sur la nouvelle policière Conclusion et contrôle final 10:17 DE Page 33 SÉQUENCE Explication de texte Grammaire Vocabulaire DIDACTIQUE Expression écrite Activités diverses Lecture de la nouvelle L’Homme dans la brume. Questions. Les différents personnages : Reilly, Mrs Honeycott (analyse de son témoignage). Les détectives et la référence au Père Brown. Les relations logiques entre propositions (juxtaposition, coordination et subordination) ; exercice proposé dans le recueil. Écrivez un petit texte où vous vous amuserez à pasticher Agatha Christie en utilisant Hercule Poirot ou miss Marple. Recherches sur la peinture anglaise (Turner, Constable...). Lecture des extraits proposés pour le groupement de textes : portraits de détectives (tableaux). Synthèse sur les rôles et l’intrigue dans le texte policier (la victime, l’enquêteur, les suspects, le coupable). La nouvelle : voir les développements sur le genre dans le livre de l’élève. Les différentes subordonnées : repérage des subordonnées relatives et différences avec les autres types de subordonnées. Voir les sujets proposés après la séquence didactique consacrée à l’exploitation du groupement de textes. Recherches iconographiques sur les détectives du genre policier et préparation d’une exposition sur les origines du genre. À programmer au début de la séquence : recueil à lire (Conan Doyle, par ex.). Contrôle de lecture et discussion sur le livre. Analyse du personnage présent dans le livre de lecture cursive et analyse de l’intrigue. Vérification des catégories mises en évidence pendant le cours. Contrôle récapitulatif de grammaire et de vocabulaire. ou Suite du cours et des exercices sur les subordonnées. Préparation de l’exposition. ou Rédaction en classe. Construire un récit policier comprenant les différents rôles présents habituellement dans ce genre. Exposition sur les origines du roman policier, sur un peintre ou sur les Borgia... 33 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 34 E X P LO I TAT I O N DU GROUPEMENT DE TEXTES ◆ Les textes proposés font découvrir aux élèves des enquêteurs du roman de détection anglais. Ceux-ci sont présentés sous forme de portraits ou dans un dialogue qui met en valeur les qualités de réflexion du limier. On peut proposer une étude comparative de ces différents textes. Une « fiche d’identité » pourrait être complétée après une première lecture de ces textes. Identité Texte 1 Texte 2 Texte 3 Texte 4 Texte 5 Texte 6 Nom du détective Sexe du détective Âge (précisé ou non ?) Profession (précisée ou non ?) État civil (précisé ou non ?) Policier ou détective amateur ? Signes particuliers (physiques) Détails vestimentaires Lieu d’apparition Occupation dans le texte A) Une activité complémentaire, en liaison avec le cours d’arts plastiques, peut être envisagée : faire le portrait d’un de ces détectives en tenant compte des détails mentionnés dans le tableau. B) Une recherche documentaire peut aussi être envisagée : – Rechercher, parmi les acteurs que les élèves connaissent, celui qui pourrait incarner tel ou tel détective. Un petit débat peut être organisé. – Rechercher des illustrations à la bibliothèque qui pourraient convenir à ces personnages. Pour certains personnages (Sherlock Holmes…), on trouvera facilement de la documentation ; pour d’autres, il faudra rechercher des images originales dans d’autres livres ou romans. 34 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 E X P LO I TAT I O N DU 10:17 Page 35 GROUPEMENT DE TEXTES C) Enfin, ce tableau peut être utilisé pour d’autres livres ou des séries télévisées policières. Les élèves, qui connaissent en général quelques exemples, n’auront pas de difficulté à poursuivre l’« enquête ». Les deux dernières rubriques du tableau doivent alors être modifiées. On peut proposer : Lieu de l’enquête et Nature du délit. ◆ Une étude plus détaillée des portraits peut être proposée (dans le cadre d’une analyse des procédés de la description, par exemple). On peut demander aux élèves de compléter ce tableau, après une lecture attentive de chacun des textes. Portraits Texte 1 Texte 2 Texte 3 a) La description : – absente, – esquissée, – détaillée. b) Type de description : – statique, – dynamique. Point de vue : – narrateur extérieur, – narrateurpersonnage. Commentaires du narrateur sur le détective (présence ou non). Nature de ces commentaires : – Quel est leur sujet ? – Le sentiment du narrateur est-il évoqué ? Parties décrites : a) le visage (éléments détaillés) ; b) le corps (éléments détaillés) ; c) les vêtements (éléments détaillés). Portrait psychologique (éléments détaillés). Compétences particulières signalées. 35 Texte 4 Texte 5 Texte 6 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 E X P LO I TAT I O N Portraits Texte 1 DU Texte 2 10:17 Page 36 GROUPEMENT Texte 3 Texte 4 DE TEXTES Texte 5 Texte 6 Les qualités d’observateur sont-elles évoquées pour le détective ? Présence ou non d’autres personnages dans le passage. Temps dominants dans le passage. Présence de passages dialogués dans l’extrait. Le langage du détective : phénomènes particuliers ? Mots difficiles présents dans le passage lu. Champs lexicaux particuliers. Figures de style présentes dans l’extrait (comparaisons, métaphores, hyperboles...). Vocabulaire mélioratif (exemples). Vocabulaire péjoratif (exemples). ◆ Enfin, un certain nombre d’exercices d’expression écrite peuvent être proposés à partir de ce sujet d’étude. En voici quelques exemples : 1. Rédigez la description d’un détective original qui sera d’une nationalité différente de la vôtre.Vous ferez deux portraits : un portrait « statique » (le détective sera décrit par son ami le plus proche) et une description « en action » (votre enquêteur vient découvrir les lieux d’un crime). 2. Choisissez un des textes donnés pour l’analyse et proposez une suite cohérente. 36 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 E X P LO I TAT I O N DU 10:17 Page 37 GROUPEMENT DE TEXTES 3.Vous rencontrez un détective et une conversation s’engage sur les avantages et les inconvénients de cette profession. Vous tenterez d’organiser les arguments à l’intérieur du dialogue et vous exposerez votre point de vue personnel au cours de la discussion. 4. Imaginez le portrait d’un détective qui ne ressemble pas vraiment au héros que l’on s’attend parfois à découvrir dans cette littérature. Vous essaierez de rendre votre travail amusant et original. 5. Présentez par écrit un détective que vous aurez vu dans un autre livre, un film ou une série télévisée.Vous donnerez votre opinion sur le personnage et le comparerez aux autres enquêteurs que vous connaissez. 37 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 Page 38 BIBLIOGRAPHIE COMPLÉMENTAIRE ◆ O UVRAGES SUR A GATHA C HRISTIE – Huguette Bouchardeau, Agatha Christie, Flammarion, 1998. – Annie Combes, Agatha Christie. L’Écriture du crime, Les Impressions nouvelles, 1989. – Sophie de Mijolla-Mellor, Meurtre familier, approche psychanalytique d’Agatha Christie, Dunod, 1995. – Janet Morgan, Agatha Christie, biographie, Luneau-Ascot éditeurs, 1986. – François Rivière et Jean-Bernard Naudin, Les Promenades d’Agatha Christie, Les éditions du Chêne, 1995. – François Rivière, Agatha Christie, « Duchesse de la mort », Les éditions du Seuil, 1981. – Dennis Sanders et Len Lavallo, The Agatha Christie Companion,Avenel Books, 1995. – Collectif, Agatha Christie, Bibliothèque Chiroux-Croisiers, Province et ville de Liège, 1993. – Collectif, « Agatha Christie et le roman policier d’énigme », Les Cahiers de para-littératures n°6, Éditions du Cefal, 1994. – Collectif, « Agatha Christie », Cahiers Renaud-Barrault n°115, Gallimard, 1988. ◆ OUVRAGES SUR LE ROMAN POLICIER – Jacques Baudou et Jean-Jacques Schléret, Le Vrai Visage du Masque, Futuropolis, 1984. – Jean Bourdier, Histoire du roman policier, Éditions de Fallois, 1996. – Ernest Giddey, Crime et Détection. Essai sur les structures du roman policier de langue anglaise, Petre Lang, 1990. – Lad Panek LeRoy, Histoire du roman policier classique anglais, Encrage éditions, 1990. – Yves Reuter, Le Roman policier, Nathan, 1997. – Collectif, « Philosophies du roman policier », Feuillets de l’E.N.S. de Fontenay-St-Cloud, Ophrys, 1995. ◆ DIVERS – Jacques Baudou, Agatha Christie, tome VI, Les années 1938-1940, coll. « Les Intégrales du Masque », Librairie des Champs-Élysées, 1993. – Raymond Chandler, Lettres, tome II, Christian Bourgois éditeur, 1984. – Francis Debysser, Dix Petits Nègres, coll. « Lectoguide », Bordas, 1981. – Benoît Peeters, « Tombeau d’Agatha Christie » dans la Bibliothèque de Villers, Robert Laffont, 1980. – Jean-Yves Ruaux, « Agatha Christie, fille de Sherlock Holmes et mère du polar moderne », dans la revue Le crime est notre affaire n°26, septembre 1996. 38 Prof_int-02-2000.qxd 16/12/09 10:17 BIBLIOGRAPHIE Page 39 COMPLÉMENTAIRE ◆ QUELQUES ROMANS POLICIERS – Jean-philippe Arrou-Vignod, P.P. Cul-Vert détective privé, coll. « Folio Junior », Gallimard-Jeunesse, 1993. – Pierre Boileau et Thomas Narcejac, Dans la gueule du loup, Rageot éditeur, 1991. – Pierre Boileau et Thomas Narcejac, La Justice d’Arsène Lupin, Hachette, 1994. – Agatha Christie, L’Affaire Prothero, Librairie des Champs-Élysées, 1991. – Agatha Christie, La mort n’est pas une fin, coll. « Bibliocollège », Hachette Éducation, 1999. – Agatha Christie, Mort sur le Nil, coll. « Le Livre de Poche », Librairie Générale Française, 1990. – Didier Daeninckx, Meurtres pour mémoire, coll. « Folio », Gallimard, 1988. – Christian Grenier, Coups de théâtre, Rageot éditeur, 1994. – Maurice Leblanc, Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, coll. « Le Livre de Poche », Librairie Générale Française, 1962. – Horace Mac Coy, Pertes et Fracas, Gallimard, 1953. – Walter Dean Myers, Harlem Blues, Rageot éditeur,1992. – Georges Simenon, Le Chien jaune, Presses Pocket, 1991. – Marc Villard, Les Petits Poucets, Syros, 1995. 39