Déontologie relative à la quête du savoir et à la manière de s
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Déontologie relative à la quête du savoir et à la manière de s
بسم هللا الرحمن الرحيم Déontologie relative à la quête du savoir et à la manière de s’adresser aux Oulémas 1 Réflexions et éclairages Ahmed ali el habti Traduction : Pr. Mohammed Lazrak Définitions La déontologie est définie comme suit par Al Boukhari dans l'ouvrage intitulé "Fath Al Bari" : "Adopter des paroles et des gestes louables". D'autres l'ont définie comme étant : "La pratique de la haute moralité" ou encore " La considération des vertueux et la bienveillance envers les autres". La finalité de la morale étant d'inviter les gens à être aimables dans leur comportement et les éloigner des infamies. L’éthique veut que les Imams, les Savants et les Professeurs, soient traités avec déférence (Considération) et grand respect. Pour assurer une compréhension saine des principes de la Religion, la quête du savoir auprès des Oulémas est une nécessité absolue. Rappelons que nous entendons par le mot « oulémas », les Imams spécialisés qui ont reçu une formation théologique et éducative, agrées par des maîtres et des Choyoukhs, ou des diplômés des Instituts tels Al Quarawiyine, Al Azhar, Zaytouna, entre autres. 1 En arabe le mot ʿâlim signifie savant. Son pluriel est 'ulamâ' (Oulémas). Le ʿâlim est celui qui détient la science (ʿilm), mot de la racine verbale [ʿalama], savoir. (Voir Wikipédia) A la demande de plusieurs fidèles d’Europe, je vous livre - dans ce sens quelques conseils détaillés, inspirés des textes Coraniques et Prophétiques, qui vous seront utiles, par la grâce d'Allah. La question reflète la personnalité de celui qui la pose a. La question reflète la personnalité de son auteur, son niveau, ses ambitions, ses aptitudes, sa moralité et sa croyance. Donc, il est impératif d’être précis et concis dans ses questions. b. Évite dans tes questions de faire preuve d'obstination, de fanatisme, d'esprit partisan et d'emphase2 ; et mets-toi au-dessus des discussions vaines et stériles qui feront perdre du temps au Savant et troubleront la sérénité de l'auditoire. Pour un comportement aussi distingué, la rétribution est : "une demeure dans les plus haut lieux du paradis" selon le Hadith. c. Que la question soit du niveau de ce que tu puisses comprendre. C'est d'ailleurs dans cette intention qu'Al Khidr, -- Paix sur Lui -- dans Sourate Al Kahf, avait interdit à Moïse --Paix sur Lui-- d'enchaîner les questions s'il tenait à l'accompagner. En d’autres termes, la question doit venir en son temps. d. Méfie-toi de poser des questions aux Oulémas dans le seul but de te vanter en criant tout haut "j'ai interrogé le cheikh", "le cheikh m'a dit", "j'ai assisté à une séance de questions présidée par le cheikh", "je possède une photo souvenir avec lui". Tout cela n'est qu’un signe d’immaturité et parfois de vanité et d’ostentation – qu’Allah nous en préserve. e. Méfie-toi de vouloir gêner les Oulémas par des questions qui suscitent entre eux le doute et la jalousie. Un tel comportement est répréhensible et est à même de priver son auteur de sa meilleure place au Paradis. Toutefois, si un âlim (savant), sur une question précise, répond autrement que ce que vous avez entendu précédemment d'un autre âlim (savant), il n’est pas sage de nommer ce dernier sans raison. 2 Exagération dans le ton, le geste…, dans les termes employés (Voir l’encyclopédie Larousse) f. Écoute attentivement le Savant (le Maître) quand il répond à ta question : Ne l'interromps pas ; ne termines pas ce qu'il veut dire ; ne le décourages d'aucune façon dans son discours, même si apparemment le contenu ne t’intéresse pas énormément. Au contraire, il serait préférable que tu fasses comme si vous entendez le sujet pour la première fois. Une telle attitude est préconisée par un disciple du nom de Ataa Bnou Rabah qui disait : "Quand une personne me cite un hadith, que je connais mieux qu'elle, je l'écoute en lui donnant l'impression que je ne le maîtrisais pas". g. Si le savant te demande de faire un commentaire de sa réponse, tu ferais mieux de lui répondre avec bienséance : "mon savoir sur le sujet est modeste et peu sûr, et j'aime bien vous écouter". Et privilégie la bonne écoute que la simple parole. h. Élimine de ton langage, vis-à-vis du âlim (savant), les termes et les expressions tels que : "je savais" ; "c’est ainsi que je voyais les choses" ; "j'ai dit ceci" ; "j'ai lu cela" ; "Un tel a dit ceci sur tel support ou tel site"... Une telle façon de s'exprimer dénote le sans-gêne de son auteur et peut causer sa dévaluation aux yeux de l’enseignant. i. L'écoute et la patience ont une importance primordiale pour celui qui veut apprendre dans le respect du Maître. L'exemple le plus précieux nous est cité par le Coran qui nous montre comment Allah ---Le très Haut--- a éduqué dans cette voie le prophète Mohammed --Paix et salut d'Allah sur Lui-- dans la sourate Taha, lui demandant de bien écouter l'Ange Gabriel et "Ne te hâte pas de réciter le Coran avant que ne te sois achevée sa Révélation". Impertinences courantes à éviter en s’adressant aux Oulémas pour des avis juridiques (exemples) ● De poser une question précise et complexe, que seuls des spécialistes peuvent maîtriser, et une fois la réponse obtenue faire au âlim des commentaires déplacés tels que : "tu as raison cheikh" ; "c'est vrai" ; “bravo" ; "c'est cela" ; "exactement" ; tout à fait, tout à fait". ● S’adresser au Maître avec une plus grande familiarité, comme si vous vous adressez à quelqu’un du même niveau que vous. De tels comportements se remarquent chez des étudiants infatués (amoureux) de leur personne, fiers de leur aisance matérielle ou leur haut statut social. Or, il n’y a rien d’honorable que la Science détenue par les héritiers des Prophètes. Qu'Allah fasse miséricorde à celui qui a dit : "Il y a 4 choses qu’une personne ne doit pas ignorer, fût-il un prince, à savoir : ● Se lever de son siège pour accueillir son père. ● Servir le savant. ● S'informer pour apprendre. ● Servir son hôte. Impertinences commises dans les correspondances adressées aux oulémas (exemples) a. b. c. Des introductions exagérées et excentriques. Des expressions pédantes (prétentieuses) et affectées. Des familiarités déplacées au lieu d'énoncer le titre du Moufti (âlim, professeur, cheikh...), ou alors nous leur griffonnons nos correspondances au crayon de papier ou au stylo rouge sur du papier quelconque. Il arrive aussi que nous adressions les questions aux Oulémas par Sms les priant instamment de répondre sans délais, ne tenant pas compte que cela occasionnerait une dépense pour le Moufti... Impertinences commises dans les communications téléphoniques avec les oulémas (exemples) Les appels téléphoniques aux Oulémas peuvent être éprouvants du fait de leur durée, leurs indiscrétions, les horaires inappropriés. Il s'agit d'être court, précis, courtois, sans trop de salamalec (trop exagération dans les formules de politesse) et surtout ne pas laisser des messages aux Chouyoukhs dans leur boite vocale ou des sms, leur demandant de nous rappeler et de nous répondre sans délai. Ne pas s'approcher de l’Imam Savant pour l’écouter indiscrètement quand il discute en aparté avec quelqu'un Il est plus judicieux d’éviter de gêner Cheikh l’imam lorsqu’il se trouve en aparté avec quelqu’un, car les sujets abordés peuvent être intimes ou d’ordre personnel. L'impudence de s'immiscer ou de s'approcher pour écouter gênerait et mettrait un terme à la consultation, la reporterait ou tronquerait les réponses. De la mainmise des organisateurs des Colloques Nous constatons également que certains organisateurs des colloques, exercent arbitrairement une mainmise sur les questions des gens, en en éliminant une partie, n'en présentant au Cheikh conférencier et ne lui traduisant que celles qu'ils agréent sans prendre la peine de le consulter. Ce qui fait que Cheikh se trouve parfois confronté à des questions embarrassantes auxquelles il ne peut répondre en public, du fait de leur sensibilité ou de leur étrangeté ; ou soit parce que les questions peuvent être complexes nécessitant une recherche approfondie. Les gens pourraient alors douter - à tort - de la compétence de leur Cheikh. Donc par honnêteté, respect et tact, les questions écrites de l'auditoire destinées au cheikh doivent lui être remises fidèlement et intégralement, sans aucune censure préalable - lui laissant la latitude d'en juger la légitimité. De l'objet des questions En toute logique et par décence, nos questions doivent être utiles et répondre à des problématiques réelles dans un souci d’évolution et d’amélioration. Elles ne doivent pas être redondantes et répétitive, car, le temps des Oulémas (imams savants) est trop précieux pour être gaspillé vainement. Allah -- Le Très Haut-- nous exhorte dans cette démarche dans le verset coranique : "Questionnez donc les gens qui savent au sujet de ce que vous ne savez pas" (Sourate 16, Verset 43). Visite du ʿâlim ( Moufti) à son domicile pour des avis juridiques Si tu es obligé de consulter un Mufti ou un imam chez lui, observe les règles éthiques de la visite. Sois aussi bref que possible et aussitôt renseigné sur ton sujet, remercie-le et pars, même si le Mufti se montre convivial du fait que tu es dans sa maison, car si tu en abuses tu perdrais sa bienveillance. Les Oulémas apprécient particulièrement les étudiants bien éduqués et polis. Le cousin du prophète (Paix et salut d'Allah sur Lui), Ali Bnou Abi Talib --Qu'Allah l'agrée-- a dit que "les bonnes manières compensent la mauvaise lignée ". Et bienheureux celui qui connaît sa juste valeur. Échantillon de questions « saugrenues » ou absurdes à éviter D'aucuns posent des questions sur les ambiguïtés et les énigmes du Fiqh ou encore sur les erreurs des Oulémas ou sur l'essence de certaines choses. En effet, certains s’entêtent à aborder des questions dérisoires, alors, que la Religion n’y accorde pas d’importance. Si Allah --Le Très Haut-- l'avait jugé utile, Il nous aurait éclairés à leur sujet, soit dans son Livre Saint, soit par la voie de son prophète (Paix et salut d'Allah sur Lui). Il s'agit des questions du genre : Le bâton miraculeux de Moïse était-il en cuivre ou en or ? Quelle langue parlaient Adam et Eve ? En quoi consistait l'héritage laissé par le prophète (Paix et salut d'Allah sur Lui) à sa fille Fatima ? Combien de temps était resté le prophète Dhou Noun (Younes) – Paix sur Lui- dans le ventre de la baleine ? Quels étaient les mets de la table servie qu'Allah a fait descendre sur Jésus et les Apôtres ? De quelle race était le chien des gens de la caverne dans l'histoire rapportée par le saint Coran ? Comment était la barbe de Satan ?...les ailes des fourmis du royaume de Salomon…le montant de l'argent auquel le prophète Youssef avait été vendu. A cette dernière question, il y a longtemps, un cheikh imam avait répondu intelligemment : « Je ne sais cher monsieur mais, peut-être que le nombre de dirhams équivalait au nombre des piliers de la prière ». La drôle de question fut posée à un grand savant : « Le jour de mes noces de mariage, j'ai constaté que ma femme n'avait pas de dents : Est ce que ce serait-là un motif légitime pour la divorcer ? » La réponse fut : « C'est une bonne femme, au moins elle ne te mordra pas ». Un autre cheikh savant reçut la question suivante : « Doit-on se prosterner, en écoutant la récitation du Coran sur un magnétophone, suite à un passage où il y a lieu une prosternation ? » -- Oui, répondit le cheikh à condition que le magnétophone se prosterne d'abord. On demanda à quelqu'un « comment était la femme de Satan ? » Il répondit : « Je n'étais pas présent à la fête de célébration du mariage ». Pendant la période des émeutes d'Iraq, où le petit fils du prophète a été assassiné, un homme de ce pays demanda à Abdou Allah Bnou Omar « Tuer les moustiques est-il un péché ? » et la réponse de l'érudit et compagnon du prophète (Prière et salut d'Allah sur Lui) était : « Cet homme s'inquiète du sort des moustiques, alors qu'ils ont tué le petit fils du prophète (Prière et salut d'Allah sur Lui) ». Un homme posa la question suivante à un Faqih (jurisconsulte): « une fois déshabillé et rentré dans la rivière pour me laver, dois-je le faire en me tournant vers la Qibla ou non ? » « Le mieux, répondit le Faqih, est que tu te tournes du côté où tu as laissé tes habits si tu ne veux pas qu'ils soient volés ». Un Faqih de l'université d'Al Azhar eut à répondre à la question suivante : « Qui a effectué au prophète (Prière et salut d'Allah sur Lui) ses ablutions mortuaires et qu'est-ce qu'on a fait de l'eau utilisée à cette fin ? » -- Ce à quoi le Faqih répondit : « Écoute mon fils, ma préoccupation n'est pas de savoir qui a effectué ces ablutions, mais bien celle de savoir quels sont ceux qui l'avaient soutenu,… suivi La Lumière descendue sur Lui ». Un Faqih très sage, chaque fois qu'il était confronté à des questions saugrenues (ridicules) gênantes et sans intérêt, se mettait en colère et répondait : « Pourquoi fait-on revivre de tels débats après qu'elles soient mortes et enterrées ? » et il répétait cela, indigné. On posa à notre Imam Malik --qu'Allah l'agrée-- des questions trompeuses et étranges. Il se détourna de leur auteur puis lui répondit : « Je t'aurais répondu, si tes questions devaient te profiter ». En résumé, tout cela montre que les Oulémas détestent les questions stupides, les rejettent souvent sans ménagement et conseillent aux gens d'être objectifs et positifs. Omar Ibn Abdelaziz -Qu'Allah lui fasse miséricorde- avait dit : « Plus les gens mènent une vie corrompue et immorale, plus ils sont confrontés à des problématiques naissantes ». Il serait plus pertinent que les gens s'interrogeaient sur les préceptes et les rudiments de la pratique saine de la Religion. Ils feraient mieux d'assurer leurs devoirs vis-à-vis de leurs familles, leurs proches, leurs professeurs, leurs éducateurs, les voisins et les frères. Ils devraient plutôt connaître les lois du pays d’accueil, (l’Europe) ses goûts, ses us et coutumes. Ils gagneraient mieux à connaître la personnalité de leur prophète (Prière et salut d'Allah sur Lui) ; celle de ceux qui ont marqué la civilisation de l'Islam et les causes du progrès et de la décadence. Voilà le comportement juste, efficace et honorable que nos anciens avaient adopté pour mériter l'admiration et le respect. Formulation des questions adressées à I ‘Imam savant Ne traite pas le savant, comme s’il était l’acteur de tes suppositions, en lui disant par exemple : « Supposons que vous vous soyez trompé d'unité dans la prière ou que vous ayez interdit l'aumône obligatoire ou que n'ayez pas observé le jeûne du mois de Ramadan ; que vous ayez manqué de respect à votre mère et délaissé votre sœur ou que vous mourriez en laissant telle somme - à combien s’élèverait la part de vos parents ? » - Ou d'agir à l'instar de notre oncle le bédouin qui ayant vu en rêve que l'on faisait le deuil de son Imam, il partit aussitôt au domicile de ce dernier pour lui faire part de son rêve : L'imam présenta alors ses condoléances à sa propre personne et souhaita longue vie au bédouin ! N'utilise pas à l'adresse du Moufti un langage déplacé et obscène à l'image de : « Supposons que vous ayez commis l'adultère ou menti ou triché ; ou volé le patron : Comment vous rachèteriez-vous ? » Pour se renseigner au sujet de tels péchés, il faut prendre des précautions dans les formulations comme : « Je suis embarrassé Cheikh, j'ai une question gênante » ; ou : « la pudeur n'a pas de place quand il s'agit de s'informer des choses de la Religion »-- ou suivre l'exemple du bédouin qui s'est adressé avec les précautions suivantes à l'Envoyé d'Allah ---(Paix et salut d'Allah sur Lui) : « Je te pose des questions gênantes et ne m'en veux pas en ton for intérieur (au fond de toi même) ». Bref, il est important que la question soit brève et ne porte que sur l'essentiel du problème, sans autres enjolivements ni ajouts inutiles, car l’emploi du temps du Moufti est extrêmement chargé. Il est inacceptable de tenter d'influencer le savant Moufti Certains demandeurs de fatwas (avis juridiques), détaillent dans l'énoncé du problème, et insistent sur des éléments inutiles en passant l'essentiel sous silence dans le but d'obtenir du Moufti l'approbation et la duplicité. Le Moufti peut alors soit répondre, soit décliner la demande de ces gens, car leur intention n'est pas de connaître les prescriptions de l'Islam en la matière, mais d'avoir un vicieux prétexte d'aller vers leurs intérêts. Allah --Le Très Haut-- a dit au Prophète (Prière et salut d'Allah sur Lui) au sujet de ceux qui venaient obtenir de Lui un arbitrage intéressé : « S'ils viennent à Toi, sois juge entre eux ou détourne Toi d'eux » (Sourate 5, Al Mâ’idah, la Table servie, verset 42). Afin que la conscience du Moufti soit sauve (tranquille), il doit dire à de tels demandeurs de fatwas : « Si les faits sont bien ceux que vous m'exposez, la réponse est la suivante et c'est à vous d’en assumer les conséquences devant Allah ». Ensuite, il les exhorte par les paroles suivantes comme le faisait le prophète (Paix et salut d'Allah sur lui) : « Vous m'exposez votre litige, mais peut être que l'un de vous sait mieux argumenter que l'autre et comme je juge sur la base de ce que j'entends, si l'un de vous est lésé au profit de l'autre, que celui qui a lésé sache qu'il n'a gagné qu'une braise ardente de l’enfer, alors c'est à lui d’en supporter les conséquences ». Des questions qui se répètent Il y a des personnes en Europe qui ne se lassent pas de poser des questions sur le croissant de lune et sur la viande halal... alors qu'actuellement les possibilités permettent de dépasser toutes les difficultés - -louange à Allah-Ceci nous rappelle les propos du Faqih récitateur Ibnou Achir Al Andaloussi Al Fassi dans lesquels il dit : « Ce qui me fait renoncer au Fiqh, c'est que je ne vois que deux catégories de gens m'abordent là-dessus : Deux époux qui veulent renouer après l'ultime divorce, ou bien deux loups en désaccord au sujet d’une affaire » Craindre Allah nous sauve et nous préserve Il y a des gens qui s'adonnent à toutes sortes de mésaventures et de turpitudes dénigrant la morale et la loi et quand ils se trouvent piégés et mis en difficulté, ils se tournent alors vers l'Imam cherchant une solution acceptable au sein de l'Islam. Un tel comportement nous rappelle la réponse du compagnon du prophète Abdou Allah Bnou Abbas --Qu'Allah les agrée-- à l'homme qui avait répudié sa femme à trois reprises et qui était venu à lui en quête d'une issue pour recouvrer son épouse. Il dit à l'homme : « Vous vous aventurez dans des folies et vous demandez du secours à Bnou Abbas alors qu'Allah --Le Très Haut- nous a tracé la voie pour nous éviter ces désillusions, nous ayant dit dans le saint Coran : « Et quiconque craint Allah Il lui donnera une issue favorable » (Sourate 65, Attalaq, le divorce, verset 2), quand à toi tu n'as pas craint Allah, tu Lui as désobéi et donc tu as perdu le droit à ta femme ». Les questions posées dans les concours Radios et Tv Certaines personnes adressent aux Savants des questions faisant l’objet des concours pour tenter de gagner des cadeaux. Ca serait acceptable s’il émane des petits, mais pas des adultes, car ces derniers doivent chercher par ellesmêmes et non recueillir les réponses auprès des autres. C'est ainsi qu'un âlim, qui a reçu une question du même genre, a dit à son auteur : « je te répondrais volontiers à condition de me donner la moitié du cadeau gagné». Par exemple, à quoi rime certains, de charger le savant de comptabiliser à leur place dans la sourate Yassine le nombre de mots finissant par le son : « nann » ou ceux finissant par la lettre « sinn » ou encore de lui demander de nous renseigner sur l'histoire des vivants et des morts ou des nations et des civilisations. De tels sujets ne relèvent pas de la compétence des Savants Imams dont le rôle dans la société ressemble à celui des Prophètes et des Messagers en divulguant et en expliquant la Religion d'Allah, délégués pour cela par le Maître de l'univers. D'autres questions, toutes aussi abusives et déplacées, sont posées par des gens dont le but déclaré est d'embarrasser le Cheikh, car ils savent parfaitement que de telles questions sortent de ses compétences. C'est ainsi que nous entendons des questions sur : l'euphorie et la lévitation ; le complexe d'Œdipe ; la relativité d'Einstein ; le système nerveux ; le rhume du type Coryza ; les causes des fluctuations de la bourse des valeurs ; la démocratie ; la mondialisation... Et d'autres personnes se permettent, également toutes sortes d'indiscrétions vis-à-vis du Cheikh pudique au cours du pèlerinage à la Mecque et dans les lieux saints de l'Islam telles que : « découvre tes cheveux pour voir si tu t'es rasé le crâne ou si tu as simplement coupé tes cheveux ? » et « combien de Omras tu as accomplies pendant cette campagne et à l'intention de qui ? ». Il y a d'autres questions par lesquelles certains tentent de compromettre le Savant vis-à-vis des autorités, telles : « Que pensez-vous de telle personnalité, de telles organisations, de tels pays ou gouvernements » ? Mais grâce à Allah le Faqih possède les qualités requises afin de ne pas faire le jeu des sperfides (trompeurs). Qu'Allah agrée aussi le compagnon du Prophète Omar Bnou Al Khattab qui a dit : « Je ne suis pas un perfide et personne ne me dupera ». Les questions posées par les femmes au savant_(âlim) Ce n'est nullement un péché que la femme adresse au âlim ses questions écrites ou orales. Elle peut aussi s'adresser à lui directement sur les ondes (radio, TV). Mais elle est tenue de le faire de façon simple, décente et de lui épargner les préambules du type : Comment allez- vous cher Cheikh ? Votre visage, Macha ALLAH est épanoui et très beau. Je vous aime en ALLAH ! Je prie ALLAH de nous réunir ! Il n'y a pas de doute que ces paroles sont innocentes et de bonne intention, qu'elles émanent d’ailleurs d'un homme ou d'une femme, mais pitié pour le Cheikh, car après tout c'est un homme sensible et que de tels propos pourraient susciter en lui pudeur et embarras et peut être même que son épouse en serait jalouse et le désaffectionnerait. Il vaut mieux donc être audessus de tout soupçon. Le ton de la voix qui convient Rappelons-nous la recommandation de Loqmann le sage à son fils dans le Saint Coran : « Baisse de ta voix, car la plus détestable des voix est celle des ânes » (Sourate 31, Loqmann, verset 19). Il est donc inconcevable de hausser la voix en s'adressant aux Oulémas et aux vertueux. Mais on constate que des étudiants envahissent les enseignants et les Cheikhs de leur voix ; ils se collent à eux assis ou debout à tel point que tu as du mal à distinguer Cheikh professeur d’autrui. D'autres étudiants se mettent au fond de la salle, bras et pieds étendus, puis interpellent le vieux et faible Cheikh pour lui dire que sa voix est inaudible et qu'il doit l'élever. Après avoir posé sa question à l'érudit, qu'est- ce qu'il convient de faire ? Ne sois pas seulement soucieux d'entendre si la chose au sujet de laquelle tu as interrogé est licite, illicite, permise, répréhensible, conforme à la sounna ou s'il s'agit d'une hérésie ? ... Mais plutôt écoute jusqu'au bout la réponse du faqih Moufti et, remercie le assez haut pour être sûr qu'il a entendu. Ne te contente pas de lui hausser la tête en répétant de banales approbations. Au final, seul Allah est à même de leur donner leurs justes rétributions, mais de bonnes paroles de notre part les réconfortent, les réjouissent et les encouragent. Ne déroge jamais à cette règle et sache que « Celui qui ne remercie pas les gens ne remercie pas Allah » (Hadith authentique). Les objections désobligeantes N'exerce pas de pressions déprimantes sur le Savant par des objections désobligeantes du genre : ● Un tel dans son livre a donné une version différente sur le sujet. ● Êtes-vous sûr d'avoir bien examiné le problème ? ● Êtes-vous sûr du jugement ? ● Comment savez-vous cela ? De telles insolences sont indignes de leurs auteurs, car la réponse donnée par un âlim (savant) peut être différente de ce que nous avons lu dans un livre ou entendu sur quelques sites ou ailleurs, mais il ne faut pas oublier, que le champ de la science est vaste, que les divergences de point de vue entre les oulémas ne datent pas d'aujourd'hui et que l'oubli est humain. A ce propos, un jeune homme s'était adressé à l’Imam Chafii --Qu'Allah lui fasse miséricorde-- lui disant à propos de ce qu'il venait d'énoncer : « Vous vous êtes trompé ». L'Imam répondit : « Oui, je me suis trompé par rapport à ton livre, mais pas par rapport à la vérité ». Par ailleurs, il n'est pas exclu que le âlim se trompe, n'étant ni Ange ni Prophète --qui eux sont infaillibles--. L'Imam Yahia Bnou Maiinn --Qu'Allah lui fasse miséricorde-- a dit : « Je ne suis pas surpris quand quelqu'un se trompe, mais je le suis plutôt quand il ne se trompe pas ». Dès lors, il appartient aux auditeurs d'attirer l'attention de leurs Cheikhs s'il leur arrive de se tromper, par exemple dans la récitation d'un verset du Coran, dans le nombre d'unités accomplies au cours d'une prière ou suite à un lapsus de langage. Le rappel, cependant, doit être fait avec le plus grand tact et sur le ton de celui qui s'informe, non sur le ton du maître qui rectifie et fait des commentaires. Enregistrement des conférences et prise de notes Il n'est ni de bon goût ni honnête d'enregistrer le discours du faqih Moufti ou de l'enseignant sans avoir obtenu au préalable son autorisation, que ce soit par magnétophone, téléphone portable ou par un quelconque autre moyen. Si, par inadvertance, tu l'as déjà fait, alors demandes lui des excuses rapidement et soumets-le lui pour lui permettre de l'auditionner. Ainsi, ta conscience sera soulagée et ce sera un bienfait pour le Cheikh et tous ceux qui profiteront de l'écoute. Sache que tout discours n'est pas forcément bon à être diffusé, particulièrement celui qui contient des effusions de cœur et des considérations affectives, ainsi que ce qui se rapporte au contexte spatiale et temporel -Qu'Allah fasse que nous soyons de ceux qu'Il a guidé-. Par contre, veille à prendre le maximum de notes, car « les écrits restent et les paroles s'envolent », comme disent les sages. Ne compte pas trop sur la mémoire, car si fidèle soit-elle, elle n'est pas infaillible, surtout au fur et à mesure de l’avancement du Savant dans l’âge. Dieu sait, combien de connaissances utiles acquises dans la jeunesse se sont perdu avec l'âge. Je me souviens de notre père (Maître) - Qu'Allah rehausse son rang- qui nous ordonnait de tout noter pendant les cours. Il nous fournissait même des plumes en roseau, de l'encre, des coupures de papier. Dans ce cadre, on raconte qu'un étudiant avait la passion de tout noter. Le maître lui dit en plaisantant : « Je vois mon fils que tu imites les Anges scribes qui enregistrent au détail nos paroles et nos actes ». L'étudiant se précipita alors sur sa plume et son encrier et dit : « Cela aussi je le note de vous, Cheikh ». Une autre citation courante dit : « La plume est à l'étudiant ce que la scie est au menuisier ». Le cahier est un outil indispensable entre les mains de l'étudiant. Les occasions sont rares et il peut être amené à prendre des notes à tout moment. Ne prends pas de notes pendant que le maître explique le cours : A ce moment-là, tu ne dois manipuler ni stylo ni ordinateur, mais concentre toi entièrement sur ce qui se dit sans quitter des yeux de la personne qui parle. Et dans le saint Coran on lit : « Allah n'a pas placé deux cœurs dans la poitrine de l'homme » (Sourate 33, Alahzab, les coalisés, verset 4). Ibnou Ouaïna –qu’Allah lui fasse miséricorde- a dit : « Si une personne ne te regarde pas quand tu lui parles cela signifie qu’elle ne t'écoute pas ». Les raisons pour lesquelles l’imam Malik avait donné à Yahia Bnou Yahia Allaïthi Al Masmoudi (L’auteur qui a rapporté l'ouvrage Al Mouattae) le surnom de « Sage de l'Andalousie », est qu'il écoutait et se concentrait beaucoup. Il ne sortait même pas avec les jeunes de son âge pour regarder l'éléphant reçu comme présent par l'émir de la ville et il disait à son cheikh Malik : « Mon but en venant ici est d'apprendre de votre science et de votre éducation ». Un certain savant a rapporté que lorsqu’il était étudiant, il avait été une fois absorbé en regardant un passereau (oiseau), se détachant du cours. Le Cheikh lui en fit la remontrance et lui dit : « Etre captivé par le cours vaut mieux que d'être captivé par les oiseaux ». La somnolence des étudiants pendant les cours : lutte tant que tu peux contre le sommeil, si tu sens qu'il t'envahit pendant une conférence. Sinon, excuse toi et quitte la salle « Allah n'impose à la personne que ce qu'elle peut supporter » (Sourate 2, Al Baqara, la vache, verset 286). Les étudiants doivent accorder la nuit, au repos biologique de leur corps, en évitant de trop veiller. De cette façon, ils seront en forme le jour, pour exercer pleinement leur activité. Il faut aussi manger léger et équilibré, faire du sport, se baigner, soigner son apparence, adopter le bon maintien, etc. Certains étudiants baillent à toute heure, discrètement ou ouvertement, pour des causes connues et inconnues. Ce qu'ils aiment tant c'est la détente, les vacances, les blagues, les poèmes, les histoires. Ils apprécient aussi quand le professeur est en retard, en voyage ou en situation de maladie... La cause de ces attitudes réside - peut-être- en ce qu'ils n'assimilent ou ne comprennent pas bien. Ces gens-là n'ont peut-être pas été faits pour la science. Ils seront plus à l'aise dans des professions tout aussi utiles – « On est favorisé pour ce pour lequel on est prédestiné » (Hadith). La science mérite d'être écrite en lettres d'or : Par égard pour la science et celui qui l'enseigne, il convient pour l'écrire, d'utiliser des stylos valables autant que possible. Les anciens écrivaient tout ce qui relevait de la sagesse avec de l'eau de rose et de l'or. Les musulmans non arabes ont une avance sur les arabes musulmans en ce qui concerne la vénération des prescriptions religieuses et le respect des Imams(Oulémas). Pour s'en convaincre, il suffit de visiter leurs mosquées, leurs écoles, de regarder leurs Oulémas, leurs étudiants et les citoyens de ces pays. On a rapporté qu'un exégète Turque --Qu'Allah lui fasse miséricorde-- utilisait deux stylos qu'il réservait, l'un à la numérotation des versets du Coran et le deuxième pour en écrire les explications et les merveilles : Il répugnait à mêler ses propres paroles à celles d'Allah pour leur éminence et par vénération. Naturellement, la religion n'astreint pas à cela mais c'était une marque de respect et de bonne moralité. Quand et comment poser les questions au âlim (Imam), professeur… ? ● Choisir le moment et le lieu opportuns pour poser les questions. ● Ne pas l'interrompre quand il est en cours explication. ● Ne pas trop insister et ne pas le retenir si on le rencontre dans la rue ou dans une administration ou au marché. Un tel comportement dénoterait le sans-gêne de la part de son auteur surtout si le Cheikh était accompagné de sa famille ou s'il était pressé par le temps. Un autre homme voulut poser des questions à un Cheikh qui était au volant de sa voiture. Il lui répondit : « Gardez vos questions pour la mosquée ou la maison, car dans la voiture je ne dispose pas de références ». Un pseudo faqih voulut rivaliser dans la rue avec un âlim( savant). Ce dernier lui répondit : « ton rôle est de poser des questions non de te hausser au rang de rival ». ● Ne mets pas les oulémas dans des situations gênantes, où ils sont contraints de se justifier ou de s'excuser, car « pas toute excuse est bonne à dire » a dit l'imam Malik --Qu'Allah lui fasse miséricorde. ● Ne le mets pas dans l'embarras et ne lui fais pas de reproches, car les Oulémas pieux sont très sensibles et exigeants envers leur propre personne. Ils se rapprochent d'Allah en se dépensant, afin de satisfaire tout le monde au mieux, se conformant en cela au Prophète (Paix et salut d'Allah sur lui): « ... cela faisait de la peine au Prophète mais, Il était gêné de vous congédier (renvoyer) » (Sourate 33, Alahzab, les Coalisés, verset 53). Évite donc aux oulémas tout ce qui peut les gêner ou les peiner et comporte toi à leur égard avec générosité et grâce, afin de mériter la grâce d'Allah Ci-après quelques aspects pour exprimer le respect dû au Savant: ● Parle lui en mettant en avant son titre universitaire. ● Ne l'interpelle pas par son seul nom, crûment et sans ménagement : « Eh ! Un tel ; ou fils d'Un tel ; ou père d'Untel » ● Ne tends pas de loin l'index ou le médium en lui disant : « Viens ici toi » ; « viens me dire », comme cela a été constaté maintes fois. ● N'accompagne pas tes questions de conditions quant à la manière avec laquelle tu veux qu'il te réponde. Pour exprimer notre considération et notre délicatesse à notre Cheikh, nous devons nous adresser à lui par exemple comme suit : « Transmettez-nous Cheikh de votre sagesse et de votre science » ou « lisez nous svp quelques versets du Coran par lesquels vous ferez revivre nos cœurs et rétablir la chaleur de la Foi à nos cœurs ». Omar, le Compagnon du Prophète --Qu'Allah l'agrée-- s'adressait au prestigieux psalmodieur du Coran Abou Moussa Al Achaari, très respectueusement, en ces termes : « Ô! Abou Moussa, nous avons grandement besoin que tu nous rapproches de notre Créateur ». Quant au prophète Moïse --Paix sur Lui-- voilà comment Il s'était adressé au serviteur d'Allah Al Khidre : « Puis-je te suivre afin que j'apprenne de toi de ce qui t'a été enseigné de la droiture ? » (sourate 18, Al Kahf, la Caverne, verset 66). Voilà comment le Prophète Moïse --Paix sur Lui-- a demandé la permission pour satisfaire sa soif d'apprendre. C'est cette attitude humble qui fait défaut à nos étudiants qui croient trop exiger de leur fierté s'ils expriment leur amour de la science et leur reconnaissance à l'enseignant. Prions Allah de nous faire découvrir tous les trésors que recèle l'histoire de Moïse dans son parcours avec Al Khidre dans le récit coranique. A titre d’exemple, les étudiants au Japon disent tous, dès l’entrée de leur Professeur à la salle de cours : « Généreux professeur honore nous de ton enseignement ». N'est- ce pas là un comportement digne et vertueux dont les musulmans devraient avoir été les initiateurs ? Les formules de politesse et les titres à utiliser en s'adressant aux Oulémas varient selon le pays d'origine et la personne à laquelle on s'adresse : « Cheikh ; professeur ; faqih , imam , monsieur ,sidi, si , moulana , affendi (mot turc signifiant monsieur) ; affendim (mot turc signifiant très cher monsieur) ; al khoja (mot persan signifiant Moufti chez les turcs) ; al mollah qui signifie cheikh ou imam chez les kurdes et chez certains musulmans d'Asie ». Tous ces titres sont souvent suivis de qualificatifs exprimant le respect et les égards que l'on porte à de telles personnalités. Au Maroc, par exemple, qualifier un âlim de cheikh n'est pas dans la coutume. De même, dans ce pays on n'emploie pas les formules : « Votre grandeur » ou « sanctifié soit votre nom » ou « que votre ombre soit éternelle » ... Tout cela est considéré par les oulémas de ce pays comme termes étrangers. Les Compagnons du Prophète --Paix et salut d'Allah sur Lui-- ne s'adressaient jamais à Lui en utilisant des titres évoquant la seigneurie)_d’après le savant malékite sadek guariani_ mais simplement des mots tels : Ô Messager d'Allah ; Ô prophète ; je Te préférerais à mon père et à ma mère ; je sacrifierais père et mère pour Toi. Les livres de la Sunna attestent de cet esprit, alors qu'Il était le Seigneur et Maître de leur âme et de leur cœur et qu‘Il est le Maître des descendants d'Adam Ici-bas et dans l'Au-delà. En Algérie, en Tunisie, en Libye, au moyen Orient arabe, c'est le terme de Cheikh qui est employé quand on est devant les Oulémas. Par contre, au Maroc, le terme de Cheikha désigne exclusivement la chanteuse du folklore populaire. Pour exprimer le féminin de cheikh les marocains disent : La professeur ; l’éducatrice, la waida, la mourchida (guide), ou l’alla chérifa (noble madame) ... Le terme de Cheikh dans les pays suscités autres que le Maroc est un titre plus honorifique que celui de professeur et même de docteur. Quant à la personne qui possède le Coran en entier dans sa mémoire et dans son cœur celle-là est -sans conteste- la plus obéie et la plus honorée, tel que nous l'avons réellement constaté. Comment les occidentaux se comportent-ils vis-à-vis des gens de l'Église et des gens de science ? En Occident, libéral et laïc, les gens ne s'adressent aux théologiens qu'avec respect et considération. Nous avons même vu que des personnes ayant accompagné des moines à un aéroport à Paris, baiser les mains de ces derniers lors des adieux, chose qui avait impressionné les gens qui étaient à proximité. En Occident, aucun étudiant quel que soit son statut hiérarchique, son statut social ou son niveau universitaire, ne se permettra de s’adresser à son professeur ou son éducateur par son seul nom, à moins que ce dernier ne le lui ait demandé. Par exemple, le titre de Professeur agrégé en Occident confère de l'autorité à son titulaire au sein des Universités ; il est à la fois écouté et respecté. Aucun Docteur en Occident, aucun Professeur n'admettra que l'on s'adresse à lui dans son cabinet ou dans son lieu de travail sans mettre en avant son titre (Docteur / professeur) ou qu'on le lèse dans son estime et sa dignité sous prétexte de liberté et d'égalité. Il en va de même du ministre, du conservateur, du maire, de l'avocat, du juge, du soldat, du directeur, du doyen... Et maintes fois, des crises diplomatiques éclatèrent suite à des entorses faites à ce protocole. Au Maroc, par exemple, la coutume fait que chaque corps de métier (maçon, forgeron, menuisier, tailleur, coiffeur, cordonnier etc) sont abordés par l'appellation de "silamaallem" c'est à dire « monsieur le maître »-(dans son métier) et non directement par leur nom, crûment (de façon crue), et ce par considération de leur métier et de leur talent. Maintes fois, des enseignants (maallem) se sont mis en colère contre des gens, souvent de haut rang, exigeant d'être traités avec respect et dignité. Au Japon, on surnomme les gens des corps de métier par l'appellation « Assassani » terme plein de considération et de respect et qui n'est attribué qu'aux personnes émérites. Bref, l'Islam exhorte à la considération et au respect des gens du savoir : « Sont-ils égaux ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ? » (Sourate 39, Azzoumar, les Groupes, verset 9). La considération et le respect dus aux théologiens, Imams, à nos oulémas, nos intellectuels, nos maitres, nos artisans, relèvent de l’essence profonde de l'Islam. Dans la vie de tous les jours, pour demander notre chemin à quelqu'un, nous commençons par le titre de Mr; Mme ; Haj ; Chrifa ; Lalla ; ou Pardonnez-moi ; Svp ... Et nous terminons en remerciant chaleureusement. Ceci vis-à-vis de celui qui nous indique notre chemin sur terre, mais quand est-il de celui qui nous indique le chemin d'Allah, qui illumine notre esprit par la science et le savoir utile ? Ne mérite-t-il pas la considération et tous les égards ? Il est temps de redonner de la valeur à ceux qui soignent notre psychisme et purifient nos âmes sans contrepartie si nous permettre de vivre sainement ici-bas et heureux dans l'audelà. Le Messager d'Allah --Paix et salut Allah sur Lui-- n'a-t-il pas dit dans un Hadith authentique : « Rétribuez celui qui vous rend service et si vous ne trouvez pas de quoi le rétribuer invoquez Allah en sa faveur avec insistance jusqu'à ce que vous sentiez en votre for intérieur que vous l'avez rétribué ». Commentant ce Hadith, le faqih Assaâdi --Qu'Allah lui fasse miséricorde-- a dit : « Y a-t-il service plus noble que celui de transmettre le savoir ? L’apprenti doit respecter son Maître et louer Allah de lui avoir procuré la personne qui le déniche de son ignorance et de sa léthargie. Il a obligation de beaucoup invoquer Allah pour cette personne aussi bien en face d'elle qu'en son absence ». Des termes consacrés aux relations sociales par la législation musulmane Il faut souligner que l'Islam exhorte à faire usage d’un discours bon et correct, en tenant compte des us et coutumes de tels pays ou régions ou de catégorie déterminée de gens, Il est évident que les coutumes changent selon l'époque et les lieux et ce qui était d'usage du temps des Compagnons du Prophète -Paix et salut d'Allah sur Lui--. Par exemple, les titres des personnes et leurs noms propres, peuvent ne plus être adaptées en d'autres lieux. Il nous appartient donc de nous adresser à eux par les titres et les noms qui leur plaisent et leur sont familiers et non par ceux qui coïncident avec notre propre goût. « Ne trouve la bonne parole à dire que celui qu'Allah --le Très Haut-- a mis sur le droit chemin ». Il s'agit donc là d'une règle fondamentale à ne pas oublier, si l'on ne veut pas heurter les us et coutumes des gens, ni les choquer par des propos qui leur sont étranges. Invoquons Allah pour l'amélioration de notre état actuel et futur. Recourir aux personnes spécialistes pour nos questions Le devoir impose que nos questions ne doivent pas être adressées à n'importe qui, mais bien seulement aux personnes versées dans le domaine selon qu'il s'agisse de questions sur le Fiqh ; le Coran ; le Hadith ; la langue ; la politique ; la médecine ; ... Rappelons-nous des paroles d'Ibnou Ataa Allah, à savoir : « Si tu constates que quelqu'un répond à toutes les questions qui lui sont posées, qui parle de tout ce qu'il voit et évoque tout ce qu'il sait, saches que cela prouve son ignorance ». Sache de même, que si l'on est excellent dans un domaine scientifique on ne l'est pas forcément dans tous les autres ; c'est même sûrement le contraire qui est vrai, soit exceller dans un domaine et être médiocre dans d'autres. Le Messager d'Allah Lui-même a dit à ses Compagnons : « Vous êtes plus savants que moi dans les affaires de ce bas-monde ». C'est donc une chose évidente, mais malheureusement dans les faits, nous continuons à voir certains de nos frères et sœurs débattre sur les sujets qui sont loin de leurs compétences, qu’ils soient des intellectuels ou des analphabètes. En effet, ils cherchent à rivaliser avec les spécialistes à coups de termes pompeux et creux, alors qu'il aurait été plus utile, s'ils se cantonnaient dans leur domaine de formation. Il est vrai que le spécialiste en exégèse sera riche de ses contacts avec des gens d'horizons divers, et leur influence ne manquera pas de se matérialiser dans ses conférences (Médecins, Hommes de lettres, administrateurs, Hommes de loi, économistes...), mais sans cette diversité de gens autour de lui, l'exégèse ne pourrait développer une telle culture générale et la réciproque est vraie. Tous les intellectuels sont-ils aptes à la jurisprudence (Al Ijtihad) ? Certains Professeurs, que nous avons connus, pensent que tout intellectuel et chercheur est à même de faire les déductions qui s'imposent dans le domaine de l'exégèse et que cela ne doit pas rester le domaine des Docteurs en théologie. Est-il encore nécessaire de rappeler à ces personnes, que la culture est plurielle, que les doctorats sont de différents genres, sont tous de haut rang et sont tous indispensables : Il y a des gens formés en agriculture, d'autres en sport, d'autres dans les arts, d'autres en religion... Il y a des professeurs en philosophie, des docteurs en médecine, en physique, en droit islamique, en économie et chacune de ces filières a son propre itinéraire, son domaine, ses perspectives, sa hiérarchie et sa méthode. La méthodologie varie selon le domaine scientifique. La voie donc que suivent les savants en exégèse pour extraire les conclusions juridiques, n'est pas la même que celle adoptée par le physicien pour démontrer un phénomène physique. En effet, le traitement et l’analyse des textes religieux est une opération extrêmement complexe et n’obéit pas aux méthodes de la recherche suivies en médecine, en mathématiques, en architecture et dans les problématiques philosophiques... C'est ainsi que pour s'enrichir mutuellement et se compléter, les différentes disciplines doivent établir des ponts entre elles et communiquer sans complexe. Allah --Gloire à Lui-- a dit dans le saint Coran : « ... et au- dessus de chaque docte il existe plus docte que lui » Sourate 12, Youssef, verset 76) ... Et l'Omniscience absolue appartient à Allah. Le conférencier doit-il décliner le domaine de sa spécialité ? Allah --gloire à Lui-- a dit dans le Coran : « Ô vous qui croyez, craignez Allah et soyez avec les véridiques » (Sourate 9, Attawba, le repentir, verset 119). Afin de toute ambiguïté, le conférencier doit signaler à l'assistance le domaine de sa spécialité et ses diplômes et ce en toute vérité. C’est donc une affaire d’honnêteté et d'intégrité intellectuelle. Il existe des gens éminents qui ont suivi diverses études sanctionnées par autant de diplômes : Nombreux sont les exégèses parmi les médecins, les hommes de lettres et les philosophes etc. Ceux-là ont le droit et le devoir d'exercer leurs compétences afin d'en faire profiter les gens. Cela dit, le prêche et la fatwa n'exigent pas de l'auteur qu'il soit détenteur de diplômes universitaires --Quoique cela est de loin préférable-. Il faut noter que nombre de nos éminents Cheikhs n'ont pas de diplômes universitaires -pour différents motifs- et pourtant, ce sont de grands érudits, des leaders de la pensée qui ont formé une génération et ont été un exemple de moralité, de générosité et de patience. Pour mémoire, celui qui avait délivré aux gens le tout premier diplôme de doctorat n'était pas docteur. Je cite ici dans le même esprit, et à titre d'anecdote, que le grand lettré soudanais le docteur Attayeb --Qu'Allah lui fasse miséricorde-- avait dit à l’égard d'un célèbre psalmodieur du Coran qui n'avait aucune catégorie de diplôme : « Chacun des livres écrits par cet homme vaut une thèse de doctorat » et en fonction de cela, il l'avait nommé professeur assistant à l'université. L'homme n'est pas omniscient Certains pensent à tort que le âlim --Le théologien-- est à même de répondre à toutes les questions et de résoudre tous les problèmes. La vérité est qu'il n'existe nulle part de âlim capable de donner réponse à tout, ni d'expliquer tous les phénomènes et tous les cas de figures de la religion -fût-il le Cheikh suprême de l'Islam. A ce propos, Bichr Al Hafi --Qu'Allah lui fasse miséricorde-- avait dit : « Celui qui aime qu'on lui soumette les questions à résoudre n'est pas digne d'être interrogé ». Il serait souhaitable que nos Oulémas puissent dire quand il le faut : « Je ne sais pas », afin d'inculquer cette culture à leurs étudiants et leurs adeptes, suivant en cela l'exemple de notre Imam Malik --Qu'Allah lui fasse miséricorde-- qui, interrogé sur environ quarante cas en théologie, n'avait répondu qu'à quatre ou six de ces cas et s'était excusé de ne pouvoir répondre aux autres. Comme il serait souhaitable que nos Savants osent différer de répondre à certaines questions précises posées sur les ondes en direct, afin de revoir leurs textes et de mieux les méditer, sachant qu'il y a des questions dont il faut taire les réponses pour les soumettre au conseil supérieur des oulémas et du Fiqh et qu'il y a de même des questions qu'il convient carrément d’ignorer. Les torts de certains de nos jeunes en Occident Certains de nos jeunes en Occident manifestent une espèce de fanatisme pour des oulémas issus d'un pays au détriment d'un autre ou suivant un courant particulier, avec l'idée que les autres pays ne possèdent ni des Oulémas aptes de délivrer les fatwas ni de grands psalmodieurs du Coran, ni des gens capables de prêcher la bonne parole. La vérité, c’est que nos jeunes devraient se rappeler que la science n'a ni nationalité, ni couleur, ni race ; que l'orient a ses Oulémas tout autant que l'occident. Ali --Qu'Allah l'agrée-- le cousin et Compagnon du prophète --Paix et salut d'Allah sur Lui-- a dit : « Partout sur la terre, il y a toujours quelqu'un qui a le bon argument pour défendre la cause d'Allah, il est soit connu et reconnu, soit apeuré et caché, et ce afin que les preuves évidentes d'Allah restent toujours présentes et manifestes ». Il est malaisé de constater que de curieux gens n’hésitent pas à établir des comparaisons entre des Oulémas et indexent les lecteurs du Coran et les Faqih. Ces curieux feraient mieux, comme moi-même en tant que communs des mortels, de se préoccuper des questions de la vie et de la mort, de s'informer auprès des Oulémas sur des choses utiles, au lieu de verser dans le jugement des savants et de semer la discorde entre les gens. Sachons tout de même, que seuls des Oulémas seraient habilités à en juger d'autres, et que l'ignorant qui n'est même pas apte à s'évaluer lui-même, ne devrait pas avoir l'arrogance de dévaloriser des oulémas. On a demandé un jour à un homme sage son avis sur un savant. Il a répondu : « Un tel veut s'informer sur moi, mais moi je ne veux rien savoir sur lui ». Nous remarquons aussi que des dévergondés 3 , se mettent en vedette, sans aucune gêne, sautant vers la nef et la chaire pour présider la prière et prononcer le prêche et ceci en présence des jurisconsultes et des gens compétents maîtrisant le Coran. En de tels moments la poitrine se serre, la langue se fige sauf pour crier très fort : Où es-tu Ô ! Imam Malek ? « Il y a des comportements qui réjouissent les stupides, mais dont les conséquences prévisibles indignent les sages » « Quelle immense peine tu ressens lorsque, 3 qui mène une vie sans pudeur, sans honte éduquant quelqu'un Il se montre infidèle envers toi, croyant être mieux que toi ». Le plus grave chez certains musulmans en Occident est qu'ils ne font pas la distinction entre les Jurisconsultes et les agitateurs fauteurs de troubles. Pour eux, le âlim (cheikh) c’est l’homme coiffé d’un turban qui fait rigoler les gens et explique les rêves. Ainsi, les véritables Oulémas, sont abandonnés souvent et taxés de toutes les infamies, parce que tout simplement, ils ont une vision plus responsable et lointaine, en exerçant leur raison et les règles fondamentales de la religion. Rares sont ceux qui les apprécient à leur juste valeur. Mais tôt ou tard, les gens comprendront et feront la différence, car la vérité seule finit par triompher, ainsi qu'illustré par Allah dans le Coran : « L'écume --du torrent et du métal fondu-- s'en va au rebut tandis que l'eau et les objets utiles aux gens, demeurent sur la terre » (Sourate 13, Arra’d, le Tonnerre, verset 17). De l'importance de connaître la personnalité du faqih Imam (Moufti) Il est important de chercher à connaître la personnalité de celui auprès de qui nous recherchons le savoir pour nous éclairer et nous guider sur la voie d'Allah car, comme tout le monde sait, nous sommes la communauté de la fidélité de la transmission de la parole. L’héritage légué par nos savants spécialisés des chaînes de transmission de la Religion, nous apprend de s'assurer minutieusement de ce qui se dit et de ne retenir que la vérité dans son originalité et son authenticité. C'est ainsi qu'il est de notre devoir de savoir : qui est celui-là qui se présente en tant que jurisconsulte ou Imam ? Il convient de demander poliment et aimablement à celui qui monte notre chaire -Minbar- en tant que Faqih ou prédicateur de se présenter et nous informer sur son origine, sa méthode, de quelle Université il vient, d'où tient-il (la tazkia) ou (l’ Ijaza) (l'autorisation d'enseigner ou d'émettre les fatwas), quels ouvrages a-t-il écrits ? Nous reconnaissons le âlim (savant) à travers ses écrits, et le prédicateur à travers ses prêches, sinon il faut enquêter (scientifiquement et moralement) sur le personnage auprès de ses compagnons de voyage et en ville, regarder comment il fait ses ablutions, prie, et invoque Allah. Observe également ses propos, avec quelle manière, il parle des autres Oulémas et Imams. Si nous constatons qu'il les critique tous, qu'il bafoue les gens qui font les bonnes œuvres, qu'il communique trop dans l'oreille des gens, qu'il sème la désunion entre les époux et entre père et fils ; S'il dénigre les écoles juridiques, les références du droit musulman, les institutions religieuses, et qu'il cite trop sa personne. S'il exagère sur tout, veut tout diriger sans partage, s'immisçant dans les affaires des associations et des couples ; s'il importune des personnes qui ont des capacités, s'il prétend posséder le don de guérir du démon, de la sorcellerie, qu'il pourvoie à la subsistance. S'il s'isole avec les femmes sous prétexte de négocier avec le diable ; s'il s'écarte des gens compétents qui mémorisent le Coran et des assises du rappel, s'il s'acquitte de la prière en toute hâte, s'il répugne qu'on cite les mérites des autres, malmène les gens simples et les traite de vermine, les soumet à son service, leur cite les versets et les hadiths évoquant les punitions pour les assujettir et les asservir sous son autorité et satisfaire ainsi son égoïsme. S'il vole de doctrine en doctrine, de madhab en madhab, de parti en parti, de mosquée en mosquée, laissant derrière lui rancune, racisme, défaite, dettes et injustice. Quand tu auras fait tous ces constats et su qu'il ne décline pas son vrai nom, son maitre, son affiliation, son adresse, son travail, de quoi il vit, qu'il ne se fait connaître que sous un pseudonyme : « Abou Untel », s'il multiplie les divorces, sans raison raisonnable, ne tu sauras que ce funeste personnage est indigne d'être ni Imam ni d'enseigner ou d'orienter. C’est un loup à visage d'homme, un voleur infiltré sous le couvert d'un prédicateur, qui corrompt les esprits et les cœurs. S'il te préoccupe, si tu as des doutes, invoque Allah à son sujet jusqu'à ce que ton cœur s’apaise et prenne parti, mais que cette invocation ait lieu dans le dernier tiers de la nuit et dans les termes suivants : « Ô Seigneur ! Ô Seigneur ! Eclaire-moi au sujet de cette personne ». Tu verras alors --si tu as été sincère- qu'Allah dissipe ton doute et aura raison de tous ceux qui utilisent la religion à mauvais escient pour tromper ses fidèles. Mais si tu n'as pas été sincère –qu’Allah t'en préserve--, tu seras livré à ton sort, victime des imposteurs et des ennemis de la vérité, mais Allah pardonne à quiconque revient à lui et se repent. Appel et espoir J'appelle- avec toute sincérité modestie- les jeunes (musulmans) en occident à être vigilants vis-à-vis de ceux qui se présentent comme étant des prédicateurs et des Mouftis. Documentez-vous et craignez Allah, qui vous apportera lumière et preuve pour différencier entre les véritables prédicateurs et les imposteurs et sachons que, comme l'a dit l, érudit Atthaalibi --Qu'Allah lui fasse miséricorde-- : « Tout mirage n'est pas de l'eau, tout plafond n'est pas le ciel, toute maison n'est pas maison d'Allah et tout Mohammed n'est pas Messager d'Allah ». Ne nous fions pas aux apparences ni aux noms pompeux, qui peuvent réserver les pires surprises. Notre religion renie ceux qui parlent d'eux-mêmes avec fierté et présomption, ce sont des gens futiles et creux. Par contre, les gens sincères repoussent les compliments et l'ostentation et invoquent humblement Allah en disant : « Dieu fais que nous soyons meilleurs que ce qu'ils pensent et pardonne nous ce qu'ils ignorent ». Il est curieux de constater que les présomptueux s'attardent des heures à parler de leur personne et passent en coup de vent quand il s'agit des noms des personnes illustres de notre Histoire…. Le Prophète -Prière et salut d'Allah sur lui- a dit : « L'heure de la fin du monde est précédée d'années trompeuses pendant lesquelles l'intègre sera l'objet de suspicions, le corrompu profitera de la confiance et le pervers aura la tâche de rendre justice ». Enfin, il ne faut pas que le Savant soit seulement versé dans les sciences islamique et en ait les compétences, il faut aussi qu'il soit au courant du contexte environnant afin qu'il soit le plus objectif possible et que ses fatwas correspondent et s'adaptent au texte et au contexte. « J’atteste qu'il n'y a que Toi seul à adorer, j'implore Ton pardon et reviens à Toi repentant » Texte original en Arabe écrit par : Ahmed Ben Ali Al Habti (Abou Khalid) France