plan de gestion départementale des déchets du btp de l`isère le
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PLAN DE GESTION DÉPARTEMENTALE DES DÉCHETS DU BTP DE L’ISÈRE LE CONTEXTE ISÈROIS Liberté - Egalité - Fraternité RÉPUBLIQUE FRANÇAISE direction départementale de l'Équipement Isère Plan approuvé - 2004 AVERTISSEMENT L’étude préalable à l’élaboration du Plan de gestion départementale des déchets du BTP de l’Isère, financée par l’ADEME, le Conseil Régional Rhône-Alpes, la CAPEB et la FBTP de l’Isère, a été réalisée par le Bureau d’études GIRUS. Dans les documents qui constituent le plan BTP, la partie intitulée « contexte isérois » est largement inspirée du travail réalisé par GIRUS, ainsi que l’analyse cartographique de la partie « orientations ». SOMMAIRE QUELQUES DEFINITIONS ........................................................................................................................................................................................................ page 2 A - ETAT DES LIEUX I - Gisement des déchets de chantier........................................................................................................................................................................................ 3à4 II - Installations de regroupement, de recyclage et de stockage..................................................................................................... 5à7 III - Destination actuelle des déchets et attentes des entreprises................................................................................................... 8 à 10 B - DIAGNOSTIC I - Analyse des contraintes et opportunités réglementaires .................................................................................................................. 11 II - Evolution des gisements ................................................................................................................................................................................................................ 12 III - Besoins et carences en matière d’équipements ......................................................................................................................................... 13 IV - Bilan par secteur géographique ........................................................................................................................................................................................ 21 à 22 1 QUELQUES DEFINITIONS - Colles et mastics avec solvants, peinture et vernis avec Les déchets inertes : ce sont des déchets qui ne solvants. subissent aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Les déchets inertes ne se - Huiles de moteur ou huiles usagées hydrauliques, décomposent pas, ne brûlent pas, ne produisent aucune isolantes. réaction chimique ou physique, et ne sont pas - Absorbants souillés (chiffons et vêtements), biodégradables. emballages souillés, Il s’agit en particulier : - Goudrons, - Briques, matériaux de construction à base de gypse, - Amiante libre et amiante-ciment. tuiles céramiques, sables, argiles, calcaire, matériaux minéraux naturels et terre non pollués, boues de Cas des déchets d’amiante : dragage non polluées, Les déchets d’amiante libre sont des déchets dangereux - Béton, dont les seules filières d’élimination autorisées sont le - Enrobés bitumineux, stockage en classe I ou la stabilisation (vitrification). - Déchets de démolition en mélange ne contenant que Les déchets d’amiante-ciment peuvent à l’heure actuelle des déchets inertes être stockés dans des alvéoles spécifiques de centres de Les déchets industriels banals (DIB) ou déchets non stockage de classe 1,2 ou 3 (circulaire du 9 janvier 1997). dangereux : produits par les entreprises, ils peuvent de Par contre, le matériel et les résidus de nettoyage doivent par leur nature, être traités dans les mêmes installations être éliminés comme les déchets d’amiante libre. que les déchets ménagers. Qu’est-ce qu’un déchet « ultime » ? Sont considérés comme DIB : Depuis le 1er juillet 2002 les centres de stockage ne - Papier, carton. - Bois non traité : palettes, copeaux, troncs, tourets, etc. doivent plus accueillir que des déchets «ultimes». Peuvent être considérés comme ultimes, des déchets - Plastiques : bidons, films, tuyaux en PVC, etc. n’étant plus susceptibles de faire l’objet d’une - Métaux : fûts métalliques, câbles électriques, ferrailles valorisation (ex. recyclage des métaux), d’un traitement pour béton, etc. visant à extraire la part valorisable (ex. centre de tri), d’un - Plâtre et plaques de plâtre traitement visant à réduire le caractère polluant ou - Matériaux d’isolation : laine de verre, de roche de dangereux (ex. dépollution des transformateurs au laitiers pyralène). - Autres déchets : chutes de moquette, verre, etc. La notion de déchets ultimes évolue en fonction des conditions techniques et économiques du moment. Les déchets industriels spéciaux (DIS) ou déchets Les catégories de centres de stockage des déchets dangereux : ce sont les déchets contenant des substances ultimes (CSDU) sont : toxiques qui doivent suivre des circuits et des techniques de traitement spécifiques pour leur élimination. La liste Classe 1 réservée à la partie ultime des déchets dangereux des déchets dangereux est fixée dans le décret n°97-517 aucun site en Rhône-Alpes. Classe 2 réservée à la partie ultime des déchets banals du 15 mai 1997. Exemples : (Ordures Ménagères et/ou DIB) - Accumulateurs et piles. - Tubes fluorescents, lampes fluo-compactes, et autres Classe 3 réservée à la partie ultime des déchets inertes. lampes à décharge. 2 ETAT DES LIEUX (réalisé en 2001) Gisement I - Le gisement des déchets de chantier Le gisement des déchets du BTP en Isère, estimé à partir d’une extrapolation des résultats de l’enquête GIRUS, est de 1 856 000 T/an, soit environ 1,69 T/hab/an Inertes Déchets Industriels Banals (hors emballage) Emballages Déchets Industriels Spéciaux Amiant TOTAL 1 658 000 T/an 89,4% 160 600 T/an 8,6% 25 300 T/an 1,4 % 4 300 T/an 0,2% 7 800 T/an 0,4% 1 856 000 T/an 100% Composition du gisement des DIB (hors emballages) Composition du gisement des déchets dangereux (hors amiante) Bois (hors palettes) 21% Batteries, accumulateurs 34% Autres 16% Papier carton 1% Métaux 12% Déchets organiques 4% Autres plastiques, PVC, pneus, fibre de verre Déchets électriques 1% Verre électroniques 3% Encombrants 1% 3% Autres DIB dont la composition matière et la répartition sont inconnes 54% Suie 3% Huiles 16% Solvants 3% Peinture, vernis, colle, encre 2% Composition du gisement d’inertes Emballages souillés 34% Composition du gisement d’emballages Bidons Polystyrène plastiques Sacs ciment 0,3% 2,0% 0,4% Films plastiques Sacs plâtre 5,9% 0,3% Terre 16% Inertes en mélange 39% Carton emballages 16,8% Palettes 74,3% Gravats, tuiles, grès, argiles 42% Enrobés 3% Inertes Peinture - Plâtrerie 3 009 Travaux Publics 1 111 964 Plomberie - Electricité Métallerie 11 682 Menuiserie 29 008 Maçonnerie, Gros œuvre 464 918 Paysagiste 37 468 TOTAL 1 658 050 DIB Emballages Autres DIB DIS Amiante TOTAL 9 082 341 7 170 50 487 1862 283 0 30 21 124 1 163 105 1% 63% 13 145 1 732 989 89 25 379 22 751 28 288 49 121 2 882 160 698 1 757 66 392 19 4 379 139 1 607 6 092 0 7 867 49 473 60 701 521 512 40 457 1 856 373 3% 3% 28% 2% 100% 3 ETAT DES LIEUX Gisement ➥ Répartition du gisement de déchets par activités 91% du gisement est produit par les activités « maçonnerie » et « TP », soit 1 973 entreprises sur l’ensemble des 6 845 entreprises du BTP du département. Les activités « peinture-plâtrerie » et « plomberie - électricité – métallerie » produisent 88% du gisement d’emballages et 83% des déchets dangereux. Suivant les activités, les déchets produits sont majoritairement : - des inertes : Travaux Publics (96% des déchets produits par l’activité), maçonnerie (89%), et paysagiste (89%) ; - des DIB et des emballages : peinture-plâtrerie (77%), plomberie-électricité-métallerie (71%). A noter que 47% du gisement est produit par les entreprises de moins de 10 salariés. ➥ Répartition du gisement de déchets sur le département Bourgoin & La Tour du Pin 364 300 T/an 20% du gisement Vienne 178 500 T/an 10% du gisement Bièvre 163 000 T/an 9% du gisement Chartreuse 58 300 T/an 3% du gisement Voiron 139 700 T/an 7% du gisement Grésivaudan 109 400 T/an 6% du gisement Grenoble 751 900 T/an 40% du gisement Oisans 22 900 T/an 1% du gisement Bièvre Bourgoin & La Tour du Pin Chartreuse Grenoble Grésivaudan Oisans Vercors Vienne Voiron 4 Vercors 68 000 T/an 4% du gisement ETAT DES LIEUX Installations II - Installations de regroupement, de recyclage et de stockage ➥ Les déchetteries 52% des entreprises du BTP qui ont été enquêtées utilisent la déchetterie (65 déchetteries sur 73). La plupart des déchetteries du département acceptent les petits volumes des professionnels. L’accès aux entreprises est cependant soumis à des conditions d’acceptation qui varient d’une déchetterie à l’autre : - Résider sur la commune (55 déchetteries sont concernées). - La limitation en volume : 1 à 3 m3 par jour, voire par semaine ou inférieur à 3.5 T. - Le paiement du service : * des prix allant de 0 à 18,90 €/m3 pour un même type de déchets ; * différentes unités de mesure : m3, tonnes, remorque, par passage ; * gratuit pour certains déchets (carton, emballages) ou bien pour le premier m3. - Les modes de paiement vont de la vente de ticket (pour 1/3 des déchetteries) à la facturation mensuelle (1/3), en passant par le paiement direct ou la redevance. La plupart des déchetteries acceptent des inertes, les DIB et les emballages. La majorité accueillent les huiles, les piles, et les batteries, mais 1/3 seulement autorisent les apports d’autres DTQD (Déchets Toxiques en Quantité Dispersée). ➥ Les plate-formes de concassage et de criblage Sont recensées 9 entreprises pratiquant le recyclage des inertes par criblage et/ou concassage. D’autres projets sont en cours en Isère et également sur des départements limitrophes (notamment en Savoie). Ces plates-formes disposent d’équipements mobiles (un à deux concasseurs/cribleurs, le plus souvent à mâchoire), permettant des déplacements sur les chantiers. Les installations sont généralement concentrées sur les zones où le gisement est le plus important. Les 3/4 de ces installations ont tout au plus deux d’années de fonctionnement. Les tonnages actuellement reçus sont d’environ 50 000 T/an par installation ; cependant, chaque installation pourrait atteindre à terme une capacité de 100 000 à 200 000 T/an. La moitié des déchets acceptés en centre de concassage provient de l’activité de l’entreprise elle même. Les coûts d’acceptation des déchets varient de 2,13 à 6,10 € HT/T. Les prix de vente des matériaux recyclés varient de 1,83 à 6,10 € HT/T selon le type de matériaux produit, et la quantité achetée par le client. Les entreprises auraient des difficultés à trouver des débouchés pour les matériaux recyclés du fait de la réticence de la part des maîtres d’ouvrage et des coûts économiquement moins compétitifs dans l’Isère par rapport au granulat naturel. ➥ Les centres de Stockage de Déchets Ultimes d’inertes Sont recensés 2 centres de stockage de déchets ultimes d’inertes dans le département. Ils sont implantés sur les communes de Passin (SICTOM de Morestel), Villette deVienne (SERNED). Certaines carrières sont autorisées à accueillir des déchets inertes. Une quinzaine sont recensées ; elles sont situées essentiellement sur les zones de Bourgoin-Jallieu, la Tour du Pin et du Pays Voironnais. Elles acceptent uniquement les déchets inertes : terres, terres végétales, béton non recyclable à des coûts variant de 0,72 à 9,15 € HT/T. 5 ÉTAT DES LIEUX Installations ➥ Les centres de Stockage de Déchets Ultimes industriels banals (Déchets Non Dangereux) Sont recensés 10 centres de stockage de DIB ultimes, implantés essentiellement sur la partie nord du département. La majorité de ces sites acceptent des ordures ménagères et dans une moindre mesure des DIB. Seuls les centres de Satolas, Cessieu et Saint-Quentin sur Isère sont principalement dédiés à l’accueil des DIB. A noter qu’en 2005, seuls 4 CSDU seront encore en activité dont deux acceptant seulement entre 20 et 40% des déchets en provenance de l’Isère. ➥ Les autres installations de traitement Compostage : sont recensées 8 unités de compostage. La majorité ne traite actuellement que des déchets verts collectés en déchetteries. Seules la Buisse et Clelles accueillent des déchets verts des paysagistes en direct. A noter qu’un projet de plate-forme de compostage est prévu sur la commune du Péage de Roussillon en 2002. ➥ Les centres de tri et quais de transfert : nous avons recensé 9 centres de tri et quais de transfert qui traitent essentiellement des DIB ; les déchets acceptés peuvent être soit des bennes en mélange, soit des déchets pré-triés. ➥ Les usines d’incinération : sont recensées 4 unités d’incinération qui acceptent les DIB (ne sont pas mentionnées les unités n’acceptant que les ordures ménagères) ; l’usine de Salaize sur Sanne traite également des déchets dangereux. ➥ Le cas particulier de l’accueil des déchets d’amiante-ciment Le centre de stockage de DIB ultimes de Saint Quentin sur Isère est équipé d’une alvéole spécifique permettant d’accueillir l’amiante-ciment. Les possibilités complémentaires de dépôt sont : - 2 centres de tri (Saint Jean de Soudain et Fontaine) ; - 6 déchetteries. 6 ÉTAT DES LIEUX Installations Carte des installations de traitement sur le département de l’Isère Vaulx-en-velin Décines Pierre Bénite Venissieux Satolas et Bonce Tignieu Jameysieu St-Laurentde-Mure Ternay Passins Villette de Vienne Vienne Pont Evêque Estrablin Morestel Panossas Grenay Rochetoirin St. Clair de la Tour St Savin Diemoz Bourgoin Jallieu Cessieu Pélussin Chambéry St Jean de Soudain St Pierre de Boeuf Montmélian Châbons Bevenais Salaise sur sanne Penol Pontcharra La Buisse Izeaux Voreppe Andancette St-Ismier Lancey St Quentin sur Isère St Donnat sur l'Herbasse Fontanil La Tronche Meylan Rovon Fontaine La Sone Mercurol Seyssins Triors Bourg de Péage Chatuzange le Goubet St Laurent en Royans Murianette Eybens Villard de Lans Nantes en ratier Clelles Concassage Carrières CSDU III Bièvre CSDU II Bourgoin & La Tour du Pin Centre de tri Chartreuse Grenoble Quai de transfert Plate-forme de compostage Incinération avec récupération d'énergie Grésivaudan Oisans Vercors Vienne Incinération sans récupération d'énergie Voiron 7 ETAT DES LIEUX III - Destination actuelle des déchets et attentes des entreprises ➥ Destination des flux de déchets de chantier Inertes : On observe que plus de 50% du gisement de déchets inertes est actuellement éliminé en CSDU d’inertes et en carrières. CSDU II 0,1% Centre de tri NSP 1% (prestataire privé) 1% Décharge non réglementaire 8% Concassage-criblage 10% Déchetterie 0,1% Remblais chez des particuliers 26,9% Centre de stockage d'inertes (dont carrière) 53% Environ 37 % du gisement est valorisé actuellement, dont 3/4 en réutilisation directe (remblais) et 1/4 en recyclage (concassage-criblage). On peut s’interroger également sur la qualité d’une partie des remblais effectués chez des particuliers ou pour des communes. DIB (hors emballages) : on observe que plus 42 % du gisement est actuellement éliminé en centre de stockage de déchets ultimes d’inertes, carrières et centre de stockage des inertes ou en remblai. 26% du gisement serait valorisé : chutes de bois, métaux, verre, et recyclables en sortie de centre de tri. En ce qui concerne les emballages, les déchets valorisés sont principalement des palettes. Déchets dangereux (hors amiante) : 47% du gisement des déchets dangereux identifié par l’enquête serait actuellement valorisé, mais il s’agit principalement d’huiles usagées, de batteries, de déchets spéciaux en grandes quantités, et dans une moindre mesure de tubes fluorescents. Le rôle de la déchetterie est relativement important (30% du flux de déchets dangereux identifiés). Une part importante du gisement serait collectée en mélange avec des DIB et/ou des inertes. Dans certains cas, les prestataires pratiquent un prix global d’évacuation des déchets qui varie de 121,96 à 304,90 € HT/benne de 7 à 10 m3. ➥ Coût de gestion des déchets de chantier Le coût unitaire de location des bennes est d’environ 45,73 € HT (par mois) pour une benne de 7 à 10 m3 et 68,60 € HT (par mois) pour une benne de 20 à 30 m3. Le coût unitaire d’enlèvement est d’environ 53,36 € par heure et en moyenne 83,85 € HT par enlèvement. D’après l’enquête auprès des entreprises, le coût de stockage des inertes varie de 0,76 à 9,15 € HT la tonne. Une partie des entreprises éliminent encore gratuitement leurs déchets sur des sites de carrières, mais il s’agit souvent d’arrangement entre entreprises ou de déchets inertes directement réutilisables. Le prix d’acceptation en installation de recyclage varie de 2,13 à 6,10 € HT/T. Le prix du dépôt en CSDU de DIB (hors amiante-ciment) varie suivant les sites de 22,11 à 62,50 € HT la tonne (TGAP incluse : 9,15 € HT la tonne). Pour l’amiante-ciment, le coût est d’environ 76,22 à 106,71 € HT la tonne. 8 ETAT DES LIEUX Destination Le coût de traitement (tri) des DIB recyclables en mélange est extrêmement variable et assez peu pratiqué : les prix relevés dans le cadre de l’enquête varient de 45,73 à 152,45 € HT la tonne. Le coût de compostage des déchets verts varie de 18,29 à 38,10 € HT la tonne. A noter que beaucoup de paysagistes trouvent encore actuellement des solutions gratuites. Une partie des palettes sont consignées. Le prix de reprise varie de 0 à 60,98 € HT la tonne (recette). Le prix de reprise des métaux est variable, mais en général ils sont repris gratuitement. Le verre trié est également repris gratuitement. Concernant le coût de traitement des déchets dangereux, nous retiendrons les estimations suivantes : - huiles noires : gratuit - tubes fluos et lampes à décharge : 1,37 à 2,13 € HT du kg - autres déchets dangereux de chantier (emballages souillés, reste de produits) : 1.07 à 2.29 € HT du kg ➥ Récapitulatif des coûts d’élimination 2001 Installations prix bas prix haut HT observations plate forme concassage criblage 2,13 la tonne 6,10 CSDU inertes - carrière 0,76 la tonne 9,15 voire gratuit CSDU DIB hors amiante 22,11 la tonne 62,50 TGAP 9.15 incluse CSDU alvéole amiante 76,22 la tonne 106,71 compostage 18,29 la tonne 38,11 huile voire gratuit gratuit tubes fluo lampes 1,37 le Kg 2,13 DIS emballages souillés, restes de produits 1,07 le Kg 2,29 collecte globale sur chantier en mélange DIB DIS 121,96 la benne 304,90 coût location de benne 7 à 10 m3 45,73 mois coût location de benne 20 à 30 m3 68,60 mois coût enlèvement de la benne 53,36 heure forfait 83,85 de moyenne par enlèvement ➥ Difficultés actuelles des entreprises 45% des entreprises interrogées ne sont pas satisfaites de leurs solutions actuelles en matière de gestion des déchets et évoquent notamment les problèmes suivants : - la pratique du brûlage et du remblai « sauvage » devant le manque de filières, - des coûts trop élevés . Les difficultés actuelles des entreprises sont perçues différemment suivant les activités : - le coût de gestion des déchets est un problème majeur pour les paysagistes, les menuisiers, et les maçons - les entreprises de TP sont davantage concernées par le manque ou l’éloignement des filières de stockage - certaines activités ont peu de problèmes de gestion des déchets, telles que l’électricité et la métallerie. 9 ETAT DES LIEUX Destination Parmi les problèmes spécifiques identifiés, on note en particulier : - l’absence de filière pour les souches (« paysagistes » et « travaux publics ») ; - le coût d’élimination de la terre (« travaux publics »), des déchets verts (« paysagistes ») et des DTQD (« peinture », « électricité »). - le service proposé en déchetterie : le manque d’homogénéité des conditions d’acceptation des déchets suivant les zones ; la non acceptation des entreprises ne résidant pas sur la commune ; la limitation des volumes acceptés et des horaires d’ouverture inadaptés. Le manque de filière est particulièrement ressenti par les entreprises du Vercors, de la Bièvre, de la Chartreuse et de Vienne. Le problème des coûts est notamment lié aux difficultés associées à sa répercussion au client : 30% des entreprises font actuellement apparaître les coûts d’élimination des déchets dans leur facturation. ➥ Les attentes des entreprises On observe que les besoins portent plutôt sur l’évolution des modalités de gestion et de tri des déchets sur les chantiers avec le souhait d’une meilleure implication des entreprises et des maîtres d’ouvrage dans le développement du tri et la prise en compte des coûts réels. Le recadrage des responsabilités et du rôle de chacun en matière de gestion des déchets de chantier est un élément majeur des attentes des entreprises. La création d’un site d’apport sélectif des déchets du BTP intéresse davantage les activités « travaux publics », « maçonnerie-gros oeuvre » et « paysagistes ». La création de sites de CSDU d’inertes intéresse surtout les activités « travaux publics » et « maçonneriegros oeuvre ». Les entreprises ont du mal à estimer la distance maximale d’un site d’apport sélectif des déchets du BTP : en moyenne 10 km (fourchette allant de 5 à 30 km). La notion de proximité varie en fait suivant les zones et la situation actuelle de l’entreprise. Elle correspond à une durée de transport d’environ 1 heure allerretour maximum. La reprise fournisseurs intéresse davantage les activités peu productrices de déchets telles que « peintureplatrerie » et « plomberie-électricité-métallerie ». Les déchets visés sont les emballages et les DTQD. Enfin, 70% des entreprises interrogées souhaitent des informations supplémentaires, en priorité sur la réglementation et les lieux de dépôts possibles ainsi que sur les prestataires. 10 B - DIAGNOSTIC I - Analyse des contraintes et opportunités réglementaires L’application de la réglementation actuelle conduit à : ● la prise en compte de la gestion des déchets de chantier par les maîtres d’ouvrage ● l’interdiction du brûlage en plein air des déchets, ● l’interdiction d’abandonner, et d’enfouir des déchets dans des sites non autorisés, ● le non-mélange des déchets dangereux aux autres déchets, ● la mise en place du tri en vue d’une valorisation maximum des déchets, ● le tri et la valorisation des emballages, ● la collecte et le transport des déchets par des prestataires autorisés, ● l’obligation de connaître la destination des déchets, ● l’utilisation du bordereau de suivi pour les déchets dangereux, ● l’évacuation en centre de stockage des seuls déchets ultimes, à partir du 1er juillet 2002. Les évolutions réglementaires : Les déchets inertes Le passage de certaines catégories de centres de stockage d’inertes sous le régime ICPE par décret est actuellement en discussion. Les seuils entre le code de l’urbanisme et le régime ICPE seraient relatifs à la capacité annuelle ou totale d’accueil de l’installation. Aujourd’hui, ces installations dépendent uniquement du code de l’urbanisme. Les déchets amiantés La sous direction des produits et des déchets du ministère de l’écologie et du développement durable a remis en cause l’admission des déchets d’amiante-ciment dans les alvéoles de décharges de classe 3. En effet, les alvéoles de type F passeront sous le régime des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), et par conséquent, les garanties financières devront tenir compte de la surveillance du site, des interventions en cas d’accident ou de pollution et de la remise en état du site après exploitation. La proposition de directive DEE (déchets électriques et électroniques) d’Avril 2002 Cette Directive impose une collecte spécifique et un traitement spécialisé des DEE, et notamment : câbles, lampes, luminaires, tubes fluorescents, onduleurs, batteries, cartes électroniques , équipements pour la gestion technique. 11 DIAGNOSTIC II - Evolution des gisements Les prévisions de l’évolution des gisements à échéance 2005 et 2010 ont été établies à partir des paramètres suivants : ● les projections démographiques de l’INSEE, sachant que l’évolution de la population a une incidence directe sur le logement et les travaux routiers, ● les évolutions et les prévisions du chiffre d’affaires de la profession ; ● et d’autres indicateurs qualitatifs tels que l’emploi, le nombre de chantiers et d’autorisation de logement, les enquêtes auprès des entrepreneurs de la région. Les prévisions retenues sont basées en partie sur les évolutions de la population à échéance 2005 et 2010 ainsi que les tendances données par les paramètres préalablement cités. Les grands projets ne sont pas pris en compte. A échéance 2005, on obtient : Bâtiment Travaux publics BTP Hypothèse basse Hypothèse haute +0.7%/an +0.6%/an +0.6%/an +0.81%/an +0.76%/an +0.79%/an A échéance 2010, il est difficile d’avancer des hypothèses chiffrées ; aussi les hypothèses retenues seront basées principalement sur l’évolution de la population, soit un taux d’évolution de 0.65%/an. ➥ Evolution quantitative et qualitative 1999 Batiment (en T/an) TP (en T/an) TOTAL (T/an) 686 700 1 169 300 1 856 000 Evolution 2005 2010 Hypothèse basse Hypothèse haute Hypothèse basse Hypothèse haute 716 100 1 212 000 1 928 100 3,9% 720 800 1 223 600 1 944 400 4,8% 739 600 1 251 900 1 991 500 7,30% 744 500 1 263 900 2 008 400 8,21% ➥ Evolution qualitative La répartition par type de déchets est donnée dans le tableau suivant : 1999 Inertes 1 658 000 DIB 160 600 Emballages 25 300 Déchets dangereux 4 300 Amiante 7 800 Total 1 856 000 Evolution par rapport à 2001 : 12 2005 2010 Hypothèse basse Hypothèse haute Hypothèse basse Hypothèse haute 1 722 400 166 800 26 300 4 500 8 100 1 928 100 4,8% 1 737 000 168 200 26 500 4 500 8 200 1 944 400 4,8% 1 779 000 172 300 27 100 4 600 8 400 1 991 500 3,9% 1 794 100 173 800 27 400 4 700 8 400 2 008 400 4,8% DIAGNOSTIC III - Besoins et carences en matière d’équipements ➥ La prévention à la source, dès la conception du projet Le principe de prévention à la source vise notamment : - La réduction des quantités de déchets produits ; exemple : calepinage pour réduire les chutes de production. - La limitation de l’utilisation de produits dangereux ; exemple : utilisation de peinture sans solvants. - L’emploi de matériaux « écologiques » ; exemple : utilisation de matériaux recyclés. - La prise en compte des déchets liés à l’entretien du bâtiment et à sa déconstruction. Ce principe est encore actuellement peu appliqué dans le cadre de la problématique des déchets de chantier. Plusieurs structures (ex : Ademe, le plan de construction Architecture, CSTB) ont entrepris des démarches d’analyse et de recherche pour l’utilisation de matériaux favorables à l’environnement ou la réalisation de chantier HQE. ➥ Les capacités de traitement et de regroupement des inertes A terme, les 9 installations de concassage recensées du département seraient susceptibles de traiter plus de 600 000 T d’inertes. Si l’on considère une production d’inertes de 1.7 millions de tonnes par an à partir de 2005 et les capacités existantes de traitement, plus d’un million d’inertes devront trouver des filières de traitement ou d’élimination. A noter que la répartition de ces équipements ne dessert pas les zones de Bièvre, Vienne, Voiron, Chartreuse, Oisans, Vercors. Cependant, le département de l’Isère peut s’appuyer sur les installations du Rhône et de la Savoie pour traiter une partie de son gisement. A noter un projet de plate-forme de concassage sur la commune de Sassenage et un autre en Savoie à Montmélian. En matière de concassage-criblage, d’autres solutions sont à considérer pour des zones rurales ou montagneuses, telles que la réalisation de campagnes de concassage-criblage (1 à 6 fois par an avec un équipement mobile). ➥ Les débouchés des granulats recyclés : La problématique des recyclés s’articule autour de la qualité des matériaux entrants qui conditionne la qualité des matériaux sortants et des prix de vente. Lorsque les entrants acceptés sur les plates-formes de concassage proviennent de travaux extérieurs à l’entreprise exploitante, il est difficile d’en apprécier la qualité. Bien que le département produise près de 165 000 T/an de recyclés avec un potentiel de production de près de 600 000 T/an, le principal problème réside dans le développement de débouchés pérennes dans un département où les matériaux « nobles » sont largement disponibles. Les maîtres d’ouvrage sont réticents à l’utilisation de graves recyclées notamment : ● par manque de connaissances sur les filières et de données techniques pour la mise en oeuvre de ces matériaux sur les chantiers ● par manque de confiance sur l’homogénéité du produit recyclé et des facilités d’approvisionnement, ● des a priori sur le prix de la grave recyclée par rapport aux matériaux naturels. ● noter que les ventes extérieures sont demandées en priorité par les maîtres d’ouvrage privés et non publics. ➥ Les capacités de stockage des inertes 2 centres de stockage de déchets ultimes d’inertes ont été recensés pour l’ensemble du département. Ils représentent une capacité résiduelle de stockage de 770 000 T mais seulement 6 300 T/an en provenance de l’Isère peuvent être accueillis. A noter que les exploitants de ces 2 centres de stockage ne connaissent pas les recommandations techniques du ministère de l’écologie et du développement durable d’avril 2001 sur les centres de stockage d’inertes. 13 DIAGNOSTIC Besoins et carences 16 carrières accueillant des inertes en remblais ont été recensées. L’ensemble de ces installations ont actuellement une capacité résiduelle cumulée d’environ 6 milliards de m3 et peuvent recevoir annuellement environ 1 million de tonnes d’inertes. Cependant en 2005, la moitié des carrières auront été remblayées. A noter que la moitié de ces carrières ont des capacités résiduelles inférieures à 100 000 m3. Le nombre d’installations de stockage d’inertes semble donc nettement insuffisant en termes de capacité et de proximité. A noter en particulier : - l’absence d’installation en Chartreuse et dans l’Oisans ; - de fortes capacités disponibles dans les zones de Voiron et de La Tour du Pin. 14 DIAGNOSTIC Besoins et carences Carte du réseau des installations de concassage sur le département de l’Isère Vaulx en-velin Pierre Bénite Venissieux Tignieu Jameyzieu St-Laurentde-Mure Ternay Passins Morestel Grenay Villette de Vienne St Savin St. Clair de la Tour Rochtoirin Estrablin Pélussin Chambéry St Pierre de Boeuf Bevenais Penol Izeaux St-Ismier Voreppe Andancette Lancey Fontanil Rovon La Sone Mercurol Sassenage Meylan Murianette Seyssins Triors Eybens Champagnier Bourg de Péage Nantes-en-ratier Concassage Carrières CSDU III Bièvre Zone d'influence de 5 km autour des installations de traitement Bourgoin & La Tour du Pin Zone d'influence de 15 km autour des installations de traitement Grenoble Chartreuse Grésivaudan Oisans Vercors Vienne Voiron 15 DIAGNOSTIC Besoins et carences ➥ Opportunités et projets de nouvelles installations : Une dizaine de carrières sont actuellement en début d’exploitation et ne sont pas encore à remblayer. Elles sont situées dans le Nord du département. A noter 2 projets de CSDU avec des capacités qui seraient respectivement de 1 million et 2 millions de tonnes. Le remblaiement de carrières est une solution de proximité et en premier lieu interne. Elle est utilisée en priorité par l’exploitant quand celui-ci a une activité annexe telle que le TP. De plus, la raréfaction des lieux de stockage devrait conduire à réserver le remblaiement de carrière à des fins internes. A noter que les déchets acceptés ne sont pas systématiquement en conformité avec la réglementation. ➥ Non mélange à la source et tri en centre de tri Le tri peut être réalisé directement sur chantier ou en centre de tri ; ces deux techniques sont en fait complémentaires. Dans le cadre de la démolition ou de la réhabilitation, le non mélange résulte d’un travail de déconstruction sélective. Les études et les expérimentations actuelles de « déconstruction sélective » réalisées dans le cadre d’actions menées conjointement par l’ADEME et le Ministère du Logement, permettront de définir l’organisation nécessaire pour mettre en oeuvre de telle opérations et d’évaluer le surcoût sur les travaux (dont la plupart ne dépasse pas les 20%, avec un maximum de 25 à 30%, pour un taux de valorisation pouvant atteindre 95% -tous types de déchets confondus- et 20% pour les matériaux de second œuvre de logements sociaux). L’organisation du tri doit donc tenir compte : ● du profil de la zone (rurale/urbaine) : en zone urbaine, par exemple, il est souvent difficile de mettre en place plusieurs bennes pour des questions de place, ● de la taille du type de chantier : le nombre de bennes à mettre en place dépend des quantités de déchets concernés, ● des filières existant localement. En Isère, 58% du gisement est actuellement collecté en mélange. Pour développer le tri, il est nécessaire de : ● mettre en place des solutions de proximité à un prix compétitif, pour lutter contre les dépôts sauvages ou la mise en centre de stockage des déchets en mélange, ● développer des solutions de couplage d’installations (regroupement, tri, recyclage, stockage pour divers types de déchets), ● imposer le tri par un renforcement du contrôle et par l’incitation des maîtres d’ouvrage (formaliser ses exigences dans le cadre du marché et dégager des moyens financiers), ● informer sur la réduction des coûts de l’élimination finale des déchets engendrée par le non mélange. 16 DIAGNOSTIC Besoins et carences Carte du réseau des installations de stockage des inertes sur le département de l’Isère en 2005 Vaulx-en-velin Pierre Bénite Tignieu Jameyzieu Venissieux St-Laurentde-Mure Ternay Passins Morestel Grenay St Savin Rochtoirin Villette de Vienne St. Clair de la Tour Estrablin Chambéry Pélussin St Pierre de Boeuf Penol Bevenais Izeaux Voreppe Andancette St-Ismier Lancey Fontanil Rovon Mercurol La Sone Seyssins Triors Bourg de Péage Eybens Champagnier Nantes-en-ratier Concassage Carrières CET III Bièvre CET II Bourgoin & La Tour du Pin Zone d'influence de 5 km autour des installations de traitement Zone d'influence de 15 km autour des installations de traitement Chartreuse Grenoble Grésivaudan Oisans Vercors Vienne Voiron 17 DIAGNOSTIC Besoins et carences ➥ Les déchetteries Le département est bien couvert en terme de déchetteries. Ce mode d’élimination concerne essentiellement les quantités restreintes de déchets des entreprises de petite taille. Elles représentent plus de 90% des entreprises du département et produisent près de la moitié du gisement de déchets. Dans le cadre de la révision du plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés, le groupe de travail sur les Déchets Industriels Banals propose notamment la création d’une charte des déchetteries dont l’objectif serait d’inciter à l’homogénéisation des conditions d’acceptation ainsi que la déterritorialisation de leur accés . ➥ Les plates-formes de tri « Déchets Industriels Banals / déchets de chantier » Les installations recensées se situent dans les zones de Grenoble et de Vienne uniquement. En terme de capacité, l’ensemble de ces installations permettent de traiter 60 à 70 000 T/an de déchets (hors complexe Athanor essentiellement dédiés aux déchets des collectivités) dont 75% sur Voreppe et Fontaine. 5 projets ont été identifiés sur le département ; ils devraient être opérationnels en 2002 et conduiraient au doublement de la capacité actuelle de traitement : Saint Jean de Soudain couplé au quai de transfert (CLERC/ONYX) Voreppe(ONYX), Fontanil – Cornillon (LELY), Satolas (MOS) Trept (GOUVERNAYRE) ➥ Le cas du compostage L’acheminement des déchets des paysagistes sur des plates-formes de compostage est peu pratiqué pour les raisons suivantes : ● la majorité des déchets traités passent au préalable par des déchetteries, ● peu de plates-formes acceptent des apports en direct, ● leur localisation ne permet pas de couvrir l’ensemble du département, ● dans les zones rurales, les petits producteurs utilisent des solutions de proximité (investissement dans l’achat d’un broyeur, convention avec les agriculteurs). De plus, peu d’entre eux utilisent le compost de ces plates-formes à la suite de mauvaises expériences ou à des tarifs jugés trop élevés (4.57 à 9.15 € HT/T si achat de 250 à 500 T de compost, sinon 38.11€ HT/T à 45.73 € HT/T). Même si la valorisation des déchets en plate-forme de compostage est souhaitable, le problème réside dans l’accueil des déchets verts des petites entreprises à des tarifs économiquement acceptables. ➥ Les capacités de stockage de DIB Compte tenu de la provenance et de la nature des déchets, l’Isère dispose d’une capacité d’accueil annuelle de 125 000 T/an de DIB ultimes, soit un total 440 000 T jusqu’en 2005. A noter que le CSDU II d’Izeaux n’est pas pris en compte puisque son exploitation n’a pas démarré. 18 DIAGNOSTIC Besoins et carences A échéance 2005, seuls 4 CSDU pourront accueillir des DIB : Izeaux (LELY) Vienne (SYVROM) Satolas (MOS) Diemoz (MBS) Les installations de Vienne et Satolas accueillent des déchets des départements limitrophes. Ainsi leur potentiel d’accueil pour le département de l’Isère est respectivement à 3 000 et 42 000 T/an. A partir de 2005, la capacité annuelle d’accueil de DIB pour l’Isère est estimée à 55 000 T (hors CSDU de Izeaux). ➥ Les filières pour les déchets dangereux et d’amiante La problématique des déchets dangereux du BTP vise essentiellement des problèmes de coût et de logistique, c’est-à-dire la mise en place du non mélange à la source et les possibilités d’apport sur des sites de regroupement. Les déchetteries constituent un exutoire intéressant pour ces déchets, mais nécessitent certains aménagements et la révision de leur mode de fonctionnement actuel, notamment le paiement du service. La création de sites de regroupement pour ce type de déchets implique des contraintes réglementaires fortes. Pour l’amiante, il n’existe actuellement aucun centre de stockage des déchets d’amiante libre (classe I) en région Rhône-Alpes. Les déchets du département sont donc acheminés hors région. Pour les déchets d’amiante-ciment, 6 déchetteries acceptent les dépôts en « big-bag » , 2 sites leur transfert et 1 le stockage. Concernant ces déchets, on retiendra la possibilité de dépôt en « big-bag » sur : ● d’autres déchetteries pour permettre une couverture du département, ● les installations existantes (centre de tri, quai de transfert par exemple). 19 DIAGNOSTIC Besoins et carences Carte des installations sur le département de l’Isère en 2005 Décines Pierre Bénite Venissieux Satolas et Bonce Tignieu Jameysieu Trept Ternay Villette de Vienne Pont Evêque Vienne Passins Morestel Diemoz Bourgoin -Jallieu Cessieu Pélussin Chambéry St Jean de Soudan Montmélian Châbons Bevenais Salaise sur sanne Penol Pontcharra La Buisse Voreppe Izeaux Andancette St Quentin sur Isère Sassenage St Donnat sur l'Herbasse Lancey Fontanil Meylan Rovon Fontaine La Sone Mercurol Seyssins Triors Bourg de Péage Chatuzange le Goubet St Laurent en Royans Villard de Lans Murianette Eybens Champagnier Nantes en ratier Clelles Concassage Projets effectifs en 2005 Carrières Fermeture en 2005 CSDU III Bièvre CET II Bourgoin & La Tour du Pin Centre de tri Chartreuse Grenoble Quai de transfert Plate-forme de compostage Incinération avec récupération d'énergie Grésivaudan Oisans Vercors Vienne Incinération sans récupération d'énergie 20 Voiron DIAGNOSTIC Bilan par secteur géographique IV - Bilan par secteur géographique Rappel de la géographie des 9 zones de l’Isère : Ces secteurs sont découpés en fonction du relief, des accès routiers, des bassins d’emploi et de la densité de la population. Ils sont cohérents avec les zones du Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés. Bourgoin & La Tour du Pin Vienne Chartreuse Bièvre Voiron Grésivaudan Grenoble Oisans Vercors Zone Vienne Bourgoin & La Tour du Pin Bièvre Points forts Points faibles Bilan et proposition ● Bonne desserte de l’Ouest ● Un seul CDSU d’inertes et du Nord de la zone par les installations de concassage et de compostage du Rhône pour 3 cantons au nord de la zone ● Le réseau d’installations de l’Isère et des départements limitrophes permet le traitement et le stockage de la production de la zone. ● Mise en place des points de regroupement notamment pour les DIB, inertes et déchets verts. ● Un nombre important ● Zone Nord du département ● Les équipements actuels d’équipements permettant de traiter tous types de déchets, bonne répartition géographique très peu équipée. ● Une seule installation de concassage à Morestel pour toute la zone, ● Le CSDU d’inertes n’accepte que des inertes en provenance des déchetteries permettent de traiter une grande partie de la production de la zone. ● Cependant, on note : • un nombre insuffisant de sites de traitement ou de regroupement des inertes dans le Sud-Ouest, • un manque d’équipements sur le Nord de la zone ● Au Sud et à l’Est de la zone, ● Zone rurale peu desservie ● Eloignement des sites de possibilité d’utiliser des installations de stockage de Voiron et du département limitrophe et peu organisée, aucune installation de traitement des DIB ou des inertes ● Manque d’installation de stockage des DIB et assimilés. recyclage des déchets verts et de traitement des inertes. ● Il serait opportun de mettre en place un réseau d’équipements légers de regroupement. 21 DIAGNOSTIC Bilan par secteur géographique Zone Voiron Chartreuse Grenoble Grésivaudan Oisans-Vercors 22 Points forts Points faibles Bilan et proposition ● Possibilité d’utilisation du ● 1 seul CDSU de DIB ● Manque d’équipement de potentiel de concassage et de tri de Grenoble ● 4 centres de stockage des inertes pour 5 cantons, ● Les 2 plates-formes de compostage acceptent des dépôts en direct actuellement fermé ● Aucun équipement de recyclage des inertes au Nord de la zone concassage essentiellement au Nord de la zone. ● Le manque de structure permettant le regroupement, le traitement des DIB dans le Nord de la zone. ● Si la situation du CDSU d’Izeaux perdure, aucun potentiel de stockage des DIB n’est disponible. ● Possibilité d'utilisation des potentiels de traitement de Grenoble pour le sud de la zone ● Zone rurale et montagneuse peu desservie, avec un gisement dispersé ● Aucune installation de traitement ni de regroupement des déchets du BTP ● Pas d’installation de ● Des équipements ● Une seule crrière en remblai ● Bon potentiel de traitement permettant le traitement de tous type de déchets pour 10 cantons ● Aucun CSDU de DIB des inertes mais manque d’installation permettant le stockage des DIB et des inertes. ● Problème spécifique au centre urbain : difficulté de réaliser des tris sur chantier (2 à 3 bennes) conduisant à l’utilisation de bennes en mélange à trier en aval ● Possibilité d’utiliser les ● Manque d’équipement ● Zone peu équipée, potentiels de traitement de la Savoie (centre de tri Montmélian) ● La production du Sud du département pourrait être orientée sur Grenoble permettant le traitement des déchets verts et des DIB ● Manque d’équipement concernant le stockage des inertes et des DIB notamment dans le Nord. Cependant, la proximité de Grenoble, permet de desservir le Sud de la zone en matière de compostage et de concassage. ● On retiendra l’absence de CSDU de DIB dans cette zone et dans tout le Sud de l’Isère. ● 2 installations de ● ∑ Une seule installation de compostage et 6 déchetteries bien réparties stockage des inertes dans l’OISANS ● Aucune installation de traitement des DIB ou d’inertes ● Tonnage faible et dispersé ● Zone très peu équipée, avec un éloignement des installations de stockage ou de traitement des déchets. ● Il serait opportun d’utiliser les potentialités de traitement de Grenoble en mettant en place des solutions de regroupement. Leur localisation se fera en tenant compte des besoins des zones de Grenoble traitement et de stockage des déchets . ● Nécessité de mise en place de structure permettant au minimum le regroupement des déchets.