STATUTS CPIE - CPIE - Maison de la nature Belle-Ile-en-mer
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STATUTS CPIE - CPIE - Maison de la nature Belle-Ile-en-mer
Introduction Depuis 2009, le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE – Maison de la nature) de Belle-Ile-en-Mer, le département du Morbihan et la Communauté de Communes (CCBI) travaillent en étroite collaboration pour valoriser la politique de gestion des espaces naturels de l’île et sensibiliser le grand public à la préservation du patrimoine naturel. Le programme « Côtes et nature » du Conseil Général illustre cette collaboration en proposant chaque année une vingtaine de sorties nature gratuites à Belle-Ile-en-Mer sur les 200 offertes sur les différents Espaces Naturels Sensibles (ENS) du département. Pour compléter localement cette initiative, les professionnels du tourisme se mobilisent avec le CPIE pour se former à la biodiversité insulaire et aux grands enjeux environnementaux. Leur finalité est de disposer de moyens et d’informations pour sensibiliser à leur tour les visiteurs. « Belle-Ile en 10 questions » s’inscrit dans cette volonté commune d’informer et de sensibiliser les visiteurs. Il propose des définitions et des pistes pour, mieux connaître les milieux naturels et répondre aux principaux enjeux environnementaux de notre fragile territoire insulaire. Ce livret est le fruit d’un travail de concertation avec les 7 hébergeurs touristiques engagés dans une démarche environnementale. Labellisés par « Clef Verte » ou « Eco Label Européen », ces établissements veillent à réduire l’impact de leurs activités sur l’environnement mais aussi à sensibiliser leur clientèle. Sommaire INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 1 QUESTION 1 : QU’EST CE QU’UN ESPACE NATUREL SENSIBLE (ENS) ? .................................................. 2 QUESTION 2 : QUELS ACTEURS POUR LA PROTECTION DES ESPACES NATURELS DE L’ILE ? ............. 3 QUESTION 3 : COMMENT SONT GERES LES ESPACES NATURELS SENSIBLES DE L’ILE ?....................... 4 QUESTION 4 : QUELLE BIODIVERSITE SUR L’ILE ?....................................................................................... 5 QUESTION 5 : QU’EST CE QU’UNE ESPECE INVASIVE ? ........................................................................... 6 QUESTION 6 : COMMENT SE DEPLACER SUR LES ESPACES NATURELS DE L’ILE ?........................... 7 QUESTION 7 : COMMENT SONT NETTOYEES LES PLAGES ET POURQUOI ? .......................................... 8 QUESTION 8 : L’EAU POTABLE A BELLE-ILE, COMMENT ÇA MARCHE ? ............................................... 9 QUESTION 9 : COMMENT SONT TRAITES NOS DECHETS ? .................................................................... 11 QUESTION 10 : BELLE-ILE-EN-MER, POUR UN TOURISME DURABLE ? ................................................... 12 QUELQUES CONSEILS POUR… PASSER DES VACANCES « ECO RESPONSABLE », POUR SECOURIR LA FAUNE SAUVAGE .................................................................................................................................. 13 CONCLUSION ............................................................................................................................................. 14 1 Question 1 : Qu’est ce qu’un Espace Naturel Sensible (ENS) ? L'appellation « Espace Naturel Sensible » désigne des sites naturels qui abritent une richesse écologique (faune, flore, géologie…) et paysagère. Il s'agit souvent de sites fragiles ou menacés, qui bénéficient d'une protection légale et qui nécessitent des actions de sauvegarde. Dans son schéma départemental des Espaces Naturels Sensibles, le département du Morbihan a fixé, pour son territoire, sa propre définition d'un Espace Naturel Sensible : « Un espace qui se caractérise par son intérêt écologique, sa fragilité et sa valeur patrimoniale et paysagère ». Le Morbihan, une mosaïque de milieux naturels Le Morbihan abrite assez peu de vastes espaces naturels homogènes, mais plutôt une mosaïque de milieux imbriqués, de nature diversifiée et de superficie réduite. (Fig.1) Nombreux, ces milieux composent la diversité paysagère de notre territoire sur près de 135 000 ha (20% du département) : Les forêts, le bocage, les landes bien présentes sur la frange littorale, le chevelu du réseau hydrographique et les zones humides, les étangs et les tourbières, les sites d’intérêt géologique… Au regard de cette grande variété, le département doit porter une attention particulière aux principaux pôles d’intérêt écologique tels la frange maritime et littoral, les landes de Lanvaux, la forêt de Brocéliande, les marais de Vilaine, le secteur des Montagnes Noires et de la forêt de Quénécan… Quelques exemples d'Espaces Naturels Sensibles morbihannais et bellilois Le marais salant de Kervilhen (La Trinité-sur-Mer) Les dunes d'Erdeven La forêt de Trémelin (Inzinzac-Lochrist) Les Aiguilles de Port-Coton (Bangor - Belle-Ile-en-Mer) La Pointe du Talut (Bangor- Belle-Ile-en-Mer) Figure1 : Carte de répartition des ENS appartenant au Conseil Départemental du Morbihan 2 Question 2 : Quels acteurs pour la protection des espaces naturels de l’île ? La biodiversité connaît depuis plus de 50 ans une érosion très forte au niveau mondial. Face à ce constat, l’Union Européenne a choisi de constituer un réseau de site, Natura 2000, protégeant les milieux et les espèces remarquables. (Fig 2) Le site Natura 2000 de Belle-Ile-en-Mer fait l’objet d’une politique d’acquisition foncière afin de garantir la préservation de certains secteurs. Ainsi quatre principaux propriétaires institutionnels se portent garants de la préservation de l’espace naturel littoral : Le Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres, le département du Morbihan, les communes et l’état (dont l’armée). Les missions de ces deux derniers acteurs ne sera pas développé ici tant leur rôle est mineur dans la gestion du patrimoine naturel à Belle-Ile-en-Mer. La vocation qu’ils donnent à leurs propriétés approche des objectifs généraux de protection du patrimoine. Le Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres ▪ Politique globale : le Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustre (CELRL) est un établissement public à caractère administratif qui a pour mission "de mener, après avis des conseils municipaux intéressés, une politique foncière de sauvegarde de l'espace littoral, de respect des sites naturels et de l'équilibre écologique". → Pour mener cette politique, le CELRL procède à l'acquisition des sites à préserver dans le cadre de périmètres d'acquisition qu'il a préalablement définis. → Les espaces acquis sont inaliénables. Le Conservatoire a ensuite la charge de procéder aux inventaires naturalistes et aux travaux de restauration des sites acquis. Le département du Morbihan ▪ Politique globale : chaque département est compétent pour déterminer et mettre en œuvre "une politique de protection, de gestion et d'ouverture des Espaces Naturels Sensibles" (article L.142.1 du Code de l'urbanisme). → Le département du Morbihan a une politique d’acquisition des Espaces Naturels Sensibles (ENS) depuis 1973. → Pour mener à bien sa politique, le département utilise le fruit de la part départementale de la taxe d’aménagement perçue sur toutes les communes du département suite aux dépôts de permis de construire. L’Etat ▪ Politique globale : La politique nationale de conservation Natura 2000 permet aux propriétaires de s’engager sur des programmes d’actions contre rémunération (contrat natura 2000) ou sur des accords de principe (ex : charte Natura 2000). L’état ne possède sur Belle-Ile qu’une faible superficie d’espace naturel comprise entre 5 et 10 hectares. La totalité des terrains est inclue dans le périmètre Natura 2000 et fait l’objet d’une gestion intercommunale par le service espace naturels. Figure 2 : Périmètre Natura 2000 de Belle-Ile. 3 Question 3 : Comment sont gérés les Espaces Naturels Sensibles de l’île ? La CCBI dispose d’une convention de gestion des terrains, propriétés du département, au titre des Espaces Naturels Sensibles, et d’une autre avec le Conservatoire du Littoral. En tant que gestionnaire local de sites, la CCBI appuie techniquement l’action des propriétaires et pour ce faire, elle dispose d’un service spécialisé. (Fig 3 et 4). Avec une équipe de 15 à 20 agents, le service espaces naturels est le plus important de la CCBI. Il fonctionne grâce à l’Etat et au versement de la taxe sur les passagers maritimes (taxe Barnier). A Belle-Ile, cette taxe est perçue par le Conservatoire du Littoral, au titre de propriétaire d’espaces naturels, et par la collectivité pour la gestion du site classé. Sa perception s’effectue toute l’année et correspond à 7 % du prix d’un « billet non insulaire aller ». Figure 3 : Protection du milieu dunaire par les gardes de la CCBI La CCBI est également propriétaire de certains terrains dont les vocations sont multiples : Assainissement et distribution d’eau potable (station d’épuration, lagunage, station de pompage, barrage…), aérodrome, déchetterie, espaces naturels (bois de Bruté, bois Trochu), accueil d’équipements (atelier des services techniques à Le Palais). Figure 4 : Travaux d’aménagement par les gardes du littoral de la CCBI 4 Question 4 : Quelle biodiversité sur l’île ? Baignée par l’océan Atlantique, Belle-Ile est sous l’influence d’un climat sec et doux. Ce dernier permet au milieu naturel d’abriter des plantes méridionales en limite nord de répartition. Des milieux naturels fragiles Les landes à bruyère vagabonde : sources d’une grande biodiversité, les landes offrent des paysages aux colorations exceptionnelles. Rares, ces landes ne se trouvent que sur trois îles françaises (13 ha. sur l’île de Groix, moins de 5 ha. sur l’île d’Yeu et plus de 260 ha. à Belle-Île). Les caractéristiques écologiques, paysagères, géographiques font des landes à Bruyère vagabonde un habitat d’un très grand intérêt pour la biodiversité bretonne, française et européenne. Il s’agit par conséquent de l’enjeu premier du site de Belle-Île. (photo1) Les pelouses aérohalines à Armérie maritime : exposées au vent et aux embruns salés, les pelouses sont fragiles et très sensibles au piétinement. (photo 2) Les dunes grises à Immortelle des dunes : dune fixée par la végétation qu’il convient de préserver en respectant les chemins balisés. (photo 3) Des espèces protégées Le Crave à bec rouge : oiseau insectivore et cavernicole, il se nourrit sur les pelouses aérohalines et niche dans les grottes réparties tout autour de l’île. (photo 4) La Gesse blanchâtre : appréciant les prairies humides, cette plante est rare et protégée en France. Il n’y a qu’une seule station à Belle-Ile et dans le Morbihan. (photo 5) Des habitats marins à préserver Les bancs de Maërl ou « corail breton » : amas d’algues calcaires rouges, ils constituent, avec les herbiers de zostères, l’une des biocénoses les plus originales et les plus diversifiées de l’Atlantique Nord. (photo 6) Des herbiers de Zostères : véritable nursery pour les poissons et les céphalopodes, ces plantes aquatiques marines supportent mal les chaines de mouillages et les ancres de bateaux à répétition. Les tombants de Pouce pied : petits crustacés peu connus mais très appréciés des gastronomes, les pouces pieds sont les garants d’une pêche professionnelle côtière durable mais très périlleuse (photo 7). Depuis 2012, une chargée de mission de la CCBI, rédige le DOCument d’OBjectifs concernant le périmètre Natura 2000 en mer. Ce document contiendra, à l’image du DOCOB « terrestre », un état des lieux et les objectifs à atteindre sur chacun des milieux pour garantir la conservation ou le maintien des habitats d’intérêt communautaire. 1 2 3 7 6 4 5 5 Question 5 : Qu’est ce qu’une espèce invasive ? Une plante invasive se définit selon deux critères indissociables : l’origine géographique étrangère au site considéré (souvent exotique) et le caractère envahissant, du fait d'une absence de prédateur ou de contraintes climatiques. Souvent introduites par l’homme, comme plantes ornementales pour les jardins, certains végétaux opportunistes ont fini par se naturaliser et se développent aujourd’hui dans les espaces naturels. Nouvellement venues, elles s’installent dans des écosystèmes bellilois comme les falaises ou les landes, remplaçant progressivement les espèces caractéristiques d’un milieu. A Belle-Ile-en-Mer, les Griffes de sorcière (Carpobrotus edulis et acinaciformis), le Baccharis (Baccharis hamilifolia), la cinéraire maritime (Senecio cineraria) et l’Herbe de la Pampa (Cortaderia selloana) sont les seules à avoir envahi les espaces naturels. Leur classification par le Conservatoire Botanique National de Brest précise que ce sont des espèces « envahissantes avérées ». C’est pourquoi le service des espaces naturels de la CCBI suit et intervient chaque année sur le terrain pour mener des campagnes d’arrachage, mais aussi auprès des particuliers et des paysagistes pour prévenir en amont l’implantation de ces espèces dans les jardins. (Fig 5) Un travail de géolocalisation a été mené en 2012 pour mieux connaître les zones de répartition des espèces invasives et ainsi prioriser les missions à venir. Figure 5 : Arrachage de Cinéraire maritime à la pointe des Poulains Les sites les plus touchés sur l’île : La Pointe des Poulains et les aiguilles de port Coton par la Cinéraire maritime La pointe de Kerdonis par les Griffes de sorcière L’anse de Penhoet par l’Herbe de la Pampa et le Baccharis. 2 1 3 1. La Cinéraire maritime 2. Les Griffes de sorcière 3. Baccharis 4. Herbe de la Pampa 4 6 Question 6 : Comment se déplacer sur les espaces naturels de l’île ? La circulation automobile : Pour protéger la nature, tout en maintenant les activités humaines, la circulation des véhicules à moteur dans les espaces naturels est réglementée depuis 1991. Les principes posés par la loi sont : « La circulation des véhicules à moteur n’est autorisée que sur les voies ouvertes à la circulation publique. La pratique du hors piste est donc interdite. (Ne sont pas concernés par cette interdiction, les véhicules utilisés par des services publics, ceux utilisés à des fins d'exploitation ou d'entretien des espaces naturels) » L’aménagement d’un terrain spécialement dédié à la pratique des sports motorisés (cross, trials…) est soumis à autorisation. Pour limiter la circulation automobile sur les espaces naturels de Belle-Ile, les gardes du littoral installent des barrières fermées sauf pour l’accès pompier et pour les pêcheurs professionnels de pouce pieds. Respecter ces aménagements, c’est respecter notre environnement ! Les contrevenants s’exposent à de lourdes amendes (1 500 €) et à la mise en fourrière de leur véhicule. La circulation cycliste : Malgré des dénivelés importants, de nombreux vacanciers et bellilois choisissent de circuler à vélo sur l’île. Les aménagements (parkings à vélo…) dans les bourgs ou sur les espaces naturels encouragent le développement de ce mode de transport doux. Les conditions de circulation sont les mêmes que pour les automobilistes étant donné que Le sentier côtier n’est pas autorisé aux cyclistes. La circulation pédestre : La fréquentation sur les espaces naturels est très importante toute au long de l’année. Pour préserver les milieux naturels sur des sites emblématiques tels que Port Coton, la Pointe des Poulains, l’apothicairerie…de nombreux aménagements (monofils, panneaux d’information, pictogramme…) ont été installés pour « canaliser » la circulation piétonne et sensibiliser les usagers. Les gardes du littoral effectuent une veille active sur l’ouverture de nouveaux chemins synonyme de dégradation de la végétation. Pour les aider, il est demandé aux randonneurs, promeneurs en groupe ou non de rester sur les chemins balisés ou déjà tracés. Quelques règles de bonne conduite N’emprunter que des voies ouvertes à la circulation automobile ou cycliste, Respecter la signalisation, Respecter l’environnement et les autres usagers de la nature (promeneurs, cavaliers, chasseurs…), Respecter les cultures, les plantations et les aménagements agricoles (clôtures, chemins…), Pour votre sécurité sur le sentier côtier, ne sortez pas des chemins balisés. 7 Question 7 : Comment sont nettoyées les plages et pourquoi ? Sur chacune des plages de Belle-Ile viennent s’échouer les différents éléments qui composent la laisse de mer : 70% d’algues et 30% de bois flotté, d’animaux échoués et de macro-déchets. La partie naturelle de la laisse de mer est à la base de la chaîne alimentaire et de l’écosystème plage. Elle est le symbole d’une plage propre et saine et doit être respectée. (Fig 6 et 7) Figures 6 et 7 : La laisse de mer composée d’algues favorise la végétalisation du haut des plages En revanche, les gardes du littoral de la CCBI s’attachent à extraire manuellement de la laisse de mer les macro-déchets (Fig 8 et 9) échoués sur les plages (bidons, filets, bouteilles plastiques). Ces derniers constituent une véritable nuisance pour les vacanciers mais surtout pour la faune sauvage se nourrissant sur les plages. Pour préserver l’écosystème des plages belliloises, aucune machine n’est utilisée pour leur nettoyage. Figure 8 : Macro déchets Figure 9 : En été, le nettoyage des plages a lieu tous les matins. Les criques peu fréquentées sont visitées une fois par semaine. En hiver, le nettoyage des plages est plus ponctuel mais réalisé de manière hebdomadaire 8 Question 8 : L’eau potable à Belle-Ile, comment ça marche ? 1. Les spécificités insulaires La démographie : Belle-Ile est la plus grande des îles bretonnes. Elle abrite une population annuelle de 5249 habitants, 35 000 personnes en été et près de 365 000 visiteurs (2013). La géographie : l'île se présente sous forme d'un grand plateau d'une superficie de 85 km², entaillé de vallons où ruissellent les eaux de pluie en hiver. La pluviométrie : le niveau de pluie observé à Belle-Ile s'élève en moyenne à 688mm d'eau par an (Météo France). La géologie : le sous sol de Belle-Île est constitué de tufs volcaniques schistosés et fracturés imperméables. Il ne peut donc pas emmagasiner l'eau de pluie sous forme de nappe souterraine. Ce n'est qu'au niveau des grandes failles que de l'eau peut être stockée en petite quantité. Cette eau alimente les puits des villages et les sources comme " Belle Fontaine ", mais les débits sont trop faibles pour couvrir les besoins de la population insulaire et saisonnière. En outre les sols sont argileux, donc peu perméables et peu drainants ce qui freine d'autant l'infiltration. En revanche, ces mêmes sols favorisent l'écoulement de l'eau de pluie vers les vallons où elle pourra être pompée et stockée dans des retenues. 2. Les modes de gestion adaptés aux spécificités Pour faire face à ces contraintes naturelles, il a fallu adopter un mode de gestion particulier. C'est pourquoi à Belle-île-en-Mer, nous disposons de : > 3 retenues pour stocker l'eau de ruissellement des vallons : le premier barrage fut construit pendant la seconde guerre mondiale. Bordilla a une retenue d'une capacité actuelle de 111 000m3. Le deuxième, barrage d'Antoureau, construit en 1953, dont la retenue à une capacité de 246 000m3. Le 3ème et dernier barrage est celui de Borfloc'h construit en 1993 avec une retenue d'une capacité de 478 000m3. La capacité totale de stockage à Belle-Ile-en-Mer est donc de 835 000m3. Le remplissage des 3 retenues ne dépend que des précipitations annuelles. Elles sont alimentées grâce à 6 stations de captage installées dans les vallons ayant les ruissellements les plus importants : Port Yorc'h, les Grands Sables, Coléty en usage permanent ; Port Guen, Bordustard et Loqueltas en usage exceptionnel. Figure 10 : Vue aérienne du barrage d’Antoureau et de l’usine de traitement d’eau potable > D'une usine de traitement de l'eau avant la distribution : la nouvelle usine de traitement d'eau potable située à Antoureau a été inaugurée le 4 juillet 2014. Avec un taux de rendement de 100%, l'usine produit une eau de qualité et dispose d'une capacité de 2 fois 125 m3/h, soit 250m3/h en haute saison, contre 200m3/h auparavant. > De plusieurs systèmes d'épuration des eaux usées avant le rejet en mer : la nouvelle station d'épuration de Bruté a été construite en 2013 en remplacement de l'ancienne. Elle doit d'ici 2016, ne recevoir les effluents que des communes de Palais et de Sauzon. (Bangor devant disposer de ses propres installations à terme). Elle a été mise en service le 15 octobre 2013 et peut traiter les eaux usées de 8000 équivalents habitants. 9 La commune de Locmaria dispose de 3 stations stations fonctionnant sur le principe du lagunage naturel. La station du Skeul, de Bordehouat et de Grand Cosquet ont, respectivement une capacité d'épuration de 1000, 400 et 500 équivalents habitants. Pour compléter : http://www.ccbi.fr/assainissement_collectif.html http://www.ccbi.fr/assainissement_collectif.html La CCBI détient la compétence de l'assainissement à Belle-Ile. Belle 3. Les usagers de l'eau à Belle-Ile Belle Les résidents : la consommation quotidienne en hiver est de 900m jour. La consommation annuelle à Belle-Ile Ile était de 493 985m3 en 2013, contre 438 016 m3 en 2012. Malgré une sensibilité forte des habitants sur la préservation de nos ressources, il arrive que notre consommation soit en augmentation, notamment lorsque les étés sont très secs et chauds, comme en 2013. Notre objectif est clairement de contenir cette consommation pour faire face à nos ressources limitées. Les commerçants et artisans : la très grande majorité des entreprises à Belle-Ile Belle offrent des services à la population et aux touristes. Les commerces de gros et de détail, les cafés, les restaurants, les locations de vacances représentent près de 50% des activités totales de l'île. L'activité restauration, avec 81 établissements recensés, génère en moyenne une consommation d'eau estimée entre 10 et 15 000m3 / an (2000couverts/j 0couverts/j x 50L/j x120J). Les agriculteurs : près de 75% de la Surface Agricole Utile (SAU) de l'île est en herbe car l'élevage est l'activité agricole la plus importante. La consommation pour l'abreuvement des animaux est estimée à 35 à 45 000m3 par an,, mais la plupart des agriculteurs disposent, pour cet usage, de réservoirs d'eau sous forme d'étang ou de mare alimentés par les pluies, des puits ou des captages. Par ailleurs, les cultures ne sont pas irriguées. L'agriculture, à caractère extensif, ne représente eprésente donc pas un enjeu fort pour l'alimentation en eau de l'île. Le tourisme : en été la population de l'île atteint environ 35 000 personnes et chaque période de vacances ou de longs week-ends week ends correspond à un pic de consommation d'eau. La consommation on journalière peut atteindre 4000m3 en été contre 900m3 en hiver. La population saisonnière a clairement un impact sur la consommation d'eau et il est donc crucial de la sensibiliser et de l'informer sur la précarité des ressources insulaires. Voila tout l'objet de cette brochure d'information. 4. « Qui fait quoi » dans le domaine de l’eau ? Le syndicat départemental Eau du Morbihan intervient sur un périmètre de 232 communes, pour 290 000 abonnés. Eau du Morbihan détient la compétence de l'approvisionnement et de la distribution d'eau potable à Belle-Ile Ile depuis le 1er janvier 2012. En 2015, Eau du Morbihan a déployé, chez tous les abonnés bonnés de l'île, la télé-relève. télé Les nouveaux compteurs permettent un relevé automatique, continu et à distance des consommations d'eau pour, entre autre, un meilleur suivi et une détection plus rapide des fuites. La SAUR est liée par contrat d'affermage à Eau du Morbihan pour assurer le fonctionnement et l'entretien des réseaux et des installations liées à l'eau. Le CPIE de Belle-Ile-en-Mer Le Centre Permanent d'Initiatives pour l'Environnement (CPIE) de Belle-Ile-en-Merr est une association (loi 1901) créée en 1990 dont les missions sont d'informer et de sensibiliser différents publics aux enjeux liés à notre environnement (eau, déchets, agriculture, paysage, habitat, biodiversité…). Le CPIE développe depuis 2013, des actions ac de sensibilisation et d'accompagnement auprès de différents publics dans le cadre de sa campagne " Belle-Ile-en-Eau, Eau, n'en perdons pas une goutte ". 10 Question 9 : Comment sont traités nos déchets ? Figure 12 : Des jeunes bellilois devant le casier de stockage Figure 11 : Casier de stockage qui reçoit définitivement nos ordures ménagères La CCBI est chargée de la collecte et du traitement des déchets ménagers de Belle-Ile-en en-Mer. Mer. Ce service est assuré par l’entreprise COVED qui gère également la déchetterie depuis le 1er juillet 2011. Organisation de la collecte : La CCBI met à disposition sur l’ensemble du territoire : Les points de regroupements pour y déposer les ordures ménagères (couvercle vert) et les emballages (couvercle jaune) Les points d’apport volontaire équipés de bornes à verre et à papier La déchetterie rie pour le carton, la ferraille, les déchets verts, ver le tout-venant, venant, les déchets électriques et électroniques, électroniques les déchets dangereux, le bois et les gravats. Le traitement des déchets : Tout ce qui est déposé dans les containers ayant un couvercle vert (bac ac à ordures ménagères) est enfoui définitivement sur l’île. (Fig. 11) Hormis les déchets verts et les gravats, tout t ce qui est trié ou apporté en déchetterie repart sur le continent pour être recyclé et / ou valorisé. Le tout-venant est enfoui sur le continent. La fréquentation de l’île influence très notablement la production de déchets sur l’île. La moitié des ordures ménagères est, en effet produite de juin à septembre. Prévention et tri des déchets : La CCBI en collaboration avec le CPIE met en place des animations pour promouvoir le tri des déchets auprès des particuliers mais aussi des professionnels de l’île. (Fig. 12)) Il est donc primordial, pour préserver la nature et la beauté de l’île l’ : De limiter au quotidien sa production de déchets, De respecter les consignes de tri…même en vacances. De bien réfléchir à la réutilisation ou non de ce que l’on s’apprête à jeter. jeter Le triangle vert, symbole de tous les emballages pouvant être recyclés. recyclés Le point vert, symbole de la contribution des entreprises à Eco-Emballages, Eco figure sur 95% des produits emballés que nous achetons en France, soit environ 190 milliards d’emballages ATTENTION, ces es symboles ne signifient pas systématiquement que le déchet doit être mis dans le bac jaune. 11 Question 10 : Belle-Ile-en-Mer, pour un tourisme durable ? Pour découvrir la nature de Belle-Ile, retrouvez les professionnels sur le terrain Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (Maison de la Nature) Le CPIE de Belle-Ile en Mer propose tout au long de l’année un panel varié d’activités nature : sorties adultes et enfants, stages naturalistes, accompagnement de groupes de la journée à la semaine, organisation de séjours scolaires, chantiers de restauration du patrimoine naturel, séjours adaptés aux personnes à mobilité réduite, des publications sur la nature et l’environnement. Le CPIE participe au programme « Côtes et Nature » du Conseil général du Morbihan pour la valorisation des ENS. Renseignements au 02 97 31 40 15. La Communauté de Communes de Belle-Ile (CCBI) L’équipe des gardes du littoral propose de vous retrouver sur le terrain à proximité des sites emblématiques tels que la Pointe des Poulains, les Aiguilles de Port Coton ou l’apothicairerie. Bretagne Vivante (SEPNB) Les bénévoles de la section locale de Bretagne Vivante organisent des visites de la réserve ornithologique de Koh Kastell près du site de l’apothicairerie. Renseignements au 06 08 24 40 06. Les hébergeurs aussi se mobilisent pour un tourisme durable La nature sauvage et préservée de l’île en fait un atout touristique notable qu’il faut choyer. Depuis de nombreuses années des professionnels du tourisme de l’île, en particulier les hébergeurs, se préoccupent des enjeux environnementaux de leur territoire (eau, déchets, biodiversité, énergie, production locale…) 7 établissements touristiques se sont ainsi engagés dans une démarche qui vise à réduire l’impact de leur activité sur l’environnement. - La Désirade La Clef des Champs L’auberge de jeunesse - Castel Clara Le Cardinal Le Grand Large Camping La Source 12 Quelques conseils pour… passer des vacances « Eco responsable » J’économise l’eau, un bien rare, surtout sur une île : douche, jardin, voiture, piscine, arrosage ... Je ne gaspille pas l’eau ! Je laisse la plage propre et je tolère la présence des algues : la laisse de mer n’est pas un déchet, mais le symbole d’une plage saine et propre. Je choisis les produits avec le moins d’emballages et je trie. A chaque déchet son bac. Je consomme local dans le respect des saisons et j’achète dans les commerces de proximité. Je visite les ateliers d’artistes, d’artisans, les producteurs et éleveurs locaux. Je privilégie les déplacements doux (marche à pied, vélo), le recours aux transports en commun, le covoiturage. Je maîtrise l’énergie : j’éteins les lumières, je baisse le chauffage, je coupe le mode veille du téléviseur … Je respecte les sites naturels protégés : landes à bruyères vagabondes, dunes, falaises) et les espèces : Goélands, Craves à bec rouge, Orchidées J’accepte les réglementations suivantes : …pour secourir la faune sauvage. 1. S’assurer que l’animal est bien en situation de détresse (blessure apparente, se laisse attraper, signes de faiblesse…). Un oisillon au sol ne signifie pas qu’il soit en détresse ou abandonné. Regardez bien son environnement avant d’intervenir. 2. Se protéger : Faites attention à vos mains, vos yeux. Un phoque effrayé peut vous mordre. 3. Capturer l’animal avec prudence, précautions et sans précipitation à l’aide d’un tissu ou d’une serviette. Pour un oiseau, maintenez-lui les ailes collées au corps et la tête cachée. 4. Ne jamais l’exhiber, le nourrir ou lui donner à boire : Vous risquez de le stresser et de lui donner de la nourriture non adaptée. 5. Placer l’animal dans un carton et gardez-le au calme. 6. S’il s’agit d’un mammifère marin, contacter Océanopolis au 02 98 34 40 40. Ils vous communiqueront les consignes à suivre. S’il s’agit d’un oiseau, téléphoner à M. Didier Masci (Responsable du centre de soin le plus proche) au 06 08 98 42 36. Puis téléphonez à France Express au 02 97 76 84 84 qui assurera le transport depuis Quiberon. 7. Déposer l’animal à la Compagnie Océane avant midi ! C’est gratuit. 13 Conclusion Chaque année, le Conseil Départemental du Morbihan, le service espaces naturels de la Communauté de Communes et le CPIE de Belle-Ile-en-Mer sont heureux de proposer à l’ensemble des acteurs du tourisme des sessions de sensibilisation et de formation autour de la biodiversité insulaire. Tous se mobilisent pour que se développe un tourisme durable et responsable. La création de « Belle-Ile en 10 questions » a pour objectif de fournir un outil d’information aux professionnels du tourisme de Belle-Ile et ainsi répondre aux principales questions des visiteurs. Nous espérons qu’à travers ce livret, la gestion environnementale de Belle-Ile vous semblera plus claire et vous encouragera à adopter les bons gestes. Pour compléter ces informations, n’hésitez pas à nous contacter Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement CPIE-Maison de la Nature Les Glacis 56360 Le Palais Tel : 02 97 31 40 15 [email protected] www.belle-ile-nature.org Conseil Départemental du Morbihan Service Espaces Naturels Sensible 2 Rue de St-Tropez BP 400 56 009 Vannes Cedex Tel : 02 97 54 80 00 http://www.morbihan.fr/actions/ENS.aspx Communauté de Communes de Belle-Ile-en-Mer Haute Boulogne - 56360 Le Palais Tel : 02 97 31 83 04 [email protected] 14 15