n° 175 - Matériel Agricole

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n° 175 - Matériel Agricole
Techno
Normes antipollution Stage IIIB
Les choix des constructeurs
N° 175 - mars 2012
issn 1267-7000 - 5,50 euros
le magazine 100 % machinisme
Descriptif technique
Matrot Xénon
Vision panoramique
ESSAI
Valtra A93
Une prise en main
instantanée
Dossier
La destruction mécanique des couverts végétaux
PUMA ET PUMA CVX EFFICIENT POWER
Visiblement plus productifS
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186/250
kW/ch
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Sommaire
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JHGK
Mot de passe
mat785
4
Sur le vif
Japon : des robots pour les terres dévastées
Kubota : un tractoriste en vue ?
Groupe Agco : l’Afrique comme nouvelle frontière
Deutz-Fahr : un motard sur le tracteur
6
Nouveautés
Lely : l’Hibiscus au châssis inédit
Amazone : le Cayena sait fertiliser
Franquet : le strip-till en scène
Väderstad : le Crosscutter tranche les couverts
Sulky : les herses rotatives plus performantes
Pöttinger : une Lion avec plus de mordant
Labbé Rotiel : le couvert au menu
12 Vu au Salon Sival 2012
Le Loulay : la manutention tout-terrain
Grimme : désherber et rebuter en un passage
Yamaha : un Grizzly à deux roues motrices
Thomas : l’application soignée des traitements
Netafim : l’irrigation sous le champ
16Nouveautés pièces et équipement
Magsi : une benne à grappin plus compacte
La Buvette : un chariot à portée de main
Bugnot : le serre-balle plus costaud
Manulatex : bien protégé des phytos
D-Tektom : la télévision s’invite dans le tracteur
Facom : les outils électriques à portée de main
Trelleborg : des montes pour les fortes puissances
20 Descriptif technique
P
ulvérisateur automoteur
Xénon de Matrot
Valtra A93
Une prise  
en main 
instantanée
24 Prise en main
C
hariot télescopique
Manitou MLT 625-75H
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
45
Dossier
Destruction  
mécanique des  
couverts végétaux
Des solutions  
qui roulent
39 Techno
Normes antipollution Stage IIIB : le choix des constructeurs
52 Actualités
Lindner : la conquête de l’Europe
Quads : un régime en baisse
Bucher : un franc suisse trop fort
Lemken : un développement international
Horsch : poussé par la France
Amazone : mieux qu’en 2008
Manitou : à nouveau bénéficiaire
Retrouvez
l’agenda
en page
52
54 Formation
Les élèves en action
62 L’information dans les réseaux et parcours
64 Distribution
CDPA : Mateldis, une enseigne pour l’élevage
66 Tracteurpool.fr
28
Essai
Les annonces de matériels agricoles d’occasion
73 Offres d’emploi
Pour vous abonner rendez-vous
P. 44
3
Édito
Sur le vif
Mars 2012
L’agriculture
attire
les enfants
C
’est rassurant ! Comme le démontre une récente enquête
de l’institut de sondage BVA, diligentée par l’association
Passion Céréales, les jeunes de 8 à 14 ans ont de bonnes
notions des productions agricoles. Parmi les 800 enfants
de l’échantillon national représentatif interrogés du 25 janvier au
4 février, 98 % d’entre eux reconnaissent une culture de blé parmi
d’autres, 70 % des collégiens savent
que cette céréale se récolte l’été et
même, 95 % des enfants n’ignorent
pas que du maïs est cultivé en France.
À l’école, 64 % des enfants, notamment les collégiens, se souviennent
d’avoir parlé d’agriculture. Et chose
encourageante, 80 % de ceux n’en
ayant pas entendu parler souhaiteraient aborder ce sujet avec leurs
enseignants. Les résultats prouvent
ainsi que les jeunes sont curieux de découvrir cet univers, le nôtre.
En renforçant auprès d’eux la pédagogie, en les accueillant dans les
exploitations et en leur montrant toute la technologie des machines,
il y a indéniablement une chance à saisir pour préparer l’avenir, car,
comme chacun le sait, le milieu agricole rencontre des difficultés
à recruter. Le secteur du machinisme en est un bel exemple avec
actuellement 5 000 postes à pourvoir, dont 90 % de contrats à durée
indéterminée. Dans un contexte difficile, l’agriculture peut se targuer
de proposer des formations débouchant sur des emplois. Un message
à faire passer dès le plus jeune âge.
David Laisney
• encart « 100 % pur tracteur » 24 pages
4
Japon. Des robots pour les terres dévastées
➔ Le ministère de l’Agriculture du Japon a l’intention de créer une ferme
expérimentale de 250 hectares sur des terres dévastées par le tsunami. Ce
projet de 4 milliards de yens (39 M€) prévoit d’étudier des technologies
nouvelles telles que des tracteurs sans pilote, des robots luttant contre les
mauvaises herbes ou l’injection dans le sol du dioxyde de carbone émis par
les machines
B.S.
Kubota. Un tractoriste en vue ?
➔ Les faits : Avant même d’apposer sa signature sur le contrat final
d’acquisition de Kverneland, Yasuo Masumoto, le président de Kubota, a
indiqué à un journaliste de Reuters qu’il était en négociation pour acquérir un constructeur de machines agricoles. Le montant de la transaction
pourrait atteindre les 200 milliards de yens, soit 1,9 Md€. Il a indiqué que
la négociation pourrait être conclue à l’automne. Ensuite, il a brouillé les
pistes en évoquant une cible parmi plusieurs.
Les premiers commentaires :
Dans leurs hypothèses, les analystes financiers de l’agence de
presse estiment que la somme
pourrait correspondre à la valeur
d’un groupe tel que Same-DeutzFahr ou Claas. La faiblesse historique de l’euro ou du dollar par
rapport au yen place l’industriel
japonais dans une position idéale
pour croître par le biais de fusions
et acquisitions.
D’autres commentaires :
Après le rachat de Kverneland,
Les entreprises cotées en bourse
Yasuo Masumoto, le président de Kubota,
répète la volonté de son groupe de
telles que Kubota sont par prinse placer sur le marché des tracteurs
cipe extrêmement secrètes sur
de forte puissance.
leurs négociations en cours.
Pour un dirigeant, distiller des informations dans la presse représente un
moyen de dévoiler quelques indices sur une stratégie de développement en
cours. En l’occurrence, Yasuo Masumoto répète une intention déjà affirmée
précédemment de se placer sur le marché des tracteurs de grandes cultures.
Ils lui sont indispensables pour se développer en Europe, en Amérique du
Nord ou en Asie. Quelle solution adoptera-t-il ? Des développements en
interne ? Une acquisition ? L’achat ou la construction d’un site industriel
quelque part dans le monde ?
Pour un groupe implanté globalement, le champ des possibles est extrêmement vaste.
B.S.
Un motard sur le tracteur
➔ Casey Stoner, deux fois champion
du monde de Grand Prix Moto, a
signé un contrat de sponsoring de
deux ans avec Deutz-Fahr. Ce pilote
australien, champion en 2007 sur
Ducati et en 2011 sur Honda, utilise
un tracteur Agrotron TTV 610 pour
travailler les 4 000 hectares de la
ferme d’élevage familiale.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
AGRICOLE
Groupe Agco. L’Afrique comme nouvelle frontière
Le potentiel de développement agricole de l’Afrique incite
le groupe Agco à travailler à nouveau ce marché. Ses
investissements récents dans les pays émergents lui donnent
des arguments pour y affronter de nouvelles concurrences
indiennes ou chinoises.
A
gco a l’intention d’investir 100 M$ pour développer
ses activités en Afrique. Ce
constructeur, présent depuis plus de
cinquante ans sur ce continent grâce
à sa marque Massey Ferguson, a l’intention d’y améliorer sa distribution
et la formation des agriculteurs. Il va,
pour cela, construire à Johannesburg
(Afrique du Sud) un magasin de
pièces détachées et multiplier les
contacts avec les gouvernements
locaux, des investisseurs internationaux ou des donateurs pour faire
évoluer les pratiques agricoles. Son
projet prévoit de financer des fermes
modèles et des centres de formation
en Zambie, en Éthiopie, au Maroc,
en Lybie, en Algérie et en Afrique
du Sud. Hubertus Muhlhauser,
vice-président et directeur général
d’Agco pour la région Europe Afrique
et Moyen-Orient, commente : « La
solution pour l’agriculture africaine
est de développer un partenariat
stratégique afin de fournir des productions nourrissant une population
en augmentation. » L’Afrique, juge
le groupe Agco, offre un potentiel de
croissance dans le secteur agricole.
Sa population d’un milliard d’habitants représente 20 % de l’Humanité,
mais son territoire, à peine 11 %
de la terre arable mondiale, parmi
laquelle 86 % ne sont pas cultivés.
Hubertus Muhlhauser, vice-président
et directeur général d’Agco pour
la région Europe Afrique et MoyenOrient, estime que l’Afrique possède
un fort potentiel de développement
agricole.
La croissance annuelle de 2 % de
sa population représente la plus
importante du monde.
L’Eldorado des pays
émergents
L’Afrique fait partie, avec le Brésil­,
l’est de l’Europe ou la Chine, des
régions dans lesquelles Agco entrevoit
de grands potentiels de dé­ve­lop­
pement et pour lesquelles il multiplie
les investissements. Ainsi au Brésil,
après avoir acquis en 2007 les semoirs
Sfil, le groupe vient tout juste de
mettre la main sur un fabricant de
matériels pour la canne à sucre.
Ce pays connaît actuellement une
intense croissance de ses surfaces
plantées destinées à la production
d’éthanol mais aussi de biodiesel,
avec le soja. En Russie, après avoir
mis en route une usine d’assemblage
de moteurs à Vladimir, le nouvel
atelier de montage de Golytsyno,
à proximité de Moscou, devrait lui
permettre de finir d’assembler des
tracteurs et des moissonneuses-batteuses. L’objectif est de localiser la
création de valeur à un taux de 20
à 30 % encouragé par la fiscalité
russe. L’acquisition récente de GSI,
le fabricant américain d’infrastructures de stockage, fait aussi partie
de la stratégie de développement sur
les pays émergents. « Cela permet,
explique Hubertus Muhlhauser, de
développer des synergies dans les
achats d’aciers ou les fabrications
mécaniques. En outre, les produits
GSI élargissent les gammes proposées par nos partenaires commerciaux dans ces régions. »
Une usine de
50 000 tracteurs en Chine
La Chine est certainement le pays
dans lequel le groupe américain
entrevoit le plus d’opportunités de
développement industriel et commercial. Il y compte quatre implantations
déjà en production ou en chantier. La
dernière en date, celle de Chagzhou,
la plus ambitieuse, va de pair avec
la conception d’une nouvelle plateforme mondiale Centurion de trac-
est une revue mensuelle éditée par
CIP
8, rue Jules-César, 75012 Paris
site : www.comcip.com
Principaux associés :
D. Bailly, G. de Lagarde, Y. Mangart, L. Seconda
Commission paritaire : 0911 T 88530
Dépôt légal : 1er trimestre 2012
Directeur de publication : Guy de LAGARDE
Abonnements :
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Directeur délégué : Luc SECONDA
Rédacteur en chef : David LAISNEY
Rédacteur en chef adjoint : Aurélien GROULT
Rédacteurs :
Matthieu Schubnel, Bernard SERPANTIé,
Jean-Paul RousseNnac, Paul Lacoste
A participé à ce numéro :
Dominique berger
Secrétaire de rédaction :
Jean-Baptiste CAPELLE
Création graphique : Éric TOUTOUS
Publicité :
Tél. : 01 53 33 82 30 - Fax : 01 53 33 82 21
Christophe LECACHÉ ([email protected])
Prisca Bœuf ([email protected])
Rubrique OFFRES D’EMPLOI :
Valérie Quivogne : 06 70 36 38 97
[email protected]
Administration :
Tél. : 01 53 33 82 20 Fax : 01 53 33 82 21
Patricia LAVOIE
Impression : BLG TOUL
ZI de la Croix-de-Metz
54200 TOUL
Tél. : 03 83 65 20 50
teurs de 50 à 130 chevaux. Celle-ci
sera déclinée en trois catégories :
légers de 55 à 75 chevaux, moyens
de 75 à 105 chevaux et lourds de
95 à 130 chevaux, commercialisées
sous différentes marques du groupe.
L’usine actuellement en construction
est dimensionnée pour produire plus
de 50 000 tracteurs de spécifications
variables pour l’ensemble des marchés
mondiaux.
B.S.
Nouveautés
Lely
L’Hibiscus au châssis inédit
➔ Avec sa grande envergure, l’andaineur à quatre rotors Hibiscus 1515CD
Profi de Lely devrait intéresser les ETA et les exploitations récoltant de
grandes surfaces de foin et d’ensilage d’herbe. Cet appareil, intégralement
animé par des transmissions
mécaniques, travaille sur une
largeur ajustable entre 11 et
14,80 mètres. Il se caractérise par son châssis inédit
composé de deux poutres
principales longitudinales
qui se déploient en V pour
passer en position de travail.
Dotés d’une grosse roue
à leur extrémité, ces longerons supportent chacun
deux rotors. Sur l’ordinateur
en cabine, le chauffeur paramètre la largeur de travail et la taille de
l’andain de 1,20 à 4 mètres. Le terminal électronique, à technologie
Isobus, sert aussi à programmer des séquences pour les manœuvres
en bout de champ en soulevant et abaissant, par exemple, chaque rotor
individuellement. Pour le transport, les deux rotors arrière se replient
vers l’intérieur afin de respecter une largeur de 2,99 mètres.
D.L.
Doosan
Une chargeuse puissante et sobre
➔ Après la chargeuse sur pneus DL450-3 de 320 chevaux sortie en
fin d’année, Doosan Infracore Construction Equipment dévoilera, au
salon Intermat, organisé du 16 au 21 avril au parc des expositions de
Paris Nord-Villepinte,
l’articulée DL200-3 de
160 chevaux. Cette
nouvelle machine
allie, selon la firme,
performances et économies de carburant.
Son moteur turbodiesel Doosan DL06, à
rampe com mune
d’injection, satisfait
aux normes antipollution Stage IIIB en
adoptant la recirculation des gaz d’échappement (EGR) et le filtre à
particules diesel (DPF). Ce six cylindres propose les modes de fonctionnement Eco, Normal et Power afin d’optimiser la consommation
en fonction du travail réalisé. Il intègre également la mise au ralenti
automatique qui abaisse le régime moteur d’environ 200 tr/min au bout
de dix secondes d’inactivité de la chargeuse. La DL200-3 accroche
un godet de deux mètres cubes et présente une charge de basculement statique, en position droite, de 9 700 kg. Sa hauteur de levage à
l’articulation du godet atteint 3,85 mètres et sa force d’arrachement
s’élève à 9 700 kg. Cette chargeuse sur pneus pèse 12 200 kg en ordre
de marche et circule à 37 km/h.
D.L.
6
Amazone
Le Cayena sait fertiliser
Le semoir à dents Cayena d’Amazone se décline désormais dans une
variante 6001-C équipée d’une unité de fertilisation. Cet appareil, de six
mètres de large, reçoit pour cela une cuve de 4 000 litres divisée en deux
compartiments contenant 60 et 40 % du volume total. La distribution du
fertilisant et celle de la semence sont gérées indépendamment par des
doseurs animés électriquement. La trémie, maintenue fermée et sous
pression pour optimiser l’écoulement, peut bien entendu être intégralement remplie de semences. Dans cette configuration, le premier doseur
vide en priorité la section arrière afin de bénéficier du report de charge
du compartiment avant sur le tracteur. Le Cayena 6001-C, capable de
travailler en direct sur chaumes, s’utilise également pour implanter des
couverts végétaux. Les deux parties de la cuve peuvent alors emporter
des espèces de plantes différentes. Sur le plan des organes d’enterrage,
le semoir Amazone conserve l’architecture du modèle Cayena classique
avec trois rangées de dents, une herse de recouvrement Flexidoigts et le
rouleau Matrix de 800 mm de diamètre.
Le Cenius plus facile en traîné
En lançant les Cenius T à châssis traîné fixe, Amazone enrichit sa gamme
de cultivateurs utilisables aussi bien au déchaumage que pour le travail du
sol en profondeur. Les nouveaux modèles, déclinés en largeurs de travail
3, 3,50 et 4 mètres, conviennent particulièrement aux tracteurs ne disposant pas d’un relevage suffisamment puissant. Leur rouleau arrière Matrix
assure deux fonctions : celle de rappuyage et celle de train roulant pour
le transport et les manœuvres. Les Cenius T sont proposés en variantes
Special et Super. Dans la première configuration, les appareils reçoivent
des dents sécurisées par des boulons de cisaillement. Ils sont adaptés
aux terrains légers et moyennement pierreux. Dans la seconde variante,
conseillée pour les sols lourds et pierreux, les cultivateurs Amazone adoptent
des sécurités non-stop à ressort. Ces outils s’équipent au choix de quatre
formes de socs pour travailler de 5 à 30 cm de profondeur et accèdent, en
option, au système de remplacement rapide VarioClip. Ils peuvent embarquer
l’unité de semis GreenDrill pour implanter les couverts végétaux. D.L.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
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Nouveautés
Franquet
Le strip-till en scène
➔ Le constructeur Franquet
annonce pour le printemps
l’arrivée d’un outil de striptill conçu pour une utilisation
en solo ou en combinaison
avec un semoir. La technique
consiste à travailler uniquement
la bande de terre dans laquelle
est déposée simultanément ou
ultérieurement la semence des
cultures en rang, telles que le
maïs. Elle intéresse les agricul­
teurs car elle diminue les coûts d’implantation en limitant la surface réellement
travaillée d’une parcelle. L’appareil préparé par Franquet repose sur un paral­
lélogramme. Il dispose de deux roues de jauge en caoutchouc entre lesquelles
s’intercale un disque plat crénelé qui ouvre la terre et coupe les débris. Deux
roues étoiles, réglables en hauteur et en inclinaison, interviennent ensuite pour
écarter les débris végétaux avant le passage de la dent plate. Celle-ci travaille et
fissure le sol en profondeur, jusqu’à 30 cm. Deux disques réglables en hauteur
et en orientation, situés de chaque côté de la dent, canalisent le flux de terre
pour former une petite butte. À l’arrière, un rouleau en caoutchouc, réglable
et escamotable, termine la préparation en rappuyant la bande travaillée.D.L.
Väderstad
Le Crosscutter tranche les couverts
➔ Le Crosscutter, un rouleau à lames tranchantes, a été spé­cia­
lement développé par la firme suédoise Väderstad pour détruire les
couverts végétaux et hacher les pailles. Il s’utilise également pour
émietter les résidus de récolte de céréales, de tournesol, de maïs,
voire de colza, afin d’en accélérer la décomposition. Cet équipement,
disponible à l’automne prochain, s’adapte à l’avant des déchaumeurs
à disques indépendants Carrier 650 et 1225, de 6,50 et 12,25 mètres
de largeur de travail. Le rouleau Crosscutter compte six rangées de
couteaux réversibles en acier. Il se divise en plusieurs tambours d’un
à 1,50 mètre de long montés indépendamment sur des suspensions
en caoutchouc pour optimiser le suivi du terrain et protéger les
lames tranchantes des pierres. Sa hauteur de travail et sa pression
s’ajustent hydrauliquement depuis la cabine.
D.L.
Pöttinger
Sulky
Les herses rotatives plus
performantes
➔ La firme Sulky, principalement
connue pour ses semoirs en ligne et ses
épandeurs d’engrais, commercialise
également des herses rotatives à châs­
sis rigide et repliable. Ces machines
d’appellation Cultiline HR, fabriquées
par l’Italien Frandent selon le cahier
des charges du constructeur breton,
sont notamment prévues pour inté­
grer des semoirs avec des pressions
d’enterrage élevées comme le Xeos
Pro (80 kg). Elles sont en cours de
renouvellement avec l’arrivée des
séries 1000. Les Cultiline HR de
dernière génération disposent d’une
tête d’attelage renforcée, d’un boîtier
d’entraînement plus puissant, d’une
planche niveleuse arrière réglable en
hauteur par manivelle et, en option,
d’efface-traces protégés par une
sécurité non-stop à ressorts. Leurs
déflecteurs latéraux comptent davan­
tage de réglages et disposent d’une
prolonge ajustable pour guider le flux
de terre devant le rouleau afin d’éviter
la formation de billons. Les herses
rotatives de la série 1000 conservent
quatre rotors au mètre et se déclinent
en châssis fixe de 3, 3,50 et 4 mètres
de largeur. Leur lamier, protégé par un
limiteur de couple à dé­clen­chement
et réarmement automatiques, utilise
des roulements coniques à rouleau et
supporte au choix des dents boulon­
nées ou à démontage rapide. Chaque
largeur est disponible avec deux
solutions de boîtier d’entraînement. Le
premier montage offre deux vitesses
par inversion des pignons. Le second
comprend un levier de sélection et
des pignons réversibles pour un total
de quatre rapports. Les nouvelles
Cultiline accèdent à trois types de
Une Lion avec plus de mordant
La Lion 302-12, nouvelle herse rotative de Pöttinger, adopte quatre
rotors au mètre. Cette machine de trois mètres devrait attirer
producteurs de pommes de terre et maraîchers pour sa capacité
à produire de la terre fine. Elle est adaptée aux tracteurs de plus
de 180 chevaux. D.L.
rouleaux : packer de 460 ou 550 mm
de diamètre, rayonneur à billes en
caoutchouc de 580 mm et cage de
500 mm. Les modèles packer adoptent
désormais le réglage centralisé des
décrottoirs. De leur côté, les herses
repliables Sulky, disponibles en lar­
geurs de 4, 4,50, 5, 6 et 8 mètres, ne
changent pas de dénomination. Elles
accèdent en revanche à la nouvelle
conception de rouleau packer et,
comme les Cultiline HR Séries 1000,
bénéficient d’une garantie de trois ans
sur le boîtier et le lamier.
D.L.
Nouveautés
Chaque année, l’industriel transforme en
remorques agricoles une petite dizaine
de camions à niveaux multiples destinés
au transport des porcs. Seule la caisse
est conservée et adaptée sur un châssis
de type agricole. Une fois leur circuit
hydraulique reconfiguré, ces remorques
de grande capacité sont soumis
à l’homologation auprès des services de
la Dreal.
Labbé Rotiel
Le couvert au menu
Le constructeur vient d’adapter sa
gamme de déchaumeurs au semis ou à
la destruction des cultures intermédiaires.
Spécialisé dans les
matériels d’élevage et
de travail du sol, ainsi
que dans les remorques
routières légères, le
fabricant breton Labbé
Rotiel compte bien
profiter du développement
imposé des couverts
végétaux pour accroître
son activité.
Les déchaumeurs Combx à deux rangées de dents,
adoptent des disques crénelés, un rouleau cage
ou sillonneur et, sur demande, un semoir à Cipan.
il complète son offre en lançant une
gamme de déchaumeurs conçus pour
détruire ces cultures intermédiaires.
Dénommés Combx, ces matériels
se composent de deux rangées de
dents et d’une rangée de disques
crénelés de 540 mm de diamètre,
destinés à sectionner les tiges et
dont l’angle d’attaque se règle de
5 à 15 degrés. Ils se déclinent en
version KRC (rouleau cage) ou
KRS (rouleau sillonneur). Lors de
la commande, l’acquéreur choisit
les étançons en spirale C35 pour
travailler les terres légères. Les
variantes non-stop à lames de ressort
(STP) ou à double ressort hélicoïdal
(RS40) sont davantage adaptées
aux sols profonds, les dernières
étant recommandées en présence
de pierres. Le constructeur adapte
désormais ces pièces travaillantes
sur l’ensemble de sa gamme. Les
modèles à trois rangées de dents
Polycult, munis d’étançons STP,
plus lourds, reçoivent une tête de
potence du châssis redimensionnée.
Labbé Rotiel a également préparé
les déchaumeurs Combx et les existants Polycult au semis des Cipan :
dans leur version repliable, tous
reçoivent de série un aménagement
pour accueillir une passerelle et un
semoir. À la demande du client, le
fabricant monte un équipement
d’implantation fourni par Delimbe
(jusqu’à 200 litres de capacité) ou
Sepeba (jusqu’à 600 litres). M.S.
Trente ans de production
B
étaillères agricoles, remorques
routières porte-outils ou basculantes pour véhicules légers,
matériels de préparation du sol,
citernes à eau… la large gamme
de produits du constructeur breton
Labbé Rotiel s’adresse à une clientèle particulièrement diversifiée.
Son offre dans le travail du sol se
limite pour l’instant à des outils
de déchaumage ou de reprise de
labour, dont le plus répandu est le
Frontor, un appareil frontal po­ly­
valent à dents. Mais l’industriel suit
de près les évolutions du marché et
le fort développement imposé des
couverts végétaux lui donne des
idées. Afin d’accroître son activité,
10
Voilà plus de trente ans déjà que Jean-Yves Labbé et Bertrand
Rotiel vendent et fabriquent des machines agricoles. Les
deux beaux-frères emploient aujourd’hui une vingtaine de
salariés à Augan, dans l’est du Morbihan. Le premier dirige
la concession de matériels agricoles et de motoculture,
tandis que le second organise la production d’une gamme
de matériels agricoles et paysagers, commercialisés sous
la marque Labbé Rotiel. Le fabricant annonce un chiffre
d’affaires approchant les 4 millions d’euros en 2011, dont
la moitié environ en production. Dans le spacieux bâtiment
industriel, les composants des matériels sont débités, pliés,
soudés et peints sur place. Une cisaille de trois mètres de
Le site d’Augan (Morbihan) regroupe la concession
(au premier plan) et l’usine de production Labbé Rotiel.
largeur et une presse plieuse de 220 tonnes de capacité
font partie des équipements utilisés pour préparer les
châssis. Seules les découpes laser et la galvanisation sont
externalisées. Afin de mieux maîtriser le développement
des nouveaux matériels, le bureau d’étude dispose depuis
peu d’un logiciel de conception assistée par ordinateur.
Pour l’instant, Labbé Rotiel n’exporte pas ses produits,
mais il dispose d’un réseau dense de concessionnaires
répartis au nord d’une ligne Bordeaux-Mulhouse, ainsi
que de quelques distributeurs en Corse.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
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Caisse régionale d’Assurances Mutuelles Agricoles. Entreprise régie par le code des assurances. Document et visuels non contractuels.
Crédits photos : Claas - Illustration : ODEKA / Agence L’un&l’autre - Being - Janvier 2012
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Sival 2012
Salon
Sival 2012
Le végétal à l’honneur
Les 600 exposants de l’édition 2012 du Sival ont attiré près de 20 000 visiteurs au parc
des expositions d’Angers. L’occasion pour les maraîchers, arboriculteurs, viticulteurs,
horticulteurs, cidriculteurs et autres agriculteurs d’arpenter les allées du salon et de découvrir
les dernières nouveautés. Après la présentation des produits primés au palmarès dans le
numéro 173 de Matériel Agricole, cette sélection met en lumière quelques solutions innovantes
proposées aux professionnels des productions végétales.
Par Matthieu Schubnel
Le Loulay
La manutention tout-terrain
Krukowiak
Des légumes
propres
➔ Le constructeur de matériels agricoles polonais
Krukowiak, présent pour
la première fois au Sival,
propose une nettoyeuse de
légumes alimentée é­lec­tri­
quement par un courant triphasé. Dix brosses rotatives
de 55 centimètres de large
frottent­les racines, les tubercules ou les cucurbitacées au régime de 180 tr/min. La machine, montée sur roulettes,
est utilisée essentiellement par les producteurs de pommes de terre, de carottes et de
potirons. Krukowiak avance le bon rapport qualité/prix de cet équipement.
➔ Pour déplacer les palox et les palettes sur tous les terrains,
le constructeur vendéen Le Loulay a lancé l’automoteur Steme
LM 465 à destination des maraîchers. Cette machine à quatre
roues motrices est animée par un moteur Lombardini à quatre
cylindres de 65 chevaux. Longue de 6,02 mètres à l’extrémité
des flèches, elle dispose de trois modes directionnels. Sa transmission hydrostatique la mène à 25 km/h. Le dégagement sous
châssis, défini à la commande, est compris entre 55 et 70 cm.
Le LM 465 présente une voie fixe de 1,30 à 1,80 mètre, ou
réglable hydrauliquement en option.
Muni de deux mâts de manutention, l’engin embarque une
palette à l’avant et une autre à l’arrière. Un presse-palettes
maintenant la charge équipe chacun d’entre eux. Le modèle
présenté au Sival, conçu pour évoluer dans les serres, lève à
1,20 mètre de hauteur (jusqu’à trois mètres sur demande). Le
poste de conduite est monté sur une tourelle et surplombé par
un arceau de sécurité. Les commandes électrohydrauliques
s’adaptent automatiquement à la position du siège pour conserver
une cohérence par rapport au sens d’avancement. Pour améliorer la visibilité du chauffeur, son assise se surélève de 55 cm
si nécessaire. En option, Le Loulay propose un attelage trois
points, une prise de force entraînée hydrauliquement et une
homologation autorisant la circulation sur la route.
12
Grimme
Un combiné
pour
désherber
et rebuter
➔ Pour sa deuxième
année de présence
au Sival, l’Allemand
Grimme a présenté
le buttoir GH Öko.
Ce matériel combiné
de désherbage mécanique et de rebuttage
se destine à toutes les cultures sur buttes, en particulier la pomme de terre. Il se
compose d’éléments montés sur parallélogramme, comprenant une roue de jauge et
une lame, associés à des disques ou à des socs buttoirs côté droit. La moitié gauche
de l'outil offre deux capes qui remontent la terre et resserrent la butte sur les côtés.
Des dents vibrantes complètent le travail dans l’interrang. Le GH Öko dispose d’un
dégagement sous bâti de 70 cm autorisant le travail sur cultures levées. Il est proposé
en versions deux, quatre, six ou huit rangs, avec écartement de 75, 80 ou 90 cm.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Geotrac : La Gamme de tracteurs
La pLus vendue d‘autriche en 2011
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Sival 2012
Salon
Yamaha
Un Grizzly à deux roues motrices
➔ Le Grizzly 300, dernier-né des quads du Japonais Yamaha,
s’adresse aux professionnels ou aux particuliers. Ce modèle
utilitaire d’entrée de gamme à deux roues motrices, disponible
depuis janvier, adopte une transmission par cardan. Il est
animé par un moteur à essence à quatre temps de 288 cm3 à
refroidissement liquide et démarré électriquement. Le chauffeur bénéficie d’un passage automatique des rapports dans les
deux gammes de vitesses. Pesant 230 kg, le quad reçoit trois
freins à disque à commande hydraulique ainsi qu’un frein de
parking commandé par un levier au guidon. La suspension
arrière à ressorts s’ajuste selon cinq niveaux de dureté. Yamaha
monte d’origine deux porte-bagages et une potence d’attelage.
Dans sa version non homologuée, le Grizzly est accessible à
partir de 3 900 € HT. Pour un peu moins de 5 000 € HT, le
constructeur propose une variante autorisée à circuler sur la
route et destinée aux titulaires d’un permis B.
Thomas
L’application soignée des traitements
➔ Le fabricant Thomas propose, sur ses équipements de pulvérisation sur vignes VariLarge et OptiLarge, deux mains de traitement
supplémentaires. Celles-ci pulvérisent les faces extérieures du
rang emprunté par la machine. La culture bénéficie ainsi d’une
précision d’application supérieure. L’opérateur pulvérise ainsi
simultanément six faces de rangs avec davantage de précision.
14
Bagioni
La récolte assistée
des asperges
➔ Le chariot automoteur Kompact Z de
l’Italien Bagioni apporte une assistance
mécanique à la récolte d’asperges blanches.
Il soulève le film à ourlets puis le repose
sur la butte après son passage. La machine
se déplace ainsi au rythme de la cueillette.
Elle suit la butte grâce à ses deux roues
de jauge appliquées de part et d’autre du
monticule. Les deux moteurs électriques
propulsent les deux roues motrices à une
vitesse allant de 1,6 à 2 km/h. La sécurité de
fonctionnement se compose d’un émetteur
et d’un récepteur à ultrasons. Elle stoppe
automatiquement la course du chariot dès
que l’opérateur quitte la zone de travail
définie préalablement avec précision (entre
les roues avant et arrière). En bout de
rang, un différentiel électronique facilite
les demi-tours. L’opérateur débraye la
transmission pour tracter le chariot lors des
déplacements entre parcelles. L’autonomie
du Kompact Z varie suivant le type de
batteries utilisées. Bagioni annonce une
durée de vie de trois à cinq campagnes en
parcourant trois à sept kilomètres par jour.
Ce matériel estampillé CE est distribué au
nord de la Loire par Degrav’agri, installé
dans l’Oise, et, pour le reste de la France,
par l’entreprise Sedima (Société d’études
de diffusion d’entretien du matériel),
implantée dans le Lot-et-Garonne.
Netafim
L’irrigation
sous le champ
➔ Le goutte-à-goutte
enterré Dripnet PC AS
proposé par la société
israélienne Netafim
pourrait intéresser les
agriculteurs concernés par les restrictions
d’eau en période de
sécheresse. L’entreprise est spécialisée
dans les apports localisés, courants sur
l’arc méditerranéen, l’Italie et les ÉtatsUnis notamment. Avec cette technique
réservée aux adeptes du semis direct et du
travail simplifié, elle s’attaque désormais
au marché de la grande culture en France.
Des conduits de 16 à 24 mm de diamètre
sont enterrés avec une sous-soleuse à
45 centimètres de profondeur et espacés
de 1 à 1,20 mètre. Chaque ligne reçoit des
goutteurs distants de 50 centimètres et
alimentés par une pompe électrique. Une
filtration à 130 µm élimine tout risque de
bouchage. La pression de fonctionnement
requise, bien inférieure à celle d’une
installation classique, est comprise entre
0,5 et 1,8 bar. L’utilisateur surveille le
bon déroulement de l’irrigation à l’aide
de sondes placées en zones supérieure
et inférieure. La solution se caractérise
par son faible besoin en énergie, compte
tenu des quantités limitées d’eau pompées. Suivant le type de sol, le fabricant
annonce une économie d’eau de 10 à
30 % en comparaison d’un équipement
d’irrigation traditionnel. Elle peut également servir à la fertilisation minérale
avec une pompe doseuse, afin de réduire
les pertes par lessivage. Dans ce cas, les
apports doivent être complétés par un
amendement organique. L’agriculteur
accède à ce type d’installation à partir de
2 700 €/ha. Netafim estime à 20 hectares
la surface minimale de grande culture
nécessaire pour présenter un intérêt économique. La durée de vie de l’installation
atteint au minimum vingt ans, selon le
constructeur. Les systèmes d’irrigation
de goutte-à-goutte enterré Netafim sont
commercialisés par IMH Distribution
dans le nord-ouest de la France.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Nouveautés
Pièces et équipement
Magsi
Une benne à grappin plus compacte
Avec la benne à grappin Shark Compact, l’équipementier Magsi
propose un outil adapté aux chariots télescopiques de trois à quatre
tonnes de capacité
de charge. Ce godet
multifonction, doté de
deux vérins en partie
arrière, se distingue par
l’ouverture intégrale du
grappin sur une hauteur
de 1,50 mètre, qui
permet de reprendre
la matière au pied des
murs. Il se décline en
largeur de 1,90, 2,10,
2,30 et 2,45 mètres
pour des volumes allant
de 1 100 à 1 400 litres mâchoire crocodile fermée. Comme la Shark
classique, la variante Compact reçoit un grappin à doigts forgés ou
oxycoupés. Elle se complète en option d’une casquette, de joues
latérales et d’une contre-lame boulonnée réversible.
Le Magsi Betta gère les betteraves
Magsi propose un godet conçu pour charger, nettoyer, découper et
distribuer les betteraves fourragères. Cet équipement, dénommé Magsi
Betta, s’adapte sur le relevage trois points, sur un chargeur frontal ou sur
un chariot télescopique. Il dispose d’un système de brassage nettoyant
mécaniquement les racines et d’un fond ajouré pour évacuer la terre, les
cailloux… Cette action est renforcée par le montage en option d’une rampe
pulvérisant de l’eau. La découpe des betteraves et la distribution s’opèrent
via une trappe latérale munie de couteaux. Le Magsi Betta est disponible
en trois modèles mesurant 1,95, 2,20 et 2,45 mètres de large, emportant
respectivement 500, 700 et 1 000 kg de racines.
D.L.
Manulatex
Bien protégé des phytos
Grâce au tablier à manches S-protec de la société Manulatex, la
manipulation des produits phytosanitaires s’effectue avec un maximum
de protection. Cet équipement a été conçu par la firme sarthoise en
partenariat avec Syngenta et avec l’appui d’agriculteurs. Proposé en
taille unique ajustable, lavable et réutilisable durant toute la campagne,
ce tablier est collecté en fin de vie par une filière spécifique. Son prix
de vente conseillé est de 17 € HT.
D.L.
La Buvette
Un chariot à portée de main
Le fabricant ardennais La Buvette, spécialisé dans les
équipements d’élevage, propose un petit chariot de
transport à destination des agriculteurs. Ce matériel,
doté d’un châssis galvanisé à chaud, se compose d’une
surface plane en contreplaqué antidérapant haute de
49 cm. Il repose sur quatre roues gonflables de 400 mm
de diamètre et supporte une charge maximale de 600 kg.
Selon la forme des produits transportés, l’opérateur place
les ridelles en tube cintré aux extrémités ou sur les côtés, à l’horizontale ou à la
verticale. Il braque l’essieu directionnel dépourvu de butée à l’aide du timon repliable
surélevé par des ressorts qui intègre un attelage pour microtracteur.
M.S.
Bugnot
Le serre-balle plus
costaud
La confection de balles de fourrage
enrubanné de plus en plus lourdes a
conduit la société Bugnot à développer
une version renforcée de son serreballe. Ce nouveau modèle, dénommé
XL Pro, voit ainsi sa capacité de charge
progresser à 900 kg, contre 800 kg pour
la variante standard. Il adopte deux vérins
pour manipuler les deux pinces capables
de reprendre une balle d’un mètre à
1,70 mètre de diamètre. Le serre-balle XL
Pro s’adapte sur les chargeurs frontaux
ainsi que sur les chariots télescopiques
dotés de circuits hydrauliques aux débit
D.L.
et pression élevés.
Nouveautés
Pièces et équipement
D-Tektom
La télévision s’invite dans le tracteur
L’écran couleur de
sept pouces se pilote à l’aide
d’une télécommande.
Par Sylvain Deseau, conseiller machinisme à la Chambre d’agriculture du Loiret
Avec l’armoire latérale
Jet + Power adaptable
sur ses servantes, Facom
propose un accessoire dédié au
stockage et à l’utilisation des outils
électroportatifs. Cet équipement,
muni d’un support de rangement universel en mousse,
est conçu pour accueillir trois machines de toute marque et
de tout type. Il permet également de ranger trois chargeurs.
Une multiprise à six emplacements avec un bouton marche/
arrêt est disponible à l’intérieur pour brancher les chargeurs
des matériels électroportatifs, une lampe, un ordinateur… La
connexion au réseau électrique s’effectue à l’aide d’un enrouleur
automatique de cinq mètres. L’armoire Jet + Power est équipée
d’un rideau avec serrure à clé permettant de protéger tous
les outils. La recharge des batteries s’effectue donc avec ce
volet roulant ouvert ou fermé, durant les heures de travail
ou la nuit.
D.L.
L
Sulky
Des épandeurs pour le sel et le sable
Sur la route, la conduite en regardant la télévision est illégale et
sévèrement réprimée. Dans les champs, rien n’interdit à l’agriculteur
d’adapter un petit écran en cabine et, grâce à la solution du décodeur
mobile, de suivre son programme favori.
es systèmes de guidage automatique
et le séquençage des manœuvres en
bout de champ équipant les tracteurs
modernes libèrent les chauffeurs des
actions répétitives et fatigantes. Alors,
pour tuer le temps, à défaut de téléphoner
ou d’écouter la radio, il devient possible
d’embarquer en cabine un petit écran
et d’accéder à toutes les chaînes de la
TNT. D-Tektom, distributeur de la marque
G-Média, propose ainsi d’adapter sur les
tracteurs des décodeurs mobiles déjà
plébiscités par les taxis, les transporteurs
routiers et les camping-caristes.
Les deux récepteurs extérieurs – cube
marron sur la photo – captent aussi bien
le signal qu’une antenne râteau de 80 cm.
L’équipement complet, vendu 490 € TTC,
comprend le démodulateur, un écran
couleur de sept pouces, une télécommande
et deux antennes. Le tout se raccorde à
18
Facom
Les outils
électriques
à portée
de main
une prise 12 volts. Il existe plusieurs choix
d’antennes : petits modèles intérieurs à
scotcher sur les vitres, face à face, à
hauteur de la tête ou variantes étanches
à fixer à l’extérieur. Le choix entre les deux
montages dépend surtout de la qualité du
signal disponible sur la zone géographique.
La mise en route est rapide, il suffit de
lancer un balayage des fréquences pour
enregistrer les chaînes disponibles.
Les antennes à l’essai
La solution des antennes intérieures,
essayée sur une exploitation à proximité
de Montargis, n’a pas donné satisfaction.
Le décodeur rencontrait des difficultés
à conserver le signal dès que le tracteur
quittait la cour de la ferme. Le second test,
réalisé avec les récepteurs extérieurs,
s’est révélé concluant avec 18 chaînes
enregistrées. Malgré quelques coupures,
notamment lors des demi-tours, la qualité
de réception reste acceptable. Sur le plan
de l’image, le moniteur ne bénéficie pas
de la même définition qu’un grand écran
plat de dernière génération. Les reflets
du soleil y sont parfois gênants. Pour le
son, le haut-parleur intégré suffit. Il est
toutefois possible d’exploiter les enceintes
du tracteur.
Le fabricant breton Sulky élargit son catalogue de distributeurs
centrifuges avec l’arrivée de modèles à monoplateau conçus
pour l’épandage de sel et de sable. Ces nouveaux appareils,
baptisés RS, se déclinent en deux capacités : 350 litres pour le
RS de 755 kg de charge utile et 1 000 litres pour le RS 1000
emportant jusqu’à 2 160 kg. Le plus gros se complète en
option de la régulation DPAE (débit proportionnel à la vitesse
d’avancement à gestion électronique) et de la modulation
du dosage depuis le poste de conduite. Les deux épandeurs
reçoivent en standard une commande hydraulique, un agitateur
spécifique et un tamis. Ils peuvent être utilisés pour l’apport
d’engrais solide sur dix mètres de large, afin de fertiliser, par
exemple, les espaces verts et les terrains de sport. D.L.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Bobcat
Le déneigement au programme
Bobcat commercialise une large gamme
d’accessoires pour adapter ses chargeuses
compactes aux travaux hivernaux : turbines
à neige, lames de déneigement, godets à
neige, épandeurs de sel et de sable. Pour
accroître l’efficacité de ses machines, la
firme propose également des chenilles en
acier à monter par-dessus les pneus, ainsi
que des chaînes à installer sur chaque roue.
Les turbines à neige se déclinent en largeurs
de travail allant de 1,22 à 2,13 mètres. Leur
goulotte d’éjection orientable à déflecteur
réglable projette à une distance variant de
7,60 à 13,70 mètres. Les lames droites de
déneigement existent en six largeurs, de
1,21 à 2,43 mètres. Les modèles en V
s’utilisent selon cinq configurations : chasseneige en V fermé, pousseur-ramasseur en
V ouvert, droit et orienté de 30 degrés
d’un côté ou de l’autre. Les godets, de
largeur allant de 1,37 à 2,54 mètres,
emportent entre 0,36 et 1,53 m3 de neige.
L’épandeur de sel et de sable, d’une capacité
de 250 litres, se charge en poussant
directement dans le tas. Il épand sur
un rayon de 5,60 à 8,70 mètres, selon
le débit hydraulique de la chargeuse. Le
constructeur compte aussi à son catalogue
une décapeuse conçue pour décoller la
neige compactée et la glace.
D.L.
Trelleborg
Des montes pour les fortes puissances
L’arrivée de tracteurs de très forte puissance a amené Trelleborg
à leur consacrer une nouvelle gamme baptisée TM 1000 High
Power. À l’Agritechnica, le manufacturier en présentait deux
dimensions : IF 750/75 R 46 et IF 650/65 R 34, toutes deux
conformes aux standards IF (flexion améliorée) de l’ETRTO
et compatibles avec ses nouveaux modèles de jantes THK.
Celles-ci sont pourvues d’un moletage dont les dents plus
profondes augmentent l’adhérence entre le talon du pneu et
l’épaule de la jante. Ainsi les couples extrêmes infligés par les
tracteurs les plus puissants risquent moins de provoquer des
phénomènes de rotation. B.S.
Descriptif technique
Aidé par sa transmission
hydromécanique, le Xénon, chargé
d’une cuve de 5 200 litres, grimpe
une pente de 50 %.
Matrot Xénon
Vision panoramique
L’automoteur de
pulvérisation Xénon de
Matrot, dévoilé il y a un
an, est présenté comme
le successeur à court
terme du modèle haut
de gamme Maestria.
Pour s’en différencier,
il peut compter sur une
nouvelle cabine dotée
d’un terminal centralisant
l’ensemble des
commandes. Il inaugure
également des châssis et
des cuves redessinés. Par Aurélien Groult
À 1 750 tr/min sur la route
Au printemps 2012, le six
cylindres Deutz répondra à la
norme antipollution de niveau
IIIB en embarquant un filtre à
particules.
Le châssis du Xénon
adopte une suspension
pneumatique comptant trois
poumons (deux sur le pont
arrière, un à l’avant).
L
es moteurs six cylindres Deutz du Xénon, de 6 et
7,2 litres selon les modèles, développent respectivement 210 ou 235 chevaux de puissance maximale.
Ils bénéficient de la régulation électronique du
régime inaugurée sur les Maestria. Ce système,
nommé Eco-Control, adapte automatiquement le
Stabilis facilite le travail en pente
Le système Stabilis de Matrot, proposé en option sur
le Xénon, corrige les dévers de pente jusqu’à 28 %. Ce
dispositif breveté permet au châssis, à la cuve et à la
cabine de conserver une position horizontale malgré
le dévers. Les ponts et la rampe restent pour leur part
parallèles au sol. L’automatisme se compose de deux
vérins agissant sur le pont arrière selon les informations L’essieu arrière du Xénon reçoit
d’un inclinomètre et d’un capteur d’angle placés sur quatre vérins animant le système
de compensation de pente
le châssis. Deux autres vérins, positionnés également Stabilis.
sur cet essieu, fonctionnent en circuit fermé avec ceux
du correcteur de dévers de la rampe. Ainsi, cette dernière suit automatiquement le sol,
sans que le conducteur ait besoin de corriger manuellement sa position. En déplaçant le
centre de gravité de l’appareil vers l’amont, le système Stabilis garantit la stabilité et le
confort en cabine. Selon Matrot, il autorise également une plus grande vitesse d’évolution
dans les bouts de champ.
20
Grâce aux deux gammes mécaniques et aux
quatre cylindrées du moteur hydrostatique,
la transmission propose huit plages de
vitesses : de 0 à 12 km/h pour la première
et de 0 à 40 km/h pour la huitième.
régime en fonction de la charge, engendrant une
diminution potentielle de la consommation de
carburant. Sur la route, par exemple, le Xénon,
homologué pour circuler à 40 km/h, tourne au
régime moteur de 1 750 tr/min. À l’aide des fonctions Tempomat (pour les champs) et Automotive
(sur la route), l’opérateur mémorise et sélectionne
une allure constante. Le six cylindres anime la
transmission hydromécanique bien connue du
constructeur picard. Celle-ci se compose d’une
pompe hydrostatique et d’un moteur à cylindrée
variable monté sur la boîte de transfert. Matrot
installe, de série, un second moteur sur le plus
gros modèle 23-5200 (en option sur les deux
automoteurs pourvus d’une cuve de 4 300 litres).
Deux cardans transmettent le mouvement à deux
ponts mécaniques de type portique pourvus d’un
différentiel autobloquant. Ces derniers intègrent des
freins multidisques immergés. Le Xénon dispose
de quatre roues motrices et directrices.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Caractéristiques techniques du Xénon
Modèle
Capacité de la cuve principale
Pompes
Rampe
Transmission
Moteur
Réservoir à carburant
Largeur de la voie
Garde au sol
Pneumatiques standard
Lxlxh
Poids
21-4300
23-4300
4 300 litres
23-5200
5 200 litres
1 centrifuge de 1 100 l/min
1 piston-membrane de 72 l/min
Aluminium de 24 à 50 mètres
Hydromécanique (1 ou 2 moteurs
hydrauliques)
Deutz de
210 ch
Deutz de 235 ch
340 litres
De 1,90 à 2,70 m
1,10 m
480/80 R50
11,52 x 2,55 x 4,15 m
À partir de 9 600 kg
Le système Stabilis,
breveté par Matrot,
corrige les dévers
pouvant atteindre 28 %.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
21
Descriptif technique
La visibilité comme
point fort
1
2
3
4
1- La cabine à quatre montants du Xénon bénéficie d’une
large surface vitrée. 2- Le cadre de rampe redessiné
dégage bien la vue vers l’avant. 3- Le conducteur accède
facilement au poste de conduite via l’échelle escamotable
hydrauliquement. 4- Le terminal 500 Confort regroupe
désormais l’ensemble des commandes du Xénon, sauf les
informations relatives au moteur, intégrées à la colonne de
direction réglable.
La pulvérisation automatisée
e Xénon embarque des cuves en
Lcontient
po­lyé­thy­lène rotomoulé. La principale
4 300 ou 5 200 litres, celle de rinçage dispose d’une capacité de 520 litres.
Le poste de mise en œuvre compte deux
vannes multivoies manuelles. En option,
Matrot monte des modèles motorisés
hydrauliquement. L’automoteur adopte,
en standard, deux pompes. La première,
de type centrifuge, débite 1 100 l/min.
Elle gère la pulvérisation, le brassage
et remplit, grâce à des canalisations de
trois pouces, la cuve de 5 200 litres en
cinq minutes et trente secondes. Pour
sécuriser le remplissage, la jauge électronique (jauge sèche en complément)
permet l’arrêt automatique au volume
programmé à l’aide du boîtier Tank
Control. Dès le ravitaillement terminé, les
vannes se positionnent automatiquement
en mode pulvérisation, afin de rendre
l’appareil directement opérationnel. La
deuxième pompe, à pistons-membranes,
fournit 72 l/min. Elle sert à l’amorçage de
la pompe principale, au rinçage extérieur,
à l’incorporation et au transfert de l’eau
claire. En option, une troisième pompe
électrique, intégrant le kit zéro volume
mort, vide le puisard de la cuve principale contenant environ dix litres. Outre
le tamis de remplissage au niveau du
trou d’homme, les pulvérisateurs Xénon
adoptent deux niveaux de filtration :
l’un à l’aspiration, l’autre composé d’un
filtre par demi-rampe. Matrot propose
une régulation DPAE combinant un
débitmètre et un capteur de pression, ce
dernier étant davantage sollicité pour la
pulvérisation à bas volume. En cabine,
le terminal 500 Confort regroupe les
fonctions de régulation et
de mise en œuvre.
a nouvelle cabine à quatre montants du Xénon a été
La particulièrement
spécialement développée pour la pulvérisation. Matrot
travaillé la visibilité panoramique et le
confort sonore. Le dessin du cadre de rampe, plus épuré
que sur le Maestria, dégage la vue vers l’avant, au
champ comme sur la route. La forme de la cuve et
celle du support des rampes facilitent désormais
l’accès en cabine tout en libérant la visibilité sur
les côtés et vers l’arrière de l’appareil. Le poste de
conduite gagne en ergonomie avec l’arrivée
du terminal 500 Confort pourvu d’un écran
couleur de 26 pouces. Cette console centralise
l’ensemble des fonctions du Xénon, à l’instar
de la régulation, de la mise en œuvre, du
dépliage des rampes, de la transmission,
du Stabilis ou des automatismes associés
au GPS (guidage, coupure des tronçons).
Elle affiche également les images d’une
caméra de recul optionnelle, par exemple.
L’écran 500 Confort dispose d’un port USB
La poignée
autorisant
l’exportation des données. Côté
multifonction
confort, le conducteur bénéficie d’un siège
commande
à suspension pneumatique et de l’éprouvé
l’avancement,
les mouvements
système Clinair coupant automatiquement
de la rampe,
le recyclage de l’air dès l’ouverture de la
la pulvérisation
pulvérisation. Ce dispositif compte trois
et l’ouverture/
niveaux de filtration dont un à charbon actif.
fermeture
La cabine pressurisée adopte, de série, une
séquentielle des
tronçons.
climatisation à régulation automatique, un
autoradio et deux espaces de rangement. Particulièrement
bien équipé en éclairage, le Xénon compte huit phares de
travail réglables à 180 degrés.
22
1
2
3
4
1- Le poste de mise en œuvre utilise deux vannes multivoies à commande hydraulique
(option). 2- Le bac incorporateur, de 37 litres de capacité, s’escamote hydrauliquement.
Il intègre un rince-bidons utilisable couvercle ouvert ou fermé et une cuve lave-mains de
45 litres. 3- Depuis le poste de mise en œuvre, l’opérateur sélectionne jusqu’à
19 opérations via le boîtier Tank Control. 4- Chaque demi-rampe adopte un filtre.
Plus de gestion du fond de cuve grâce au ZVM
Lors de la pulvérisation, l’opérateur est averti lorsqu’il reste dans la cuve un certain
niveau de bouillie préprogrammé. Le dispositif ZVM (zéro volume mort) se met alors
en marche automatiquement en coupant le brassage. Environ cinq litres avant le
désamorçage de la pompe principale centrifuge, la vanne d’aspiration se ferme. La
seconde pompe à pistons-membranes envoie alors de l’eau claire vers la rampe.
Une troisième pompe électrique vidange en même temps le puisard. La pulvérisation
s’arrête dès que toute la bouillie a été épandue, le circuit ne contient alors que de
l’eau claire. Le ZVM breveté se substitue à la dilution et au rinçage du fond de cuve.
Il n’exige donc pas la préparation d’une quantité d’eau supplémentaire nécessaire à
la gestion des volumes résiduels. La circulation continue et les vannes motorisées
fi­gurent parmi les équipements indispensables au fonctionnement de cet automatisme.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Circulation continue PPI de série
Les rampes en aluminium
du Xénon reçoivent,
de série, la circulation
continue PPI.
M
atrot monte exclusivement des
rampes en aluminium sur les
automoteurs Xénon, comme sur
l’ensemble de sa gamme. Dotées d’un
nouveau cadre de support particulièrement épuré, elles mesurent de
24 à 50 mètres et reçoivent jusqu’à
13 tronçons. Elles se caractérisent
par leur circulation continue sans
retour en cuve, nommée PPI (pulvérisation précise et instantanée) et
montée de série. Hors pulvérisation,
la bouillie circule en continu dans
les canalisations. Dans le circuit, une
1
2
3
1- Une suspension pendulaire et deux accumulateurs oléopneumatiques, couplés aux vérins de levage par
parallélogramme, assurent la suspension de la rampe. 2- Les rampes reçoivent un système antifouettement, un
correcteur de dévers et une géométrie variable animée par deux vérins couplés à une boule d’azote. 3- Les pentajets
intègrent une commande pneumatique favorisant leur réactivité à l’ouverture et à la fermeture.
pression d’attente est programmée
pour assurer un démarrage rapide.
Pendant la pulvérisation, la vanne
principale s’inverse et empêche
les retours en cuve. La rampe est
alimentée en quatre points (deux
au centre et un par extrémité). Ce
système simple nécessite une faible
longueur de tuyau donc moins de
volumes résiduels. Lors de la pulvérisation, en raison de l’absence
de retour en cuve, tout le liquide
traversant le débitmètre est épandu,
ce qui favorise la précision de la
régulation. L’autre originalité de la
rampe est son contrôle de hauteur
automatique H-tronic, monté en
option. Cet équipement fonctionne
grâce à un capteur d’angle placé sur
le parallélogramme de relevage.
L’opérateur mémorise deux hauteurs
de rampe : l’une au travail et l’autre
pour les bouts de champ. Grâce à
deux boutons, il rappelle ces deux
hauteurs. Le système fonctionne avec
l’arrêt ou l’ouverture de la régulation,
voire avec la localisation par GPS.
Prise en main
Le MLT 625-75H, plus petit
modèle de la gamme Manitou
avec son 1,80 mètre
de largeur, entre dans
un caisson ampliroll large
de 2,20 mètres.
MLT 625-75H
Le miniManitou
Lancé au Sima 2011, le chariot télescopique MLT 625-75H est,
à ce jour, diffusé à plus de 500 exemplaires à travers le monde.
Caractérisé par sa compacité et sa polyvalence, il représente en France
près de 10 % des ventes d’automoteurs agricoles chez Manitou.
Matériel Agricole a pris en main cette machine sur l’exploitation de
Nicolas Laurent, dans la Vallée du Rhône.
Par Matthieu Schubnel
À
l’origine, Manitou a élaboré le chariot télescopique
MLT 625-75H pour les professionnels intervenant dans les endroits
exigus tels que les aviculteurs,
les pépiniéristes et les maraîchers
disposant de cultures hors sol. Mais
depuis sa mise sur le marché au
printemps 2011, le plus petit modèle
de la gamme Manitou rencontre
également un certain succès auprès
d’autres éleveurs. Dans les petites
structures, ce chariot télescopique
compact sert de machine à tout faire.
Si le MLT 625 s’apparente parfaitement à un modèle de plus forte
capacité, il ne dispose pas de la même
polyvalence, selon le constructeur.
Compte tenu de son gabarit réduit,
l’engin s’utilise davantage pour les
24
travaux de manutention que pour la
traction ou les chargements intensifs.
Certaines exploitations de taille plus
conséquente s’en servent même
comme d’un appareil de manuten-
tion complémentaire au principal.
Il affiche une hauteur (5,90 mètres)
et, dans une moindre mesure, une
capacité de levage (2,5 tonnes)
supérieures à celles d’un valet de
ferme. Ce chariot télescopique,
fabriqué dans l’usine de Laille,
près de Rennes (Ille-et-Vilaine),
est proposé en deux finitions. La
version Classic se contente de série
d’un siège mécanique, d’un système de nettoyage automatique des
radiateurs ainsi que d’un autoradio
simple. La variante haut de gamme
Premium (+ 3 000 euros), moins
plébiscitée, dispose notamment en
Sous le capot moteur, l’opérateur
contrôle facilement les niveaux et
accède sans encombre aux filtres à air,
à huile et à gazole.
La cabine, au plancher bas et
dépourvue de marchepied, facilite
les montées et descentes répétées.
standard de la climatisation, d’un
siège pneumatique et de l’équipement
Easy Connect System facilitant la
connexion des outils hydrauliques.
Nerveux et peu bruyant
Le MLT 625 est l’unique machine
de la gamme agricole à être animée
par un moteur Kubota. Placé longitudinalement, l’organe de quatre
cylindres et 3,33 litres développe
75 chevaux et doit être vidangé toutes
les 500 heures. Il fait preuve d’une
certaine nervosité tout en restant
assez silencieux (76 dB(A) cabine
fermée, selon le constructeur). Un
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
L’ergonomie travaillée du poste
de pilotage met l’ensemble
des commandes à disposition
de l’opérateur. Seule l’utilisation
de l’autoradio, placé façade vers
l’avant de l’automoteur, à côté
du chauffeur, est peu commode.
Le ventilateur réversible expulse les
brindilles agglomérées sur les grilles
du capot de protection du moteur.
réservoir à gazole de 63 litres situé
à l’arrière, sous la base de la flèche,
l’alimente. La pompe hydraulique à
engrenages fournissant 90 l/min et
235 bars alimente la direction assistée,
en priorité, et toutes les électrovannes
commandant le bras. Le réservoir
d’huile, intégré juste derrière la
cabine, est accessible mais sa jauge
extérieure manque de visibilité.
Placé transversalement à l’avant du
compartiment moteur, le ventilateur
à entraînement hydraulique dispose
d’une fonction d’inversion périodique
du sens de rotation. Une fois l’interrupteur dédié enclenché, il nettoie
automatiquement et toutes les trois
minutes, les grilles du capot moteur
pendant dix secondes environ.
Le châssis mécanosoudé du MLT 625
est conçu pour recevoir le bras le plus
possible dans l’axe de la machine,
afin d’optimiser la stabilité. Ce chariot
télescopique compact chausse des
pneus de 18 pouces. Sa garde au sol
atteint 38 centimètres et son rayon
de giration 3,19 mètres. Manitou
propose les trois modes directionnels
classiques : deux et quatre roues
directrices ou marche en crabe.
Afin de limiter les projections sur
les vitres, les garde-boue avant et
arrière gauche pivotent selon un angle
identique à celui des pneumatiques.
Le chauffeur contrôle l’alignement
des roues à l’aide de témoins lumineux en cabine, qui ne sont parfois
pas présents sur certains modèles
de cette catégorie.
Transmission hydrostatique
Le chariot télescopique MLT 625
dispose de deux vitesses à passage sous charge en douceur. Le
chauffeur modifie l’allure au moyen
d’une commande­électrohydraulique.
Lors des déplacements, la vitesse
maximale atteint 25 km/h. Contrai-
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
25
Prise en main
Avec une hauteur de 2 mètres
et un rayon de braquage de 3,19 mètres,
le chariot télescopique se faufile aisément
dans les bâtiments exigus.
rement à son habitude, Manitou
choisit, pour ce modèle compact,
une transmission hydrostatique
(mentionnée par la lettre H dans sa
dénomination). Elle est jugée plus
précise qu’un convertisseur de couple :
dès que le chauffeur lève le pied de
l’accélérateur, la machine s’arrête.
L’agriculteur regrette au passage la
hauteur élevée de la pédale fatiguant
les muscles releveurs du pied. Avec
la seconde pédale, bien plus large,
il assure les manœuvres d’approche
en coupant la transmission sur la
première partie de la course. Une
L’agriculteur remplit le réservoir
de carburant depuis l’arrière de la
machine, après avoir déverrouillé la
petite trappe métallique à l’aide de la
clé de contact.
pression plus forte déclenche les
quatre freins multidisque à bain
d’huile. L’opérateur actionne, à l’aide
d’un interrupteur, le frein à main.
Celui-ci se serre automatiquement
en cas d’arrêt du moteur.
Dépourvu de marchepied, l’habitacle
est facilement accessible. Le volume
compact du MLT 625 a conduit
Manitou à développer une cabine
spécifique pour ce modèle. Le poste
de conduite est doté d’un volant
réglable en hauteur et en inclinaison.
Il se rapproche de celui d’une voiture :
gestion des feux sur le comodo de
Trois cents heures au compteur
Nicolas Laurent cultive en agriculture biologique 30 hectares
de tomates, 40 hectares de blé et 15 hectares de luzerne. Avec
le MLT 625, il manœuvre ainsi plus de 500 tonnes de compost,
200 tonnes de blé stockées à la ferme et 1 000 tonnes de
tomates conditionnées en palox. Chargement occasionnel de terre,
déplacement d’installations d’irrigation ou de bottes de paille et
de luzerne… Nicolas Laurent exploite les capacités de son chariot
télescopique avec seulement trois outils : un pic à balles, un godet de Nicolas Laurent, gérant de la SCEA
930 litres et une fourche à palettes. Grâce à son crochet d’attelage du Béal, à Châteauneuf-du-Rhône,
optionnel, le chariot télescopique tracte occasionnellement une près de Montélimar (Drôme), utilise son
remorque. Lorsque les températures montent, Nicolas Laurent a MLT 625 pour de nombreux travaux.
pris l’habitude d’ouvrir la vitre arrière et celle de la portière à mi-hauteur. Dans la configuration Classic ici présentée,
l’habitacle ne dispose en effet pas de climatisation. « Je conseillerais cet équipement dans les environnements de
travail poussiéreux », estime toutefois l’agriculteur. La machine d’un coût de 50 000 euros accessoires compris,
a été livrée début juillet 2011. Elle affiche à ce jour plus de 300 heures au compteur.
26
gauche et contrôle des essuie-glaces à
droite. L’inverseur électrohydraulique,
lui, se retrouve sur le monolevier JSM
à droite du chauffeur. Ce joystick,
désormais monté par Manitou sur
l’ensemble de sa gamme agricole,
dispose d’une ergonomie étudiée.
Il supporte le poignet du chauffeur,
qui anime la flèche et le tablier par
des mouvements amples. Le levier
multifonction reçoit en partie supérieure un interrupteur rouge à trois
positions destiné à l’inversion du
sens de marche avec l’index. Deux
molettes placées au niveau du pouce
contrôlent la longueur de la flèche
télescopique et les mouvements du
tablier. Au transport, lorsque le bras
n’est pas utilisé, le chauffeur peut
bloquer les fonctions du JSM grâce
à un interrupteur.
Le tableau de bord indique les principaux paramètres nécessaires à
l’utilisation, notamment le nombre
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Le toit vitré de la cabine, muni en
standard d’un essuie-glace, dégage la
visibilité pour un travail à une hauteur
maximale de 5,90 mètres.
débit hydraulique pour la fonction
optionnelle de pompage continu.
L’unité de contrôle des mouvements
aggravants prend place côté droit sur
le tableau de bord.
Le MLT 625, remplaçant du MLT 523
à moteur arrière, offre une plus
grande visibilité derrière la machine.
d’heures total et celui restant avant
la prochaine révision, le niveau
de carburant, le régime moteur, la
vitesse, le débit hydraulique… Un
emplacement est prévu à droite pour
accueillir la molette de réglage du
La manutention sécurisée
Les fonctions hydrauliques du
MLT 625 présentent trois modes
d’utilisation : standard (chariot à
l’arrêt), godet (reprise de vrac, pour
pouvoir vidanger en toutes circonstances) ou potence (verrouillage de
l’inclinaison du tablier et augmentation de la marge de 10 %, utilisé
surtout dans le secteur du bâtiment).
Si, pour une raison particulière, le
chauffeur souhaite contourner cette
sécurité, il lui suffit de maintenir
enfoncé un interrupteur situé près du
JSM et de manipuler simultanément
le levier multifonction avec l’autre
main. Un interrupteur coup-de-poing
placé à portée de main du chauf-
feur permet également de stopper
d’urgence les mouvements de la
machine. Manitou fournit en standard
quatre rétroviseurs (gauche, droite,
intérieur et arrière pour faciliter
l’accrochage d’une remorque). Le
pare-brise avant, le hayon arrière
et la vitre de toit bénéficient chacun
d’un essuie-glace de série. La cabine
loge plusieurs espaces de rangement,
notamment sous et derrière le siège.
Les petites pièces et le téléphone
portable trouvent leur place dans
l’accoudoir principal, à proximité
de l’allume-cigare. À l’image des
autres modèles de la gamme, le
MLT 625 reçoit deux phares de
travail à l’avant comme à l’arrière et
accède, en option, à deux projecteurs
en bout de flèche.
Avec un poids de 4,9 tonnes, et malgré son petit
gabarit, le MLT 625 sait se montrer à la hauteur
en cas de besoin en levant jusqu’à 2 500 kg.
Essai
Valtra A93 Hitech
Une prise en main
instantanée
Sur le parcours routier de 12,9 km, le
Valtra A93 Hitech s’est révélé assez
sobre, avec une consommation horaire
moyenne de 11 litres.
Pour évaluer ses capacités, le Valtra A93 Hitech a été
testé au transport et à la distribution du fourrage
sur les terres de Charente. Les deux agriculteurs
essayeurs, déplacés spécialement, se sont ainsi
forgé une idée de ce tracteur plutôt destiné aux
exploitations d’élevage.
Texte et photos : David Laisney
M
i-novembre, le siège de la
Cuma de Chirac (Charente)
accueille l’équipe de Matériel
Agricole et les techniciens de la
Chambre d’agriculture de PoitouCharentes pour deux semaines
de tests de tracteurs développant
entre 90 et 100 chevaux. Attendu
l’après-midi du mardi 15 novembre,
le Valtra A93 Hitech, le tracteur
le plus puissant de la série A avec
101 chevaux ISO TR 14396, mis à
disposition par la filiale française
de la marque finlandaise, arrive par
la route sur le site pour deux demijournées d’essais. Son moteur et sa
transmission étant à température,
nous attaquons la séance d’évalua28
tion par le trajet routier. Au préalable,
Alexandre Chantrelle, responsable
produit Valtra, effectue une présen-
tation rapide du poste de conduite à
Fabrice Dufournaud et Guillaume
Langelier, les deux agriculteurs
venus l’essayer. Ceux-ci mémorisent
sans difficulté les commandes­ de
transmission qui se limitent à deux
grands leviers à l’avant du siège côté
droit et à la manette d’inverseur
sous charge située à gauche sous le
volant. « Avec une boîte mécanique
comptant seulement douze rapports,
dont quatre vitesses rampantes,
Le parcours de l’essai
Le Maramet
(201 m)
Début
montée
(200 m)
2,1 km
0,6 km
Début montée
La Grelière (240 m)
Tisseuil
(262 m)
Foulounoux
(184 m)
Fin montée (260 m)
Le Maramet
(201 m)
École de
Chabanais
(155 m)
L’Aumônerie (231 m)
2,9 km
2,1 km
2 km
2,1 km
0,8 km
0,3 km
Distance parcourue : 12,9 km
la prise en main ne peut guère
être plus simple, soulignent les
éleveurs. La commande du frein
de parking intégrée au levier d’in­
version est vraiment une bonne
idée. Elle est facile d’utilisation
et le risque de rouler avec le frein
engagé s’en trouve écarté. » La
benne Deguillaume à simple essieu,
d’un poids total de 12 tonnes, dont
2,8 tonnes sur l’anneau, est ensuite
accrochée au tracteur. « La vue sur
l’attelage est assez dégagée. De
plus, le rétroviseur sur le hayon
permet de situer le piton », apprécient les essayeurs. Pour contrôler
la consommation de carburant,
un bidon, monté temporairement,
shunte le réservoir. Fabrice Dufournaud et Guillaume Langelier réalisent tour à tour les 12,9 km du
trajet. Le premier boucle le circuit
en 34 minutes et 16 secondes. Le
second met une minute de plus. Si
la durée diffère, la consommation
reste identique avec 6,4 litres, soit
une moyenne horaire de 11 litres.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Fiche technique du Valtra A93 Hitech
Moteur
Puissance
Maximale annoncée (norme ISO TR 14396)
Maximale mesurée (norme OCDE)
Transmission
Hydraulique
Trois cylindres Agco Sisu Power de 3,3 litres
101 ch (74 kW) à 2 270 tr.min-1
89,5 ch (65,8 kW) à 2 085 tr.min-1
12 av/12 ar avec inverseur sous charge
Centre ouvert, pompe à engrenage,
débit annoncé de 52 l/min
Poids tous pleins faits
La distribution d’ensilage a permis de
tester les automatismes de transmission :
N Auto pour stopper l’avancement puis
repartir en agissant uniquement sur la
pédale de frein et régulateur Cruise pour
mémoriser un régime moteur.
par la remorque à simple essieu.
Heureusement­, le siège suspendu
du chauffeur absorbe une grande
partie des à-coups.
Ce résultat place le Valtra A93
Hitech parmi les modèles les plus
sobres de sa catégorie lors de ce
test routier.
Lors du parcours, les deux éleveurs
sont particulièrement chahutés
à cause du revêtement routier
et du tangage du convoi généré
En manque de rapports
sous charge
En revanche, le passager, installé
sur un strapontin fixé dans l’angle
arrière gauche de l’habitacle, rencontre des difficultés pour trouver une position confortable. Les
essayeurs partagent le même res-
3 750 kg
senti : « Le tracteur se comporte
bien et son freinage est efficace.
Les gammes et les vitesses se sé­lec­
tionnent aisément avec les deux
grands leviers. » Ils regrettent
cependant l’absence de vitesses
sous charge et apprécieraient une
boîte avec davantage de rapports,
car seuls huit sont exploitables au
total pour les travaux courants.
« L’étagement oblige lors des
départs à agir simultanément sur
les deux leviers afin, par exemple,
de démarrer en troisième moyenne
puis de passer en première rapide,
constate Fabrice Dufournaud.
Heureusement que les boutons
de débrayage sur les pommeaux
simplifient la manipulation en per­
Essai
Les essayeurs
Fabrice Dufournaud et Guillaume Langelier, éleveurs en Charente,
apprécient particulièrement l’intégration de la commande du frein
de parking sur le levier d’inverseur.
Le tracteur, malmené par la benne à simple essieu
et le revêtement routier dégradé, a, selon les
essayeurs, fait preuve d’un bon comportement.
mettant de changer de gamme et de
rapport sans appuyer sur la pédale
d’embrayage. » Les performances
du moteur à trois cylindres de
3,3 litres semblent séduire les agriculteurs. « Dans les portions diffi­
ciles, il se maintient à 1 500 tours par
minute », constatent-ils. Le passage
au banc de puissance, réalisé aussitôt
l’essai routier terminé, confirme
qu’aux alentours de ce régime, le
Valtra bénéficie du couple maximal
et affiche la consommation spécifique la plus faible. Cette mesure
des performances, qui clôture la
première demi-journée, montre
aussi que le tracteur développe
89,5 chevaux selon la norme OCDE.
L’effet coupleur appréciable
pour les travaux d’élevage
Le 16 novembre au matin, le rendez-vous est pris chez Guillaume
Langelier­pour alimenter son troupeau de bovins viande. Avant d’attaquer le travail, Alexandre Chantrelle
effectue la présentation détaillée du
tracteur. Il insiste notamment sur les
deux automatismes de transmission,
N Auto et Cruise, particulièrement
adaptés à la distribution des fourrages et au paillage. Le premier,
qualifié d’effet coupleur, permet
30
Les éleveurs estiment que la cabine à six montants dégage une bonne visibilité
lors des travaux de paillage et de distribution.
distributeurs, à droite en contre­
bas du siège, sont mal placés »,
remarque Guillaume Langelier, avant
de conclure, en concertation avec
Fabrice Dufournaud­, que le Valtra­
A93 Hitech est véritablement adapté
aux travaux dans les cours de ferme.
Les deux agriculteurs regrettent par
ailleurs de ne pas avoir pu tester ce
tracteur avec un chargeur frontal,
afin de vérifier si les 52 l/min de
débit hydraulique répondent à leurs
exigences en termes de performances
et de réactivité.
La visibilité sur l’attelage a été
appréciée.
de stopper l’avancement et de redémarrer en appuyant uniquement
sur la pédale de frein. Le second,
le Cruise, correspond à un régulateur mémorisant soit un régime
moteur, soit une vitesse d’avancement. Après le tour technique, les
deux essayeurs attellent la remorque
distributrice sans difficulté. Ils se
succèdent pour le paillage et la
distribution. Ils relèvent en point
fort la maniabilité et la bonne visibilité sur le travail effectué, tout en
appréciant l’utilité des automatismes
N Auto et Cruise. « Les leviers des
Les grands rétroviseurs réglables sont
particulièrement efficaces avec la remorque.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Essai
Les mesures effectuées sur le Valtra A93
Sa puissance, son couple, sa consommation
puissance kW
80
60
40
20
Plage de puissance
constante
(5 % d’écart)
0
1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400
Son niveau sonore
Son encombrement
Son débit hydraulique
La mesure des performances du moteur
du Valtra s’effectue à l’aide du banc de
la Chambre d’agriculture de PoitouCharentes. Le tracteur, affichant 86 heures
au compteur, est testé selon le protocole
d’évaluation OCDE. Son trois cylindres
de 3,3 litres délivre 89,5 chevaux
(65,8 kW) de puissance maximale à
2 085 tr.min-1. À ce régime de rotation,
il présente un couple de 30,59 daN.m
et une consommation spécifique de
279 g.kW-1.h-1. Au couple maximal
mesuré de 32,91 daN.m, le moteur Agco
Sisu Power tourne à 1 558 tr.min-1. Il
développe alors 71,9 chevaux (52,8 kW)
et sa consommation spécifique se situe au
plus bas avec 254 g.kW-1.h-1, une valeur
maintenue jusqu’à 1 462 tr.min-1.
Commentaires
Agricole estime à 5 % de la valeur maximale
le seuil en deçà duquel la puissance et le
couple sont considérés comme constants.
Par conséquent, la plage de puissance
constante s’étend entre les régimes de
1 980 et 2 200 tr.min-1. Le couple demeure
constant entre 1 460 et 1 980 tr.min-1. La
large plage d’utilisation, s’inscrivant entre
1 460 et 2 200 tr.min-1, est en phase avec
le caractère polyvalent du tracteur. Le
travail est, si possible, à privilégier entre
1 460 et de 1 800 tr.min-1, afin de profiter
d’une consommation spécifique inférieure
à 260 g.kW-1.h-1 et d’exploiter le moteur là où
il présente le meilleur rendement. Jusqu’à
2 100 tr.min-1, la consommation demeure en
dessous de 280 g.kW-1.h-1. Le bloc permet
de travailler avec des outils animés en limitant la consommation de carburant, car les
régimes de prise de puissance de 540, 540
Eco et 1 000 tr.min-1 s’obtiennent respectivement à 1 874, 1 530 et 2 080 tr.min-1. Aussi,
ce moteur se caractérise par son couple
quasiment constant, autour de 30 daN.m,
de 1 100 à 2 100 tr.min-1.
Régime moteur (en tr.min-1)
couple daN.m
40
30
20
Plage de couple constant
(5 % d’écart)
10
0
1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400
Régime moteur (en tr.min-1)
consommation spécifique g.kW-1.h-1
320
Plage d’utilisation préconisée
par Matériel Agricole
300
280
260
240
220
200
1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400
Régime moteur (en tr.min-1)
Son niveau sonore
Son encombrement
Pendant le passage au banc de
puissance, le niveau de bruit a
été mesuré dans la cabine du
Valtra A93, toutes portes et
fenêtres fermées, climatisation
et ventilation éteintes. Les
valeurs indiquées à différents
régimes du tracteur en charge
intègrent le bruit extérieur
du banc d’essai d’environ
100 dB(A).
32
La puissance maximale du Valtra A93
est annoncée à 101 chevaux (74 kW) ISO
TR 14396 à 2 270 tr.min-1. La valeur relevée
au banc s’avère donc nettement inférieure,
avec un écart de 11,5 chevaux. Toutefois,
il est important de préciser que la norme
retenue par Valtra fait référence à une
puissance brute et, dans ce cas, la mesure
s’effectue sans ventilateur ni radiateur, car
le refroidissement est réalisé par un circuit
externe. En revanche, le moteur dispose
du filtre à air et du pot d’échappement.
De surcroît, les données ISO TR 14396,
contrairement à celles OCDE de l’essai,
ne tiennent pas compte du rendement
de la transmission, ni de la puissance
consommée par les pompes hydrauliques
et l’alternateur. Tous ces éléments peuvent
contribuer à expliquer la différence entre
la valeur annoncée et celle enregistrée. Le
couple maximal du trois cylindres testé se
trouve également en dessous des données du
constructeur, 32,91 daN.m contre 37 daN.m,
mais il s’obtient à un régime proche. Matériel
Son débit hydraulique
Intensité sonore en cabine dB(A)
90
85
80
75
Plage d’utilisation préconisée
par Matériel Agricole
70
1000 1100 1200 1300 1400 1500 1600 1700 1800 1900 2000 2100 2200 2300 2400 2500
Régime moteur (en tr.min-1)
Sa puissance, son couple, sa consommation
Commentaires
La cabine du Valtra A93 manque incontestablement
d’insonorisation. Dès 1 550 tr.min-1 de régime moteur,
le bruit dépasse les 80 dB(A). À partir de cette valeur
considérée comme seuil d’alerte, le chauffeur s’expose
à un risque potentiel de lésion de l’oreille interne. Ainsi,
en cas d’exposition prolongée, le port de protections
auditives peut s’avérer judicieux. Rappelons que le
niveau du bruit double lorsque l’émission augmente
de 3 dB(A) et qu’au-delà de 85 dB(A), une exposition
prolongée devient dangereuse.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Le Valtra est passé au banc
moteur au régime de prise de
puissance de 1 000 tr.min-1.
Son encombrement
Son débit hydraulique
Rayon de giration extérieur en deux roues motrices
5,35 m
Longueur hors tout (relevage arrière horizontal au
support de masse frontale)
4,26 m
Largeur hors tout
Hauteur hors tout
Empattement
Monte de pneumatiques avant
2,17 m
2,70 m
4,14 m
340/85 R24
Monte de pneumatiques arrière
420/85 R34
(16,9 R34)
Distance horizontale pneu arrière/rotule arrière
Garde au sol au crochet d’attelage
Garde au sol sous le pont avant
Masse totale (sans lestage)
% sur l’avant
% sur l’arrière
Distance du sol au plancher de cabine
Hauteur du marchepied
Largeur de cabine (au centre)
Profondeur de cabine (au centre)
Hauteur intérieure de cabine (au centre)
26 cm
41,5 cm
42 cm
3 750 kg
37 %
63 %
102 cm
49 cm
151 cm
131,5 cm
122,5 cm
La cabine du Valtra A93, d’une largeur de 151 cm au centre,
manque un peu d’espace pour accueillir le passager sur un
siège confortable. Elle se décline en deux hauteurs. La version basse permet de gagner 15 cm et d’abaisser la hauteur
hors tout du tracteur à 2,55 mètres, contre 2,70 mètres pour
la variante haute.
Son débit hydraulique
Le contrôle du circuit hydraulique du Valtra A93 a été effectué au régime moteur maximal en raccordant le débitmètre
sur un distributeur auxiliaire arrière. La mesure révèle des
valeurs maximales conformes aux données du constructeur
avec 53 l.min-1 pour le débit et de 200 bars pour la pression.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
33
Essai
Deux modèles dans la série A Hitech
Valtra A93 Hitech
Modèle
Moteur
Puissance ISO TR 14396
Transmission
Poids annoncé avec réservoir plein
Réservoir à carburant
A83
A93
Agco Sisu Power 33CTA, trois cylindres de 3,3 litres
101 ch à 2 270 tr.min-1
88 ch à 2 270 tr.min-1
12 avant + 12 arrière et inverseur sous charge
3 750 kg
90 litres
Priorité à la simplicité
Les tracteurs Valtra de la série A Hitech jouent la carte de la simplicité et de la facilité d’utilisation. Ils se
caractérisent par leur motorisation à trois cylindres développant jusqu’à 101 chevaux sur le modèle A93.
Trois cylindres pour 101 chevaux
On a bien aimé
•L
’accès direct aux
filtres à air, à huile et à
carburant.
• Le marchepied
escamotable dégageant
le compartiment à
batterie.
On a moins aimé
•L
es vis permettant
d’escamoter le
refroidisseur d’huile
et le condenseur
de climatisation ne
restant pas attachées
à ces éléments
risquent d’être perdues
lors des opérations de
nettoyage.
2
1
4
•L
e manque d’accès au
filtre d’habitacle situé
sous le capot moteur.
3
5
6
1 – Le capot monobloc dégage bien l’accès au trois cylindres du Valtra A93. 2 – Les filtres, le bol décanteur à carburant
et la jauge à huile sont accessibles du côté gauche. 3 – Le filtre à air, placé au-dessus du moteur, se dépose aisément.
4 – Le refroidisseur d’huile de transmission et le condenseur de climatisation basculent pour faciliter le nettoyage du
radiateur moteur formant un ensemble monobloc avec l’échangeur d’air (intercooler). 5 – L’alternateur et le démarreur
prennent place du côté droit. 6 – Le marchepied s’escamote pour dégager l’ouverture du compartiment à batterie.
L
es Valtra A83 et A93 Hitech
logent un trois cylindres fourni
par Agco Sisu Power et répondant
34
aux normes antipollution Stage IIIA.
Ce moteur de 3,3 litres à deux soupapes par cylindre, d’appellation
33CTA, développe respectivement
88 et 101 chevaux ISO TR 14396.
Sur les deux modèles, il est alimenté
par un réservoir de 90 litres intégré
dans le châssis. Cette motorisation
adopte la recirculation interne des
gaz d’échappement (EGR), un circuit
d’injection par rampe commune, un
turbocompresseur et un refroidisseur
d’air d’admission (intercooler). Son
système de refroidissement utilise un
ventilateur viscostatique. La vidange,
préconisée toutes les 500 heures,
est facilitée par le regroupement
sur le côté gauche de l’ensemble des
filtres, de la jauge et du bouchon de
remplissage d’huile (7,5 litres). Le seul
bémol du côté de l’entretien est le
manque d’accessibilité au filtre d’habitacle, placé sous le capot moteur.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Construit en
Finlande, le Valtra
A93 propose des
automatismes
appréciables
pour les travaux
d’élevage.
Des automatismes de transmission intéressants
V
altra joue la carte de la simplicité
pour la transmission des séries A.
Ces tracteurs se contentent en effet
d’une boîte synchronisée à quatre
vitesses et trois gammes, dont une
rampante (non synchronisée), pour
un total de douze rapports avant et
arrière. Le Valtra A93 Hitech testé,
comme le A83 Hitech, bénéficie d’un
inverseur sous charge et de la fonction
Hishift. L’inversion du sens de marche
est gérée par deux embrayages multidisques à bain d’huile, l’un pour la
marche avant et l’autre pour la marche
arrière. Ces deux packs de six disques
servent également à interrompre la
liaison entre le moteur et la boîte de
vitesses lorsque le conducteur appuie
sur la pédale d’embrayage. Le levier
d’inverseur, situé à gauche sous le
1
volant, intègre la commande électrohydraulique du frein de parking. Celui-ci
s’engage automatiquement dès l’arrêt
du moteur et lorsque le tracteur en
fonctionnement reste immobile plus
de trente secondes. La fonctionnalité
Hishift se résume à la présence d’un
bouton sur chacun des leviers de
gammes et de vitesses qui permet
de changer de rapport sans agir sur
la pédale d’embrayage. Le modèle A93
Hitech propose de base l’automatisme
N Auto. Ce dispositif, qualifié d’effet
coupleur par le constructeur, permet
de gérer l’allure avec l’accélérateur et
de stopper le tracteur en appuyant
uniquement sur la pédale de frein. Il
est particulièrement appréciable pour
les travaux demandant des arrêts
répétés tels que le pressage. Autre
2
1 – Le pont avant fourni par Dana utilise un différentiel à glissement limité.
2 – Le levier d’inverseur intègre la commande électrohydraulique du frein de
parking. 3 – L’engagement électrohydraulique du pont avant et du blocage du
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Les interrupteurs
entourés d’orange
pilotent les
automatismes de la
transmission : N Auto
et régulateur Cruise de
vitesse ou de régime
moteur.
automatisme, le régulateur Cruise,
option uniquement disponible avec
le tableau de bord Proline, s’utilise
pour mémoriser au choix une vitesse
d’avancement ou un régime moteur.
Cette programmation est utile pour
certaines activités telles que le paillage.
Le pont avant de marque Dana, à différentiel à glissement limité, s’engage
électrohydrauliquement et s’active
automatiquement au freinage. Le pont
arrière du Valtra loge un différentiel
à blocage électrohydraulique et, de
3
On a bien aimé
•L
’automatisme N Auto
permettant d’arrêter le
tracteur en appuyant
uniquement sur la
pédale de frein.
•L
a commande du frein
de parking intégrée au
levier d’inverseur.
On a moins aimé
•L
’absence de vitesses
sous charge.
•L
e nombre de rapports
avant, limité à douze,
dont quatre en gamme
rampante.
chaque côté, un module de frein
composé de quatre disques humides.
4
différentiel arrière se pilote depuis deux interrupteurs fixés sur la console de
droite. 4 – Les trois gammes et les quatre vitesses de la boîte mécanique se
sélectionnent à l’aide de deux grands leviers.
35
Essai
Des bras de relevage télescopiques
1
2
3
4
5
6
L
e système hydraulique du Valtra
A93 Hitech comprend deux circuits
partageant la même huile que celle
de la boîte de vitesses, soit un volume
total de 43 litres, dont 24 litres expor­
tables. Le premier est alimenté par
une pompe fournissant 23 l/min et
18 bars. Il dessert les embrayages mul­
tidisques de l’inverseur sous charge,
d’engagement du pont avant, du blo­
1 – La valve de retour libre est fournie en standard en
dimension d’un demi-pouce. 2 – La sélection du régime de
prise de force s’effectue à l’aide d’un levier en cabine.
3 – Les deux premiers distributeurs auxiliaires se pilotent
à l’aide d’un levier en croix situé à droite du siège. 4 –
Les commandes extérieures de relevage font partie des
équipements de série. Elles se complètent en option du
cage du différentiel arrière et de la
prise de force, ainsi que le mécanisme
du frein de stationnement. Ce circuit
assure également la lubrification de
7
bouton d’engagement de la prise de force.
5 – Un contacteur à l’arrière du tracteur joue le rôle
d’arrêt d’urgence de la prise de force. 6 – Parmi les
versions disponibles, les bras de relevage inclus de
base disposent d’une extrémité télescopique facilitant
l’attelage. 7 – Le relevage à commande électronique
équipe d’office les séries A en finition Hitech.
la transmission et des arbres de
prise de force. Le second travaille
au maximum à 205 bars et débite
52 l/min à 2 270 tr/min de régime
moteur. Il alimente la direction en
priorité, les distributeurs hydrauliques,
le relevage et la valve de freinage de
remorque. Le tracteur adopte de série
Deux tailles de cabine
2
3
4
1 – La vitre arrière est munie d’un essuie-glace et d’un rétroviseur pour
visualiser le piton d’attelage. 2 – Les bouches de chauffage et de ventilation
sont situées sur le tableau de bord. Celles de la climatisation prennent place
au plafond. 3 – Le filtre de climatisation est logé sur le toit. 4 – Deux phares
de route intègrent de base le toit de la cabine. Ils s’utilisent notamment
lorsqu’un équipement frontal obstrue le faisceau des projecteurs avant.
5 – Le tableau de bord Proline optionnel est indispensable pour accéder au
régulateur Cruise mémorisant une vitesse d’avancement ou un régime moteur.
a cabine des Valtra A Hitech compte
Lrement
six montants, deux portes en­tiè­
vitrées, un plancher plat et
1
36
un toit opaque ouvrant vers l’avant.
Reposant sur quatre silentblocs, elle se
décline, en option, en version rabaissée
de 15 cm par rapport à la variante
standard. À l’intérieur, le chauffeur
trouve de série des pédales suspen­
dues, un volant réglable en hauteur et
en inclinaison. Le siège inclus de base,
de marque Grammer et à suspension
mécanique, pivote sur 180 degrés. Il
laisse place en option à un modèle à
suspension pneumatique, avec ou sans
assise chauffante, fourni par le même
équipementier. Le passager, moins
bien loti, doit se contenter d’un petit
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
un relevage à contrôle électronique
d’une capacité de 3 300 kg sur toute
la course et un contrôle d’effort au
niveau du troisième point. À partir
de la console de droite, le chauffeur
paramètre la vitesse de descente, la
butée haute et le contrôle d’effort. Il
bénéficie également du terrage forcé
et de l’amortisseur d’oscillation. Les
deux distributeurs à double effet inclus
en standard se commandent méca­
niquement au moyen d’un monolevier
situé en contrebas à droite du siège.
Ils se complètent en option de deux
autres modèles pilotés chacun par un
levier indépendant. Si le tracteur est
équipé du relevage avant optionnel
d’une capacité de 2,8 tonnes, le troi­
sième distributeur est affecté à cet
équipement. Cependant, le construc­
teur propose d’ajouter un bloc de deux
distributeurs électrohydrauliques
indépendants pour piloter le relevage
avant ou le chargeur frontal à partir
d’un monolevier intégré à l’accoudoir.
Le Valtra accède au choix à deux
configurations de régimes de prise
de force : 540 et 1 000 tr/min ou
540 et 540 Eco. Une fonctionnalité
optionnelle stoppe automatiquement
l’animation de l’outil porté dès que le
chauffeur commande la montée du
On a bien aimé
•L
es bras de relevage
télescopiques facilitant
l’attelage.
•L
a possibilité de
monter un bloc de
deux distributeurs
hydrauliques
indépendants pour
piloter le chargeur
frontal ou le relevage
avant à partir d’un
monolevier intégré à
l’accoudoir.
On a moins aimé
• La position, à droite
en contrebas du
siège, du levier en
croix contrôlant les
deux distributeurs
hydrauliques auxiliaires.
• L’extrémité télescopique
des bras de relevage
est incompatible avec
les modèles à crochet
automatique.
relevage. Une prise de force avant,
tournant à 1 000 tr/min, est aussi
disponible.
On a bien aimé
•L
a possibilité d’une
cabine basse, limitant
la hauteur du tracteur
à 2,55 mètres avec
les pneumatiques
arrière 16,9 R34.
5
strapontin situé dans l’angle arrière
gauche de l’habitacle. La climatisation
apparaît uniquement en option sur
les modèles à cabine standard. Son
module investit la partie avant du
toit de la cabine et alimente en air
conditionné les bouches situées au
plafond. Le circuit de chauffage et de
ventilation est indépendant de celui de
la climatisation. Son filtre loge sous le
capot moteur et ses ouïes d’aération
sont réparties sur le tableau de bord.
Celui-ci est proposé dans une variante
optionnelle Proline offrant davantage
d’informations. Il indique sur son petit
écran la vitesse d’avancement, le
•L
a bonne visibilité sur
l’attelage arrière.
On a moins aimé
•L
’emplacement du
module de climatisation
à l’avant du toit.
•L
e faible espace
disponible pour le
passager.
régime moteur, la vitesse de rotation
de la prise de force, la hauteur du
relevage arrière, la surface travaillée,
la distance parcourue, les consomma­
tions moyenne et instantanée.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
37
Techno
Norme antipollution Stage IIIB
Les choix des constructeurs
L’année 2012 marque l’entrée en vigueur
de la norme antipollution Stage IIIB pour les
moteurs neufs d’une puissance supérieure
à 76 chevaux. Motoristes et tractoristes
travaillent de concert pour y répondre. Les
premiers s’efforcent de réduire les émissions
d’oxydes d’azote et de particules aux niveaux
définis par l’Union européenne. Les seconds
L
’application progressive des normes
d’émissions contraint les fabricants d’auto­
moteurs agricoles à adapter leurs gammes
de machines et remet en question certains
partenariats. Les constructeurs restent­
donc parfois discrets sur leur stratégie. La
baisse du niveau de puissance des matériels
concernés, de plus petite taille, complique
également l’intégration sous le capot de ces
dispositifs de dépollution. Deux solutions
Les dispositifs SCR fonctionnent
tous avec pulvérisation d’AdBlue dans
les gaz d’échappement mais ne sont pas
systématiquement dotés d’un catalyseur
d’oxydation diesel (DOC).
se démènent pour limiter les surcoûts liés
à ces aménagements et convaincre les
agriculteurs de la pertinence de leurs choix
technologiques. Matériel Agricole a sollicité
chaque tractoriste pour faire le point sur les
systèmes de dépollution choisis ou envisagés
sur les modèles standard concernés, ainsi que
sur le calendrier de leur mise en œuvre.
s’offrent aux fabricants pour réduire
l’empreinte environnementale de
leurs tracteurs. La technique de
réduction catalytique sélective
(SCR), de loin la plus répandue,
optimise la combustion à l’intérieur
du moteur pour diminuer sen­si­
blement le nombre de particules.
Les gaz d’échappement concentrent
une quantité importante d’oxydes
d’azote (NOx). La pulvérisation
d’un volume précis d’AdBue apporte l’am­
moniac nécessaire à la transformation de
ces émanations en azote et en vapeur d’eau.
Un catalyseur d’oxydation diesel (DOC)
chauffé au minimum à 200 °C favorise, s’il
est présent, les réactions chimiques. Autre
technique : la recirculation des gaz d’échap­
pement (EGR) limite, elle, la température
interne et la quantité d’oxydes d’azote générés
lors de la combustion. Son principe consiste
à refroidir puis à renvoyer une partie des
gaz d’échappement vers l’admission, sous
le contrôle d’une valve. La pression élevée
d’injection réduit le niveau de production
de particules. Un filtre additionnel piège les
suies. Des phases de régénération, d’autant
La dépollution par recirculation des gaz
d’échappement est complétée par un filtre à
particules et un DOC (catalyseur d’oxydation diesel).
plus fréquentes que le moteur tourne à
faible charge, évitent son encrassement. Il
est généralement associé à un catalyseur
qui permet aux gaz émis de réagir avec
l’oxygène présent dans l’échappement pour
former du CO2 et de l’eau. M.S.
CASE IH
Gammes
de tracteurs
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
Moteur
Système
de dépollution
Premières livraisons
dans cette configuration
Quantum
65 - 97 ch
NC
NC
Farmall U
90 - 110 ch
EGR + FAP + DOC
Juin 2012
Maxxum
101 - 140 ch
Puma
130 - 215 ch
Puma CVX
130 - 230 ch
Magnum
235 - 340 ch
Steiger
350 - 450 ch
Avril 2012
Quadtrac
450 - 600 ch
Disponible
Fiat Powertrain
Technologies
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Disponible
SCR
Case IH intègre déjà,
pour une grande partie
de son offre, des
moteurs Stage IIIB. À
partir de l’été 2012,
tous les tracteurs d’une
puissance supérieure à
97 chevaux disposeront ainsi d’une telle
configuration. Seule la date de passage
à la norme Stage IIIB des modèles
Quantum (65 à 97 chevaux) n’est
pas encore définie. Le constructeur
bénéficie des avancées technologiques
du motoriste Fiat Powertrain
Technologies, l’une des filiales sœurs de
Case-New Holland dans le groupe Fiat
Industries.
39
Techno
CLAAS
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
Gammes
de tracteurs
ELIOS
72 - 88 ch
NEXOS
AXOS
NC
NC
Fiat Powertrain
Technologies
SCR
Septembre 2012
Caterpillar
NC
NC
Fiat Powertrain
Technologies
75 - 102 ch
Perkins
100 - 130 ch
ARION 500
117 - 160 ch
ARION 600/600C
135 - 180 ch
AXION 800
180 - 238 ch
AXION 900
280 - 410 ch
Xerion 3800/3300
335 - 380 ch
Xerion 5000/4500
483 - 524 ch
Avec la
présentation
au Sima 2011
du TTV 7.260,
Deutz-Fahr indique
vouloir équiper
tous les tracteurs
au-delà de 130 kW d’un dispositif
SCR. En deçà de cette puissance,
le constructeur ne communique pas
d’information pour l’instant.
La gamme Axion 900 dévoilée
par Claas lors du dernier Sima
est pour l’instant l’unique série
à répondre aux exigences
Stage IIIB. Le tractoriste
d’outre-Rhin ne fabriquant pas
ses propres moteurs, il fait
appel à quatre fournisseurs
différents. La motorisation est
donc un sujet sensible. Des
aménagements dans certaines
gammes devraient être dévoilés
à l’été 2012, lors du lancement
des nouveaux Arion.
Deere Power System
DEUTZ-FAHR
Gammes
de tracteurs
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
Agroplus
82 - 95 ch
Agrofarm
85 - 109 ch
Moteur
Système
de dépollution
Premières livraisons
dans cette configuration
NC
NC
Septembre 2012
Agrotron K
100 - 127 ch
Agrotron M
134 - 185 ch
Agrotrac
140 – 163 ch
Série 6
150 - 190 ch
SCR
Agrotron L
197 - 220 ch
NC
NC
Série 7
210 - 250 ch
SCR
Septembre 2012
Agrotron X
227 - 277 ch
NC
NC
Fendt réitère sa confiance
au motoriste Deutz AG pour
équiper les tracteurs de ses
gammes. Les modèles de
puissance moyenne (séries
300 et 400) devraient
également adopter à terme
la technologie SCR.
40
Premières livraisons
dans cette configuration
72 - 101 ch
ARION 400
Pour ses tracteurs Fastrac,
JCB n’a pas renouvelé son
partenariat avec le motoriste
Cummins et préfère
s’approvisionner auprès
du fournisseur Agco Sisu
Power. Le fabricant d’outreManche dotera
en revanche,
à partir de
fin 2012, ses
chariots de
manutention
de ses propres
blocs JCB
Ecomax. Ces
modèles à quatre cylindres,
développant de 75 à
175 chevaux, reçoivent un
turbo à géométrie variable
et une vanne EGR pour
réduire les concentrations
de polluants en deçà des
limites fixées par la norme
Stage IIIB.
Système
de dépollution
Moteur
Deutz AG
FENDT
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
Gammes
de tracteurs
300
Moteur
Système
de dépollution
Premières livraisons dans
cette configuration
NC
400
NC
700
145 - 240 ch
800
220 - 280 ch
Octobre 2010
900
240 - 390 ch
Janvier 2011
Deutz AG
SCR
Octobre 2011
JCB
Gammes
de tracteurs
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
FASTRAC 3000
195 - 230 ch
FASTRAC 8000
279 - 306 ch
Moteur
Système
de dépollution
Agco Sisu Power
SCR + DOC
Premières livraisons
dans cette configuration
Printemps 2012
Automne 2011
JOHN DEERE
Gammes
de tracteurs
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
5M
70 - 100 ch
5R
80 - 100 ch
6R
105 - 210 ch
7R
200 - 280 ch
8R
260 - 360 ch
9R
NC
Moteur
Deere Power
System
Système
de dépollution
Premières livraisons
dans cette configuration
NC
NC
2011-2012
EGR+FAP+DOC
2011
John Deere a fait le pari de l’EGR et du filtre à particules et se distingue donc
de ses concurrents dans le choix du système de dépollution pour les fortes et
moyennes puissances. L’Américain n’a pas encore dévoilé son orientation pour
les modèles de faible puissance 5R et 5M.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Un constructeur au service
des professionnels de l’agriculture
REMORQUE GOURDON MULTICAISSON
À BRAS GUIMA :
2 - 3 ESSIEUX
• 19 T / 24 T / 29 T et 32 T de PTAC
• Porte hydraulique à grand dégagement
avec connexion automatique
du circuit hydraulique
(Hydro Self Concept, Système Breveté)
BENNE TERRASSIERE 12M3
à essieux moteurs avec assistance
hydraulique POCLAIN
LOCATION VENTE
LOCATION VENTE
FIABILITÉ – LONGÉVITÉ
BENNE MONOCOQUE
GRAND VOLUME
18/ 21 / 24 T
40800 Aire sur l’Adour - Tél. : 05.58.71.65.83
www.remorques-gourdon.com - Mail : [email protected]
Techno
Kubota choisit la recirculation
des gaz (EGR) pour limiter
les rejets en oxydes d’azote.
Un filtre à particules et un
catalyseur d’oxydation complètent la ligne
d’échappement afin d’adapter le niveau
d’émissions à la norme de niveau IIIB.
En début de cycle, le système d’injection
à rampe commune CRS contrôle
électroniquement le point d’injection et la
quantité de carburant fournie au moteur.
Le gazole pénètre à haute pression d’une
manière progressive.
Le fabricant met en avant un ratio de
combustion optimum et une bonne
efficacité de combustion dans les
cylindres, contribuant ainsi à réduire
l’empreinte environnementale au niveau
requis.
KUBOTA
Gammes
de tracteurs
M60 (ex M40)
M – GX
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
86 - 100 ch
110 - 135 ch
Moteur
Système de dépollution
Premières livraisons
dans cette configuration
Kubota
EGR + FAP + DOC
Mi-2012
LANDINI
Gammes
de tracteurs
Série 7
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
Moteur
Système
de dépollution
Premières livraisons
dans cette configuration
175 - 232 ch
Fiat Powertrain
Technologies
SCR
Deuxième
semestre 2012
Le groupe Argo décline, pour les tracteurs
Landini les plus puissants, la solution SCR
adoptée chez McCormick. La marque ne
dévoile pas encore sa stratégie pour adapter
les moteurs des autres gammes de la
marque (Landpower, Powermondial, Série 5H,
Powerfarm et Alpine).
LINDNER
MASSEY FERGUSON
Gammes
de tracteurs
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
MF3600
69 - 100 ch
MF4400
74 - 101 ch
Agco Sisu
Power
MF5400
82 - 145 ch
Perkins
MF6400/7400
100 - 240 ch
MF7600
185 - 235 ch
MF8600
270 - 370 ch
Système
de dépollution
Moteur
Premières livraisons
dans cette configuration
NC
Agco Sisu
Power
À l’heure où nous mettons
sous presse, Lindner ne
communique pas encore sa
stratégie. Son fournisseur
Perkins s’est orienté vers la
solution EGR.
NC
Janvier 2012
SCR + DOC
2011
Massey Ferguson, précurseur du système SCR dans le milieu agricole
avec sa gamme 8600, vient d’étendre cette technologie à ses tracteurs 7600.
McCORMIK
Gammes
de tracteurs
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
Moteur
Système
de dépollution
Premières livraisons
dans cette configuration
175 - 232 ch
Fiat Powertrain
Technologies
SCR
Deuxième semestre 2012
X70
New Holland
McCormick a
présenté son premier
tracteur conforme
Stage IIIB en 2010
et va bientôt en
commercialiser
les premiers
exemplaires.
La marque ne
communique pas
encore ses choix pour
les machines moins
puissantes (MTX,
MC, G-Max, T-Ma et
C-Max).
42
Gammes
de tracteurs
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
Moteur
Système
de dépollution
Premières livraisons
dans cette configuration
T4
65 - 97 ch
Technologie EGR
NC
T5
88 - 114 ch
EGR + FAP + DOC
Été 2012
T6
110 - 175 ch
T7
125 - 269 ch
T8
257 - 389 ch
T9
354 - 557 ch
Fiat
Powertrain
Technologies
Printemps 2012
SCR
Printemps 2011
La plupart des gammes de tracteurs New Holland concernées par le passage
à la norme Stage IIIB ont déjà franchi le cap, ou sont en cours de transition.
La division Fiat Powertrain Technologies du groupe Fiat Industries a fait
preuve de réactivité pour adapter les machines de la marque aux contraintes
environnementales en vigueur.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
SAME
Gammes
de tracteurs
Intervalle de puissance
(> 76 ch)
Dorado 3
82 - 95 ch
Explorer 3
85 - 109 ch
Silver 3
99 – 109 ch
Laser 3
140 – 163 ch
Moteur
Système de
dépollution
Premières livraisons
dans cette
configuration
NC
NC
Deutz AG
Iron
100 - 220 ch
SCR
Diamond
250 – 275 ch
NC
Same met à contribution le motoriste Deutz Ag pour
finaliser l’intégration des moteurs à technologie SCR sur
ses modèles Iron. Les choix concernant les autres modèles
ne sont pas encore connus. Mais Same devrait rester
fidèle à son fournisseur de moteurs : le groupe Same DeutzFahr détient 25,1 % de son capital.
Valtra est déjà bien avancé dans l’intégration
de nouveaux moteurs mais n’indique pas
encore les modifications apportées à ses
modèles de moins de 124 chevaux. Pour
développer ces solutions,
VALTRA
il a profité des synergies
historiques avec le
Intervalle de puissance
Gammes
(> 76 ch)
de tracteurs
motoriste Valmet, devenu
SisuDiesel et désormais
74 - 101 ch
Série A
Agco Sisu Power.
Zetor ne
souhaite pas
communiquer
sur les
choix à venir
concernant
ses propres
moteurs.
Série N (113,
123, 143,
163)
124 - 163 ch
Série T
141 - 215 ch
Série S
270 - 370 ch
Moteur
Système de
dépollution
Premières livraisons
dans cette configuration
NC
NC
Septembre 2012
Agco Sisu
Power
SCR + DOC
Mars 2012
Mars 2011
ZETOR
Gammes
de tracteurs
Intervalle de
puissance (> 76 ch)
Proxima
85 - 105 ch
Forterra
85 - 128 ch
Moteur
Système
de dépollution
Premières livraisons
dans cette configuration
Zetor
NC
NC
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Dossier
La destruction mécanique
des couverts végétaux
Des solutions qui roulent
Les températures particulièrement douces en ce début d’hiver ont favorisé le développement de
la végétation. Les agriculteurs contraints de couvrir une partie de leurs sols avec des cultures
intermédiaires se sont parfois retrouvés à multiplier les interventions pour venir à bout de cette
masse végétale abondante. La méthode de destruction chimique reste la plus fréquemment utilisée
pour sa facilité d’intervention, son faible coût et son efficacité sur la majorité des espèces. Mais
le contexte réglementaire actuel restreint les possibilités d’usage des herbicides. Dans ce dossier,
Matériel Agricole s’est intéressé à des moyens de destruction mécanique innovants. Nous avons
rencontré deux agriculteurs ainsi qu’un expert d’Arvalis-Institut du Végétal. Le premier met tout
en œuvre pour détruire au mieux ses couverts végétaux alors qu’il ne laboure plus. Le second vient
d’essayer un original rouleau hacheur qui s’utilise en combinaison avec la charrue.
Un dossier d’Aurélien Groult
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
45
Dossier
Cinq questions à
Jérôme Labreuche
ingénieur travail du sol à Arvalis-Institut du Végétal
« Dépasser le  
stade de la moutarde
et du broyage »
Arvalis-Institut du Végétal mène, depuis 2005, des
essais sur la destruction des couverts végétaux. Parmi
les différentes opérations possibles, Jérôme Labreuche,
ingénieur travail du sol au sein de cet organisme, fait part
de son analyse sur l’espèce de culture intermédiaire à
choisir selon son mode de dégradation. Son avis aiguisé
remet un peu en question les pratiques les plus répandues
actuellement.
Matériel Agricole : Quels enseignements retenir de votre enquête
menée auprès de mille agriculteurs
abordant notamment les méthodes
de destruction des couverts végétaux ?
Jérôme Labreuche : Deux pratiques
majeures se distinguent chez les agriculteurs labourant sys­té­ma­ti­quement
avant une culture de printemps
(48 % du panel). Le broyage destiné
à détruire les cultures intermédiaires reste chez eux une technique
assez répandue (cf. encadré). Autre
constat, 50 % de ces adeptes du
labour sèment systématiquement
une moutarde. Certes, cette culture
s’avère facile à implanter et peu coûteuse en semence, mais elle engendre
souvent un important surcoût lors
de sa destruction par broyage, une
opération qui s’avère également
gourmande en main-d’œuvre. Ce
surcoût peut-être évité en semant
d’autres espèces de cultures intermédiaires n’exigeant pas de lourds
moyens de destruction, à l’instar
de la phacélie, voire de la navette.
Les non-laboureurs, pour leur part,
ne sont que 15 % à implanter de la
46
moutarde. Ces agriculteurs, qui
affichent davantage d’attentes sur le
plan agronomique, sèment souvent
plus tôt leurs cultures intermédiaires
que les laboureurs. Ils font plus
souvent­appel à des mélanges d’esDeux grands profils
de destructeurs
Arvalis-Institut du Végétal vient
d’enquêter auprès d’environ mille
agriculteurs sur leurs pratiques
de travail du sol. Au sujet de la
destruction du couvert végétal,
deux profils se distinguent, ceux
labourant systématiquement avant
une culture de printemps et ceux
n’utilisant pas la charrue.
64 %
Les laboureurs
33 %
9 %
Labour
56 %
5 %
4 %
Broyage Déchaumage Roulage Destruction
chimique
Les non-laboureurs
32 %
Destruction
chimique
Déchaumage
15 %
15 %
Broyage
Roulage
pèces (avoine et vesce ou radis et
vesce par exemple). Ils remplacent
alors le labour par une destruction
chimique et privilégient le déchaumage au broyage.
M.A. : Quelle est la date optimale
pour détruire la culture intermédiaire ?
J.L. : D’un point de vue purement
agronomique, deux mois d’intervalle
sont nécessaires entre la destruction
du couvert végétal et le semis de la
culture de printemps suivante. Le
couvert a ainsi le temps de pousser
et de faire son travail : piéger l’azote,
protéger le sol… Le même laps de
temps s’avère également nécessaire
après sa dégradation pour qu’il préserve la disponibilité en eau ou en
azote et ne gêne pas l’implantation
de la culture suivante. Pour une
céréale d’hiver, la destruction peut
intervenir au dernier moment, juste
avant le semis. Mais quelles que
soient les situations, il faut se référer
à l’arrêté préfectoral de la directive
nitrates de chaque département qui
dicte, sur le plan réglementaire, la
date seuil autorisant la destruction.
Dans de nombreux cas, l’opération
est possible à partir du 15 novembre
mais cette date varie notamment,
dans certains départements, selon
le type de sol.
M.A. : Quel mode de destruction
choisir ?
J.L. : Il existe différents moyens de
dégradation d’une culture intermédiaire : le gel, l’intervention chimique
ou mécanique (cf. figure 1). Globalement, plus la végétation est
développée, plus elle sera sensible au
gel et à une destruction mécanique.
Certaines espèces périssent bien
sous l’effet du gel (nyger, tournesol)
mais exercent une concurrence assez
limitée sur les adventices ou les
repousses. D’autres comme la moutarde blanche, la phacélie, l’avoine
fourragère, la vesce ou la lentille
s’avèrent un peu plus résistantes au
gel. Bien développées, elles peuvent
se dégrader si le thermomètre atteint
- 5 à - 10 °C. Certaines espèces se
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Effet de la destruction mécanique par roulage
de différentes espèces de cultures intermédiaires
5
Note de destruction
5 : totalement détruit
0 : non détruit
4,5
montrent moins sensibles au gel et au
roulage, comme les céréales d’hiver
au stade tallage ou les crucifères
au stade rosette. Mais attention, si
un couvert gèle tôt, il lève alors la
concurrence vis-à-vis des adventices.
La destruction chimique est facile à
mettre en œuvre et peu dépendante de
l’humidité du sol. Elle bénéficie d’un
bon débit de chantier et de multiples
espèces y sont sensibles. Toutefois,
la réglementation limite son recours
dans de nombreux départements, sauf
si la culture suivante est semée en
non-labour (dérogations possibles).
Quant à l’intervention mécanique,
différentes options sont possibles :
le labour, le déchaumage, le broyage
ou encore le roulage.
Viser 100 % de destruction de la
culture intermédiaire n’est pas nécessaire. L’opération demande tout de
même de la prudence car certaines
plantes peuvent repiquer et monter
en graine dans la culture suivante, à
l’instar du radis, du trèfle incarnat ou
du seigle. D’où la nécessité de bien
choisir son espèce de couvert en
fonction de son mode de destruction
et des possibilités de rattrapage dans
la culture suivante.
M.A. : Quelles sont les conclusions
des essais menés par ArvalisInstitut­ du Végétal sur la destruction mécanique des couverts ?
J.L. : Entre 2005 et 2010, ArvalisInstitut du Végétal et les chambres
4
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
Mo bl Mo bl
roulée
Phac Phac
roulée
Av p
Av p
roulée
Radis f Radis
roulé
Leg
Leg
roulée
Vesce Vesce
roulée
Synthèse de 18 expérimentations menées entre 2005 et 2010 par Arvalis-Institut
du Végétal et les chambres d’agriculture des Pays de la Loire.
d’agriculture des Pays de la Loire
ont mené 18 expérimentations pour
évaluer l’impact du roulage sur la
destruction du couvert végétal. Lors
de ces essais, nous avons utilisé trois
variantes de rouleau. Les modèles
conventionnels, de type Cambridge
ou Cultipacker, appareils souvent
déjà présents sur l’exploitation, ont
l’intérêt de bien suivre les dénivellations du terrain. Les rouleaux
« hacheurs » sont creux et intègrent
des fers plats en périphérie servant à
couper la végétation. Moins agressifs,
les rouleaux « couteaux » sont quant
à eux pleins et munis de cornières
destinées à pincer le couvert. Moins
sensibles au bourrage en conditions
collantes, ces derniers sont inspirés des modèles américains knife
rollers ou brésilien rolo faca. Si
l’écart en termes d’efficacité entre
les différents types de rouleaux
est limité, la sensibilité au roulage
s’avère très différente d’une espèce
à l’autre (cf. figure 2) et selon le
stade du couvert. Sans atteindre le
résultat optimal, le roulage permet
une bonne destruction de la moutarde blanche et de la phacélie. Sur
d’autres espèces comme l’avoine ou
les légumineuses, les effets varient
selon le développement du couvert.
La vesce peu développée, le colza, le
triticale ou le trèfle incarnat résistent
aussi bien au gel qu’à l’action des
rouleaux. Cette méthode peu coûteuse se révèle toutefois aléatoire du
fait de son intervention quasiment
indispensable les jours de gel. Et peu
de jours sont disponibles dans l’année selon les régions. Dans certains
cas, une date de destruction tardive
s’avère moins adaptée au semis
d’orge de printemps par exemple.
Et attention aux repousses, car le
rouleau détruit le couvert, mais ne
nettoie pas la parcelle.
Figure 1
Sensibilité des couverts végétaux à différents modes
de destruction. Source : Arvalis-Institut du Végétal
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
TrCoTri TrCoTri
roulé
Mo bl = moutarde
blanche ;
Phac = phacélie ;
Av p = avoine de
printemps ou
fourragère ;
Radis f = radis
fourrager ;
Leg = féverole,
pois, gesse,
lentille ou trèfle
d’Alexandrie ;
Vesce = vesces
commune ou
pourpre ;
TrCoTri = trèfle
incarnat
ou colza fourrager
ou triticale.
Source : Arvalis-Institut du Végétal
Figure 2
M.A. : En excluant le rouleau,
quels résultats attendre des autres
matériels susceptibles de détruire
un couvert végétal ?
J.L. : Il n’y a pas de matériel miracle
mais un choix judicieux à faire en
fonction du couvert végétal et de la
culture suivante programmée dans la
rotation. Si le labour est bien refermé,
la charrue figure comme l’un des
outils les plus performants pour
détruire les couverts. La majorité
des plantes sont sensibles à cette
technique, sauf une moutarde très
développée qui ne sera pas enfouie
et qui obligera à coupler l’intervention avec un broyage. Autre plante
récalcitrante, le radis peut parfois
repousser après un labour. Le mode
de destruction par un travail superficiel du sol nécessite un outil présentant suffisamment de dégagement
pour faciliter le passage des résidus,
à l’instar des déchaumeurs à disques
indépendants, des bêches roulantes
voire de certains outils à dents. Le
broyage a peu d’impact sur le sol,
en dehors du tassement engendré
par les roues du tracteur. Seules
les espèces poussant en hauteur ou
suffisamment développées (phacélie,
nyger) et celles ne repoussant pas
après avoir été coupées sont adaptées
à ce mode de destruction, à l’image
de la moutarde, du tournesol ou du
sarrasin. Le déchaumage, adapté à
un plus grand nombre d’espèces que
le broyage, ne permet pas non plus
de tout détruire. Certains couverts
végétaux repartent par leur pivot, ou
par tallage à l’instar des graminées.
A.G.
47
Dossier
EARL Delaitre Jean-François / Ussy-sur-Marne (Seine-et-Marne)
« Je n’hésite pas à détruire
les couverts la nuit pour
profiter du gel »
Depuis 2004, Jean-François Delaitre, agriculteur en Seine-et-Marne,
implante systématiquement des couverts végétaux avant ses cultures
de printemps. Il sème tôt un mélange d’une petite dizaine d’espèces qu’il
détruit mécaniquement la nuit à l’aide d’une bêche roulante, quasiment le
seul outil de travail du sol et de semis désormais présent sur l’exploitation.
A
percevoir l’hiver un tracteur
dans un champ au milieu de
la nuit est assez rare. Cela se
produit pourtant deux à trois fois
par an à Ussy-sur-Marne (Seine-etMarne). Là-bas, un jeune exploitant, Jean-François Delaitre, a de
la suite dans les idées. Friand
d’expérimentations et d’observations, il s’est rendu compte
que la température optimale
pour détruire efficacement ses
cultures intermédiaires oscillait
entre - 8° et - 10 °C. L’hiver, à
partir du 15 novembre, il se tient
donc prêt à faire feu. En se fiant
aux prévisions météorologiques,
notamment à celles de température,
il guette les conditions optimales.
« Je me lève vers 2 heures du
matin, vérifie la température et la
consistance du sol car l’opération
doit permettre de bien briser la
végétation sans user le matériel (en
Selon Jean-François Delaitre,
agriculteur à Ussy-sur-Marne, plus le
couvert végétal est développé, plus les
bêches roulantes s’avèrent efficaces
pour le détruire.
à 5 cm de profondeur, l’appareil
laisse les résidus en surface.
Le Compil
compte
douze trains
de bêches
répartis
sur quatre
rangées.
Les paliers
de ces
organes
utilisent un
graissage
centralisé
facilitant
l’entretien.
cas de fort gel) ni dégrader le sol
s’il est trop humide. Et je travaille
jusqu’à ce que la gelée s’estompe,
souvent vers neuf heures du matin.
En roulant à 14 km/h, je détruis
jusqu’à 50 hectares dans la nuit avec
mon outil de six mètres de large.
En deux, voire trois opérations
nocturnes, j’arrive à gérer tous mes
couverts végétaux précédant une
culture de printemps », constate
l’agriculteur. L’objectif de la destruction mécanique est de briser
les tissus des plantes afin que le gel
pénètre et fasse son effet. Pour cela,
l’agriculteur utilise un déchaumeur
Compil de Duro muni de bêches
roulantes qui déchausse les racines
et brise les tiges plutôt que de les
découper. En travaillant toujours
L’indispensable autoguidage par GPS
Chez Jean-François Delaitre, agriculteur à Ussy-sur-Marne (Seine-etMarne), l’outil à bêches roulantes Compil de Duro de six mètres de large
est le couteau suisse de l’exploitation. Il fait tout : déchaumer, implanter
les couverts végétaux et préparer les sols au printemps. Il sert également
à la destruction des couverts végétaux, souvent de nuit, et au semis
de toutes les céréales. Comme ce matériel est dépourvu de traceurs,
le système d’autoguidage par GPS s’est vite révélé indispensable à
l’agriculteur. L’équipement s’adapte aussi bien sur le tracteur destiné à
tracter le Compil que sur l’automoteur de pulvérisation. L’exploitant a
choisi le système EZ-Steer de Trimble qui, grâce à un moteur électrique
installé sur le volant, pilote la direction. L’agriculteur peut ainsi confortablement travailler la nuit ou contrôler de manière sécurisée le travail
de son outil. Il limite également les recoupements entre les passages,
gage d’économie de temps, de carburant et d’intrants.
48
Bien adapté à ses méthodes de travail,
le système d’autoguidage par GPS
EZ-Steer de Trimble permet à JeanFrançois Delaitre de semer toutes ses
céréales et de détruire ses couverts
végétaux la nuit pendant le gel avec
son déchaumeur à bêches roulantes.
La date de destruction
aléatoire
Le Compil, acheté en copropriété,
est utilisé depuis quatre ans par
Jean-François Delaitre et son voisin
Jean-Marie Bouillé. Renouvelé
l’année passée, il intervient sur une
surface totale de 470 hectares, soit,
en développé, environ 1 500 hectares. Le matériel sert également au
déchaumage, au semis des couverts
végétaux comme des céréales et à la
préparation des sols au printemps.
« Si la température ne descend pas
suffisamment bas, la destruction
mécanique manque d’efficacité.
Cette année, par exemple, j’ai
détruit les couverts début décembre.
Le sol était sec mais pas gelé.
Comme l’outil travaille en surface,
certaines moutardes sont reparties », regrette l’exploitant. Les
plantes s’avèrent moins difficiles
à détruire au stade floraison qu’au
stade montaison. Globalement, plus
elles sont développées, plus elles
se dégradent facilement. Mais il
faut trouver un bon équilibre entre
le temps que le couvert fasse son
travail et l’effet dépressif possible
sur la culture suivante. La moutarde,
par exemple, se lignifie au stade
floraison. La lignine alors produite
se dégrade difficilement dans le
sol, ce qui retarde la disponibilité
en azote.
L’appareil à tout faire
L’agriculteur ne laboure plus depuis
2004 et implante systématiquement un couvert végétal avant
une culture de printemps. Cette
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
L’EARL Delaitre
Jean-François en bref
235 ha de SAU dans la Vallée de la Marne,
2/3 de limons profonds et 1/3 de limons
superficiels et caillouteux séchants,
assolement : 50 % de blé tendre, 20 % de
betterave sucrière, 17 % de colza, 13 % de
féveroles.
Le Compil de Duro, qui sert à
détruire les couverts végétaux, intervient
ici au semis en recouvrant les semences
déposées à la volée par l’épandeur
pneumatique DPS 12.
pratique agit positivement sur la
structure, la vie biologique du
sol et la biodiversité. Le semis
intervient tôt, vers le 10 août, au
même moment que le déchaumage.
Pour cela, Jean-François­Delaitre
combine un épandeur pneumatique
Nodet DPS 12, réduit à six mètres
de large, installé sur le relevage
avant du tracteur, à son outil de
déchaumage traîné. Il panache
40 kg/ha de féverole à 10 kg de
vesce, 5 kg de tournesol, 2 kg de
phacélie et 500 grammes de moutarde ou de radis. Le mélange varie
selon les opportunités et le prix de
la semence. Mais l’agriculteur tient
La hauteur de travail se règle facilement en
positionnant des cales sur la tige du vérin principal
qui anime la montée et descente de l’outil.
à associer plusieurs espèces afin de
s’assurer du développement de la
végétation quelles que soient les
conditions météorologiques. « Le
semis est généralement réussi. Le
Compil nivelle bien le sol. Il projette la terre et les graines qui se
déposent par gravité. Les semences
les plus lourdes se placent en effet
davantage en profondeur que les
légères. Par rapport à un appareil
à disques, les bêches roulantes
limitent le lissage, optimisent l’infiltration et la remontée d’eau par
capillarité », estime Jean-François
Delaitre. Le matériel Duro demande
de la puissance de traction du fait de
son poids, avoisinant six tonnes. Il
nécessite environ 200 chevaux sur
le plat et jusqu’à 250 chevaux dans
Le rouleau à double barre casse
les mottes et assure la finition. Le
contrôle de la profondeur est pour sa
part réalisé par les roues de l’outil.
les pentes. Du fait de sa longueur
importante, il ne se montre pas des
plus maniables, ce qui ne facilite
pas son évolution en agglomération
et exige des bouts de champs de
24 voire 30 mètres de large.A.G.
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Dossier
Vincent Huguet / Tripleville (Loir-et-Cher)
« Le rouleau hacheur
de couverts s’utilise en
combinaison avec la charrue »
Vincent Huguet, agriculteur dans le Loir-et-Cher, vient d’essayer le nouveau
rouleau hacheur de Jammet. L’outil, qui détruit un couvert végétal juste devant
la charrue, a révélé ses capacités sur différentes espèces. Cette expérimentation,
menée en collaboration avec Franck Baechler, conseiller à la Chambre d’agriculture
du Loir-et-Cher, devrait inciter l’agriculteur à modifier ses pratiques.
«
C
hoisir un bon couvert végétal
revient à trouver un bon
précédent, considère Vincent
Huguet, agriculteur à Tripleville
dans le Loir-et-Cher. Il ne doit pas
pénaliser la culture suivante, c’està-dire ne pas gêner mécaniquement
son semis et ne pas freiner la disponibilité en éléments minéraux. »
Aujourd’hui, l’exploitant doit couvrir
80 % de ses sols l’hiver et laboure
presque systématiquement. Avant
une culture de printemps, il sème
de la moutarde ou du sarrasin. Il a
choisi ces espèces pour leur capacité
à geler facilement et leur simplicité
d’implantation. Mais suite à un essai
avec la Chambre d’agriculture de
son département, il pourrait bien
changer ses pratiques. Il vient en
effet de tester, sur une de ses parcelles, un rouleau hacheur fabriqué
par le constructeur Jammet suite à
une demande de Franck Baechler,
conseiller à la Chambre d’agriculture
Un parallélogramme animé par
un vérin à double effet articule le
châssis du rouleau hacheur et permet
son déport à droite ou à gauche selon le
sens de travail de la charrue.
Le déport latéral hydraulique et la position
flottante au travail facilitent l’évolution du
rouleau en combinaison avec la charrue, même
si l’appareil peut convenir également à des
itinéraires techniques sans labour.
50
« Plus l’outil rencontre de masse
végétale, plus il est efficace et moins
il devient sensible aux bourrages »,
constate Vincent Huguet, l’essayeur
du rouleau Jammet.
du Loir-et-Cher (cf. encadré). L’outil,
qui est pour l’instant au stade de
prototype, sert à détruire les cultures
intermédiaires avant un labour. Il
s’attelle sur le relevage avant du
tracteur et se combine à la charrue.
Mi-novembre, l’agriculteur a monté le
rouleau Jammet sur le relevage avant
de son tracteur John Deere 6620 de
120 chevaux. Il a positionné 200 kg
de lestage sur le porte-masses intégré
à l’outil et enlevé les rasettes de sa
charrue quadrisoc. Il a labouré les
cinq variantes de couverts présentes
sur l’essai, surtout composées de
mélanges de légumineuses et de
graminées (avoine, phacélie, vesce,
navet, lentille, féverole ou moutarde).
Plus efficace sur les couverts
bien développés
« Dans les couverts bien développés, le rouleau s’avère efficace et le
labour laisse une surface propre.
En revanche, avec une végétation
peu fournie, notamment certaines
plantes de moins de 30 cm ou une
moutarde lignifiée au stade floraison,
l’outil rencontre des difficultés à tout
détruire », constate l’agriculteur.
L’abondance de masse végétale limite
la surface de contact du rouleau avec
la terre, donc les risques de bourrage.
L’évolution lorsque les températures
sont négatives amplifie par ailleurs
Le rouleau Jammet intègre des
barres plates intercalées et inclinées.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
« Le rouleau hacheur
favorise le labour agronomique »
Franck Baechler, conseiller à la Chambre d’agriculture du Loir-et-Cher, anime
des formations sur l’intérêt des couverts végétaux dans les itinéraires
incluant un labour. « La destruction mécanique des cultures intermédiaires
engendre souvent un passage supplémentaire, synonyme de tassement et
de surcoût, notamment en cas de broyage. Cette pratique, en accélérant
la décomposition des plantes, permet une redistribution plus rapide de
l’azote. Mais elle engendre des mauvais labours en plaçant les résidus
dans le fond de la raie », indique Franck Baechler. Le conseiller a donc fait
appel, il y a deux ans, au constructeur d’outils de travail du sol Jammet
pour concevoir un appareil capable de détruire les cultures intermédiaires
en un seul passage lors du labour. L’outil devait répondre à trois objectifs :
coucher, blesser et aider à l’enfouissement du couvert. La verse des
cultures intermédiaires facilite le passage de la charrue. La blessure,
en deux, voire trois endroits de la plante, optimise sa dégradation. Elle
doit permettre de se substituer au broyage en évitant les repousses. En
facilitant l’enfouissement des résidus, le rouleau dispense de la présence
de rasettes sur la charrue et engendre un labour plus favorable sur le
plan agronomique. Les débris sont en effet répartis sur l’ensemble de
l’horizon travaillé. Ils ne sont pas plaqués en fond de raie et n’empêchent
donc pas la circulation de l’eau. « Certes, la moutarde est une culture
intermédiaire peu coûteuse et facile à implanter. Mais il existe d’autres
solutions, notamment en mélangeant
des espèces, plus intéressantes
d’un point de vue agronomique.
Ces variantes de couverts peuvent
se détruire facilement grâce au
rouleau hacheur. Elles apportent
une réponse agronomique à une
contrainte réglementaire », conclut
Franck Baechler.
Des coutres circulaires optionnels,
montés sur des ressorts réglables
en pression, prédécoupent le
passage du soc de la charrue et
facilitent l’écoulement des résidus.
son action. Le cylindre Jammet, de
850 mm de diamètre, pèse environ 800 kg. Il intègre des barres
plates intercalées et inclinées. Son
agressivité se modifie en inversant
son sens de rotation. La largeur de
travail, de 1,55 mètre pour le moment,
correspond à une charrue de quatre
corps de 16 pouces de largeur de
raie. Du fait de son envergure fixe,
il ne permet pas d’exploiter toutes
les capacités d’une charrue à largeur
de raie variable.
L’essai comparait également un itinéraire de couvert broyé à un autre
non broyé. « Entre les deux modalités nous n’avons pas constaté de
Le rouleau hacheur de Jammet
intègre un porte-masse, situé sur
la barre d’attelage, qui autorise le
lestage avant du tracteur.
différence d’efficacité. En revanche,
certaines espèces de couverts se
montrent beaucoup moins gourmandes en puissance de traction
lors du labour. La moutarde, par
exemple, figure parmi celles demandant le plus d’énergie lors de son
retournement », constate Vincent
Huguet. Une observation qui semble
le convaincre à choisir une autre
espèce pour les années à venir.A.G.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
51
Actualités
Agenda
Du 2 au 4 mars : Foire à l’occasion de Retiers
La ville de Retiers, en Ille-et-Vilaine, organise du 2 au
4 mars sa réputée foire aux matériels agricoles d’occasion.
Cette manifestation est animée par les concessionnaires
de la région.
Tél. : 02 99 43 52 47
Les 3 et 4 mars : Agri-occase (Belgique)
Ciney, en Belgique, organise sa traditionnelle foire aux
matériels d’occasion les 3 et 4 mars. Cet événement
rassemble des matériels agricoles, horticoles et de génie
civil, ainsi que des pièces détachées.
www.cineyexpo.be
Les 28 et 29 mars : SIAD
Le Salon international du bio et de l’agriculture durable
se tient au parc des expositions d’Agen les mercredi 28 et
jeudi 29 mars. Cette manifestation propose des conférences
axées sur la gestion de l’eau et accueille des exposants
de matériels adaptés à l’agriculture biologique.
Tél. : 05 53 77 83 55 - Fax : 05 53 96 62 27
[email protected] - www.salon-agriculture-durable.org
Du 16 au 21 avril : Intermat
Salon international des matériels de travaux publics,
Intermat s’installe au parc des expositions de Paris-Nord
Villepinte du 16 au 21 avril. Cet événement accueille
notamment de nombreux constructeurs d’engins de
manutention et la plupart des motoristes.
Tél. : 01 76 77 11 93 - www.intermat.fr
Les 23 et 24 mai : Salon de l’herbe
Les mercredi 23 et jeudi 24 mai, le Salon de l’herbe
retrouve les terres bretonnes de Nouvoitou (Ille-etVilaine). L’événement, qui attend 30 000 visiteurs,
comprend 22 hectares de ray-grass anglais tardif dédiés
aux démonstrations de récolte. Il propose également un
hectare de vitrines végétales.
www.salonherbe.com
Le 28 juin : Mécatraction
Le réseau des Cuma de l’Ouest organise le jeudi 28 juin
son nouvel événement Mécatraction à Gaël, en Ille-etVilaine. Cette journée technique sera animée par des
démonstrations et abordera différents sujets tels que la
traction, la manutention, la consommation de carburant,
les pneumatiques, les coûts de revient…
Tél. : 02 99 54 63 15 Fax : 02 99 54 85 49
[email protected] - www.ouest.cuma.fr
Du 27 au 30 juillet : Foire de Libramont
La foire agricole, forestière et agroalimentaire de Libramont­
(Belgique) se déroulera du vendredi 27 au lundi 30 juillet.
Elle attend 200 000 visiteurs et 1 500 exposants sur un
site de 30 hectares.
Tél. : +32(0) 61 23 04 04 - Fax : +32(0) 61 23 04 09 - www.foiredelibramont.be
52
Bucher. Un franc suisse trop fort
Le groupe Bucher a apprécié en 2011 les performances de ses
différentes activités, notamment Kuhn. Mais leur transcription en franc
suisse peut s’avérer décevante.
a vigueur du franc suisse a été la
Lgroupe
principale source d’inquiétudes du
Bucher en 2011. Elle a rendu
plus délicate la compétitivité de ses
productions nationales en composants hydrauliques ou en matériels
d’entretien communal et a atténué les
bons résultats de ses différentes divisions, notamment Kuhn. Pour autant,
le groupe helvétique ne se plaint pas.
Son chiffre d’affaires de 2,02 milliards de francs suisses (1,67 Md€) a
progressé de 14,9 % en un an, soit, en
tenant compte des variations de taux
de change, de 27,2 %. Étonnamment,
aucune crise de la dette publique n’a
affecté la demande en véhicules commu­
naux. Le groupe Kuhn, qui a réalisé
un chiffre d’affaires de 1,02 milliard
de francs suisses (847 M€), reste la
division la plus importante de Bucher.
Son effectif atteint 4 230 personnes, soit
637 de plus en un an. Le montant de ses
ventes a progressé, en valeur brute, de
20,6 % et de 36,3 %, en corrigeant les
variations de change. Kuhn a profité des
conditions favorables dans chacun de ses
grands marchés, en Europe de l’Ouest
et de l’Est, aux États-Unis ou au Brésil,
mais aussi de son acquisition de Krause
Corporation, un fabricant d’outils de
travail du sol du Kansas. Le carnet de
commandes épais de 506 millions de
francs suisses (417 M€), en progression
de 41,8 %, offre de bonnes perspectives
au constructeur. B.S.
Lemken. Un développement international
campagne 2011 a permis à Lemken d’oublier 2009 et 2010 et de retrouver le
L achemin
de la croissance. Son chiffre d’affaires de 266 M , en progression de
31 %, se situe au-dessus de
€
celui de 2008. Franz-Georg von
Busse, le P.-d.g. de ce constructeur allemand de matériels de
travail du sol, estime qu’il a
profité de la stabilité des prix
des produits agricoles ainsi que
d’un effet de rattrapage du marché. Lemken a progressé sur
chacun de ses grands marchés
internationaux, notamment en
France et en Russie. En 2011,
la firme a entrepris une large
offensive pour se développer
sur le plan international. Elle
a ainsi créé quatre nouvelles
filiales en Scandinavie, en Espagne, au Portugal et en Afrique du Sud. Il a entrepris,
par ailleurs, de construire deux nouvelles usines, à Nagpur en Inde et à Quingdao
en Chine, pour desservir les marchés émergents. La première offrira dès 2012 une
capacité de production de mille petites charrues. B.S.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Lindner.
La conquête
de l’Europe
râce à ses résultats en
GFrance,
Allemagne­, en Suisse et en
Lindner est parvenu à
hisser la proportion de ses ventes
à l’exportation de 40 % à 44 %.
Sur son territoire, l’Autriche, il
atteint la troisième place du podium avec 13 % du marché. En Allemagne, il a progressé
de 26 % avec 226 tracteurs immatriculés et en Suisse de 15 % avec 144 unités. Le marché
français s’est également montré soutenu et particulièrement demandeur en modèles Geotrac
de plus de 100 chevaux. Le constructeur espère un chiffre d’affaires de 75 M€ pour son
exercice 2011-2012 se clôturant en mars.
B.S.
Horsch.
Poussé
par la France
Quads.
Un régime en baisse
’engouement pour les quads et SSV semble
Lhésitant
se tasser. Les immatriculations de ces engins
entre une vocation ludique et des usages
professionnels ont baissé de 8,84 %, passant de
31 941 unités en 2010 à 29 117 en 2011. Le Taïwanais­
Kymco et le Japonais Yamaha se détachent en
tant que leaders du marché. B.S.
1
2
3
4
5
6
le marché français
Edansna 2011,
joué un rôle majeur
la croissance de
Horsch. La firme allemande
a en effet enregistré un
chiffre d’affaires de 30 M€
dans notre pays, soit 11 M€ de mieux qu’en 2010. La France est le plus important marché à
l’exportation de ce fabricant bavarois de semoirs et de matériels de travail du sol. L’arrivée,
dans la gamme, d’outils de trois et quatre mètres de large lui a été bénéfique pour se développer dans des régions telles que le Sud-Est ou la vallée du Rhône. Aujourd’hui, Horsch se
déploie en France sur un réseau de 89 concessionnaires exclusifs. Il a réalisé, cette année,
un chiffre d’affaires global de 165 M€ avec 735 salariés. Pour 2012, le constructeur vise
205 M€. Il a pour cela multiplié les investissements immobiliers. Le siège de Schwandorf
va ainsi se voir doter d’un nouveau centre de développement. L’usine de Ronneburg va être
agrandie pour doubler ses capacités de production et à Landau, les matériels de pulvérisation
Horsch Leeb seront bientôt montés dans un nouveau bâtiment.
B.S.
Manitou.
À nouveau bénéficiaire
Immatriculations
Parts de marché
Kymco
Yamaha
TGB
Polaris
Hytrack
Can Am
4 303
3 885
3 410
2 901
2 458
1 899
14,8 %
13,3 %
11,7 %
10,0 %
8,4 %
6,5 %
7
Goes
1 286
4,4 %
8
9
10
Shineray
Arctic Cat
Masai
1 093
1 047
784
3,8 %
3,6 %
2,7 %
Amazone.
Mieux qu’en 2008
395 M de chiffre d’affaires, Amazone
A2008vec
est parvenu à dépasser, en 2011, son record de
(380 M ) et à se rétablir de 35 % par rapport
€
a remontée de ses différents marchés a permis
Lexercice
à Manitou de poursuivre sa reprise. Sur son
2011, son chiffre d’affaires de 1,13 Md
€
se situe entre son plancher de 2009 (684 M€) et
son record de 2007 (1,59 Md€). La rentabilité
retrouve des couleurs avec une marge opérationnelle de 4,5 % et un résultat net enfin positif.
Les actionnaires vont donc pouvoir espérer un
retour de leurs dividendes. La progression est
soutenue sur chacun des segments de marché du
constructeur de matériels de manutention de Loire-Atlantique. Son carnet de commandes
B.S.
bien rempli lui permet d’envisager une croissance de 10 à 15 % en 2012. Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Marques
€
à 2010. Grâce à des marchés particulièrement
porteurs en Russie, en France, au RoyaumeUni, en Australie, en Nouvelle-Zélande, dans
les Pays Baltes, en Tchéquie ou en Bulgarie, le
constructeur a réalisé 80 % de ses ventes à l’export.
L’année 2011 a été marquée pour Amazone par
un programme d’investissement de 12 M€ pour
agrandir les sites de production. En 2012, la
firme prépare un nouveau site de stockage et de
B.S.
logistique à Leipzig (Allemagne). 53
Formation
Les élèves en action
Dans les établissements d’enseignement du machinisme agricole, les professeurs et leurs
élèves mènent souvent des actions collectives en parallèle des cours. Comme l’illustrent les
articles suivants, les partenariats s’établissent parfois avec des constructeurs pour travailler
concrètement sur des solutions techniques ou bien dépassent les frontières et, dans ce cas,
le côté humanitaire prend le dessus. Quelles que soient les différentes approches, les objectifs
restent les mêmes : mobiliser les jeunes autour d’un projet commun, développer leur autonomie
et préparer leur entrée dans la vie professionnelle.
Par Dominique Berger
Coopération
Un dépaysement formateur
Plusieurs lycées professionnels sont engagés dans des projets
de coopération avec des partenaires africains ou d’Europe
de l’Est. Focus sur l’expérience des lycées de Savy-Berlette
(Pas-de-Calais) et de Lamballe (Côtes-d’Armor).
L
e 28 septembre dernier, dans la cour du lycée
d’enseignement agricole privé et unité de formation apprentis de Savy-Berlette (Pas-de-Calais)
stationnait un container en partance pour la République
de Guinée, à l’ouest de l’Afrique. Huit apprentis et
deux de leurs formateurs s’appliquaient à le charger
sans perdre de place en y logeant trois tracteurs de
65 à 80 chevaux, trois cover-crops neufs et trois charrues
trisocs d’occasion, auxquels s’ajoutaient des fournitures
scolaires et du matériel paramédical. Les six mois précédents, les jeunes et les enseignants s’étaient activés
pour trouver ces matériels auprès des concessionnaires
locaux puis pour les remettre en état. Depuis maintenant
54
À Savy-Berlette,
les jeunes et les
enseignants se sont
affairés l’an dernier
pour trouver des
matériels auprès des
concessionnaires locaux,
des fournitures scolaires
et des équipements
paramédicaux et
pour les expédier
par container vers la
République de Guinée,
à l’ouest de l’Afrique.
Tous les trois ans, des jeunes du lycée d’enseignement
agricole privé de Savy-Berlette (59) se rendent en Guinée,
y remontent le matériel expédié, effectuent la maintenance
des machines déjà opérantes et forment des chauffeurs.
dix ans, l’établissement scolaire noue un partenariat, via
l’AFDI locale (Agriculteurs français et développement
international), avec la Fédération des paysans du Fouta
Djallon (FPFD). Cette région est réputée être le château
d’eau de l’Afrique de l’ouest. Avec le développement
des cultures de pommes de terre puis d’autres espèces
(oignons, tomates), la création d’unions de zone et de
magasins de stockage, les besoins en mécanisation se
sont accentués et diversifiés : motoculteurs, charrues
trisocs, faucheuses, broyeurs, arracheuses aligneuses
de pommes de terre, matériels d’irrigation… Tous les
trois ans, une mission se rend sur place pour monter le
matériel expédié, effectuer la maintenance des machines
déjà opérantes et former des chauffeurs. « Il y a un
déficit dans la connaissance de la conduite et de la
maintenance. Il faut aussi pallier le turnover important
des chauffeurs car de nombreux jeunes quittent les
zones rurales », constate Pascal Burel, professeur de
mécanique au lycée, membre de l’AFDI et responsable
du projet. Pour la quatrième mission des apprentis en
Guinée, rien ne s’est déroulé comme prévu. Le container
est arrivé là-bas alors qu’ils étaient rentrés en France.
Malgré cette déception, le séjour de novembre restera
longtemps gravé dans leur mémoire. « Ils étaient sans
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
De la conception à la réalisation du rouleau,
un casse-tête et au bout du chemin, la fierté
des jeunes de Lamballe, une meilleure appropriation
des connaissances et des savoir-faire.
repère face à une réalité difficile et presque incroyable
pour eux : les villes plongées dans le noir dès 19 heures,
l’inconfort, le manque de moyens, le rythme de vie dif­
férent, la débrouillardise… Ils sont rentrés avec un autre
regard et du cœur à l’ouvrage, conscients d’avoir de la
chance, notamment d’étudier », commente l’enseignant.
Transmettre ses connaissances
Plus à l’ouest de la France, plus précisément au lycée
des métiers Henri-Avril de Lamballe, dans les Côtesd’Armor, a démarré en 2010 un projet avec le Sénégal.
Il concerne un petit village de 1 000 habitants, Louly
N’Gogom, à une vingtaine de kilomètres de la capitale,
Dakar. Là-bas, les paysans sont passés en dix ans d’une
culture strictement vivrière à la commercialisation de
leur production de légumes. Un parc de matériels a été
rassemblé à leur intention et commencé à être réhabilité
par un groupe d’étudiants de première bac pro maintenance
des matériels agricoles : un tracteur Farmall F 240, plusieurs charrues, une herse, une remorque de 4,5 tonnes,
une tonne à eau, un pulvérisateur… Il a fallu adapter le
matériel aux besoins locaux, notamment les charrues
ramenées à un ou deux socs. À la dernière rentrée, un
nouveau groupe d’élèves a pris le relais. « Ils sont en
seconde et cette approche d’ensemble tracteur-outil
est en cohérence avec leur apprentissage », note Gilles
Quehé, le chef des travaux de l’établissement, insistant
sur une démarche qui bénéficie aux paysans sénégalais
mais aussi aux jeunes apprentis. « Ils doivent rédiger
des fiches de dépannage pour chaque matériel. Il leur
faut identifier les symptômes de la panne, les causes
probables (batterie ou bougie défectueuse, manque de
carburant…) et indiquer la procédure pour réparer.
Écrire ses savoirs est la meilleure façon de s’assurer de
ses propres acquis. » Comme à Savy-Berlette, au fur et à
mesure de l’avancement du projet, les jeunes apprennent
à anticiper, à élargir leur cercle de connaissances aux
différents partenaires, aux donateurs…
Une dimension humaine
En marge du projet africain, d’autres élèves du lycée
des métiers Henri-Avril ont aussi été confrontés à des
conditions de vie différentes des leurs. Cela fait plusieurs
années que des groupes partent en mission à Padrenti,
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
En seconde bac pro
maintenance des
matériels agricoles
au lycée Henri-Avril
de Lamballe (Côtesd’Armor), les apprentis
participent à un projet
de coopération avec le
Sénégal. L’an prochain,
ils livreront eux-mêmes
une benne trois points
et tout un container
de matériels aux
maraîchers du village
de Louly N’Gogom,
près de Dakar.
une petite ville du nord-est de la Roumanie jumelée avec
la commune bretonne de Merdrignac, et à Goradze,
la capitale de la Bosnie. Ils y emmènent des bennes à
ordures et des camions de pompiers qu’ils ont rénovés
et mis en conformité avec les normes européennes.
Ces jeunes sont en section véhicule industriel (bac pro)
ou agent de sécurité et travaillent en partenariat avec
le service départemental d’incendie et de secours des
Côtes-d’Armor. Commentaire de Gilles Quehé, coordonnateur de ce projet : « Ce voyage les a secoués, dit-il,
énumérant ce qui a le plus impressionné ses élèves : la
pauvreté à seulement 3 000 km de la France, les traces
de la guerre avec l’impact des balles toujours sur les
bâtiments et des routes interdites à cause des mines… »
Ce dépaysement ouvre les yeux et les consciences. La
dimension humaine de ces échanges entre bien dans les
objectifs des équipes pédagogiques : comparer, réfléchir
et se projeter comme citoyen du monde.
Des projets mobilisateurs
Fédérateurs, les projets de coopération sont
néanmoins lourds à organiser et gourmands
en temps, en énergie et en finances. Ils
nécessitent un fort engagement de la part de
l’équipe pédagogique qui encadre les jeunes
volontaires. La mobilisation dépasse souvent
le cadre de l’établissement en impliquant les
concessionnaires et les agriculteurs locaux.
À Lamballe, dans les Côtes-d’Armor­, tout un
dispositif a été mis en place pour récolter des
fonds pour le voyage au Sénégal, prévu l’an
prochain (un budget de l’ordre de 18 000 €) :
ventes de galettes, d’œufs en chocolat au
sein du lycée, vaste opération de collecte de
journaux auprès des riverains et des invendus d’Ouest France dont la revente à une
société de recyclage de journaux à Morlaix­
(Finistère) rapporte 100 €/t. L’exemple de
ces établissements fait de plus en plus
d’émules comme en témoignent les trois
cas suivants.
Le lycée Marcel-Barbanceys de Neuvic, en
Corrèze, rassemble du matériel pour le
centre de formation de Niaouli, à 50 km de
Cotonou, au Bénin. En parallèle de l’appui pour
la formation à la maintenance des matériels
agricoles, deux jeunes en BTS agroéquipement partiront cette année pour concevoir
et réaliser, avec deux étudiants béninois, un
prototype de machine à dessoucher.
Toujours au Bénin, le lycée des métiers
des Portes-du-Lot à Clairac, dans le Lot-etGaronne, monte un projet, à Ina, dans le nord
du pays, en partenariat avec Cuma-Bénin,
une association de Dordogne. Outre la
mission d’un groupe de jeunes sur place et
l’envoi de matériels, il est question d’ouvrir
une section de maintenance agricole au
collège technique du secteur.
Au Mali, le lycée Gustave-Eiffel de Gannat,
dans l’Allier, souhaite reprendre son chantier, interrompu pour cause d’insécurité, à
Niafunké, dans le nord du pays. Il s’agit de
matériel d’irrigation et d’un camion-atelier.
55
Formation
Partenariat école-entreprise
La valise magique du lycée Champo
En association avec le constructeur Case IH et son distributeur local Agridis 64, cinq étudiants
de terminale bac pro maintenance des matériels – options matériels agricoles et travaux
publics/manutention - du lycée Champo de Mauléon, dans les Pyrénées-Atlantiques, ont mené
à bien un projet simplifiant la mise en œuvre d’un kit de diagnostic pour la gamme de tracteurs
Puma. Une expérience de collaboration école-entreprise hors du commun.
M
ontre en main, l’identification d’un problème
d’engagement de prise de force sur un tracteur ne
demande désormais plus que cinq minutes au lieu
des vingt habituelles. Cet exemple n’est pas le résultat
d’un tour de passe-passe, mais le fruit de neuf mois de
travail sur un package diagnostic confié par Case IH à
cinq élèves du lycée Champo de Mauléon (PyrénéesAtlantiques) en terminale bac pro maintenance des
matériels, dont quatre sont en option matériels agricoles
et un en option travaux publics/manutention. Le projet est
né grâce aux relations tissées par Luc Marty, inspecteur
technique chez le tractoriste sur le secteur Sud-Ouest,
avec les chefs d’ateliers du réseau. En 2004, il a pris
l’initiative de rassembler ces responsables, une fois par
an dans un des lycées de sa zone, pour une réunion de
deux jours où un temps est consacré à l’échange avec
les élèves et les équipes pédagogiques. En janvier 2010
c’est au tour du lycée Champo et, très vite, l’idée d’un
partenariat prend corps. Le sujet du moment : la valise
de diagnostic EST (Electronic Service Tool) intégrant
l’équipement Datar (oscilloscope portatif). En représentant graphiquement le comportement des éléments
électriques ou hydrauliques, cet outil permet au technicien de plonger au cœur des systèmes et d’interpréter
les résultats par rapport à des courbes de référence. Une
avancée appréciable dont la mise en œuvre n’est pas
si simple : il faut alors six valises pour transporter le
tout (ordinateur, interfaces, câbles…). Le challenge est
donc d’améliorer cet ensemble, des prises de mesures
au remplissage des caisses.
Luc Marty, inspecteur
technique Case IH,
rappelle l’objectif de
cette collaboration écoleentreprise : faciliter et
rendre plus performant le
travail des techniciens du
réseau lors de la recherche
de panne.
Alexandre Cabrol
et Rémi Bourderioux,
les deux professeurs,
ont insufflé à ce projet
une belle énergie.
Satisfaire au cahier des charges
du constructeur
Travailler directement pour un constructeur : une
première pour les cinq lycéens, qui ont dû répondre
à un cahier des charges bien précis et s’atteler à un
exercice inhabituel, la restitution en public et devant
un jury du produit fini. Un enjeu de taille aussi pour
les deux professeurs impliqués dans l’aventure, Rémi
Bourderioux­ et Alexandre Cabrol : « Concevoir un
produit susceptible d’être vendu par la marque, cela
change par rapport aux montages d’atelier auxquels
nous sommes habitués », confient-ils. Le lycée, ancré
en zone rurale, entretient de bonnes relations avec les
concessionnaires locaux grâce à ses infrastructures et au
dynamisme de son équipe enseignante. Bernard Mouchet, chef des travaux, qualifie ce travail d’expérience
pédagogique hors du commun, où la passion l’a emporté
sur toute autre considération. Les jeunes ont pu travailler
sur un Puma CVX de 225 chevaux mis à disposition
par le constructeur et équipé des dernières avancées
technologiques. Le Datar a été prêté par la concession
Case IH Agridis 64. De nombreux partenaires comme
Panasonic France, Berner, Bosch, Tyco… ont été associés au projet. Autre cheville ouvrière de cette aventure,
Philippe Nivert, alors chef d’atelier chez Agridis 64 sur la
base de Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques) : « Jacques
Poey, mon responsable, m’a laissé le champ libre. J’ai
participé à la constitution du cahier des charges et j’ai
assuré l’interface entre Luc Marty et les professeurs
du lycée. » Sa fierté est d’avoir mené à bien ce projet à
partir d’une feuille blanche.
Un fort engagement des jeunes
L’implication des jeunes a impressionné le chef d’atelier.
« Ce projet nous a permis d’aller beaucoup plus loin
dans la pratique et d’approfondir nos connaissances
dans les nouvelles technologies », reconnaissent Quentin­
Poustis, Alexandre Colbert et Sylvain Cantau, qui
poursuivent actuellement leur cursus à Carmaux en
56
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Derrière le pack de
diagnostic, le lycée
Champo a mené un
projet complet et
audacieux partant de la
réalisation de faisceaux
intermédiaires,
de connecteurs
hydrauliques
standardisés, d’une
platine convertible
pouvant accueillir un
ordinateur tactile
avec les interfaces
d’acquisition et allant
jusqu’au démarchage
et au marketing.
BTS agroéquipement pour les deux premiers et en
TP pour le troisième. Pouvoir « rentrer » à l’intérieur
même du système de diagnostic et mieux découvrir
une marque, voilà les deux éléments essentiels que
retient un autre étudiant, Jérôme Preuilh, aujourd’hui
technicien polyvalent à Saint-Paul-les-Dax (Landes) chez
Euromagri­, concession Fendt. À tout cela s’ajoute la fierté
de travailler pour un constructeur. De fait, les élèves se
sont mobilisés d’octobre 2009 à avril 2010, en rajoutant
quelque 100 heures chacun hors du temps scolaire. Les
deux jeunes professeurs ont dû jongler avec l’emploi
du temps pour mener de front le programme classique
en vue du bac et le projet, sans pénaliser le reste de la
classe. Sans compter le travail de fourmi pour trouver
les composants (voir encadré). « Nos élèves savent
fabriquer des composants, mais ils devaient cette fois
prendre en considération des contraintes de volume »,
explique Rémi Bourderioux. Et Alexandre Cabrol de
rajouter : « Nous étions limités à un seul prototype,
sans possibilité de multiplier les essais, si ce n’est sur
du carton. Ce handicap les a poussés à bien réfléchir
avant de faire un trou ou une soudure. » Les professeurs
ont choisi de se mettre en retrait pour laisser l’initiative
aux jeunes. Élèves de terminale, ces derniers avaient
déjà passé quinze semaines de stages en entreprise et
connaissaient donc bien le travail des techniciens d’atelier,
mais aussi les impératifs de la clientèle.
La réalisation dévoilée en public
Ils ont donc sué, creusé, taillé, pesté, testé, pour arriver
à cet emboîtement de quatre caisses qui se porte d’une
seule main. Ils ont résolu la problématique de l’ordinateur posé sur le volant du tracteur ; ils ont trouvé
l’alternative aux pique-fils qui, à force, détériorent les
faisceaux, proposant ainsi un moyen d’acquisition fiable
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Les cinq étudiants, Sylvain
Cantau, Alexandre Colbert,
Quentin Poustis, Ximun
Darritchon et Jérôme
Preuilh, présentent leur
valise de diagnostic aux
professionnels de la région.
Philippe Nivert, ancien
chef d’atelier chez Agridis,
a participé à l’élaboration
du cahier des charges.
des mesures électriques et hydrauliques, no­tamment
pour repérer les pannes intermittentes. Ils ont réduit
de moitié le temps de mise en œuvre de l’outil de
diagnostic. Mais au-delà des aspects techniques, il a
fallu aussi soigner le packaging, respecter les codes
couleurs de la marque, écrire le mode d’emploi… et in
fine, présenter ce travail en public. Rémi Bourderioux
et Alexandre Cabrol ont ouvert le feu lors d’une séance
officielle, au centre de formation de Case IH à Monthyon
(Seine-et-Marne), devant tout le staff du constructeur.
« Avec une caméra embarquée, nous avions filmé une
intervention classique de dépannage sur un tracteur,
afin de pointer les difficultés. Après la présentation de
la vidéo, nous avons effectué une démonstration en
temps réel avec notre système », expliquent les enseignants. Les jeunes ont pris le relais, revenant au lycée
après leur bac, devant un parterre de professionnels.
Ximun Darritchon, apprenti technico-commercial chez
Stockman, société de vente de matériel de manutention
de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), estime qu’au-delà
des compétences techniques, cette expérience l’a aidé
à développer sa capacité à communiquer, ce qui lui est
utile aujourd’hui. Et sur un curriculum vitae, la mention
d’une telle réalisation est un atout. Les deux professeurs
et les élèves ont travaillé le scénario puis se sont préparés comme des acteurs (voix, posture, repères au sol)
pour donner le plus de lumière possible à ce travail de
longue haleine. « Efficace », commente Luc Marty, qui
salue l’enthousiasme de l’équipe. La suite appartient au
constructeur, avec une phase de test en concession de
deux prototypes, avant l’étape de validation. D.B.
La recherche de composants :
un vrai travail de fourmi
Les tâches étaient bien réparties : aux élèves d’identifier les composants dont ils
avaient besoin, aux professeurs de les trouver. Ils ont fait appel à de nombreux
sous-traitants en électronique, hydraulique, électricité et informatique, dont les
partenaires habituels de Case IH. Achat, don, récupération d’échantillons, recyclage
(mousses de l’avionneur Airbus) tout était bon… Pas facile de négocier le prix d’une
pièce quand le fournisseur parle d’un lot de 500 ! Ils ont surfé sur Internet, parfois
avancé les sommes sur leurs propres deniers… À les entendre, le plus stressant était
que ces composants arrivent à temps pour ne pas bloquer les élèves. Pari gagné !
57
Pièces et équipement
58
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Pièces et équipement
La CELLULE SÉCHEUSE par la combinaison du système de brassage et du passage
GHO¶DLUFKDXGEDVVHWHPSpUDWXUHjƒ&LQVXIÀpVRXVOHSODQFKHUSHUIRUpVRLW
100% de la surface de base de la cellule - garantit :
- La préservation des qualités nutritives
du grain.
- La qualité sanitaire du produit séché.
- L’homogénéité du volume à sécher.
- La bonne gestion du chantier de récolte.
NOUVEAU
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À ÉNERGIE BIOMASSE
,QYHVWLVVH]GDQVODSHUIRUPDQFH
Commande proportionnelle
EDS pour travailler jusqu’à
18 km/h
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hydraulique
Une portée horizontale
allant de 3,10 m à
8m
1289(//(6
'e%52866$,//(86(6
0F&211(/
A(,K\*uKYL)YPHYK
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Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
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Pièces et équipement
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Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Pièces et équipement
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
61
Actualités
Réseaux
Parcours
John Deere France
Sébastien
Vallas, directeur
marketing tactique
Après avoir occupé
les postes de manager régional, puis
de responsable
produit pour les
tracteurs agricoles, Sébastien Vallas
est aujourd’hui directeur du marketing
tactique au sein de John Deere France. Il
contribue au déploiement et à la synchronisation des initiatives marketing pour
les secteurs agricole et espaces verts, sur
l’ensemble du territoire français. J-P.R.
Matériel
& Paysage
Nicolas Louis,
journaliste
Nicolas Louis,
journaliste horticole, a rejoint la
société CIP et plus
particulièrement
les éditions de Matériel & Paysage,
au mois de janvier 2012. Après avoir
commencé sa carrière dans des revues
de vulgarisation scientifique, Nicolas
Louis s’est spécialisé dans de nombreux
domaines ayant trait à la nature et en particulier au jardin. Sensible aux questions
d’environnement et de pratiques raisonnées des cultures, il s’oriente désormais
sur les problématiques d’aménagement
des espaces verts ainsi que d’équipements
et d’outillage.
P.L.
Sedimaster 2011
Patrick Besson
promu
Chaque année,
l a p r ofe s sio n
récompense une
personnalité pour
son in­ves­tis­sement
en faveur des
Agroéquipements­. Initiée en 1990 par
le Sedima (Syndicat national du service
et de la distribution du machinisme
agricole), la récompense est cette année
décernée à Patrick Besson, P.-d.g. du
groupe Gregoire Besson (Maine-et-Loire).
Le jury composé de représentants de
plusieurs associations (Ajma, APCA,
Aprodema, Axema, BCMA, CJMA,
62
EDT, Fnar, Irstea, Sedima, SitmaFGR) a
voulu saluer la réussite de Patrick Besson
dans le développement en France et à
l’international du groupe qu’il dirige
depuis 1988.
En vingt ans, le groupe a acquis sept
sites de production (cinq en France, un
en Italie et le tout dernier en Allemagne)
et créé cinq filiales (Angleterre, Canada,
Pologne, Russie et Chine). L’entreprise
est aujourd’hui en pleine progression tant
au niveau de l’emploi (380 personnes)
que sur le plan économique : 60 millions
d’euros de chiffre d’affaires en 2010 dont
50 % réalisés à l’export (une progression
de 300 % en vingt ans).
L.S.
Kverneland Group France
Jean-Christophe Chassine et Aurélien
Machefer, chefs de produits
Dans le cadre de son développement et du
lancement de son projet iM Farming pour
l’agriculture de précision, Kverneland­
Group France vient de recruter deux
nouveaux chefs de produits.
L.S.
Jean-Christophe Chassine, ingénieur
ESA à Angers (Maine-et-Loire) et agroéquipements à Agro Sup Dijon (Côte-d’Or),
a fait ses premières
armes au service
agronomie chez
Arvalis-Institut
du végétal puis
chez Kuhn UK et
Allemagne comme
chargé d’études
marketing. Il vient
de prendre le poste
de chef de produit spécialiste en agriculture de précision et responsable du
projet iM Farming.
L.S.
Aurélien Machefer, BTSA de Montargis­
(Loiret), de formation Tecomah en
alternance chez
Kverneland Group
France, a prolongé
son expérience pratique en Australie
avant de prendre la
fonction de chef de
produit semis chez
Kverneland Group
France. Il intègre
en même temps le comité de pilotage
du projet iM Farming.
L.S.
L ot-et-Garonne
Le CRA de Bordeaux englobe
les Éts Vergné
a société Claas Réseau Agricole vient de procéder au
Let-Garonne,
rachat d’un concessionnaire situé dans le nord du Lotà Cancon. Agent dès 1978, puis concession-
naire Renault Agriculture, les Établissements Vergné sont
devenus concessionnaires Claas et travaillaient sur onze
cantons en tracteurs, tout le Lot-et-Garonne en presses et
le nord de ce département en chaîne verte. Suite au départ
à la retraite de Jean-Claude Vergné, la structure s’est
raccrochée en janvier 2012 au CRA de Bordeaux. La base
de Cancon représente la quatrième antenne de ce CRA,
après Cadaujac et Vignonet en Gironde, et Gardonne­en
Dordogne. Dans le même temps, dix personnes s’ajoutent
à l’effectif global du CRA de Bordeaux. Elles travaillent
sur le site de Cancon pour lequel la continuité des baux
est assurée. L.S.
H aute-Marne
Nodimat ouvre sa septième
base à Clefmont
L
e mercredi 1er février 2012, la concession de matériels
agricoles Nodimat a ouvert une septième base dans le
nord-est de la Haute-Marne. Situé à Clefmont, sur la route
départementale 74, ce site s’avère particulièrement adapté
à l’entretien des matériels agricoles. Il porte désormais
les couleurs bleu et jaune de la marque New Holland.
Composée de quatre personnes à l’atelier, une au magasin et une au secrétariat, l’équipe est appuyée sur le plan
commercial par Antoine Farfelan et Philippe Rondot.
Bientôt, un centre de pneumatiques viendra compléter
l’activité de cette base. À ce jour, Nodimat compte sept
bases réparties dans l’Aube, la Haute-Marne et la Côted’Or. L’implantation d’une huitième base est d’ores et déjà
envisagée dans ce dernier département.
L.S.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
C antal
Les Éts Capelle remettent
les clés du 10 000e Arion 600
Capelle, concessionnaire Claas à JouPcial,atrick
sous-Monjou dans le Cantal, et son commerDavid Poudevigne, ont vendu, sans le savoir,
le 10 000e tracteur de la gamme Arion 600 à six
cylindres. Heureuse coïncidence, le modèle concerné,
un Arion 630, va rejoindre l’exploitation de fidèles
clients, Justin et Raymond Jammes. Ceux-ci, attachés
à Renault Agriculture depuis 1959 et à Claas depuis
2003, en sont à leur dix-huitième tracteur neuf en
provenance du site de production du Mans (Sarthe).
Pour célébrer cet événement, les exploitants et leur
concessionnaire ont été reçus le 9 février à l’usine
Claas Tractor par Thierry Panadero, le président de
la filiale française, Gilles Mayer, le directeur produit
et marketing du site sarthois, et Pierre Grondin, le
directeur industriel.
D.L.
Jean-Claude
Martineau (à
gauche)
et Jean-François
Martin, directeur
général du groupe
ICS.
Maritime, près de Saintes, vient d’être
rachetée par le groupe ICS, également
situé en Charente-Maritime. Créée par
Jean-Claude Martineau et Monique
Métivier en 1988, l’entreprise est devenue l’un des
meilleurs spécialistes régionaux des réseaux d’irrigation, tant dans les domaines agricole et industriel
que dans les parcs et jardins. ICS, de son côté, est un
ensemblier concepteur de projets agricoles très bien
implanté au Moyen-Orient et en Afrique de l’Ouest.
Éts Alexandre préparent un
Lleraesgrand
événement qui se déroules 15, 16 et 17 mars 2012 à
Plouisy, à côté de Guingamp. Baptisé
Technipôle­Alexandre, cet événement
devrait réunir de nombreuses innovations pour un salon professionnel
organisé par une concession.
C harente-Maritime
Un mariage charentais : reprise
de JC Martineau par le groupe ICS
C Martineau, l’entreprise de disJet d’arrosage
tribution de matériels d’irrigation
située en Charente-
C ôtes-d’Armor
Alexandre
va faire salon
S omme
Pas-de-Calais
PM Agrotech
a ouvert ses portes
Désireuse de renforcer son savoir-faire en irrigation,
ICS conforte ainsi sa présence en Europe, initiée il
y a quelques années avec la commercialisation des
semoirs maraîchers Terradonis.
L.S.
R hône-Alpes
Griset Matériel élargit son secteur avec Case Construction
o n c e s s io n n a i r e C a s e
CHaute-Savoie,
Construction­ en Savoie,
sur l’ar­ron­dis­
Signature de l’accord entre Didier
Griset, dirigeant de la concession
Griset Matériel BTP, et Sophie Benfredj,
directeur de Case Construction en
France.
sement de Grenoble, en Isère, sur
les départements des Alpes-deHaute-Provence et des HautesAlpes, Griset Matériel BTP
se voit confier la distribution
exclusive de l’ensemble des
gammes de la marque sur la
région Rhône-Alpes. « Cette
décision suit la politique réseau
de la marque Case en France et
les orientations que nous souhaitons y donner », explique Sophie
Benfredj, directeur de Case
Construction Equipment France.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Au terme de l’accord signé ce jour
avec Case, Griset Matériel BTP
voit son territoire concédé élargi
aux six départements de la région
Rhône-Alpes : l’Ain, l’Ardèche,
la Drôme, l’Isère, la Loire et le
Rhône. Ce nouveau secteur sera
couvert par la structure Griset
EMI (Environnement, Manutention, Industrie) implantée à
Saint-Bonnet-de-Mûr (Rhône), et
qui devrait emménager dans des
locaux plus grands dès l’année
prochaine. L’entreprise Griset a
réalisé un chiffre d’affaires de
dix millions d’euros en 2010.
J-P.R.
es 23-24 janvier sur sa base
Lde-Calais)
de Campagne-les-Hesdin (Paset les 26-27 janvier sur
son site de Moyenneville (Somme), la
concession John Deere PM Agrotech
ouvrait ses portes afin de dévoiler à
sa clientèle les nouveaux tracteurs
6R et 7R, le pulvérisateur de la série
900 ainsi que les nouvelles moissonneuses-batteuses de la marque. La
concession a également mis en avant
les matériels Sulky, Kuhn, Robert,
Grégoire-Besson, La littorale, Ecofab
et Dieci et réuni ainsi un parc de
matériels neufs de près de 45 unités.
63
Distribution
CDPA. Mateldis, une enseigne
pour l’élevage
La CDPA, Coopérative des distributeurs de pièces agricoles, vient d’annoncer
le lancement de deux nouvelles enseignes : Naterr&a et Mateldis. La première
s’adresse aux points de vente en machines agricoles d’Epagri ou d’Edena pour les
matériels d’espaces verts souhaitant bénéficier d’une enseigne commune aux deux
métiers. La seconde correspond à une nouvelle activité ciblant les distributeurs et
installateurs d’équipements d’élevage.
Une partie de l’équipe de la CDPA. De gauche à droite : Louis-Marie Chupin,
responsable commercial, Benoît Georget, animateur pour l’enseigne
espaces verts Edena, Daniel Gasnier, technico-commercial, Clément
Bregeon, animateur du réseau, Guy Roland, directeur général de la
CDPA, Gaby Guillet, technico-commercial, Virginie Moreau, chargée de
communication, Michael Soret, animateur des libres-services, Stéphane
Martin, responsable des projets et des implantations, Olivier Krebs,
animateur Mateldis, et Julien Bourgeon, chargé de communication.
Les adhérents de la centrale CDPA ont découvert, lors de leur salon,
un magasin type en libre-service présenté sur 800 mètres carrés.
C
onnue pour son enseigne
Epagri­, la coopérative des distributeurs de pièces agricoles
CDPA a invité ses adhérents du 10
au 12 janvier à son salon biennal,
organisé pour la première fois sur
son site logistique LD3E, près de
Châteaubriant, en Loire-Atlantique.
À cette occasion, la structure a réuni
90 fournisseurs référencés. CDPA a
profité de l’occasion pour annoncer
le lancement des enseignes Naterr&a
et Mateldis qui viennent compléter
Epagri, Edena et Gevmat. Naterr&a
est un nom destiné aux distributeurs
de machines agricoles et d’espaces
verts qui souhaitent élargir leur offre
avec une bannière commune dont
l’assortiment sera beaucoup plus
complet. Pour l’instant, cinq magasins sont déjà référencés Naterr&a
64
et plusieurs autres devraient les
rejoindre dès 2012. Mateldis est la
nouvelle enseigne du groupe pour
les marchés classiques et hors sol du
monde de l’élevage. Elle va regrouper des installateurs spécialisés.
Quinze points de vente sont déjà
opérationnels.
Le groupe arrête sa marque Epagri.
Il la remplace par les marques de
distributeurs Activ’, Activ+ et Reactiv’,
communes aux différentes enseignes.
La CDPA emploie 27 salariés dont
neuf sur sa plateforme LD3E dédiée à
la logistique. Elle a réalisé un chiffre
d’affaires de 28 millions d’euros HT
en 2011 et représente 137 points de
vente toutes enseignes confondues,
pour 107 adhérents.
Une force : la logistique
Tous bénéficient du service logistique
offert par la plateforme LD3E dont
les locaux de 5 000 mètres carrés ont
été ouverts en 2007. Le site, en zone
industrielle près de Châteaubriant,
comprend aussi 600 mètres carrés
de bureaux dédiés au commercial
et à l’administration ainsi qu’aux
formations sur les produits et aux
réunions des commissions. La structure a considérablement évolué
depuis un an et demi. Elle stocke
aujourd’hui 15 000 références de
produits et pièces détachées contre
5 000 auparavant. Les adhérents
ont pu découvrir cet outil moderne,
commun aux cinq enseignes, qui
est combiné depuis octobre 2011 à
un nouveau système de gestion des
flux via le site intranet la boutique
LD3E. Ce dernier leur permet de
commander en direct leurs articles
et se substitue aux anciens sites
intranet des différentes enseignes.
Durant le salon, les chefs d’entreprise
et leurs responsables de magasins
pièces détachées ont pu se former
en petits groupes à ce nouveau mode
de travail. Le site est étudié pour
rechercher directement un produit,
sans connaître sa référence, ou en
utilisant sa famille puis ses sousfamilles et parvenir rapidement à sa
désignation, son conditionnement
et sa disponibilité en stock. L’outil
permet aussi à la centrale d’animer le
réseau en proposant des opérations
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
Le salon biennal de la coopérative des
distributeurs de pièces agricoles CDPA
s’est tenu début janvier sur son site
logistique LD3E, près de Châteaubriant,
en Loire-Atlantique.
Les réseaux du groupe
CDPA par enseigne
promotionnelles. Tout en restant
très attentif à répondre aux besoins
des magasins et à leur proposer une
grande souplesse d’ap­pro­vi­sion­
nement, le groupe CDPA cherche
aussi à optimiser son offre. Ce faisant, il fait disparaître sa marque de
distributeur Epagri. Dorénavant, les
adhérents de toutes les enseignes du
groupe vont bénéficier des mêmes
marques, Activ’, Activ’+ et Reactiv’­, qui correspondent chacune à
des gammes de produits et à des
niveaux différents de technicité.
Une offre en libre-service
pour chaque enseigne
Les adhérents ont eu accès pendant
les trois jours du salon à 90 fournisseurs répartis sur des stands
indépendants selon un schéma classique de salon de distributeur. Mais
la centrale d’achat a fait mieux en
• Epagri : 40 points de vente
spécialisés
• Epagri + Edena : 40 points de
vente mixtes
• Edena : 13 points de vente
spécialisés
• Gevmat : 24 points de vente
• Naterr&a : 5 points de vente
• Mateldis : 15 points de vente
CDPA propose, via son activité logistique LD3E, une boutique intranet
commune aux différentes enseignes qui permet de commander les produits
et pièces détachées. Elle sert aussi d’aide à la vente.
mettant en place un magasin modèle
en libre-service sur une surface
de 800 mètres carrés. L’ensemble
des rayons adaptés à une clientèle
rurale était représenté : des vêtements aux chaussants en passant
par les espaces jouets et modèles
réduits, quincaillerie, motoculture,
jardin, arrosage, outillage à main,
alimentation animale, lubrifiants,
batteries, et les rayons plus techniques
de l’électricité, de la plomberie, de
la peinture, des pièces d’usure agricoles, des équipements d’élevage…
Dans chacun de ces rayons, l’offre
est adaptable en mètres linéaires en
jouant sur la largeur de l’assortiment
et sur la profondeur de gamme en
fonction de la taille des magasins
et du concept des cinq enseignes.
Les acheteurs ont sélectionné chez
les différents fournisseurs leurs
meilleurs produits et des marques qui
peuvent être complétées par celles du
distributeur, Activ’, Activ’+ et Reactiv’­. CDPA fournit à ses adhérents
l’étude d’implantation, le mobilier de
vente et le plan de communication.
De nouveaux collaborateurs ont
rejoint les rangs de la centrale pour
animer et développer le réseau de
magasins. « Nous avons travaillé en
profondeur pour optimiser notre outil
logistique. Grâce à lui, nos adhérents commandent avec souplesse
et augmentent leur rotation de stock
Lors du salon, 90 fournisseurs
référencés ont suivi les adhérents.
Matériel Agricole - N° 175 - Mars 2012
en vue d’améliorer leur trésorerie »,
souligne Guy Rolland, le directeur général du groupe. Il demeure
confiant quant à la feuille de route
de l’entreprise grâce au lancement
des deux nouvelles enseignes et au
développement de nouveaux outils
de commercialisation. En définitive,
CDPA a su écouter son réseau et
ses commissions, qui l’ont naturellement poussé à créer de nouvelles
activités. C’est ce qui a provoqué
l’arrivée de la nouvelle enseigne
Naterr&a. Plusieurs adhérents Epagri
et Edena attendaient ce déploiement
d’une offre plus complète et d’une
enseigne leur permettant d’agir sur
leurs deux marchés du machinisme
agricole et des espaces verts. Ces
derniers présentent un assortiment
plus large que leurs confères plus
spécialisés. Ils misent aussi beaucoup
sur le libre-service pour augmenter
le trafic dans les magasins et veulent
une communication adaptée. C’est
ainsi qu’est née la nouvelle enseigne
qui sera appuyée par une panoplie
de moyens de communication créés
en interne. C’est aussi la force de ce
groupement.
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