meme la lune tangue

Transcription

meme la lune tangue
Christiane
Geoffroy
même la lune
tangue
Rennes, musée des beaux-arts
16 octobre 2015 - 17 janvier 2016
4
5
6
p.09
La lune tangue... Et même la planète et ses habitants
Anne Dary
p.11
Christiane Geoffroy - Artiste pionnière de l’Anthropocène
Paul Ardenne
p.21
Christiane Geoffroy - Artist of the Anthropocene
Paul Ardenne (english version : Charles Penwarden)
p.28
EXPOSITION
p.30 Dérive des continents, 2010
p.32 Climatic Bank, 2010
p.34 Il y a 30 000 ans…, 2012
p.36 Le Regardeur, 2012
p.38 Les 7 vies intérieures de Lyuba, 2012
p.40 Les délaissés du courant circumpolaire, 2015
p.42 Penser la complexité, 2015
p.44 Même la lune tangue, 2015
p.48 Toponymie insulaire, 2015
p.50 L’ange des mers, 2015
p.52
Bibliographie
p.54
Biographie
p.60
Remerciements
7
pour pointer et transcender l’idée même de nature en
­désigne une des plus explicites réalisations de l’artiste.
inscription murale au pochoir, au moyen d’un crayon de
lui conférant le sceau de l’art. Pas chez elle de simpliste
Sur un socle a été déposée une ampoule de verre de
papier, se présente comme la juxtaposition à la verticale
opposition entre nature et culture. Ces deux entrées de
80 cm de long. Transparente, elle contient de l’eau pure
d’une série de lettres de l’alphabet romain 1. Il s’agit là
la pensée classique, d’office, sont fusionnées. Si l’art res-
issue de la fonte d’une carotte de glace remontée du
de quatre séquences d’ADN correspondant respective-
sortit bien au champ culturel des activités humaines, si la
sous-sol d’un permafrost sondé en Antarctique et âgé
ment au colibacille, à la mouche drosophile, au cheval, à
symbolisation est bien l’effet de la disposition métaphy-
de trente mille ans. Contact évident, quoique inopiné,
l’homme enfin, tous sujets de la nature auxquels s’est, en
sique de l’être humain, l’un comme l’autre sont pour la
avec un monde qui a disparu, celui du climax, du point
circonstance mis au service d’un retour au réel concret,
d’équilibre atteint par une nature perturbée dans son
à la phusis, à la physique du monde – la nature même.
fonctionnement non par les hommes mais par sa seule
mécanique physico-chimique. Écologie poétique
son temps, intéressé Charles Darwin, l’auteur de L’Origine des espèces et le père de la théorie de l’Évolution.
La multiplication des séquences, ici presque identiques
les unes aux autres (nous autres humains, de la sorte, ne
différons du cheval que d’un seul gène), loin de faire de
Le bio-art de Christiane Geoffroy, en son essence, est
Il y a 30 000 ans… Ce titre, renvoyant à un temps loin-
aussi didactique qu’esthétique. L’artiste montre et ex-
tain de l’humanité – une humanité alors encore fort peu
plique. Elle incite le regard du spectateur à se connecter
conquérante, celle de la fin du paléolithique inférieur, en
au champ neuronal et à la connaissance, pour exciter
osmose à peu de choses près avec l’ordre naturel –,
le premier et enrichir la seconde. Colonne de l’évolution,
la création naturelle un ferment de désordre, montre tout
au contraire l’extrême cohérence du plan naturel, évoluant modérément, en fonction, comme l’a dit naguère
Jacques Monod, de la nécessité et du hasard 2.
Humanité et dégradation
La question écologique est, pour Christiane Geoffroy, un
élément clé de notre actuel rapport à la nature, dans le
sens aussi de l’inquiétude cette fois, et des hypothèses
noires (celles du GIEC 3, en particulier), sur fond d’entrée
dans l’ère nouvelle, façonnée par l’homme d’abord,
de l’Anthropocène. Dans une de ses récentes conférences, le philosophe Bruno Latour, s’interrogeant sur
le destin de notre planète, relève ce qui suit en matière
de charge nuisible que l’homme imprime aujourd’hui au
vivant ­terrestre : « Comme il a modifié les flux de tous les
Colonne de l’évolution, 2008, graphite, 400 x 80 cm
fleuves, l’anthropos (l’humain) est maintenant le facteur
de l’érosion accélérée ; et bien sûr, son rôle dans le cycle
de changement le plus important de tous les bassins hy-
de carbone devient aussi immense que le degré de sa
drographiques du monde ; il est déjà le principal agent
complicité dans la disparition des espèces. » 4/5. Bienve-
dans la production et la distribution du cycle d’azote ; par
nue dans l’ère de la nature remodelée par l’homme, cette
la déforestation, il est devenu l’un des facteurs principaux
fois de façon décisive.
Portraits de céphalopodes en tenue australe, 2015, 6 fois 171 x 48 x 48 cm, impressions encollées sur bois
12
13
Enfin, outre la réelle présence et le contact direct, ce
son égard, ma propre altérité. L’animal et moi-même, pour
réchauffement climatique, l’acidification croissante des
séjour austral est pour Christiane Geoffroy l’occasion
différents que nous soyons, pour impartageable ou peu
océans, la déforestation galopante, l’avancée inexorable
inespérée d’animaliser sa propre nature d’être humain,
sans faut que soit notre usage respectif du biotope, ap-
de l’anthropisation et ses effets négatifs sur le peu qu’il
d’essayer, du moins. L’absence de prédateurs, pour la
partenons bien au même ensemble générique. Jacques
reste à ce jour, sur notre Terre, du climax – et comment
plupart des espèces animales présentes sur l’archipel
Derrida, philosophe : « l’animal que donc je suis ».12
le dire, entendons bien, plastiquement parlant, au moyen
d’images ? Christiane Geoffroy tente une réponse et, ce
des Kerguelen, rend en effet possible une friction peu
18
courante avec l’animal même, sur son site de vie, et sans
Pour une écriture sans antécédent
crainte de sa part. Le temps presque infini qu’elle a de-
La plupart des créations de Christiane Geoffroy se ré-
vant elle, le plus souvent celui de la solitude, vécue dans
vèlent par leur singularité propre, et une tournure inédite
le cadre de longues expéditions sur la lande, permet à
qui tourne ostensiblement le dos aux formes convention-
l’artiste de vivre et d’échanger avec différents animaux du
nelles d’art. À l’exception du cinéma ou de l’écriture, la
cru – goélands, pétrels, albatros, rennes, otaries, man-
« manière » de l’artiste privilégie une forme en rapport
chots, lions de mer, dauphins… – tout en envisageant
direct avec la substance du bios. Exposer de l’eau, des
en retour sa propre animalisation. Longues, patientes et
images scientifiques, des cartes pédagogiques, du ma-
méditatives animalséances 10 . Comment l’animal pense-
tériel, les toponymes d’espaces oubliés où se développe
t-il son environnement ? Comment perçoit-il son milieu et
une nature croissant à l’écart (Les Délaissés du courant
ceux qui l’occupent ? Quelle est, s’il en possède une, sa
circumpolaire)… Le temps est loin où l’artiste naturaliste,
conception de l’espace-temps ?...
amant des formes merveilleuses de la nature, sortait son
Cette mise en situation prêterait à sourire si de tous
carnet de croquis devant un papillon ou dépliait son che-
temps, et plus encore aujourd’hui tandis que triomphe
valet face à la forêt.
le principe de Arne Næss (l’homme ne domine pas la
À nouvelle poétique, en l’occurrence, nouvelle esthé-
nature mais il en est un constituant parmi d’autres es-
tique. Ainsi compris, l’art selon Christiane Geoffroy n’est
pèces, et avec celles-ci), l’homme ne s’était envisagé
pas en effet sans créer une nouvelle écriture poétique.
en animal, à des fins de perfectionnement de sa propre
Tout comme la ponctuation disparaît chez les futuristes,
nature. Christiane Geoffroy, au milieu de manchots-pa-
qui divinisent la vitesse, et la figure, pareillement, chez
pous : « Je rentre en position assise pour progresser sans
les artistes partisans de l’abstraction, tout un pan de la
les ­stresser (…). Vivre quelques heures à leur rythme me
représentation conventionnelle et de ses modes usuels
donne la sensation d’un temps millénaire. Je m’imprègne
de traduction plastique ne trouve plus place dans son
d’eux, mes vêtements aussi. »11 L’humanisation, en tant
vocabulaire et sa grammaire. Parce que la réquisition,
que facteur culturel, est indissociable de l’animalisation.
simplement, en serait déplacée, et parce que cette re-
Je ne regarde pas seulement l’animal pour comprendre
présentation conventionnelle appartient à un corpus
son altérité, je le considère tout autant pour concevoir, à
méthodologique en large part révolu. Comment dire le
faisant, balise la voie. Elle est de celles et ceux qui mènent et entraînent dans leur sillage la cohorte des artistes
pionniers de cet art écologique ralliant à lui, chaque jour
nouveau que vit la nature souffrante, un nombre croissant d’adeptes concerned, militants souvent, motivés
toujours. Une éclaireuse.
1 - À propos de Colonne de l’évolution, l’artiste précise ce
qui suit : « Cette pièce a été faite en utilisant des pochoirs
et les lettres sont réalisées avec de la mine de crayon
directement sur le mur. Le graphite étant un matériau
fossile à base de carbone, sa matérialité même rentre dans
l’histoire de l’évolution, la typographie utilisée étant le Times
(les « Temps », au pluriel). La fragilité du matériau (puisqu’il
n’est pas fixé) fait partie de la pièce. Un doigt posé ou
traîné sur une lettre laisse des traces.»
2 - Jacques Monod, Le hasard et la nécessité. Essai sur la
philosophie naturelle de la biologie moderne, Paris, éditions
du Seuil, 1970.
8 - Günther Anders, Philosophische Stenogramme (1965),
Munich, C. H. Beck, 2002, p. 65.
9 - En 1960, le philosophe norvégien Arne Næss (19122009), fondateur du courant de l’écologie profonde,
formule cette sentence devenue le credo de l’écologie
environnementale et politique, « l’homme ne se situe pas
au sommet de la hiérarchie du vivant, mais s’inscrit au
contraire dans l’écosphère comme une partie qui s’insère
dans le tout. » L’écosophie en découle, riche de multiples
composantes critiques et agrégatives (Félix Guattari, Les
trois écologies, Paris, éditions Galilée, 1989).
10 - Terme emprunté au philosophe Jacques Derrida, voir
note 11, ci-après.
11 - Christiane Geoffroy, On dirait que j’étais… l’archipel
des Kerguelen, version dactylographie, inédit, 3ème trim.
2014, p. 34.
12 - Jacques Derrida, L’animal que donc je suis, Paris,
éditions Galilée, 2006. « Souvent je me demande, moi, pour
voir, qui je suis - et qui je suis au moment où, surpris nu,
en silence, par le regard d’un animal, par exemple les yeux
d’un chat, j’ai du mal, oui, du mal à surmonter une gêne.
Pourquoi ce mal ? J’ai du mal à réprimer un mouvement
de pudeur. Du mal à faire taire en moi une protestation
contre l’indécence. Contre la malséance qu’il peut y avoir
à se trouver nu, le sexe exposé, à poil devant un chat
qui vous regarde sans bouger, juste pour voir. Malséance
de tel animal nu devant l’autre animal, dès lors, on dirait
une sorte d’animalséance : l’expérience originale, une et
incomparable de cette malséance qu’il y aurait à paraître nu
en vérité, devant le regard insistant de l’animal, un regard
bienveillant ou sans pitié, étonné ou reconnaissant. Un
regard de voyant, de visionnaire ou d’aveugle extra-lucide »
(extrait de la 4ème de couverture).
3 - Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution
du climat (GIEC). Un organisme créé en 1988 pour évaluer
dans le détail les variations et évolutions du climat (IPCC,
Intergovernmental Panel on Climate Change en anglais).
4 - Jan Zalasiewicz, et al. « The New World of the
Anthropocene », in Environmental Science and Technology
44.7 (2010), p. 2228-31.
5 - Bruno Latour, « L’Anthropocène et la destruction de
l’image du Globe », in Émilie Hache (sous la direction de),
De l’univers clos au monde infini, éditions Dehors, Paris,
pp. 27-54, 2014.
6 - James E. Lovelock, La Terre est un être vivant :
L’hypothèse Gaïa, Paris, Flammarion Champs, 1999.
7 - Article « Hypothèse Gaïa », Wikipedia, 2015.
19
symbolisation is indeed the effect of human beings meta-
a single gene separates humans from the horse) shows
and, within that, a few tens of thousands of years for the
on a scientific model called the Earth System, founded
physical inclinations, both here are placed in the service
natural creation to be anything but a ferment of chaos.
Holocene, two or three hundred years of human activity
on several ecological, climatological, geological or bio-
of a return to concrete reality, to the phusis, to the physi-
They demonstrate, on the contrary, the extreme coher-
are all it will have taken to change a large number of equi-
logical observations (notably through the notion of eco-
cal nature of the world. To nature itself.
ence of the natural plan as it evolves moderately in ac-
libriums hitherto mastered by man and his environment.
evolution). The recent evolution of this Earth System is
cordance, as Jacques Monod once said, with necessity
It is, certainly, a very short period, whose irruption against
pointing towards alarmist predictions as to the future of
and chance 2.
the background of the multiple industrial revolutions that
the biosphere, given, notably, the challenge of climate
have taken place since James Watt’s invention of the
change. ” 7
steam engine in the 18th century signals a usurpation of
Should we tremble for perishing pure Gaia ? We have
power. If, in 2015, all the countries of the world were as
good reason. Did not being twenty in around 1980 mean
active as the United States of America, the world’s lead-
having to face the brutality of the treatment inflicted by
ing power and champion of production and consump-
humans in general and western humans in particular on
tions, the power produced by all human activity would be
their environment ? This was the age of acid rain, of coal
100 Terawatts (it is currently 15 Terawatts). Whereas tel-
clouds or, following the Chernobyl disaster, of clouds
lurian activity on the planet (volcanoes, tectonic plates) is
charged with radioactivity, and of the advance of deserts.
no higher than 40 Terawatts. We cannot deny, therefore,
And, also, the exhaustion of natural fossil and even veg-
that the human has become a major force, even if it does
etal resources, not forgetting the collapse of biodiversity,
not work the same levers as nature.
the dilapidation of the ozone layer because of acute at-
Poetic ecology
Il y a 30 000 ans… (30,000 years ago) is a title which
takes us back to the dawn of humanity, when man was
a much more modest creature, in the Early Palaeolithic
period, and lived more or less in osmosis with the natural
22
Humanity and degradation
For Geoffroy, the ecological question is a key to our current relation to nature – in the sense, too, of disquiet, and
order. Il y a 30 000 ans is one of the artist’s most explicit
of gloomy hypotheses (those of the IPCC 3 in particular)
pieces. On a base stands a transparent glass phial 80
regarding the beginning of a new era, the “ anthropo-
cm long. It contains pure water from a core brought up
cene ”, in which man is the main shaping force. In one
from under the permafrost in the Antarctic. This is thirty
of his recent talks, considering the future of the planet,
thousand years old. Here we are clearly if surprisingly
Bruno Latour comments as follows on man’s harmful im-
placed before a world that has disappeared, that of the
pact on terrestrial life : “ As it has changed the flow of all
climax community, a point of equilibrium attained by na-
rivers, the 'anthropos' (the human) is now the most im-
ture whose workings were perturbed not by man but by
portant factor for change in all the world’s hydrographic
mospheric pollution, plus the degradation of agricultural
Gaia my mother, Gaia my sister
and urban land. How to react ? Some, environmentalists,
its own physico-chemical mechanics.
basins; it is already the main agent in the production and
Geoffroy’s bio-art is, in essence, as didactic as it is aes-
distribution of the nitrogen cycle ; through deforestation,
In generational terms, Christiane Geoffroy belongs to the
before the current fashion for all things Green, engaged in
thetic. The artist shows and explains. She encourages
it has become one of the main factors of accelerated ero-
period of humanity’s break with " Gaya ", the sustaining
ecological struggle. Others, who saw their artistic action
the viewer’s gaze to connect with the neural field and
sion ; and of course, its role in the carbon cycle is becom-
earth maintained in its natural state of functioning. For
as a form of combat, tried to raise consciousness. Nico-
with knowledge in order to excite the first and enrich the
ing as immense as its responsibility for the extinction of
the English ecologist James Lovelock, who formulated
las Uriburu in South America, who coloured in natural
second. Colonne de l’évolution (Column of Evolution),
species ” 4/5. Welcome to the era of nature remodelled by
the “ Gaia hypothesis ” (a “ biogeochemical hypothesis ”)
green coasts, rivers and estuaries, Gordon Matta-Clark
a mural inscription made in pencil using a stencil, ap-
man – and this time decisively.
in 1970 6, our Earth is a “ a dynamic physiological system
in New York, giving out fresh air to passers-by (Fresh Air
pears to be a vertical juxtaposition of a series of letters
Although it is contested by many geologists, the notion of
that has kept our planet fit for life for over three billion
Kart, 1974), Joseph Beuys in Kassel, planting thousands
in the ­Roman alphabet 1. They represent four DNA se-
the “ anthropocene ” corresponds, no less, to a moment
years ”. What is the equation ? The ensemble of living be-
of oaks with the enthusiastic help of visitors to that West-
quences for, respectively, the colibacillus, the fruit fly, the
of the Holocene (the geological epoch we are currently
ings on Earth, that “ vast super-organism ” called “ Gaia ”
phalian city (7,000 Oaks, 1982), got the project started.
horse and, ­finally, man. All were at some point studied
living through, the latest state in the evolution of the Qua-
by James Lovelock (from the name of the Ancient Greek
In turn, Geoffroy joined them, in order to pursue it in her
by Charles Darwin, the author of The Origin of Species
ternary period) signalled by the irruption of the famous
goddess of the Earth), carries out the “ self-regulation of
own way. To represent life, to celebrate it aesthetically,
and the father of the theory of evolution. The multiplica-
“ golden spike ”. On the line of geological time, that is,
the system ” in order to “ promote life ” and not diminish
to make it the exclusive object of her poetics – that is
tion of sequences, which here are almost identical (only
on a little less than two million years for the Quaternary
or destroy it. For Lovelock, the Gaia hypothesis “ rests
the option she has taken. To be in phase with the most
23
traumatic present, which is also the most disturbing for
was given this opportunity for a period of four months in
aging her own “ animalisation ”. These were long, patient
ops in isolation (Les Délaissés du courant circumpolaire)
the future, implies a duty of lucidity. The bios continues,
2014, when she sailed to the Kerguelen Islands in the In-
and meditative “ animalséances ” . How does the animal
– the time is long gone when the artist and naturalist, out
until further notice, to resist, but it is buckling under man’s
dian Ocean with a scientific mission. For Geoffroy, access
think about its environment ? How does it perceive its
of love for nature’s wondrous forms, would take out a
blows. It is this resistance and this suffering that must be
to this protected and not totally denatured and anthropic
surroundings and those who occupy them ? What, if it
sketchbook to capture a butterfly or unpack an easel in
talked about, and it is to express them that images are
territory was, primarily, an occasion to observe in vivo the
has one, is its conception of space-time ?
front of the forest.
modelled and given, a tangible and sublimated percep-
damage done by global warming. The rise in tempera-
This situation might cause amusement if man had not
A new poetic means, in this instance, a new aesthetic.
tion. Create, yes, but so that nature itself may continue
tures on the island, the growing scarcity of animal food,
always – and especially now, with the triumph of the Arne
Thus understood, art “ according to ” Geoffroy does in-
to create.
the multiplication of parasite species, the higher levels
Naess principle (man does not dominate nature but is
deed involve the creation of a new poetic writing. Just as
of salinity in the sea, are bringing about unprecedented
one constituent of it alongside other species) – seen
punctuation disappeared in the work of the Futurists, who
Ecology as sophia
changes in this fragile austral ecosystem exposed to the
himself as an animal, in order to perfect his own nature.
worshipped speed, and the figure disappeared from that
Dérive des continents (Continental Drift) : with this – once
violence of the winds and to dramatic climatic variations.
Here is Geoffroy amidst the Gentoo Penguins : “ I get
of artists who favoured abstraction, a whole dimension of
again – limpid work Geoffroy unsparingly confronts us
On dirait que j’étais… les îles Kerguelen (As if I was the
back into a sitting position so that I can move without
conventional representation and its usual modes of visual
with a reality that is already an element of geopolitics, pol-
Kerguelen Islands), a documentary text and personal
stressing them […] Spending a few hours at their rhythm
translation have been displaced from her vocabulary and
lution on a global scale. Dérive des continents is a classic
journal written after this vivid experience, gives an ac-
gives me the sensation of millennial time. I absorb them,
grammar. Because, quite simply, the requirements are
Mercator’s projection, but here the size of the countries
count of changes that we can sense are irreversible.
my clothes likewise ” 11. As a cultural factor, humanisation
displaced and because that form of conventional rep-
is proportional not to their land mass but to the amount
This journey, again, gave the artist a chance to muster
is inseparable from animalisation. I don’t look at animals
resentation belongs to a methodological corpus that is
of carbon dioxide they emit. As we would expect, the
her thoughts about the multiple aspects of natural life and
just to understand their alterity, I am also interested in
to a large degree obsolete. How do we speak of global
North, led by the United States of America and liberal-
its appropriation by the human, expressed in the form
them in order to conceive my own alterity with regard to
warming, rising acid levels in the oceans, rampant de-
communist China, crushes the South. This disastrous,
of word-pairings : “ Animal-Animal ”, “ Animal-Human ”,
them. The animals and myself, different as we are, and
forestation, the inexorable advance of anthropization and
iniquitous, unjust situation gives good reason to join the
“ Animal-Scientific ”, “ Animal-Landscape ”, and “ Wild-
however impossible or nearly impossible it is us to share
the negative effects on what little remains on our Earth of
alarm-givers, to warn of the risks of the present and, even
Domestic ”. Finally, apart from “ real presence ” and
our respective uses of the biotope, do belong to the
the climax ? And how, to be clear, do we do this visually,
more, in the future, even if that means using the “ princi-
direct contact, for Geoffroy this austral sojourn was an
same generic ensemble. Jacques Derrida, philosopher :
with images ? Geoffroy is trying to find an answer and, in
ple of exaggeration ” championed in the last century by
unhoped-for chance to animalise her own nature as a
“ the animal that I am, therefore. ” 12
doing so, is showing the way. She is one of those who
Günther Anders. 8
human being, or at least to try to do so. The absence
It is no doubt wise to take a broad view of ecology, one
of predators for most of the animal species living on the
that does not end with paying attention to our environ-
Kerguelen archipelago, effectively makes it possible to be
Most of Geoffroy’s creations are distinguished by their
ment, with a view to respecting it, and only it. Ecosophy
unusually close to the animals, in their habitat, and with-
singularity, by a novel approach that openly turns its back
needs to take over, to invite us to get beyond the practi-
out fear on its side. The almost infinite time she had be-
on the conventional forms of art. With the exception of
cal relation to the environment and drive us towards a
fore her, often in solitude, experienced in long expeditions
cinema or writing, the artist’s “ manner ” privileges forms
politico-social ecology, widening the relation to the Bios
over the tundra, enabled the artist to live and exchange
that are direct related to the substance of the bios. Exhib-
in the sense, too, of embodiment . To embody ecology
with various local animals – seagulls, petrels, albatrosses,
iting water, scientific images, educational maps, equip-
or, to put it better, to make ourselves nature : the artist
reindeer, sea lions, penguins, dolphins, etc., while envis-
ment, the names of forgotten spaces where nature devel-
9
24
10
are leading and inspiring the cohort of artists pioneering
Towards a writing without antecedents
this ecological art that, with every new day of nature’s
suffering, gains new champions – concerned, sometimes
militant, always motivated. A pathfinder.
25
1 - Regarding Colonne de l’évolution, the artist points out
that “ This piece was made using stencils and the letters
were done in pencil directly on the wall. Graphite being a
carbon-based fossil material, its materiality is itself part of
the history of evolution, and the font used was Times. A
finger placed on or dragged over a letter leaves marks. ”
2 - Jacques Monod, Chance and Necessity : An Essay on
the Natural Philosophy of Modern Biology (1970), New York :
Knopf, 1971.
3 - The International Panel on Climate Change (IPCC) was
set up in 1988 to monitor in detail variations and developments in the climate.
by immodesty. Trouble keeping silent within me a protest
against the indecency. Against the impropriety that comes
of finding oneself naked, one’s sex exposed, stark naked
before a cat that looks at you without moving, just to see.
The impropriety [malséance] of a certain animal nude before
the other animal, from that point on one might call it a kind
of animalséance : the single, incomparable and original experience of the impropriety that would come from appearing in truth naked, in front of the insistent gaze of the animal,
a benevolent or pitiless gaze, surprised or cognizant. The
gaze of a seer, visionary or extra-lucid blind person. ”
4 - Jan Zalasiewicz et al. “ The New World of the Anthropocene ”, in Environmental Science and Technology 44.7
(2010), p. 2228-31.
5 - Bruno Latour,," L’Anthropocène et la destruction de
l’image du Globen " in Émilie Hache (ed.), De l’univers clos
au monde infini, Paris : Dehors, 2014, pp. 27-54.
6 - James E. Lovelock, The Revenge of Gaia: Earth’s Climate Crisis & The Fate of Humanity, Basic Books, 2006.
7 - “ Hypothèse Gaïa ” Wikipedia article, 2015.
8 - Günther Anders, Philosophische Stenogramme (1965),
Munich, C. H. Beck, 2002, p. 65.
9 - In 1960 the Norwegian philosopher Arne Næss (19122009), founder of the deep ecology movement, formulated
what has become the credo of environmental and political
ecology : “ Man does not stand at the top of the hierarchy
of life, but belongs on the contrary to the ecosphere, like a
part of a whole ”. The rich ecosophy stemming from these
ideas is exemplified by Félix Guattari’s Les trois écologies,
Paris : Galilée, 1989.
10 - Term taken from the philosopher Jacques Derrida,
see note 11, below.
11 - Christiane Geoffroy, On dirait que j’étais… l’archipel
des Kerguelen, typescript, unpublished, 3rd quarter, 2014,
p. 34.
12 - Jacques Derrida, “ The Animal that Therefore I am ”,
Critical Inquiry, vol. 28, no. 2, winter 2002, p. 372 : “ I often
ask myself, just to see, who I am – and who I am (following)
at the moment when, caught naked, in silence, by the gaze
of an animal, for example the eyes of a cat, I have trouble,
yes, a bad time overcoming my embarrassment. Whence
this malaise ? I have trouble repressing a reflex dictated
26
27
46
47
L’ange des mers
2015
Film HD de 7 minutes, en boucle
Tournage images : Hakihiro Hata. Montage : Mario Baux-Costesèque & Christiane Geoffroy.
Remerciements à l’aquarium Kaiyukan, Osaka. © Christiane Geoffroy 2015
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J’ai choisi l’ange des mers comme emblème poétique de la lutte contre l’acidification des océans. Les anges des mers (nom
scientifique, Clione limacina) ne mesurent que quelques centimètres. Ils possèdent un corps transparent, sauf l’appareil
digestif qui est rouge orangé. Ils vivent dans des eaux profondes, sous la banquise de l’Arctique et dérivent avec les courants.
Ces animaux à l’apparence fragile se déplacent dans l’eau « en volant ». Ils sont d’une grande beauté et d’une délicate
élégance. Leur mode de vie est énigmatique. Ils peuvent rester quasiment une année sans absorber de nourriture. Les
Cliones grandissent avec une coquille dont ils se débarrassent à l’âge adulte et ils se nourrissent aussi d’animaux à coquille,
les Limacina hélicina. Ils sont directement affectés par l’acidification des océans, du fait des taux de CO2 élevés, d’origine
anthropique. Le pH de l’eau s’acidifie et empêche le calcaire de se fixer. Les coquilles des animaux deviennent molles
fragilisant ainsi leur croissance et leur vie.
Angel of the Seas (HD Videoprojector, Blu-Ray and DVD player) - I chose the sea angel as a poetic emblem of the struggle
against rising acid levels in the oceans. Sea angels (scientific name : Clione limacina) are only a few centimetres long. Their
bodies are transparent, apart from orange-red of the digestive apparatus. The live in deep water under the Arctic ice cap
and drift with the current. These fragile-looking creatures “ fly ” through the water. They are extremely beautiful and delicately
elegant. Their existence is enigmatic. They can go almost a year without absorbing food. Cliones grow with a protective shell,
which they discard when fully formed. Adult Cliones in turn feed on another creature with a shell, the Limacina hélicina. They
are directly affected by the acidification of the oceans caused by high levels of CO2 of anthropic origin. The decreasing pH of
water prevents calcium from setting, causing the shells of animals to become soft and making them vulnerable by hampering
their growth.
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Bibliographie
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1988
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Rencontres Vidéoartplastique, Caen.
1990
Rencontres Vidéoartplastique, Caen.
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Anne Bonny, Nos années 90, éditions du Regard.
Photographie d’une collection, (CD-ROM), Caisse des Dépôts et Consignations, Paris.
Paul Ardenne, L’image corps, éditions du Regard.
2002
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2003
Et toutes elles réinventent le monde, Le 19, Centre d’Art Contemporain, Montbéliard.
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Musée des Beaux-Arts de Nancy, Les Presses du réel, Nancy.
2005
Marcela Iacub, Patrice Maniglier, Antimanuel d’éducation sexuelle, éditions Bréal.
Les nouveaux commanditaires, Les Presses du réel, Fondation de France.
2006
Carolina Liebling, Eros ex-libris au féminin, éditions Humus.
2007
Blandine Chavanne, Made in Dole, Musée des Beaux-Arts de Dole.
2009
Natalie Ernoult, Christiane Geoffroy : Mental horizon, éditions Burozoïque,
Musée des Beaux-Arts de Nantes.
2010
Christian Debize, Le pire n’est jamais certain, Arsenal, Metz.
2011
Paul Ardenne, Corpopoétique, regarder la victime, éditions la Muette, le Bord de l’eau.
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Christiane Geoffroy, VOG, Centre d’Art Contemporain, Fontaine.
2013
Paul Ardenne, Aqua Vitalis, Positions de l’art contemporain, artothèque de Caen, éditions La Muette
Deux années Autour de la baie, Les Moyens du Bord.2, Carantec.
2015
Christiane Geoffroy, On dirait que j’étais... L’archipel de Kerguelen, éditions Analogues.
Paul Ardenne, Anne Dary, Christiane Geoffroy, même la lune tangue, Musée des Beaux-Arts de Rennes.
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Expositions personnelles
Vraiment Faux, Fondation Cartier pour l’Art Contemporain, Jouy en Josas, Rotonda di Via Besani, Milan ;
Villa Stuck, Munich.
Monnaie de singe, École des Beaux-Arts, Nîmes.
Galerie Anne de Villepoix, Paris.
Déjeuner improvisé, Galerie Emmanuel Perrotin, Paris.
1993
Christiane Geoffroy & Xavier Veilhan & Véronique Joumard, Centre d’Art Contemporain,
Le Consortium, Dijon.
Art + Université + Culture, Université de Bourgogne, Dijon.
Project Unité, Unité d’Habitation Le Corbusier, Firminy.
Futura Book Collection, Galerie Air de Paris, Nice.
Impressions multiples, Caisse des Dépôts et Consignations, Callo de Conde Duque, Madrid.
1994
Artist Profiles, Intercommunication Center, Tokyo.
1995
L’Art d’Aimer, curiositas érotica, association Nouvelle Vague, Sète.
1996
Happy End, Kunsthalle, Düsseldorf.
Loup y es-tu ?, FRAC Languedoc-Roussillon, Pézenas.
Perdu de vue, FRAC Bourgogne, Dijon.
Images, objets, scènes, Centre d’Art Contemporain, Le Magasin, Grenoble.
Modèles déposés, Musée des Beaux-Arts, Dole.
Les 10 jours de l’Art Contemporain, Dijon, (avec B. Kruger et Ph Ramette).
Version Originale, Musée d’Art Contemporain, Lyon.
Produire, Créer Collectionner, Musée du Luxembourg, Paris.
1984 BBV, Baur, Lyon.
1995
Quand la vie devient formes, Musée des Beaux-Arts, Dole.
Christiane Geoffroy, Alliance Française, Rotterdam.
1997
Diffusion spermatic & Archives 92/96, École des Beaux-Arts, Tours.
1998
Christiane Geoffroy, INSA, Villeurbanne.
1999
Vegetal biologic, Musée et Parc Buffon, Montbard.
2000
Biologiquement Vôtre, Centre d’Art Contemporain, Le Parvis, Tarbes.
2003
Crisis, Centre d’Art Contemporain, Faux Mouvement vitrine, Metz.
Hommage à Granville, Musée des Beaux-Arts, Nancy.
2007
Naissance d’une idée, Université, Montbélliard.
2008
What’s moving me, Le 19 Centre d’Art Contemporain, Montbélliard.
2009
ethics&?, atheneum, Université de Bourgogne, Dijon.
Mental horizon, Musée des Beaux-Arts, Nantes.
1997
2010
Au bord du bord, atheneum, Université de Bourgogne, Dijon.
Mental horizon, ancienne église Saint-Etienne, Dijon.
1998
Kujundid, objektid, steenid, Musée des Beaux-Arts, Tallin.
Dijon/le consortium.coll, tout contre l’art contemporain, MNAM, Centre Pompidou, Paris.
2012
Cryo memory, Le Vogue Centre d’Art Contemporain, Fontaine.
2015
On dirait que j’étais... L’archipel de Kerguelen, Frac de la Réunion, Saint-Denis.
Même la lune tangue, Musée des Beaux-Arts de Rennes.
1999
This is yesterday, Centro Andaluz de Arte Contemporaneo, Sevilla.
Geoffroy & Joumard, Frac Languedoc-Roussillon, Montpellier.
Fauna, Galerie Zacheta, Centre d’Art Contemporain, Varsovie.
Art et Biologie, regards croisés, École Nationale Supérieure d’Agronomie, Montpellier.
Les coups, Frac Bourgogne, Dijon.
2000
Une histoire de genres, Frac Franche-Comté, Musée des Beaux-Arts, Lons-le-Saulnier.
Chercher l’erreur, Frac Languedoc Roussillon, Montpellier.
2001
Voyage à Cythère, Centre Culturel, Sérignan.
10 Familles, 10 Artistes et plus si affinités, Fiac, Toulouse.
2002
Aberrations, Université des Sciences et Techniques, Lille.
2003
Et toutes, elles réinventent le monde, Centre d’Art Contemporain, Montbélliard.
Un cabinet de dessins et d’oeuvres sur papier, Galerie Jean Brolly, Paris.
Coll.Frac BN 13.12.03, Frac Basse Normandie, Caen.
2006
Les peintres de la vie moderne, Donation-Collection photographique de la Caisse des Dêpots et Consignations, Centre Pompidou, Paris.
2007
Made in Dole, Musée des Beaux-Arts, Dole.
2009
Geo-biologic, Musée des Beaux-Arts, Caen.
Rien sur Darwin, Centre Fort Griffon, Besançon.
2010 Le pire n’est jamais certain, L’Arsenal, Metz.
Art et Nature, Frac Languedoc, Villeneuve-les-Avignon.
Fantaisies Scientifiques, Galerie Abrupt, Grenoble.
Expositions collectives
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1991
1985
Acte II, Académia di Brera, Milan, Italie.
1986
École des Beaux-Arts, Grenoble.
1987
L’Orangerie, Grenoble.
1988
Vidéoformes, Clermont-Ferrand.
Salon de la jeune sculpture, Paris.
Nouveaux Francs, ELAC, Lyon.
1989
Il n’y a pas d’art français, une exposition dans une revue. Le Magasin, Grenoble; Dia Art Foundation,
New York, USA ; Museo d’arte Contemporea, Prato, Italie ; Galerie Esther Schipper, Cologne.
8 French Artists, Lawndale Art Center, Houston, USA
Fax of live, Apac, Centre d’Art Contemporain, Nevers.
1990
Vidéoart Plastique, Centre d’Art Contemporain de Basse Normandie, Hérouville-Saint-Clair.
57
2011
Autour de la baie, Domaine ostréicole du Varquez, Carantec.
2012
Fragmutations, Château de Pourtalès, Strasbourg.
2013
Aqua Vitalis, positions de l’art contemporain, Acte 1, Artothèque, Hôtel d’Escoville, Caen.
On dirait l’éternité..., Plateforme Arte Créative.
Aqua Vitalis, positions de l’art contemporain, Acte 2, Artothèque, espace d’art contemporain,
Palais Ducal, Caen.
L’Homme est un animal qui vénère, Centre d’Art Contemporain, Istres.
Collections publiques
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Bourses de recherche, aides publiques & résidences
1992
Réalisation de 3 audiovisuels pour l’exposition L’homme et la santé, Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris.
1993
Production d’une vidéo Le droit et le vivant, par Les nouveaux commanditaires, programme de la Fondation de France, avec la collaboration de l’INRA.
2005
Résidence à Nicosie, Chypre, programme autour des nouvelles capitales européennes,
Ville de Strasbourg.
2006
Bourse d’aide à la création, DRAC Bourgogne.
2008/10
Résidence à l’atheneum, Centre Culturel de l’Université de Bourgogne, réalisation de deux expositions et collaborations avec Pierre Ancet, philosophe des sciences et de bioéthique et Yves Richard, climatologue au centre de recherche de climatologie, Dijon.
Lauréate de la résidence de création, l’Atelier des ailleurs 2, sur la base subantarctique de Port-
aux-Français à l’archipel de Kerguelen, DRAC Réunion/TAAF (Terres australes et antarctiques françaises).
1989
Centre d’Art Contemporain, Grenoble, Narcisse et sa chorégraphie en chambre, vidéo.
Bibliothèque Nationale, Lyon, Narcisse et sa chorégraphie en chambre, vidéo.
FNAC, Paris, Simulation solaire, installation/vidéo.
1992
Caisse des Dépôts et Consignations, Paris, Geo-reproduction les canards, installation/photos.
2013/14
1993
Frac Rhone-Alpes, Lyon, Chambre ovulaire, chambre spermatic, salle de jeux genetic, installation
MNAM, Centre Pompidou, Paris, Geo-genetic, vidéo.
Institutions
1995
Caisse des Dépôts et Consignations, Paris, Fermenteurs à géométrie variable, installation/vidéo (dépôt au FRAC Franche-Comté).
Bibliothèque municipale, Limoges, Geo-genetic, vidéo.
Centre Multimédia, Riga, Geo-genetic, vidéo.
Centre d’art, Tallin, Geo-genetic, vidéo.
1996
FNAC, Paris, Colonne spermatic, installation (dépôt au musée des Beaux-Arts de Dole).
Frac Bourgogne, Liste des spermatozoïdes diffusés en 1992, installation.
Frac Bourgogne, Geo-genetic les souris, installation.
Bibliothèque Municipale, Limoges, Le droit et le vivant, vidéo.
Service d’Éducation pour la Santé, Baie Mahault, Geo-biologic, vidéo.
1998
Centre d’Art Contemporain, Le Consortium, Dijon, ADN, acrylique, matériau composite.
1999
Musée Niepce, Chalon-sur-Saône, Geo-genetic, caisson lumineux.
Musée Niepce, Chalon-sur-Saône, Chromosomes, photographie.
Musée Niepce, Chalon-sur-Saône, Variations sur le vivant, photographies.
FRAC Franche-Comté, Dole, Les unicellulaires, huile sur panneau de medium.
2000
2004
Frac Languedoc-Roussillon, Montpellier, Virtuose des granges, impression numérique, plastification, bois, métal.
Forum des Sciences, Villeneuve d’Ascq, Geo-genetic, vidéo.
Frac Basse-Normandie, Caen, Geo-biologic, techniques mixtes.
2011
Médiathèque de Neudorf, Strasbourg, Mental horizon, photographies argentiques.
2015
Musée des collections de l’Université Jean Fourier, Grenoble, Il y a 30 000 ans ..., installation.
1986/89
Chargée des programmations d’art vidéo, Centre d’Art Contemporain, le Magasin, Grenoble.
1987
Organisation de conférences scientifiques, École Supérieure des Beaux-arts, Grenoble.
1987/91
Enseignement de l’Art Contemporain en milieu scolaire, Grenoble.
1992
Conseiller artistique pour l’exposition permanente : L’homme et la santé, Cité des Sciences et de l’Industrie, Paris.
1998/01
Professeur de vidéo, École Supérieure des Beaux-Arts, Toulouse.
Depuis
2001 Professeur à la Haute École des Arts du Rhin. Séminaire art science & société, Strasbourg.
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Musée des beaux-arts de Rennes
Cet ouvrage a été publié à l’occasion de l’exposition Christiane Geoffroy (même la lune tangue)
au musée des beaux-arts de Rennes, du 16 octobre 2015 au 17 janvier 2016.
Direction, commissariat général
Anne Dary
Secrétariat de l’exposition
Lynda Bihan
Que soient remerciées toutes les personnes qui, par leur bienveillance, leur concours et leur aide matérielle ont
permis la réalisation de cette exposition :
Nathalie Appéré, maire de Rennes, Benoit Careil, adjoint à la Culture, Catherine Phalippou, conseillère
municipale, déléguée aux musées, Jean-Luc Chenut Président du Conseil Général d’Ille-et-Vilaine, Jean-Loup
Lecocq, directeur adjoint des Affaires Culturelles de Bretagne, Evelyne Schmitt-Marchal, conseillère pour les
musées à la DRAC Bretagne.
Nous voudrions exprimer tout particulièrement notre gratitude envers Christiane Geoffroy pour sa collaboration,
sa disponibilité lors de la préparation de cette exposition.
Conservation
François Coulon, conservateur
Laurence Imbernon, conservatrice
Guillaume Kazerouni, responsable des collections d’art ancien
Communication
Nadège Mingot
Mécénat
Caroline Resmond
Christiane Geoffroy tient tout particulièrement à remercier Mario Baux-Costeseque, assistant de l’exposition
même la lune tangue pour son grand engagement, Akihiro Hata, pour le tournage de L’ange des mers, à
l’Aquarium Kaiyukan à Osaka (Japon) ainsi que M. Murakami, et le Responsable scientifique des animaux,
Annie Latimier pour la relecture des notices des œuvres, Olivier Lerch pour la conception de la Résidence de
l’Atelier des ailleurs, ainsi que Michel Cabaret, Alain Della-Negra, Elisa Dupuis, Léa Henry-Geoffroy, Marcel
Hibert, Aline Huber, France Geoffroy, Sébastien Mourot, Oh Eun Lee, Dominique Leray, Estelle Pagès,
Eléonore Patternotte, Camille Roux, Jonathan Shall, Amanda SilvaSébastien Soubiran, Jérome Thomas et
toutes les personnes en mission à l’archipel des Kerguelen lors de la résidence de l’Atelier des ailleurs 2.
Régie des œuvres
Anne-Laure Le Guen
Action culturelle
Marine Certain, Anne-Sophie Guerrier, Odile Hays, Carole Marsac
Administration
Chantal Meslif, Marie-Chrystelle Henry-Louis, Françoise Le Floc’h, Armelle Gautier, Valérie Richard, Martine Day
Accueil du public
David Biet, Aurélie Brielle, Annaïck Christel, Jany Clin, Fabienne Desnoux, Florence Gicquel, Gilles Hurault, Lydie
Lemonnier, Christine Renaudin, Meriam Rezzik, Graziella Sollier, Isabelle Trubert, Corinne Yves
Équipe Technique
Gérard Carrascosa, Pascal Darragon, Olivier Lambin, Christian Lebreton, Ronan Gicquel
Bibliothèque
Béatrice Lambart
Sécurité
Philippe L’Hostis
Photographie
Jean-Manuel Salingue
Conseillers pédagogiques
Fabrice Anzemberg, Yannick Louis
Société des amis du musée des beaux-arts de Rennes
Sylvie Blottière-Derrien, présidente
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