les grandes questions que se posent les economistes
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les grandes questions que se posent les economistes
LES GRANDES QUESTIONS QUE SE POSENT LES ECONOMISTES ? Question 2 : pourquoi acheter à d’autres ce que l’on peut faire soi-même ? NOTIONS : échange marchand – spécialisation -gains à l’échange PRE REQUIS : productivité, coût opportunité SENSIBILISATION : Pour comprendre l’intérêt de l’échange, nous allons prendre des exemples comparant les situations avec et sans échanges : Comparaison préparation maison et plat-préparé Hachette p18 : Différence de coût entre plats préparés et plats maison Plat Fait maison Tarte au chèvre et aux légumes Sandwich Soupe pomme de terre, carotte, poireau (5 personnes) Spaghetti bolognaise (1pers) Hachis Parmentier (2 pers) Roti de dinde et légumes (6 pers) Emincé de poulet aux petits pois (2 pers) Crumble pommes poires (6 pers) Acheté déjà préparé 1,25 € 2€ +35% + 50% 0,85 € +120% 1€ 2€ 7€ 2, 30 € + 50% + 15% + 180% + 50% 1, 60 € + 70% Source : http://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/bien-acheter/cuisiner-a-petit-budget/cuisiner-pourfaire-des-economies.html Les cartes à jouer (Panini – exemples cartes grand magasins) Magnard p19 .Un exemple : Jungle Magnia à Auchan : un site spécial pour échanger les cartes : Cliquez ici « Tout faire soi-même » : des vidéos montrant commet produire soi-même des produits courants . Exemples : Bonbons ,La lessive Demander aux élèves de préparer quelque chose qu’ils ont l’habitude d’acheter tout prêt en mettant en évidence le coût, le temps passé et la qualité. ANALYSE : Montrer que l’échange est indispensable afin d’élever notre niveau de vie (individu) et la richesse des nations I / L’échange est une nécessité L’exemple de l’électricité : o Au niveau micro-économique : un individu qui produit au-delà de ses besoins : Sur l’INA ,un reportage de France 2 : Maisons financées par vente électricité solaire Sur le site d’EDF : EDF rachète votre électricité o Au niveau macro-économique :un pays avec un excédent commercial Production brute et consommation d'électricité (en TWh) 2005 2006 2007 2008 2009 (p) 2009/2008 (en %) Production nationale 576 575 570 574 542 -5,6 Consommation intérieure 483 478 480 495 485 -2,0 Source : INSEE, http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATTEF11360 Production et consommation d'électricité dans quelques pays du monde en 2009 en TW Production nette totale Consommation intérieure 560,7 Allemagne 64,4 Autriche 87,3 Belgique 34,6 Danemark 282,9 Espagne 68,6 Finlande 517,9 France 52,1 Grèce 26,9 Irlande 279,0 Italie 3,8 Luxembourg 107,7 Pays-Bas 48,5 Portugal 354,9 Royaume-Uni 130,7 Suède 2 619,8 UE à 15 Source : http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T11F193#tableaux II / Les gains à l’échange 548,4 65,2 85,4 34,9 274,8 80,7 492,2 56,5 27,6 323,4 7,2 112,6 53,2 357,8 135,4 2 655, o Diversification des choix de consommation (doc 5 p21 Magnard) Du champagne français, de la soie de la Chine, des myrtilles du Chili l’hiver, des jeux vidéos japonais, de la bière irlandaise, des bijoux indiens, des portables coréens, des chaussures italiennes…L’échange international ne nous permet pas seulement d’acheter des biens et services à moindre prix, il nous permet aussi d’accéder à un plus grand nombre de produits. En augmentant la variété des biens présents sur le marché, l’échange offre plus de choix au consommateur. Aujourd’hui, les sites de vente en ligne nous permettent d’accéder à toute la musique du monde. Le consommateur valorise cette variété pour elle-même, pas seulement parce qu’elle lui donne la possibilité de choisir le produit le moins cher ou de meilleure qualité. « Il y a trente ans, les Etats-Unis importaient du café de 25 pays différents, explique le professeur David E.Weinstein, de l’Université Columbia. Aujourd’hui nous importons du café de 52 pays différents ! Quand vous devez choisir entre deux types de café, vous ne choisissez pas nécessairement celui que vous pensez être le meilleur (ou le moins cher). A certains moments, vous voulez boire tel type de café ; à d’autres moments, vous préférez un autre type de café ». Pouvoir choisir exactement le café dont vous avez envie, quand vous en avez envie, ajoute à votre bien-être. Source : Magnard p 21 o L’échange détermine la spécialisation et se traduit par une division du travail entre les différents agents : Les avantages absolus : Analyse micro-économique : 7 p 23 Nathan Les bénéfices de la spécialisation sont la raison pour laquelle une personne choisit généralement une seule carrière. Il faut plusieurs années d’études et d’expérience pour devenir médecin ou pilote de ligne. Beaucoup de médecins auraient très bien pu avoir le potentiel pour devenir d’excellents pilotes et vice versa ; mais il est très peu probable qu’une personne qui aurait décider de se lancer dans les deux carrières puisse être aussi compétente dans les deux domaines qu’une autre qui aurait décidé dès le départ de se spécialiser. C’est donc à l’avantage de tout le monde que les individus se spécialisent dans leur choix de carrière. Les marchés permettent à un médecin et à un pilote de se spécialiser dans son propre domaine. Dans la mesure où des marchés pour les vols commerciaux et pour les services de soin existent, un médecin est assuré de pouvoir trouver un vol et un pilote est assuré de pouvoir trouver un médecin. Tant que les individus savent qu’ils peuvent trouver les biens et services qu’ils désirent sur le marché, ils sont disposés à renoncer à l’autosuffisance pour se spécialiser. Source : P.Krugman et R.Wells, Microéconomie, De Boeck ,2009 Analyse macro-économique : p 16 Nathan 2000 2009 Importations en provenance de Chine (en milliards d’euros) 11.3 30.2 Dont… en % du montant total importé de ce pays Articles d’habillement 14 15 Ordinateurs et équipements périphériques 8.5 9 Téléphones et équipement télécoms 3 8.5 Articles de sport et jouets 9 4.5 Exportations vers la Chine (en milliards d’euros) 5.6 10.2 Dont… en % du montant total exporté vers ce pays Aéronautique 9 17 Machines équipements 5 8 Boissons 3 6 Téléphones 7 2 Matériels électriques 9 6 Solde (exportations-Importations) (en milliards d’euros) -5.7 -20 Les avantages relatifs Analyse micro-économique : doc 2 p 22 (Bordas) David Beckham passe beaucoup de temps sur la pelouse. Faisant partie des joueurs le plus talentueux du monde, il peut enrouler son ballon autour du mur de la défense adverse ou l’envoyer à plus de 100 mètres très précisément (…). Très probablement est-il aussi doué dans d’autres activités. Par exemple, imaginez que Beckham puisse tondre son gazon plus vite que n’importe qui au monde. S’il le peut effectivement, cela signifie-t-il qu’il devrait le faire ? Afin de répondre à cette question, nous pouvons utiliser les concepts de coût d’opportunité et d’avantages comparatifs. Disons que David Beckham peut tondre se pelouse en 2 heures. Durant ces 2 heures, il pourrait tourner une publicité pour Adidas et gagner, disons, 10 000 euros. Alternativement, Alejandro, son voisin, peut tondre la pelouse de David en 4 heures. Durant ces 4 heures, il pourrait travailler dans le bar à tapas du coin et gagner 20 euros. Dans cet exemple, le coût d’opportunité de David est de 10 000 euros pour la tonte de la pelouse, et il est de 20 euros pour Alejandro. David a un avantage absolu dans la tonte de la pelouse car il a besoin de moins de temps. Cependant, Alejandro a un avantage comparatif dans cette activité car il a le coût d’opportunité le plus faible. Les gains à l’échange dans cet exemple sont énormes. Plutôt que de tondre sa pelouse, David devrait tourner la publicité et employer Alejandro pour tondre le gazon. Tant que David paye Alejandro plus de 20 euros et moins de 10 000 euros, les deux y gagnent. Source : G.N.Mankiw et M.P.Taylor, Principes de l’économie, De Boeck Université, 2010 Analyse macro-économique : doc 11 p 25 (Magnard) Les Etats-Unis importent beaucoup de vêtements du Bangladesh- des chemises, des pantalons, etc. Cependant, rien dans le climat ou les ressources du Bangladesh ne le prédispose particulièrement à coudre des chemises. En fait, il faut moins d’heures de travail pour produire une chemise aux Etats-Unis qu’au Bengladesh. Pourquoi alors acheter des chemises du Bangladesh ? Parce que les gains à l’échange dépendent des avantages comparatifs et non pas des avantages absolus. D’accord, il faut moins de travail pour produire une chemise aux Etats-Unis qu’au Bangladesh. Autrement dit, la productivité d’un travailleur bengali qui produit une chemise est inférieure à celle de son homologue américain. Mais ce qui détermine l’avantage comparatif n’est pas la quantité de ressources utilisées pour produire un bien, mais le coût d’opportunité de ce bien- ici, la quantité d’autres biens à laquelle il faut renoncer pour produire une chemise. (…) Dans la mesure où la productivité du travail bengalais dans des secteurs autres que la production d chemises est très faible, produire une chemise au Bangladesh, même si cela nécessite beaucoup de travail, n’implique pas de renoncer à al production de grandes quantités d’autres biens. C’est le contraire aux Etats-Unis : une productivité très élevée dans d’autres secteurs (comme les biens de haute technologie) signifie que produire une chemise aux Etats-Unis, même si cela ne nécessite pas beaucoup de travail, implique de sacrifier beaucoup d’autres biens. De sorte que le coût d’opportunité de la production d’une chemise est inférieure au Bangladesh par rapport aux Etats-Unis. En dépit de sa productivité du travail plus faible, le Bangladesh a un avantage comparatif dans la production de vêtements, même si les Etats-Unis ont un avantage absolu. Source : P.Krugman et R.Wells, Microéconomie, De Boeck ,2009 III / Tous gagnants à l’échange ? o Hausse des inégalités entre les pays: doc4 p23 (Bordas) o Hausse des inégalités au sein des pays :doc 10 p17 (Nathan) Comparé à l’autarcie, le commerce international fait augmenter la production dans les secteurs exportateurs et diminuer la production dans les secteurs en concurrence avec les importations. Ceci augmente la demande de facteurs de production utilisés par les secteurs exportateurs et diminue la demande de facteurs de production utilisés par les secteurs (machines, matières premières, etc.) utilisés par les secteurs en concurrence avec les importations. (…)Les prix des facteurs abondants tendent à augmenter, et les prix des facteurs rares tendent à diminuer à mesure que le commerce international se développe. Le commerce international tend à redistribuer le revenu des facteurs relativement rares vers les facteurs relativement abondants d’un pays. Les exportations américaines tendent à être intensives en capital humain et les importations tendent à être intensives en travail non qualifié. Cela suggère que l’effet du commerce international sur les marchés de facteurs américains est d’augmenter le salaire des travailleurs américains hautement éduqués et de réduire les salaires des travailleurs américains non qualifiés. Source : P.Krugman et R.Wells, Microéconomie, De Boeck ,2009 o L’importance du choix de spécialisation : Fortement dépendants des importations et exportations de produits agricoles, les pays en développement sont de loin les plus touchés par la volatilité des cours des matières premières. (…). De quels moyens dispose-t-on pour prévenir l’instabilité des prix ? Question importante, puisqu’elle touche aux problèmes bien connus de la sécurité alimentaire et du développement. (…) Bien plus que la hausse des prix, c’est avant tout l’imprévisibilité des cours qui enraye le développement du secteur agricole, et plus largement le développement économique. En effet, la plupart des pays les plus pauvres dépendent des importations et exportations de produits agricoles : les recettes sont donc presque aussi erratiques que les prix, ce qui constitue un frein important à la croissance. La nature instable des cours de matières premières rend le risque encouru par les agriculteurs très important, ce qui explique le manque d’investissement dans le secteur agricole des pays en développement, et ce d’autant plus que peu ont accès au crédit (pour agrandir leur exploitation ou acheter les intrants nécessaires à l’augmentation des rendements) ou aux marchés financiers susceptibles de couvrir les risques liés à la volatilité des prix. Volatilité (en nominal) annualisée des prix des céréales (1957-2009) Source : Volatilité des prix des matières premières, La note d’analyse, Janvier 2011, n°207, Centre d’Analyse Stratégique