Faire ses courses à Istanbul... tout un program

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Faire ses courses à Istanbul... tout un program
Faire ses courses à Istanbul... tout un program !
No stress ! Carrefour SA est là ! Plus de 40 enseignes sur Istanbul. Sans compter Migros, KIM, BIM... et de multiples superettes ou supermarchés présents dans tous les quartiers... L’embarras du choix ! A Istanbul, on peut y aller tous les jours de la semaine, à toute heure ou presque !
Mais les premières visites dans les rayons de ces temples de la consommation courante peuvent s’avérer laborieuses... Certes, la disposition ressemble à celle de n’importe quel supermarché en France ou ailleurs, mais quand on commence à regarder dans le détail ça se complique : des « etiket » toutes en turc bien sûr, sur des produits qui ne ressemblent parfois que de loin à ce que l’on connaît... Donc… pour vous épargner des écueils malheureux lors de vos premiers tours de courses en grande surface, voici quelques éléments qui vous aideront, nous l’espérons!
 Décrypter les étiquettes : comment différencier toz/tuz/taze « Toz » c’est un élément en poudre, par exemple toz şeker (sucre en poudre) « tuz » c’est le sel. Alors au rayon lave‐vaisselle, que choisir entre : un « bulaşık makinesi tuzu », et un « bulaşık makinesi tozu » Le 1er signifie le sel régénérant. Le second, toz désigne la poudre de lavage. Tricky n’est‐ce pas et pour votre lave‐vaisselle : le liquide de rinçage c’est « parlatıcı » ! Les « tuzlu badem » sont des « amandes salées » alors que si vous recherchez de la poudre d’amande, c’est « toz badem ». Un produit plutôt rare d’ailleurs mais il est possible chez certains kuruyemis (marchand de fruits secs) de faire mixer vos amandes sur place. Quant à « taze », cela signifie « frais ». Si votre marchand de fruits fait la moue « tazedeğil » (pas frais)… mieux vaut suivre son avis. La tisane et le thé ne sont pas toujours clairement différenciés et on les trouve tous les deux sous l’appellation thé, « çay ». « Bikti çay », ou « meyve çay » pour la tisane. Les pâtes à pizza, à tarte…ne sont pas monnaie courante. Au rayon congélation vous trouverez la « milföy» (mille feuilles) qui est utilisée pour les börek et qui peut faire office de pâte feuilletée.  Découvrir quelques spécificités sur les aliments turques!
o Les fruits et légumes : un des points forts de l’alimentation en Turquie. Vous en trouverez dans les marchés (pazar), dans les épiceries de quartier (manav) ou même sur des charrettes dans la rue. Ils sont à des prix très corrects, et de production locale. Profitez des marchés qui vous offrent du choix et de la qualité ! Pour plus d’informations sur des marchés à Istanbul : http://istanbulaccueil.org/les‐marches‐
distanbul/
o La viande : essentiellement du tavuk ou piliç (poulet) à acheter de préférence Bio (organik), du kuzu (agneau, très bon en Turquie), du dana (veau, mais en fait on trouve sous cette appellation du « jeune boeuf » ou du « vieux veau » ; bonfile, antrikot... des morceaux de choix vous tendent les bras !). Pour le porc il faut chercher un peu plus... ou aller à Polonesköy du côté asiatique! Adana kebap (epicé)
Oubliez le kebab tel que vous le connaissez, cette sorte de sandwich dégoulinant de graisse... Ici vous découvrirez le vrai kebap : şiş kebap (brochettes de viande et légumes cuites au grill), döner kebap (énormes colonnes de viandes diverses), iskender kebap (version haut de gamme, du nom d’Iskender Effendi qui inventa la cuisson à la verticale à la fin du XIXème s.). şiş kebap döner kebap Iskender kebap
Et puis les köfte, des boulettes de viande hachée un peu aplaties et bien relevées mais souvent dégoulinantes de graisse ! Vous pouvez tester le boucher de votre quartier (Kasap) ou les supermarchés, ils pourront préparer des morceaux sans gras (yağsiz). o La charcuterie : on oublie bien sûr le jambon, le vrai, et autres cochonnailles bien françaises. On se convertit au hindi ou piliç jambon (jambon de dinde ou de poulet, qui peut quand même être füme pour plus de saveur), et on réinvente la quiche lorraine ‐ à moins d’importer les petits lardons... A tester absolument : la dana kuru et le Pastirma (viande séchée de boeuf), qui ressemble un peu à la viande des grisons. Vous trouverez de la charcuterie à un certain prix chez les épiceries de « Sutte » et à «Eataly », restaurant et grand supermarché dédiés aux produits italiens à Zorlu Merkesi, Metro Gayreteppe. o Les laitages : - Le lait 1/2 écrémé est moins fréquent qu’en France, et on n’en trouve pas forcément dans les petites supérettes. Il faut se référer au % de yağ (le gras). On trouve du lait « bio » (organik) sans difficulté, entier et écrémé (yağsiz). -
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Le yoğurt : Les turcs en mangent du petit déjeuner au dîner, seul ou en accompagnement d’un plat, nature, jamais sucré. Pour le yoğurt que nous mangeons en fin de repas, achetez directement un seau de 5kg!
Pour le beurre (tereyaği) : rien à faire, pas d’équivalent d’un bon beurre fermier ici. Le rechercher dans des petites crèmeries, ou sur les marchés vous fera faire fausse route… avec à la clef un fort goût de rance, et parfois très salé. On peut trouver du beurre Président dans tous les rayons Carrefour et Migros (salé et non salé) mais il est 3 fois plus cher qu’en France! -
Le « kaymak » est l’équivalent du babeurre. A ne pas cuire donc, mais sur des scones, il fait du bon boulot.
On peut remplacer le mascarpone par du « kaymak » pour faire un tiramisu !... ou pour faire un cheese‐
cake, utilisez le Labne !
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La variété de fromages est impressionnante, mais rien à voir avec ce que nous connaissons en France ; ici ils sont tous plutôt pâlichons, genre féta (beyaz beynir), gruyère (le gravyer y ressemble plus ou moins), cantal (le kaşar peynir s’en rapproche) pour les plus « goûtus » ; beaucoup ne présentent pas grand intérêt gustatif, à moins de les choisir eski (vieux) ; certains baignent dans une saumure peu avenante... Il faut tester ! Les Turcs en mangent au petit déjeuner ou en meze (entrée apéritive), pas comme nous à la fin des repas. Pour plus d’informations sur les fromages turcs : http://istanbulaccueil.org/fromages‐turcs/ o
Le pain : gros consommateurs de pain, les Turcs vont régulièrement au fırın (littéralement : four) acheter de quoi accompagner tous leurs repas.
On en trouve toujours près de chez soi. Et on n’échappe bien sûr pas aux vendeurs de simit (simitçi) qui proposent leurs petits pains au sésame, et aussi les Pogaca , Acma etc à tous les coins de rues! o
Le poisson : toutes sortes de poissons entiers vous attendent sur les étals, des connus (bar, sole, dorade...) mais aussi des variétés locales. Le marché aux poissons de Sariyer est très prisé, et les poissons présentés sur lit de glace... ce qui n’est pas le cas partout, attention ! N’hésitez pas à demander au marchand de lever les filets de votre poisson, il le fait en général avec grand art et une dextérité impressionnante.
(Article à suivre sur le poisson !) o
Les contenants : notre seau de yogurt de 5kg ne fait pas le poids en face de certains, que ce soit les conserves (beaucoup de domates‐ tomates), l’huile, la farine... bref, les produits de base, et même les produits ménagers! Il faut avoir de la place dans son chariot, et de bons bras pour tout porter jusque chez soi...
Après les premiers essais, vous trouverez vos marques pour bien nourrir votre nichée, sans trop de dépaysement, mais avec une légère « türk touch ». De tests en découvertes, la gastronomie turque n’aura bientôt plus de secret pour vous ! Et vous adapterez sans problème vos recettes préférées aux contraintes d’approvisionnement locales. D’ailleurs, Istanbul Accueil vous propose un livre de recettes avec un lexique qui vous permettront de cuisiner de délicieux repas avec des produits de la Turquie ! Article repris des articles précédents des Echos I.A. Merci !