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20 Genève Tribune de Genève | Mardi 26 avril 2016 Des cours d’auto-école donnés en toute illégalité Des milliers de permis de conduire délivrés par l’Auto-école de la Servette pourraient être menacés Atmosphère joyeuse dans la cuisine du Sas de la Servette… une bonne recette pour apprendre le français! PIERRE ABENSUR Cadeau de 430 000 francs pour de jeunes migrants Neuf fondations genevoises se sont unies pour financer un projet d’intégration socio-éducatif cite que tout soit allé très vite: «En quinze jours, suite à une séance d’évaluation des besoins des RMNA organisée par nos membres, l’esprit de Genève a soufflé. Neuf fondations se sont mobilisées pour lever 430 000 francs.» Laurence Bézaguet Passerelle avec l’école Ousmane, 15 ans, est Guinéen, Nizar, 16 ans, est originaire de Syrie, Azmat, 16 ans, vient, lui, d’Afghanistan. Leur point commun? Tous trois figurent parmi les 200 requérants d’asile mineurs non accompagnés (RMNA) recensés à Genève. Un nombre qui augmente de façon exponentielle: ils étaient ainsi une quarantaine en 2013. Face aux besoins grandissants qui accompagnent cette croissance, neuf fondations* viennent d’unir leurs efforts pour renforcer le soutien à l’accueil de ces jeunes migrants sans famille. Et compléter ainsi l’action de l’Etat. Claudia Genier, directrice adjointe de SwissFoundations, l’association des fondations donatrices suisses, se féli- Objectif: cofinancer un projet d’intégration socio-éducatif entre avril et la fin d’août. «Durant cette période, le Département de l’instruction publique (DIP) n’ouvre plus de classes d’accueil; nous voulons donc faire le lien avec la prochaine rentrée scolaire», explique Claudia Genier. L’argent récolté permettra, en fait, de renforcer «Le Sas», un nouvel espace d’accueil d’urgence pour les adolescents requérants d’asile, initié en novembre par l’Association Païdos avec le soutien rapide de la Fondation privée genevoise. Sylvia Serafin, responsable du Sas, s’en réjouit car les places sont chères: «Nous accueillons déjà une petite trentaine de jeunes à notre local de la Servette et nous al- lons bientôt en recevoir tout autant à Lancy.» Il s’agit concrètement de prendre en charge ces migrants mineurs à mi-temps, cinq fois par semaine. «Nous leur offrons des cours d’alphabétisation et de français, des activités socioculturelles ainsi qu’un soutien psychosocial», informe Sylvia Serafin. «Grâce aux conditions d’encadrement sécurisantes que l’on trouve sur place, nous espérons faciliter de manière bienveillante l’intégration de ces jeunes gens en attendant la rentrée des classes et la prise en charge par le DIP», ajoute Yann Boggio, secrétaire général de la Fondation genevoise pour l’animation socioculturelle (FASe), partenaire du projet. L’objectif est de donner sens et matière à cette période d’attente, finalement assez idéale pour préparer ces RMNA à commencer l’école dans un nouveau pays. «Ils ont une grande soif d’apprendre et sont très solidaires entre eux», constatent les collaborateurs du Sas. «Leurs besoins sont essentiellement centrés sur la découverte et la pratique du français, avec une attention particulière portée aux fragilités psychiques, ainsi que la familiarisation avec la vie en Suisse», relève Nicolas Liengme, fondateur et médecin référent de l’Association Païdos. Très vulnérables Originaires principalement d’Erythrée, de Somalie, d’Afghanistan et plus récemment de Syrie, ces mineurs fuient les conflits dans leurs pays d’origine et nécessitent un accueil adapté. «Ces enfants sont particulièrement vulnérables suite aux traumatismes subis chez eux ou lors de leur périple vers l’Europe en l’absence d’adultes qui leur sont proches», conclut le Dr Liengme. * La Fondation Gandur pour la jeunesse, la Fondation Trafigura, la Fondation Sesam, la Fondation Gertrude Hirzel, la Fondation Aletheia, la Fondation Lombard Odier, la Fondation André & Cyprien, la Fondation de bienfaisance du groupe Pictet et la Fondation Oak Moniteurs non qualifiés, groupes trop nombreux, salle non homologuée: au total, ce seraient ainsi des centaines d’heures de cours que l’AES Centre de formation à la conduite, plus connue sous le nom d’Auto-école de la Servette, aurait dispensées en toute illégalité. C’est ce que révélait hier une enquête menée par Le Matin. Sur la base de documents couvrant une période de cinq ans, le quotidien orange estime qu’aujourd’hui pas moins de 10 000 permis de conduire auto et moto ont été obtenus grâce à des attestations qui ne remplissaient pas les conditions légales. Sous couvert d’anonymat, plusieurs anciens moniteurs de l’AES témoignent. «Oui, j’ai donné des cours de sensibilisation alors que je n’en avais pas le droit», reconnaît Patrick*. Sur les plannings internes de l’entreprise, le nom de cet élève moniteur apparaît en toutes lettres alors que les feuilles de présence officielles portent le nom d’un moniteur diplômé. Selon le Genevois, «des collègues donnaient des cours moto sans pour autant avoir été formés pour». «Parce qu’on avait payé nos cours pour devenir moniteurs, on ne pouvait pas partir comme cela», poursuit Patrick. De son côté, Antoine*, un ancien moniteur, raconte comment plusieurs leçons ont été mises à Grève de la SNCF 3 Soit le nombre de jours concernés par la grève de la SNCF. Le mouvement qui affecte la régie française des chemins de fer a commencé hier dès 19 h et devrait se prolonger jusqu’à mercredi à 8 h du matin. Lors de la précédente grève unitaire, le 9 mars, les deux tiers des trains, régionaux et nationaux, étaient restés à quai. Celle-ci promet d’être à nouveau très suivie. Le système d’alerte des CFF précise que «le trafic ferroviaire en France n’est possible que de façon restreinte. Il faut s’attendre à des retards et des suppressions de trains.» Notamment, bien sûr, au départ de Genève. TH.M. son nom alors qu’il n’était pas là, notamment pour des cours 2 phases, obligatoires dans les trois ans après l’obtention de son bleu. «C’est de l’usurpation d’identité, dénonce-t-il. Je n’ai jamais donné ce type de cours!» Plusieurs témoins affirment avoir prévenu les autorités, mais en vain. Par la voix de son porteparole, l’Office fédéral des routes (Ofrou) assure n’être au courant de rien, renvoyant la balle à la Direction genevoise des véhicules (DGV), qui botte également en touche. Concernant la validité des permis obtenus de manière non conforme à la loi, Didier Leipzig, responsable de la DGV, estime que bien qu’une «vraie question juridique se pose, cela ne devrait pas être rétroactif». Un avis que ne partage pas l’avocat Guillaume Etier, spécialisé dans le domaine de la circulation routière. «Dès lors que la loi fixe des conditions strictes à l’obtention d’un permis, si celles-ci ne sont pas respectées, le permis ne devrait pas être valable», analyse l’homme de loi. Pour l’heure, la question n’a pas encore été tranchée par les autorités. Contactés par Le Matin, ni l’AES ni son directeur n’ont souhaité être cités. Sur Facebook, le quotidien relève des dizaines de témoignages d’élèves inquiets, qui pour certains ont payé tout ou partie de leur formation sans pour autant avoir encore reçu le moindre cours. Aymeric Dejardin-Verkinder *Prénoms fictifs Disparition DR Requérants d’asile La police cantonale communique: «Monsieur Denis Châtelain a quitté son domicile genevois le dimanche 24 avril à 14 h 15 et n’a plus donné de nouvelles depuis, après avoir laissé son véhicule en stationnement. Signalement: homme, type européen, 35 ans, corpulence mince, cheveux blonds courts, porte des lunettes de vue. Il bégaye, a une posture plutôt recroquevillée et marche la tête baissée.» Toute personne ayant vu cet homme est prié de prendre contact avec la police judiciaire au 022 427 75 10. TH.M. PUBLICITÉ Conférence DEMA IN Epuisement, burnout, dépression ou carence en fer ? Pour mieux comprendre l'analyse des symptômes de ces diverses pathologies et comment les diagnostics sont posés, nous vous invitons à assister à la conférence qui aura lieu le : Mercredi 27 avril 2016 à 18h30 (entrée libre - ouverture des portes à 18h) Auditorium du Musée d'ethnographie de Genève bd Carl-Vogt 65-67 - 1205 Genève Orateur: Dr Anoosh Ghavami, spécialiste en médecine interne Conférence suivie d'un apéritif de 20h à 20h30 Contrôle qualité Avec le soutien de :