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Les moutons de la biodiversité
Aidez- nous à financer notre petite bio-utopie bergère sur la Montagne Saint-Pierre
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Agriculture / Ecologie
Belgium
Biographie
Francis Krauth et Muriel Vansimaeys.
Mariés, 2 enfants (Lucas 18 ans et Anaé 7 ans), 6
border collie, 1 caniche, et beaucoup d’autres
animaux…
De formation artistique au départ (une peintre
et un vidéaste !!), rien ne nous prédisposait à
devenir bergers mais nous avons toujours été
attirés par la nature, les animaux et l’agriculture.
A la sortie des études, Francis a passé quelques
années dans le privé à développer des CD-Rom
pendant que moi je commençais une carrière
comme enseignante en arts plastiques.
Mais en 2002 déjà, nous marquions une première rupture en fondant une asbl qui œuvrait à la
réinsertion socio-professionnelle de personnes précarisées. Avec elles, nous avons lancés un potager
collectif et démarré notre premier petit élevage de moutons. Celui-ci n’allait cesser de grandir. Un
peu plus tard, une fromagerie allait également être aménagée et ainsi diversifier les activités de
l’association.
C'était une époque très riche en rencontres et en expériences. Notre retour à la terre était en train
de s’opérer …
En 2011, l‘asbl avait fortement grandi. Mais c’était surtout les difficultés qui s'amplifiaient : difficultés
à concilier les différentes missions, problèmes de financements …
Notre travail dans l’association n’était plus que coordination, gestion et tâches administratives,
fonctions pour lesquelles nous n'étions absolument pas prédestinés. Et nous nous éloignions de la
terre …
Nous avons donc décidés de commun accord avec le conseil d’administration de quitter nos
fonctions dans l’asbl afin de débuter notre propre projet agricole familial et continuer ainsi la gestion
des réserves naturelles de la Montagne Saint Pierre par pâturage ovin.
C'est ainsi qu'en 2012, Francis et moi avons décidé de vivre pleinement notre passion en nous
lançant dans notre projet de bergers indépendants. La ferme bio « Rosa Canina » était en train
d’éclore.
Présentation détaillée du projet
En résumé ... :
Aidez- nous à financer notre petite bio-utopie bergère sur la Montagne Saint-Pierre !! Oui
oui, agriculture et biodiversité peuvent parfois faire bon ménage et nous nous y attelons
tous les jours.
Via cette plateforme Kisskissbankbank nous démarrons une campagne de financement
alternatif (ce qu'on appelle du crowdfunding). Il s'agit de trouver les moyens nécessaires
pour aménager une étable polyvalente à Glons. Celle-ci contiendra une partie de nos
moutons (et oui le troupeau ne cesse de grandir), les cochons laineux, ainsi que nos poules
pondeuses.
Mais prenez-donc le temps de lire attentivement toute la présentation et vous verrez (enfin
c'est ce que nous espérons) que vous aussi êtes concernés !
CONTEXTE :
Ça se passe dans la plus belle région du monde (pour nous) : la Montagne Saint-Pierre.
C’est ainsi que nous nommons ce vaste plateau situé entre les basses vallées du Geer et de
la Meuse. Le sous-sol calcaire de cette contrée a été formé durant le Crétacé, une période
remontant à plus de 65 millions d’années, dans un milieu marin où s’épanouissaient des
animaux, comme en atteste la découverte de nombreux fossiles dont notre célèbre
mosasaure.
Au cours des siècles, grâce à la gestion par pâturage de ces prairies maigres par nos ancêtres,
une végétation typique s’y est progressivement installée : les pelouses calcaires.
Cette situation est due à une combinaison de facteurs (sol calcaire, exposition sud-ouest,
présence d’un fleuve, sol dégagé, etc.) qui favorisent un microclimat relativement chaud.
D'un point de vue botanique, ces prairies calcaires sont tout à fait exceptionnelles. On y
retrouve de nombreuses espèces rares, souvent à la limite nord de leur aire de répartition,
dont les emblématiques orchidées.
La faune y est exceptionnelle également. On y recense plus de 500 espèces d’hyménoptères,
principalement des abeilles et des guêpes solitaires. Mais aussi les lépidoptères, les
coléoptères et les orthoptères qui comptent également de nombreuses espèces rares.
Une menace pèse cependant sur les pelouses calcaires : l’évolution naturelle du site vers un
repeuplement forestier.
Cette évolution a été empêchée durant des siècles par le pâturage de moutons.
Mais depuis l’après guerre, ces zones étaient complètement laissées à l’abandon, n’offrant
plus la rentabilité suffisante pour les agriculteurs qui petit à petit s’engageaient tous sur la
voie de la mécanisation et de l’hyper-production.
Aujourd’hui, la plupart de ces zones retrouve un regain d’intérêt de la part des autorités
régionales qui en ont fait des territoires Natura 2000.
Notre projet
Notre objectif prioritaire via cette campagne est de transformer un hangar existant en une
étable polyvalente pouvant héberger nos moutons, porcs et poules pondeuses.
Les moutons
Notre volonté est donc de poursuivre la gestion d'un troupeau de moutons transhumant
tout au long de l’été dans différentes prairies et autres réserves naturelles situées sur le
territoire de Bassenge et de Visé.
Ce troupeau est constitué en grande partie de moutons Mergelands, notre « race locale
menacée ».
C’est un animal relativement léger qui laisse peu de traces au terrain après son passage. Il se
contente de la végétation relativement maigre des pelouses calcaires et « tond » la
végétation au ras du sol.
La viande des agneaux est goûteuse. Vers l’âge d’un mois, lorsqu’en plus de téter, ils
commencent à manger, ils sortent en prairie avec leur mère et l’alimentation qu’ils
rencontrent sur les coteaux durant toute la belle saison est très diversifiée. (fleurie et
parfumée !)
Nous complétons également le troupeau par des croisements issus d’autres races qui nous
semblent intéressantes :
des Kerry Hill,
du Suffolk en croisement avec des Mergeland,
des Gotland pour leur laine exceptionnelle.
Pour gérer tout ce petit monde, nous sommes à présent bien aidés d'une petite meute de
chiens de bergers. Ce sont des Border Collie. Mais avant d’être prêt pour le travail, nos
jeunes chiens ont besoin d’un entraînement adapté qui dure au moins 2-3 ans. Pour cela,
nous avons la chance de pouvoir compter sur la grande expérience du centre
d’entraînement à la conduite de chiens de troupeaux de Sclessin.
Les autres valorisations du mouton
Pour nous, l’élevage du mouton ne manque pas d’atouts et nous aimerions aller plus loin, le
valoriser au maximum.
Notre souhait est de vendre la quasi-totalité de notre production en vente directe.
Nous proposons déjà des colis de viande d’agneau.
A l’avenir nous voudrions également proposer de la laine, des peaux ainsi que des yaourts et
fromages frais de brebis.
Si notre campagne aboutit, nous lancerons dès cet hiver quelques premières productions
basées sur les peaux de moutons :
semelles en peau d’agneau, guêtres (pour humains !) développées par une styliste liégeoise.
Nos porcs Mangalitsa
Bouclé comme un mouton, ce porc a une très bonne résistance au froid. Il se nourrit
aisément d’herbe et il s’élève facilement en plein air. Pour nous, c’est un grand avantage.
Notre petite troupe de cochons peut rentrer et sortir à sa guise, ils ont accès au plein air par
tous les temps et à leur disposition une grande surface d’herbe… et de boue ou ils peuvent
fouiller le sol avec leur groin en permanence. Un plaisir affiché pour eux, et aussi pour nous
de les voir … faire les cochons !
Nos poules pondeuses
Dans cette nouvelle étable, un espace (25M2) sera réservé aux poules pondeuses. En effet
depuis le début de nos activités nous sommes sans cesse sollicités afin de fournir des œufs
bio à différents groupements d’achats. Ces poules pourront gratter quelques ares de prairies
à l’arrière de l’étable.
Nos activités pédagogiques
Quand notre outil de travail sera terminé, nous aimerions partager notre relation avec les
animaux en proposant des animations pédagogiques et créatives sur le thème de la ferme et
de la biodiversité (Sensibilisation pour les écoles, partage de connaissances sur le terrain
pour les personnes intéressées par les thématiques et/ou stages durant les vacances)
Afin de mieux faire connaître cette belle nature que nous côtoyons quotidiennement, nous
avons également le projet d’organiser des balades/transhumances avec les moutons,
ouvertes au grand public.
Ce qui nous motive
C’est de voir nos animaux sur de grands espaces continuellement et dans des conditions de
vie que l’on rencontre rarement actuellement.
Retrouver les gestes de nos ancêtres, qui modestement, jours après jours faisaient paître
leurs petits troupeaux de moutons dans des prairies maigres et ainsi façonnaient la nature.
Le pâturage de notre troupeau de moutons permet de garder les sites ouverts et ainsi d’y
maintenir la faune et la flore typique.
C’est un métier varié à multiples facettes : élevage, transformation, vente ...
Allier biodiversité et production agricole bio est un défi mais le côté « expérimental » du
projet nous motive beaucoup.
Les réserves naturelles dans lesquelles nous travaillons nous amènent à considérer notre
ferme dans un contexte complètement alternatif, privilégiant la qualité à la quantité.
Pourquoi demandons-nous cette aide ?
Aujourd’hui, réussir à créer un projet agricole alternatif, évitant le piège de l’hyperproductivité, demande pas mal de créativité et d’ouverture d’esprit, de notre part, mais
également de la part des personnes désireuses de s’engager avec nous sur cette voie.
Recourir à des modes de financement alternatif comme ceux proposés par Kisskissbankbank
nous semble déjà une première piste à privilégier.
En effet, réussir à développer un projet qui constitue réellement une alternative au
« toujours plus, toujours plus grand, toujours plus vite … » demande de créer une autre
relation avec notre clientèle. Une relation de confiance à construire petit à petit ou le client
est bien plus qu’un simple « acheteur », ou le produit n’est pas jugé uniquement sur son
« rapport qualité/prix ».
Et puis, et c’est là le point primordial pour notre part, la qualité de notre travail devra se
mesurer également à l’impact positif que nous exerçons sur les milieux naturels.
Et le devenir de ces milieux naturels exceptionnels que nous ont légués nos ancêtres sont
bien notre affaire à tous !
Il faut bien avouer que sans une certaine forme de solidarité, un projet comme le nôtre ne
serait tout simplement pas possible.
À quoi servira la collecte ?
Nous avons déjà fait beaucoup d’investissements en fonds propres et via un prêt bancaire.
Le matériel acquis a permis de débuter l’activité (achat du premier troupeau, du tracteur, du
matériel d’élevage…) mais le tout représente un investissement assez important pour des
rentrées qui ne sont pas immédiates. Une première bergerie a été construite par l’asbl
Natagora et elle permet d’abriter la moitié de notre troupeau.
Actuellement, nous n’avons pas les sous pour terminer notre étable multifonctionnelle ainsi
qu’une pièce de transformation et de vente de nos produits aux normes, c’est pourtant le
point final indispensable au fonctionnement de notre projet.
Des installations bien conçues sont essentielles au succès d’une exploitation. Elles facilitent
les opérations, réduisent les facteurs de stress (pour les animaux et pour les travailleurs), et
augmentent ainsi sensiblement la qualité et le bien-être des élevages.
Chaque jour, quand nous apportons les soins à nos animaux, nous voulons observer des
animaux sereins et heureux.
Nous avons donc fixé la barre de notre campagne à 8000 euros.
Il s’agit du montant minimum nécessaire pour finaliser l'étable :
Bardage et filets coupe-vent : 4000 euro
Aménagement d’un poulailler au sein de l'étable : 500 euro
Container pour le stockage sécurisé des outils : 1000 euro
Empierrement et accès vers le chemin agricole : 1500 euro
Aménagement d’une pièce de transformation : 1000 euro
Mais nous espérons pouvoir engranger plus afin de pouvoir développer les nouveaux
produits à base de lait de brebis, ainsi que la laine et les peaux.
Moutons Lacaunes : 2000 euro
Matériel de traite et de fromagerie : 1500 euro
Développement de prototypes à base de laine et de peaux de moutons 2500 euro
Alors nous avons pensé à vous !
Vous qui pensez comme nous que l’agriculture classique a pris un mauvais chemin, qu’une
autre agriculture alternative (et nécessairement bio) doit être soutenue. Que ces
alternatives doivent bénéficier d’une certaine forme de solidarité pour simplement
pouvoir continuer à exister.