Les politiques et pratiques culturelle

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La place des pratiques culturelles dans l’éducation
2003, deuxième année de
fonctionnement du Département chargé
des politiques et pratiques culturelles a
été marquée par une forte mobilisation
de l’ensemble du réseau sur les questions
posées par la place des pratiques
culturelles dans l’éducation.
Questionnement renforcé par la grave
crise de la culture dont le conflit des
intermittents du spectacle n’est – hélas –
que l’un des effets secondaires de l’échec d’une politique
culturelle, qui a choisi depuis longtemps le divertissement
au détriment de l’activité culturelle et artistique.
Au plus fort de la crise, dans les festivals d’Avignon ou
d’Aurillac, les militants des Ceméa ont assumé avec
responsabilité, leur mission « d’accompagnement » des
publics désirant s’informer et comprendre les enjeux de ce
conflit mais surtout souhaitant être mieux associés à une
réflexion et un débat de fond sur la place et le rôle des
artistes dans notre société.
Cette crise renforce les convictions des Ceméa et nous
incite à poursuivre nos réflexions, nos recherches pour
développer des propositions éducatives permettant de
résister à la consommation passive, à une marchandisation
abusive de la culture.
Les politiques et pratiques culturelle
L’engagement du réseau des Ceméa dans l’encadrement d’actions de for mati
I L’activité du département s’est
organisée autour de quelques
points forts
• La formation des militants, à travers un ensemble de propositions initiées soit par les
groupes nationaux d’activités des Ceméa, soit par des réflexions :
- L’Université de l’Éducation Nouvelle à Risoul.
- Des stages nationaux de danse aux Hivernales de la Danse en Avignon, de jeux et
théâtre à Poitiers, de marionnettes à Dury.
- Des regroupements régionaux centrés sur l’accompagnement culturel et la pratique
d’activités artistiques, avec le soutien du Département chargé des politiques et pratiques
culturelles et des groupes nationaux d’activité des Ceméa.
- Des Rencontres nationales, organisées conjointement avec le Département chargé des
vacances et des loisirs des Ceméa à Beg Meil, marquent une volonté d’ouverture, de
mutualisation des expériences afin de dégager des repères communs solides et
construire le plus collectivement possible, les évolutions nécessaires du patrimoine
pédagogique des Ceméa.
• Le soutien au réseau pour la mise en œuvre d’actions de formation intégrant plus fortement la thématique culturelle : travail pour une meilleure prise en compte de « l’environnement culturel » dans les stages BAFA et BAFD, aide à la conception de démarches
« d’accompagnement culturel » intégrées dans les cursus de formation BEATEP et
BAPAAT.
• Un développement fort des actions dans le champ de la « Lecture-Écriture » avec un
renforcement de la mission nationale des Ceméa.
En 2003, trois nouvelles Associations territoriales ont rejoint le réseau interrégional existant déjà : Rhône-Alpes, Auvergne, Réunion. Dans ces régions fonctionne aujourd’hui
un groupe de travail « Lecture-Écriture » et sont mises en œuvre des formations. S’est
tenu également, le premier regroupement national « Lecture-Écriture et Lecture
publique » rassemblant 10 Associations territoriales des Ceméa.
Au plan politique et institutionnel, les Ceméa se sont engagés avec l’ensemble des fédérations d’Éducation populaire signataires de la charte Culture, Éducation populaire, à
mettre en œuvre un processus d’élargissement et de décentralisation visant à rapprocher les réseaux territoriaux des DRAC. Cette évolution, incontournable aujourd’hui, renforce pour les responsables régionaux des Ceméa, la nécessité d’une concertation avec
les associations présentes sur leur territoire et la construction de liens avec l’ensemble
des décideurs locaux en matière de politique culturelle.
• L’accueil des publics, l’organisation de Rencontres internationales en partenariat avec
le Ministère des Affaires étrangères, de stages thématiques de formation à l’animation
volontaire et professionnelle, de séjours de jeunes au Printemps de Bourges (1875
journées/participants), aux festivals d’ Avignon et d’ Aurillac.
Jean-Noël Bruguière
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lles, un enjeu d’éducation
mation et le développement de projets régionaux culturels et artistiques
En Auvergne, les Ceméa diversifient leurs politiques
et pratiques culturelles
• Quatre stages BAFA 3 à dominante d’activité : Danse et mouvement, Histoires à jouer et à raconter, Activités musicales, Jeu dramatique et marionnettes ont formé 45 stagiaires BAFA.
Une sensibilisation aux activités de médiation artistique et culturelle a été
mise en place dans plusieurs BAFA 1 et BAFA 3 : notamment une démarche
alliant visite d’une exposition d’arts plastiques et une pratique d’activités
d’expression.
• Le secteur formation à l’animation professionnelle a accueilli 45 stagiaires
au total, dont 7 dans un BEATEP « Médiation sociale et culturelle » qui a pris
fin en Juin 2003. En 2003, un BEATEP « Médiation du livre » a été en phase
d’ingénierie dans une logique de co-construction des contenus spécifiques
au sein d’un groupe de partenaires, réunissant la DRJS, le CRL Auvergne,
L’ABLF, le CRI, « Tant qu’il y aura des livres », l’ADMF, le CRILJ, la BDP, la
CCAS, l’AFL, le CRFCB, Contes en fête, la FAL 63.
• Une présence sur les festivals
À « La Pamparina » de Thiers, les Ceméa sont intervenus sur le thème de
la voix dans l’animation du village enfants. Environ 100 enfants durant le
week-end ont fréquenté cet espace libre d’accès.
Au Festival de théâtre de rue à Aurillac. Parallèlement à l’hébergement des
festivaliers et de troupes pour un total de 1 500 nuitées, les Ceméa ont
conduit la base « Plein les yeux » et organisé une rencontre franco-allemande.
Dans le cadre d’un dispositif d’accueil de CLSH en minicamp, thématique
initiée et soutenue par les DDJS du Puy de Dôme et du Cantal, une base
« Plein les yeux » a proposé une démarche d’accompagnement du spectateur comprenant des ateliers de pratiques en amont ou en aval des spectacles.
54 journées participants ont été réalisées pour 6 jours d’ouverture.
L’accueil franco-allemand a porté sur : Accompagnement du spectateur,
Médiation artistique, Activités d’expression. Pendant 8 jours, les 22 participants (soit 176 journées participants) ont pu vivre un programme de
découverte du Festival d’Aurillac et de son environnement. Toutes ces activités intégraient une utilisation systématique du vocabulaire dans les deux
langues.
• Une animation d’ateliers musicaux dans un foyer logement pour adultes
handicapés à Rochefort Montagne dans le Puy de Dôme s’est déroulée
pendant 12 séances de 2 heures et a permis à une douzaine de résidants
de découvrir le plaisir de chanter collectivement, de tester leurs capacités
vocales, d’éprouver des sensations corporelles, de découvrir un environnement sonore et de fabriquer des instruments de musique.
• Un groupe régional de pilotage du système-ressources « Livres et
lecture » anime un réseau de partenaires/acteurs sur cette thématique. Il a
mis en place des journées de sensibilisation à tous les acteurs du monde de
l’éducation (école, éducation spécialisée, loisirs, professionnels du livre…).
• Des échanges franco-allemands sur le thème « Vêtements fous » autour
du Festival des cultures de Berlin ont réuni 25 participants venant de la
section « Métiers de la mode » du Lycée professionnel de Commentry
(Allier) et de La Schlesiche de Berlin sur 2 séjours d’une semaine, représentent 250 journées participants.
Les Ceméa Auvergne participent également à la commission « Culture » du
CRAJEP notamment dans le cadre de la charte signée par la DRAC et la
DRJS.
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Le point sur les projets en région
En Poitou-Charentes, un groupe expression impulse les activités culturelles
• Un stage BAFA 3 Jeux et théâtre s’est déroulé avec quinze stagiaires en février 2003.
• Une formation BÉATÉP d’ « Animateurs d’espaces autour du livre » a concerné vingt-deux stagiaires d’octobre 2001 à mai 2003.
• Une formation Animation en bibliothèque pour le CNFPT s’est tenue en septembre 2003 avec un public d’emplois jeunes.
Cette année encore les Ceméa se sont impliqués dans deux événements culturels : un accueil de groupes a été organisé aux Francofolies de la
Rochelle, malgré l’annulation du festival, soit 2662 journées participants, des animations et un accueil enfants au Festival le « Bouche à oreille » de
Parthenay.
En Midi-Pyrénées , les Ceméa ont organisé en 2003 un BÉATÉP Médiateur culturel pour 12 personnes.
En Aquitaine des actions culturelles à Blaye, les Ceméa ont conduit trois stages BAFA 3 : Activités manuelles et plastiques, Musiques et danses, et
Expression théâtrale dans le cadre du Festival de théâtre de Blaye.
En Alsace l’accompagnement culturel continue ! C’est le groupe « Danse » qui a impulsé plusieurs séances de pratiques et d’échanges, à partir de
l’accompagnement à un spectacle pour les formateurs. La rencontre avec les services éducatifs des musées de la ville de Strasbourg s’est poursuivie
cette année pour les 24 stagiaires BAPAAT et 20 stagiaires BÉATÉP. Un stage BAFA 3 de l’« Activité d’expression aux pratiques culturelles » a accueilli
23 stagiaires.
En Bourgogne, les enjeux de l’animation artistique et culturelle. Dans le cadre de la formation BEATEP « Développement des pratiques artistiques
et culturelles » organisée en partenariat avec la Fédération régionale des MJC, les Ceméa de Bourgogne ont animé en juin 2003 à Chenôve une journée régionale de travail sur le thème de l’animation artistique et culturelle aujourd’hui. Il est ressorti de la table ronde que la mise en place d’une action
artistique et culturelle répond à une urgence éducative, en raison du délitement social de la société actuelle. Trois ateliers ont permis aux stagiaires et
participants de débattre des objectifs éducatifs et des formes de l’accompagnement culturel, des partenariats éducation populaire/institutions culturelles. Une journée qui a démontré la volonté politique des Ceméa de s’inscrire dans les enjeux de son environnement culturel régional.
En Lorraine, la marionnette actrice du développement
Les compétences régionales en marionnettes et activités dramatiques ont permis de diversifier les formes d’interventions culturelles des Ceméa.
• Un stage BAFA 3 Activités d’expression et jeux théâtraux pour 20 stagiaires.
• Une journée de formation « Pratique du théâtre d’ombres », « ombres corporelles » pour 15 adhérents et formateurs.
• Un stage de formation continue du personnel de santé sur la « Marionnette, médiateur entre soignant et soigné ».
• Un stage Animation professionnelle BÉATÉP en Martinique sur le jeu dramatique pour 12 personnes.
• Un stage de formation continue pour 20 stagiaires IUFM des Vosges sur « la marionnette inductrice de jeux ».
• L’accompagnement d’un projet marionnettes dans un collège, cadre d’un itinéraire de découverte d’une classe de 5e.
• L’animation d’un atelier de fabrication et de jeux de marionnettes au regroupement national du groupe « Jeux et théâtre ».
• L’animation de 3 séquences de fabrication et de jeux de marionnettes au regroupement régional des formateurs des Ceméa.
• La réalisation des malles pédagogiques « Théâtres d’ombres » pour les formateurs en animation volontaire.
• La réalisation de dossiers pédagogiques thématiques sur les activités dramatiques, les marionnettes, le théâtre d’ombres pour les formateurs.
En région Centre, un collectif régional « Politiques et pratiques culturelles » des Ceméa s’est mis en place
Un collectif culture d’une dizaine de personnes existe depuis un an aux Ceméa Centre. Il est en charge de développer la dimension culturelle dans le projet
régional.
En 2003 il a accompagné une manifestation « Jeune public » et « Théâtre de rue » dans le cadre du Festival du Parc à Orléans.
Il a également rejoint le comité de pilotage d’un événement de cinéma d’art et d’essai, en direction des populations migrantes : Cinéma Pluriel à Orléans.
Un BÉATÉP « Accompagnement de projets de jeunes et accès aux pratiques culturelles » s’est déroulé avec 20 personnes. Les groupes régionaux d’activité des Ceméa ont également assuré l’encadrement de 6 stages BAFA 3 : « Activités plastiques sensibilisation » pour 23 personnes, « Activités plastiques
approfondissement » pour 18 personnes, « Accompagnement culturel » pour 14 personnes, « Activités musicales et sonores » pour 13 personnes, « Activités manuelles sensibilisation » pour 23 personnes, « Activités manuelles approfondissement » pour 21 personnes.
En Limousin, les Ceméa ont amplifié et diversifié leurs actions dans le champ culturel
• Champ de l’Animation volontaire
- Un stage BAFA 3 « Activités d’expression et activités sonores et musicales » (10 stagiaires).
- Un stage BAFA 3 « Contes à vivre et à jouer » (13 stagiaires).
- De plus tous les stagiaires vivent en BAFA 1 une sensibilisation « Expression » et une sensibilisation « Activités sonores et musicales ».
• Champ de l’Animation professionnelle
Un BÉATÉP « Enfance jeunesse » a formé 15 stagiaires à l’expression et fait vivre des activités sonores et musicales, du conte, des activités graphiques et
plastiques. Un groupe de stagiaires a construit un projet « Accordéon » autour de la culture régionale.
• Actions d’animation
Participation à « Panazol joue » festival local de jeu qui a eu lieu deux fois en 2003. À chaque fois une dizaine de formateurs bénévoles du groupe Jeu des
Ceméa ont fait jouer les habitants de la commune à des jeux de tradition, jeux de palais et autres jeux en bois.
• Formation de formateurs
En janvier 2003, le travail pédagogique sur l’activité du regroupement régional a été pris en charge par le groupe d’étude et de recherche pédagogique Activités Manuelles d’Expression Technique et plastique. 32 formateurs se sont perfectionnés en activités graphiques et plastiques. En décembre 2003, 35 formateurs ont pu se former sur le conte et le jeu avec les marionnettes lors du regroupement régional des formateurs des Ceméa Limousin.
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En Rhône-Alpes, une diversité de formes d’action
et de formations
Dans la formation Animation volontaire
8 stages 50 h BAFA à dominante : Jouer avec la musique (17 stagiaires), Jeux et théâtre (13 stagiaires), Danse (8 stagiaires),
Biennales Théâtre jeunes publics, Accompagnement culturel (15 stagiaires), Arts plastiques (14 stagiaires), Activités dramatiques (15 stagiaires), Contes et histoires (13 stagiaires), Biennale d’art contemporain, Accompagnement culturel (23
stagiaires).
Dans la formation Animation professionnelle
Dans le cadre d’un BAPAAT, 3 supports techniques de 4 semaines (dont un en internat) ont été mis en place : Activités dramatiques pour 7 stagiaires, Arts plastiques pour 3 stagiaires, Lecture-écriture pour 3 stagiaires.
BÉATÉP : 18 stagiaires ont vécu deux demi-stages de 3 journées d’activités à choisir entre Lecture-écriture et Activités d’expression.
Formations régionales de formateurs
À Rézolyr les 24 et 30 mars 2003, ont eu lieu deux week-ends sur la littérature de jeunesse, les enjeux Lecture-écriture dans les
espaces de loisirs et les activités avec des albums, pour 15 personnes.
À Grenoble le groupe régional Politiques culturelles des Ceméa a organisé une visite ludique du Musée d’art moderne et fait
vivre une démarche d’accompagnement à 15 personnes.
Les 12 et 13 avril, 25 personnes ont participé à un week-end Danse et jeux dramatiques.
Le 22 novembre une journée « graf » a été proposée par le groupe Environnement, il s’est agi de lire « l’art urbain illégal » et de
graffer ensemble sur un mur réservé à cet effet.
Au regroupement régional des formateurs des Ceméa d’hiver : 12 personnes ont pu vivre une démarche d’appropriation d’un
espace de vie quotidienne par la danse (les couloirs et les chambres d’un lieu de stage).
Un week-end Danse sur l’improvisation avec une chorégraphe de Grenoble a réuni une dizaine de personnes.
En Nord-Pas-de-Calais, la dimension culturelle ancrée
dans tous les champs d’intervention des Ceméa
Formations Animation volontaire, stages BAFA
- Deux stages « Le livre de A à Z », pour 30 stagiaires
- Trois stages « Pratiques culturelles », pour 50 stagiaires
- Un stage « Accompagnement du spectateur », pour 33 stagiaires
- Un stage « Arts de la rue », pour 20 stagiaires
- Un stage « Photo/multimédia », pour 20 stagiaires
- Un stage « Artisanat du monde », pour 25 stagiaires
Formation Animation professionnelle
- BAPAAT module « Lecture-écriture », pour 25 stagiaires
- BÉATÉP « Spectacle vivant et action culturelle », pour 22 stagiaires
- BÉÉATÉP « Activités autour des arts plastiques », pour 12 stagiaires
Le 118, lieu permanent d’expositions et de réalisations a accueilli environ 1 200 personnes autour de divers expositions en partenariat avec le
Conseil général et en partenariat avec des galeries, dans des actions sur la métropole.
Pratiques culturelles
• Des actions auprès d’élèves : classe à PAC, avec 3 artistes (École de Meteren, pour 90 élèves. Le plaisir de lire (Collège de Loos), pour 125
élèves. Marionnettes (SEGPA de Marly), pour 50 élèves. Fabrication d’album (Maternelles Jaurès et Vinci à Villeneuve d’Ascq), pour 120 élèves
en tout.
• Des actions auprès des enseignants : un stage de circonscription autour du livre, pour 14 enseignants (Villeneuve d’Ascq). Activités plastiques pour 8 enseignants (Villeneuve d’Ascq).
• Une action d’accompagnement des spectateurs a eu lieu auprès des référents de crédits loisirs de la mission locale de Lille, pour 20 stagiaires.
• Des ateliers autour du livre ont eu lieu, avec comme partenaires la librairie le Bateau livre, les associations de Wazemmes, le Ministère
Jeunesse et Sports, pour 50 enfants.
• Des formations régionales de formateurs ont eu lieu, autour des thèmes suivants : Écriture et appropriation des fiches d’activités autour du
livre, pour 20 militants, week-end Danse contemporaine, pour 15 militants, Accompagnement du spectateur (spectacles et discussions), pour
20 militants.
• Des formations nationales de formateurs ont également eu lieu, autour des thèmes suivants : week-end Livre et lecture pour 20 formateurs,
stage Jeux et théâtre pour 2 formateurs, Danse contemporaine pour 8 formateurs, les Hivernales d’Avignon pour 3 formateurs, des regroupements autour de la Lecture-écriture, Pratiques culturelles… pour 10 formateurs, Avignon été 2003 pour 10 formateurs.
• Des actions « En rue » ont eu lieu lors de la Braderie de l’art à Roubaix, lors du Salon du Livre de Lille, lors du Festival Par monts et par vaux
au mont Noir.
• Des partenariats et relations internationales
Fabrica (Brighton) : formation d’artistes, d’animateurs de galerie, de responsables culturels, de youth workers à l’accompagnement des
publics. Dis-moi les couleurs du monde à Dunkerque, Rostock et Gaza.
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Osons le culturel
Les centres de vacances et de loisirs sont des lieux de
vie privilégiés pour sensibiliser les enfants et les jeunes
aux manifestations culturelles et artistiques qui existent
et se développent un peu partout en France rurale et
urbaine. Ce sont aussi des espaces privilégiés pour stimuler, favoriser des activités artistiques, sans autres
contraintes que celles librement consenties au moment
du choix de l'activité ou de l'inscription dans un séjour.
Et s'il peut y avoir une exigence de production, un objectif de réalisation d'éléments de spectacle à présenter ou d'objets à exposer,
cette exigence, sera d'abord éducative et portera sur l'engagement du jeune
dans la pratique de l'activité, sur le plaisir qu'il prend, avant d'être une exigence artistique. Autrement dit, l'ambition artistique qui doit légitimement
guider tout projet est au service du projet éducatif.
Pendant les temps de vacances et de loisirs, tout au long de l'année, les éducateurs peuvent éduquer les enfants et les jeunes à une pratique de l'activité,
à une consommation des produits culturels qui ne consistent pas à accumuler seulement toujours plus d'avoir culturel, mais à acquérir et à développer
toujours plus leur bien-être culturel.
C'est aujourd'hui de la responsabilité de l'ensemble des acteurs des centres
de vacances et de loisirs en particulier des organisateurs que de recentrer
l’accès aux formes culturelles, les pratiques culturelles et artistiques dans
leur projet éducatif. Il y a en particulier pour les CLSH un enjeu éducatif
majeur tant dans l’accès aux objets et aux pratiques d’animation dans ce
domaine, que dans la communication de ces objectifs éducatifs aux familles.
Le centre de loisirs étant aujourd’hui le principal lieu de vie après l’école, le
principal lieu de garde et de loisirs d’enfants, avant la famille, pour une large
part de la population, il doit être pour les enfants, le centre de loisirs culturels
en lien étroit avec tous les lieux et institutions culturelles de la ville, du canton
ou de la commune ; un des lieux, à côté de l’école, de l’éducation culturelle.
Bertrand Chavaroche, Les Cahiers de l’Animation n° 41
En Bretagne,
les Ceméa ont
intensifié leurs
interventions dans
le champ culturel
• En particulier pour la lecture et l’écriture
17 stagiaires ont achevé leur formation professionnelle
BEATEP Animateur médiateur du livre et de l’écrit en
juin 2003. Une formation « Contrat éducatif local et lecture publique : quelle coopération pour quelles
actions ? » a été financée par la DRAC, la DDJS, et la
DRJS pour 23 stagiaires pendant 2 jours. Deux stages
de médiation culturelle et animation à partir des livres
se sont tenus pour 14 stagiaires chacun à la demande
du CNFPT des Pays de la Loire. Participant pour la
deuxième fois au Salon du livre de jeunesse de Lorient,
les Ceméa y ont organisé une journée professionnelle
sur les enjeux de la Lecture-écriture, et conduit avec
l’Association Amélire diverses animations autour du
livre, de la lecture et de l’écriture. 20 nouveaux formateurs se sont sensibilisés aux enjeux de la lecture et de
l’écriture lors du regroupement régional d’accueil des
nouveaux formateurs des Ceméa.
• En formation Animation volontaire, quatre stages
BAFA 3 sur les thèmes suivants : activités musicales et
sonores, activités et arts du cirque, activités audiovisuelles et photographie, arts graphiques et plastiques,
ont rassemblé au total 80 stagiaires.
L’activité culturelle
aux Ceméa
Languedoc-Roussillon
Une charte Culture et Éducation populaire
Le renforcement des liens entre le Ministère de la Culture
et les grandes fédérations d’Éducation populaire se
décline dans 9 régions expérimentales dont le Languedoc-Roussillon. Plusieurs rencontres avec la Direction
régionale des Affaires culturelles ont jeté en 2003 les
bases de ce travail qui doit se concrétiser en 2004.
Des stages BAFA Approfondissement sur les activités
manuelles, le jeu, le théâtre, la musique, la danse (en
parallèle Festival Montpellier Danse), le cirque, les
contes, l’image, les activités audiovisuelles, les activités
scientifiques et techniques ont été réalisés en 2003.
Ont également été mis en place, des stages de formation
professionnelle continue sur Art et thérapie, des ateliers
d’art plastique et expositions d’artistes dans le cadre des
conventions d’accueil d’artistes bénéficiant du RMI, des
sessions de formation pour les animateurs professionnels
et les moniteurs éducateurs marionnettes géantes, art du
cirque, terre et céramique, l’œil et les mains, calligraphie,
lecture à haute voix, illustration, écriture, théâtre, l’art qui
bouge, danse, image et vidéo, identité et culture.
Un lieu polyvalent « L’espace 28 » peut accueillir des plasticiens, peintres, sculpteurs…
La formation des militants s’est notamment déroulée lors
d’un regroupement régional autour d’ateliers théâtre,
audiovisuel, activités de découverte techniques et scientifiques, contes.
Le Carrefour des Patrimoines. Il souhaite devenir le
réseau des acteurs régionaux d’éducation à la citoyenneté
par les patrimoines, naturel et culturel. Sa finalité est d’inciter les acteurs éducatifs (enseignants, animateurs, éducateurs…) à exploiter davantage et d’une façon plus active
la richesse du potentiel patrimonial dans une perspective
d’éducation à la citoyenneté (connaître et agir sur son environnement). Ce projet initié et coordonné par les Ceméa,
auquel se sont associées pleinement les associations
GRAINE et Passe Muraille, est soutenu et suivi par plusieurs institutions.
Site : http://cemealr.free.fr
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En Provence-Alpes-Côted’Azur, une vie régionale
engagée dans les pratiques
culturelles
Cette année aura été marquée par une forte implication dans le champ culturel
de l’association des Ceméa Provence-Alpes-Côte-d’Azur.
Dans la formation Animation volontaire
Trois stages BAFA 3, Activités d’expression, Activités d’expression et accompagnement culturel, Le livre le conte, ont réuni chacun une quinzaine de stagiaires.
Dans la formation Animation professionnelle
Deux BÉATÉP à Marseille et à Nice ont consacré chacun une semaine au livre,
au conte et à l’écriture. Ce sont ainsi 45 animateurs professionnels qui ont été
sensibilisés aux enjeux et à l’accompagnement de la lecture et de l’écriture.
Une semaine d’atelier d’écriture a également été organisée pour un BÉATÉP du
Ministère de la Jeunesse et des Sports à Antibes.
La ville de Valbonne a confié aux Ceméa la formation professionnelle continue
de ses animateurs.
Dans les formations régionales de formateurs
Trois week-ends « Expression » ont été organisés par le groupe régional des
Ceméa sur les pratiques culturelles pour une quinzaine de personnes à chaque
fois, à partir de spectacles vus par les participants.
20 militants ont suivi une formation en week-end sur la marionnette.
Le regroupement régional des Ceméa PACA de décembre a fait vivre à 30 formateurs une démarche d’accompagnement et d’activités autour de la visite
d’un musée.
Une implication directe dans des événements culturels régionaux : plusieurs
formateurs font partie de troupes de théâtre amateur et encadrent avec
d’autres les séjours d’accueil des publics lors du Festival d’Avignon.
Une participation à la Fête du Jeu de Nice et à la Fête du vent de Marseille sont
prévues en 2004.
En Haute Normandie
une politique
de partenariat avec
les acteurs culturels
En 2003 les Ceméa de Haute-Normandie ont développé
leur projet avec plusieurs nouveaux partenaires et sites :
- 1 BAFA III Activités musicales au Printemps de Bourges
pour 15 stagiaires ;
- 1 BEATEP « Animateur accompagnateur d’activités culturelles » en partenariat avec COMEDIAMMUS, le cirque
théâtre d’Elboeuf, pôle régional des arts du cirque et le
pôle régional des arts de la rue l’atelier 231 qui ont animé 3
semaines de formation technique et facilité la participation
des stagiaires au festival d’Aurillac.
- 1 formation autour du livre avec la Jeunesse et Sports et
le parc régional des Boucles de la Seine ;
- des animations dans le cadre du festival du livre de jeunesse de Rouen pour les CLSH, les classes et les enfants
venus en famille. Un projet d’animation avec la CAF est
prévu pour les familles en 2004.
En Ile-de-France,
l’accompagnement
culturel, un axe
transversal aux
formations
professionnelles
• 130 stagiaires ont suivi un parcours d'accompagnement culturel comprenant la préparation à une sortie : la
sortie et un échange. L’accompagnement a porté sur
des visites de musée, des sorties au cinéma, au cirque,
au théâtre et en ludothèque. à noter deux moments
forts : - un travail approfondi en DÉFA autour du spectacle La vie de Galilée de Brecht a été fait au théâtre de
Gennevilliers. Les animateurs en formation ont pu visiter le décor avant la représentation, rencontrer une partie de l'équipe, travailler sur le texte ainsi que sur le
contexte historique au moment de l'écriture de la pièce.
- une grande émotion lorsqu'une quarantaine de stagiaires en BÉATÉP et en DÉFA ont assisté au spectacle
du Théâtre du Soleil : Le dernier carvansérail. Lors du
« palabre » qui a suivi, certains d'origines étrangères,
disaient avoir mieux compris le parcours de leurs
parents.
• Unité de formation Approfondissement du DÉFA
Quatre stages de 5 jours ont réuni chacun 20 stagiaires,
parmi lesquels un stage au festival d'Aurillac. Lors du
bilan de fin de formation, de nombreux stagiaires DÉFA
se sont remémorés avec force « le cri » des intermittents du spectacle pendant le festival d'Aurillac, certains l'ont poussé avec eux d'ailleurs dans un stage en
étroite relation avec les Rencontres Cultures urbaines
de la Villette et un stage thématisé sur les Pratiques culturelles et sociales.
• À Ivry-sur-Seine, se tient un stage sur site pour les animateurs de CLSH. À la demande du service Enfance, l'Infop intervient 2 jours par mois depuis novembre 2002
auprès des animateurs de CLSH pour leur faire mieux
connaître les institutions culturelles (cinéma d’art et
essai, centre d'art contemporain, théâtre, médiathèque)
de leur ville, afin de connaître les ressources possibles
pour les exploiter dans des projets d'animation.
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I En Nouvelle-Calédonie
En Picardie la diversité des
actions met en évidence
l’engagement culturel
Formation Animation Volontaire
• Stages de formation
Musiques au Printemps de Bourges : 20 stagiaires. Musiques et
théâtre : 21 stagiaires. Jeux de théâtre : 18 stagiaires. Fête, parade et
spectacle : 30 stagiaires. Qualif Photos/Vidéo : 20 stagiaires. Stage dont
vous êtes le héros : 18 stagiaires. Art du cirque: 11 stagiaires.
• Week-end activités anciens stagiaires
Travail autour du conte : 17 adhérents. Le samedi 18 janvier 2003, le
groupe régional de recherche sur les Activités dramatiques des Ceméa
Picardie coorganisateur de « Saint-Quentin sur Scène » à La Manufacture
de Théâtre à Saint-Quentin (Aisne) a mis en place des Rencontres avec
des auteurs, acteurs et metteurs en scène, avec présentation de projets
de création en cours et lectures de textes des auteurs présents. Une
manifestation culturelle pour toutes les personnes impliquées dans les
actions Théâtre et/ou actions d'Accompagnement culturel (15 Personnes)
a également eu lieu ainsi que l’organisation d’un week-end en mars 2003
à la Manufacture du Théâtre de Saint-Quentin (Aisne) avec un travail sur
le corps en mouvement et le chœur dans le cadre de la formation de formateurs et d’anciens stagiaires (20 personnes).
Formation Animation professionnelle
• BÉATÉP NTIC Amiens (dans le cadre de l'option « Activités culturelles
et d'expression ») : 10 stagiaires.
• BÉATÉP NTIC Laon (dans le cadre de l'option « Activités culturelles et
d'expression ») : 16 stagiaires.
• BÉATÉP Musiques actuelles : 9 stagiaires.
Autre formation Professionnelle
• Pendant le Festival d’Avignon, en partenariat avec la DRAC de Picardie,
s’est tenue une formation des programmateurs « Petites scènes ».
Formation régionale de formateurs, séquence de formation dans les
regroupements régionaux
• La Carnabébête : 6 heures de travail pendant le week-end de l'Assemblée générale autour de la Bête (groupe de 15 personnes environ).
Travail autour d'un spectacle (Les Ben'arts) et travail avec tous les militants présents à l’Assemblée générale annuelle autour de l'accompagnement culturel.
• Dans le cadre du CPAI géré par les Ceméa, formation de formateurs
pour les personnels Ceméa agissant sur le champ social, sur le thème de
« L'accompagnement culturel pour un public d'allocataires du RMI » 6 stagiaires.
• Regroupement national du 11 novembre à Dury.
Intervention/Animation directe
• Dans le cadre du Festival du film d'Amiens, prise en charge de 8 classes
sur 1h30 pour une activité autour de l'image (Éducation à l'image).
• La Carnabébête dans le cadre de la Fête dans la ville à Amiens.
• Pour les jeunes de la PJJ, dispositif d'accompagnement culturel autour
des musiques actuelles, du théâtre et du cinéma (7 jeunes).
• CPAI Creil : dispositif d'accompagnement culturel autour du théâtre et
rencontre avec des artistes pour des bénéficiaires du RMI (25 personnes
concernées).
• Service Volontaire Européen (SVE) court-terme : des jeunes Français
sont partis dans différents pays pour aider à la mise en place et à l'organisation technique des festivals, notamment au Portugal et en Allemagne
(4 personnes).
Un comité coopératif des arts et des cultures a été mis en place à
l’initiative du Centre culturel provincial « GOa ma Bwarhat » de Hienghene. Plusieurs communes et associations de la côte Est de la
Nouvelle-Calédonie le composent, parmi lesquels l’association des
Ceméa Pwärä Wärö, qui mène depuis sa création en 1997, une politique de développement et de transformation des pratiques culturelles et des pratiques musicales en particulier. Ce comité doit dynamiser un mouvement coopératif de développement local autour des
arts et des cultures, en appui sur les acteurs locaux, afin de monter
des expositions, produire des spectacles et mener diverses actions
de formation sur le son, en lumière, en photographie et valoriser la
musique de groupes locaux par la production de CD.
En 2003, les Ceméa Pwärä Wärö qui œuvrent pour une meilleure
reconnaissance de la musique Kaneka dans le pays et en métropole,
ont intégré dans leur projet de développement un appui à l’auto production des musiciens, avec des moyens techniques jusque là réservés aux professionnels. Plusieurs sessions d’enregistrement réalisées en tribu ont ainsi sensibilisé les musiciens à l’utilisation de logiciels d’enregistrement multipiste numérique et aux techniques d’enregistrement studio. Après l’enregistrement en 2003, des groupes
Elak, Mifasong, Wadema, AC2N, JAh K, 12 nouvelles sessions d’enregistrement et de production de CD de 15 jours chacune sont prévues pour d’autres groupes, facilitées par l’engagement de l’association au sein du comité coopératif.
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un enjeu d’éducation
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I De l’émergence à la constitution
d’un réseau national « Lectureécriture et Lecture publique »
Des rencontres décisives avec des éditeurs et avec des réseaux associatifs sont à l’origine, parmi d’autres événements, de l’inscription en 1991 des enjeux liés à la maîtrise
de la lecture et de l’écriture dans le projet régional de développement de l’Association
territoriale des Ceméa de Basse-Normandie, avant de devenir un chantier national pour
les Ceméa.
Au début, deux axes ont caractérisé cette implication et cette volonté de développement : le stage « Grandir avec des livres, des écrits et des histoires quand on a moins de
3 ans » pour accompagner les professionnels de la petite enfance (inscription des
enjeux Lecture-Écriture dans les projets éducatifs des structures) et la formation d’animateurs professionnels Lecture-Écriture pour permettre l’inscription des mêmes enjeux
dans les projets éducatifs des structures socioculturelles. Une préoccupation commune
traversait ces deux premières réalisations : inscrire chacun de ces professionnels dans
l’environnement culturel de son territoire en engageant une démarche de coopération
avec l’établissement de lecture publique le plus proche. Les Ceméa étant convaincus
que le développement de politiques territoriales cohérentes centrées sur les enjeux Lecture-Écriture nécessitait une structure et des professionnels pérennes. Très vite, les
retours des professionnels de la petite enfance et de l’animation ont engagé les Ceméa
à accélérer l’élargissement de leur action en direction de ces structures et de leurs professionnels : les bibliothèques et les bibliothécaires.
Une mission régionale « Lecture-écriture et Lecture publique »
Les orientations des Ceméa n’ont depuis guère varié. La mission « Lectureécriture et Lecture publique » se définit aujourd’hui de la façon suivante : « Développer
des actions dans des modes d’intervention complémentaires en privilégiant les rencontres, les échanges et les confrontations entre les acteurs locaux aux origines professionnelles, aux statuts et aux fonctions différentes. Ces initiatives visent, en lien avec le
réseau de lecture publique, à promouvoir auprès des décideurs, des acteurs de la vie
éducative, sociale et culturelle, les fonctions et les enjeux de la lecture et de l’écriture
afin de contribuer localement au développement de politiques concertées ».
Les opportunités locales ou nationales nous invitent à mettre l’accent sur tel ou tel dispositif, tel territoire, tel public, tel domaine.
Création d’une mission nationale
C’est un de ces dispositifs en 1996, le programme « Médiateurs du livre » du Ministère
de la Culture et en particulier la circulaire « Programme de formation à la médiation en
matière de livre et de lecture » co-signée par les Ministères de la Culture et de la Jeunesse et des Sports qui a amené à la création d’une mission d’accompagnement des
Associations territoriales des Ceméa qui souhaitaient s’engager dans la mise en œuvre
de BEATEP « Médiateurs du livre ».
D’une interrégion à l’animation d’un réseau national
Leurs rencontres et différents travaux ont amené les formateurs de l’ensemble du
réseau national des Ceméa à échanger sur leurs pratiques, à mettre en chantier de nouvelles démarches d’activités et d’interventions. Un premier état des lieux fut centré sur
la question de l'accompagnement de l'autre dans son devenir lecteur, dans son devenir
écrivain.
Ainsi la mission portant sur un seul type de formation a évolué vers l’animation et la qualification d’un réseau : élaboration d’offres régionales de formation professionnelle continue, organisation de regroupement et de stages nationaux de formation, contributions
aux travaux des différents départements nationaux des Ceméa. De la première formation aux différents modes d’intervention d’aujourd’hui, les Ceméa ont à cœur de travailler avec d’autres.
Le premier
regroupement national
Lecture-écriture à
Géorama (LoireAtlantique)
Il a réuni pendant 2 jours 32 personnes issues de 10
Associations territoriales des Ceméa.
Se sont succédés des temps divers aux sollicitations différentes : démarches sensibles (ballades contée, écriture et
arts plastiques), un temps de formation (culture commune) à propos des enjeux Lecture-écriture, un temps de
mise en jeu « dire et raconter », des témoignages et
échanges de pratiques (un projet « Dire, lire, écrire en
CLSH », une démarche « BAFA 3 Adolescents », une
démarche « À chacun son book » en pré-qualification aux
métiers de l’animation), des témoignages et échanges de
pratiques en plénière (une démarche et un outil « livre et
activités en BAFA »), une table ronde « De la place des
Ceméa dans les manifestations du type salon du livre » à
partir de témoignages succincts de nos participations à
Montreuil, Rouen, Caen, Lorient.
Ce premier regroupement national Lecture-écriture et lecture publique a fait apparaître la nécessité de construire un
socle commun par la confrontation et l’échange à propos
des enjeux liés à la maîtrise de la lecture et de lecture. Ont
été repérés, trois axes de chantiers à engager dans l’ensemble du réseau pour 2004.
- La prise en compte au quotidien de ces enjeux dans l’ensemble des espaces éducatifs et sa déclinaison dans la
formation des acteurs qui y interviennent.
- L’accompagnement culturel (voir, recevoir, réfléchir) à travers en particulier des démarches intégrant l’usage de plusieurs langages.
- Le développement de politique cohérente Lecture-écriture en lien étroit avec le réseau de lecture publique à
l’échelle de territoire non moins cohérents. Quels accompagnements ? Quelles modalités d’intervention ?
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Les politiques
et pratiques culturelles,
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Une dynamique interrégionale d’intervention sur la lecture et l’écriture
I En Basse-Normandie, un
groupe régional Dire, lire,
écrire très actif
Ribambelles 2003
Investissement important des Ceméa dans les journées « Lecture-écriture et
Littérature de jeunesse » de ce Festival jeune public co-programmé par le
Théâtre du Champ Exquis et l’Espace Jean Vilar.
Animation de la rencontre « Parents et auteur »
Dans le cadre de la coopération avec la bibliothèque d’Hérouville-Saint-Clair,
les Ceméa ont animé une rencontre singulière entre un auteur accueilli dans 4
classes de collège et une classe de lycée professionnel de la ville et les parents
des élèves de ces 5 classes pour échanger avec eux de « leurs ados et la
lecture » et de chacun de nos rapports passés présents à la lecture et à l’écriture.
Atelier « Histoires » à l’AFB de Colombelles
L’atelier de Formation de Base a accueilli des adultes désirant apprendre ou
améliorer leurs compétences en lecture, écriture, calcul.
En Pays de la Loire,
une priorité à la lecture
et à l’écriture
« Grandir avec des livres et des histoires quand on a moins de 3 ans » à
Argentan et à Hérouville-Saint-Clair
Dans le cadre des contrats Ville Lecture d’Argentan et d’Hérouville-SaintClair, après une rencontre « Enfants - livres - adultes » dans la bibliothèque
locale, puis trois premiers jours de formation, une soirée tous publics sous
forme de « café pédagogique » et une mise en situation de « dire et raconter »
aux tout-petits, est venu le temps des bilans et des perspectives !
• En formation Animation volontaire, un stage BAFA 3 d’Expression a accueilli 32 stagiaires.
Chantier de la halte garderie/crèche du Centre socioculturel de la CAF de
Vire
« Grandir avec des livres et des histoires quand on a moins de 3 ans »
Une formation sur site avec l’équipe de cette structure petite enfance a donné
l’occasion aux groupes « petite enfance » et « dire, lire, écrire » de l’association
régionale des Ceméa de travailler ensemble.
Médiation culturelle
Les Ceméa sont intervenus une journée sur le thème de la médiation culturelle
dans le cadre d’un stage de formation continue organisé par l’IFTS intitulé « La
médiation : outil d’intervention sociale ».
Accueillir les publics à la médiathèque de Lisieux
Deux jours d’intervention en interne auprès de l’ensemble de l’équipe de la
médiathèque de Lisieux avant l’ouverture de ce nouvel établissement, les
Ceméa interviendront à nouveau auprès de cette même équipe après 6 mois de
fonctionnement.
Accueillir les publics à la médiathèque d’Argentan
L’équipe, les conditions de travail, les usages et les comportements des publics
ont évolué. Il est apparu important à l’équipe de prendre un peu de distance
pour repérer, décrire ces différentes évolutions pour interroger les adaptations
nécessaires à mettre en œuvre.
Élaborer et mettre en œuvre un partenariat efficace entre bibliothécaires
et enseignants
C’était la cinquième édition de cette formation interrégionale ouverte aux bibliothécaires et commanditée par le CNFPT. Elle a permis de constater des évolutions de fond dans les rapports entre bibliothécaires et enseignants.
Contrat Ville lecture Argentan
Un groupe de réflexions, d’échanges et de témoignages de pratiques, animé par
les Ceméa, s’est mis en place pour favoriser la mise en œuvre d’actions en
commun et dégager progressivement les conditions favorables (chacun dans
son champ d’intervention mais aussi à l’échelle du territoire) pour que l’écrit soit
considéré comme un mode d’expression, de construction de soi, un outil de
transformation personnelle utilisable par tous.
• En formation Animation professionnelle (BÉATÉP), un module
Écriture professionnelle de 10 heures a été mis en place pour 17
stagiaires, ainsi qu’un module Accompagnement culturel de 14
heures.
• D’autres formations professionnelles ont été réalisées : un Atelier d’écriture pour les bibliothécaires (10 stagiaires), un Atelier
d’écriture pour les soignants (15 stagiaires), une formation
Accueillir les publics à la médiathèque pour les bibliothécaires et
bénévoles (17 stagiaires), une formation Accueillir un écrivain
pour les bibliothécaires et animateurs (14 stagiaires), une formation Médiation culturelle pour les bibliothécaires (15 stagiaires),
un atelier Animer avec des livres pour les bibliothécaires et animateurs (15 stagiaires), une formation Les enjeux de la lecture et
de l’écriture pour les bibliothécaires et animateurs (10 stagiaires), une formation Politique d’acquisition et d’animation
pour les bibliothécaires et animateurs (16 stagiaires).
• La formation régionale de formateurs a rassemblé 45 participants dans un groupe d’activités « Dire, lire, écrire », au cour
d’un regroupement régional « Activités dramatiques » et dans un
groupe d’expression « Projet marionnette ».
• Autres interventions et animations directes
En partenariat avec la ville de Nantes et son service culturel, les
Ceméa ont coordonné la Manifestation square des lecteurs. 20
militants ont contribué à cette organisation et à l’animation d’un
vide grenier livres.
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un enjeu d’éducation
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Réaffirmer l’enjeu
incontournable d’une
éducation aux médias
I Enfants, écrans,
jeunes et médias, pour
une éducation critique
L’éducation aux médias, malgré une existence
de plusieurs dizaines d’années, souvent
relayée par le Conseil de l’Europe et en
France impulsée par le Clémi, est encore trop
peu présente massivement dans les politiques éducatives. Pourtant l’évolution et le
renforcement de l’environnement médiatique,
la rendent aujourd’hui encore plus incontournable. Il est donc essentiel d’en réaffirmer les
principes généraux et les objectifs.
Les médias ne reflètent pas la réalité, ils la
représentent. Il faut donc travailler sur ces représentations du réel
pour que les enfants accèdent à une meilleure compréhension du
monde dans lequel ils vivent et agissent. Les images médiatiques ne
sont pas naturelles. Ils faut les déconstruire et pour cela, traiter les
questions de production et examiner toutes les techniques qui créent
l’effet de réel. Les médias jouent un rôle culturel et idéologique non
négligeable. Il faut développer le sens critique, les attitudes de mise à
distance permanente des jeunes sur leurs propres utilisations des
médias et des écrans. L’objectif est de leur transférer une autonomie
critique tout au long de leur vie en tant que citoyen consommateur
d’images, de sons et d’écrits. Association d’Éducation populaire, réaffirmons la primauté de la critique culturelle sur la reproduction culturelle ! Les médias agissent sur la construction de l’opinion publique.
L’éducation aux médias contribue au développement d’une expression réelle de l’intérêt public. En ce sens elle pèse sur l’avenir du service public et elle participe d’une éducation à la démocratie. Les
médias sont divers et de plus en plus interpénétrés. La posture de
réception pose la question de la lecture des médias. Cette étude textuelle plurimédia doit être systématiquement proposée dans la formation de tous les enfants et les jeunes. Ceci passe par l’approche
d’un ensemble de concepts : connotation/dénotation, sélection/
construction, réalité/virtualité/subjectivité, codage/encodage/décodage, médiation/représentation et la maîtrise des structures de récits
et des langages médiatiques par tous.
Les Ceméa se sont
dotés d’une mission
nationale spécifique sur
cette question de l’environnement médiatique
des jeunes. Au regard
des enjeux éducatifs et
de l’influence sur les
enfants des médias
(radio, télé, ordinateur, presse, internet…). Les deux objectifs
essentiels poursuivis sont la formation des formateurs à la
conduite de projets éducatifs et culturels liés aux médias,
avec des enfants et des jeunes, et la conception-réalisation
d’outils pédagogiques d’éducation critique aux médias.
En 2003, les Ceméa ont mené divers projets dans le cadre de
cette politique globale :
• Conception et diffusion d’un dispositif plurimédias éducatif
pour les enfants « Écrans Mômes ». Dans ce dispositif d’animation pour les enfants de 8 à 12 ans, il s’agit d’une approche
multi-écrans, à travers des parcours pédagogiques très
ludiques et interactifs. Il est très important de faire manipuler,
construire et déconstruire des séquences d’images animées,
par les enfants, tout en leur proposant des activités d’observation. Un ensemble d’ateliers propose de réaliser des trucages
simples, de monter quelques séquences type cinéma d’animation, de présenter un JT… Est mêlé dans cette démarche
un travail sur le récit à partir d’éléments déclencheurs. Ce travail est diffusé à travers un kit d’animation « Écrans-mômes ».
• Formation d’animateurs multimédias notamment pour les
espaces publics numériques dans des perspectives culturelles et d’appropriation par tous. En Pays de la Loire, Bretagne, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées, Franche-Comté,
Picardie et Ile-de-France, les Ceméa ont mis en place des
formations BÉATÉP, en Picardie et Midi-Pyrénées, des unités de formation du DÉFA.
• Accompagnement de projets d’éducation aux médias dans
l’Éducation nationale (projet d’établissement, manifestations…) et participation à des actions de sensibilisation des
parents, des enseignants sur les écrans des enfants (Languedoc-Roussillon, Ile-de-France, Picardie, Alsace…).
• Implication des Ceméa dans des travaux du CIEM (Collectif
Interassociatif Enfants Médias), notamment dans la journée
d’étude nationale sur les jeunes et la radio organisée en
novembre 2003 à Paris.
• Travaux de recherche dans le cadre de deux conventions
avec le Département Hypermédia de l’Université Paris 8 et
avec l’Université de Poitiers (Centre européen des produits de
l’enfant à Angoulême) et intervention dans la formation de
futurs professionnels des multimédias destinés aux enfants
ou à finalité éducative, culturelle et scientifique.
• Conception et diffusion d’outils pédagogiques d’analyse de
l’actualité. Le rapport à l’actualité et à l’information est essentiel dans le regard porté sur le monde par les jeunes. Il s’agit
de faire prendre de la distance sur le flux d’informations qui
est diffusé quotidiennement et de démontrer les mécanismes
qui sous-tendent les grands rendez-vous médiatisés de l’infos
que sont les JT. Prendre conscience de la mise en scène de
l’actualité, de la hiérarchisation des infos et de leur traitement,
des rapports aux publics, tels sont les objectifs que les
Ceméa, le Clémi et l’Ina se sont donnés à travers la conception du dévédérom, Apprendre la télé, le JT.
Christian Gautellier, Vers l’Éducation Nouvelle n° 514
Regards croisés sur
la consommation enfantine,
enjeu d’une éducation critique
Les Ceméa sont partenaires depuis plus de 4 ans de l’Université de Poitiers, à travers leur filière de formation universitaire de responsables du
management des produits plurimédias pour enfants. Ils y interviennent
sur la dimension éducative et culturelle de la relation enfants, écrans et
médias. Nouvellement structurée en Centre européen des produits de
l’enfant à Angoulême, cette filière de l’IAE a engagé en 2003 la préparation d’un colloque prévu en mars 2004 avec pour but d’établir un dialogue
permanent entre chercheurs de différents champs disciplinaires, professionnels du secteur des produits de l’enfant et acteurs éducatifs. Les
Ceméa, aux côtés du Syndicat des éditeurs de logiciels des loisirs (SELL),
du Syndicat des producteurs de film d’animation (SPFA), de la Fédération
du jouet puériculture (FJP), en sont les coorganisateurs, le projet étant
dirigé par l’Université de Poitiers. L’enjeu de la présence d’un mouvement d’éducation est de porter au cœur de ces réflexions, des regards critiques sur les pratiques, de promouvoir le respect des droits de l’enfant,
de faire émerger une éthique forte dans les stratégies marketing et de
soutenir une éducation aux médias et à la consommation pour les enfants
et les jeunes.

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