t`appartenir de stéphanie blanchoud et claude

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t`appartenir de stéphanie blanchoud et claude
T'APPARTENIR
DE STÉPHANIE BLANCHOUD
ET CLAUDE ENUSET
ACCUEIL
Avec MARTINE WILLEQUET (Gloria) et STÉPHANIE BLANCHOUD (Alex)
Mise en scène et scénographie CLAUDE ENUSET
Assisté de CÉLINE DE BO
Lumière ALAIN COLLET
Décor sonore LAURENT BEUMIER
Musique MARTINE KIVITS
Arrangements JEAN-LUC FAFCHAMPS
MÉMOIRES DE STAR
DU 19/02 AU 29/03/08
A 20H30 RELÂCHES DIMANCHES ET LUNDIS
Régie SIMON PIRSON ET DIMITRI WAUTERS
Direction technique PIERRE MOCKEL
Photos du programme CASSANDRE STURBOIS – www.cassandre-sturbois.com
UNE PRODUCTION DE LA COMPAGNIE DÉZIR ET LE THÉÂTRE CONTREGRIFFE
CRÉATION À LA SAMARITAINE EN 2006
VEDETTE : Personne qui travaille dur toute sa
vie pour être connue, et qui porte ensuite de grosses
lunettes noires pour ne pas être reconnue.
Pierre Desproges
NOTE DES AUTEURS
Gloria, chanteuse à succès des années septante, revient après quinze ans d’absence
sur le devant de la scène… Alex, jeune fille de vingt-cinq ans, est engagée pour écrire
la biographie de l’artiste. Pourquoi tant d’années avant de revenir ? Que s’est-il
passé pendant tout ce temps ? Comment gère-t-on le retour dans l’actualité ?
Quelle est la face cachée d’une personnalité ? Comment assumer les médias ?
Comment s’épanouir au milieu de ce qui est en vogue ? Alex va tenter au cours de
cette rencontre de dévoiler et cerner le personnage de Gloria.
« T’appartenir », c’est le titre de son premier succès, une chanson qui a fait le tour du
monde… Mais c’est aussi et c’est surtout la confrontation de deux solitudes, de deux
générations, de l’ombre et de la lumière, des paillettes et du quotidien.
L’idée d’une collaboration entre nous est venue autour d’un verre, un soir, à la
Samaritaine. Nos univers avaient quelque chose de similaire, on avait envie de
mêler nos envies artistiques autour d’un projet commun, envie de coécrire, envie de
mêler nos expériences. Deux parcours très différents, l’un plus axé sur la mise en
scène, l’autre sur le texte et la chanson, l’un plus riche en événements, l’autre plus
débutant, l’un plus mûr et l’autre encore novice, mais un même goût pour le cinéma,
pour les ambiances intimistes, pour le sous-texte.
Au-delà de l’envie commune d’écriture, il y avait aussi l’envie d’une rencontre avec
Martine Willequet. Quant à l’histoire que nous voulions raconter, très vite, grâce à
Martine, est apparue l’idée d’une personnalité du showbiz qui ferait un grand
come-back après une longue absence. De là ont découlé nombre de pistes et de
questions : quels sont les mécanismes de la célébrité, qu’est-ce qu’un personnage
public, comment s’accommoder des médias, les utilise-t-on ou est-on utilisé par
eux, jusqu’où les célébrités sont-elles complices du voyeurisme dont elles se
plaignent, quels sont les ravages de la téléréalité ? Et en fin de compte, comment
discerner l’être humain qui se blottit derrière le masque des paillettes ? Comment
parvenir à rester authentique ? Que reste-t-il de l’humain quand il a dû tellement
parader ?
Après avoir lu quelques biographies de personnages publics, souvent impudiques,
vu quelques émissions de téléréalité et lu quelques journaux à scandales, nous avons
créé notre personnage principal, notre « Gloria ». Et inventé face à elle, une femme
plus jeune, « Alex » dont le job consiste à collaborer avec les plus grands pour écrire
leurs biographies. C’est à la mode aujourd’hui, pourquoi s’en priver ? Restait à
trouver entre elles, dans cette confrontation entre deux générations, entre la
célébrité et l’anonymat, l’élément perturbateur et imprévu, à savoir… Mais ça on ne
le dira pas ici….
T’appartenir, c’est un peu de paillettes dans le quotidien, ou alors l’inverse, qui sait ?
Stéphanie Blanchoud et Claude Enuset
PETITE SALLE – THÉÂTRE LE PUBLIC
RÉSERVATIONS:
0800/944 44
www.theatrelepublic.be
STÉPHANIE BLANCHOUD (Alex)
Lors de sa formation au conservatoire de Bruxelles, Stéphanie Blanchoud est remarquée pour ses qualités en tant que chanteuse. Elle décide alors de mêler ces deux
activités : la chanson et le théâtre.
Diplômée en juin 2003, elle jouera au Théâtre des Galeries dans Hôtel des deux
mondes de Schmitt et Cyrano de Bergerac de Rostand. On la verra aussi dans Les
fourberies de Scapin au Théâtre du Parc ou encore dans Roméo et Juliette au Château
du Karreveld.
Mais ce qu’elle aime par-dessus tout c’est développer son propre univers, l’écrire et
le faire partager. Son premier spectacle s’intitule J’aurais voulu vous le dire. Suivront
Ca aurait pu être pire, Un poisson nommé Saphir, seul en scène interprété par Catherine Decrolier et mis en scène par Martine Willequet, Passe-moi ta poêle à frire
coécrit avec Xavier Benout, Dans tes bras et dernièrement T’appartenir, coécrit avec
Claude Enuset.
Elle a été récompensée pour l’écriture de Dans tes bras, du prix Georges Vaxelaire
décerné par l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique en
janvier 2006.
En tant que chanteuse, son premier album intitulé « A cœur ouvert » est sorti en
novembre 2005. Elle a remporté le Concours Musique à la Française en 2004 et est
arrivée deuxième à la Biennale de la chanson française la même année. Cela lui
ouvre les portes de nombreux festivals pour l’année 2005: Francofolies de Spa,
festival Alors Chante à Montauban, festival de Douai, festival de Liévin, festival
Coup de Cœur Francophone à Montréal, festival de Marne, Jeux de la Francophonie
au Niger, etc. Elle a fait entre septembre et novembre 2005 une tournée dans de
nombreux centres culturels en Belgique et également les premières parties de
Bénabar, Vincent Delerm, Romane Serda et Juliette. Elle a sorti un single « Ressemblance » en septembre 2006, précédant une tournée en Belgique jusqu’en mars
2007.
Elle était en avril 2007 au Théâtre du Parc dans Candide et a présenté en août 2007
l’adaptation de La Folle Allure de Christian Bobin au Festival de Spa dans une
production de l’Atelier Théâtre Jean Vilar et du Festival de Spa. Elle reprendra ce
spectacle en décembre au Théâtre Blocry et se trouve aujourd’hui sur les planches
du Public pour la reprise de T’appartenir.
Elle prépare parallèlement son deuxième album.
MARTINE WILLEQUET (Gloria)
Petite fille de Bruxelles, cette immense comédienne internationale est toujours
restée fidèle à sa ville bien qu’elle se soit produite de Warêt-la-Chaussée à Falmignoul en passant par Arnac-la-Poste (Limousin), Baden-Baden et La-Barre-deMonts-Fromentine.
Mais Martine Willequet est femme avant d'être comédienne, Martine Willequet est
femme avant d’être exploratrice de nouvelles contrées.
Une femme… chaleureuse, drôle, atypique, véridique, instinctive, intuitive… peutêtre même impulsive ? Encore quelques mots pour définir l'artiste et la femme :
sensibilité, simplicité, sincérité, personnalité, authenticité ! Et elle est bonne
nageuse de surcroît.
Pour elle, la scène est l'espace où la pudeur la quitte pour faire don d’elle-même,
don de son art, le seul endroit sur terre où elle prend un réel plaisir physique à
donner tout tout tout, tout simplement.
Très tôt, Martine se prend de passion pour la scène (au sens large). Majorette depuis
l’âge de 4 ans, tromboniste à l’harmonie de Gilly et patineuse artistique de talent
(également modéliste de ses justaucorps), elle multiplie les apparitions publiques
également avec son groupe disco-punk (dissolution à la fin de l’adolescence).
Jamais elle ne manque l’occasion de sauter les podiums pour étinceler dans la nuit.
MARTINE WILLEQUET suite
Cette belle histoire d’amour avec le public la pousse tout naturellement à suivre la
voie des planches au Conservatoire de Bruxelles et à l’I.A.D. C’est là qu’elle apprend
ce métier qu’elle aime avec passion sous la houlette des plus grands pédagogues :
Julien Bertheau, Claude Etienne et André Debaar.
Très vite, ils remarquent cette voix si particulière, à la fois langoureuse, caressante
et puissante, aux accents rauques et veloutés, à la tonalité douce-amère qui émane
des tréfonds de son être. Ses années d’expérience en tant que majorette en chef de
l’équipe des comètes de Fleurus n’y étant pas étrangères.
Car Martine Willequet possède une attraction presque animale qui vous prend au
ventre et vous donne le vertige dans une envolée quasi-mystique. Ce qui fait la force
de cette artiste hors du commun, c'est sa personnalité, un mélange de fragilité et de
passion flamboyante. Derrière son regard bleu acier, on devine ses fêlures. Au
travers de ses rôles, elle se livre, lentement, prudemment, doucement.
C’est cette passion fragile qui lui permettra d’être une des rares comédiennes à
fouler les planches des plus grandes scènes, sans exception : National, Parc, Rideau,
Poche, Jean Vilar, Toison d’Or, Le Public, Adac, St-Anne, Galeries, Esprit Frappeur,
la liste est longue.
Tout comme celle des auteurs et poètes qu’elle a toujours servi magnifiquement :
Shakespeare, Albee, Ionesco, Sartre, Schnitzler, Maupassant… Sans oublier les
auteurs belges, Willems, Kumps, Cogniaux, De Decker,…
Enfin, n’oublions pas qu’elle a brillé des mille feux de l’imagination à la Ligue
d’Improvisation pendant six ans et qu’elle a rencontré le cinéma aussi, notamment
avec Philippe Blasband.
Récompensée par de nombreux prix (notamment la très prisée « Sirène » de la
piscine municipale de Cocumont (Lot-et-Garonne), Martine Willequet a toujours su
les recevoir avec humilité et grande discrétion.
On le voit, rares sont les carrières aussi riches et variées, où le travail, la générosité
et le don de soi ont permis cette longue complicité avec le public.
De Martine Willequet, on peut dire qu’elle a atteint l'inaccessible étoile, celle qui
brille au firmament de l'amour et du talent, loin des comètes filantes et éphémères…
CLAUDE ENUSET
Auteur, adaptateur, comédien, créateur lumière, metteur en scène...
Mais cette grande dame qui « aime son public jusqu'à la déchirure » s’est aussi
lancée dans les aventures les plus folles, aux côtés des jeunes créateurs, prête à
chaque instant à remettre ses acquis en jeu : ne citons que La Samaritaine ou le ZUT,
qui ont eu, ces dernières années, le privilège de l’avoir en leurs murs.
Claude Enuset a créé l’ASBL Théâtre Contregriffe en 1988 pour monter L’Intruse de
Maurice Maeterlinck, depuis dans cette structure il a mis en scène Hello and goodbye
d’Athol Fugard, Docteur Jekyll et Mister Hyde de Stevenson, Loretta Strong, Le Bal
des Folles, Une Visite inopportune et La Nuit de Madame Lucienne de Copi, La Fausse
suivante de Marivaux, La Star des Oublis de Ivane Daoudi, Démons de Lars Noren, Le
Chant des Orages, Ils ont fait leur possible ! d’après Eugène Labiche, La Chute
d’Albert Camus, Candide de Voltaire, George Dandin de Molière, Le Début... de la fin !
de Paolo Migone, Batailles de Ribes et Topor, Le Monte-plats de Pinter, Groin, Haute
surveillance de Jean Genet, T’appartenir, ... dans des lieux aussi différents que La
Samaritaine, l’X-L Théâtre, le Festival d’Avignon, le Théâtre des Martyrs, ...
C’est encore et toujours cette passion jamais démentie qui l’a menée à la mise en
scène depuis bientôt vingt ans, avec un succès éclatant, que l’on songe à « Chez
Willy » ou « L’emmerdeur ». Là aussi, elle servira les plus grands auteurs, et notamment de comédie, avec Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, Francis Veber, Laurent
Ruquier.
Il a également mis en scène au Théâtre des Galeries, Après le Crime de Francis
Durbridge, Les Liaisons dangereuses de Christopher Hampton, La Chatte sur un toit
brûlant de Tennessee Williams, Témoin à charge d’Agatha Christie, A chacun sa
vérité de Luigi Pirandello. Et au ZUT, Ruby Moon de M. Cameron et Occident de R.
De Vos.
Mais si le théâtre a toujours occupé une place de choix dans son immense carrière,
Martine Willequet a su aussi se mettre au service de la fiction télévisée. Rappelonsnous, elle fut la vedette, durant plus de dix ans aux côtés de Bernard Faure, des
caméras cachées de la RTBF.
Rendue populaire par la télévision, elle a triomphé aussi dans l’aventure du
« Bonheur d’en face » aux côtés des ses amis Annie Cordy, Patricia Ide, Michel Kacenelenbogen et Alain Leempoel. Cette série de 26 épisodes qu’elle a coécrit a connu
un succès retentissant à la RTBF et sur TF1.
Claude Enuset a assuré la coordination mise en scène du Pôle Est de la Zinneke
Parade 2006. Il a été l’assistant d’Adrian Brine au Théâtre de La Valette et au Rideau
de Bruxelles sur de nombreux spectacles.
Il est l’auteur de T’appartenir coécrit avec Stéphanie Blanchoud, Le Chant des orages
coécrit avec Nathalie Stas et Groin coécrit avec Pierre Johnen, et l’adaptateur de
nombreux textes portés à la scène. Claude a assuré de nombreuses créations lumières de spectacles, notamment pour la Compagnie du Simorgh.
MARTINE KIVITS
Chanteuse, comédienne, compositrice et metteuse en scène et en voix de spectacles musicaux. Elle a travaillé avec: Marc Hérouet, Albert-André Lheureux, Adrian
Brine, Jean-claude Idée, Patrick Waleffe, Thierry Debroux, Dominique Serron,
Willam Dunker, Claude SemaI, Pascale Vyvère, Max Vandervorst. Le label
Franc’amour a publié deux disques de ses chansons.
Elle est professeur aux Ateliers Chanson de Bruxelles.
JEAN-LUC FAFCHAMPS
Compositeur et pianiste, il centre son activité de manière non exclusive sur l'interprétation et la composition de musique contemporaine. Il a fondé l'association
Musica Libera, pour la diffusion des musiques actuelles, et le collectif d'interprétation Le Bureau des pianistes. Il est aujourd'hui pianiste dans l'ensemble Ictus.
Plusieurs de ses pièces ont été créées au festival Ars Musica.
Il enseigne l'analyse musicale au Conservatoire de Mons.
LES CHANSONS
« T’appartenir »
J’ai laissé en partant
Au pied de l’escalier
Deux trois mots nonchalants
Deux trois actes manqués
Comme un dernier message
Tentative échouée
D’un cœur bien trop volage
Pour un jour te combler
J’ai laissé en partant
Au pied de l’escalier
Nos caresses d’antan
Nos plus tendres baisers
Comme un dernier bagage
Négligemment laissé
Nos souvenirs, nos images
Restent à jamais gravés
J’aurais voulu t’appartenir
Partager mes rêves avec toi
J’aurais voulu t’appartenir
Mais la vie m’appelle là-bas
J’ai laissé en partant
Au pied de l’escalier
Deux trois mots nonchalants
Deux trois actes manqués
Comme un dernier message
Instant d’éternité
D’un amour de passage
D’un amour envolé
J’aurais voulu t’appartenir
« L’enfant triste »
« Le jardin d’en face »
Seul, immobile
Triste, peureux
Le cœur fragile
Le corps frileux
Chapeau de paille et fleur sauvage
Le soleil brille dans la prairie
C’est la plus belle des images
J’aime la vie, j’aime la vie
Seul, immobile
Sur les pavés
Les mains fébriles
La tête penchée
C’est l’heure du petit déjeuner
Les rires s’envolent sous leurs pieds
C’est une charmante journée
J’aime l’été, j’aime l’été
Le petit homme aux yeux de soie
Regarde défiler les gens
Le petit homme aux yeux de soie
Passe la vie, passe le temps
Dans le jardin d’en face
J’aimais les regarder
L’air égaré
Sous l’innocence
L’air absorbé
Sous l’inconscience
Il rêve à ceux
Qu’il a perdu
Le malheureux
S’il avait su
Le petit homme aux yeux de soie
Regarde défiler les gens
Le petit homme aux yeux de soie
Passe la vie, passe le temps
Seul, immobile
Triste, peureux
Le cœur fragile
Le corps frileux
Seul, immobile
Sur les pavés
Les mains fébriles
La tête penchée
Chapeau de paille et fleur sauvage
Ca sent l’odeur du pain grillé
Je vole un peu de leurs visages
Juste un instant, moment volé
Je l’aperçois sous les feuillages
L’air insolent, regard rêveur
Je voudrais partir en voyage
Avec lui comme initiateur
Dans le jardin d’en face
J’aimais le regarder
Chapeau de paille et fleur sauvage
Le soleil brille dans la prairie
Je me sens comme dans un mirage
Je l’imagine dans ma vie
C’est l’heure du petit déjeuner
Les rires s’envolent sous leurs pieds
Je deviens voleuse de pensées
Je l’imagine m’embrasser
Dans le jardin d’en face
J’aurais voulu l’aimer
Le petit homme aux yeux de soie
Regarde défiler les gens
Le petit homme aux yeux de soie
Passe la vie, passe le temps
CITATIONS
• (…) La gloire se donne seulement à ceux qui l’ont toujours rêvée.
Charles de Gaulle, Vers l’armée du métier, édition Berger-Levrault, Paris, 1934.
• Ils ne comprennent pas, ces amants de la gloire, le bonheur de vivre inconnu
(…) Et de partir après comme l’on est venu.
Charles Nodier, Œuvres complètes, Slatkine reprints, Genève, 1998.
• Certes, il est pénible de vieillir, mais il est important de vieillir bien, c’est-à-dire
sans déranger les jeunes.
Pierre Desproges, Manuel de savoir vivre à l’usage des rustres et des malpolis, Paris, 1982.

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