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Dossier pédagogique
J e u n e s s e s M u s i c a l e s F é d é r a t i o n Wallonie Bruxelles
dan san
pop / rock / electro [belgique]
Pop-folk-indie rock faisant la part belle
aux harmonies vocales
et aux instruments acoustiques
Thomas Medard : voix, guitare
Jérôme Magnée : voix, guitare
Maxime Lhussier : voix, basse
Vincent Delcomenne : voix, cajon
Damien Chierici : violon et/ou Léticia Collet : piano
À ses débuts, Dan San se présentait sous la forme d’un duo résolument
folk et acoustique. Au fil des années et des rencontres, Thomas et
Jérôme, membres fondateurs, ont souhaité intégrer d’autres instruments
à la formation tout en conservant cet univers folk empreint de
mélancolie. C’est en quatuor, après l’ajout d’une basse et d’un cajon,
que le groupe a passé la majeure partie de son existence. Avec Maxime
et Vincent, Dan San a également pu mettre un accent tout particulier sur
les harmonies vocales, un élément qui caractérise aujourd’hui le groupe
avec force. L’année 2010 a vu l’arrivée des deux derniers membres,
Damien au violon et Léticia au piano, qui apportent aujourd’hui plus de
variété et de profondeur aux instrumentations. Dan San prépare la sortie
de son disque «Domino» et compte bien profiter de l’occasion pour
nourrir les rencontres avec les jeunes des différentes expériences que le
groupe a vécues en studio, avec le label, le booker, le manager…
Quelques orientations de la musique de Dan San
1. Le rock indie
Le rock indépendant, souvent abrégé en rock indé (indie rock ou indie en
anglais), est une classification musicale apparue à la fin des années 1970
au Royaume-Uni comme résultat du bouleversement occasionné par
l‘émergence du mouvement punk. Le terme s‘est rapidement diffusé dans
le monde entier pour désigner le rock distribué indépendamment des
majors du disque et qui reste opposé aux courants dominants du rock.
La classification n‘est donc pas purement musicale mais désigne à l‘origine
des disques (et non des groupes) publiés par de «petits» labels. Nombre de
groupes sont ainsi qualifiés (étymologiquement à tort) de «rock indie» alors
qu‘ils publient leurs albums chez des majors. Par extension cependant la
catégorie «indie» est aujourd‘hui davantage utilisée pour qualifier un courant
relativement étendu, une esthétique de la musique rock, qu‘en fonction du
statut contractuel des groupes. Une constante des groupes de rock indie
est leur allégeance envers les valeurs de l‘underground, de la contreculture et la recherche d‘un rock authentique, éloigné des standards
commerciaux.
Les expressions «rock indépendant» et «rock alternatif» ont été employées
indifféremment jusqu‘au début des années 1990, moment où le sens du
deuxième s‘est considérablement élargi pour finir par englober une part
importante de la production musicale rock, le premier conservant son sens
originel, plus restreint mais s‘ouvrant peu à peu à des mouvances plus
expérimentales et, de manière contradictoire, de moins en moins rock.
Ainsi de nos jours, s‘il est d‘une part habituel de considérer le rock
indépendant comme un sous-genre du rock alternatif, d‘autre part, avec
l‘émergence de mouvements apparentés comme le post-rock par exemple,
il est également de plus en plus fréquent de le représenter comme une
mouvance dépassant la seule sphère musicale du rock pour tendre vers le
hip hop, la musique électronique ou le hardcore par exemple ; on parlera
ainsi de plus en plus de «musiques indépendantes».
© Gilles Dewalque
2. Le folk
Généralités
Origine du terme «folk» et classifications
Le mot anglais «folk», remis en usage par les romantiques, désigne les
«gens du peuple». Il a la même origine que l’allemand «Volk» qui a le sens
plus large de «nation». On peut donc le traduire par «populaire».
Cependant, depuis le début du 20ème siècle, les caractéristiques de la
musique populaire ont changé : on parle désormais de musique pop,
réservant le terme «folk» aux musiques populaires de tradition orale. La
musique «folk» recouvre trois genres musicaux proches, mais distincts :
• La «folk music» désignait d‘abord dans les pays anglophones (ÉtatsUnis, Angleterre, Irlande, Écosse, Canada), la musique populaire
traditionnelle.
• En France, le mot «folk» vient de «folk-song» ou de «folkmusic» (et non
de folklore), et a ainsi nommé le mouvement folk des années 1960-70.
• Par extension, elle peut désigner les musiques folkloriques locales
(irlandaise, écossaise...), voire des musiques anciennes. En Francophonie,
le folk pris dans le sens de «musique ancienne» est également une
contraction de «folklorique», terme souvent péjoratif.
Musique traditionnelle et folklorique au même titre que des styles
originaires d’Europe, d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique latine, la musique
folk, née à la fin du 19ème siècle aux Etats-Unis y est devenue un genre
à part entière au fil de ses mutations et de ses rencontres, notamment
avec le blues et la musique country. Depuis l’avènement de ses hérauts
Woodie Guthrie et Pete Seeger, et plus tard de figures telles que Bob
Dylan et Joan Baez, la musique folk s’est progressivement intégrée à
l’histoire de la musique populaire et plus particulièrement à celle du rock.
Elle est aujourd’hui souvent désignée sous le simple vocable «folk».
Les instruments utilisés
La folk music se joue strictement avec des instruments acoustiques,
considérés comme des instruments populaires d’une part parce qu‘ils
étaient confectionnés à leurs origines par des gens simples, et d’autre
part parce qu‘il est possible de les porter comme le faisaient jadis les
pionniers. On peut citer l‘exemple des instruments utilisés dans la
musique folk américaine: guitare, banjo, mandoline et harmonica.
La genèse de la musique folk
Terre d’immigration, l’Amérique du Nord a accueilli au fil de son histoire
des peuples et des cultures venus du monde entier. Ces populations ont
emporté leurs traditions et leurs chansons ; la musique folk américaine
est née de la juxtaposition de ces différentes cultures.
Les premières communautés musicales américaines
Les premiers explorateurs, arrivés principalement aux 16ème et 17ème
siècles pour signer des traités avec les Indiens et faire commerce avec eux,
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(l’union des syndicalistes aux ambitions révolutionnaires). Il est accusé de
meurtre et exécuté par l’État de l’Utah en 1915. Ce courant idéologique
et musical, qui s’implante à New York pendant les années 1940, se
développe grâce aux «Hootenannies», soit des récitals où le syndicalisme,
le militantisme et la chanson tentent de faire bon ménage.
• Leadbelly, Woody Guthrie et Pete Seeger
La musique folk se fait enfin connaître du grand public grâce à Leadbelly,
Woody Guthrie et Pete Seeger. Huddie Ledbetter (1888-1949), dit
Leadbelly, est un bluesman — ancien repris de justice, il a passé plus de
vingt ans en prison — qui se fait le porte-parole de la condition des
pauvres et des Noirs («I Don’t Want No More of Army Life»). Son apport à
la musique folk du début du 20ème siècle est considérable. Woodie
Guthrie est, quant à lui, l’une des grandes figures de la musique populaire
américaine : chantre de l’Amérique marginalisée par la Dépression («This
Land Is Your Land»), il puise dans la tradition du blues et des ballades
country. Pete Seeger, pour sa part, contribue à la popularité de la musique
folk au cours des années 1950, en solo («American Industrial Ballads»,
1957) et au sein des Weavers (groupe formé en 1949), de même que The
Kingston Trio («At Large», 1959).
Dan San © blog.lesoir.be
sont français et espagnols. Viennent ensuite des colons irlandais et
écossais dont la tradition musicale celtique millénaire forme la base
essentielle du folk américain, déjà fort diversifié. À partir du 17ème siècle,
les esclaves noirs, originaires du continent africain, apportent leurs
propres traditions musicales : ainsi apparaissent de nouvelles conceptions
de la polyphonie, du rythme, de la danse et du chant. L’apport des
premiers habitants de l’Amérique, les Indiens ne doit cependant pas être
minimisé puisque les échanges avec les colons ont souvent été beaucoup
plus importants qu’on ne l’a longtemps cru, tout comme l’accueil par les
Indiens des esclaves noirs en fuite constitue un autre facteur d’hybridation
des traditions musicales.
Le rôle de la musique religieuse
L’Église joue un rôle de premier plan dans la formation des folksongs (ou
«chansons folk»), fondamental pour saisir l’essence de la culture musicale
américaine : les Évangiles y sont mis en chansons simples, fondées sur
une structure à trois accords que l’on retrouve partout en Amérique du
Nord. La pratique des chœurs d’église donne également naissance aux
harmonies vocales qui sont l’une des marques caractéristiques du folk.
Les pionniers de la musique folk
• Le «songster» ou troubadour moderne C’est dans les états du sud des
États-Unis, misérables et ruinés après la fin de la guerre de Sécession,
qu’apparaît la figure du chanteur-musicien professionnel (ou «songster»)
qui s’accompagne au banjo, à la guitare et au violon. Parfois ancien
métayer, cet artiste tente sa chance sur les chantiers de reconstruction
de l’après-guerre. Contre le gîte et le repas, parfois un peu d’argent, il
anime des soirées au moyen d’histoires et de chansons.
• professionnalisation, toujours dans le Sud, des «minstrels shows» (ou
«spectacles de ménestrels»), spectacles itinérants présentant des
numéros de danse, de jonglage, de mime, des saynètes, de la danse et
de la musique. Ces descendants de troubadours sont des Blancs au
visage grimé avec du cirage, ou de véritables Noirs. L’histoire a notamment
retenu les noms de Frank Bower, Dick Pelham, Billy Whitlock et surtout
du joueur de fiddle (un genre de violon) et de banjo Dan Emmett, auteur
du célèbre «Dixie». Vers la fin du 19ème siècle et le début du 20ème
siècle, ce creuset de chansons populaires subit également l’influence du
blues, de la ballade de cow-boy et surtout des premiers pas de la musique
country : c’est dans ce fond que la musique folk des années 1930 va
essentiellement puiser son inspiration et son répertoire.
Principes fondateurs d’un genre naissant
La reconnaissance de la musique folk américaine en tant que genre à
part entière doit beaucoup au travail de collecte de quelques
ethnomusicologues pionniers comme Cecil Sharp et Carl Sandburg, qui
à leur tour suscitent de nombreuses vocations telles celles des folkloristes
Alan et John Lomax et Charles Seeger (le père de Pete Seeger). Dès
cette époque, la musique folk est conçue comme acoustique et chargée
d’un message révolutionnaire. Dans l’esprit de ses «découvreurs», tout
l’oppose aux mélodies commerciales.
Les premières grandes figures de la musique folk
• Joe Hill, l’un des premiers «folksingers» («chanteurs folk») - et modèle de
Woody Guthrie - dont le répertoire est directement écrit pour les Wobblies
L’effervescence folk
• L’avènement des «songwriters» Au cours des années 1960, le genre
connaît une expansion sans précédent - le «folk revival» (ou «renouveau
du folk») - et se pose en alternative au rock, à la musique pop et aux
musiques dites de variétés. En effet, les jeunes artistes folk sont pour la
plupart issus des milieux étudiants et pratiquent cette musique comme
un art de vivre qui implique un engagement politique. Ils critiquent la
société en ébullition dans laquelle ils évoluent et se présentent au public
comme des «songwriters» (littéralement «écrivains de chansons»)
revendiquant la dimension littéraire et la portée politique de leurs
compositions.
• Les multiples déclinaisons du folk : Totalement en phase avec une
époque marquée par la contestation, le folk révèle notamment Joan
Baez, Bob Dylan, Peter, Paul & Mary, Phil Ochs, Buffy Sainte-Marie, Joni
Mitchell et Leonard Cohen. Tous privilégient une orchestration minimale
centrée autour d’une guitare acoustique ; le chant et les paroles sont
alors mis en valeur et constituent le véritable intérêt des chansons folk,
pour la plupart chansons «à texte» ou «à message». Parallèlement, à
partir du milieu des années 1960 environ, une tendance associant écriture
folk et sonorités rock apparaît ; c’est l’avènement du folk-rock avec pour
principaux représentants Simon and Garfunkel, The Byrds, Donovan,
The Beau Brummels, The Lovin’ Spoonful, Tim Buckley, Scott Walker,
Van Morrison, The Grateful Dead, Buffalo Springfield (premier groupe de
Neil Young qui publie Buffalo Springfield en 1967), Nick Drake, The Band,
ou encore Crosby, Stills, Nash & Young. En Angleterre, grâce à sa
rencontre avec la musique celtique, le folk-rock donne naissance à des
groupes comme Fairport Convention, Steeleye Span, The Albion Band
ou Pentangle. Au cours des années 1970, grâce à James Taylor et
Jackson Browne notamment, le folk gagne en sophistication, souvent au
prix d’une certaine aseptisation ; on parle alors de soft-rock, voire de
pop-rock, tendance représentée par des formations telles que Fleetwood
Mac où la dimension folk a tendance à s’éclipser au profit d’arrangements
pop.
Héritages de la musique folk : Éclaté en de multiples ramifications toujours plus nombreuses -, le rock n’en laisse pas moins une place de
choix à la musique folk au cours des années 1980 et 1990, comme en
témoignent l’inspiration et les influences traditionnelles revendiquées par
des artistes aussi divers que Bruce Springsteen, Suzanne Vega, Tracy
Chapman, Michelle Shocked, Nirvana («Unplugged» (1994) et sa reprise
de Leadbelly, «Where Did You Sleep Last Night ?») ...
La musique folk en France et en Europe : On a coutume de faire débuter
le mouvement folk en France à Paris en 1964 lors du premier «hootenanny»
au Centre Américain. À partir de là tout se développe très vite : John
Wright, jeune musicien anglais fraîchement débarqué à Paris, organise
avec Catherine Perrier les premières rencontres de ce qu’on appellera les
«folkeux», d’abord au Centre Américain, ensuite au folk-club «Le Bourdon».
D’autres clubs vont surgir, tels «La vieille Herbe», ou «La Chanterelle» à
Lyon... Le mouvement folk est dans ces années-là aussi bien un
mouvement musical (toute une génération redécouvre son patrimoine
régional authentique) qu’un mouvement social, et même politique à partir
de l‘onde de choc de mai 68 : la participation, la démocratisation des
modes d’expression, l’autogestion de manifestations culturelles, etc...
inscrivent ce mouvement en totale opposition au système ambiant du
show business. Dès le milieu des années 1960, Alan Stivell, à l‘instar de
Horslips en Irlande, de Fairport Convention et Steeleye Span en
Angleterre, ajoute aux instruments traditionnels des éléments venus du
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rock : guitare électrique, basse, batterie et synthétiseur. Très rapidement
dans les années 1970, d‘autres groupes suivent cette démarche. On
parle alors de «folk rock». Des groupes comme Machin ont intégré à leurs
compositions des structures beaucoup moins linéaires que celles de la
musique traditionnelle. Inspiré du courant rock progressif, on les
catégorise alors en «folk-rock-progressif».
Par extension, on a catalogué de «musique folk» celle de groupes français
apparus dans les années 1970 comme Malicorne, Mélusine ou Tri Yann,
à la suite d‘Alan Stivell, en Bretagne. On parle de renaissance. Il en a été
de même dans d’autres pays européens.
Le terme désigne alors une musique reprenant des chansons
traditionnelles ou utilisant des instruments traditionnels (violon,
cornemuse, vielle à roue, etc.) dans des compositions originales, mais
dans un «style traditionnel». Dans les années 1980, avec le fort
développement de la musique bretonne, le terme «musique folk» en est
venu à désigner les musiques d’inspiration traditionnelle des autres
terroirs.
Aujourd‘hui encore, des bals folk et des «festou-noz» bretons sont
organisés régulièrement partout en France et ailleurs, soirées où tout le
public est amené à danser jusqu‘au bout de la nuit dans une ambiance
festive et chaleureuse.
Quelques influences de Dan San en bref
1. Pink Floyd est un groupe de rock
progressif
et
psychédélique
britannique formé en 1964. Il est
reconnu pour sa musique planante
et expérimentale, ses textes
philosophiques et satiriques, ses
albums-concepts
et
ses
performances en concert originales
et élaborées. De ses débuts à
aujourd‘hui, le groupe a vendu
plusieurs centaines de millions
d‘albums à travers le monde.
Initialement mené par le guitariste Syd Barrett, le groupe connaît un
succès modeste au milieu des années 1960, puis devient l‘un des
groupes underground londoniens les plus populaires de la scène
psychédélique. Cependant, le comportement de plus en plus instable de
Barrett conduit les autres membres à le remplacer par David Gilmour, un
ami d‘enfance de Barrett. Après le départ de ce dernier, le bassiste Roger
Waters devient progressivement le meneur du groupe, composant la
plupart des chansons et signant toutes les paroles à partir de 1972. Pink
Floyd acquiert l‘année suivante une célébrité mondiale avec «The Dark
Side of the Moon» (1973), l‘un des albums les plus vendus de tous les
temps.
Le groupe enchaîne les succès au cours des années 1970 avec «Wish
You Were Here» (1975), «Animals» (1977) et «The Wall» (1979), ce dernier
donnant lieu à une adaptation cinématographique. Mais des tensions
dans le groupe apparaissent au fil du temps et, en 1980, le claviériste
Richard Wright est exclu du groupe par Roger Waters, qui en prend
entièrement le contrôle. Après un album, «The Final Cut» (1983), dont il est
l‘unique auteur, il annonce la fin du groupe en 1985. David Gilmour et
Nick Mason, les membres restants, décident d‘enregistrer un nouvel
album sans Waters et en réintégrant Rick Wright. Le groupe produit «A
Momentary Lapse of Reason» (1987) et «The Division Bell» (1994) tout en
recommençant à se produire en concert, puis met ses activités en
veilleuse en 1996.
Les différents membres se réunissent ensuite à quelques occasions
dans les années 2000 et se produisent en mai 2011 en Belgique
notamment.
2. Fleet Foxes est un groupe de Seattle composé de cinq membres
dont Robin Pecknold, son chanteur. Après «Sun Giant», un premier EP, le
quintet sort un premier album
éponyme le 3 juin 2008 chez le label
indépendant Sub Pop (Bella Union
pour l‘Europe).
Le magazine rock américain Rolling
Stone crédite le disque de 4 étoiles,
le comparant aux Beach Boys, à
Band of Horses, ou Crosby, Stills &
Nash. Le groupe définit lui même sa
musique comme un mélange
«baroque harmonique pop». Basé
entre rock et folk, le groupe travaille particulièrement les mélodies mais
aussi les harmonies vocales. L‘album contient ainsi des chansons aux
structures à la fois complexes et limpides si bien qu‘on a parfois
l‘impression d‘entendre deux chansons en une.
En tournée depuis le printemps 2008, le groupe a notamment joué avec
«Wilco, I Shall be released» de Bob Dylan, en soutien à la campagne
présidentielle de Barack Obama.
En février 2009, le groupe a refusé une offre de contrat de la part de Virgin
Records, qualifiant «d‘anti-musique» les majors. Tout en préparant un
nouvel album, il continue de tourner dans des festivals en Europe et aux
États-Unis.
Le premier février 2011, le groupe met en ligne et en téléchargement légal
gratuit le premier single éponyme de leur second album, «Helplessness
Blues». L‘album est sorti le 3 mai, on y trouve 12 nouveaux titres dont le
fameux single.
3. Steven Paul Smith (6 août
1969, Omaha - 21 octobre 2003,
Los Angeles), plus connu sous le
nom d‘Elliott Smith, est un auteurcompositeur-interprète américain.
Après avoir joué dans le groupe
Heatmiser
pendant
plusieurs
années, il entame une carrière solo
en 1994. Il est révélé au grand public
grâce à sa chanson «Miss Misery»
écrite pour le film Will Hunting, et
nommée en 1998 aux Oscar du
cinéma dans la catégorie «Meilleure chanson originale».
Elliott Smith meurt en 2003, à l’âge de 34 ans, des suites de deux coups
de couteau portés à la poitrine. Bien que la thèse du suicide ait été
largement avancée, les circonstances de sa mort demeurent encore
imprécises.
Les harmonies vocales
Emettre des harmonies vocales consiste à chanter des notes consonantes
(qui sonnent bien) en même temps que la mélodie principale (deux voix
minimum sont donc nécessaires si l’on ne travaille pas avec des pistes
préenregistrées). Les harmonies vocales sont pratiquées dans de
nombreux styles de musique européenne, tant dans la musique classique
(chant choral, opéra) que dans des genres plus populaires incluant même
la ballade hard rock. Il existe trois approches de base des harmonies
vocales, nous aborderons ici la plus fréquente et la plus efficace :
l’harmonie «serrée» : c’est l’une des formes les plus commune d’harmonie
vocale en usage dans la musique populaire aujourd’hui. La plupart des
chanteurs qui harmonisent «d’instinct» optent «par défaut» pour l’harmonie
serrée. Celui qui connaît un peu la théorie relative à la construction de
l’harmonie occidentale sait qu’elle est bâtie sur le principe de l’empilement
de tierces. En d’autres termes, il s’agit de suivre la ligne mélodique initiale
en superposant une autre ligne effectuant le même tracé une tierce plus
haut ou plus bas. C’est le ton, la tonalité de départ qui définit le plus
souvent si la tierce est majeure ou mineure. Une variante est d’utiliser des
sixtes, ce qui semble évident à celui qui sait que la sixte est le renversement
de la tierce.
Qu’est-ce qu’un manager d’artistes musicaux?
Que fait-il ?
Le manager est un intermédiaire professionnel entre les artistes et les
différents acteurs de l‘industrie musicale. Son rôle est de conseiller les
artistes afin de les aider à gérer et développer leur carrière artistique. Il
doit protéger et défendre en toutes circonstances les intérêts artistiques,
moraux et financiers des artistes qu‘il représente. Il prospecte, négocie et
suit les contrats d‘engagement.
Les fonctions et activités principales du manager peuvent être définis en
plusieurs points :
• Aspect Juridique et de conseil : le manager conseille l’artiste sur le
statut à privilégier (intermittence, amateurisme...), sur les contrats les plus
adaptés (disques, tournée...)
- Aspect Administratif : réalisation de dossiers de subventions, secrétariat
artistique (déclaration aux organismes sociaux, comptabilité)
• Aspect Artistique / stratégie : analyse de la musique, des attentes de
l’artiste, définition du style, travail sur l’image, évaluation des prestations
scéniques, analyse, scénographie, évaluation et/ou élaboration des outils
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marketing (bio, photo, logo, pochette, flyers...).
• Aspect logistique : organisation d’événements (programmation,
négociation de cachet, contrat, gestion, régie technique & générale,
coordination, promo,...), production exécutive (disque et scène).
• Aspect de gestion : portage salarial (la structure juridique du manager
permet de facturer aux organisateurs, d‘encaisser et de redistribuer sous
forme de salaire et de défraiement), gestion de budget.
• Aspect commercial : carnet d’adresse, mise en relation, connaissance
du milieu, démarches, recherches de dates, envois ciblés, e-mailing,
promotion, booking.
Dans ce métier, le sens du contact et des relations humaines est un
élément déterminant. La capacité à développer un réseau et à s‘y
implanter, le sens de la négociation, de l‘écoute et de l‘organisation et une
bonne culture dans le domaine des arts et du spectacle sont autant de
qualités qui détermineront la longévité d‘une carrière de manager.
Qu’est-ce qu’un «label» ?
Un label discographique (de l‘anglais «label» signifiant «étiquette») est
une société éditrice de musique souvent appelée «maison de disques».
Elle est chargée de produire, d‘éditer et de distribuer les enregistrements
d‘artistes. Le label est, par extension, la marque déposée par cette
société.
Les quatre labels les plus importants (majors du disque) Universal, Sony
Music Entertainment, EMI et Warner, se partagent l‘essentiel du marché
mondial (plus de 77 % en 2004). De très nombreux petits labels ou labels
indépendants (voire maintenant des net labels) se partagent le reste du
marché. Un artiste peut également s‘autoproduire.
Remarque : Le terme «label» est un anglicisme qui peut être remplacé par
«marque» ou «étiquette». On rencontre aussi l’expression «sous étiquette»,
par exemple : «l’album est disponible sous étiquette EmiVirgin».
3. Le travail de manager requiert des compétences très diversifiées :
gestion, connaissances artistiques, communication… Cela vous plairaitil d’exercer ce métier ? Pourquoi ?
4. Quels sont les avantages et les inconvénients, selon vous de se tourner
vers un petit label ou de s’autoproduire quand on est un artiste ? Cela
dépend-t-il du pays dont on provient ?
5. Choisir une chanson connue des élèves : ex «Le lion est mort ce soir»
(Pow Wow), apprendre tous ensemble la mélodie principale et chercher à
l’écoute à créer une deuxième voix à superposer à la première (pour les
avertis, il s’agit le plus souvent de chanter à la tierce parallèle, méthode
particulièrement efficace dans cette chanson).
Discographie
«Domino», le premier album de Dan
San sortira dans quelques mois, en
janvier 2012.
Liens Internet
www.dansan.be.
Pistes pédagogiques
Afin que les jeunes spectateurs puissent pénétrer les univers musicaux
présentés, en constante évolution, et ainsi goûter la rencontre artistique
proposée, il est essentiel de leur fournir quelques clés. Une préparation
adéquate décuplera les émotions et facilitera l‘imprégnation musicale. De
même, une exploitation judicieuse a posteriori favorisera la mise en commun des ressentis, des expériences et des savoirs. C‘est pourquoi nous
vous invitons à parcourir les pistes pédagogiques suivantes, à vous en
inspirer, à les pratiquer, les développer, les enrichir… A l‘issue du spectacle,
les élèves et les enseignants qui le souhaitent ont la possibilité de poster un
commentaire sur le site des Jeunesses Musicales, dans la rubrique «Témoignages» (via Présentation). Une sélection des messages y sera peu à
peu insérée.
1. Qu’est-ce que l’«underground» ? Connaissez-vous des tendances
musicales qui sont nées dans ce milieu ? Quels sont ses avantages et
ses inconvénients pour le déploiement d’un nouveau genre ?
2. Choisir une chanson de Dan San («Pillow» ou «The end of the day») :
Travail de traduction des paroles, cerner l’univers proposé par le discours,
susciter un débat sur le thème évoqué…
Dan San © Pot au Lait
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Bruxelles
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Wallonie Bruxelles www.jeunessesmusicales.be
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MONS-BORINAGE
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7500 Tournai
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