Rapport final Innsbruck 2012

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Rapport final Innsbruck 2012
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Rapport final
Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2012 à
Innsbruck
Table des matières
1.
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
1.6
1.7
Isabelle Bossi - le point de vue de la chef de Mission ............................................... 3
Préparatifs ........................................................................................................... 3
Equipement, remise des tenues ................................................................................ 3
Arrivée, manifestation de lancement ......................................................................... 4
Organisation, village olympique de la jeunesse, collaboration entre les chefs d’équipe ....... 5
Equipe de direction, équipe médicale, invités ............................................................. 5
Finances : informations générales ............................................................................. 6
Bilan des JOJ ......................................................................................................... 6
2.
Simone Righenzi - le point de vue du manager des fédérations Sport de performance
de la relève ................................................................................................................. 8
2.1 Avant-propos ....................................................................................................... 8
2.2 Sélections et composition de la délégation ................................................................. 8
2.3 Swiss Olympic Team ................................................................................................ 8
2.4 Innsbruck : entraînements et compétitions ................................................................. 9
2.5 Conclusions .......................................................................................................... 9
3.
3.1.
3.2.
Daniel Stegmann - le point de vue du département Médias et Information ................ 11
Conditions de travail ............................................................................................. 11
Couverture par les médias suisses et les canaux de Swiss Olympic ................................... 11
4.
4.1
4.2.
4.3
4.4
4.5
4.6
Nathalie Meier - le point de vue de la jeune ambassadrice ...................................... 13
Préparatifs et voyage ............................................................................................. 13
Village olympique de la jeunesse ............................................................................. 13
Programme Culture et Education (PCE) au Palais des congrès ......................................... 13
Les jeunes ambassadeurs ...................................................................................... 14
Entraînements et compétitions ................................................................................ 14
Conclusion et remerciements .................................................................................. 14
5.
5.1
5.2
5.3
5.4
5.5
5.6
5.7
5.7.1
5.7.2
5.8
5.9
5.10
5.11
6.
Analyse des performances sportives ....................................................................... 15
Générale ............................................................................................................. 15
Ski alpin ............................................................................................................. 15
Biathlon ............................................................................................................. 15
Ski de fond .......................................................................................................... 16
Nordic Mixed Event ............................................................................................... 16
Curling ............................................................................................................... 16
Freestyle ............................................................................................................. 16
Skicross............................................................................................................... 16
Halfpipe.............................................................................................................. 16
Patinage artistique ............................................................................................... 17
Luge / Skeleton ..................................................................................................... 17
Snowboard .......................................................................................................... 17
Saut à skis / Combiné nordique................................................................................ 18
Les résultats des athlètes suisses ........................................................................... 19
7.
Feed-back des chefs d’équipe… ........................................................................... 20
7.1. … concernant la phase préparatoire des JOJ .............................................................. 20
7.2. … concernant l’organisation et le déroulement des JOJ ............................................... 20
7.3. … concernant les performances sportives .................................................................. 21
7.4. … concernant d’autres thèmes .................................................................................. 21
8.
Blessures / interventions physiothérapeutiques.......................................................24
Swiss Olympic
2
1. Isabelle Bossi - le point de vue de la chef de Mission
Les premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver se sont déroulés du 13 au 22 janvier 2012 à
Innsbruck. Après Singapour en 2010, les Jeux Olympiques de la Jeunesse, lancés par Jacques Rogge
(CIO), ont donc eu lieu pour la première fois pour les spécialités sportives d’hiver, faisant converger
quelque 1000 sportifs de 67 nations vers Innsbruck. La Suisse y était représentée par 26 sportifs qui
ont brigué des médailles dans les disciplines suivantes : biathlon, curling, patinage artistique, ski de
fond, combiné nordique, luge, skeleton, ski alpin, skicross, ski half-pipe, saut à skis, snowboard
half-pipe et snowboard slope style. La première édition des Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver
a réussi à convaincre grâce à une modestie de bon aloi, à des compétitions organisées de manière
professionnelle et à un décor hivernal somptueux.
La délégation suisse a fourni une performance convaincante lors de ces Jeux Olympiques de la
Jeunesse à Innsbruck : 20 des 26 sportifs suisses en compétition ont au moins terminé dans le top 8.
En outre, un membre de la délégation suisse sur trois a remporté une médaille. Malgré les bonnes
performances, le rang visé dans le top 8 du classement par nation selon le nombre de médailles n’a
pas pu être atteint. La Suisse a en effet terminé onzième du classement par nation.
1.1
Préparatifs
Lors du meeting des chefs de Mission au mois de septembre 2011, le CO d’Innsbruck (IYOGOC) avait
déjà fait taire tous les sceptiques : la ville hôte des Jeux Olympiques d’hiver de 1964 et de 1976 était
prête pour les JOJ de 2012 ! Innsbruck a pu exploiter des infrastructures existantes, le site propice aux
sports d’hiver disposait d’installations de compétition exceptionnelles et le village olympique de la
jeunesse (VOJ) a été nouvellement aménagé pour l’occasion. Malgré la lourde charge administrative
et les délais serrés, la collaboration avec l’IYOGOC a toujours été agréable et efficace.
Deux réunions (14.06.2011 et 16.11.2011) ont été organisées pour informer les chefs d’équipe des
consignes et directives particulières pour les JOJ. Ces réunions ont été l’occasion d’aborder certaines
spécificités comme la « règle 50 », le quota d’accréditations restreint et les détails relatifs à
l’organisation sur place (sport, transport, hébergement, repas, etc.). Swiss Olympic a élaboré les
critères de sélection en collaboration avec les fédérations. Ces critères devaient permettre à la Suisse
de se classer dans le top 8 du classement par nation établi selon le nombre de médailles.
Comme pour les JOJ de 2010, le faible quota d’officiels et la durée du séjour imposée pour tous les
accrédités ont à nouveau constitué les principales difficultés. Pour pouvoir répondre aux différents
besoins avec le petit nombre d’accréditations, les chefs d’équipe ont été sensibilisés très tôt à la
nécessité d’instaurer une collaboration entre les différentes spécialités sportives. Après les premières
réactions critiques par rapport au nombre restreint de sportifs (un à deux par sexe et par spécialité
sportive) et à la durée de séjour imposée, une solution appropriée a finalement pu être trouvée avec
toutes les spécialités sportives (coopération biathlon / ski de fond / saut à skis / combiné nordique,
coopération ski freestyle / snowboard, coopération interne en patinage artistique). Après l’annonce
de la non-sélection de l’équipe de bobsleigh, une autre accréditation a été libérée. Elle a été
attribuée à l’équipe de ski alpin après concertation interne. La responsabilité médicale a été confiée
à Lea Nadig, physiothérapeute, qui a encadré la délégation sur place.
Malgré la durée de séjour imposée, le CIO a approuvé avant les JOJ un retour anticipé (5x) et une
arrivée tardive (1x) pour six sportifs de la délégation suisse, afin de leur permettre de participer à
des compétitions importantes et de respecter leurs obligations scolaires.
1.2
Equipement, remise des tenues
Nos partenaires Switcher (vêtements), Descente (vêtements), Salomon (chaussures), PackEasy (expert
en voyages) et Bioforce (pharmacie de la délégation) ont conçu une vaste collection pour équiper les
membres de la délégation. Les autres fournisseurs « cool and clean », Enervit et Rivella ont complété
le set avec leurs produits. La tenue de ski de Descente, avec son pantalon de ski original, a été
particulièrement appréciée par les membres de la délégation et par tout l’entourage. Sur place, la
majorité des membres de la délégation ont démontré qu’il leur tenait très à cœur de porter la tenue
de l’équipe suisse et de représenter leur pays. Certains membres de la délégation n’ont pas réussi à
Swiss Olympic
3
s’identifier à ce style vestimentaire et ont uniquement porté la tenue lors des manifestations
officielles. En principe, le port de la tenue de la délégation est souhaité pendant toute la durée de
la mission. Lors des occasions spéciales, les directives du « Manuel de la tenue officielle » sont
d’application. Malheureusement, la direction de la délégation a dû faire preuve de fermeté à cet
égard pour garantir le respect des directives relatives à la tenue correcte. Pour les missions futures, il
conviendra certainement d’insister davantage sur l’importance d’une présentation homogène.
Au vu de l’orientation stylistique de nos partenaires vestimentaires, il n’est malheureusement pas
possible de tenir compte de tous les styles vestimentaires des différentes spécialités sportives. A
l’avenir, il faudra trouver le juste milieu à cet égard afin de concevoir des vêtements jeunes, sportifs
et malgré tout représentatifs. Nous attendons toutefois des participants qu’ils fassent certaines
concessions. D’autres pays imposent déjà le costume et la cravate à leurs représentants dès
l’adolescence !
Lors des manifestations olympiques, la « règle 50 » du CIO est d’application. Elle interdit toute
publicité impliquant des sponsors personnels ou des sponsors de fédérations. Les chefs d’équipe de
la délégation suisse ont été avertis de cette directive longtemps à l’avance. Le CIO n’a dû faire aucun
avertissement ni aucune réclamation à l’équipe suisse sur place à ce sujet. Dans certains cas, il n’a
pas été possible de prévoir une tenue neutre pour la compétition et les inscriptions publicitaires ont
été décollées ou recouvertes.
A l’avenir, les chefs d’équipe devront prévoir suffisamment tôt des tenues de compétition conformes
aux directives avec les responsables de fédération. Comme pour les Jeux Olympiques de l’élite, cette
tâche incombe à la fédération sportive nationale.
La remise des tenues de la collection JOJ s’est déroulée dans le Bernapark à Stettlen. A quelques
rares exceptions près, tous les participants ont assisté en personne à la remise des tenues, les ont
essayées et aussitôt emportées. La remise personnelle des tenues avant les JOJ est certainement un
élément à conserver. D’une part, elle permet de s’assurer que tous les vêtements sont à la bonne
taille, et d’autre part, la collection est devenue tellement vaste qu’un envoi par la poste n’est plus
envisageable. Le Bernapark s’est avéré être un lieu des plus appropriés par rapport à son
accessibilité par tous les moyens de transports, aux opportunités de collaboration et à son
infrastructure globale.
1.3
Arrivée, manifestation de lancement
En concertation avec les chefs d’équipe, il avait été décidé au préalable que toutes les équipes
arriveraient à Innsbruck avec un véhicule de leur fédération ou en train entre le 10 et le 12 janvier.
La direction de la délégation est arrivée à Innsbruck le 9 janvier 2012 pour achever les premiers
préparatifs avant l’arrivée de la première équipe. Le 12 janvier, tous les membres de la délégation
étaient arrivés et installés dans le VOJ. Le CIO a pris les frais de voyage en charge et, étant donné que
la majorité des membres de la délégation avaient fait le voyage avec leur propre véhicule, l’agence
de voyage officielle du CIO, Carlson Wagonlit Travel à Lausanne, a remboursé l’équivalent d’un billet
de train aller-retour 2e classe Berne-Innsbruck par personne. Les frais ont été remboursés aux
fédérations ou aux conducteurs.
Le 12 janvier 2012, Swiss Olympic a organisé la manifestation de lancement et la présentation de
l’équipe dans le restaurant « Stiftskeller » à Innsbruck. Outre la délégation au complet, quelque 40
invités des fédérations nationales et internationales, de l’IYOGOC et d’autres CNO, étaient présents.
En raison de la sélection tardive (16.12.2011), Swiss Olympic avait renoncé à organiser une
manifestation de lancement avant les JOJ. Au vu des premiers constats et de quelques incidents
disciplinaires survenus au cours de la première semaine à Innsbruck, une chose est sûre : pour les
prochaines missions, une manifestation de lancement doit obligatoirement être organisée pour la
délégation avant son départ, si possible en combinaison avec la remise des tenues et une séance
d’information (objectifs, formation aux médias, publicité, etc.). Elle permet de mieux préparer les
sportifs et leurs coaches à l’événement imminent, à sa dimension et à ses circonstances
particulières. Un premier contact et de premiers échanges avec la direction de la délégation
facilitent également les relations et favorisent l’esprit d'équipe et la cohésion au sein de la
délégation.
Swiss Olympic
4
1.4
Organisation, village olympique de la jeunesse, collaboration entre les chefs d’équipe
En arrivant tôt sur place, la direction de la délégation a pu procéder à tous les éclaircissements et à
tous les aménagements nécessaires. Pour l’arrivée des premières équipes, tous les appartements
avaient revêtu les couleurs suisses et le lieu d’hébergement de la délégation suisse était clairement
identifiable. Quatre appartements équipés chacun de quatre à six lits étaient mis à la disposition de
36 personnes. Dans le VOJ 1, le village principal nouvellement aménagé, la tente du petit-déjeuner
se dressait à côté des différents bureaux d’information. Le petit-déjeuner y était servi chaque jour
entre 5h30 et 10h00. Ensuite, la tente, qui était le seul bâtiment équipé d’un réseau wifi dans le VOJ
1, était utilisée comme local récréatif jusqu’à 22h00. Pour les autres repas, tous les habitants
devaient se rendre au Palais des congrès dans le VOJ 2. Outre le réfectoire qui était ouvert tous les
jours jusqu’à 22h00, le Palais des congrès accueillait toutes les activités du programme Culture et
Education (PCE). Des ateliers, des spectacles et le « YOG World Mile » y étaient organisés pour les
participants. Le YOGGER (clé USB) permettait en outre de collecter des points à différents stands et
d’échanger des coordonnées. D’après le feed-back de notre jeune ambassadrice Nathalie Meier, la
participation de la délégation suisse au PCE a été plutôt discrète. Chez certains, cela peut s’expliquer
par du désintérêt, mais pour la plupart des sportifs, le programme des compétitions et des
entraînements très dense ne leur permettait pas de profiter des différentes offres du PCE. Dans le
domaine du PCE, le CIO, en collaboration avec les futurs YOGOC, a encore beaucoup de marge pour
améliorer sa planification.
L’hôtel tout proche, le « Grauer Bär », faisait partie de la zone VOJ 3, et chaque CNO devait y installer
un certain nombre d’officiels. En ce qui concerne la délégation suisse, quatre officiels devaient
séjourner dans l’hôtel dès le début des JOJ. Etant donné le départ anticipé de cinq personnes, il
aurait toutefois été possible de déménager dans le VOJ 1 à partir du 16 janvier 2012. D. Schenkel
(luge/skeleton) a toutefois été le seul à exploiter cette possibilité.
Une réunion des chefs d’équipe se tenait un soir sur deux ou plus fréquemment si nécessaire, afin
de discuter de l’actualité, des expériences et de la marche à suivre pour les journées suivantes. Pour
maintenir des structures réduites et une communication simple, le chef d’équipe était la première
personne de contact pour l’équipe de direction. Il incombait ensuite au chef d’équipe d’informer les
membres de son équipe (autres coaches et sportifs). Cette structure a fait ses preuves et la
collaboration avec les chefs d’équipe a fonctionné à merveille. La communication interne s’est
déroulée sans souci, la plupart du temps par téléphone en raison des plannings différents. La
collaboration n’a été difficile qu’avec une seule spécialité sportive. Les incidents sont actuellement
traités avec les personnes directement concernées. La direction de la délégation voudrait saisir cette
occasion pour adresser ses remerciements aux chefs d’équipe, aux coaches, aux techniciens de
service et à la physiothérapeute pour leur coopération et leur énorme engagement.
1.5
Equipe de direction, équipe médicale, invités
La direction de la délégation se composait de la chef de Mission Isabelle Bossi, de la responsable du
sport Simone Righenzi, de la responsable de l’équipe médicale (physiothérapeute) Lea Nadig, du
responsable des médias Daniel Stegmann et de la jeune ambassadrice Nathalie Meier.
Isabelle Bossi a entièrement géré les préparatifs en étroite collaboration avec les chefs d’équipe. La
saisie des données de toutes les personnes de la liste élargie a représenté une lourde charge
administrative pour les deux parties. Cette charge était toutefois due aux directives imposées par le
CIO ou aux formulaires, qui devaient être déposés pour une date imposée. Les délais fixes (15
septembre 2011 pour la liste élargie, 16 décembre 2011 pour la liste réduite) étaient très serrés et ont
posé certaines difficultés à plusieurs fédérations par rapport aux sélections. A cet égard, on ne peut
malheureusement pas toucher aux délais imposés par le CIO. A l’avenir, Swiss Olympic doit veiller à
ce que les délais soient communiqués encore plus tôt et de manière plus claire.
Les critères de sélection élaborés conjointement se sont avérés bons et justifiés. Les 20 classements
dans le top 8 réalisés par les 26 sportifs parlent d’eux-mêmes.
Chez Swiss Olympic en interne, différentes tâches et différents domaines de compétence en rapport
avec les JOJ doivent être analysés, définis et répartis. La collaboration entre les différents
Swiss Olympic
5
départements est positive, mais elle peut encore être nettement améliorée et mieux coordonnée
dans certains domaines.
En raison du faible nombre d’accréditations et en concertation avec les chefs d’équipe, nous avons
renoncé à nommer un médecin de l’équipe. Les soins médicaux de l’IYOGOC ou la clinique d’urgence
du VOJ, située dans le même bâtiment que nous, étaient disponibles en cas d’urgence. Lea Nadig,
physiothérapeute, a soigné et soutenu la délégation avec brio. Avec 26 sportifs à soigner, la limite
est certainement atteinte pour une personne seule. Si la délégation venait à s’étoffer, une personne
supplémentaire serait indispensable dans le domaine médical.
Il n’y a heureusement eu aucun incident majeur à déplorer pendant les JOJ, les traitements
dispensés sont repris à la page 23.
Une équipe du comité de candidature lucernois « LUCERNE 2020 » a été accueillie en tant qu’invité
spécial dans le VOJ et au Palais des congrès. Très concernée par le sujet, la délégation de Suisse
centrale (dont faisaient partie la conseillère municipale Ursula Stämmer, la responsable du
département Culture et Sport Rosie Bitterli Mucha et deux représentantes de la candidate au titre de
ville hôte, Lucerne) a observé cette première édition d’Innsbruck depuis les coulisses, afin d’affiner
ses propres travaux préparatoires en vue de constituer le dossier de candidature.
La délégation souhaite également remercier le Président de Swiss Olympic Jörg Schild et son épouse
Judith Schild, ainsi que le Sports Director Gian Gilli, du soutien qu’ils ont accordé à l’équipe suisse
sur place à Innsbruck.
1.6
Finances : informations générales
Les frais de voyage, d’hébergement et de restauration ont été pris en charge par le CIO. L’obligation
de séjour de la cérémonie d’ouverture à la cérémonie de clôture pour toutes les personnes
accréditées était l’une des conditions. Si certains participants arrivaient plus tard sur les lieux ou
quittaient les lieux plus tôt sans autorisation du CIO, les frais liés à cette personne pour la durée
prescrite des JOJ étaient facturés au CNO concerné. Pour les JOJ de 2012, ces frais s’élevaient à EUR
161.- par personne et par jour.
Comme convenu au préalable avec les chefs d’équipe, si une personne était partie plus tôt ou était
arrivée plus tard sans autorisation, ce montant aurait été facturé à la fédération concernée.
Les six demandes de Swiss Olympic ayant été approuvées par le CIO, ce problème ne s’est jamais
posé.
Outre l’aide financière promise par Swiss Olympic pour préparer les JOJ, certaines fédérations ont
également obtenu une aide financière du fonds de solidarité olympique du CIO. Ces montants ont
été versés aux fédérations concernées en même temps que le remboursement des frais de voyage.
Les coûts du projet global JOJ Innsbruck 2012 s’élèvent à environ CHF 250 000.-, le budget peut donc
être respecté.
Fait réjouissant, certains sportifs ont récolté les fruits de leur sélection et des performances
exceptionnelles réalisées à Innsbruck et ont trouvé un nouveau parrain après les JOJ via le projet de
parrainage de la Fondation de l’Aide Sportive Suisse. Il s’agit des personnes suivantes :
Curling :
Ski de fond :
Luge :
Ski alpin :
1.7
Lisa Gisler, Romano Meier
Nadine Fähndrich, Jason Rüesch
Christian Maag
Jasmina Suter
Bilan des JOJ
A l’issue des deux premières éditions des JOJ (Singapour en 2010 et Innsbruck en 2012), on peut
affirmer que le CIO n’aurait jamais mis sur pied un événement olympique de cette envergure s’il ne
voulait pas en faire un grand rendez-vous fixe du calendrier de compétitions de toutes les
spécialités sportives. En termes d’organisation, de réalisation et d’importance, les JOJ sont une
reproduction miniature des Jeux Olympiques du CIO.
Swiss Olympic
6
Il convient de s’interroger de manière critique sur la pertinence d’organiser les JOJ dans cette
catégorie d’âge. En effet, propulser de jeunes gens sur le devant de la scène internationale à l’aube
de leur carrière sportive comporte certains risques. Quoi qu’il en soit, les JOJ sont aujourd’hui une
réalité et ils constitueront un événement incontournable dans les années à venir.
Le CIO doit attacher une grande importance à l’évolution éthique des JOJ et s’assurer que
l’expérience et l’effet d’apprentissage jouent un rôle de premier plan, même si le sport est
l’élément central. Je suis d’avis que les JOJ offrent une plate-forme idéale pour fourbir ses premières
armes olympiques. Les sportifs qui ont la possibilité de participer aux JOJ ont déjà opté pour la voie
du sport de performance. En outre, les premiers jalons sont à cet âge déjà posés dans toutes les
spécialités sportives. Ceux qui participent aux JOJ ont la possibilité de vivre pour la première fois les
conditions particulières, les processus avec lesquels ils doivent se familiariser et l’ambiance unique
qui règne dans le village olympique ou lors d’une cérémonie d’ouverture de cette envergure.
Ces impressions sont marquantes et, au moment de les vivre, elles peuvent aussi être
étourdissantes. Forte des différentes expériences vécues lors des dernières éditions des Jeux
Olympiques de l’élite, Swiss Olympic attachera à l’avenir une grande importance à la bonne
préparation des sportifs et des entraîneurs pour que les particularités de cet événement ne leur
fassent pas perdre l’essentiel de vue une fois sur place.
Il n’y a pas de meilleure école que les JOJ pour ces événements. Il n’y a pas de meilleur moyen
d’apprendre que par l’expérience elle-même. En cas de défaite comme en cas de succès. Lors des
JOJ, toutes les procédures ont été suivies exactement comme aux Jeux Olympiques, du contrôle
antidopage aux conférences de presse (zone mixte, etc.) en passant par la remise des médailles. Ces
impressions restent gravées et ne peuvent être simulées ou reproduites sous aucune forme
semblable.
En collaboration avec les fédérations nationales, Swiss Olympic doit octroyer une place fixe aux JOJ
dans le calendrier sportif et profiter de cette occasion pour donner aux sportifs en herbe la
possibilité de faire cette expérience. Je suis également convaincue que l’effet de saturation redouté
par rapport aux JOJ ne se produit pas. Ceux qui ont participé aux JOJ ou, pour utiliser le langage du
CIO, ceux qui portent en eux le « YOG DNA » (l’ADN des JOJ) voudront également réussir aux Jeux
Olympiques !
Réserver la participation aux JOJ à certaines catégories d’âge par spécialité sportive n’est
certainement pas optimal. La manifestation va toutefois encore évoluer. A cet égard, un échange
d’expériences constructif et une collaboration fructueuse avec les fédérations internationales de la
part de toutes les personnes impliquées sont autant de conditions essentielles.
Pour les prochaines éditions, Swiss Olympic doit mieux sensibiliser les participants (sportifs et
coaches) aux JOJ et à l’ampleur de la manifestation. L’importance accordée à l’événement doit être
définie de manière claire et transparente, les membres de la délégation doivent être conscients de
leur rôle de sportifs ainsi que de leur rôle de représentants de leur spécialité sportive et de la
nation. Ils foulent pour la plupart une grande scène internationale pour la première fois et tous les
participants doivent savoir avec précision dans quel but ils participent.
Je suis convaincue que nous reverrons un grand nombre des sportifs qui ont représenté la Suisse à
Singapour aux JOJ de 2010 et à Innsbruck aux JOJ de 2012 dans une sélection pour de futurs Jeux
Olympiques. La promotion durable de la relève, les conditions générales favorables (école,
entreprise formatrice, etc.) et les critères de sélection sévères pour les JOJ constituent une bonne
base afin que nous puissions aligner les meilleurs éléments pour affronter les meilleurs au niveau
international et allumer en eux la flamme pour la suite de leur carrière !
Je remercie toutes les personnes impliquées de leur collaboration, de leur soutien et de leur
contribution au développement des futurs Jeux Olympiques de la Jeunesse.
Swiss Olympic
7
2. Simone Righenzi - le point de vue du manager des fédérations
Sport de performance de la relève
2.1 Avant-propos
Les Jeux Olympiques de la Jeunesses (JOJ) sont des vrais Jeux Olympiques pour les jeunes talents.
Vrais car ils représentent l’essence des valeurs olympiques, leur rôle éducatif dans une catégorie en
pleine formation dépasse largement la valeur des résultats sportifs. Le partage de l’expérience
olympique, le contact avec les Role Models et les diverses activités du CEP, la prise de conscience de
son propre rôle dans le sport de performance, sont des aspects centraux et que seulement ce genre
d’évènement peut offrir.
D’ailleurs, l’engagement de la part du CIO indique clairement que les JOJ veulent devenir un point
de référence ferme et dominant dans le domaine du sport de la relève. Que ce soit du point de vue
financier, avec la construction des installations, du village olympique, la mise en place d’une
organisation presque que parfaite, mais aussi du point de vue du symbolisme olympique,
l’engagement est totale et le message claire : il s’agit de vrais JO, pas question d’en faire une
version réduite.
Dans cette optique, surtout après deux participations, une décision sur le fond de la part de SOA doit
aussi être prise. La valeur à attribuer aux JOJ doit être discutée et définie, afin de pouvoir, le cas
échéant, s’engager de manière conséquente, en profitant et en permettant de profiter au maximum
du potentiel de ces Jeux.
Ce rapport veut mettre en évidence la valeur des JOJ, tout en indiquant les aspects de l’organisation
de la mission qui pourraient être optimisés, afin de la rendre plus efficace.
2.2 Sélections et composition de la délégation
Un processus de sélection centralisé aide l’équipe de gestion de la mission pendant la phase de
préparation, en particulier quand il s’agit de prendre certaines décisions liées aux priorités de la
délégation.
Les ressources, que ce soit le nombre d’accréditations ou certaines conditions de travail sur place,
sont plutôt limitées aux JOJ. Le fait d’avoir été impliqués dans le processus de sélection nous a
permis d’avoir une vision globale du potentiel et des nécessités des différentes équipes, pour
ensuite faire des choix concrets à niveau d’organisation (par exemple dans l’attribution des ATO).
Le fait d’avoir défini, en accord avec les fédérations nationales, des critères de sélection comme
pour la catégorie élite, attribue à la mission un caractère de qualité et une certaine attente de
performance. Cela permet de mettre en valeur l’aspect sportif et justifie l’engagement d’importants
moyens de la part des fédérations comme de SOA. Les 26 athlètes suisses présents à Innsbruck ont
démontré avoir le niveau sportif attendu. La qualité des critères de sélection a d’ailleurs été
confirmée par les résultats obtenus. Le fait que 20 des 26 athlètes sélectionnés se sont placés au
moins une fois dans le top 8 et que 9 membres de la délégation (un tiers) se sont parés d’une
médaille, démontre à mon avis que les choix ont été les bons.
2.3 Swiss Olympic Team
Si la mission aux JOJ a un caractère éducatif et de formation pour les futurs athlètes de pointe,
l’esprit d’équipe tout comme la conscience de faire partie d’une délégation représentant la Suisse,
doivent être des aspects centraux de cette expérience. Le fait que chaque équipe se soit rendue à
Innsbruck séparément, en arrivant et s’installant au Village de manière indépendante, tout comme
le fait de ne pas avoir eu un moment de rencontre avant le kick-off sur place, a sûrement empêché
de créer cet esprit et prise de conscience.
D’autres NOC, avec un nombre d’athlètes bien plus élevé, organisent des rassemblements de
délégation avant les Jeux, d’autres encore se rendent sur place tous ensemble. Nous avons renoncé
à la première possibilité en acceptant qu’il aurait été trop difficile au milieu de la saison de
Swiss Olympic
8
compétition. Nous avons choisi de laisser libre choix aux équipes sur l’organisation du voyage car la
proximité d’Innsbruck le permettait. Ces décisions n’ont pas considéré l’importance de la
préparation des participants à l’expérience qui les attendait et la nécessité de créer un esprit
d’équipe qui doit être vécu.
Pendant la première semaine de séjour, plusieurs épisodes ont clairement démontré que certains
athlètes n’avaient pas l’attitude attendue par des participants à un tel évènement. Pendant les Jeux
ces comportements ont en grande partie laissé place à un enthousiasme bien plus présent. La prise
de conscience du symbolisme olympique et la valeur à donner aux JOJ devraient néanmoins avoir
lieu avant que la mission commence, afin de pouvoir profiter vraiment du potentiel des JOJ. Pour ce
faire, une préparation non seulement sportive des membres de la délégation, athlètes et
entraîneurs, à l’expérience olympique sera nécessaire.
Au niveau de l’organisation et de la coopération des chefs d’équipe, la délégation à très bien
fonctionné, plusieurs feedback positifs ont démontré comme le partage, aussi interdisciplinaire, est
un point fort de la mission. Néanmoins, là aussi, dans certains cas la prise de conscience n’a eu lieu
que sur place, une préparation collective aurait pu aider.
Dans le cas du ski alpin, la collaboration et la participation à la vie de délégation ont
malheureusement été réduites au minimum. Là aussi une journée de préparation rendrait
probablement attentif tous les participants aux attentes de SOA et placerait des objectifs communs,
points fondamentaux au partage de l’esprit d’équipe.
2.4 Innsbruck : entraînements et compétitions
Pendant l’entière durée des Jeux le YOGOC a mis en place un programme d’activité complet
spécifique à chaque spécialité sportive. Les athlètes ont donc eu, outre les compétitions planifiées,
une série d’entraînements officiels et spécifiques, mais aussi une offre d’entraînement
supplémentaire de caractère générale (condition physique, récupération, …).
Le long séjour obligatoire n’est donc pas à considérer comme problématique ou défavorisant, même
en pleine saison. L’aspect éducatif d’une telle expérience, surtout pour des jeunes talents en plein
âge de formation, est sûrement à privilégier, même si l’on manque l’une ou l’autre compétition en
Suisse. La possibilité de s’entraîner dans un autre contexte, de se comparer aux athlètes d’autres
pays et l’opportunité d’échange presque unique aussi pour les entraîneurs, sont sûrement à
valoriser dans cette classe d’âge.
Le programme sportif est pour la plupart des athlètes et entraîneurs très intensif. Le temps libre
restant, à disposition pour participer aux intéressantes activités du programme éducatif CEP, n’a
souvent pas été suffisant. L’intensité du programme doit être communiquée de manière claire aux
chefs d’équipe, afin de permettre une préparation et une planification optimales.
Seulement dans certains cas isolés, des athlètes sont restés sans activités planifiées. Cela car un seul
entraîneur pour plusieurs spécialités sportives était présent (luge et skeleton par exemple). La
planification de la part des fédérations doit considérer ces cas.
Dans la plupart des cas, les chefs d’équipe et les entraîneurs à Innsbruck connaissaient très bien les
athlètes, étant dans leur cadre pendant le reste de l’année. Cette solution permet naturellement un
encadrement idéal et est sûrement aussi la meilleure condition possible du côté sportif. Le choix des
TO et l’attribution des ATO est sûrement à faire après le processus de sélection des athlètes. Si dans
les disciplines nordiques les entraîneurs sont pratiquement toujours les mêmes, dans les activités
sur glace et dans le secteur alpin, les athlètes peuvent appartenir à des cadres différents.
2.5 Conclusions
Les Jeux Olympiques de la Jeunesse sont une opportunité de confrontation sur un plan
international, mais aussi et surtout une expérience formatrice pour les jeunes talents et leurs
Swiss Olympic
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entraîneurs. Qu’il s’agisse des stricts règles et procédés de sécurité exigés par le CIO ou des vibrations
émotionnelles de la cérémonie d’ouverture, les JOJ permettent de vivre le rêve olympique et, j’en
suis convaincue, allument ce feu symbolique dans chacun des participants.
Ce pouvoir est à exploiter de manière consciente, car il pourrait être utilisé pour enflammer bien
plus de personnes, apportant de la valeur à l’image du sport de performance de la relève en
générale.
Swiss Olympic
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3. Daniel Stegmann - le point de vue du département Médias et
Information
3.1. Conditions de travail
Les postes de travail mis à la disposition des médias par le CO local ont été satisfaisants en tous
points, aussi bien au Main Media Center (MMC) qu’aux centres médias des différents sites de
compétition. Il y avait toujours suffisamment de postes de travail disponibles et la connexion
Internet, même si elle n’était pas la plus rapide, était très stable. L’encadrement des médias a lui
aussi été satisfaisant ; les bénévoles ont pu répondre à la plupart des questions et des requêtes.
Le service de photos et le service de résultats ont par contre fortement laissé à désirer. Le CO n’a en
effet mis aucun résultat en direct à la disposition des médias et il a parfois fallu beaucoup de temps
avant que les résultats finaux ne soient publiés – dans des cas extrêmes, plus d’une heure après la
fin de la compétition. La raison en est la suivante : le CO communiquait les résultats seulement
lorsque ceux-ci étaient officiels, ce qui est trop long pour les représentants des médias. Même le
service de photos annoncé était peu exploitable pour la Suisse : les photos n’étaient disponibles que
le lendemain et étaient focalisées sur les médaillés, ce qui fait qu’il n’y avait presque aucune photo
de sportifs suisses. Des séances photos avec ces derniers ont finalement dû être organisées en
collaboration avec la direction de la délégation et les chefs d’équipe, ce qui a bien fonctionné. De
bonnes photos (en action) de presque tous les participants des JOJ ont été mises à la disposition des
médias et postées sur Facebook.
Prendre soi-même les photos, les organiser, les trier, les traiter et les télécharger sur Facebook et
MAM demandait chaque jour beaucoup de travail. Pour cette raison, certaines étapes devraient à
l’avenir être confiées à l’équipe Web de la Maison du Sport, tout du moins le traitement et le
téléchargement des photos, et éventuellement le tri en cas de délais serrés. Cela devrait libérer des
capacités pour le responsable des médias sur place.
Par ailleurs, l’impossibilité d’héberger le responsable des médias dans le village olympique a plutôt
été pénalisante. En effet, il a été plus difficile de se rapprocher de l’équipe de direction ainsi que
des sportifs et des entraîneurs. En accordant davantage de temps à cette activité, il aurait toutefois
été possible de surmonter cet obstacle sans problème puisque le responsable des médias disposait
de l’accréditation correspondante. L’hôtel, qui jouissait d’une situation centrale près de la Place des
médailles et du Palais des congrès, a été bien choisi, même s’il était relativement éloigné du village
olympique.
3.2. Couverture par les médias suisses et les canaux de Swiss Olympic
Il s’est avéré que l’intérêt des médias suisses pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse n’était guère
plus élevé que pour le FOJE, son équivalent européen. Une personne influente de la SRF a
mentionné que le sport de la relève ne faisait généralement pas partie de la stratégie de la
Schweizer Fernsehen. Un autre journaliste de la SRF a souligné que les grands quotidiens ne
parlaient des JOJ que dans leurs pages régionales. De façon générale, la concurrence avec les
manifestations de sports d’hiver de l’élite en janvier (en particulier le ski alpin avec la Coupe du
monde à Wengen et à Kitzbühel) a été (trop) rude. De plus, des événements comme la faillite de
Xamax et le retrait du sport de compétition de Didier Cuche ont monopolisé la place et les ressources
dans les émissions des médias audiovisuels et dans les pages sportives des quotidiens. Deux courts
reportages concernant les médaillés des jours de compétitions 5 à 7 ont toutefois été diffusés dans
l’émission « sportaktuell ». La collaboration renouvelée avec Sportinformation Zurich s’est avérée
précieuse. Celle-ci a en effet pris en charge les résultats fournis ainsi que les petits textes sur les
médaillés suisses, ce qui a permis d’atteindre de nombreux médias suisses. La couverture
médiatique par la presse écrite a été satisfaisante. Toutes les régions de Suisse alémanique qui
avaient des sportifs participant aux JOJ ont consacré au moins un long article à ces derniers, que ce
soit avant, pendant ou après les JOJ. Sept articles sont parus à la suite du communiqué de presse du
16 décembre 2011 dévoilant la sélection et presque 70 articles au total sont parus en janvier.
Swiss Olympic
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Les canaux médiatiques tels que le Web (comptes-rendus du jour et résultats), Facebook (diverses
publications : actualités, résultats et galeries de photos) et Twitter (actualités et résultats) ont été
quotidiennement utilisés. Le blog olympique et le canal Youtube (un clip tout à la fin des JOJ avec
les félicitations de Swiss-Olympic pour les résultats obtenus) ont quant à eux été utilisés de manière
irrégulière. Il sera nécessaire à l’avenir d’élaborer un concept en matière de vidéos ; il n’est en effet
pas réaliste qu’une seule et même personne gère les prises de photos et les enregistrements vidéo
pour le même événement. La solution choisie après quelques jours, à savoir de donner la caméra au
jeune ambassadeur, a du potentiel, mais il faudrait un mandat clair. Les vidéos doivent être
téléchargées dès que possible sur un serveur afin que l’équipe Web da la Maison du Sport puisse les
traiter. Les canaux de Swiss Olympic ont surtout manqué d’histoires personnelles (par ex. des
portraits). Pour les JOJ d’Innsbruck de 2012, le responsable des médias a clairement donné la priorité
au travail médiatique. Les canaux de Swiss Olympic ont en conséquence été quelque peu négligés.
Le temps consacré au travail médiatique n’ayant pas porté ses fruits comme souhaité en matière de
couverture par les médias suisses, les priorités devraient être revues. Il sera donc judicieux à l’avenir
de se concentrer en premier lieu sur les canaux de Swiss Olympic, tout en continuant de fournir les
informations les plus importantes à Sportinformation (résultats des sportifs en veillant à préciser
leur domicile). Le reste du travail médiatique demeure passif, c’est-à-dire qu’il doit être disponible
sur demande. Pour que cela fonctionne, les canaux de Swiss Olympic doivent être la pierre angulaire
de la couverture médiatique.
Swiss Olympic
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4. Nathalie Meier - le point de vue de la jeune ambassadrice
L’athlète Nathalie Meier, apprentie chez Swiss Olympic et participante aux JOJ de 2010 à Singapour, a
accompagné la délégation suisse aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2012. En sa qualité de jeune
ambassadrice, Nathalie était avant tout responsable du programme Culture et Education. Elle avait
pour tâche d’informer les sportifs sur les différents ateliers et activités et de leur donner envie d’y
participer. Elle était également responsable d’aider les sportifs en cas de problème avec le YOGGER
(clé USB intégrant un profil éditable) et devait soutenir la chef de Mission.
Même si la jeune ambassadrice ne faisait pas partie du quota de personnes accréditées, elle était un
membre de la délégation à part entière et logeait dans le village olympique de la jeunesse pendant
les Jeux.
4.1 Préparatifs et voyage
Lors du séminaire des chefs de Mission, au début du mois de septembre, j’ai pu rencontrer pour la
première fois tous les autres jeunes ambassadeurs. A cette occasion, nous avons reçu des
informations sur les différentes activités du programme Culture et Education. Nous avons également
pu tester les ateliers en salle et avancer des suggestions d’amélioration dans la foulée. Lors de la
journée des médias qui a eu lieu le dernier jour, nous avons été pris en photo et filmés. Nous avons
dû expliquer en anglais en quoi consistait notre travail de jeune ambassadeur et estimer ce qui
nous attendrait pendant les Jeux. Par la suite, ces vidéos ont été publiées sur YouTube et sur le site
officiel des JOJ d’Innsbruck.
Pendant les Jeux, la présence des jeunes ambassadeurs était requise de la cérémonie d’ouverture à
la cérémonie de clôture, comme celle des autres membres de la délégation. Le 12 janvier 2012, j’ai
donc pris le train pour Innsbruck avec Daniel Stegmann, notre responsable Médias. Sur place, nous
étions attendus par un attaché. C’est le CIO qui a payé les billets de train. Nous sommes rentrés par
le même moyen le 23 janvier 2012.
4.2. Village olympique de la jeunesse
Toutes les délégations étaient hébergées dans le nouveau village olympique. Le village olympique
de la jeunesse se composait de 13 immeubles, pour un total de 444 appartements. La délégation
suisse avait huit appartements à disposition. Nous étions dans le même immeuble que la France,
Monaco, les Pays-Bas et la Bulgarie, entre autres. L’ameublement était réduit au strict nécessaire, ce
qui nous suffisait pleinement. Les sportifs étaient répartis dans les différents appartements par sexe
et par spécialité sportive. Notre immeuble hébergeait en outre toute l’infirmerie et le contrôle
antidopage. Les immeubles n’étaient pas équipés d’une connexion wifi. Seule la chef de Mission a
reçu un câble lui permettant de se connecter à Internet. En revanche, il était possible de se
connecter au réseau wifi dans la tente du petit-déjeuner, ouverte toute la journée en tant que local
récréatif. A midi et le soir, les repas étaient servis au Palais des congrès. Les contrôles à l’entrée du
village olympique était assez pénibles, bien que nécessaires. Chaque fois qu’on voulait pénétrer
dans celui-ci, il fallait se soumettre à un contrôle, éventuellement par scanner, pour prouver qu’on
ne transportait pas de substances illicites.
4.3 Programme Culture et Education (PCE) au Palais des congrès
Le Palais des congrès d’Innsbruck accueillait le programme Culture et Education (PCE). Chaque jour,
des écoliers d’Innsbruck présentaient différents pays dans le cadre d’un « World Mile ». L’« Athlete
Role Model Lounge » et le réfectoire où étaient servis les repas de midi et du soir se trouvaient
également dans ce bâtiment. La cuisine était bonne et variée. Pour pouvoir participer aux activités
du PCE, il fallait absolument se munir de son YOGGER. Celui-ci permettait de collectionner des points
et des étoiles. On recevait des points dans les activités sans inscription préalable, et des étoiles dans
les ateliers auxquels il fallait s’inscrire. Ces derniers étaient très populaires parmi les sportifs.
Malheureusement, le nombre de places était limité. Lorsqu’on avait collectionné suffisamment de
points et d’étoiles, on pouvait gagner des lunettes de soleil, un thermos ou des écouteurs. Ces trois
gadgets étaient là pour donner envie aux sportifs de participer au PCE. Au sein de la délégation
Swiss Olympic
13
suisse, le PCE a rencontré un succès en demi-teinte. Au début des JOJ, les sportifs ne pouvaient pas
du tout y participer, car ils devaient se concentrer sur les entraînements et les compétitions. C’est
seulement dans les trois derniers jours que les Suisses y ont eux aussi pris part. La récolte de points
pour gagner les lunettes de soleil, en particulier, était très populaire. Personnellement, je pense que
certains éléments du PCE peuvent encore être améliorés. Les heures des ateliers, par exemple,
n’étaient pas très bien choisies. Les joueurs de curling et les skieurs n’ont jamais eu le temps d’y
participer, car ils avaient un programme de compétitions très dense. En revanche, les ateliers
étaient très bien conçus et très intéressants. Si on voulait rencontrer des sportifs célèbres, il fallait
aussi se rendre au Palais des congrès. Chaque jour, on pouvait y profiter de différentes activités avec
les « Athlete Role Models ». Le moment fort de ce programme était sans nul doute la visite de
Lindsey Vonn, venue donner une interview.
Lors de la session sportive des jeunes, le jeune ambassadeur et un sportif de chaque délégation
pouvaient rencontrer le président du CIO, Jacques Rogge, et lui poser des questions. J’ai pu profiter
de cette occasion avec Elena Stern (curling).
4.4 Les jeunes ambassadeurs
Les jeunes ambassadeurs se sont retrouvés tous ensemble quatre fois au total : trois fois au petitdéjeuner et une fois lors du souper de clôture. A cette occasion, nous avons pu partager nos
expériences. Il était très intéressant de constater que de nombreuses délégations avaient rencontré
les mêmes problèmes que la délégation suisse : les sportifs, qui devaient avant tout se concentrer
sur les compétitions, ont rarement participé au PCE. Malheureusement, nous n’avons pas trouvé de
bonne solution pour attirer les sportifs vers le PCE. Nous avons aussi eu l’occasion de rencontrer
Jacques Rogge en personne pour évoquer cette problématique. En règle générale, l’ambiance qui
régnait parmi les jeunes ambassadeurs était très bonne. Comme tous parlaient couramment anglais,
nous avons profité de discussions passionnantes et avons pu nouer de nouvelles amitiés.
4.5 Entraînements et compétitions
Lorsque je n’étais pas au Palais des congrès dans le cadre du PCE, je me trouvais sur les sites de
compétition. J’y ai pris de nombreuses photos et tourné des vidéos. Cela m’a fait plaisir de voir que
de nombreux parents avaient fait le déplacement pour encourager leur progéniture à Innsbruck.
C’est l’équipe de curling qui avait le plus grand club de supporters, si grand qu’il a même éveillé
l’intérêt des médias. En règle générale, les compétitions étaient passionnantes et bien organisées.
Au total, la délégation suisse aux Jeux Olympiques de la Jeunesse a remporté neuf médailles : quatre
d’or et cinq de bronze. Un jour, j’ai eu l’occasion d’accompagner les biathlètes sur leur site
d’entraînement à Seefeld. Avec ma caméra, j’ai réalisé un petit reportage sur leur préparation à
l’entraînement.
4.6 Conclusion et remerciements
Au début, j’ai eu un peu de peine à nouer des contacts avec les sportifs, car je ne les connaissais pas
encore. Cependant, avec le temps, une bonne relation s’est établie entre eux et moi, et j’ai pu les
motiver, les encourager et les soutenir. A la fin des Jeux, les sportifs suisses ont eux aussi beaucoup
participé au programme Culture et Education. Les retours que j’en ai eus étaient tous positifs.
En tant que jeune ambassadrice, j’ai passé 12 jours formidables à Innsbruck. J’ai appris de
nombreuses choses passionnantes sur le monde des sports d’hiver. En outre, j’ai fait la
connaissance de sportifs très sympathiques et j’ai pu travailler avec une excellente équipe de
direction. Je remercie sincèrement Swiss Olympic de m’avoir donné le privilège de participer à ces
premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver.
Swiss Olympic
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5. Analyse des performances sportives
5.1 Générale
Le bilan général de la mission aux JOJ 2012 est sûrement positif. Sur les 26 athlètes sélectionnés, 19
obtiennent un résultat dans le top 8 (ce qui dans les Jeux d’élite signifierait un diplôme olympique),
tandis que 16 sont dans le premier quart du classement.
L’objectif en médailles est aussi atteint, en participant à 34 compétitions les athlètes suisses
montent 9 fois sur le podium. Dans le classement par nation, le bilan est par contre manqué : si l’on
compte le nombre de médailles nous sommes 11es (l’objectif est la 8e place), mais 6es si l’on tient
compte que 4 d’entre elles sont en or.
Le résultat aurait néanmoins pu être même meilleur. Les situations de compétition ont dans certains
cas pénalisé nos athlètes. La tension émotionnelle qu’un tel évènement impose a aussi empêché
certains athlètes d’évoluer à leur meilleur niveau (une préparation mentale ciblée aurait peut-être
pu faciliter la tâche). Au moins 3 autres médailles auraient pu être à la portée de nos jeunes.
Le nombre d’athlètes au départ dans chaque épreuve, tout comme le quota restreint par pays,
empêchent d’avoir une vraie confrontation des valeurs sur plan international. Le résultat individuel
de chaque athlète est donc peut-être à relativiser.
Néanmoins, le niveau de performance global dans les différentes spécialités sportives peut avoir une
valeur significative. Le ski alpin démontre alors par exemple que nos athlètes appartiennent au petit
groupe du top niveau. L’équipe de curling se distingue par un niveau de performance supérieur à
tous les autres. Le ski de fond et le biathlon, avec leur 4e place dans l’épreuve mixte, montrent que
le niveau du travail dans la relève est remarquable et fournit une base solide. Le même vaut pour le
ski freestyle et le snowboard. Des conclusions très positives pour les fédérations de sport d’hiver.
Dans d’autres autres spécialités sportives on remarque par contre que le niveau suisse, malgré des
bonnes performances, ne permet pas de se battre pour les places tout devant. Une réalité que les
fédérations mêmes doivent analyser et considérer, après avoir naturellement décidé quel rôle et
signification attribuer aux JOJ dans le futur.
Une réflexion que probablement le CIO comme SOA et les fédérations membres doivent en tout cas
affronter, avant la préparation pour Lillehammer 2016.
5.2 Ski alpin
Avec quatre médailles et six autres placements dans le top 10, l’équipe de ski alpin peut
certainement se considérer satisfaite. Il est néanmoins vrai que si Luana Fluetsch n’avait pas été
malade et avec un peu plus de chance dans les compétitions, quelques médailles en plus auraient
été probables. Surtout pendant les premières courses la tension a troublé l’esprit des coureuses, les
empêchant d’exprimer toutes leurs capacités.
Jasmina Suter a sûrement prouvé avoir le potentiel pour aller encore plus loin, Sandro Simonet ne
fait que confirmer le statut de grand talent qu’il a acquis ces dernières années.
Ian Gut n’arrive probablement pas encore à exprimer tout son potentiel.
Le Team Event aurait probablement aussi dû amener une médaille. Le fait de devoir partir à 3, et
probablement le choix tactique, n’ont pas permis d’éviter une élimination au premier tour.
5.3 Biathlon
Le niveau sportif est aussi considéré très haut dans cette spécialité sportive, même si le fait d’avoir
un quota de places de départ par pays très restreint ne permet pas d’avoir une vraie représentation
du niveau dans la classe d’âge.
Pendant le sprint, les performances au tir ont été très décevantes, probablement un aspect nerveux.
Cela n’a pas permis d’obtenir de meilleurs résultats dans la poursuite, malgré une performance sur
les skis très positive. Aita Gasparin et Kenneth Schöpfer remontent plusieurs positions, Jules Cuenot
Swiss Olympic
15
montre savoir skier très vite, mais commet encore trop d’erreurs au tir. Le comportement de Jules en
dehors des compétitions pose la question de sa maturité et probablement ne le met pas dans la
condition de pouvoir exprimer son potentiel sportif au maximum.
5.4 Ski de fond
L’objectif déclaré de se placer dans le top 15 a été plus qu’atteint.
Nadine Fähndrich surtout, une des plus jeunes participantes, se place deux fois dans le top 10, Jason
Rüesch 8e et 11e malgré une forme pas encore au meilleur niveau à cause d’une longue pause obligée
dans la phase de préparation.
Le sprint a sûrement été une expérience utile pour le futur. Les deux athlètes auraient pu atteindre
les finales, Nadine manque la sienne à cause d’une situation de course et d’un manque de
confiance en soi, Jason est victime de la malchance et casse un bâton en demi.
Comme au biathlon, le niveau de performance semble être ici aussi très haut.
5.5 Nordic Mixed Event
La compétition oppose en relais des équipes formées de 2 biathlètes et 2 fondeurs (1 homme et 1
femme par discipline).
La Suisse se place 4e sur 24 nations au départ, sans que le fondeur le plus fort (Cuenot) soit au
départ. Enorme performance, dont même les entraîneurs sont très fiers, qui surprend le team et qui
représente un signal de solidité très important pour la relève de ces deux spécialités sportives.
A remarquer l’engagement des entraîneurs des deux spécialités sportives, un point de force
incontournable et un soutien indispensable aux athlètes. Edi et Markus travaillent avec une passion
qu’ils transmettent à leurs athlètes aussi par leur proximité. La collaboration entre les deux est aussi
exemplaire et fondamentale à la réussite d’une telle mission.
5.6 Curling
Domination claire de l’équipe suisse, qui s’impose dans un tournoi dont le niveau est très
différencié. L’attitude et la concentration des membres de l’équipe est néanmoins exemplaire et
décisive. Une performance très solide et stable tout le long du tournoi.
L’évènement en double NOC mixte ne permet pas vraiment d’évaluer un ensemble, car les pairs sont
parfois pénalisants. Michael démontre par contre une très belle capacité de concentration et encore
une fois une performance solide en s’adjugeant une deuxième médaille d’or qui ne fait que
confirmer son niveau.
La préparation et la gestion de l’équipe de la part de l’entraîneur sont exemplaires, la solidité et la
rigueur avec lesquelles l’équipe cherche ses succès y trouvent leurs bases.
5.7 Freestyle
5.7.1
Skicross
L’évènement ne se déroule pas par entier, en perdant le caractère principal de la confrontation
directe. Ne seront tenus en compte que les temps des qualifications.
Emilie Benz obtient ainsi avec le 3e temps une médaille qu’elle aurait en tout cas dû pouvoir gagner.
Objectif déclaré était l’or. Vincent Gentet est déçu d’un 12e temps qui ne correspond pas du tout aux
attentes.
Vincent Gentet n’est pas encadré pendant la semaine qui précède sa compétition, une situation peu
convenable dans un tel évènement.
5.7.2
Halfpipe
Kai Mahler est le dominateur absolu de la compétition masculine. A noter que d’autres athlètes
suisses auraient pu s’emparer d’une médaille, unique empêchement le quota de départ.
Swiss Olympic
16
Alexia Bonelli est 6e. Bonne performance, en considérant aussi qu’il ne s’agit pas de sa discipline de
prédilection (plutôt slopestyle) et que les points des qualifications lui auraient payé mieux en finale.
5.8 Patinage artistique
Jolie performance de Nicola Todeschini, d’un an plus jeune que les autres, convoqué pour
l’expérience plutôt que pour la performance, il fait démonstration de sang-froid, de contrôle et de
capacité de focaliser ses énergies sur la compétition. 10e rang.
Tina Stürzinger 8e est aussi au niveau des attentes. Sa performance dans l’évènement Mixed-NOCs
démontre qu’elle peut même prétendre à plus.
En général, les placements sont plus que satisfaisants et l’expérience pour les deux jeunes athlètes
plus qu’enrichissante. A remarquer par contre que pendant le séjour les possibilités d’entraînement
sont limitées (30’ de glace par jour) et que pas tous les athlètes ont accès à la compétition mixte.
Cela rend les 10 jours pour certains un peu longs.
A remarquer comme les soucis soulevés lors de la phase de sélection, en rapport à la présence d’un
seul entraîneur et l’impossibilité d’encadrer les deux athlètes avec leurs coaches personnels
respectifs, étaient démesurés. L’expérience avec Miriam Loriol a probablement été aussi
enrichissante pour Tina et le tout s’est déroulé de manière très positive.
5.9 Luge / Skeleton
Christian Maag est déçu de son résultat (8e sur 25 au départ) et pense qu’il aurait pu faire mieux.
Pour l’entraîneur cela correspond par contre aux attentes, redéfinies au début de saison à cause du
choix de se concentrer sur le double en vue de Sotchi.
Sascha Berger, avec une 5e place sur 14 athlètes au départ, atteint ses objectifs. Ses performances en
course ne sont par contre pas idéales, le potentiel aurait pu permettre d’atteindre quelque chose de
plus. Son comportement et son attitude en dehors des compétitions laisse glaner des doutes sur son
engagement et sa prise de conscience. Il s’agit probablement d’une question de maturité, qui aurait
néanmoins dû être gérée différemment, afin qu’il profite plus de l’opportunité d’une telle
expérience.
Le niveau dans les deux spécialités sportives est considéré élevé, l’entraîneur parle de la nécessité
d’une prise de conscience de la part de la fédération, afin de pouvoir rester compétitifs dans le haut
niveau.
5.10 Snowboard
Celia Petrig obtient une 4e place très satisfaisante en slopestyle, mais une place sur le podium aurait
été jouable, si les performances produites à l’entraînement auraient pu être répétées en finale. Elle
propose une performance au-dessous de ses capacités en halfpipe et ne se place que 10e. Un
manque d’expérience et de confiance en ses moyens sont les domaines où l’entraîneur cherche à la
faire progresser.
Très intéressantes sont les performances stables et solides du jeune Hablutzel (dans l’année plus
jeune), qui se place 5e en HP et conquiert une médaille de bronze en slopestyle, faisant preuve de
grande capacité de concentration et d’une force mentale remarquable.
Lucas Bäume n’atteint ses objectifs en slopestyle, la 10e place est sûrement trop loin de ses attentes.
La chute en HP, où il n’a pas brillé mais non plus eu trop d’attentes, l’a peut-être empêché de
réaliser une meilleure performance en slopestyle. L’entraîneur remarque néanmoins aussi une
attitude pas optimale, signal que Lucas doit encore mûrir mentalement.
Le bilan reste plutôt positif et montre que le niveau de performance est présent. A remarque que le
manque de neige en début de saison n’a permis de préparer les HP de Laax et Davos que très tard,
ce qui a réduit les possibilités d’entraînement et préparation.
Swiss Olympic
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5.11 Saut à skis / Combiné nordique
En terminant 9e des 23 athlètes au départ, Kilian Peier n’atteint pas ses objectifs, fixés entre le 5e et
le 7e rang.
Jan Kirchhofer réalise par contre, avec son 9e rang sur 16 participants, une performance à la hauteur
de ses capacités.
Swiss Olympic
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6. Les résultats des athlètes suisses
Les médaillés suisses :
Or :
Or :
Or :
Or :
Michael Brunner, Elena Stern, Romano Meier, Lisa Gisler, équipe de curling
Michael Brunner (Ehrendingen), curling (double mixte)
Kai Mahler (Fischenthal), ski half-pipe
Sandro Simonet (Tiefencastel), ski alpin (slalom)
Bronze :
Bronze:
Bronze:
Bronze :
Bronze :
Emilie Benz (Davos), skicross
David Hablützel (Zumikon), snowboard (slopestyle)
Sandro Simonet (Tiefencastel), ski alpin (super-combiné)
Sandro Simonet (Tiefencastel), ski alpin (slalom géant)
Jasmina Suter (Stoos), ski alpin (slalom géant)
Les autres classements suisses dans le top 8 :
4e :
4e :
4e :
Jasmina Suter (Stoos), ski alpin (slalom)
Celia Petrig (Trachslau), snowboard (slopestyle)
Aita Gasparin, Nadine Fähndrich, Kenneth Schöpfer, Jason Rüesch, relais mixte ski
de fond/biathlon
5e :
5e :
5e :
5e :
David Hablützel (Zumikon), snowboard (half-pipe)
Sacha Berger (Oberrieden), skeleton
Ian Gut, Sandro Simonet, Jasmina Suter, ski alpin, compétition par équipe
Tina Stürzinger (Erlenbach), patinage artistique mixte par équipe
6e :
Alexia Bonelli (Leysin), ski half-pipe
7e :
7e :
Luana Flütsch (St-Antönien), ski alpin (super-combiné)
Nadine Fähndrich (Eigenthal), ski de fond (sprint)
8e :
8e :
8e :
Christian Maag (Wernetshausen), luge
Tina Stürzinger (Erlenbach), patinage artistique
Luana Flütsch (St-Antönien), ski alpin (slalom géant)
Swiss Olympic
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7. Feed-back des chefs d’équipe…
7.1. … concernant la phase préparatoire des JOJ
Les chefs d’équipe estiment que le flux d’informations du CIO et des FI était satisfaisant à très bon,
sauf le chef d’équipe du saut à skis qui considère que les informations étaient en partie
contradictoires ou totalement erronées, ainsi que le chef d’équipe du skicross qui n’a reçu aucune
information. Les chefs d’équipe ont même attribué les meilleures notes au flux d’informations de
Swiss Olympic. D’une manière générale, les informations se sont révélées très utiles et Isabelle Bossi
s’est montrée très réactive pour apporter des réponses lorsqu’il y avait des incertitudes. Tous les
chefs d’équipe étaient d’accord pour dire que deux réunions étaient suffisantes. Ils ont demandé
des informations supplémentaires et plus concrètes sur deux points : d’une part, des données plus
précises quant à la durée du trajet depuis le village olympique jusqu’aux sites de compétition, et
d’autre part, une meilleure présentation du thème « Jeux Olympiques », étant donné que les JOJ
diffèrent du FOJE.
Plus de la moitié des chefs d’équipe souhaiteraient qu’un événement de préparation d’une journée
soit mis en place en guise de mesure supplémentaire, lors duquel les sportifs pourraient faire
connaissance et être préparés aux Jeux Olympiques. Cet événement serait également l’occasion
d’organiser des ateliers sur des thèmes traitant des relations avec les médias, du séjour dans le VOJ,
d’informations sur le CIO (autant de séances d’information réclamées). Certains ont également
proposé de montrer une vidéo présentant les étapes importantes, comme la récupération de
l’accréditation, l’arrivée au village, le contrôle des bagages, la règle 50 du CIO, etc. Les sportifs, tout
comme les coaches, pourraient ainsi se faire une idée à l’avance de ce à quoi ils doivent s’attendre.
Près de la moitié des chefs d’équipe trouvent que les critères de sélection définis par les fédérations
en collaboration avec Swiss Olympic devraient être conservés, l’autre moitié émettant diverses
réserves. Patinage artistique : présélection trop précoce et trop restrictive. Ski alpin et ski de fond :
les directives de sélection internes sont suffisantes étant donné que, de toute manière, seuls les
meilleurs sportifs sont retenus. D’autre part, le délai fixé pour la liste réduite est trop précoce. Ski
acrobatique : il faudrait si possible sélectionner un grand nombre de sportifs pour acquérir le plus
possible d’expériences. Skicross : les critères de sélection ont représenté un problème étant donné
qu’aucune course n’est organisée dans cette catégorie d’âge ; il a donc fallu organiser des courses
spécialement pour cette discipline.
7.2. … concernant l’organisation et le déroulement des JOJ
D’une manière générale, la plupart des chefs d’équipe ont trouvé que l’organisation des JOJ était
très bonne. Certains ont notamment souligné le confort de disposer de leur propre bus lorsque cela
était le cas. Presque tous ont cependant fait remarquer que les équipes avaient perdu un peu de
temps en raison des repas qui n’étaient pas servis dans le village même. De toute évidence, la
planification des entraînements et des compétitions en biathlon n’était pas optimale. L’ensemble
des chefs d’équipe a déclaré que le CO avait fait du bon travail au niveau de l’organisation des sites
de compétition, la qualité des zones d’échauffement a notamment été saluée à plusieurs reprises.
Seuls de petits manquements étaient à noter çà et là : le snowpark de Kühtai n’a pas été
suffisamment testé au préalable ; le sel a visiblement manqué pour la préparation de la piste de ski
alpin qui était donc souvent trop molle à certains endroits ; il est arrivé que des sportifs ne
reçoivent pas de repas entre une compétition, un contrôle antidopage et la cérémonie de remise des
médailles, et l’application des directives du CIO a parfois été perçue comme trop extrême.
De nouvelles formes de compétitions mixtes ont été présentées dans différentes disciplines : curling,
patinage artistique, biathlon / ski de fond et ski alpin. Curling : au début, le chef d’équipe était
quelque peu sceptique, mais la mixité des équipes l’a finalement enthousiasmé car il s’agit d’une
bonne expérience supplémentaire. D’un point de vue sportif, le double mixte a été une loterie. Au
lieu d’une médaille, une cérémonie de mascottes aurait amplement suffi. Il contribue toutefois au
Swiss Olympic
20
rapprochement des peuples et s’est également révélé intéressant. Patinage artistique : si l’idée était
bonne, la mise en pratique l’était moins. La composition des équipes s’est faite selon les règles du
hasard, il n’y avait aucune possibilité de faire connaissance avec les membres des équipes d’autres
pays (bilan : il n’y a pas eu de réel concours par équipe). Biathlon / ski de fond : le fait que les
biathlètes ont dû courir une plus longue distance que les fondeurs a été critiqué. Mis à part cela, la
compétition a été jugée bonne (chef de l’équipe de ski de fond) bien qu’inutile (chef de l’équipe de
biathlon). Ski alpin : trop peu de possibilités tactiques et une seule manche par sportif.
A une seule exception près, tous les chefs d’équipe ont estimé que l’organisation et le soutien de
Swiss Olympic sur place étaient bons à très bons. Franz Hofer (ski alpin) souhaite qu’il n’y ait pas
trop de réunions de chefs d’équipe tard le soir et ne trouve pas judicieuse la cohabitation des chefs
d’équipe et des sportifs dans un même appartement (manque de sphère privée tant pour le chef
d’équipe que pour le sportif). D’une manière générale, le soutien de Swiss Olympic a donc été
apprécié, des idées ont ponctuellement été soumises à l’organisation pour l’avenir : les chefs
d’équipe ont fait savoir qu’ils souhaitaient une formation aux médias, de l’aide pour l’organisation
des courses de sélection ainsi qu’une aide financière pour les entraînements avant les JOJ. Ils ont
également souligné le fait que le serviceman supplémentaire dans les disciplines nordiques était
absolument nécessaire pour obtenir de bons résultats.
Le soutien médical au sein de l’équipe, avec un médecin du CO et une physiothérapeute dans
l’équipe, a été très apprécié par tous les chefs d’équipe. Seule critique : la physiothérapeute a trop
souvent accompagné l’équipe de ski alpin.
7.3. … concernant les performances sportives
Une première brève analyse des chefs d’équipe a révélé que 19 des 26 sportifs sélectionnés ont
répondu aux attentes minimales. Les sept autres sportifs n’ont pas entièrement exploité leur
potentiel de performance pour diverses raisons, qui s’expliquent aussi en partie par une certaine
malchance lors des compétitions. Le manque de neige d’octobre à décembre a également perturbé
la préparation de certaines équipes, tandis que d’autres avaient déjà un agenda (trop) chargé.
Certaines préparations spécifiques ont notamment porté leurs fruits en ski acrobatique, en ski de
fond, en curling et en skeleton. Dans l’ensemble, les attentes ont été satisfaites ou même dépassées
en ski acrobatique et en curling, elles ont été globalement satisfaites en ski de fond, en snowboard,
en ski alpin, en patinage artistique et en luge/skeleton. En biathlon et en saut à skis / combiné
nordique, les attentes ont été partiellement satisfaites tandis qu’elles ne l’ont pas été en skicross (la
compétition ayant été annulée en raison de la météo, ce sont les résultats des qualifications qui ont
compté).
La plupart des chefs d’équipe confirment le haut niveau sportif des JOJ, avec cependant parfois un
peloton de participants trop restreint et donc trop peu représentatif. La possibilité de collecter des
expériences internationales à cet âge a été jugée comme très profitable par la majorité des chefs
d’équipe, ce que les sportifs ont eux-mêmes confirmé. Exceptions : selon le chef de l’équipe de ski
alpin, les pistes étaient trop faciles et trop courtes ; en skicross, le niveau des JOJ n’équivalait pas au
niveau international étant donné que les sportifs qui ont pris le départ ne disputent habituellement
pas encore de course dans cette discipline à leur âge.
7.4. … concernant d’autres thèmes
Pour l’heure, il est difficile de savoir quelle importance les JOJ prendront dans chaque fédération et
dans chaque discipline. Les feed-back des chefs d’équipe divergent en trois avis différents : en ski
acrobatique, en curling et en ski de fond, les JOJ feront partie intégrante du programme de la saison
à la demande des chefs d’équipe, tout comme en patinage artistique et en luge/skeleton, avec
toutefois la restriction que certaines personnes ne partagent pas le même avis au sein de la
fédération. En ski alpin et en snowboard, la décision dépendra de l’évolution des JOJ, mais le chef
de l’équipe de snowboard souhaite que les disciplines acrobatiques ne soient pas les seules à faire
l’objet de compétitions à l’avenir. En revanche, les chefs des équipes de saut à skis / combiné
Swiss Olympic
21
nordique, de biathlon et de skicross trouvent que les JOJ, comme ils se présentent à l’heure actuelle,
ne sont pas d’un grand intérêt d’un point de vue sportif.
Le programme Culture et Education (PCE) a dans l’ensemble été jugé intéressant et attrayant mais
l’offre n’a souvent pas pu être utilisée en raison des journées déjà bien remplies par les
entraînements et les compétitions. Cette impression n’était en rien liée au travail de la jeune
ambassadrice, Nathalie Meier, que les chefs d’équipe n’ont pas manqué de remarquer et de saluer.
Le concept du PCE est toutefois remis en question sur le fond, car la présence des entraîneurs et des
sportifs était avant tout motivée par les compétitions et c’est sur celles-ci uniquement qu’ils se sont
sérieusement concentrés durant leur préparation. Il serait peut-être profitable de connaître à
l’avance les différents événements proposés par le PCE ainsi que de savoir quand ils se déroulent
précisément ; il serait alors plus aisé de les intégrer dans la planification.
La collaboration et l’échange avec le responsable des médias Daniel Stegmann ont également été
appréciés en grande majorité. A quelques exceptions près, seuls les sportifs ayant remporté des
médailles sont entrés en contact avec les médias. D’après leurs chefs d’équipe, ils ont étonnamment
bien su relever ce défi, même pour les interviews réalisées en anglais. Certains ont cependant
regretté le manque d’intérêt des médias en Suisse.
Selon la plupart des chefs d’équipe, les sportifs ont su faire preuve d’un très bon esprit d’équipe,
mais cet avis n’est pas partagé par tous : en raison du programme chargé d’entraînements et de
compétitions, certaines équipes ont été contraintes de faire cavalier seul quasiment tout le temps.
Un chef d’équipe est même allé plus loin en prétendant que seuls les chefs d’équipe, et non les
sportifs, avaient été animés par cet esprit d’équipe.
Concernant la tenue de la délégation, les feed-back sont très positifs, à l’exception des chefs des
équipes snowboard et ski acrobatique qui ne l’ont pas trouvée assez cool. Les quelques souhaits
d’équipement supplémentaire concernaient des gants (cités à plusieurs reprises), des sousvêtements thermiques, des collants d’hiver, une tenue d’échauffement et des lunettes.
Les impressions des chefs d’équipe étaient majoritairement positives et enrichissantes. Certains
d’entre eux ont toutefois été déçus en raison des objectifs sportifs non atteints et/ou parce que,
d’une manière générale, les résultats des JOJ n’étaient pas à la hauteur des efforts fournis d’après
eux.
Certains chefs d’équipe souhaitent continuer à recevoir le précieux soutien de Swiss Olympic,
d’autres (en ski alpin, en saut à skis / combiné nordique et en skicross) souhaiteraient obtenir
davantage de places de départ ou voir plus de sportifs d’âges différents prendre le départ. D’autres
demandes encore concernaient le défilé des sportifs accompagnés de leurs entraîneurs lors de la
cérémonie d’ouverture, « plus de sport et moins de cirque de la part du CIO », une tenue plus cool
pour la délégation ainsi que l’hébergement de tous les sportifs et de tous les entraîneurs dans le
village olympique.
Swiss Olympic
22
Swiss Olympic
23
8. Blessures / interventions physiothérapeutiques
Traitement: Lea Nadig
Equipe : ski acrobatique / snowboard
2 x contusion du bassin
1 x contusion du coccyx
1 x entorse de la nuque
(luge de sauvetage)
Equipe : skicross
2 x contusion du tibia
1 x traumatisme lié à une supination du pied
Médecin : fracture exclue
Equipe : ski alpin
3 x douleurs lombaires
1 x douleurs au genou, après symptômes de blessure
Médiane du ligament
1 x contusion des os métacarpiens
1 x infection grippale
Hôpital : radiographie
Hôpital : radiographie
Equipe : curling
3 x douleurs au genou (ligament patellaire)
2 x contracture de la nuque
Equipe : saut à skis
1 x contracture jambes et clos
Invités de Swiss Olympic
1 x soupçon de thrombose / inflammation du nerf
ischiatique
Swiss Olympic
Hôpital : ultrasonographie
24
Swiss Youth Olympic Winter Games Team - Innsbruck 2012
Vorname
Name
PLZ
Ort
Sportart
Funktion
Isabelle
Simone
Lea
Daniel
Nathalie
Bossi
Righenzi
Nadig
Stegmann
Meier
3072
3013
9450
3052
3312
Ostermundigen
Bern
Altstätten
Zollikofen
Fraubrunnen
Führungsteam
Führungsteam
Führungsteam
Führungsteam
Führungsteam
Chef de Mission
Sports
Medical
Media
Young Ambassador
Jules
Aita
Kenneth
Markus
Cuenot
Gasparin
Schöpfer
Segessenmann
2414
7504
6173
6491
Le Cerneux-Péguignot
Pontresina
Flühli
Realp
Biathlon
Biathlon
Biathlon
Biathlon
Athlete
Athlete
Athlete
Teamchef
Tina
Nicola
Myriam
Stürzinger
Todeschini
Loriol
8703
2615
2013
Erlenbach
Sonvilier
Colombier
Eislaufen
Eislaufen
Eislaufen
Athlete
Athlete
Teamchefs
Christian
Sacha
Doris
Maag
Berger
Schenkel
8342
8942
8610
Wernetshausen
Oberrieden
Uster
Luge
Skeleton
Luge/Skeleton
Athlete
Athlete
Teamchef
Killian
Jan
Arnaud
Peier
Kirchhofer
Bousset
1315
La Sarraz
6010
Kriens
F-39220 Bois d'Amont
Skispringen
Nordische Kombination
Skispringen/NK
Athlete
Athlete
Teamchef
Nadine
Jason
Gerold
Edi
Fähndrich
Rüesch
Lötscher
Zihlmann
6013
7272
6196
6196
Eigenthal
Davos Clavadel
Marbach
Marbach
Langlauf
Langlauf
Langlauf
Langlauf
Athlete
Athlete
Official
Teamchef
Luana
Ian
Sandro
Jasmina
Christian
Erwin
Hansjost
Franz
Flütsch
Gut
Simonet
Suter
Brill
Hartmann
Müller
Hofer
7246
6949
7450
6433
3823
7245
6204
6102
St. Antönien
Comano
Tiefencastel
Stoos
Wengen
Ascharina
Sempach
Malters
Ski Alpin
Ski Alpin
Ski Alpin
Ski Alpin
Ski Alpin
Ski Alpin
Ski Alpin
Ski Alpin
Athlete
Athlete
Athlete
Athlete
Official
Official
Official
Teamchef
Lucas
David
Celia
Stephan
Joe
Denis
Baume
Hablützel
Petrig
Eisenegger
Zangerl
Giger
1348
8726
8840
8636
A-6551
8026
Le Brassus
Zumikon
Trachslau
Wald ZH
St. Anton a. Arlberg
Zürich
Snowboard
Snowboard
Snowboard
Snowboard
Snowboard
Snowboard
Athlete
Athlete
Athlete
Official
Official
Teamchef
Michael
Lisa
Romano
Elena
Brigitte
Brunner
Gisler
Meier
Stern
Brunner
5420
4562
5420
8345
9050
Ehrendingen
Biberist
Ehrendingen
Adetswil
Appenzell
Curling
Curling
Curling
Curling
Curling
Athlete
Athlete
Athlete
Athlete
Teamchef
Emilie
Vincent
Alois
Benz
Gentet
Paolella
7260
1276
7000
Davos Dorf
Gingins
Chur
Skicross
Skicross
Skicross
Athlete
Athlete
Teamchef
Alexia
Kai
Misra
Bonelli
Mahler
Noto
1854
8497
8041
Leysin
Fischenthal
Zürich
Halfpipe
Halfpipe
Halfpipe
Athlete
Athlete
Teamchef