En concours, lire devient vite sportif

En concours, lire devient vite sportif
22/03/2013 05:35
Hier, plus de 200 élèves des lycées agricoles de la région se retrouvaient à
Vendôme pour un Défi lecture. Ambiance frénétique et sans pitié.
Dans la grande salle du palais des fêtes, l'ambiance chauffe. Ça s'encourage, ça hue, ça proteste et
ça demande réclamation : les lycéens ne sont pas sur un terrain de sport mais la tête dans des
bouquins. C'est le Défi lecture annuel des lycées agricoles de la région Centre. Les lycéens doivent
trouver en 15 ou 20 secondes « la marque du sac-poubelle dont se sert le personnage », les têtes se
penchent vers les livres dont une bande dessinée et ça s'applique. « Top, fin ! » Les cartons de la
trentaine d'enseignants mobilisés se lèvent : vert pour une bonne réponse, rouge dans l'autre cas.
Gare aux fautifs, les équipes venues des lycées agricoles de Tours-Fondettes (37), de Chambraylès-Tours (37), d'Amboise (37), de Chartres (28), de Montoire (41) ou de Vendôme, de Beaune-laRolande (45) ou du Chesnoy-Montargis (45) sont sans pitié.
Auteur invité
« Ça, même moi, je ne m'en souvenais pas », confesse Arthur de Pins à la lecture d'une question
que chaque groupe d'élève a conçu pour cette journée. Et c'est l'auteur de la BD Zombillenium, qui
s'est prêté au rôle des questions. « Le défi commence dès le mois d'octobre. Ce n'est pas le plus
évident au départ de motiver les élèves : ça ne se passe pas en cours, il n'y a pas de note et il faut
qu'ils lisent. Finalement, c'est avec la rencontre qui se tient aujourd'hui qu'ils se prennent au jeu »,
explique Karine Gastellier, documentaliste du lycée agricole d'Amboise et à l'initiative de ce défi
lecture depuis neuf ans.
Depuis plus de six mois, chacun des participants a, en effet, été prié de lire trois livres : la BD
Zombillenium II d'Arthur de Pins, le roman Frères de sang de Mickaël Olivier et les nouvelles du
recueil La Revanche de l'Ombre rouge, de Jean Molla. Les questions étaient ensuite réparties en
deux catégories et pour la plus difficile, les cartons rouges… Les commentaires désobligeants des
autres équipes étaient des plus incitatifs pour replonger aussitôt le nez dans les bouquins.
Aziliz Le Berre
Source : La Nouvelle République