Centre de formation des musiciens intervenants (CFMI)
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Centre de formation des musiciens intervenants (CFMI)
J u i n - j u i l l e t 2 0 1 4 - n ° 2 2 Centre de formation des musiciens intervenants (CFMI) n°22 p.04 Le dossier ....................................... Le centre de formation des musiciens intervenants ................... La vie des Conseils .......................... Décisions des conseils..................................................................... Au cœur des campus ....................... p.04 p.04 p.14 p.14 p.18 p.18 TELEMME fête ses 20 ans Les directions .................................. p.20 Bien orienter et insérer professionnellement : la clé du succès à l’université ..................................................................................... Métiers ........................................... Responsable de scolarité ................................................................... À l’honneur ..................................... Damien Verhaeghe ........................................................................ La vie des labos .............................. Publication Virginie Doumax, Jean-Marc Philip ............................. p.20 p.24 p.24 p.28 p.28 p.29 p.29 Publication Vincent Fourmond, Carole Baffert, Christophe Léger Publication Jean-Philippe Berteau, Cécile Baron, Martine Pithioux, p.29 Franck Launay, Patrick Chabrand, Philippe Lasaygues ............. p.30 Publication Gérard Légier .............................................................. p.30 Publication Francesco Tiboni......................................................... p.31 Publication Anne Viallat................................................................. p.31 La science pour tous ........................ Le venimeux scorpion jaune du sud de la France ...................... p.20 Innovation ...................................... La chaussure trail de l’année créée grâce à nous ! .................. Ensemble ........................................ Les étudiants en situation de handicap sur le podium ............. Paroles d’experts ............................. Le traitement automatique des langues ..................................... Brèves ............................................ p.32 p.32 p.34 p.34 p.36 p.36 p.38 p.38 p.40 Directeur de la publication : Yvon BERLAND / Directeur de la rédaction : Patrice VANELLE Rédactrices en chef : Delphine BUCQUET, Aude CASTILLE / Conseiller : José SAMPOL Rédaction : Marie GAIDOUKOFF, Claudie GALNON, Caroline SIMUNDZA / Infographistes : Frédéric ESCALIER, Isabelle ROULET./ Conception graphique : Amandine COMTE / Imprimerie Aix-en-Provence : Direction déléguée à l’exploitation et à la logistique - Pilotage des systèmes d’impression - Franck Esménard Aix-Marseille Université - 58 bd Charles Livon - 13284 Marseille Cedex 07 Tél. : 04 91 39 65 00 - Fax. : 04 91 31 63 74 / dircom-contact@univ-amu.fr / www.univ-amu.fr CPPAP N° 0904 B 05378 / Tirage : 3 280 ex. / Dépôt légal : juin 2014 / ISSN : 2259-2091 Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses représentants est illicite (art. A du Code de la Propriété Intellectuelle). p.32 Illustration/Photo de couverture : Isabelle Roulet La lettre d’AMU n°22 Philippe Boivin Directeur du CFMI Le centre de formation de musiciens intervenants (CFMI) est l’un des 9 instituts ou écoles d’AMU. C’est également un établissement d’enseignement supérieur du Ministère de la culture dont la subvention annuelle de 220 000 € couvre l’intégralité des heures complémentaires, des postes administratifs et de son fonctionnement. Créé en 1983, il délivre à l’issue d’un cursus de 2 ans, le diplôme universitaire de musicien intervenant (DUMI) dont la valeur nationale est attestée par VRQLQVFULSWLRQDXUpSHUWRLUHQDWLRQDOGHODFHUWLÀFDWLRQSURIHVVLRQQHOOHHW le cadre d’emploi d’assistant territorial d’enseignement artistique auquel il donne accès (statut identique à un professeur musique en conservatoire). C’est une des raisons pour laquelle nous accueillons régulièrement des étudiants musiciens, titulaires de licences diverses voire de master, désireux d’acquérir un diplôme leur garantissant une insertion professionnelle avoisinant les 100 % dès l’obtention du diplôme. Les musiciens intervenants titulaires du DUMI sont les acteurs d’un lien privilégié entre le milieu scolaire et le contexte culturel et artistique d’un territoire (conservatoires ou écoles de musique, structures de diffusion, festivals, milieu associatifs). Ils sont experts dans la mise en œuvre de projets musicaux à moyen ou long terme qu’ils sont à même de concevoir et de mener à bien, dans un esprit de partenariat ouvert et structuré. ,Q ÀQH, le Musicien Intervenant est le professionnel idéal au service de responsables territoriaux soucieux de voir se tisser un enseignement partagé de la musique, entre différents partenaires qui œuvrent pour une éducation artistique de qualité. En 30 ans d’existence, les 9 CFMI ont formé, à raison d’une vingtaine d’étudiants par an, environ 4 000 musiciens intervenants touchant chaque année plus de 4 millions d’enfants dans le cadre de l’éducation nationale, en complément de celui de l’enseignement artistique spécialisé en conservatoire. La lettre d’AMU n°22 3 Le dossier > La vie des Conseils > Au cœur des campus > Les directions > Métiers > À l’honneur > La vie des labos > La science pour tous > Innovation > Ensemble > Paroles d’experts > Brèves > Le centre de formation des musiciens intervenants Le CFMI : une petite composante au service d’un projet d’envergure nationale Le CFMI (centre de formation des musiciens intervenants) dis- pense une formation supérieure professionnelle à des musiciens déjà dotés d’une solide forma- tion artistique. Cette formation universitaire et professionnali- sante, répartie sur deux années, suppose l’acquisition de compé- tences diverses, tant du domaine musical que de celui de la pédagogie. C’est la plus petite composante d’AMU puisqu’elle ne peut sta- tutairement accueillir plus de 40 étudiants en cursus de for- mation initiale (1 500 heures en deux ans) et quelques étudiants en formation post-VAE auxquels sont proposés des parcours amé- nagés tenant compte de leurs acquis antérieurs et des valida- tions obtenues. 4 Le CFMI n’en est pas moins por- teur d’un projet de taille, dans le cadre de la restructuration des enseignements supérieurs de la musique en pôles régionaux, préconisés par le Ministère de la FXOWXUHTXLÀQDQFHGX&)0, Ainsi, les 10 CEFEDEM (centre de formation des enseignants de danse et de musique) formant les professeurs de conservatoire et les 9 CFMI formant les musiciens intervenants en écoles primaires, sont désormais incités à mutuali- ser leurs plans de formation tout HQSUpVHUYDQWOHXUVVSpFLÀFLWpV L’objectif : faire émerger de nou- YHDX[ SURÀOV G·HQVHLJQDQWV j la fois hautement spécialisés et polyvalents, aptes à répondre DX[ GHPDQGHV GLYHUVLÀpHV GHV employeurs que sont les col- lectivités territoriales et le milieu associatif. Il s’agit également d’inscrire les établissements supé- rieurs du Ministère de la culture dans le processus de Bologne pour favoriser les indispensables passerelles entre diplômes au niveau européen. Pour cela, le rapprochement avec les universités est devenu incontournable, notamment avec les départements de musi- cologie et les ESPE. Via le CFMI et son statut d’Institut placé sous la double tutelle de l’université et de la DRAC, AMU est non seu- lement favorable mais moteur dans le processus engagé. En effet, depuis 2007, 12 pôles d’enseignement supérieur de la musique irriguent le territoire national, le dernier d’entre eux, celui de la région PACA, étant actuellement en cours d’habilita- tion. C’est précisément ce projet ambitieux et unique en France que porte désormais AMU. Le prochain Contrat de Plan État- Région prévoit de regrouper en un même lieu l’antenne aixoise de l’ESPE, le CFMI et le CEFEDEM, en étroite proximité géogra- phique avec le département de musicologie de ALLSH. Sans attendre l’installation de ces for- mations dans leurs futurs locaux réhabilités (environ 3 000 m2), ces trois acteurs de l’enseignement artistique supérieur élaborent d’ores et déjà des maquettes de formation favorisant la multi- FHUWLÀFDWLRQ FRUUHVSRQGDQW DX marché de l’emploi : articula- tions entre diplôme universitaire de musicien intervenant (DUMI), diplôme d’État de professeur de musique (DE), diplôme national supérieur professionnel de musi- cien (DNSPM), licence puis master délivrés par l’université et, à plus long terme, nouvelle mention de doctorat « Pratique et théorie de la création artistique et littéraire » qui fait encore défaut dans notre pays et dont AMU est pionnière. Ainsi, dès la rentrée 2014-2015, une nouvelle offre de forma- tion (cursus DE-DUMI en 3 ans au lieu de 4) sera proposée aux étudiants diplômés des conser- vatoires de PACA à rayonne- ment régional (conservatoires de La lettre d’AMU n°22 Les chiffres-clés Étudiants 40 étudiants maximum en formation initiale (cursus de 2 Quelques ans totalisant 1 500 étudiants en formation post-VAE (parcours personnalisé tenant compte des acquis et des validations) Équipe pédagogique et administrative 2 Le rayonnement du CFMI professeurs permanents 1 1 régisseur du parc instrumental à temps partiel 1 43 heures) Nos étudiants ont travaillé auprès de RAD 224 coordinatrice des partenariats pédagogiques et artistiques à temps partiel soit 3 720 élèves Ils sont intervenus dans 26 7 chargés de cours (artistes, professeurs de musique en collège, en conservatoire et/ou en université, Inspecteurs de l’éducation nationale, responsables de structures culturelles) 23 classes et leurs professeurs des écoles communes des départements de la Région PACA tuteurs et chargés de visites sur le terrain (musiciens intervenants expérimentés et conseillers pédagogiques de l’éducation nationale) Budget 2014 373 000 € dont 5 une subvention de la DRAC de une dotation AMU de des ressources propres à hauteur de soit (2 postes d’enseignants permanents, valorisation locaux et contribution au fonctionnement) soit (conventions, droits d’inscription et de formation continue) soit 220 000 € 59% La lettre d’AMU n°22 122 000 € 33% 31 000 € 8% Le dossier > La vie des Conseils > Au cœur des campus > Les directions > Métiers > À l’honneur > La vie des labos > La science pour tous > Innovation > Ensemble > Paroles d’experts > Brèves > Nathalie Cladère que de l’encadrement de nou- velles pratiques musicales propo- sées aux étudiants musiciens des autres composantes et aux per- sonnels de l’université. Responsable Administrative du CFMI ©-XULVWHGHIRUPDWLRQHWPXVLFLHQQHMHVXLVHQSRVWHDX&)0, GHSXLVGHX[DQV$XSDUDYDQWM·DLWUDYDLOOpGXUDQWGL[DQVGDQV OHVHFWHXUFXOWXUHOHQ=(33DUDOOqOHPHQWWUqVLPSOLTXpHGDQV OH VHFWHXU DVVRFLDWLI FXOWXUHO M·DL DFTXLV XQH ERQQH FRQQDLV- VDQFH GHV VWUXFWXUHV FXOWXUHOOHV GH O·pGXFDWLRQ QDWLRQDOH HW GXPLOLHXDVVRFLDWLI $X&)0,F·HVWODSRO\YDOHQFHTXLSULPH,OIDXWWHQLUFRPSWH GH WRXWHV OHV VSpFLÀFLWpV GH FHWWH FRPSRVDQWH /H WUDYDLO DGPLQLVWUDWLI \ HVW WUqV LQWpUHVVDQW DX TXRWLGLHQ 'DQV XQH SHWLWHVWUXFWXUHRQJqUHWRXVOHVDVSHFWVHQGLUHFWHWOHWUDYDLO HVWGHPrPHQDWXUHTXHGDQVXQHFRPSRVDQWHSOXVLPSRU- WDQWH EXGJHW FRPPXQLFDWLRQ KHXUHV FRPSOpPHQWDLUHV FRQYHQWLRQV MXULGLTXHV IRUPDWLRQ FRQWLQXH RUJDQLVDWLRQ SpGDJRJLTXH FRQYRFDWLRQV H[DPHQV WHVWV G·HQWUpH IRQG GRFXPHQWDLUH« /·pTXLSHUHVWUHLQWHSHUPHWXQFRQWDFWSULYLOpJLpDYHFOHVpWX- GLDQWVOHVIRUPDWHXUVHWOHVGLIIpUHQWVSDUWHQDLUHV7UDYDLOOHUDX &)0, LPSOLTXH XQ IRUW HQJDJHPHQW ,O HVW DX FURLVHPHQW GH GLIIpUHQWVXQLYHUVFXOWXUHOVHWPXVLFDX[F·HVWXQFDGUHGHWUD- YDLOWUqVHQULFKLVVDQWª Marseille, Toulon, Nice, Avignon) ou à rayonnement départe- mental (CRD d‘Aix, Cannes, Digne-Manosque, Gap, Corse) et limitrophes (CRR de Montpellier ou CRD de Nîmes). 6 À raison de promotions annuelles de 40 étudiants pour le DUMI, 40-50 étudiants pour le DE, 100-150 étudiants pour le diplôme national supérieur professionnel de musicien (DNSPM), ce pôle supérieur d’enseignement musi- cal sera en capacité d’accueillir entre 200 et 300 étudiants musi- ciens recrutés au meilleur niveau et formés aux multiples facettes du métier de musicien dans le domaine de l’enseignement, de la pratique vocale et instrumen- tale et des disciplines d’érudition. Ce vivier de compétences consti- tuera un véritable atout pour développer le projet « culture à l’université » d’AMU, aussi bien au niveau d’une programmation musicale régulière et structurée Une pédagogie de projets articulant apports techniques, théoriques et méthodologiques avec des mises en VLWXDWLRQGLYHUVLÀpHV La mise en place d’un grand QRPEUH GH VWDJHV DIÀUPH OD volonté du CFMI de : • s’implanter dans toute la région PACA pour faire connaître et reconnaître le métier de musi- cien intervenant, • préparer l’insertion profession- nelle des futurs diplômés, • impliquer les différents parte- naires (éducation nationale, collectivités territoriales, struc- tures culturelles) dans un même objectif de démocratisation et d’offre de qualité en matière d’éducation musicale. Les étudiants acquièrent tout au long de ces années de forma- tion, des outils méthodologiques pour concevoir des projets péda- gogiques dans une démarche de ©SpGDJRJLHGHSURMHWªHIÀFDFH pour engager des actions en « partenariat ». Les stages régu- liers permettent aux étudiants de se familiariser avec les différentes phases inhérentes à la démarche de projet. C’est pourquoi le plan de for- mation repose sur huit modules La lettre d’AMU n°22 Concert au théâtre Silivin à Marseille en juin 2013 pour le projet "Ici et Ailleurs" d’enseignement dont les intitu- OpV GHVVLQHQW OHV SURÀOV GHV IXWXUV SURIHVVLRQQHOVDWWHQGXVHQÀQGH cursus. Ces unités d’enseigne- ment sont principalement axées sur le chant choral, l’interpréta- tion, les démarches d’invention, les interventions en milieu spé- cialisé, les pratiques collectives, la conception d’un projet en lien avec les structures culturelles, la négociation, l’écriture, la réalisa- tion et l’évaluation de projets à l’école. Au les cours de la formation, stages se succèdent. La lettre d’AMU n°22 Accompagnés par des tuteurs en début de formation, les étudiants JDJQHQW HQ DXWRQRPLH DX ÀO GH leurs expériences. Acteurs de leurs apprentissages, ils vivent d’abord les démarches pour eux-mêmes avant d’en UpDOLVHU OHV WUDQVIHUWV ,OV UpÁp- chissent sur ce qu’ils sont en train d’apprendre, sur les méthodes d’apprentissage, sur leur propre manière d’agir leur permettant ainsi d’ « objectiver » et construire des savoirs qu’ils pourront réinves- tir dans leurs pratiques futures du métier de musicien intervenant. Une part importante est donnée à l’invention comme processus d’appropriation. Elle privilégie l’expérience sensible avant tout apport technique et théorique. C’est une démarche capitale dans l’éducation musicale à l’école et, souvent, très nouvelle pour les étudiants issus de conser- vatoires. Il importe qu’ils sachent où trouver les moyens et les pro- cessus de composition qui leur permettront de développer leur capacité à inventer et faire évo- luer des propositions musicales émanant des élèves dans les classes. 7 Le dossier > La vie des Conseils > Au cœur des campus > Les directions > Métiers > À l’honneur > La vie des labos > La science pour tous > Innovation > Ensemble > Paroles d’experts > Brèves > Brigitte Fabre Chargée de cours et coordinatrice ©'LSO{PpH GH OD WURLVLqPH SURPRWLRQ GX &)0, VSp- FLDOLVpHGDQVODGLUHFWLRQG·HQVHPEOHVYRFDX[j0DUVHLOOHMH GRQQHXQHFHQWDLQHG·KHXUHVGHFRXUVSDUDQDX&)0,$YHF PRQKRPRORJXH3KLOLSSH)UDQFHVFKLpJDOHPHQWGLSO{PpGX &)0,QRXVJpURQVGHX[VWDJHVGHWHUUDLQGHSUHPLqUHDQQpH SRVDQWOHVEDVHVGHODWUDQVPLVVLRQRUDOHHWGHODGLUHFWLRQGH FK±XU HQ PLOLHX VFRODLUH -H FRRUGRQQH DXVVL OH WUDYDLO GHV HQVHLJQDQWVFKDUJpVGXPRGXOH©0HQHUXQSURMHWDXWRXUGX FKDQWFKRUDOª /HVUHODWLRQVH[WpULHXUHVGX&)0,QRWDPPHQWODFRPPXQLFD- WLRQ DXWRXU GHV FRQFHUWV HW GHV VWUXFWXUHV SDUWHQDLUHV K{SL- WDX[SULVRQVVRQWO·DXWUHYHUVDQWGHPRQDFWLYLWpOHVWHUUDLQV G·DFWLRQGHV'XPLVWHVV·pWDQWGLYHUVLÀpVDXÀOGXWHPSV &KDQWHUjO·pFROHHVWLPSRUWDQWG·XQSRLQWGHYXHSpGDJR- JLTXH FROOHFWLI HW LQGLYLGXHO /HV PXVLFLHQV LQWHUYHQDQWV VRQW GHVSDVVHXUVG·DUWGHFXOWXUHGHVH[SHUWVGHO·HQVHLJQHPHQW SDUWDJpGHODPXVLTXH1RXVWUDYDLOORQVHQpWURLWHFROODERUD- WLRQ DYHF OHV HQVHLJQDQWV SRXU DPHQHU OHV HQIDQWV j H[SOR- UHU OHXUV SRVVLELOLWpV YRFDOHV HW LQVWUXPHQWDOHV HW RXYULU GHV UpSHUWRLUHVLQKDELWXHOVjO·pFROHFRPPHFHX[GHODPXVLTXH FRQWHPSRUDLQH /HFKDQWUHTXLHUWSHXGHPR\HQVODYRL[QRWUHFRUSVVRQWQRV LQVWUXPHQWV/DSUDWLTXHGXFKDQWFKRUDODXQGRXEOHDVSHFW IRQGDPHQWDO OH WUDYDLO VXU VRL SRVWXUH RXYHUWXUH UHVSLUD- WLRQ«HWODTXHVWLRQGXFROOHFWLIO·pFRXWHSDUH[HPSOHTXL GpYHORSSHGHVYDOHXUVFLWR\HQQHVDXWDQWTXHPXVLFDOHVª 8 Une culture du partenariat pour une insertion professionnelle réussie À l’école primaire, l’élaboration de projets élaborés en concer- tation entre l’intervenant et l’équipe enseignante, en cohé- sion avec le projet de classe, est la clé de la réussite d’un ensei- gnement partagé de la musique. Il comprend aussi bien le chant choral que la création d’œuvres faisant appel à un compositeur vivant auquel le CFMI peut passer une commande. Il participe ainsi à l’enrichissement d’un répertoire original pour chœurs d’enfants et instruments ou dispositif élec- troacoustique, généralement en partenariat avec une structure de recherche et de diffusion tel que le GMEM (centre national de création musicale - Marseille). En partenariat avec des struc- tures professionnelles de créa- tion et de diffusion régionales, les étudiants apprennent à sensibili- ser le jeune public au spectacle vivant. Ils collaborent avec des festivals (Art Lyrique d’Aix-en- Provence, Festival de Chaillol, Joutes Musicales de Correns) des orchestres (Orchestre d’Avi- gnon, Ensembles Polychronies de Toulon, Télémaque, C Barré et Musicatreize de Marseille) ou des structures de diffusion (Grand Théâtre de Provence d’Aix, Théâtre Durance en Vaucluse). La lettre d’AMU n°22 Maïté Erra Co-responsable du CFMI et chargée d’enseignement ©7LWXODLUHG·XQPDVWHUHQVFLHQFHVGHO·pGXFDWLRQDXPpWLHUGH UHVSRQVDEOHGHIRUPDWLRQMHVXLVPLVHjGLVSRVLWLRQSDUOD0DLULHGH 3HUWXLVHWHPSOR\pHSDU$08 -HVXLVDXVVLFRPSRVLWULFHHWM·DLH[HUFpOHPpWLHUGHPXVLFLHQQHLQWHU- YHQDQWH SHQGDQW DQV &HWWH H[SpULHQFH PH SHUPHW FKDTXH MRXUGHUpSRQGUHFRQFUqWHPHQWDX[TXHVWLRQVGHVpWXGLDQWV -H VXLV HQ FKDUJH GHV HQVHLJQHPHQWV ©SpGDJRJLH HW GLGDFWLTXH GHODPXVLTXHª©MHXLQVWUXPHQWDOªHW©GLGDFWLTXHSpGDJRJLHHW PpWKRGRORJLHGXSURMHWª-·HIIHFWXHGHVYLVLWHVFRQVHLODXSUqVGHV pWXGLDQWVVXUOHXUWHUUDLQGHVWDJHHWM·DVVXUHOHVXLYLGHSURMHWVWXWRUpV 'HSXLVTXHOTXHVDQQpHVOHVGHPDQGHVGHVpFROHVVRQWFURLVVDQWHV DXSUqV GHV PXVLFLHQV LQWHUYHQDQWV DSSRUWDQW DLQVL XQ YUDL ©SOXVª DXQLYHDXDUWLVWLTXH 6ROOLFLWpV SRXU OHXUV FRPSpWHQFHV PXVLFDOHV HW SpGDJRJLTXHV LOV VDYHQWWLVVHUGHVOLHQVHQWUHOHVDFWLRQVPHQpHVjO·pFROHSULPDLUHHW PDWHUQHOOHHWFHOOHVPHQpHVjO·pFROHGHPXVLTXH,OV·DJLWDXVHLQ GH OD IRUPDWLRQ HW HQ DFFRUG DYHF OHV QHXI &)0, GH SRUWHU XQH DFWLRQSDUWLFXOLqUH • ODGLPHQVLRQGHODSpGDJRJLHGLIIpUHQFLpHHQV·DWWDFKDQWDX[ LGHQWLWpV GH FKDTXH pWXGLDQW DYHF GHV VWUDWpJLHV SHUVRQQDOL- VpHV ©DFFRPSDJQHPHQWVª VXU OHV WHUUDLQV GH VWDJH VLWXDWLRQV GHWXWRUDWOLHQVHQWUHDQFLHQVHWpWXGLDQWV/HVVWUDWpJLHVGRLYHQW rWUHpSURXYpHVSDUOHVpWXGLDQWVDÀQTX·LOVV·DSSURSULHQWOHVIRQ- GHPHQWV HW TX·LOV SXLVVHQW rWUH VHQVLEOHV j OHXU WRXU j OD QRWLRQ GHGLYHUVLÀFDWLRQGHVGpPDUFKHVQRWLRQFHQWUDOHSRXUOHPpWLHU GLYHUVLWpGHVFRQWH[WHVGHVSXEOLFVGHVGHPDQGHV • À©O·LQWHUIRUPDWLRQªHWDXWUDYDLOHQpTXLSHHQWDQWTXHSURPR- WLRQ SHQGDQW OD IRUPDWLRQ SXLV VXU OH WHUUDLQ SURIHVVLRQQHO V·DUWL- FXODQW DYHF OHV SURMHWV UpDOLVpV SDU OHV pWXGLDQWV /HV pWXGLDQWV DFTXLqUHQWOHVFDSDFLWpVjFRRSpUHUHWjQRXHUGHVSDUWHQDULDWV • $X[ SURFpGXUHV G·pYDOXDWLRQ HW j OHXU FRKpUHQFH DYHF OHV IRQGHPHQWV SpGDJRJLTXHV GpIHQGXV pYDOXDWLRQ GLDJQRVWLF DXWRpYDOXDWLRQ pYDOXDWLRQ IRUPDWLYH pYDOXDWLRQ VRPPDWLYH j SDUWLUGHFULWqUHVSUpFLVHWFRPPXQLFDEOHV • À OD SULVH HQ FRPSWH GH OD UpDOLWp HW GH OD GHPDQGH VRFLDOH HW SURIHVVLRQQHOOH DX SULQFLSH GH OD UHVSRQVDELOLWp GHV FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHVSRXUOHFKDPSGHO·pGXFDWLRQDUWLVWLTXHHWFXOWXUHOOHj O H[LVWHQFHGHGLVSRVLWLIVLQVWLWXWLRQQHOVSDUWHQDULDX[DXSULQFLSHGH OD FROODERUDWLRQ DYHF GLYHUV SURIHVVLRQQHOV HW HQ SUHPLHU OLHX OHV SURIHVVHXUV GHV pFROHV DLQVL TXH OD SULVH HQ FRPSWH GHV GLYHUVHV WkFKHVGXPpWLHUª La lettre d’AMU n°22 9 Le dossier > La vie des Conseils > Au cœur des campus > Les directions > Métiers > À l’honneur > La vie des labos > La science pour tous > Innovation > Ensemble > Paroles d’experts > Brèves > Isabelle Ronzier Chargée du développement de projets « création artistique et médiation auprès des nouveaux publics » Orchestre Régional Avignon Provence. Coordinatrice de la DUM 201, « conception d’un projet en lien avec les structures culturelles » au CFMI ©&·HVWjODIRLVHQWDQWTXHSURIHVVLRQQHOOHGHODFXOWXUHDYHF XQHFRQQDLVVDQFHDSSURIRQGLHGXUpVHDXUpJLRQDOGHODSUR- JUDPPDWLRQ PXVLFDOH HW HQ WDQW TXH WLWXODLUH GX '80, TXH M·DVVXUHODFRRUGLQDWLRQGHOD'80 ,OHVWIRQGDPHQWDOTXHOHVpWXGLDQWVSXLVVHQWDSSUpKHQGHUOD UpDOLWpDUWLVWLTXHGXWHUULWRLUHSRXUHQFRPSUHQGUHOHVDWWHQWHV HQ WHUPHV GH PpGLDWLRQ HW G·RXYHUWXUH SpGDJRJLTXH /H &)0, G·$L[0DUVHLOOH 8QLYHUVLWp HVW SLORWH GDQV OH GRPDLQH GH OD PpGLDWLRQ DSSOLTXpH /HV FRQVpTXHQFHV VRQW GLUHFWHV HQ WHUPHV GH FUpDWLRQ G·HPSORLV HW GH PLVH HQ UpVHDX OHV HQVHPEOHV PXVLFDX[ HW OHV OLHX[ GH SURJUDPPDWLRQ SDUWH- QDLUHV LQWqJUHQW OHV FRPSpWHQFHV VSpFLÀTXHV GHV PXVLFLHQV LQWHUYHQDQWVGDQVOHXUVSURMHWVGHGpYHORSSHPHQWDXSUqVGHV SXEOLFVVFRODLUHVRXpORLJQpVGHODFXOWXUH/H&)0,HVWLGHQ- WLÀp FRPPH OLHX GH UpÁH[LRQ HW GH UHFKHUFKH SDU OHV SDUWH- QDLUHVFXOWXUHOVª À l’hôpital, un partenariat privi- légié existe depuis 2010 entre le CFMI et l’AP-HM. Le cahier des charges est de collecter, puis arranger et restituer des chan- sons auprès de patients et de membres du personnel : une pro- position qui engage à une véri- WDEOH UpÁH[LRQ VXU OHV pFKDQJHV intergénérationnels et intercul- turels et implique un travail de médiation, de transmission, de création. Les chansons collec- tées sont ensuite arrangées pour chœur à trois voix et restituées dans les services par la chorale de l’AP-HM. Un partenariat privilégié depuis 2010 lie le CFMI et l'AP-HM 10 La lettre d’AMU n°22 Loïc Herriot Étudiant en 1 30 ans ère année au CFMI ©7UqV LQWpUHVVp SDU OHV VFLHQFHV QDWXUHOOHV M·DL REWHQX XQ GLSO{PH j O·pFROH GH JpRORJLH GH 1DQF\ 3HQGDQW XQ DQ M·DL WUDYDLOOp HQ $IULTXH VXU OHV SUREOqPHV GH O·HDX HQ WDQW TX·K\GURJpRORJXH&HWWHH[SpULHQFHDpWpIRUPLGDEOHPDLV OH VWDWXW G·H[SDWULp QH PH FRQYHQDQW SOXV MH VXLV UHQWUp HQ )UDQFHRM·DLDSSURIRQGLFHWWHSUREOpPDWLTXHHQWDQWTX·LQ- JpQLHXU-HWUDYDLOODLVDORUVHVVHQWLHOOHPHQWGDQVXQEXUHDXHW OHFRQWDFWKXPDLQHWO·DFWLRQGHWHUUDLQPHPDQTXDLHQW 3DUDOOqOHPHQWMHQ·DLMDPDLVDUUrWpODPXVLTXHMHMRXHGHOD FODULQHWWHGHSXLVTXHMHVXLVHQIDQW 'XUDQW GHX[ DQV M·DL VXLYL GHV FRXUV DX FRQVHUYDWRLUH GH 1vPHVRXQGHPHVSURIHVVHXUVP·DSDUOpGX&)0,&HWWHIRU- PDWLRQDERXWLWVXUXQFDGUHG·HPSORLUDVVXUDQWHWM·\WURXYHXQ FRQWDFWKXPDLQSDVVLRQQDQWDYHFGLIIpUHQWVSXEOLFVHQIDQWV PDODGHVGpWHQXV« 3RXUPRLODPXVLTXHQ·HVWSDVXQHYRLHDOpDWRLUH(WUHPXVL- FLHQLQWHUYHQDQWHVWXQSURMHWSHQVpHWFKRLVL0RQREMHFWLI SODFHUO·DVSHFWVRFLDODXF±XUGHPDSURIHVVLRQHQXWLOLVDQWOD PXVLTXH%LHQTXHODIRUPHSUHPLqUHGXPpWLHUVRLWO·LQWHUYHQ- WLRQHQPLOLHXVFRODLUHODPXVLTXHpWDQWYHFWHXUGHOLHQVRFLDO jWHUPHMHVRXKDLWHP·LQYHVWLUGDQVGHVPLOLHX[VSpFLDOLVpVHW WUDYDLOOHUDYHFGHVDGXOWHVHQGLIÀFXOWpª En milieu carcéral, une conven- tion a permis de participer au décloisonnement de l’institu- tion et de contribuer à mettre en place une dynamique d’échanges entre AMU, la ville et la maison d’arrêt. Un atelier hebdomadaire « chant et per- cussions », animé par deux étu- diants a vu le jour à la rentrée 2013-14 au centre pénitentiaire La lettre d’AMU n°22 de Luynes. Un concert partagé entre étudiants et détenus volon- taires a conclu ce nouveau volet du partenariat. Les étudiants du CFMI sont avant tout des musiciens qui renforcent leurs compétences artistiques aux côtés de professionnels. En ce sens, les résidences d’artistes professionnels donnent un gage d’exigence aux contenus que les étudiants s’approprient, des lan- gages traditionnels à la création originale. Par exemple, à l’issue de la résidence des musiciens du groupe AKSAK (musiques tradi- tionnelles des Balkans), les deux promotions réunies ont donné des concerts précédés d’ateliers de chants dansés, notamment aux Joutes musicales de Correns. L’intérêt d’un tel partenariat réside dans l’aspect profession- nel qu’il revêt : les étudiants sont tenus de présenter en tant que spécialistes un travail de qua- lité à destination d’un public de connaisseurs. (QÀQ GDQV OH FDGUH GH OHXUV épreuves terminales du DUMI, ils doivent concevoir et interpréter un spectacle à destination du jeune public. Chaque année, un nouveau compositeur invité, por- teur de projet, les accompagne dans leur démarche artistique. Le dernier spectacle « Coudre » a été donné le 26 juin au théâtre Antoine Vitez. Il invite au rêve et au voyage en assemblant divers univers aussi originaux qu’insolites : musique vocale, instrumentale et électroacous- tique, phonographie, danse et peinture. 11 Le dossier > La vie des Conseils > Au cœur des campus > Les directions > Métiers > À l’honneur > La vie des labos > La science pour tous > Innovation > Ensemble > Paroles d’experts > Brèves > Clémence Patin Étudiante en 2e année au CFMI 25 ans ©/D SDVVLRQ SRXU O·KXPDLQ HVW XQH GHV UDLVRQV TXLP·DDPHQpHjGHYHQLUPXVLFLHQQH&KDQWHU SRXU XQ SXEOLF IDLUH UHVVHQWLU GHV pPRWLRQV j WUDYHUV PD YRL[ HVW TXHOTXH FKRVH GH IRQGD- PHQWDO SRXU PRL ,VVXH GX PLOLHX GHV PXVLTXHV DFWXHOOHV OH &)0, P·D RXYHUW GH QRPEUHXVHV SRUWHVWHOOHVTXHOHVPXVLTXHVFRQWHPSRUDLQHV SHUPHWWDQW XQH UpHOOH H[SORUDWLRQ GH O·pWHQ- GXH GH OD YRL[ 'DQV OH FDGUH GH PHV pWXGHV M·DL FKRLVL GH SDUWLFLSHU j WLWUH H[SpULPHQWDO j GHV LQWHUYHQWLRQV PXVLFDOHV DXSUqV GH SXEOLFV HPSrFKpVHWpORLJQpVWHOVTXHGHVGpWHQXVGH OD 0DLVRQ G·DUUrW GH /X\QHV -·LQWHUYLHQV DXVVL DXSUqVGHVSHUVRQQHVKDQGLFDSpHVjO·,0(GH OD %RXUJXHWWH GDQV OH FDGUH G·XQ SDUWHQDULDW DYHFOH©)HVWLYDOG·$L[ª3RLQWFRPPXQGHFHV GHX[ WHUUDLQV GH VWDJH OD FDSDFLWp G·DGDS- WDELOLWpjGHVGLIIpUHQWVSXEOLFVHWFHWWHSHUSp- WXHOOH UHODWLRQ G·pFKDQJHV &HOD VRXVHQWHQG G·rWUHWRXMRXUVFUpDWLIHWLPDJLQDWLIFRPPHRQ QRXV O·DSSUHQG GDQV OD IRUPDWLRQ &HV H[Sp- ULHQFHVVRQWWUqVULFKHVGXSRLQWGHYXHPXVLFDO HWSHUVRQQHOª Concert de percussions devant la faculté ALLSH en janvier dernier pour le projet "Ici et Ailleurs" 12 La lettre d’AMU n°22 Le CFMI : un instrumentarium de plus de 2 000 références Le CFMI dispose d’un grand parc maté- riel, sous la responsabilité depuis 18 ans de Nicolas Bauffe, également formateur en construction d’instruments. L’instrumentarium compte près de 2 000 références instrumentales (de l’œuf mara- cas de 5 cm, à la lame de balafon de plus de 2 m), une centaine de mètres linéaires de rangements, des modèles uniques ou par dizaines identiques, envi- ron 400 emprunts par semaine, 350 heures de gestion par année scolaire. Cette ressource unique en son genre, mise à disposition librement pour chaque étu- diant, a rendu indispensable les ateliers de construction d’instruments et structures sonores en direction des deux promotions G·pWXGLDQWVFDUXQHIRLVGLSO{PpVDÀQGH retrouver une telle diversité, la fabrication autonome reste le seul moyen de garder la richesse des interventions auprès des publics scolaires. La lettre d’AMU n°22 Ces instruments s'appellent des « shantis ou wind chimes ». 13