das liebesverbot - Opéra national du Rhin

Transcription

das liebesverbot - Opéra national du Rhin
Dossier pédagogique
Saison 2015-2016
Wagner
DAS LIEBESVERBOT
cREATION FRANCAISE
NOUVELLE PRODUCTION
En deux mots
Wagner s'inspire de la célèbre comédie
de Shakespeare Mesure pour mesure et compose
un opéra-comique qui célèbre la libre et franche
sensualité face à un puritanisme hypocrite.
Contacts
Flora Klein • tél + 33 (0)3 68 98 75 21 • courriel • [email protected]
Hervé Petit • tél + 33 (0)3 68 98 75 23- • courriel • [email protected]
Opéra national du Rhin • 19 place Broglie
BP 80 320 • 67008 Strasbourg
Photo Nis & For
du rhin
opéra d'europe
operanationaldurhin.eu
CREATION FRANCAISE
nouvelle production
Grand opéra comique en deux actes de Richard Wagner
Livret du compositeur d’après
Mesure pour mesure de William Shakespeare
Créé à Magdebourg le 29 mars 1836
STRASBOURG Opéra
di 8 mai 15 h
ve 13 mai 20 h
ma 17 mai 20 h
je 19 mai 20 h
di 22 mai 15 h
MULHOUSE La Filature
ve 3 juin 20 h
di 5 juin 15 h
"Un opéra romantique"
Conférence par Mathieu Schneider
Strasbourg, Librairie Kléber sa 7 mai à 17h
entrée libre
Direction musicale Constantin Trinks
Mise en scène Mariame Clément
Décors et costumes Julia Hansen
Lumières Marion Hewlett
Friedrich Robert Bork
Luzio Benjamin Hulett
Claudio Thomas Blondelle
Isabella Marion Ammann
Mariana Agnieszka Slawinska
Brighella Wolfgang Bankl
Angelo Jaroslaw Kitala
Danieli Norman Patzke
Dorella Hanne Roos
Pontio Pilato Andreas Jaeggi
Chœurs de l’Opéra national du Rhin
Orchestre philharmonique de Strasbourg
Breitkopf & Härtel
Langue : allemand surtitré en français et en allemand
Durée approximative : 2 h 30
Conseillé à partir de 13 ans : collège et lycée
Argument
Acte I
Depuis le départ du roi de Sicile pour Naples, le régent allemand Friedrich dirige le royaume où il cherche à imposer
un puritanisme sévère face aux mœurs prétendument débauchées de ses habitants. Son bras droit, Brighella, le chef de
la police, proclame ainsi de très sévères décrets bien mal accueillis par la population locale, notamment lorsqu’il s’agit
d’interdire le prochain carnaval. Il n’en faut pas plus à Luzio, séducteur dans l’âme, pour décider de se rebeller, d’autant
que son meilleur ami, Claudio, vient d’être emprisonné pour offense à la morale à cause d’une liaison hors mariage.
Ce dernier le prie d’alerter sa sœur Isabella qui a choisi le noviciat : elle pourrait sans nul doute obtenir son pardon. On
retrouve la jeune femme au couvent qui reçoit les confidences de son amie Mariana, souhaitant elle aussi entrer dans
les ordres après avoir été délaissée par son ambitieux époux, un certain Friedrich. Apprenant la triste nouvelle pour son
frère, Isabella décide de punir l’hypocrite maître de l’île. Luzio est séduit par ce bouillant tempérament mais la jeune
femme a vite fait de calmer ses ardeurs. Au tribunal, Brighella, dans l’attente de son maître, joue au juge pour des affaires
mineures mais se trouve bien vite dépassé par les événements. Friedrich entre enfin et, après avoir refusé de revenir
sur l’interdiction du carnaval, entame l’interrogatoire de Claudio. Au moment où il prononce la peine de mort, Isabella
lui réclame une entrevue. Sous le charme de la belle novice qui se livre à un brillant plaidoyer en faveur de l’amour, il
accepte de gracier son frère en échange de ses bienfaits. Outrée, Isabella s’apprête à prendre le peuple à témoin mais le
gouverneur prétend qu’il ne cherchait qu’à tester ses valeurs morales. La novice sait alors que seule la ruse pourra sauver
Claudio : imaginant se faire remplacer par Mariana, elle invite Friedrich à la retrouver lors d’un rendez-vous nocturne.
Celui-ci accepte avec enthousiasme.
Acte II
Isabella rend visite à son frère en prison. Il lui avoue ne pas comprendre pourquoi cette dernière a refusé les avances de
Friedrich si cela pouvait sauver sa vie. Sans changer son projet, elle fait mine de renoncer à l’aider pour avoir eu de telles
pensées : l’incertitude sur son destin sera son châtiment. C’est pendant les festivités carnavalesques maintenues par la
population contre l’autorité locale qu’Isabella prétend retrouver le régent. Ce dernier devra d’ailleurs porter un masque :
une double entorse à ses décrets. Elle ne manque pas de piquer la jalousie de Luzio afin de tester ses sentiments alors
qu’elle le soupçonne d’être également épris de son ancienne servante Dorella. La réaction de celui-ci, prêt à en découdre
avec son abject rival, ne peut que la rassurer. Dans son palais, Friedrich a beau être rongé par le désir contraire à son
apparente morale, il est décidé à maintenir sa sentence funeste tout en goûtant aux plaisirs de la chair quitte à se suicider
par la suite. C’est la soirée du carnaval. Malgré son hostilité officielle, même Brighella a fini par se déguiser pour
rejoindre la servante Dorella qui a joué les séductrices. Friedrich arrive comme prévu. Ayant intercepté l’ordonnance
qui confirme la condamnation à mort contrairement à sa promesse, Isabella se met à ameuter la foule qui découvre le
régent en compagnie de Mariana. La fureur populaire est à son comble : Friedrich doit accepter de subir les rigueurs de
ses propres lois. Mais la clémence est bien meilleure conseillère : Claudio est enfin pardonné. Alors que Dorella accepte
la main de Brighella, Luzio arrive à convaincre Isabella d’en faire de même et de renoncer au couvent. On annonce le
retour du Roi : tous décident d’organiser un grand défilé de carnaval pour l’accueillir, Friedrich et Mariana, réconciliés,
en tête.
Quelques mots sur l'œuvre
« J’entendis combattre l’infamie puritaine et écrire un livret qui serait une glorification hardie de la liberté des sens »,
écrit a posteriori Wagner au sujet de sa Défense d’aimer. Cet opéra qu’il qualifiera plus tard de pêché de jeunesse, et
donc exclu de son panthéon lyrique, est une réelle surprise car le plus emblématique des compositeurs allemands y
déploie une patte, dans le fond comme dans la forme, très « anti germanique ».
Nommé directeur musical du théâtre de Magdeburg en 1834, le jeune Wagner décide d’y créer son adaptation de
la comédie de Shakespeare Mesure pour mesure dont il a eu l’idée lors d’un précédent voyage. Il écrit lui-même
le livret durant la fin de la saison et se lance dans sa composition l’année suivante. De la pièce originelle, Wagner
resserre radicalement l’action qu’il transpose judicieusement de Vienne à Palerme pour mieux livrer sa charge contre
l’hypocrisie bourgeoise de ses compatriotes au nom de l’affirmation d’une sensualité qu’il croit propre à l’Italie. Il
s’inscrit pleinement dans le mouvement littéraire Jeune Allemagne qui appelle plus que jamais à davantage de libertés
dans tous les domaines y compris les mœurs. Quant au parfum féministe de l’opéra, qui fait d’Isabella une intrépide
héroïne, il est également à porter au crédit de ce mouvement. Pas étonnant alors de trouver dans l’ouvrage plusieurs
allusions à l’époque de la création : Friedrich fait étrangement penser à Metternich et sa politique réactionnaire, tandis
que le carnaval de l’acte II rappelle combien ces fêtes italiennes étaient réputées pour être des manifestations politiques
déguisées. Des rassemblements populaires de ce genre avaient aussi dégénéré quelques années auparavant dans diverses
régions allemandes. La portée révolutionnaire de l’opéra est toutefois à nuancer puisque c’est bien le retour du Roi
légitime qui parvient à rétablir la paix. Nulle volonté de remettre la monarchie en cause pour peu qu’elle soit vraiment
soutenue par le peuple. Et pour éviter les foudres de la censure, le jeune compositeur choisit même de débaptiser par
précaution l’ouvrage et de l’intituler de façon moins subversive La Novice de Palerme pour éviter de choquer ses
premiers spectateurs au moment de la semaine sainte.
Même si quelques passages annoncent le Wagner des grands ouvrages, on aurait du mal à reconnaître sa signature dans
la partition. Il y a bien des éléments allemands dans ce « grand opéra-comique », notamment par son côté singspiel
et quelques références à Beethoven ou Weber, mais c’est plutôt en Italie et en France qu’on doit chercher les sources
musicales d’inspiration. Wagner convoque Rossini, Bellini ou Donizetti tout en prenant pour modèle les maîtres de
l’opéra-comique français tels Auber ou Hérold. Ce qui ne l’empêche pas d’être audacieux, ce qui l’éloigne du simple
emprunt.
Mais c’est peut-être ce style encore mal assuré qui peut expliquer le fiasco de la création le 29 mars 1836. Préparée
à la hâte, avec des chanteurs peu convaincus, la production reçoit un accueil glacial à la première. Et la deuxième
représentation est même annulée suite à une bagarre dans les coulisses sur fond d’adultère… Trois personnes, aux dires
de Wagner lui-même, attendaient dans la salle ! Sans réel espoir de la redonner, le compositeur préfère mettre de côté
la partition qui finira dans les mains de son plus fidèle admirateur, Louis II de Bavière, en 1866. Il faut attendre 1923
pour qu’une première reprise voie le jour et par la suite quelques autres rares tentatives. Parmi elles, celle de l’Opéra de
Munich en 1983 dans une mise en scène de Jean-Pierre Ponnelle connaît un grand succès.
La Défense d’aimer est donc un vrai événement non seulement pour l’OnR mais également pour la France car l’œuvre
n’y a jamais été donnée. C’était pourtant le souhait de Wagner qui avait traduit lui-même le livret en français et obtenu
l’accord du Théâtre de la Renaissance de Paris en 1841 avant de faire malheureusement faillite. Justice est donc rendue…
à écouter, à voir
> Wolfgang Sawwalisch, Bayerisches Staatsorchester, Sabine Haas (Isabella), Pamela Coburn (Marianna),
Robert Schunk (Claudio), Hermann Prey (Friedrich), Orfeo, 1998
Richard Wagner
Compositeur
Richard Wagner naît à Leipzig le 2 mai 1813. Compositeur allemand de la période
romantique, il étudie la musique en autodidacte et crée une Ouverture en 1830.
Un an plus tard, il entre à l’Université et y étudie la musique. En 1832, il compose
Die Hochzeit, son premier opéra, qui restera à l’état de brouillon. Son premier
opéra réellement achevé sera Les Fées. Composé en 1833, il ne sera pas joué
avant 1888. Il épouse en 1836 l’actrice Wilhelmmine « Minna » Planer, avec qui
il reste jusqu’en 1862. En 1839, couverts de dettes, ils sont contraints d’émigrer
pour Londres. Durant le voyage, le couple est pris dans une tempête, qui inspire
à Wagner Der fliegende Holländer. En 1840, il écrit le livret, qu’il propose avec
trois morceaux déjà écrits au directeur de l’Opéra de Paris. Mais celui-ci confie la
composition à un autre musicien, Louis-Philippe Dietsch, qui le crée en novembre
1842. Wagner décide alors de remanier le livret et en finit l’écriture musicale. Joué
pour la première fois à Dresde en 1843 où le couple déménage, il est considéré
comme l’un de ses premiers chefs-d’œuvre. Le séjour dresdois prend fin en 1849.
Wagner fréquente alors les milieux anarchistes, puisqu’il souhaite une unification
de la nation allemande. Il participe à l’insurrection contre le gouvernement saxon.
La révolte est cependant vite matée et des mandats d’arrêt sont délivrés contre ses
participants. Il est forcé de fuir. Durant cette période troublée, il écrit Lohengrin,
dont la première, dirigée par Liszt, a lieu à Weimar en août 1850. Il rencontre, là
encore, un grand succès. Cependant, Wagner reste contraint à l’exil. Il commence
à composer la Tétralogie, consacrant l’année 1852 à en écrire les poèmes, mais s’interrompt pour Tristan und Isolde, qui
sera achevé en 1859. La première a lieu en 1865 à Munich, financée par le roi Louis II qui vient d’accéder au trône de
Bavière. En 1859, il parvient à faire jouer Tannhäuser à l’Opéra de Paris. L’œuvre est retirée après trois représentations.
À Munich, il crée Les Maîtres chanteurs de Nuremberg en 1868, puis L’Or du Rhin et La Walkyrie en 1869 et 1870. Il se
remarie cette même année avec Cosima, fille de Liszt, avec qui il restera jusqu’à sa mort. En 1871, il fonde à Bayreuth
le théâtre dont il rêve, qu’il inaugure le 13 août 1876 avec le cycle complet de la Tétralogie. De nombreux invités sont
conviés, parmi lesquels Anton Brückner, Augusta Holmès, Guillaume Ier, Louis II, qui a amplement aidé au financement
du théâtre, ou encore Franz Liszt, Camille Saint-Saëns, Piotr Illitch Tchaïkovski et Charles-Marie Widor. Si le festival
est un succès artistique, il est un désastre financier, raison pour laquelle le second festival de Bayreuth n’aura lieu qu’en
1882, à l’occasion duquel Wagner présente Parsifal. Il meurt à Venise le 13 février 1883. Son corps est transporté à
Bayreuth, où il repose dans le caveau du jardin de la Villa Wahnfried.
Biographies
Constantin Trinks
Direction musicale
Né à Karlsruhe, il étudie la direction avec Günter Reinhold. En tant que directeur musical
de l’Opéra de Sarrebruck, il a notamment dirigé L’Intolleranza 1960 de Luigi Nono,
Le Premier Empereur de Tan Dun et de nombreux opéras de Wagner. Nommé Directeur musical
de l’Opéra de Darmstadt en 2009, il y dirige Die Meistersinger von Nürnberg et un nouveau
Ring. Assistant de Christian Thielemann pour Tannhäuser à Bayreuth en 2004, il a depuis
dirigé cette œuvre partout dans le monde, du Deutsche Oper Berlin jusqu’à Tokyo. Bayreuth
lui confie Das Liebesverbot en 2013 pour célébrer le bicentenaire Wagner. Le Semperoper de
Dresde l’invite pour Der fliegende Holländer qu’il a dirigé la même saison à Zurich. Il dirige
régulièrement les opéras de Richard Strauss et notamment Der Rosenkavalier à l’Opéra de
Munich. À l’Opéra de Paris, il dirige La Fiancée vendue et y retourne en mai 2015 pour
Die Zauberflöte dans la mise en scène de Robert Carsen. Sur le plan symphonique, il mène
une activité intense à l’Orchestre national Montpellier Languedoc. Il a dirigé Tannhäuser à
l’OnR en 2013.
mariame Clément
Mise en scène
Née à Paris, elle étudie les lettres et l’histoire de l’art à l’École Normale Supérieure. En 2004,
elle signe sa première mise en scène, Il Signor Bruschino / Gianni Schicchi à l’Opéra de
Lausanne, avec des décors et des costumes de Julia Hansen. Elle met en scène Il Viaggio a
Reims à Berne, Oviedo et Tel Aviv, Guillaume Tell de Grétry à Bienne-Soleure, Albert Herring
à Lübeck, La Traviata, Il Barbiere di Siviglia et La Bohème à Berne, Pirame et Thisbé de
Rebel et Francœur à Nantes-Angers Opéra, Le Comte Ory à Athènes, Die Entführung aus
dem Serail à Braunschweig, Rigoletto à Nancy, Il Barbiere di Siviglia à Tel Aviv, Il Giasone
(Cavalli) à Anvers, Castor et Pollux de Rameau au Theater an der Wien, Faust à Graz,
La Bohème à Limoges, Don Pasquale au festival de Glyndebourne, Il Viaggio a Reims à
Anvers, Agrippina à Anvers et Oviedo, Le Nozze di Figaro à Dortmund, Hänsel und Gretel
à l’Opéra de Paris, Les Pigeons d’argile de Philippe Hurel à Toulouse. Parmi ses projets
figurent Poliuto de Donizetti à Glyndebourne, Le Grand Macabre à Essen, Castor et Pollux
à Toulouse, L’Étoile de Chabrier au Covent Garden de Londres, Armida de Rossini à Anvers
et Montpellier, Il Ritorno d’Ulisse in Patria au TCE, The Fairy Queen au Theater an der
Wien. À l’OnR elle a mis en scène La Belle Hélène, Werther, Platée (repris à Nuremberg),
Der Rosenkavalier et Die Zauberflöte (repris à Graz et Cologne).
Prolongements pédagogiques
Arts du langage
> Livret de l’opéra inspiré de la pièce de Shakespeare Mesure pour mesure
> Trame comique, événements absurdes et imbroglios contrastant avec un sujet sérieux
> Portrait, biographie de Richard Wagner, artiste admiré et haï ; ses œuvres littéraires et
lyriques
Langues
> Allemand (livret de l’opéra) et éducation musicale : chanter / prononcer / comprendre
des extraits de l’œuvre
> Anglais et théâtre : jouer ou étudier une scène de Mesure pour mesure
Education aux médias
> Français, documentation, Arts plastiques : créer une affiche d’annonce du spectacle,
retours critiques après le spectacle (blogs, page web, twitter, radio, etc.)
En histoire
> Scène du procès : questions sur la peine de mort, la pardon ; les lois (pénales) sont-elles
faites pour être appliquées ? (site Clio themis, « Le théâtre de William Shakespeare, mine
d’or pour les études de droit et littérature »)
> Richard Wagner et son temps, Louis II de Bavière
Arts du son
> Opéra de jeunesse de Wagner : comédie légère (mais pas que cela !), à la manière
de Rossini, influence de Weber et de l’opéra français
> Une formation impressionnante : de nombreux rôles solistes accompagnés par
un orchestre imposant
> Airs, ensemble de solistes, dialogues parlés, chœurs jubilatoires
> Importance du mouvement, du rythme et de l’énergie dans la partition
> Ouverture à la fois brillante, percussive (le carnaval) et grave (l’interdiction d’aimer)
liée à l’action dramatique
> écouter, reconnaître des extraits célèbres d’opéras de Wagner
> La musique et Shakespeare
Arts de l'espace
> Le Festspielhaus à Bayreuth
Transversalité
> Autour du carnaval
> Le Romantisme, expression des passions, des sentiments
> L’art total (conception de Wagner) liant théâtre et poésie, musique et peinture