Administration de Parc Informatique TP06 : Installation de

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Administration de Parc Informatique TP06 : Installation de
Institut Galilée
L2 Info S1– Année 2013–2014
Administration de Parc Informatique
TP06 : Installation de Linux Debian
1
Une machine virtuelle
Le but du TP est d’installer Linux (en l’occurrence la distribution Linux Debian) sur une machine.
Bien évidemment, nous ne pouvons pas réinstaller les machines du Sercal. Nous allons donc créer une
machine virtuelle (émulation logicielle d’une machine et d’un système).
1.1
Préparation
Sur la machine réelle (dans un terminal), créer un répertoire /tmp/vbox/ (attention à ne pas oublier
le ’/’ au début !)
À l’aide de scp, recopier l’image du CD d’installation depuis la machine que vous indiquera l’enseignant 1 :
scp <machine>:/tmp/debian-7.2.0-i386-netinst.iso /tmp/vbox/
Remarque : tout le travail d’aujourd’hui étant stocké dans /tmp/ (on ne peut pas mettre de gros
fichiers ailleurs), il sera automatiquement effacé quand l’ordinateur redémarrera. Autrement dit, vous ne
pourrez pas “continuer plus tard” sans tout recommencer.
1.2
Virtualbox
Virtualbox est un logiciel qui permet de créer et de gérer des machines virtuelles. Ouvrir un terminal
et lancer virtualbox.
1.3
Création et configuration
Pour créer une machine virtuelle :
– Utiliser le bouton “nouvelle machine” (“New”).
– Comme nom de machine, choisir “API”, comme système, le type est “Linux” et la version “Debian”.
– Pour la quantité de mémoire vive (RAM), prendre (environ) la moitié du total disponible sur la
machine réelle.
– Créer un nouveau disque dur d’amorçage, de type “VDI”, alloué dynamiquement, il doit absolument
être dans le répertoire /tmp/vbox/, pour sa taille, prendre 8GB 2 .
1.4
Préparation de l’installation
Maintenant, pour installer Linux sur une machine (virtuelle ou réelle), il faut disposer d’un disque
d’installation.
Pour l’installation de Debian 6, on peut avoir besoin des 53 CD ou des 8 DVD d’installation. Il est
fort heureusement possible de l’ installer à partir d’un seul CD-ROM appelé netinst. Ce CD contient
le système minimal et la suite de l’installation se fait en allant récupérer les programmes sur Internet.
Cette méthode permet de lancer l’installation de base et de récupérer tous le reste à travers le réseau ;
cela nécessite bien entendu une connexion Internet.
Dans notre cas de machines virtuelles, nous n’avons pas besoin d’un CD physique. Il suffit d’avoir
l’image iso du cédérom sur le disque dur de la machine réelle : debian-7.2.0-i386-netinst.iso
L’image se trouve dans le répertoire /tmp/vbox/
Pour débuter l’installation :
1. Cette image est disponible à partir de www.debian.org
2. Si il en existe déjà un, vous pouvez le détruire ne passant par le menu Fichier/Gestionnaire de disque de Virtualbox.
1
1. Dans le menu Settings/Storage, sélectionner le CD sous “IDE controller” dans e “Storage Tree” au
milieu de la fenêtre. Puis utiliser le bouton en forme de CD (avec une flèche vers le bas) à droite
et sélectionner “choose a virtual CD”. Choisir alors l’image de la netinst. Celle-ci sera considérée
comme un “vrai” CD par la machine virtuelle.
2. Sélectionner et “lancer” (“start”) la machine virtuelle. Vous pouvez ignorer les popups d’alerte
(cliquer sur OK).
2
Installation de LINUX
L’installation de Debian débute dans une nouvelle fenêtre virtualbox. On peut y voir les habituelles
informations du démarrage d’un ordinateur (BIOS, . . . ) Diverses fenêtres apparaissent avec des messages
qu’on peut ignorer pour le moment.
À l’invite de boot : sélectionner “Install” (choix par défaut).
Lors de cette installation vous pouvez revenir en arrière à n’importe quel moment. Si vous revenez jusqu’à la liste des étapes vous arrêterez la continuité de l’installation mais pourrez quand même poursuivre
pas à pas.
2.1
Configuration langue
1. Sélection de la langue : Français (ou Chinois, ou . . . )
2. Sélection du pays : France
3. Sélection du clavier : Français (fr-latin9)
2.2
Configuration réseau
Après le chargement des composants supplémentaires, l’installation va détecter le matériel réseau, et
va ensuite tenter de configurer le réseau avec dhcp.
2.2.1
Configuration du réseau avec DHCP
Si nous possédons un serveur DHCP sur notre réseau, nous allons automatiquement récupérer notre
adresse IP ainsi que toutes les informations nécessaires pour accéder au réseau Internet : adresses IP de
la passerelle, du masque-réseau et des serveurs de noms (DNS). Normalement tout ça devrait marcher à
la fac. . .
Par contre, si aucun serveur DHCP n’est détecté, cette étape va échouer (ce qui est normal), nous
devrons alors configurer manuellement.
Normalement, au Sercal le DHCP fonctionne correctement. Chez vous avec une box ADSL, tout
devrait marcher correctement aussi.
2.2.2
Nom de machine et domaine
Il faut ensuite choisir un nom de machine. Par exemple, machine1 et comme domaine api.fr
2.3
Création des utilisateurs
Avant l’installation du système Linux sur votre machine, l’installateur va créer un compte superutilisateur (root), vous devrez définir son mot de passe.
Pour le TP, mettre root comme mot de passe.
ATTENTION ! N’oubliez pas ce mot de passe car sinon vous ne pourrez plus
administrer ou modifier le système.
Sur une machine, il fortement déconseillé de connecter systématiquement en tant que
des raisons de sécurité. If faut donc créer un utilisateur courant. . .
Ici, on mettra comme identifiant (login) et comme mot de passe api.
2
root , pour
2.4
Partitionnement
ATTENTION ! Cette étape est l’étape la plus critique de l’installation. Vous pouvez y créer, formater, redimensionner ou supprimer des partitions (volumes) des
disques durs.
Après la détection des disques, l’outil de partitionnement est lancé.
On nous propose plusieurs possibilités :
– Assisté (disque entier) : L’installation définira elle-même la taille et le type de partition à
installer. Conseillé pour les disques vierges ou pour utilisateurs débutants.
– Assisté (LVM) (Logical Volume Manager) : Système de partitionnement plus flexible mais plus
compliqué. Il permet notamment de regrouper plusieurs disques durs (physiques) en une seule
partition (un seul disque vu depuis l’ordinateur).
– Assisté (LVM chiffré) : LVM pour volumes cryptés (sécurisation cryptographique des données)
– Manuel : Nous devrons définir ou modifier manuellement les volumes du disque dur. Conseillé pour
les disques possédant déjà un autre système ou pour utilisateurs avertis.
Dans notre cas, nous utiliserons la méthode manuelle.
2.4.1
Comment partitionner ?
Avant de se lancer dans cette étape, il faut déjà savoir exactement quelles partitions nous voulons
obtenir.
Sous Linux, au moins deux partitions sont nécessaires :
– La partition racine / : Là où le système va être installé. Le format de cette partition est ext2 ou
ext3.
– La partition swap : Partition d’échange. Cet espace sur le disque dur servira à décharger la mémoire
vive (RAM) en cas de saturation. La taille du swap dépend de la RAM (plus on a de RAM, moins
on a besoin de swap) et de notre utilisation. Il est conseillé d’utiliser une zone d’échange équivalente
à la mémoire vive.
Nous pouvons également utiliser d’autres partitions pour les répertoires tels que /home, /var, /usr,. . . pour
les protéger en cas de problème sur le volume racine ou pour y limiter l’espace de stockage par exemple.
Pour ce TP nous nous contenterons des volumes / et swap.
2.4.2
Préparation du disque dur
Nous allons donc utiliser le partitionnement manuel :
1. Sélectionner manuel
2. Le (ou les) disque dur apparaı̂t. Sélectionner SCSI1 (sda). À cette étape, l’espace libre et les autres
partitions (Linux, Windows, . . . ) déjà présentes sur votre disque seront reconnus et affichés, vous
pourrez ainsi les conserver, les supprimer ou les redimensionner si besoin. S’il s’agit d’un disque
dur vierge aucune table de partition n’existe. . .
3.
2.4.3
créer une nouvelle table de partitions
: oui
Partitions
Avant de commencer sachons juste qu’il existe deux types de partitions :
– Principale ou Primaire : partition dans laquelle on installe le système d’exploitation
– Étendue : le reste
Un disque dur peut contenir jusqu’à 4 partitions (3 principales et 1 étendue)
Par contre la partition étendue peut être découpée en autant de partitions logiques qu’on le souhaite.
Partition racine /
Après avoir sélectionné l’espace libre disponible du disque dur :
1. Sélectionnez l’espace libre (attention : il faut bien sélectionner l’espace libre et pas le disque qui
contient cet espace. . . )
3
2. Sélectionnez
créer une nouvelle partition
3.
Nouvelle taille de la partition : Modifiez ou indiquez la taille voulue. La taille proposée par
défaut est la taille totale du disque. Penser à garder de l’espace pour la partition de swap qu’il
faudra créer ensuite (de taille environ égale à la quantité de RAM dont on dispose) !
4.
Type de la nouvelle partition
5.
Emplacement de la partition
6.
7.
: Primaire
: Début
Caractéristiques de la partition Les points importants sont :
– Utiliser comme : Format ou type de partition ; par défaut partition linux ext4, c’est ce que
l’on veut, donc ne pas changer.
– Point de montage : Emplacement ou répertoire à installer dans la partition ; vérifier sinon
modifier afin d’y monter la racine /
Fin du paramétrage de cette partition
Partition swap
1. Sélectionnez l’espace libre
2. Sélectionnez
3.
4.
5.
6.
créer une nouvelle partition
Nouvelle taille de la partition
taille restante.
: Modifiez ou indiquez la taille voulue. Dans notre cas prenez la
Type de la nouvelle partition
: Logique
Caractéristiques de la partition Utiliser comme : Modifiez le type de la partition, sélectionnez espace d’échange (swap)
–
Fin du paramétrage de cette partition
Nous pouvons maintenant valider le partitionnement de la machine : Terminer le partitionnement
et appliquer les changements On peut alors voire un récapitulatif des nouveaux volumes du disque dur : Faut-il appliquer les
changements sur les disques : oui
2.5
Installation du système de base
Dans un premier temps, il y a une installation du système de base (à partir de cd-rom) qui ne nécessite
aucune interaction utilisateur et qui peut prendre quelques minutes. . .
2.6
Installation du système
Le système de base étant limité, on peut (on doit) compléter par des paquets (logiciels) qui se trouvent
sur le réseau : C’est justement le principe du netinstall .
Pour cela nous devons indiquer à la procédure d’installation où aller récupérer tous les autres paquets.
2.6.1
–
–
–
Configuration de l’outil de gestion de paquets
Pays du miroir de l’archive Debian : France
Miroir de l’archive Debian : ftp.fr.debian.org
Serveur Mandataire : laisser vide
Un serveur Mandataire ou proxy est un serveur qui filtre l’accès à Internet. Dans notre cas, il n’y
en a pas.
L’installateur prend alors quelque temps pour télécharger la liste des paquets disponibles.
– Participation à l’étude statistique sur l’utilisation des paquets : non
4
2.6.2
Sélection et installation des logiciels
Une fois le système de base installé et le miroir réseau défini, on peut voir une liste de logiciels à
installer. Selon le type de machine que vous voulez installer, un ensemble de paquets prédéfinis sera
installé.
Par défaut, seuls environnement de bureau , serveur d’impression et utilitaires usuels sont
sélectionnés. On n’a pas besoin du serveur d’impression. Déselectionnez le puis choisir “Continuer”.
Et c’est parti ! La machine télécharge et installe tous les paquets demandés. L’installation dure
quelques minutes. . . Patience !
2.7
GRUB et fin de l’installation
Debian va finir par l’installation par d’un boot loader .
GRUB est un programme de multiboot qui s’exécute quand la machine démarre et permet de choisir
entre un ou plusieurs système d’exploitations (généralement Linux et Windows, mais ça peut aussi
être plusieurs versions de linux,. . . ). Windows installe directement son programme de lancement (“Boot
loader”) dans la zone dédiée du disque dur (“Master boot record”) et ne permet pas de faire un multiboot.
Linux nécessite de passer par grub mais permet ainsi le multiboot.
Ce chargeur est très puissant et va permettre de reconnaitre et de démarrer un grand nombre de
systèmes d’exploitation.
Nous installerons GRUB dans le secteur d’amorçage du disque dur, c’est-à-dire dans les 512 premiers
octets :
Installer le programme de démarrage GRUB dans le secteur d’amorçage ? : oui
La procédure d’installation s’achève en demandant de redémarrer la machine <continuer>
3
Démarrer la machine virtuelle
Pour démarrer notre nouvelle machine virtuelle, nous utiliserons encore virtualbox.
Pour démarre la machine cliquez sur la flèche verte en haut à droite. . .
Si une fenêtre virtualbox s’ouvre et que GRUB se lance, à priori c’est gagné !
A noter que GRUB propose 2 modes de lancements :
– Mode standard
– Mode single-user : Niveau d’exécution dans lequel seul l’administrateur utilise la machine pour
certaines taches de dépannage ou d’administration.
Attendons quand même un peu, pour être sur d’avoir l’invite de connexion. . .
Vous pouvez maintenant vous connecter et utiliser la machine virtuelle. Pour l’éteindre, utiliser la
commande halt ou le menu Système/Éteindre.
4
Si vous avez fini (révisions)
Si vous avez fini en avance, vous pouvez reprendre les questions que vous n’avez pas eu le temps de
faire dans les TP précédents. . .
Rappel : les sujets de TP se trouvent sur http://www-lipn.univ-paris13.fr/~moyen/
5
À la maison
Pour utiliser Linux à la maison, plusieurs solutions sont désormais possibles :
1. Connexion à distance à la fac.
2. Utilisation d’un LiveDVD.
3. Installation d’une machine virtuelle Linux dans un système Windows.
4. Installation de Linux sur le disque dur et Dual boot avec grub (comme sur les machines de la fac).
5. Installation de Linux sur le disque dur en jetant Windows qui ne sert plus à rien. . .
5
5.1
Connexion à distance
En utilisant putty (logiciel gratuit à télécharger), il est possible de se connecter sur les ordinateurs de
la fac (via ssh). On se connecte d’abord sur sercalssh.univ-paris13.fr et à partir de là on “rebondit”
vers une autre machine (pour ne pas surcharger le serveur). Les machines des salles F206 et F207 sont
100% Linux et sont donc plus souvent disponible (parfois éteinte, jamais sous Windows).
Pour transférer des fichiers, vous pouvez utiliser winscp, un autre logiciel gratuit, qui permet de faire
du scp (toujours sur la machine sercalssh.ig-edu.univ-paris13.fr).
5.2
Machine virtuelle
On peut, tout en conservant son Windows, installer une machine virtuelle Linux à domicile. Pour
cela on aura besoin d’un émulateur et il faudra donc au préalable installer Virtualbox. Pour l’installation
proprement dite, il faudra télécharger l’image iso du CD netinst à partir de http://www.debian.org/,
menu “installation par le réseau à partir de petits CD”. Il faut choisir l’image i386 pour une machine
32 bits (comme pour ce TP) ou amd64 pour une machine 64 bits.
5.3
Dual boot
On peut aussi installer Linux et Windows en parallèle sur le disque dur et configurer grub en “dual
boot” pour choisir son système au démarrage.
Dans ce cas, le partitionnement du disque est un peu délicat puisqu’il faut réserver de la place à la fois
pour Linux et pour Windows. . . Le plus simple est de faire ça sur un disque vierge. Si Windows est déjà
installé, le repartitionnement (sans perte de données) peut être délicat. . . (faire une copie de sauvegarde
avant).
Pour un installation “simultanée” des deux systèmes sur un disque neuf, l’ordre conseillé est :
1. Installer Linux en prévoyant la partition pour Windows au passage.
2. Installer Windows sur la partition prévue pour.
3. Relancer un bout de l’installation de Linux (“rescue”) pour réinstaller grub sur le secteur d’amorce
(MBR) car Windows l’efface au passage. . .
Pour repartitionner (sous Windows) un disque déjà utilisé, on peut se servir de Partiton Magic.
pour installer Linux directement sur l’ordinateur, il faudra graver l’image du CD netinst et booter
sur ce CD. Ou alors faire la même chose à partir d’une clé USB bootable sur laquelle on aura mis l’image.
Là aussi, le choix de l’image (i386 ou amd64) dépend de si on a une machine 32 ou 64 bits.
5.4
Linux seul
Bien sûr, si on installe Linux, on n’a plus besoin
de Windows. . . Dans ce cas on n’a pas besoin de
s’embêter avec les partitions et le dual boot, on installe Linux comme indiqué dans ce TP.
On peut aussi choisir d’installer Linux en système
principal et Windows dans une Virtualbox. Attention, dans ce cas il y a souvent des grosses
dégradations de performances des cartes graphiques
dans la virtualbox, ce qui en fait une solution peu
adaptée, typiquement, au “gaming”. . . Mais Steam
est maintenant disponible sous Linux et packagé
pour Ubuntu et Debian. . .
c http://www.nojhan.net/geekscottes/
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